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Accueil du site > Actualités > Société > La grammaire à l’école ? Un désastre !

La grammaire à l’école ? Un désastre !

Ils ont un culot monstre ! Ou alors le journal « Le Monde », attentif à se ménager un potentiel de clientèle susceptible de lire encore, les ménage. Le ministre de Robien veut redonner à la grammaire la place qui lui revient, estimant qu’elle a été maltraitée depuis des années. Comment lui donner tort ? Un rapport vient de lui être remis sur le sujet.

Or, le journal Le Monde du 18 décembre 2006 paraît n’avoir rencontré que des « enseignants et des syndicalistes » que la chose laisse « perplexes ». Ils prétendent en choeur que « la grammaire est déjà bien enseignée », qu’« on en fait tout le temps », qu’il y a déjà « beaucoup de grammaire à l’École », que conformément aux instructions, « on part des objets littéraires (sic) comme prétexte pour aller vers des éléments précis en grammaire ».

Un secret de polichinelle.

Plaît-il ? « Des objets littéraires » ? C’est quoi au juste ? Ah ! C’est le nouveau nom donné aux « textes » ! Voilà comme on parle au pays des « précieux ridicules ». Il prend envie de leur « souffleter le trône de la pudeur » ! En tout cas, ça ne laisse rien augurer de bon pour ce qui touche à la grammaire. Car cet aller simple des « objets littéraires », comme ils disent, « aux éléments précis en grammaire », ça ne suffit pas : ce sont des va-et-vient qu’il faut faire sans cesse, sous peine d’être là où nous en sommes. C’est, en effet, un secret de polichinelle qu’il est insensé de vouloir cacher ! Il suffit d’interroger les professeurs de latin ou d’allemand. L’enseignement de la grammaire est aujourd’hui un désastre au point de compromettre l’enseignement de ces langues !

Les rudiments grammaticaux ignorés

Comment voulez-vous enseigner une langue à flexions dont les mots changent de terminaison selon la fonction, sans connaître le B A BA grammatical. Les fonctions ? Les élèves les ignorent. C’est tout juste s’ils repèrent le sujet, à condition qu’il soit le premier mot d’une phrase simple : « Le soleil brille ». Mais il ne faut pas chinoiser avec une phrase comme « Il fait grand soleil ! ». Un attribut du sujet ? On n’a pas ça en rayon : « Je suis ... quoi ? fatigué » « Fatigué », complément d’objet direct ! « Les conjonctions de coordination ? Ce n’est pas la même chose que les conjonctions de subordination » ? « Parce que », ce n’est pas comme « car » ? Ah bon ! Mais on avait dit que c’étaient tous des « connecteurs » ! Faut pas « déconnecter » ! Et les pronoms ? À quoi ça sert ? Personnels, possessifs ? Ouh là ! On « né » perdu ! Quoi ? La fonction du pronom relatif « qui » ? Parce que ces conjonctions ont une fonction aussi ? Jamais entendu parler ! Quant à la conjugaison ? On « n’ait émotionné » ! Sorti du présent, on nage ! Le verbe « être » et « avoir » s’écrivent pareil, c’est le même son, non ? : « ai » ou « est », où « ait » la différence ? ». La belle affaire ! C’est comme avec le participe passé et l’infinitif : ça vaut vraiment la peine de se « cassé » la tête avec les « e-r » et les « é » ?

Des responsables donnant le mauvais exemple

C’est vrai ! Pourquoi les élèves se la casseraient-ils, puisqu’il est manifeste qu’il n’est nul besoin de connaître un minimum de grammaire pour réussir ? Des responsables eux-mêmes donnent l’exemple ! La connaissance de la langue française ne sert même pas à faire le tri parmi les candidats à un poste de chef d’établissement. Certains étalent leur inculture encyclopédique sans pudeur. On en a honte pour le service public d’éducation !
- Il faut lire ce qu’ils écrivent, leurs lettres (secrètes ou pas) ou leurs notes de service : « Il va s’en dire », écrit l’un d’eux par deux fois à un président local de parents d’élèves. Imagine-t-on la logique grammaticale qui structure une cervelle capable de cette graphie ? Ou encore, on le voit s’intéresser aux « élèves n’ayant pas débuté cette option en 5e... », ou bien « (il) remercie (ses « chers collègues ») de faire circuler la fiche jointe à l’équipe pédagogique et de la ramener complétée... ». Ça ne l’empêche pas, en attendant, à tout bout de champ, d’exiger de son personnel qu’il se montre « très professionnel » : c’est une préoccupation qui doit interpeller chacun « quelque part » ! La formule « quelque part » est à l’inculte jouant au contemplatif ce que l’expression « en quelque sorte » est au lettré maniéré.
- Tel autre proviseur, de son côté, plein d’ambition pour son lycée de banlieue, met entre les mains des lycéens un carnet de correspondance truffé de fautes d’orthographe et d’incorrections. L’aplomb de l’inculture, heureusement, est une réserve de perles savoureuses, comme Molière l’a montré dans son bourgeois gentilhomme qui faisait de la prose sans le savoir : « En aucun cas, prévient ainsi sans rire ce proviseur, un élève ne saurait utiliser l’infirmerie pour justifier, malhonnêtement, une infraction aux respect des horaires. » Sans doute, sans doute ! Mais y a-t-il des infractions - comme du reste des incorrections grammaticales - qu’on pourrait justifier honnêtement ! Voilà un joli « lapsus calami » calamiteux qui ne grandit pas le service public d’éducation !
- Pareillement, pour sa publicité, le conseil général de la Manche s’était permis de remettre, il y a deux ans, aux collégiens du département un agenda aussi bourré de fautes d’orthographe et de grammaire, accompagné en plus d’un « questionnaire de satisfaction » demandant à l’élève de cocher une des trois réponses : "Le look de ton agenda est-il : ouf - cool - grave ?" Le jeunisme, on le voit, est une variante de la démagogie qui ne grandit pas non plus une assemblée politique ! Même la secrétaire perpétuelle de l’Académie française s’en était "émotionnée" - pardon ! - émue dans Le Figaro du 3 décembre 2004 !

Des langues devenues impossibles à enseigner

Comment enseigner le latin ou l’allemand dans ces conditions : il faut d’abord apprendre les rudiments de la grammaire française qui devraient être sus depuis l’école primaire ! Sans compter le ravage qu’a pu faire, à la fin des années 1990, l’obligation de mettre sous les yeux des élèves des « textes dits authentiques » d’auteurs latins, qui ne s’adressaient aux temps des Romains qu’aux plus cultivés d’entre eux ! Et ils n’étaient pas nombreux !

Mais les Vadius et Trissotin de l’Éducation nationale sont contents, selon Le Monde ! Tout va pour le mieux ! La grammaire est bien enseignée. Un de ces profs « spécialistes » de quelque IUFM y va même de son oracle rassurant : « (Il n’est) pas sûr, dit-il en pontifiant, que cet enseignement soit si sinistré ». A-t-il jamais mis les pieds dans un collège ? Quelle idée a-t-il d’un sinistre ? Ou est-ce l’esprit de corps qui lui dicte ce camouflage ? Faut-il donc attendre que cet enseignement soit complètement en ruine pour venir à son secours quand on entend ce qu’on entend ? « On part, disait l’autre plus haut, des objets littéraires comme prétexte pour aller vers des éléments précis en grammaire ». Des objets aux éléments ? Mais...élémentaire, mon cher Watson ! Paul VILLACH


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150 réactions à cet article    


  • philippe16 (---.---.64.20) 20 décembre 2006 13:41

    Ouf !

    L’assourdissant silence qui règne sur la morne plaine est enfin rompu ! Merci Paul !

    Si la grammaire et son enseignement sont tombés si bas, c’est à cause de certains « pédagogues » ravageurs et de leurs amis (trop) bien placés au Ministère... Et nos élèves (donc nos enfants) entrent au collège, puis au lycée, sans maîtriser le système de la langue française. Eh bien, voici juste une info, en passant : on demande maintenant aux professeurs de langues étrangères de faire la même chose : plus de grammaire, de la découverte spontanée et de la compréhension instinctive du fait de langue. Ce système a mené nos gosses au désastre dans leur langue maternelle : appliquons donc le même système aux autres langues.

    Si le grand public avait une idée réelle de l’état catastrophique de la gestion ministérielle de l’EdNat, et ce depuis des années, les parents rejoindraient les enseignants dans la rue.

    Mais visiblement, tout le monde s’en contrefiche, à part les gens de terrain.


    • quent1 (---.---.34.5) 20 décembre 2006 22:13

      Erreur de sondage, les parents ne s’en contrefoutent pas ! Une majorité d’entre eux ne comprend pas ce qu’est devenue l’Intruction obligatoire ! Normal tout est fait en néo langage moderniste qui ne veut rien dire et quand les parents souhaitent aider leurs enfants avec ce qu’ils savent encore un peu, l’échange n’est plus possible et ne laisse place qu’à l’incomprhension. Les enseignants ont subi en quelques 20 ou 30 années des réformes et ministres multiples, chacune et chacun disant détenir sa recette miracle pour « éduquer » et peu importe la matière ! et il vaut mieux agir que subir et donc ne pas dire que les parents se foutent de l’Instruction. Cela reviendrait à se disculper facilement du manque de réaction de la profession. La pédagogie règne en force et plus de place pour l’essentiel : savoir lire, écrire, compter.

      Reprendre combien d’heures de Fr avait à donner un prof il y a 30 ans et combien maintenant et faire le même calcul pour le nombre de classes à tenir, parfois les chiffres parlent ? Trop d’intervenants extérieurs dans les écoles, y compris les parents. Etre et Avoir...

      S’il y a errement dans les appréciations vues de l’extérieur je laisse le soin à la profession de « correctionner ».


    • océan (---.---.110.47) 31 décembre 2006 12:49

      je ne trouve pas en tant que parent que l’échange sur les questions de grammaire ou de langage soit impossible avec les enfants, et je ne vois pas non plus pourquoi il devrait l’être ... à condition que les parents s’ntéressent au sujet, ce qui me semble ne dépendre que d’eux.

      A moins qu’on ne serve la bonne soupe culturaliste, qui est au coeur de ce débat : tout est culturel, comment voulez-vous que des parents « dégrammatisés » enseignent la grammaire à leurs enfants ?...

      Comment ? en le voulant, tout simplement.


    • jacques (---.---.4.36) 11 janvier 2007 17:23

      Directeur d’Ecole en retraite depuis 1993 , et ayant donc connu « l’avant mai 68 » et « l’après » , je ne suis pas étonné de cette lamentable évolution consistant à « casser » l’enseignement de la langue française :Tout cela découle d’une grande démagogie (le bien parler est réservé à une élite que l’on déteste car on est gauchiste...)doublée d’un abandon du sens pratique de par notre hiérarchie ;le tout encouragé par les I.U.F.M. (Instituts Universitaires de Formation des Maîtres),véritables responsables de cette dérive aussi fumeuse que dévastatrice ;commençons déjà par fermer ces usines à fabriquer des ânes !


    • Romain BOSSUT (---.---.76.99) 20 décembre 2006 14:50

      Bien que l’enseignement de la grammaire soit primordial, en faire une espèce de religion qui n’a pour finalité qu’exclure ceux qui ne la maîtrise pas correctement est à mon avis une tare bien française.

      La peur de l’erreur (notamment grammaticale où orthographique) dans laquelle sont entretenus les gamins à l’école primaire est effectivement très française, d’après ce que j’ai pu observer moi même.

      La culture des pays anglo-saxon encourage plutôt l’erreur, la mettant au centre de l’apprentissage : le seul moyen pour que les gosses apprennent al grammaire c’est qu’ils cessent d’avoir honte de leurs erreurs et qu’ils osent se faire aider pour les corriger, au lieu de développer des stratégies absolument dingues pour masquer leurs lacunes, ce qui fini par donné des illettrés qui arrivent au collège sans problèmes.

      Cela n’excuse pas évidemment (et je rejoins l’auteur de l’article sur ce sujet) l’incompétence notoire de certains enseignants ou proviseurs dans ce domaine, qui se doivent, contrairement à leur élèves, d’être irréprochables.


      • ZEN zen 20 décembre 2006 15:45

        Pour avoir assez longtemps enseigné, j’ai acquis la conviction que la maîtrise des structures grammaticales élémentaires est tout à fait primordiale, pour l’accès à une pensée structurée,à une expression claire,à un écrit maîtrisé,à un apprentissage des langues facilité. J’ai même rencontré des professeurs de math qui se lamentaient du fait que de plus en plus d’élèves ne comprennent plus des énoncés simples, le sens d’une subordonnée et/ou font des confusions graves sur les notions de base comme cause/conséquence, antériorité/postériorité..Le simple fait de ne plus distinguer le futur du conditionnel(de plus en plus courant) handicape le raisonnement hypothético-déductif, si fondamental dans le raisonnement scientifique...


      • gem gem 20 décembre 2006 16:52

        +1 pour Zen, et de ma part c’est tellement rare que ça mérite une mention spéciale !


      • retraité (---.---.252.167) 20 décembre 2006 17:59

        @zen

        BRAVO

        Même si la grammaire n’a pas d’impact direct sur une existence professionelle, elle est incontournable et fait partie du substrat de connaissances indispensables pour s’exprimer de façon structurée

        je sais bien que les exercices d’« analyse » que nous pratiquions dans les années 50 étaient plus que fastidieux, mais on ne peut pas apprendre simplement en s’amusant. C’est ce qu’il faudrait inculquer aux jeunes enseignants.

        J’ai enseigné en IUT et j’ai vu des bachelier « rédiger » des copies en langage SMS et incapables de lire a voix haute : trop d’hésitations et de reprises : heu...


      • Marsupilami Marsupilami 20 décembre 2006 18:23

        @ Zen

        Tu as à moitié raison... et à moitié tort. J’étais un nul en grammaire pendant ma période scolaire et je ne faisais quasi aucune faute dans ce Domaine Sacré de la langue. Je n’en fais toujours pas beaucoup. J’étais aussi un nul en philo tant les laïus scolastiques de mes profs m’emmerdaient au plus haut point. Depuis, je me suis rattrapé et tout seul. La liaison que tu fais entre logique grammaticale et logique philosophique me paraît donc assez peu crédible. Mais faut dire que je suis un vulgaire autodidacte en ce qui concerne la majeure partie de mes connaissances.

        Et je compte bien continuer à réfléchir en dehors de tout préformatage.


      • CAMBRONNE CAMBRONNE 20 décembre 2006 18:28

        ZEN

        Je m’associe aux commentaires élogieux concernant votre post . Vous avez dit l’essentiel .

        Cdt


      • (---.---.76.99) 20 décembre 2006 18:38

        Pas l’essentiel, des évidences. Il serait temps d’aller un peu plus loin que constat et de remettre en question l’enseignement, et pas seulement celui de la grammaire.


      • ZEN zen 21 décembre 2006 08:37

        Les réactions d’approbation inattendues et inédites à mon commentaire bien banal pourraient amener à penser que je me classe dans la catégorie des vieux profs nostalgiques et réac. Pas du tout. Voir ce que j’ajoute plus bas , en réponse à un commentaire :

        par zen (IP:xxx.x44.94.60) le 21 décembre 2006 à 07H50

        (IP:xxx.x5.121.162) le 20 décembre 2006 à 20H44


      • ZEN zen 21 décembre 2006 10:55

        « Des gens au cerveau structuré qui raisonnent bien sont plus difficile à manipuler »

        Complètement d’accord, et pour moi, in fine, c’est l’essentiel...


      • docdory docdory 21 décembre 2006 11:49

        @ Romain Bossut

        La façon dont vous massacrez la langue française est une preuve éclatante de la justesse de cet excellent article de Paul Villach .

        Vos enseignants ne vous ont sans doute pas suffisamment enseigné la peur de l’erreur !

        Je vous cite :

        « le seul moyen que les gosses apprennent al grammaire » ( s’agit-il d’un processus de créolisation franco-arabe de l’article défini ? )

        « ce qui fini par donné des illetrés » ( remplacement du passé simple finit par le participe passé fini , remplacement de l’infinitif donner par le participe passé donné )

        Lorsque j’étais à l’école , le principe de notation était : « cinq fautes = zéro »

        Vous avez donc 4/10 ....


      • PenKadour (---.---.88.45) 21 décembre 2006 13:10

        Hé, les « enfants » , relisez vos écrits avant de les balancer, vous vous exposeriez moins à auto-disqualification...surtout dans le cadre du sujet abordé ici.Celà dit,une langue répond à des règles qui l’aident à être pratiquée et comprise ;ce contexte ignoré rend l’idiome pauvre et fragile.Il en va ainsi de toute construction, même intellectuelle..


      • (---.---.207.131) 23 décembre 2006 15:18

        Mr PENKADOUR :

        Vous savez peut-être écrire, mais vous avez de graves lacunes en dactylographie...

        Trouvez un petit fascicule à peu de prix, ou bien faites-vous conseiller par une dactylo en retraite, de celles qui tapaient sur la vieille Olivetti à ruban... Elle vous apprendra -entre autres- la règle des « espaces » et de la présentation d’un texte.

        En effet, une secrétaire d’aujourd’hui, spécialiste du traitement de texte et de sa frappe « au kilomètre » ne saurait vous apprendre que ses propres ignorances.


      • mo (---.---.110.38) 27 décembre 2006 11:06

        Commentaire d’un etranger a votre commentaire : « au lieu de développer des stratégies absolument dingues pour masquer leurs lacunes, ce qui fini par donné des illettrés qui arrivent au collège sans problèmes. » Cela ne serait-il plutot : « au lieu de développer des stratégies absolument dingues pour masquer leurs lacunes, ce qui finiT par donnER des illettrés qui arrivent au collège sans problèmes. » ?? smiley


      • océan (---.---.110.47) 31 décembre 2006 13:00

        bravo bien sûr, marsupilami, d’avoir seul et à la force du poignet remonté le handicap, je vous le dis avec sincérité.

        Mais comment pouvez-vous imaginer de prendre appui sur une telle exception pour argumenter en général ?

        Voulez-vous montrer qu’il n’est point beoin d’enseigner parce qu’on trouve des autodidactes ?

        Même les juristes le disent : on ne légifère pas sur l’exception.

        ... non ?


      • (---.---.198.211) 20 décembre 2006 16:00

        Bel article et beau recueil de perles.

        En voici deux autres :

        Jack Lang, qui fut ministre de l’Education, à Culture et Dépendances (France 3, 21/9/05) : « Ce qui a tué la politique, c’est le non respect des engagements tenus. »

        Philippe Meirieu, ancien directeur de l’IUFM de Lyon : « Il est plus important aujourd’hui de connaître la différence entre le civil et le pénal que de savoir résoudre le théorème de Thalès » (Le Monde, 28 mars 2006).

        On résoud un problème, ou une équation, mais pas un théorème ...

        http://perso.orange.fr/Connaissance.ouverte/DESA.doc


        • Marie Pierre (---.---.130.40) 20 décembre 2006 16:17

          Il y a eu un rectificatif de Merrieu à cet article du Monde (pas relu par Merrieu) : « Enfin, je ne me suis pas du tout permis, contrairement à ce que dit le texte, de décréter qu’il fallait enlever l’enseignement du théorème de Thalès ou diminuer celui des langues vivantes. J’ai seulement appelé à une remise à plat des contenus disciplinaires de la scolarité obligatoire entre les disciplines et au sein de chacune d’entre elles. J’avais, alors, donné des exemples d’interrogation possibles, parmi bien d’autres... »


        • gem gem 20 décembre 2006 17:01

          arf ! excellent ! voilà le genre de rectificatif par lequel on s’enfonce encore plus profond ! Connaissant l’oiseau on n’est pas surpris ...


        • (---.---.26.27) 20 décembre 2006 18:03

          @ Marie Pierre :

          Le rectificatif que vous citez ne concerne pas la faute, qui est d’avoir confondu le théorème avec un problème ou une équation !!

          « résoudre le théorème de Thalès »

          Meirieu a donc aggravé son cas, car je suppose qu’il avait relu son rectificatif.

          http://perso.orange.fr/Connaissance.ouverte/DESA.doc


        • (---.---.26.27) 20 décembre 2006 18:05

          @ Gem

          Bravo de m’avoir devancé !


        • (---.---.26.27) 20 décembre 2006 18:07

          Meirieu et Dubet, c’est l’inculture qui prétend donner une leçon à la culture.


        • (---.---.149.144) 20 décembre 2006 16:01

          J’ai beaucoup « aimé » l’intervention de M. Bossut qui, pour donner une leçon(!), ne fait pas moins de cinq fautes !

          Au temps des dictées, cela lui aurait valu un 0 !!!


          • (---.---.174.244) 20 décembre 2006 16:21

            hahahahaha, mort de rire, cette remarque vient illustrer très justement ce que M. Bossu tentais de faire comprendre : a savoir en France l’erreur n’est pas toléré, et c’est cela qui empeche plein d’enfants de s’épanouir : Si tu fait des fautes alors tu fermes ta gueule.

            Oui je sais je fait plein de fautes et d’ailleurs du temps ou j’etais a l’école je n’avais que des 0ssss.

            Allez hop je retourne sur les forum anglophones ou le fond est plus important que la forme.

            LOL smiley


          • Romain BOSSUT (---.---.37.93) 21 décembre 2006 21:29

            Tatatata , ça c’est méchant et petit smiley Bon ok c’est vrai mea culpa smiley

            Mais voyez vous même à quel point votre réaction est un peu troublante, vous remettez en cause la totalité de mon propos sous prétexte qu’il y à 3 fautes de frappe et deux erreurs d’ortographe sur un texte tapé en moins de 3 minutes, au lieu de me faire remarquer simplement quelles sont mes erreurs, histoire que celà me serve, pour le coup, de leçon.

            Merci monsieur d’illustrer si parfaitement mon propos smiley


          • Hakim I. (---.---.29.92) 20 décembre 2006 16:31

            Au risque de passer pour un vieux con de 27 ans ... smiley

            Vous voulez que les gamins s’en sortent avec des notes correctes en français ? Jetez votre télévsion (ainsi que celle qui s’occupe de les éduquer dans leur chambre à votre place), et habituez les à lire. Il n’y a pas de mystère. D’ailleurs, ce conseil vaut pour leur éducation en général.

            Je n’arrives pas à m’habituer au décervellement des gamins dont je m’occupe. Ce sont devenus des machines à consommer. Il est très rare de trouver un gosse qui s’intéresse à autre chose qu’au dernier nokia... (permettez cette caricature)

            J’ai halluciné en voyant dans une pub de céréales (je ne me rappelle plus de la marque) où un mug disait à un bol : « J’me casse ! ». Ca me fait froid dans le dos...

            Il y a certaines valeurs de nos anciens qu’il faut cesser de disqualifier en les traitant de rétrogrades... Montrer qui est le chef, corriger leurs devoirs, interdire ce qui les abrutira, savoir dire non etc... sont les bases d’une éducation saine.

            A mon avis, ces mesures doivent avant tout être appliquées aux 68ards, génération que je qualifierais d’éternels adolescents et qui nous ont obligés à être plus adultes qu’eux.

            PS : Pardonnez mes généralisations...


            • tibo (---.---.148.49) 20 décembre 2006 16:31

              Et voilà le résultat quelques années plus tard !!!!


              • fasbendair (---.---.231.240) 20 décembre 2006 16:41

                la pédagogie rigolote ne fonctionne pas... et elle ne fait plus rire personne.

                merci à l’Auteur !

                André Fasbendair


                • mel29 (---.---.147.191) 20 décembre 2006 16:48

                  Bravo ! Vous venez de rejoindre, je le vois, les nostalgiques des temps anciens où l’on réglait les problèmes de compréhension des élèves à coup de bâtons et d’humiliation. Peut-être le niveau de grammaire était-il plus élevé...pour les bons élèves. On se souvient comme tout le monde des élèves qui avaient toujours 0 à la dictée et pour lesquels on ne faisait pas grand chose (« il sera ouvrier, c’est déjà bien »). On n’en parlait pas et tout le monde pense maintenant que cette école était plus efficace. Aujourd’hui, on essaie de faire avancer tous les élèves et non de faire la classe à une petite élite en laissant les autres sur le carreau. De nombreux élèves arrivent jusqu’au bac, avec des compétences plus ou moins fragiles mais, au moins, ils sont là. Il y 30 ans, ces élèves auraient déjà intégré le monde du travail. De plus, l’accent est mis sur la compréhension et non sur l’application de règles obscures, accessibles à un petit nombre. Nous accordons également une place privilégiée à la réflexion, dans toutes les disciplines. Ils savent questionner les documents, les images et les informations dont ils sont entourés, bien plus que nous le étions. Tout ceci prend du temps mais semble indispensable. Bien entendu, il serait plus simple, surtout pour les gens de pouvoir, que nos élèves de maintenant soient meilleurs en orthographe mais ne questionnent pas trop leurs actes lorsqu’ils seront adultes. Enfin, la langue française, comme toutes les langues, y compris votre bien-aimé latin, que j’ai étudié pendant 10 ans, évolue avec l’usage qu’en font ses locuteurs. Si, à terme, les règles d’orthographe s’en trouvent simplifiées, ce ne sera là qu’une évolution bien naturelle. Réfléchissez : au moyen-âge, le français était la langue des ignorants, l’élite restant attachée au latin, qui, en ce temps, n’était plus qu’un parler bâtard mêlant latin de soldats de seconde classe et vernaculaires barbares germaniques. Le temps ne s’est pas arrêté et les faits se reproduisent encore et encore... C’est l’usage qui fait la grammaire et non la grammaire qui fait l’usage !


                  • tibo (---.---.148.49) 20 décembre 2006 17:05

                    Un exemple pour réfuter votre position : J’ai un ami, ouvrier, la cinquantaine, n’ayant que son certificat d’études, et qui vient de finir la lecture du roman « Les Bienveillantes », quand de nombreux bacheliers de 2006 ne seraient pas capables d’atteindre la page 10 ...

                    Je note aussi que vous maîtrisez parfaitement la grammaire et l’orthographe. Je suis toujours étonné de voir à quel point les nantis de toute sorte estiment que ce qui est bon pour eux ne l’est pas pour les autres. Cf le champion de ce nouveau sport,François Bégaudeau, professeur de Français, auteur d’« Entre les murs », qui ne voit pas « de quel droit on obligerait les jeunes de banlieue à apprendre la langue des bourgeois » (je cite de mémoire) ...


                  • mel29 (---.---.147.191) 20 décembre 2006 17:19

                    Vous avez tout dit : votre ami a « la cinquantaine », c’est-à-dire une maturité que les élèves de 17 ou 18 ans n’ont pas. Lorsque j’étais en terminale, j’ai été incapable de lire jusqu’au bout « Madame Bovary » et « Germinal », ce qui aurait indigné les « anciens ». Ces deux livres font maintenant partie de mes « classiques ». Je voudrais ajouter qu’être ouvrier ne prouve pas que l’on est ignorant, bien au contraire. J’ai simplement dit qu’aujourd’hui, les élèves « moyens » arrivent jusqu’au bac alors, qu’avant, ils n’apparaissaient pas dans les statistiques puisqu’ils n’étaient pas présentés. D’ailleurs, votre ami, lui, a eu la chance d’être présenté au certificat d’étude, ce qui n’était pas le cas des nuls en orthographe. En ce qui concerne mon orthographe, j’ai eu pareillement la chance de faire partie des bons élèves sur lesquels toute l’attention était concentrée. Ce n’était pas le cas pour d’autres, malheureusement.


                  • gem gem 20 décembre 2006 17:23

                    c’est sur que le monde du chômage d’aujourd’hui, c’est beaucoup mieux que le monde du travail d’hier...

                    Et puis arrivé à 18 ans à un bac qui vaut le http://fr.wikipedia.org/wiki/Certificat_d’études obtenu jadis à 14, c’est un si beau progrès, hein ...

                    Il ne s’agit certes pas de sacraliser la grammaire, mais comme le rappelle Zen, sans une écriture correcte il n’y a pas de compréhension possible, même et surtout en sciences (je me souviens d’ailleurs d’un conflit avec un prof, qui avait utiliser un énoncé imprécis, clair pour lui mais qui pouvait être compris de deux façons différentes et incompatibles) ! Certaines fautes ne sont pas graves, et il y a bien des anomalies gramaticales plus nuisibles qu’utiles, qu’on pourrait réformer. En attendant, on ne peut pas laisser croire que chacun peut s’inventer son propre langage et ses propres règles (ou absence de règles) sans que ça impact la communication entre nous et même tous le susbtrat légal qui fait tenir la société.

                    Ceci dit sans avoir honte des multiples fautes que je peux faire, ni contradiction entre cette conviction et ma pratique fortement tachée (et non tâchée !) ...


                  • ZEN zen 20 décembre 2006 17:38

                    @ Tibo

                    Félicitations à votre ami ! Je viens de terminer ce roman-fleuve, et il faut vraiment être avide de lecture pour absorber ces 800 pages denses, mais passionnantes...


                  • retraité (---.---.252.167) 20 décembre 2006 18:04

                    « De nombreux élèves arrivent jusqu’au bac, avec des compétences plus ou moins fragiles mais, au moins, ils sont là. Il y 30 ans, ces élèves auraient déjà intégré le monde du travail. »

                    Et ils seront chomeurs ou, pour le mieux auront un emploi en dessous de leur diplome...

                    Comptez les caissières d’hypermarché en posession d’une licence... Et ce n’est qu’un exemple restreint


                  • Paul Villach Paul Villach 21 décembre 2006 10:24

                    « Ils savent questionner les documents, les images et les informations », écrivez-vous. Comme j’aimerais vous croire ! J’ai systématiquement demandé, en début d’année universitaire, cinq ans durant, à des amphis de première année de me donner par écrit la définition d’ « une information ». Presque personne n’était capable de la définir comme « la représentation d’un fait ». Or, cette définition entraîne de sérieuses conséquences pour une théorie expérimentale de l’information, rigoureusement opposées à celles que l’on peut tirer de la définition qui fait de « l’information » « un fait avéré » !

                    Peut-être réussissez-vous à faire ce travail dans vos classes, parce que vous avez réfléchi sur le problème et que vous avez construit une méthode.

                    Mais si je me réfère aux instructions officielles sur tout ce qui touche à l’information et à l’image, elles enseignent des erreurs que les professeurs en charge de les appliquer, ne peuvent que diffuser sciemment ou à leur insu, sauf si, comme vous, je suppose, ils estiment qu’un professeur doit se soumettre avant tout à « l’éthique de la connaissance » qu’appelait de ses voeux Jacques Monod dans « Le hasard et la nécessité » (Le Seuil, 1966)


                  • coco (---.---.161.148) 27 décembre 2006 05:51

                    Tout à fait d’accord avec votre commentaire. Cessons de culpabiliser les élèves parce qu’ils font des fautes d’orthographe (la langue française est extrêmement complexe pour des enfants de primaire), que le ministère cesse d’accuser les enseignants qui constatent les problèmes et essaient de trouver des solutions en changeant leurs partiques... La grammaire est toujours enseignée et pratiquée à l’école mais les programmes devraient simplifier et officialiser l’emploi de certains termes pour éviter des confusions (cf. manuels scolaires). La grammaire est utile à la compréhension d’un texte, certes, mais l’enseignant (de primaire) n’est pas là pour former des experts linguistes qui emploient des termes savants pour désigner une chose très simple à l’image des restaurants qui affichent une carte aux noms de plats ronflants pour ne désigner que de simples mets. Nous devons admettre, à mon sens, que « l’apprentissage » de la grammaire se fait tout au long de la vie car la maturité à quelque chose à voir dans la compréhension et l’assimilation de certaines « règles ».


                  • LE CHAT LE CHAT 20 décembre 2006 16:58

                    le triste résultat de l’expérience gauchiste menée dans les IUFM , nos gosses ne savent plus écrire trois lignes sans faire 10 fautes d’ortograf !

                    et nous , pauvres parents ne comprenons plus rien aux termes barbares employés par ces apprentis sorcier , par ex un ballon de basket est devenu un referenciel bondissant ???

                    faut pas le dégraisser le mammouth , faut carrément le rendre anoréxique !


                    • Bill Bill 20 décembre 2006 17:14

                      Ce croire 1 personaje ai fore com1 en FranS. On i fay l’ome d’1portanS, é l’on n’ai souvant qu’1 bourjoi : C’ai propreman le mal Fransois. La sote vanité nous ai particuliaire. Les Espagnols sont v1, mais d’1 otre manière. Leur orgueil me semble en un mot Beaucoup plus fou, mais pas si sot. Donnons quelque image du nôtre Qui sans doute en vaut bien un autre. Un Rat des plus petits voyait un Eléphant Des plus gros, et raillait le marcher un peu lent De la bête de haut parage, Qui marchait à gros équipage. Sur l’animal à triple étage Une Sultane de renom, Son Chien, son Chat et sa Guenon, Son Perroquet, sa vieille, et toute sa maison, S’en allait en pèlerinage. Le Rat s’étonnait que les gens Fussent touchés de voir cette pesante masse : Comme si d’occuper ou plus ou moins de place Nous rendait, disait-il, plus ou moins importants. Mais qu’admirez-vous tant en lui vous autres hommes ? Serait-ce ce grand corps qui fait peur aux enfants ? Nous ne nous prisons pas, tout petits que nous sommes, D’un grain moins que les Eléphants. Il en aurait dit davantage ; Mais le Chat sortant de sa cage, Lui fit voir en moins d’un instant Qu’un Rat n’est pas un Eléphant.

                      Pas le courage de mettre des fautes partout !

                      Mais bien à toi mon joli félin !

                      Bill


                    • ZEN ZEN 20 décembre 2006 17:02

                      Information d’aujourd’hui(Le Monde du 20/12, p14) :

                      L’IUT de Grenoble a réinstauré la dictée (département gestion des entreprises), abandonnée depuis le collège. Constat accablant. Mélange écrit et oral, écriture type sms,des perles innombrables comme :« ils pensents »...A l’INSA de Lyon, on revient sur les règles élémentaires...

                      Le français a été assasiné depuis des décennies. Consutez le site ;« Sauvez les lettres » .Il faut relire :« La fabrique du crétin »:provocateur, mais souvent juste...


                      • tibo (---.---.148.49) 20 décembre 2006 17:07

                        Le lien de cet article se trouve dans mon commentaire un peu plus haut


                      • CAMBRONNE CAMBRONNE 20 décembre 2006 17:47

                        SALUT A L’AUTEUR

                        ET BRAVO POUR CET ARTICLE . Les réactions sont d’un comique à peine croyable . Vous avez osé humilier les « nuls » .

                        Ayant votre age à un an prés je me souviens de l’enseignement de la grammaire à l’école . Française puis latine , anglaise , grecque . C’était particulièrement aride et je n’avais pas des résultats fameux . Pendant les heures de colle , qui tombaient comme à Gravelotte , on se tapait des listes de verbes irréguliers ou des conjugaisons ou des régles de grammaires .

                        A la fin ça finissait par rentrer et bons et moins bons élèves avions des bases . Nous étions cependant moins bons que nos parents . Ma mère qui n’avait que son brevêt supérieur ne faisait aucune faute d’orthographe ni de syntaxe . Mon Père qui n’avait que son certificat d’étude s’était remis à la grammaire avec les instituteurs de ses enfants et lui non plus ne faisait aucune faute .

                        Pourquoi cette différence ? Tout simplement parce que nos professeurs n’avaient pas compris que l’enseignement devait être ludique . Donc ils nous en faisaient baver et nous emmerdaient jusqu’à ce que ça rentre .

                        Je crois que mon explication est trés basique mais qu’elle est la plus proche de la vérité : Rigueur au lieu de laxisme .

                        Il est amusant ou triste de voir que les Gendarmes ou les maires de village dont on se moquait à juste titre pour leurs rapports alambiqués qui ne voulaient rien dire ont été rejoints par des proviseurs de lycée et même des ministres .

                        A tous vos contradicteurs je dirai tout simplement que pour maitriser sa pensée il faut maitriser sa langue et que la grammaire est la base de la maitrise . Vouloir opposer le fond et la forme est une stupidité car une pensée même profonde ne peut s’exprimer qu’avec des régles précises afin d’être comprise par tous .

                        Qui n’a jamais constaté qu’une fois formulées par écrit les idées deviennent plus claires .

                        Sur ce , encore merci et salut et fraternité .


                        • Hakim I. (---.---.29.92) 20 décembre 2006 17:56

                          C’est bien la premiere fois qu’on est d’accord...


                        • (---.---.26.27) 20 décembre 2006 17:56

                          « Nous faisons de la parole précise le témoignage le plus sûr de la pensée juste. »

                          Isocrate, orateur grec, -Ve/ - IVe siècles.


                        • Parlosoulé (---.---.207.131) 23 décembre 2006 15:38

                          Ah ! Que la grammaire et l’orthographe sont bien deux choses particulières... Les faibles en grammaire mais avides lecteurs peuvent espérer écrire correctement et, s’ils ont un problème, savent l’éviter en « tournant » différemment leur phrase. Mais la grammaire reste un os difficile à ronger et à assimiler. Même ceux qui croient se « souvenir » sont bien embêtés lorsque j’écris :

                          - un texte sans faute, ou un texte sans fautes ? Car dit-on un placard sans bocal, ou un placard sans bocaux ?

                          - La robe que je me suis fait faire ? Ou la robe que je me suis faite faire ?

                          Qui peut m’indiquer un moyen mnémotechnique pour m’éviter ces pièges ?


                        • (---.---.25.69) 25 décembre 2006 18:07

                          Tout dépend de l’intention.

                          « Un éléphant sans défense » si vous pensez qu’il est abandonné de tous, sans secours, et incapable de se défendre.

                          « Un éléphant sans défenses », s’il s’agit de l’absence des deux défenses en ivoire dont il devrait normalement être pourvu.


                        • Romain BOSSUT (---.---.76.99) 20 décembre 2006 18:02

                          Je suis tout à fait d’accord avec le fait que l’enseignement de la grammaire et de l’ortographe est primordial, seulement je mettais l’accent sur le fait qu’en France la grammaire et l’orthographe sont considérés comme une espèce de religion, où celui qui fait une faute doit être brûlé vif sur la place publique.

                          LA FAUTE ET L’ERREUR

                          « Faute » : Le fait que l’on utilise toujours l’expression « faute d’orthographe » traduit bien cela, on devrait plutôt dire une « erreur d’orthographe », en effet le terme « faute » implique la CULPABILITÉ, pas l’erreur.

                          Comment peut on dire d’un écolier qu’il fait une faute d’orthographe ? C’est le rendre coupable alors qu’il ne l’est pas, il est là justement pour se tromper et apprendre.

                          FAIRE DES ERREURS

                          Comment voulez vous qu’un élève progresse en orthographe si il n’a pas le droit à l’erreur ? C’est en faisant des erreurs et en les comprenant que l’on apprend.

                          J’irai même plus loin en disant que pour apprendre on DOIT faire des erreurs.

                          J’ai été stupéfait de voir à quel point cette façon de penser l’enseignement (notamment dans les pays anglo-saxons) donne de bons résultats, en effet les élèves ne se sentent plus humiliés (je rappelle que les écolier français sont les plus angoissés au monde d’aller en classe, en partie à cause de cette humiliation due à la notion de faute), ils font seulement des erreurs, et en sortent grandis par l’expérience qu’il ont acquis, car ils ne commettront plus l’erreur, et l’auront comprise.

                          EN BREF

                          POUR SUPPRIMER LES ERREURS, BANNISSEZ LA FAUTE !


                          • pragma (---.---.195.42) 20 décembre 2006 18:41

                            D’accord pour le droit à l’erreur... Mais la même erreur renouvelée plusieurs fois, parce qu’on l’a tolérée sans la moindre action correctrice, ne devient-elle pas une faute ? De l’élève comme de l’enseignant, d’ailleurs... Et à un certain niveau, plus tard,lorsqu’on prétend à certaines responsabilités, parce que l’on a un « Bac+X », ça devient une faute professionnelle ! Combien de personnes se ridiculisent, et donnent une mauvaise image de leur boîte ou de leur administration, en envoyant courriers ou mails que l’on attribuerait à des élèves de CE1 ? Ces mêmes personnes, d’ailleurs, sont les premières à s’étonner du peu d’évolution de leur carrière, ou de leur présence dans les listes des charrettes de licenciement !


                          • Romain BOSSUT (---.---.76.99) 21 décembre 2006 12:41

                            Un éléve n’a en aucun cas à se sentir coupable d’une erreur.

                            Pour les professionnels (de l’éducation où non) cela est évidemment différent, et je te rejoins tout à fait sur ce point. Ils sont (grassement smiley ?) payés car il sont justement censés disposer de ces compétences, donc évidemment à ce niveau là l’intérêt pédagogique de l’erreur ON S’EN ...

                            Mais pitié chers enseignants, convenez que nos chers bambins sont là pour faire des erreurs, et libérés de la honte d’avoir commis un faute, il viendront d’eux même vous demandez les explications nécessaires pour ne plus commettre la même erreur.


                          • Romain BOSSUT (---.---.76.99) 21 décembre 2006 12:56

                            Il est vrai qu’il est amusant de voir que les bacheliers connaissent mieux la grammaire anglaise que bien souvent les anglais eux-mêmes la connaissent, mais ils ne savent pas bredouiller trois mots et sont totalement incapable de comprendre un conversation simple.

                            Il connaissent parfaitement le protocole de la communication mais sont incapable de communiquer.

                            La grammaire c’est effectivement ce qui permet de comprendre le langage, mais il est assez peu efficace de l’apprendre de manière technique, cela peut être utile effectivement si l’on fait des études littéraires, mais dans la vie courante, un bon usage du français ne passe pas forcément par une connaissance rigoureuse de la grammaire, ce qui compte c’est l’EMPLOI du langage. Le bon parlé c’est le bien écrire.

                            Apprenez à vos enfant à bien parler et il écriront correctement.

                            La grammaire est seulement un outil de la communication, on devrait plutôt faire des cours de communication dans lesquels la grammaire serait vu comme ce qu’elle est : un outil indispensable pour comprendre et être compris.


                          • D.Durand (---.---.254.176) 21 décembre 2006 15:11

                            Bonjour,

                            Excellent article.

                            Pour répondre au commentaire précédent, je dirais que je suis assez d’accord sur le remplacement de « faute » par « erreur », même si pour une autre raison : Cela rendrait son poids au mot « faute ».

                            Cependant, pour ce qui est de l’angoisse de l’écolier, je vois d’autres raisons certainement plus importantes que la peur de la culpabilité :

                            - Les agressions et incivilités dont il est victime, sans qu’aucun des adultes présents à l’école ne s’en émeuve (quand ces derniers ne prennent pas parti pour l’agresseur histoire de se faire bien voir des « caïds »...).

                            - Le fait qu’il n’est pas arrivé à faire les 6 heures de devoirs cumulés donnés la veille pour le lendemain (je ne sais si cela existe encore, mais dans les années 80, parfois, c’était assez pénible).

                            - Le fait que même s’il n’a rien compris, l’enseignant refusera de l’aider car « il faut avancer dans le programme ».

                            - L’ennui provoqué par des cours sans intéret et ne donnant aucune envie d’apprendre.

                            - Le fait d’être déja dépassé et de savoir par avance que l’on sera largué par des enseignants qui disent ouvertement ne vouloir s’occuper « que de ceux qui travaillent »(traduire : Ceux qui ont de bonnes notes).

                            - Les problèmes avec les enfants d’enseignants, qui souvent se comportent en caïds.

                            - Le fait de devoir porter des sacs dont le poids finira bien par attendre la tonne, car aucun prof ne veut partager « son » cahier grand format, « son » classeur" et j’en passe.

                            - La peur des profs qui, par méchanceté ou pour orienter la haine des voyoux sur d’autres qu’eux-même, n’hésitent pas à se choisir des bouc émissaires...

                            - Le fait de savoir de plus en plus (merci Internet) que les cours donnés sont parfois biaisés, truqués, voire carrément mensongers. En particulier dès que l’on parle de l’islam, du communisme, de la colonisation, des religions en général.

                            - La peur d’être attaqué en chemin voir à la sortie de l’école sans qu’aucun adulte n’accepte d’intervenir (combien de profs se déclarent compétents pour punir ceux de leurs élèves qui s’habillent mal en dehors de l’école, mais déclarent ouvertement que ce n’est pas à eux d’intervenir s’ils croisent un enfant qui se fait agresser ou racketter).

                            - Une cantine sans intéret, ou les enseignants se voient proposer du rab alors que les derniers élèves doivent parfois se contenter de repas à demi-complet, sans que cela gêne ni les serveurs, ni les profs, ni l’administration.

                            - Une cantine où les plus faibles doivent céder leur place à tout « petit dur » qui l’exige, voire lui donner une partie de leur repas, et se voient punis s’ils le rapportent parce que « c’est mal de rapporter, ça a des relents nauséabonds de collaboration » (et on y imagine si le petit dur est Maghrébien ou Noir et la victime Blanche...).

                            - Les enseignant qui, laissant certains de leurs élèves (généralement toujours les mêmes, ô favoristime) créer des équipes, laissent certains élèves être systématiquement choisis en dernier sans en être jamais émus, voire rient de bon coeur lorsque les deux équipent refusent de prendre le « vilain petit canard » (ce point est quasiment une généralité).

                            Voilà quelques VRAIES raisons de l’angoisse de l’école chez les élèves, m’sieur.

                            P.S. Oui, je suis assez remonté contre le personnel éducatif au sens large (devrais-je parler des personnes à qui on confie les enfants dans les centres aérés et les colonies de vacance ? Ils sont encore bien pires...). C’est pourquoi je trouve que le ministère à bon dos. Certes, il a des torts, beaucoup de torts. Mais la faute d’un personnel enseignant n’est pas moindre pour autant. Un personnel qui refuse de comprendre qu’il n’est que cela, un personnel, de se remettre en cause, et dont on peut dire que le fameux cliché du prof qui n’est prof que pour les vacances n’est sans doute pas si faux.

                            L’internet a un gros avantage : Il permet une éducation à domicile, au moins partiellement. Les politiciens ont une trouille bleue du personnel enseignant (vous avez vu la vidéo dans laquelle Royal parle des 35 heures pour les profs ? Vous avez vu la tête des autres responsables socialistes qui l’entourent ? Pitoyable, non ? Ca va nous faire des dirigeants qui ne s’en laissent pas compter, je vous dis que ça - c’est de l’ironie, hein ?). Moi pas.

                            L’avenir est peut-être à l’école citoyenne : Des parents se réunissent pour payer un prof de ceci ou de cela à leurs enfants, et basta. Peut-être des écoles réellement communales, dont les enseignants seraient des employés de la commune (ou du canton, du département, etc.), seraient payés par eux, et devraient donc faire ce qu’on leur dit.

                            Mais l’éducation nationale a fait son temps. Elle refuse de se réformer, regarde tout le monde de haut, refuse d’obéir aux ordres (le ministre de l’éducation nationale n’a, dans les faits, aucun pouvoir : Enseignants et inspecteurs académiques ne se privent pas de répéter qu’il n’a pas son mot à dire), et nous coûte un argent dingue pour des résultats minables (connaissances de base manquantes, savoir politiquement orienté, etc.).

                            Une voiture qui accidente ses passagers, ne les emmène pas où ils veulent aller, coûte un fric fou,dont l’ordinateur de bord les traite de tous les noms et qui en plus refuse de se laisser réparer, eh bien ça se met à la casse et on en achête une autre.


                          • chantecler (---.---.4.20) 24 décembre 2006 19:44

                            Mazette !Monsieur n’y va pas avec le dos de la cuillère !Ce n’est plus un constat mais une éxécution !!Sans doute notre futur ministre de l’éducation nationale et des armées !!!!!


                          • clairette (---.---.176.238) 20 décembre 2006 18:09

                            Merci M. Villach, pour cet excellent article, qui dépeint exactement la stupeur des gens de ma génération devant le presque illétrisme de leurs petits-enfants (j’exagère un peu, mais si peu...). Ma petite fille qui a dix ans n’a encore rien compris à la conjugaison... quant à la grammaire c’est catastrophique ! Mon petit fils qui a 11 ans est en sixième est incapable d’écrire 5 lignes sans faire 5 fautes ! Conclusion : incapacité pour eux de comprendre les énoncés du plus simple problème d’arithmétique... quant à l’apprentissage de l’anglais, j’imagine les difficultés !

                            On me rassure : ce ne sont pas les nuls de leur classe ! L’instituteur de l’une et les professeurs de l’autre les trouvent apparemment tout à fait normaux et dans une honorable moyenne ! Et ils sont dans des établissements de bonne réputation de Meudon et Châtillon !

                            Je n’ai pas eu la chance de faire des études, juste un BEPC, après ça je suis rentrée dans la vie active et j’ai passé ensuite les examens un par un au fil des ans... Le fait de savoir bien lire et écrire m’a permis de comprendre rapidement et de pouvoir apprendre toutes les matières qu’il me fallait ingurgiter (économie, droit des sociétés, gestion etc...). J’en suis très reconnaissante à tous ces profs de collège qui faisaient si bien leur boulot dans les années 50 !


                            • (---.---.26.27) 20 décembre 2006 18:20

                              Pendant plus de 2 000 ans, l’enseignement occidental a été fondé sur le savoir.

                              Depuis Jospin, Meirieu et consorts, l’enseignement devrait être centré sur l’élève tel qu’il est.

                              L’enseignement traditionnel avait produit le progrès, avait permis d’élaborer les lettres et les sciences, les droits de l’homme.

                              Que donnera l’enseignement nouveau ? On commence, hélas, à le percevoir ...


                            • PenKadour (---.---.88.45) 20 décembre 2006 18:16

                              Et encore... !!!Tout n’est pas dit ici. Tendez l’oreille et soyez attentifs à l’emploi des pronoms relatifs comme « auquel » par exemple, et vous réaliserez avec stupeur que personne-journaliste, ministre, et bien d’autres encore...-personne dis-je, ne respecte la règle de l’accord en genre et en nombre.Il fallait,du temps d’avant la chute du rideau de fer,que la France soit attaquée et affaiblie : elle l’a été copieusement par des clercs ou des mandarins inféodés à des organisations de nivellement par le bas...dont le siège était sis place d’un colonel(même pas grec...)dont le nom sonnait comme celui d’un célèbre gardien de buts qui vient de signer en faveur du FCNA.Ah les cuistres !!!


                              • ester (---.---.34.189) 20 décembre 2006 18:29

                                Pensez vous réellement que la langue française s’apprend à travers ces règles abscondes que sont celles de la grammaire ?

                                C’est en la pratiquant au jour le jour, en la lisant et en l’écrivant qu’on l’apprend le mieux.

                                Je ne pense pas que l’on apprenne une langue grâce à la grammaire. Avec « l’aide de » peut être mais surtout et avant tout avec de la pratique.

                                Cette pratique doit naître du plaisir de la lecture, du plaisir de l’écriture et surtout du plaisir de la communication.

                                Ce plaisir n’est pas forcement où l’on croit. Et les méthodes éducatives s’adapter. L’Internet les jeux-videos les forums ainsi que les chat ont bouleversé la donne. C’est à travers ces médias qu’il faut agir pour redonner le goût de l’écrit.

                                Les élèves ne sont pas des verres que l’on se contente de remplir. Cela pouvait être vrai à une époque mais plus maintenant. La concurrence est rude dans les cerveaux, les techniques éducatives doivent exploiter les aspirations pour les transformer en connaissances.

                                Je pense que sur ces méthodes nos voisins du nord sont très en avance (comme toujours) peut être serait-il bon de se pencher sur leur cas.


                                • (---.---.26.27) 20 décembre 2006 18:33

                                  Cette prétendue primauté de « la pratique » sur l’intelligence et la compréhension est l’erreur pédagogique majeure de notre époque.

                                  http://perso.orange.fr/Connaissance.ouverte/DESA.doc


                                • PenKadour (---.---.88.45) 21 décembre 2006 12:56

                                  « Absconses », Monsieur, « absconses »...Vous vous pissez dessus...Ridicule.


                                • Parlosoulé (---.---.207.131) 23 décembre 2006 15:49

                                  Si « ABSCONS » veut dire « obscur » (pour l’esprit« ), je présume que »Absconde« vient de »Abaisser ce con de" grammairien ?


                                • Dominique L (---.---.189.14) 20 décembre 2006 18:36

                                  Bravo pour cet article ! Le plus grave est que l’ignorance de la langue française ne fasse plus honte à ceux dont la fonction est de l’enseigner . On a vu des fautes d’orthographe sur les banderoles des syndicats enseignants et il y a une bonne vingtaine d’années un recteur de l’académie de Lille avait envoyé une circulaire à tous les professeurs de physique des collèges pour leur demander de profiter de l’éclipse solaire pour sensibiliser leurs élèves à l’« astrologie » (sic).


                                  • (---.---.26.27) 20 décembre 2006 18:59

                                    Dans Le Monde de ce soir, cette belle perle de M. Steinmeier, ministre allemand des Affaires étrangères :

                                    « aujourd’hui deux tiers des pays, très précisément, ont ratifié la Constitution »

                                    Or deux tiers de 25, ça ne tombe pas juste ...

                                    Et c’est à ces gens-là qu’on confie l’avenir de l’Europe !


                                    • (---.---.141.33) 20 décembre 2006 19:32

                                      Ne vous attardez pas sur mes fautes s’il-vous-plaît.^^ « L’ancienne méthode » marchait très bien et je n’ai pas vu l’intêret des nouvelles méthodes « révolutionnaires » qui ne martyriseraient plus les élèves.

                                      Je demande à voir si les gamins d’aujourd’hui sont plus éveillés et moins faciles à endoctriner que nous au même âge. Si oui, je veux bien qu’ils fassent les fautes qu’ils veulent.

                                      Si non, il n’y pas à se demander à qui cela profite et profitera.

                                      Alors combien de fautes ?

                                      Simplix


                                      • Matthao (---.---.134.33) 20 décembre 2006 19:33

                                        « Tout ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément ». Cette sentence de Boileau, je crois, est intemporelle. Or qu’as-t-on vu de puis des décennies , des profs faisant assaut des plus plates démagogies en philo, en français. Il fallait laisser les « djeuns » exprimer leur pensée avec leur language à eux. J’ai pu lire des dissertations philosophiques et des dissertations françaises qui étaient de longues suites de slogans, mal assimilés d’ailleurs, témoignages de participations aux différentes manifs de profs...avec les vieux schémas marxistes, mal assimilés aussi, empruntant à la fois aux thèmes éculés de lutte de classes et du rousseauisme le plus niais, remplacé plus tard par l’anti-racisme. La pauvreté du style (sans parler de l’orthographe) le disputait à l’indigence de la pensée. Merci donc à tous à ces enseignants, camarades syndiqués, hélas souvent majoritaires dans l’Education Nationale d’avoir tant méprisé leurs élèves. Il faudra tôt ou tard leur présenter l’addition !


                                        • (---.---.160.57) 20 décembre 2006 19:42

                                          « Tout ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément ». Cette sentence de Boileau, je crois, est intemporelle.

                                          Boileau avait fait deux alexandrins (vers de douze pieds, c’est-à-dire de douze syllabes) :

                                          "Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,

                                          Et les mots pour le dire arrivent aisément".

                                          C’est dans son « Art poétique », V, 153-154.


                                        • cyberthi (---.---.74.201) 20 décembre 2006 19:50

                                          Ce qui se passe avec la grammaire est dans la lignée des constats qui ont été faits sur la lecture et que l’on commence à faire pour le calcul et les mathématiques. D’ailleurs on ne parlait plus de grammaire mais « d’observation réfléchie de la langue ». On essaie de découvrir des règles à partir des connaissances des enfants ! ... Résultat, j’ai un enfant en 4e (pas de console de jeu, accès à la télé contrôlé) avec lequel je suis obligé de reprendre toutes les bases de la grammaire avec un vieux « Berthou ». Les gens qui osent soulever la faillite du système scolaire sont traités de déclinologues réactionnaires (voir les sectaires de la pédagogie que sont les « cahiers pédagogiques » qui arrivent à entrainer dans leurs délires les gros syndicats d’enseignants et une grosse fédération de parents d’élèves et fausser les points de vue de journaux comme Le Monde ou Libé). Le constat que nous sommes un certain nombre à faire n’est pas du style « de mon temps », c’est du vécu avec nos propres enfants. Heureusement pour nous il y a quelques rares labos qui comparent, étudient les résultats... Ainsi aux journées 2006 de l’ONL « Enseigner la langue : orthographe et grammaire » qui ont eu lieu en mars, Danièle Manesse a fait une intervention qui a certainement jeté un grand froid. De son étude menée en 1987 et 1995 sur 30 000 élèves de 25 collèges,il ressort que sur une dictée de 83 mots :
                                          - les élèves de la 6e à la 3e qui faisaient 8 erreurs en font 13 en 2005. Les élèves de CM2 qui faisaient 12 erreurs en 1987 en font 18 en 2005.
                                          - En 20 ans, le niveau orthographique a pris un retard de « deux années scolaires » les 5e de 2005 ont le niveau des CM2 de 1987
                                          - Un élève de CM2 qui faisait 4 fautes et demie relevant de la grammaire en 1987 en fait 9 en 2005 etc. etc. Ce genre d’étude doit amener au consensus sur les constats et sur le fait que le statu quo n’est plus acceptable.


                                          • (---.---.160.57) 20 décembre 2006 19:56

                                            Bravo pour vos infos pertinentes et bien utiles.

                                            http://perso.orange.fr/Connaissance.ouverte/DESA.doc


                                          • (---.---.121.162) 20 décembre 2006 20:44

                                            Cher professeur émérite, Vous me faites penser à quelques profs de français que j’ai eus et qui me faisaient prendre le français pour une langue morte, tellement ils étaient sclérosés dans leur discours. Au contraire, la langue française doit rester vivante, être source d’esprit critique, et de contestation. Franchement, la grammaire, dans ce contexte, on n’en a pas grand chose à faire. Fort heureusement, j’ai eu en seconde un prof agrégé de lettres qui nous faisait sentir la langue comme un art, anticonformiste par rapport à l’éducation nationale (sans e majuscule je vous prie). Nous sommes toujours restés amis depuis, c’est à dire 30 ans, et je suis devenu journaliste. Je m’intéresse à tout ce qui fait l’innovation dans la langue, surtout pas aux vieux discours des profs poussiéreux J’ai essayé de communiquer cette conception de la langue française à ma fille, en prenant le contre-pied de certains de ses profs... Aujourd’hui, elle a régulièrement de très bonnes notes en français et est rédactrice en chef du journal de son collège. Elle a aussi un blog. Et la grammaire, elle s’en fout et moi avec ! Ce qui compte, ce sont la créativité, l’envie d’écrire et l’anticonformiste... Autant de choses dont vous semblez bien loin mon pauvre professeur émérite.


                                            • (---.---.160.57) 20 décembre 2006 21:11

                                              Le journalisme comme avenir de la culture, c’est bien triste comme idéal !

                                              Mais cela confirme que c’est bien aujourd’hui le lieu de ceux qui parlent un drôle de français ...


                                            • ZEN zen 21 décembre 2006 07:50

                                              (IP:xxx.x5.121.162) le 20 décembre 2006 à 20H44

                                              Je partage votre conception de la langue comme source de créativité, de plaisir, contre toutes les scléroses et les académismes fossilisants.

                                              Mais je me demande comment votre fille et vous-mêmes pouvez manier aussi bien la langue de Molière sans de bonnes bases grammaticales...Les écrivains les plus innovants (Prévert, Queneau...) étaient des férus de grammaire.

                                              Celle-ci n’est pas une fin en soi et DOIT de faire « oublier » (comme le solfège pour la musique ; dans ce domaine, improviser demande une rigueur extrême !)Le problème est celui de son mode de transmission. Là, je n’ai pas de recettes...


                                            • tibo (---.---.148.49) 21 décembre 2006 09:18

                                              Zen, ne vous demandez plus, Madame et sa fille ont appris la grammaire par magie, en fermant les yeux ! Je note que la jeune fille en question a bénéficié de l’enseignement de professeurs qui, tout en n’ayant pas l’honneur de plaire à la mère, ont donné de bonnes bases à la fille ... Jules Renard a dit : « Si l’argent ne fait pas le bonheur, rendez-le ! », on en est toujours là avec tous ceux qui n’ont même pas conscience du formidable héritage intellectuel qu’ils ont reçu. Quant à la créativité et le caractère vivant de la langue, Baudelaire, Céline, Novarina et tant d’autres étaient-ils, ou sont-ils, ignorants de la grammaire ? J’en doute fort (un adjectif à la mode ...)


                                            • oldnaive (---.---.157.175) 21 décembre 2006 10:21

                                              cher maître en génie linguistique, il y a aussi des médiocres aux faibles compétences, laissez venir à eux les enseignants de bonne volonté

                                              avec toute l’admiration que mérite votre lignée


                                            • Paul Villach Paul Villach 21 décembre 2006 11:03

                                              Réponse du professeur émérite qualifié de « poussiéreux » par un journaliste créatif dont la fille brille en Français et à la tête d’un journal scolaire.

                                              - Vous préférez l’attaque personnelle à la réfutation des arguments : c’est la pire cendre que je puisse déverser sur vous.
                                              - Vous vous félicitez des succès de votre fille en particulier à la rédaction de son journal d’établissement. Quand on sait ce que sont ces journaux sous censure, il n’est pas sûr que la meilleure éducation à l’information consiste à singer les médias avec leurs leurres et leurs illusions.
                                              - Vous voulez en savoir plus pour vous persuader qu’à mon sujet, vous vous êtes mis le doigt dans l’oeil jusqu’au coude ? Je ne puis que vous conseiller la lecture de deux de mes derniers ouvrages : « Les infortunes du Savoir sous la cravache du Pouvoir » ou encore « Les médias, la manipulation des esprits, leurres et illusions ».
                                              - Vous allez sûrement me reprocher de faire de la publicité : je vous réponds que vous m’avez mis en cause personnellement, alors qu’il n’était question que de grammaire maltraitée aux conséquences désastreuses pour l’autonomie de chacun : je vous apporte donc du biscuit à croquer - parce qu’il se trouve que j’en ai - afin de ne pas tirer hâtivement des conclusions dictées par vos fantasmes ! « Il ne faut point juger des gens sur l’apparence », dit La Fontaine. Paul VILLACH


                                            • DrShiva (---.---.71.57) 19 janvier 2007 19:20

                                              « Aux vieux réacs »

                                              Avec tout le respect que je vous dois, sachez que je ne suis pas d’accord avec vous Monsieur Villach, ni avec la plupart des commentaires de ce forum. Vous me semblez constater les faits d’un point de vue exclusivement négatif ! « ...Heu, nous, dans les années 50, c’était mieux ! ». Certainement, mais les temps changent, tout comme l’orthographe et la grammaire française l’ont toujours fait. Il est facile d’accuser, de mettre en partie la faute sur ceux qui ont la responsable tâche d’enseigner la grammaire aux élèves. De même, il est facile de mettre en relief les erreurs textuelles d’un sage monsieur, comme Philippe Merrieu qui consacre toute sa vie à l’amélioration du système éducatif. Tant de haine dans vos propos ! Biensûr que les lacunes sont importantes dans le domaine de la grammaire, je pense qu’elles sont tout simplement le reflet des inquiétudes de notre société moderne. Où sont les encouragements, les soutiens ? Etes-vous à ce point impitoyable ? Laissez les nouvelles générations d’enseignants construire un monde plus tolérant, à l’opposé de ce que vous avez su construire. Effectivement les méthodes d’enseignement ne sont pas idéales, les résultats catastrophiques des évaluations nationales d’entrée en sixième en sont bien une preuve. Je suis pourtant persuadé que si les méthodes actuelles avaient été utilisé dans les années 50, il y aurait encore plus de séxagénaires sachant correctement écrire aujourd’hui. Une multitude d’enseignants, de chercheurs, linguistes, grammairiens, philosophes, sociologues, tentent de comprendre, d’améliorer le système éducatif, trouvent de nouvelles solutions. Oui, il y a des problèmes mais rien ne sert de distribuer les mauvais points comme vous le faites.

                                              Un futur professeur des Ecoles


                                            • zaza (---.---.122.231) 12 février 2007 21:45

                                              « fort » est employé ici comme adverbe, pas comme adjectif. c’est pourquoi même si beaucoup de gens parlent fort et font beaucoup de bruit, il ne s’accordera pas. La démagogie ambiante dont je suis une digne représentante (j’enseigne la grammaire, pardonnez-moi) a surtout le tort de s’appuyer sur le sens de la phrase, voire du texte, pour comprendre une logique grammaticale et orthographique. Je suis peut-être une jeune niaise, aveuglée par les sirènes du modernisme, mais il me semble que ce débat d’arrière-garde cache la seule question que nous devions nous poser en tant qu’enseignants, quelle que soit la matière qu’on enseigne : quel sens les élèves construisent-ils ? Apprendre par coeur des règles de grammaire dont on ne comprend pas la nécessité permet-il de faire progresser , de structurer sa pensée ? à certains élèves, oui ; mais pas aux innombrables élèves que nous accueillons à l’heure actuelle, et pour lesquels il est primordial de donner du sens à partir de leur propre pensée. Tout langage est le reflet d’une logique : nos élèves doivent certes intégrer la logique d’un certian français académique et normé, mais dénier tout sens à leurs propres « erreurs » ne leur apprend guère à réfléchir. Il me semble donc tout aussi essentiel de réfléchir sur des faits de langue, à partir d’observations rigoureuses, de mettre en question les différents « classements » grammaticaux possibles, que d’apprendre les règles de la bonne orthographe dont M. Jourdain se serait fait un plaisir de répéter en vers les préceptes. Mais bien sûr, il est plus rassurant de se rassasier de laïus contre les enseignants incompétents et paresseux que nous sommes, de compter les fautes d’orthographe au mètre carré et de se glorifier de sa propre hauteur orthographique que de se demander quel type d’élèves on cherche à former, quel rapport à la langue, et donc à la lecture et à l’écriture, on cherche à leur donner. Certains citent les bons grammairiens qu’étaient Queneau ou Prévert ; je rappelerai que leur écriture repose surtout sur un jeu avec la norme, sur une vraie remise en cause jouissive des formules dogmatiques au profit d’un nouveau sens donné aux mots.C’est évidemment plus amitieux que le psittacisme que certains professent sur ce forum, et combien plus difficile...


                                            • stéphane G (---.---.216.5) 20 décembre 2006 21:05

                                              Depuis que je suis prof, la plupart des « réformes » que j’ai vu passer n’avaient qu’un objectif : réduire les coûts, et ceci sans la moindre préoccupation de la qualité du travail... et se traduisaient de manière parfaitement prévisible (pour quelqu’un « sur le terrain » bien sûr) par :
                                              - une baisse de la qualité de l’enseignement
                                              - des difficultés supplémentaires pour enseigner

                                              Ce que vous constatez ici pour la grammaire est globalement valable pour toutes les disciplines, et est tout simplement le résultat de ces « réformes ». Pour visualiser l’évolution, il suffit de faire passer aux élèves un sujet d’il y a dix ans (1/2 génération seulement, si je ne m’abuse...). Résultat : le massacre.

                                              Seulement voilà : dès qu’on manifeste contre ces réformes, on passe pour des gauchistes incapables d’évoluer, et une grande partie de la population, pas du tout influencée par la pensée unique médiatique, réprouve nos mouvements.

                                              Exemple en direct : lundi dernier, j’ai fait grêve contre la dernière « réforme » en date, essentiellement contre le point qui prévoit de pouvoir obliger un prof à enseigner une deuxième matière si son service est incomplet (mais le reste du texte est assez impressionant aussi).

                                              Quand je vois la difficulté qu’il y a à enseigner correctement « sa » matière, comment espérer que l’enseignement d’une deuxième matière soit autre chose que du bricolage ?

                                              Quelles vont être les conséquences à long terme de ce genre d’évolutions pour nos enfants ?

                                              Alors je pose la question : comment fait-on ?


                                              • (---.---.160.57) 20 décembre 2006 21:45

                                                Entre enseigner plus ou moins bien une deuxième discipline, et laisser les élèves dans la nature, le choix ne devrait pas être difficile.

                                                L’absence de préoccupation de la qualité du travail est le fait des enseignants, qui privilégient les syndicats par rapport aux associations professionnelles par discipline ; quand entend-on le point de vue des représentants de l’association des profs de maths, ou ceux de « Historiens et géographes » ????

                                                Manifester ou faire la grève ; pourquoi est-on conduit à penser que c’est ce que les enseignants du public savent faire le mieux ????


                                              • stéphane G (---.---.216.5) 20 décembre 2006 22:00

                                                Sauf que le choix n’est pas « Entre enseigner plus ou moins bien une deuxième discipline, et laisser les élèves dans la nature », mais bien entre faire du bon boulot et faire un travail médiocre... dont une des conséquences est évoquée dans l’article ci-dessus.


                                              • (---.---.160.57) 20 décembre 2006 22:17

                                                Ne confondez-vous pas l’article et votre commentaire précédent ?


                                              • gem gem 21 décembre 2006 12:23

                                                votre commentaire serait pertinent si les coûts avaient effectivement baissé. Or, pas de bol pour vous, ces couts ont exploser. Pour deux raisons

                                                * l’idéologie de la baisse généralisée des effectifs par classe. Alors que les résultats sont très mal corrélès aux effectifs : en réalité il n’y a guère plus de 10% des élèves qui ont besoin d’un encadrement fort et donc d’un effectif réduit, ce qui fait que 90% des moyens alloués à cette politique sont du pur gaspillage

                                                * la constante amélioration statutaire des profs (par exemple le passage des instituteurs, catégorie B, vers le statut des de « professeur des écoles », catégorie A ; sans que le boulot change ni la moindre valeur ajoutée supplémentaire !)


                                              • (---.---.160.57) 20 décembre 2006 21:19

                                                Lors d’un débat sur France 5 (C’est dans l’air, Yves Calvi), peu avant le référendum de mai 2005, Christophe Barbier et Roland Cayrol exposèrent publiquement la confusion qu’ils faisaient entre la partie III du Traité constitutionnel et l’un des titres III.

                                                Et ces gens-là prétendent toujours nous apporter ce que nous devons penser ...


                                                • quent1 (---.---.34.5) 20 décembre 2006 22:46

                                                  Un petit grain de gros sel, un extrait re co pillé. 2 questions : c’était en quelle année ? Qui parlait ainsi ? Ne pas tricher, lire ce court extait, suivre la consigne (qui n’émane pas d’une enseignante) avant de répondre, la réponse est en fin du copié collé. Reprendre l’étude du latin, abandonner la lecture de journaux fluctuants, me sembleraient une bonne idée pour aider à la construction grammaticale et au goût des mots et de la précision ?

                                                  "....Il est très vrai qu’on n’a jamais plus mal écrit le français qu’aujourd’hui ; il est très vrai qu’on ne sait plus du tout le français. Mais c’est probablement la faute des établissements où on devrait l’apprendre et non pas de celui où l’on est admis, où l’on ne devrait être admis, que le sachant. Ce n’est pas aux professeurs des facultés d’apprendre a des jeunes gens de vingt ans la langue française. Les jeunes gens de vingt ans qui y arrivent devraient la savoir. Ni ils ne la savent, ni même ils ne se doutent,- sauf rares exceptions, - de ce que c’est. La faute en est : 1° à l’abandon du latin ; 2° aux programmes encyclopédiques des lycées ; 3° aux spécialisations hâtives des « quatre cycles ; » 4° à la lecture des journaux qui s’est substituée à la lecture des livres. L’habitude du latin apprend à écrire en français : d’abord parce qu’on ne sait le sens même des mots français que quand on sait le sens qu’ils avaient en latin, et elle avait bien raison cette dame à qui j’avais reproché d’écrire « préférer que, » et qui me répondait : « Que voulez-vous ? je ne sais pas le latin ; » et certainement quiconque sait ce que veut dire préférer ne peut pas, y mît-il toute sa mauvaise volonté, ne peut pas écrire préférer que ; - ensuite et surtout parce que l’habitude de mettre du français en latin et du latin en français force à réfléchir sur le sens des mots, à en voir l’exacte portée, la limite exacte, et à ne pas prendre le mot pour quelque chose de vague et de flou qui veut dire approximativement quelque chose : jamais un homme qui n’aura pas fait, et avec la volonté qu’ils soient bien faits, force thèmes latins et force versions latines, n’aura, sauf certain génie inné qui est très rare, la moindre précision dans l’expression ; - enfin parce que l’habitude du latin donne le goût d’une phrase construite et non pas invertébrée, goût que, je le reconnais, le commerce de Bossuet, de Rousseau, de Chateaubriand ou de Brunetière peut procurer, mais non pas si pleinement que celui de Tite-Live ou de Cicéron. Le déclin du français a été parallèle à-celui du latin, et ici le post hoc, ergo propter hoc me paraît juste...."

                                                  source : Revue des deux mondes, 15/09/1910, pp. 289-301 La crise du français et l’enseignement littéraire de la Sorbonne —) Emile Faguet, accessible par le biais du lexique des gosses lexilogos.


                                                  • Citoyen ordinaire 20 décembre 2006 23:13

                                                    « L’école » en france est devenue la honte de notre civilisation et la protagoniste de sa degénérescence.

                                                    Elle a contribuée a creuser encore plus l’écart entre les classes sociales, les quelques uns, qui peuvent se permettre de payer pour faire éduquer convenablement, donc ailleurs leur progéniture et celles, la multitude, qui ne peuvent faire autrement que de livrer leurs enfants à l’école publique.

                                                    Qu’elle honte d’avoir placé à l’éducation nationale, certes, de fidèles serviteurs du parti au pouvoir, mais dont l’arrogance n’avait d’égale que la stupidité, et qui se sont permis de faire des expériences contre nature de pédagogie et d’enseignement, sur nos enfants.

                                                    La méthode globale, (non, pas la solution finale..) à elle seule, n’a t elle pas relègué des millions de nos enfants au rang de néo analphabètes. Les DRH s’esclaffent en lisant les curriculum vitae...avant de les jeter au panier.

                                                    Seuls les enfants de familles aisées et cultivées ont pu s’en sortir et ont creusé l’écart...Et quel écart ! Insurmontable !

                                                    Aujourd’hui l’on s’étonne qu’il y ait tant de laissés pour compte, de jeunes chomeurs, de pré adultes au tapis !

                                                    Nul part ailleurs il y a un tel mépris pour l’apprentissage des langues étrangères alors que nous sommes entrés dans l’ère de la mondialisation dont les médias nous rabattent presque quotidiennement les oreilles.

                                                    Mais les enseignants bien douillets dans le cocon protecteur de leurs syndicats hyper puissants, capables de tenir en respect le pouvoir et les parents d’élèves, savent ils seulement ce que ce mot veut dire.

                                                    A quoi assiste t on à la télévision lorsque l’on nous parle de l’école ? Ecole de la violence, de la drogue, du racket ! Même l’autorité a disparu ! Et avec l’autorité, le respect et le sens civique !

                                                    Qu’elle honte lorsque l’on a connu l’école de Jules Ferry et ces générations d’instituteurs et professeurs compétents, attentifs aux évolutions sociales, dévoués corps et âme à leur métier, et à leurs élèves qu’ils disaient être la relève de la France.


                                                    • philippe16 (---.---.194.39) 21 décembre 2006 07:50

                                                      "Nul part ailleurs il y a un tel mépris pour l’apprentissage des langues étrangères alors que nous sommes entrés dans l’ère de la mondialisation dont les médias nous rabattent presque quotidiennement les oreilles.

                                                      Mais les enseignants bien douillets dans le cocon protecteur de leurs syndicats hyper puissants, capables de tenir en respect le pouvoir et les parents d’élèves, savent ils seulement ce que ce mot veut dire."

                                                      Citoyen, croyez-en un professeur de langue (l’anglais) : les syndicats ne sont pas responsables de tout. Les nouveaux programmes ne sont pas nés dans les bureaux de la FSU. Le Cadre Européen Commun de Référence (notre nouvelle Bible) n’a pas été rédigé par le SNALC. La responsabilité de l’état actuel de notre Education Nationale repose sur ceux qui prennent (et ont pris) les décisions : les ministres (touts tendances confondues)qui ont laissé le champ libre à de redoutables théoriciens des « sciences de l’éducation ».


                                                    • Citoyen ordinaire 21 décembre 2006 12:27

                                                      C’est tout à fait exact


                                                    • Le Herisson (---.---.121.162) 21 décembre 2006 00:10

                                                      Mon pauvre professeur, vous m’avez l’air d’un réac et d’un prof obtu comme je pensais qu’on en faisait plus. Evidemment, la grammaire fout le camp, la lecture fout le camp, la dictée fout le camp... C’est tout ce que vous avez à dire ? Ne croyez vous pas que la langue française mérite autre chose ????


                                                      • (---.---.174.244) 21 décembre 2006 09:10

                                                        Ben oui ma petite dame avant tout étais mieux.

                                                        A mon humble avis, la pédagogie dois s’adapter à l’enfant, et non le contraire. J’ai 2 enfants et par exemple pour ma fille la methode globale pour apprendre a lire etais une reussite totale, alors que pour mon fils c’est une catastrophe, lui utilise la methode du déchiffrage qui lui est plus adaptée. Idéalement il faudrais choisir la methode pédagogique pour chaque enfant, un auditif n’apprend pas de la même façon qu’un visuel.

                                                        Je sais c’est compliqué mais dans voila dans tous les autres cas il y auras des gens rebutés par la methode et qui resterons sur le carreau, comme moi pour l’orthographe ( et c’etais avant alors je suis la preuve vivante qu’avant tout ne marchais pas forcement mieux que maintenant )

                                                        just my 2 cents


                                                      • Paul Villach Paul Villach 21 décembre 2006 11:36

                                                        « N’avoir rien d’autre à dire sur la langue française » ? Si, si ! La langue française mérite qu’on la respecte ! C’est un cadeau patrimonial qui nous vient de très loin et nul n’est autorisé à la ridiculiser et surtout pas l’instance publique chargée de la diffusion du savoir. Ceci dit, « obtus » s’écrit avec un « s » au masculin : on dit , en effet,« obtuse » au féminin !

                                                        Quant à l’injure « réac », si vous voulez dire qu’une réaction s’impose face au désastre d’une langue française méprisée par des Français eux-mêmes au point de trouver de la distinction dans le sabir colonial qu’ils parlent, alors oui, je suis pour cette réaction.

                                                        Mais si le mot « réac » est l’alibi confortable des prétendus « progressistes » infatués d’eux-mêmes pour disqualifier, sans argument, ceux qui ne pensent pas comme eux, je vous laisse à votre suffisance. Paul VILLACH


                                                      • Le site de l’enseignement de la lecture et de l’écriture (---.---.158.210) 21 décembre 2006 08:01

                                                        On en parle sur le web, quelques ressources et espace d’échange sur la question


                                                        • Dieu_grammaire (---.---.149.26) 21 décembre 2006 09:36

                                                          Lorsqu’on entend certains hommes politiques, comme notre Ministre de l’Intérieur (dont je pense le plus grand bien par ailleurs), pour faire « populo », on s’aperçoit qu’on peut réussir dans la vie sans pratiquer un français impeccable.

                                                          Alors évidemment faisons en sorte que nos enfants parlent un français correct mais ne faisons pas de la grammaire et de l’orthographe le centre du monde. Nombre de cadres dans nos entreprises font un travail remarquable dans un piteux français.


                                                          • ZEN zen 21 décembre 2006 09:47

                                                            « Nombre de cadres dans nos entreprises font un travail remarquable dans un piteux français. »

                                                            Bien sûr, on peut aussi faire du business avec 500 mots de globish , et faire de la politique ( au sens sarkosien) en n’ayant lu que des ouvrages de bibliothèques de gare. Mais le fond du problème est-il là ? Une langue n’est-elle qu’un outil ?


                                                          • bj33 (---.---.201.187) 21 décembre 2006 10:09

                                                            « Nombre de cadres dans nos entreprises font un travail remarquable dans un piteux français »

                                                            Un des problèmes, que je cotoie avec ces fameux cadres au francais piteux et aussi avec mon fils, c’est que la non maitrise de la structure de la langue francais conduit souvent à une incompréhension partielle voire générale du sujet.... (ce qui devient TRES gênant en entreprise)

                                                            Je rectifie assez souvent des approximations des mes camarades cadres (plus jeunes) et de mon fils...


                                                          • Bob (---.---.175.114) 21 décembre 2006 09:46

                                                            Si je pense qu’il est bon d’avoir des bases grammaticales correctes dans sa langue natale, concernant l’apprentissage des langues étrangères, je dirais que ce n’est pas la chose la plus importante... comme dans toute langue vivante, l’important c’est la pratique.

                                                            En France quand vous apprenez l’anglais dans vos jeunes classes, on vous apprend un peu de vocabulaire et on essaie de vous faire dire la phrase grammaticalement parfaite avec ces quelques mots (de préférence une phrase que vous ne pourrez même pas recycler)... et honte sur vous si vous n’y arrivez pas. Du coup la participation orale dans les cours de langues c’est pas folichon. Dans d’autres pays on vous apprend du vocabulaire et on vous incite à parler, faire des phrases... qu’importe que ce ne soit pas parfait dès le début, ça permet au moins de prendre un peu d’assurance et ça reste compréhensible.

                                                            Bizarrement les étrangers de mon âge que je rencontre ont une meilleure aisance en anglais que les français du même âge, hasard ???

                                                            Après tout ce qui est dit sur la baisse du niveau en grammaire/orthographe dans les écoles peut être généralisé à toutes les matières... faites passer les épreuves du bac 1980 au terminales d’aujourd’hui, vous serez à coup sûr loin des 80% de réussite smiley. Forcément : tous les ans les programmes sont allégés, vu que ces diplômes ne valent plus rien. De nos jours on passe plus de temps à l’école, mais est-on mieux formé pour autant ?


                                                            • Romain BOSSUT (---.---.76.99) 21 décembre 2006 10:41

                                                              Bravo pour ce commentaire. On retrouve dans l’apprentissage des langues étrangères le même problème du non droit à l’erreur, et une focalisation sur la grammaire. Résultat, aujourd’hui si on fait le total du temps pendant lequel un élève parle anglais durant ses 3 années de lycée, on arrive à peine à 20 minutes !!!

                                                              Avec 20 minutes en 3 ans, il ne faut pas s’étonner de voir que le niveau d’anglais à la sortie du lycée est vraiment médiocre par rapport au nombre d’heures passé à l’enseigner.

                                                              Personnellement je n’ai jamais vu personne parler couramment anglais grâce à l’apprentissage reçu à l’ecole, qui se fait pourtant maintenant sur plus de 10 ans !


                                                            • docdory docdory 21 décembre 2006 14:39

                                                              @ Romain Bossut

                                                              Vous parlez souvent dans vos posts du « droit à l’erreur »

                                                              Or l’éducation consiste a former des enfants aux exigences de la vie réelle . Un pilote d’avion n’a pas « droit à l’erreur », sinon c’est tout de suite deux cents morts . En général , dans la vie professionelle , on a très rarement droit à l’erreur , c’est pour cela qu’il faut accorder la plus grande importance à critiquer les erreurs d’orthographe , car elles témoignent le plus souvent d’une inattention , or apprendre à être attentif et concentré est vital pour tout le monde , donc est à la base de l’éducation ! Apprenez aux enfants a faire attention à l’orthographe et à la grammaire , ils feront ensuite attention au reste ...


                                                            • Krokodilo Krokodilo 21 décembre 2006 17:24

                                                              Les langues étrangères ne se limitent pas à l’anglais ! A lire certains commentaires ou à voir ce qui se passe dans les écoles primaires, on pourrait en douter, d’autant plus que le temps pris à enseigner des bribes d’anglais - ou parfois d’allemand, et sans que les parents ou l’enfant n’aient eu le droit de choisir... - est un temps pris au détriment du reste, donc aussi de la grammaire ! Va-t-on faire comme le Luxembourg, qui consacre, je crois, jusqu’à 50% du temps scolaire aux langues ? Devons-nous tous devenir polyglottes chevronnés, traducteurs experts ? Et comment faire suivre la logistique, combien de langues au choix ?

                                                              Par ailleurs, il est tout à fait normal que le niveau au bac en LV1 soit médiocre : il ne faut y voir ni syndrome français (l’herbe est toujours plus verte chez le voisin), ni mauvaises méthodes, ni enseignement trop tardif, ni manque d’heures, mais le simple fait que l’apprentissage d’une langue étrangère est un énorme travail qu’il est impossible de réussir à l’école sans cours de soutien, sans nounou anglaise, sans contexte familial multiculturel ou sans séjours linguistiques l’été. (et je passe sur les séjours quasi obligatoires des élèves ingénieurs en GB ou aux USA) Preuve en est que l’apprentissage du français, thème de l’article, nous occupe quasiment à temps plein toute notre enfance et adolescence, voire durant une part de notre vie d’adulte, car qui peut se vanter d’un zéro faute à la dictée de Pivot, ou de maîtriser toutes les subtilités du français ? Une infime minorité. Depuis tout-petits nous entendons répéter qu’ « on ne dit pas comme ça » , qu’on peut garer une voiture mais pas la dé-garer, alors qu’on peut faire et défaire ! Ou bien encore que le mot sentinelle est doté d’un article féminin, même si ladite sentinelle fait son mètre quatre-vingt-dix et ses 95 kg de muscles ! Qu’il faut dire quatre fois vingt plus dix, soit quatre-vingt-dix, alors que nos voisins francophones utilisent le logique et joli nonante ! celui-ci est d’ailleurs légal en France, même sur un chèque, mais quel enseignant l’accepterait d’un de ses élèves ? Ce mécanisme logique s’appelle l’assimilation généralisatrice, logique naturelle de l’enfance qui tend à généraliser le fonctionnement de la langue dès qu’on a compris un concept. Or, l’apprentissage de la langue dans les premières années consiste à assimiler simultanément ces règles mais aussi en même temps les nombreuses exceptions... Cela nous paraît facile simplement parce que nous avons oublié à quel point c’était difficile, et que nous avons finalement fait un séjour linguistique de plusieurs années, avec un facteur affectif très puissant (qui consolide les souvenirs), d’où vient l’expression « langue maternelle . »

                                                              Il est donc totalement illusoire de penser qu’on va apprendre une langue étrangère comme notre langue maternelle, ou qu’on va en apprendre une, deux, trois, quatre, comme on prend des yaourts sur une étagère.

                                                              Le fait que le nouveau CECRL (Cadre européen de référence en langues étrangères) soit un peu fumeux, ou qu’il n’existe aucune étude sur le vrai niveau en anglais dans le monde n’est pas innocent : le débat sur les langues étrangères est totalement occulté par le dogmatisme qui règne dans ce domaine.


                                                            • ZEN zen 21 décembre 2006 21:47

                                                              @Docdory

                                                              « apprendre à être attentif et concentré est vital pour tout le monde , donc est à la base de l’éducation ! »

                                                              On touche là le fond du problème, je crois. J’attends le psycho-sociologue qui m’expiquera de manière satisfaisante pourquoi l’attention (aux choses, aux autres, à soi et pas seulement à la langue) est une valeur en voie de régresion...J’ai mon idée là-dessus, mais je risque de dire des banalités...


                                                            • Orwell (---.---.239.46) 21 décembre 2006 12:17

                                                              Je partage l’opinion de Bossut. La société française accorde une place exagérée à l’orthographe et à la grammaire, ce qui pourrait participer au processus d’exclusion. Par ailleurs, je suis d’accord avec l’auteur de l’article sur ses critiques des pédagogues de ministères, mais je suis perplexe sur le constat de dégradation de l’enseignement. Conduire 80% d’une classe d’age au bac avec une population d’origine immigrée de plus en grande, cela implique, à moins de faire un effort appuyé sur l’enseignement de la grammaire, une proportion importante de jeunes ne maîtrisant ni la grammaire ni l’orthographe. Je ne pense pas qu’investir dans l’enseignement de la grammaire soit la bonne solution pour éviter le chômage de masse.


                                                              • DUCON (---.---.92.92) 21 décembre 2006 13:43

                                                                Vive la revolution culturel et nos professeur des ecole Ces pa paceque j’ai rien a dire que je doi fermer ma geul


                                                                • quent1 (---.---.34.5) 21 décembre 2006 14:21

                                                                  L’image est superbement belle, honni soit qui Mali y pense, La Fontaine ce n’est pas Bénin, cela même si on n’Ivoirien ni n’y comprend en Seine et Galets. Hommage à la langue, le style et la grammaire et excuser les Faust d’ortho, c’est juste un mi kado pour la fête de la Nativité sans coca ni colas S qui ne connait que la langue fourchue et le karscher..

                                                                  L’Afrique francophone honore la langue de l’ancien dominateur. Une autre fois, n’est pas coutume ? je rajouterai un poquito de la langue java niaise ou du ch’timi ou de l’esperanto. Grâce à 2 années d’apprentissage du latin remontant aux années 1963/1964/1965, je maîtrise java et ch’ti, pour l’esperanto là ça ne va plus. Je ne sais quel est le rapport avec les langues et le sujet original mais pour apprendre une chose est sûre : il faut souffrir et ensuite après des mois ou des années de ténacité, peut advenir la joie de réussir à traduire, c’est identique quand on s’exerce à un instrument de musique ou à la voix ou à la cuisine ou je ne sais quoi ?

                                                                  Bonne fête de Nativité à la place de l’Agora de la part de la postière télécommunicante causeuse épistolière qui attend avec impatience que revienne le temps de l’Instruction publique et que RE VIVE LA REPUBLIQUE, ce dernier mot est une référence à un livre de Denis Collin.

                                                                  « Hommage d’Afrique à Jean de La Fontaine, 16 fables superbement illustrées par un artiste africain »

                                                                  Le singe et le léopard. " ... Le singe avait raison. Ce n’est pas sur l’habit Que la diversité me plaît, c’est dans l’esprit : L’une fournit toujours des choses agréables ; L’autre, en moins d’un moment, lasse les regardants. Oh ! que de grands seigneurs, au léopard semblables, N’ont que l’habit pour tous talents !...."

                                                                  C’est si bien dit qu’on ne se lassera jamais de La Fontaine, et d’autres grands littérateurs dont la voix chante à LA MATIERE ET L’ESPRIT, si vous parvenez à décrypter ce message codé vous aurez 20 et vins sur vains mots et maux.

                                                                  http://www.bj.refer.org/benin_ct/tur/fontaine/fables/mort.htm La mort et le bûcheron.


                                                                  • yejele (---.---.193.17) 21 décembre 2006 19:14

                                                                    Qu’elle honte lorsque l’on a connu l’école de Jules Ferry et ces générations d’instituteurs et professeurs compétents, attentifs aux évolutions sociales, dévoués corps et âme à leur métier, et à leurs élèves qu’ils disaient être la relève de la France."

                                                                    En effet, merci à tous ces pédagogues compétents de l’autorité naturelle, de la trique, de la médaille, de l’ardoise ou de la paire de sabots accrochée autour du cou pour utilisation abusive du patois ou de la langue régionale. Merci à tous ces fameux « hussards de la République » d’avoir avec compétence, abnégation, attentifs qu’ils étaient aux « évolutions » sociales comme vous dites, glorieusement éradiqué la langue bretonne entre autres.

                                                                    Curieusement ce sont les enfants de ces braves gens auxquels on interdisait l’usage de leur langue maternelle qui se font ensuite les thuriféraires du français correct.


                                                                    • Josep Garp (---.---.13.128) 21 décembre 2006 23:51

                                                                      Face aux critiques des pseudo-méthodes pour enseigner la grammaire de Monsieur Paul Villach dont la plupart des lecteurs n’en connaissent rien, Je vousdrais juste affirmer que je n’ai compris la grammaire et l’orthographe que lorsque je suis entré dans ses classes. J’ai commencé par un 2 pour finir avec une moyenne en orthographe grammaire entre 19 et 20. Depuis en école d’ingénieur, je fais parti des rares qui comprennent ses fautes lorsque l’on écrit.

                                                                      Si maintenant pour les sceptiques l’enseignement du français doit être plus libre et laisser libre cours à l’imagination concernant la grammaire, ne faisant réussir qu’une infime minorité, que l’on avance de deux ans le programme de math dans lequel je me suis toujours ennuyé.

                                                                      Non l’école est un lieu d’éducation pour tous de laquelle on doit en sortir (au collège) en sachant écrire correctement français (et faisant mes études dans un pays trilingues, une deuxième langue), avoir une certaines culture générale dans les branches histoire géo svt et autres moins importantes, et savoir compter, résoudre des équations simples !!!!

                                                                      Si nous ne possédons pas toutes ces connaissances à la sorties du collège, alors à quoi bon une seconde générale. Vive la seconde orientée !

                                                                      La question est complexe, la grammaire est un exemple qui illustre bien la décadence de l’éducation dite à la française, qui faut réhausser. Mais en aucun cas on ne pourrait dire de Mr Paul Villach qu’il est un prof réactionnaire.

                                                                      Salutations Josep Garp


                                                                      • (---.---.207.131) 23 décembre 2006 14:59

                                                                        Vous êtes dur avec l’auteur de l’article, et c’est peut-être parce que lui et vous avez un esprit auquel manque un tout petit peu d’ouverture... En effet, la décrépitude de la Grammaire n’est pas que due à l’absence de l’apprentissage « par coeur ». Mais elle n’est pas due non plus au temps passé en classe dans cette discipline. La maman d’aujourd’hui travaille et n’a plus le temps de s’occuper de son enfant lorsqu’il sort de l’école à 16h30, et le « professeur des écoles » doit maintenant laisser l’enfant « s’épanouir »... quand ce n’est pas « choisir » ce qu’il a envie de faire. Chacun est devenu plus individualiste. L’un fait la course à l’argent soit par nécessité, soit pour satisfaire ses envies (parfois superficielles), et l’autre obéit aux injonctions de sa hiérarchie. L’avenir dira si la négligence de l’orthographe est préjudiciable ou non à notre société. En ce moment, comme à n’importe quel moment de l’existence, c’est un antagonisme entre les tenants de l’ancien régime (les plus âgés) et la jeunesse qui, voulant changer et s’affirmer, est affublée du titre de révolutionnaire...


                                                                      • agraphe (---.---.67.70) 21 décembre 2006 23:56

                                                                        A l’Auteur

                                                                        Si je vous suis bien, votre constat c’est que la grammaire se perd et que c’était donc mieux avant. Avec pour illustrer votre propos une série d’exemples illustrant de manière incontestable la véracité de vos affirmations.

                                                                        Je vous cite : « Mais il ne faut pas chinoiser avec une phrase comme « Il fait grand soleil ! » ». Je ne saisis pas tres bien pourquoi cette phrase vous choque tant, ni en quoi c’est chinoiser (autrement dit se perdre en subtilités) que de l’utiliser.

                                                                        Autre exemple vous fustigez un extrait de reglement intérieur d’un « lycée de banlieue », je vous cite : « « En aucun cas, prévient ainsi sans rire ce proviseur, un élève ne saurait utiliser l’infirmerie pour justifier, malhonnêtement, une infraction aux respect des horaires. » Sans doute, sans doute ! Mais y a-t-il des infractions - comme du reste des incorrections grammaticales - qu’on pourrait justifier honnêtement ! Voilà un joli « lapsus calami » calamiteux qui ne grandit pas le service public d’éducation ! » On peut tout à fait justifier honnêtement une infraction, à moins de considérer qu’un retard, au même titre qu’une incorrection grammaticale, est un crime inexcusable... Cet exemple illustre plutôt, à mon humble avis, soit la dangereuse étroitesse de vos convictions, soit la faiblesse de votre capacité d’analyse de la signification d’une phrase, ce qui serait un comble.

                                                                        Vous prenez également d’autres exemples qui à mon sens n’illustrent en aucun cas ce que vous semblez vouloir démontrer à savoir la faiblesse de l’enseignement grammatical, nous serions tous des génies de la grammaire que, je vous fait confiance sur ce point, vous trouveriez toujours des incorrections parmi les innombrables notes de service et textes administratifs qui circulent. Il faudrait plutôt s’attacher à la proportion des textes présentant des fautes... Quand on cherche la petite bête on la trouve, il faut croire que vous aimez bien être démangé.

                                                                        Bref, vous n’amenez aucun élément sérieux qui puisse m’amener à être d’accord avec vous. C’est dommage, peut-être même avez vous raison...

                                                                        Mais même si vous aviez raison, il n’y a rien qui vous amène à une ébauche d’explication à ce dangeureux phénomène, ni d’esquisse de solution.

                                                                        Faites vous seulement état du temps consacré à la grammaire à l’école ? Cela fera déjà (un peu) plus sérieux. Que faudrait-il faire pour lutter contre le fléau du nouveau millénaire, la faute d’orthografe ? Augmenter le nombre d’heures de grammaire au collège, déjà nombreuses d’apres mes souvenirs... Ce serait au moins aussi intelligent que d’augmenter le nombre de policiers pour répondre à la délinquence. Mais peut-être y croyez vous vraiment... Ou alors cela viendrait de la qualité des professeurs ? S’ils avaient tous votre qualité, le monde serait parfait... smiley

                                                                        En ce qui me concerne, je n’ai jamais aimé la grammaire, par contre j’ai toujours eu de tres bonnes notes en dictée. Et je parle trois langues étrangères. Mais ce n’est pas grâce à la fixation faite sur la grammaire dans l’enseignement des langues en France, comme ça a déjà été dit.

                                                                        Je vous laisse maintenant, Monsieur le professeur, la joie de corriger mes fautes d’ortografe, de gramère, de construction, que j’assume parfaitement car je ne suis pas parfait, et heureusement finalement. Je suis également ouvert à recevoir l’expression de votre mépris, comme aux autres personnes qui ont eu l’outrecuidance d’oser ne pas partager votre avis.


                                                                        • Paul Villach Paul Villach 22 décembre 2006 12:28

                                                                          À mon contradicteur

                                                                          - « Si je vous suis bien... » Non, vous ne me suivez pas bien ! Mais c’est votre droit !

                                                                          - « Je vous cite : »Mais il ne faut pas chinoiser avec une phrase comme « Il fait grand soleil ! »". Je ne saisis pas tres bien pourquoi cette phrase vous choque tant, ni en quoi c’est chinoiser (autrement dit se perdre en subtilités) que de l’utiliser."

                                                                          Je pensais avoir été clair. Mais, il est vrai, un article oblige à être un peu elliptique pour ce qui paraît évident. Apparemment, ça ne l’est pas pour vous. Je voulais dire qu’un élève reconnaît un sujet dans une phrase à la condition qu’elle soit simple comme celle-ci : « Le soleil brille ». En revanche, il ne saura pas analyser la phrase suivante : « Il fait grand soleil ». Habitué à faire de la grammaire en posant des questions idiotes, il obtient des réponses idiotes : il fait quoi ? « grand soleil » ! « grand soleil », complément d’objet direct de « faire » ! Cela pose problème quand on est confronté au processus de la traduction d’une langue à l’autre ! Pardonnez-moi d’avoir été un peu long dans cette explication que je croyais apparente dans mon article, mais à tort, si je vous suis bien.

                                                                          Les professeurs de Latin et d’Allemand, eux, savent dans quelles difficultés quasi insurmontables les a plongés l’abandon de l’enseignement de la grammaire et son travestissement en langage précieux ridicule. C’est d’ailleurs une raison, parmi d’autres, de la disparition de ces langues dans les établissements scolaires, avec les astuces dont les cervelles fertiles de certains chefs d’établissement sont aujourd’hui friandes : comme des incompatibilités d’horaires pour empêcher un latiniste de faire de l’Allemand ou un germaniste de faire du Latin, comme encore des incompatibilités entre Latin et natation... !

                                                                          Vous ignorez sans doute ces méthodes souterraines dont le but ou l’effet est de ruiner le service public. La privatisation de l’éducation, - l’ignorez-vous - est un grand enjeu financier des années à venir : autant montrer que le service public n’est pas à la hauteur pour installer dans les esprits l’idée de la privatisation salvatrice ! Les incultes promus sont donc des auxiliaires efficaces de cette destruction, puisqu’ils font ce boulot de destruction sans en avoir conscience. Du moins, on veut le croire !

                                                                          - « Autre exemple vous fustigez un extrait de réglement intérieur d’un »lycée de banlieue« , je vous cite : »« En aucun cas, prévient ainsi sans rire ce proviseur, un élève ne saurait utiliser l’infirmerie pour justifier, malhonnêtement, une infraction aux respect des horaires. » Sans doute, sans doute ! Mais y a-t-il des infractions - comme du reste des incorrections grammaticales - qu’on pourrait justifier honnêtement ! Voilà un joli «  lapsus calami » calamiteux qui ne grandit pas le service public d’éducation  !" On peut tout à fait justifier honnêtement une infraction, à moins de considérer qu’un retard, au même titre qu’une incorrection grammaticale, est un crime inexcusable... Cet exemple illustre plutôt, à mon humble avis, soit la dangereuse étroitesse de vos convictions, soit la faiblesse de votre capacité d’analyse de la signification d’une phrase, ce qui serait un comble."

                                                                          Permettez que je ne partage pas votre largeur d’esprit : je vois difficilement qu’on puisse justifier honnêtement une infraction, comme celle de prétexter un passage à l’infirmerie pour tenter d’excuser un retard.

                                                                          Mais rassurez-vous ! Vous n’êtes pas seul ! Beaucoup partagent votre point de vue et jouent à qui ridiculisera le Droit le plus possible par le leurre de l’euphémisme afin de ne pas qualifier l’infraction qu’il faudrait dans ce cas sanctionner : des injures ne sont que des « excès de plume », une « non-titularisation dans un poste de chef d’établissement » après une cabale contre le candidat, une simple « mesure administrative ». « Une lettre secrète de dénigrement » ? Un moyen administratif exempt d’ « intention personnelle et déloyale » ; sa divulgation par son destinataire ? « Un fait maladroit » !

                                                                          - Vous prenez également d’autres exemples qui à mon sens n’illustrent en aucun cas ce que vous semblez vouloir démontrer à savoir la faiblesse de l’enseignement grammatical, nous serions tous des génies de la grammaire que, je vous fait confiance sur ce point, vous trouveriez toujours des incorrections parmi les innombrables notes de service et textes administratifs qui circulent. Il faudrait plutôt s’attacher à la proportion des textes présentant des fautes... Quand on cherche la petite bête on la trouve, il faut croire que vous aimez bien être démangé."

                                                                          Je prends acte que vous êtes plein d’indulgence pour les responsables qui doivent donner l’exemple et qui sont pris la main dans le sac de leur incompétence. Je croyais avoir exhibé des « grosses bêtes ». Mais pour vous, ce ne sont que des « petites bêtes » ! Et en retour, ou vous faites celui qui ne comprend pas l’évidence ou vous cherchez, vous, la petite bête à celui qui ose mettre en cause les représentants indignes de l’autorité !

                                                                          Milgram a montré dans ses expériences sur la « soumission à l’autorité » (1960-1963) - Éditions Calmann-Lévy, 1974 - que les « autoritariens » qui ne trouvent d’équilibre psychologique que dans l’adhésion aveugle à l’autorité, courent au secours de l’autorité en difficulté avec le plus grand zèle ! Une version de cette règle : les Français ont un faible pour les élus indélicats à casserolles, condamnés par la justice. La preuve, ils les réélisent avec enthousiasme ! Un cadre de référence autoritarien ne voit que paille dans l’oeil de son autorité bien-aimée mais poutre dans celle du malotru qui l’accuse !

                                                                          La suite de votre commentaire, avec ses attaques personnelles sans intérêt, ne mérite pas de réponse. J’ai fait assez long comme ça, à énoncer des évidences. il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Paul VILLACH


                                                                        • CAMBRONNE (---.---.124.77) 22 décembre 2006 11:27

                                                                          Cher Agraphe

                                                                          Monsieur Villach n’a pas besoin d’aide aussi je ne reprendrai pas ses propos pour en faire l’éloge .Mais enfin si je vous comprend tout va bien au sein de l’éducation nationale et en particulier dans l’enseignement de notre langue .

                                                                          Lisez vous souvent les posts sur ce site ? Ne constatez vous pas que souvent on ne sait pas bien ce que l’intervenant a voulu dire car il ne maitrise pas sa langue . il y a même parfois des numéros d’anthologie .

                                                                          Vous écrivez sans faute , vous dites avoir été mauvais en grammaire . Je pense qu’à l’époque ou vous avez fait vos études même les moins bons avaient acquis les bases et sans être parfaits n’étaient pas ridicules .

                                                                          Je ne vois pas pourquoi vous en voulez à monsieur Villach qui selon moi a tenu des propos trés modérés et tout à fait vérifiables .

                                                                          Vive la république quand même ;


                                                                          • herve62 (---.---.218.144) 22 décembre 2006 16:35

                                                                            La grammaire Française est beaucoup trop abstraite pour des enfants qui savent encore à peine faire une phrase sans faire de fautes... Ne pas me dire que quelqu’un qui connait la grammaire Française fait moins de fautes d’orthographe et sait mieux rédiger un devoir. Revenons aux bonnes vieilles dictées, aux mots de vocabulaire et à la conjugaison, ceci permettrait au moins à ces enfants plus tard de pouvoir rédiger correctement une lettre de motivation ou un courrier. Non à la grammaire que de toute façon beaucoup d’élèves ne comprennent pas, et je ne parle même pas des parents qui pour beaucoup souhaiteraient plutôt que leurs enfants sachent écrire sans faire de fautes plutôt que de savoir ce qu’est un « complément d’objet circonstanciel », parce qu’à moins d’envisager des études littéraires, toutes ces heures de grammaire ne leur serviront à rien ! Voilà pour mon avis.


                                                                            • Salomé BOUCHEZ (---.---.132.88) 23 décembre 2006 01:22

                                                                              Tout à fait d’accord sur ce point ... Pour avoir moi même étudié précisément la grammaire française pendant un certain temps, et m’y être intéressé à titre personnel comme moyen de compréhension, cela ne m’a jamais empêché de faire des erreurs.

                                                                              Toutes ces considérations sur la grammaire à l’école me semblent bien futiles (bien que pas inutiles) au regard des VRAIS problèmes qui provoquent l’échec scolaire.

                                                                              Laissons ce débat aux stériles élitistes fanatiques du verbe et autres maniaques de la virgule.


                                                                            • Herve62 (---.---.125.29) 23 décembre 2006 13:10

                                                                              Il est vrai que l’actualité récente démontre effectivement qu’il faut tout d’abord régler un problème autrement plus urgent (Cf collège de Meaux), ceci est un autre débat. Pour revenir à la Grammaire, je n’ai rien contre les professeurs qui ne font que suivre des programmes imposés par « au dessus » au niveau de l’Education Nationale. Petite parenthèse, ma future belle-fille, actuellement en 1ère année de licence en lettres modernes, étudie la grammaire, et pour le moment sensiblement les mêmes choses que mon deuxième fils qui est en troisième... Revenons aux bonnes vieilles dictées, au vocabulaire et à la conjugaison, et laissons ces heures inutiles de Grammaire remplacées par l’orthographe et à la rédaction.


                                                                            • smel29 (---.---.109.115) 22 décembre 2006 21:00

                                                                              C’est amusant : vous associez lacunes en langue française avec chômage... Je ne pense pas que la qualité de l’instruction soit la cause d’une situation économique défavorable. D’ailleurs, les plus qualifiés sont dans la même situation que les moins qualifiés... Pour ce qui est des professeurs, c’est également édifiant : fainéants, incompétents, à l’abri dans leur cocon et j’en passe. Je me dois, en tant qu’enseignante, de donner mon avis (qui ne sera pas le vôtre, bien évidemment !) : certains parents d’élèves, qui ont les mêmes propos que vous, passent leur temps à nous critiquer, devant leurs enfants cela va de soi. « Moi, c’est pas comme ça que j’ai appris, avant c’était mieux, tu vas voir, on va tout refaire à la maison. » Résultat : les enfants nous prennent pour des guignols. Quelle que soit la méthode utilisée avec ces élèves, elle est vouée à l’échec puisque nous n’avons plus aucune crédibilité (et surtout les profs du primaire). Sans parler des réactions immédiates si l’on a le malheur d’être un peu trop exigeant ! Je travaille dans une école qui se donne beaucoup de mal pour améliorer les compétences des élèves en français. Je peux vous assurer que, certains soirs, lorsque tout le monde est attablé, nous réfléchissons, encore et encore, à ces problèmes et à leurs solutions. Ensuite, nous rentrons chez nous et allumons la télévision ou branchons internet. Pour voir quoi ? « L’école française est une honte », « ces profs qui ne font rien », « ces profs qui se contentent d’être fonctionnaires », etc. Pourquoi, à votre avis, les profs sont-ils découragés devant l’opinion populaire ? Peut-être parce que l’on se rend compte que, si l’on travaillait moins, le résultat serait le même ! Vous dites « les enfants de maintenant » ? J’ajouterais « les parents de maintenant ». De plus, je trouve vos raisonnements très manichéens : avant les élèves étaient excellents, maintenant ils sont nuls ! Cependant, mon grand-père déteste écrire car il est incapable d’écrire sans faire de fautes (il m’écrit « bonne aniversaire »), de nombreux parents d’élèves m’écrivent des mots d’« escuse », « veuillé excusé mon fis » ou me disent « ben ouais, c’est qu’est-ce que j’lui dis tout le temps » (exemples extrêmes mais authentiques). Peut-être avant, n’était-ce pas si rose que vous semblez le penser ? J’ai des élèves qui écrivent tout à fait correctement, qui connaissent la conjugaison, même si à 8 ans, ils doivent se relire pour appliquer les règles. D’autres ont plus de mal et mon souci est de les faire progresser.


                                                                              • Salomé BOUCHEZ (---.---.37.93) 23 décembre 2006 01:27

                                                                                Bravo pour cette réaction pleine de bon sens et de RÉALITÉ.


                                                                              • Herve62 (---.---.125.29) 23 décembre 2006 13:17

                                                                                Pour « les parents de maintenant »... Il y a plusieurs sortes de parents, et encore, je résume... Il y a par exemple ceux qui n’en ont « rien à faire », d’autres qui sont obligés de travailler à deux et qui malheureusement ne peuvent suivre leur enfant dans sa scolarité, etc... D’autres parents qui ne comprennent rien aux nouveaux programmes et qui n’ont pas les moyens de faire venir un professeur particulier à domicile, etc, etc... Pour la grammaire, j’ai déjà donné mon avis à deux reprises plus haut dans ce forum. La Grammaire ne sert à rien, du moins telle qu’elle est présentée, avec des termes complètement incompréhensibles pour des enfants à qui on ferait mieux de leur apprendre à écrire ou parler sans faire de fautes.


                                                                                • Herve62 (---.---.125.29) 23 décembre 2006 16:01

                                                                                  Encore une petite chose... Hormis prof de Français, pouvez-vous me citer des professions où la grammaire est utile tous les jours ???


                                                                                  • smel 29 (---.---.72.152) 23 décembre 2006 16:51

                                                                                    Je peux en citer quelques-uns : tous ceux qui nécessitent que l’on lise ou que l’on écrive ! La grammaire aide à mieux lire et à mieux écrire. Il ne faut pas la considérer simplement comme une discipline de règles obscures (comme c’était souvent le cas avant). Même si vous ne connaissez pas le sens exact de COD, sujet, verbe, chaîne anaphorique et autres, cela ne veut pas dire que vous ne maîtrisez pas ce qu’ils sont et que vous ne les faîtes pas fonctionner. La grammaire, en tant que science, renseigne sur le fonctionnement de la langue. Malheureusement, je pense qu’avec des idées très rigides et souvent erronées de ce que doit être la grammaire, elle a perdu tout son sens... Dernier exemple pour illustrer jusqu’où peuvent mener les croisades grammairiennes : l’Académie au 17e siècle avait institué une règle qui devait réguler l’usage du passé simple et du passé composé : si l’action se situait dans les 24 heures, il fallait utiliser le passé composé, au-delà, le passé simple. Lisant « Le Cid » de Corneille, l’Académie a donc condamné les deux vers suivants (Le Comte raconte comment il a insulté Don Diègue quelques heures auparavant) : "Je l’avoue entre nous, quand je lui fis l’affront J’eus le sang un peu chaud et le bras un peu prompt." Corneille a dû les changer en : "Je l’avoue entre nous, mon sang un peu trop chaud S’est ému d’un mot et l’a porté trop haut." (merci à Carole Tisset pour cet exemple) Le manque de souplesse dans la vision de la langue n’empêche d’ailleurs pas qu’elle évolue puisque la version originale, de nos jours, ne choque personne !


                                                                                  • Herve62 (---.---.20.218) 23 décembre 2006 20:45

                                                                                    « Tous ceux qui nécessitent qu’on lise ou qu’on écrive »... Pouvez-vous me donner des exemples précis svp ??? Je connais énormément de secrétaires qui maitrisent la langue Française sans pour autant comprendre la grammaire pourtant présente dans leurs courriers de tous les jours... Donnez-moi des exemples svp, de professions où tous les jours doit être employée la grammaire telle que nous la connaissons (COD, COI, complément circonstanciel, etc, etc...) ; personnellement je n’en connais qu’une : professeur de Français ; Merci de bien vouloir me donner d’autres exemples et de ne pas rester dans « le flou ». lire et écrire c’est ce que nous faisons tous les jours. Là actuellement je suis en train de rédiger un article sur votre commentaire, croyez-vous que je m’inquiète des « articles », « compléments », etc, etc... ? Merci pour votre réponse plus précise svp.


                                                                                  • (---.---.144.176) 24 décembre 2006 19:44

                                                                                    @ smel 29 :

                                                                                    Dans ce que vous citez, un vers est faux, et de plus il n’a pas 12 pieds.

                                                                                    Voici la version exacte :

                                                                                    "Je l’avoue entre nous, mon sang un peu trop chaud S’est trop ému d’un mot, et l’a porté trop haut ;"


                                                                                  • Smel 29 (---.---.68.231) 28 décembre 2006 20:23

                                                                                    Mon Dieu ! Je crois que je ne vais pas en dormir !


                                                                                  • Smel 29 (---.---.68.231) 28 décembre 2006 20:31

                                                                                    Vous ne me lisez pas bien (c’est ironique...). Je n’ai pas dit que les mots savants de la grammaire étaient essentiels (au contraire), j’ai dit que nous faisons fonctionner les règles de grammaire pour lire et pour écrire (c’est une grammaire mentale si vous préférez, dont vous avez appris la majeure partie dans votre enfance). En ce sens, nous utilisons la grammaire tout le temps. L’ENSEIGNEMENT de la grammaire est autre chose : il renseigne sur le fonctionnement de cette grammaire, au même titre, qu’en sciences physiques, on apprend ce qu’est l’évaporation (ça non plus, ça ne vous sert pas tous les jours mais personne ne le remet en cause). La grammaire est aussi une science, non sur les phénomènes physiques mais sur les phénomènes langagiers. En revanche, si vous prenez ça comme le fait de faire des dictées et d’avoir zéro, effectivement, ça ne sert à rien.


                                                                                  • Luc Cédupoulaid (---.---.16.97) 23 décembre 2006 17:43

                                                                                    Très drôle ce « poulet » qui se plaît surtout à allumer un protal à la syntaxe quelque peu erratique.

                                                                                    Même en imaginant que cet horrible membre de l’honnie « administration » ait été recruté très tôt (40 ans c’est très jeune pour un proviseur), il n’aurait pu subir la désastreuse O. R. L. (Observation Réfléchie de la Langue) née en 2002 et encore assez peu mise en pratique, d’ailleurs.

                                                                                    Il a donc profité (?), comme votre serviteur (63 ans aux cerises) des bonnes vieilles leçons de grammaire avec le résultat que l’on voit.

                                                                                    Brillante démonstration : revenons vite aux bonnes vieilles méthodes qui ont déjà fait la preuve... de leur totale inefficacité.

                                                                                    L. C.


                                                                                    • Paul Villach Paul Villach 23 décembre 2006 19:02

                                                                                      Réponse au lecteur qui a 63 ans aux cerises !

                                                                                      Monsieur, vous nous dites que vous en êtes aux cerises. C’est encourageant ! Avant d’en être aux fraises, vous pouvez encore apprendre 1- à respecter votre interlocuteur même si ce qu’il vous dit, vous heurte, - l’injure n’a pas sa place même sur AGORAVOX - 2- à ne pas prêter à votre interlocuteur ce qu’il n’a jamais écrit, pour fuir commodément le problème qui vous gêne !

                                                                                      L’exemple de ce proviseur - qui manifestement ne vous passe pas la gorge parce qu’il vous fait honte peut-être avec raison - a été donné - je l’ai écrit en toutes lettres - pour montrer que la langue française ne paraît pas être un critère pour faire le tri parmi les candidats à la direction d’un établissement scolaire. Où voyez-vous écrit, d’autre part, 1- que je faisais de ce proviseur un produit de la dérive d’aujourd’hui - tout au plus son inculture ancienne n’est-elle plus ressentie comme un handicap dès lors qu’elle est en phase avec celle d’aujourd’hui ! - , 2- qu’une méthode d’enseignement, quelle qu’elle soit, pouvait être assimilée par toute une classe d’âge sans exception ? Il est seulement inadmissible que des individus qui ne maîtrisent pas leur langue française, soient nommés à la tête des organes en charge de l’instruction et de l’éducation de la jeunesse.

                                                                                      On s’en veut d’énoncer de pareilles évidences qui n’en sont plus pour beaucoup : s’il est un lieu où le respect de la langue française doit être maximal, c’est dans un établissement scolaire où des responsables à la culture médiocre n’ont rien à y faire, sauf à ridiculiser le service public d’éducation et à servir de contre-modèles ! C’est peut-être - hélas ! - le but recherché dans une perspective de privatisation salvatrice dont on attend de grands profits dans les années à venir !

                                                                                      Enfin il est quand même symptomatique qu’une réflexion sur le désastre de l’enseignement de la grammaire que nul ne peut nier, - Voyez comme sur AGORAVOX certains s’expriment parfois ! - suscite ces réactions venimeuses, épidermiques, avec des attaques personnelles ineptes, comme s’il s’agissait de se voiler la face parce que cet état des lieux serait trop dur à supporter et qu’il faut à tout prix rejeter sur ceux qui osent en parler, la responsabilité de ce malaise. Chamfort écrivait déjà au 18ème siècle : « En France, on laisse en repos ceux qui mettent le feu et on persécute ceux qui sonnent tocsin » . Paul VILLACH


                                                                                    • CAMBRONNE CAMBRONNE 23 décembre 2006 19:37

                                                                                      Cher Prof

                                                                                      Pour conclure , en France on préfère jeter le thermomètre que de faire tomber la fièvre .

                                                                                      Vive la république quand même .


                                                                                    • ZEN zen 24 décembre 2006 09:22

                                                                                      « C’est peut-être - hélas ! - le but recherché dans une perspective de privatisation salvatrice dont on attend de grands profits dans les années à venir ! »

                                                                                      Paul, j’ai peur que vous n’ayez raison sur ce point précis.

                                                                                      Déjà des officines préparent des projets et des groupes privés s’introduisent déjà subrepticement dans la place.. (Mr Bébéar, par ex. est un chaud partisan de l’« e-learning »)...Voir aussi ce qui se passe dans l’enseignement public en Angleterre...


                                                                                    • CAMBRONNE CAMBRONNE 24 décembre 2006 10:33

                                                                                      ZEN

                                                                                      Et pourquoi pas un enseignement privé de chez privé ?

                                                                                      Vous savez ou vous devriez savoir que l’être humain a tendance à s’endormir sur ses lauriers s’il bénéficie d’un monopole .

                                                                                      L’enseignement catholique en France permet aux parents de choisir une autre approche des enfants même si le programme est le même . Les frais scolaires étant calculés en fonction des revenus des parents , il n’y a pas de discriminations sociales . Et ça marche !CF les résultats et les demandes d’inscription en augmentation constante.

                                                                                      Si un enseignement purement privé se développait nous rejoindrions en partie un système anglo saxon qui a fait ses preuves même s’il présente des inconvénients .

                                                                                      Pour conclure , soit les syndicats arrètent de tout bloquer forts de leur monopole et on fait avancer le schmillblick soit on fait du privé . A eux d’arréter de scier la branche sur laquelle ils sont assis .

                                                                                      Joyeux Noël !


                                                                                    • ZEN zen 24 décembre 2006 10:54

                                                                                      @ Cambronne

                                                                                      « L’enseignement catholique en France permet aux parents de choisir une autre approche des enfants même si le programme est le même . Les frais scolaires étant calculés en fonction des revenus des parents , il n’y a pas de discriminations sociales . Et ça marche ! »

                                                                                      Je crois que vous devriez revoir ces affirmations simplificatrices.Vous vous faites pas mal d’illusions.Il y a déjà eu des débats là-dessus sur Avox...

                                                                                      Bon Noël républicain !


                                                                                    • glop (---.---.48.64) 24 décembre 2006 08:16

                                                                                      Pour l’auteur...

                                                                                      Je pense que le problème que vous abordez est plus celui de la maîtrise générale du français que celui unique de la grammaire.

                                                                                      Je suis très perplexe car la maîtrise du français, parlé et écrit, ne se limite pas à la production d’une phrase, le problème est beaucoup plus complexe...

                                                                                      Le lexique est largement aussi important, on peut constater que les élèves qui possèdent un lexique important maîtrisent la grammaire de la phrase et du texte. Ceux qui éprouvent des problèmes maîtrisent, par contre, un lexique purement utilitaire avec des mots valises (ex : faire, dire, une chose, il, on...) et sont incapables de trouver des synonymes qui permettraient de préciser leurs différents discours à l’oral ou à l’écrit.. Peut-être faudrait-il rappeler que l’école doit apporter du « vocabulaire », car sans lexique précis on ne maîtrise que très difficilement la syntaxe (ex : transitivité) et les idées (précision du sens). Pour finir ne devrait-on pas réhabiliter l’utilisation du dictionnaire et travailler enfin sur la diversité des mots de leur sens et de leur emploi ?

                                                                                      On voit donc bien que tout ceci tient de la lecture, du lexique et de la syntaxe qui sont en interaction constante dans l’acte de communication... Le problème est donc extrêmement complexe et la réhabilitation de la grammaire seule, surtout si elle n’est que descriptive, ne permettra sans doute pas un meilleur niveau de langue.


                                                                                      • ZEN zen 24 décembre 2006 09:16

                                                                                        @ Glop,bonjour

                                                                                        Tout à fait d’accord, la langue est un tout...ce que tout linguiste sérieux ne pourra que confirmer.

                                                                                        Je reviens à certaines interventions qui soulignaient le déclin (provisoire ?) des capacités d’attention dans le cadre scolaire, de l’« autorité » en général (au sens noble du terme),donc du statut de l’adulte transmetteur dans nos sociétés , d’une certaine tradition, du sens de l’histoire (de la langue comme du reste ), du « respect » de l’héritage linguistique...

                                                                                        Bref, un problème de valeurs d’abord, plus qu’un problème technique et purement pédagogique.


                                                                                      • CAMBRONNE CAMBRONNE 24 décembre 2006 10:51

                                                                                        GLOP

                                                                                        Votre recadrage est trés interessant mais vous abordez là un sujet politique de fond .

                                                                                        Si mes sources sont bonnes , il a été constaté que les enfants issus de classes « privilégiées » possédaient un vocabulaire infiniment plus riche que les autres . Cet avantage de départ étant irratrapable il a été décidé par les instances supérieures de L’education nationale de faire la selection par les mathématiques jugées plus démocratiques . C’est ce que nous avons eu . En dehors de la fillière S point de salut , a vous les études voies de garage en psycho socio et autres sciences de l’homme.

                                                                                        L’archétype de l’inculte de nos jours est l’ingénieur en informatique et les médecins ne viennent pas loin derrière . Si je me trompe ne manquez pas de me corriger .

                                                                                        Joyeux Noël !


                                                                                      • Paul Villach Paul Villach 24 décembre 2006 13:15

                                                                                        Glop et Cambronne, joyeux Noël « républicain » ! Merci de vos remarques pertinentes auxquelles je souscris évidemment.

                                                                                        Mon article sur la grammaire est un des moyens d’aborder le problème de la maïtrise de notre langue française à qui il peut arriver ce qui arrive aux langues qui ne sont plus aimées, disparaître.

                                                                                        Voyez quand même, à lire certains commentaires hilarants, comme le sujet est brûlant et ne laissent pas les têtes froides jusqu’ à en perdre la raison dans des attaques personnelles pour fuir le problème.

                                                                                        Sans doute la maîtrise plus ou moins grande d’une langue renvoie-t-elle chacun à l’image qu’il a de lui et qu’il offre à autrui. Par temps d’égalisation des opinions qui se valeraient toutes, paraît-il, on règle ainsi à bon compte à son profit des disparités qui sont à son détriment : la preuve, on peut être aujourd’hui chef d’établissement scolaire et pontifier dans un français approximatif sans en rougir !

                                                                                        Il reste que la grammaire est un mode d’emploi comme celui que l’on apprend avant de se servir d’un appareil pour éviter de l’endommager et pour en exploiter toutes les potentialités ; on s’y réfère quand il y a un problème. Maintenant, je sais aussi qu’il existe des individus qu’ un mode d’emploi empoisonne : ils préfèrent brancher l’appareil sans rien lire et se fier à leur intuition à leurs risques et périls ( Certains appareils très élaborés nécessitent souvent, en effet, de longs mode-d’emploi ).

                                                                                        Une langue, personne ne peut le nier, est aussi un appreil incroyablement élaboré. Heureusement que son mode d’emploi de base s’apprend d’abord inconsciemment par imitation et répétition de ce qu’on entend ou lit, quand on est gosse par « immersion linguistique ». Seulement, ça ne suffit pas : l’école a pour fonction d’attirer l’attention sur ce mode d’emploi particulier, communément admis et qui évolue, mais dont le bon usage, pour comprendre et être compris, commande, comme d’autres lecteurs l’ont bien dit, le fonctionnement de tous les autres appareils : comment répondre à une question ou à une consigne si on ne les comprend pas, etc...

                                                                                        Ceci dit, certains autres lecteurs sont comme M. Jourdain : ils font de la grammaire dans le savoir chaque fois qu’ils s’expriment : ils s’y conforment quand leur expression est correcte ; tant mieux pour eux si c’est par automatisme ! Ils la transgressent quand elle ne l’est pas ; l’automatisme doit donc être révisé. Ou alors tant pis pour l’image avantageuse qu’il veulent quand même donner d’eux-mêmes. Car on ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre. Paul VILLACH


                                                                                      • Ingénieur en informatique (---.---.181.93) 26 décembre 2006 21:29

                                                                                        L’ingénieur en informatique, il te dit merde smiley


                                                                                      • glop (---.---.48.64) 24 décembre 2006 16:26

                                                                                        En réponse à ZEN

                                                                                        Oui, tout à fait d’accord, j’ai apprécié votre intervention sur la plus ou moins proche privatisation de l’enseignement : réforme des écoles primaires (EPPE), intrusion des entreprises privées dans les Universités, suppression de la carte scolaire ; programmes changés tous les 5 ans ( ce qui fait bien vivre le monde de l’édition, je ne citerai pas de noms...)... Je ne ferai pas l’historique des différents textes et circulaires de l’EN qui se contredisent les uns les autres...

                                                                                        Tout ceci est le résultat d’un principe idéologique qui veut que la classe dominante conserve le savoir pour elle seule ... Le problème est que les syndicats et la gauche, je ne parlerai pas des bobos soixante-huitards mais de la gauche militante et républicaine, ont mordu à l’hameçon, l’appât était très tentant, enrobé de massification de l’enseignement (pour que tous apprennent réduisons les savoirs) saupoudré de pseudo modernisme (« nouvelles pédagogies »)... Il aurait fallu faire le contraire !

                                                                                        De là le rôle d’ « animateur » dans un cadre dédié au gai savoir proposé par nos très chers « grands pédagogues »... Je pense que l’école n’est pas un lieu de plaisir immédiat mais avant tout un endroit dédié à l’effort, le plaisir est celui de surmonter les obstacles intellectuels pas de les éviter ( pédagogie dite « moderne ») ni de les refuser ( pédagogie de l’élève « apprenant »). On comprend alors pourquoi l’autorité et le savoir sont remis en question par les parents eux-mêmes (les parents actuels sont issus de cette soupe).

                                                                                        A ce propos, je vous invite à relire le dernier message de Paul Villach dans lequel il parle de « l’égalisation des opinions », je pense plutôt à un nivellement des idées à leur PPCD ( plus petit commun diviseur) que je vous laisse le soin de rechercher (en mathématiques), c’est facile...

                                                                                        Sur ce Bonnes Fêtes à vous !


                                                                                        • ZEN zen 24 décembre 2006 16:35

                                                                                          @ Glop

                                                                                          Je souscris à 100%...

                                                                                          Bon Noël !


                                                                                        • glop (---.---.48.64) 24 décembre 2006 16:51

                                                                                          A Cambronne

                                                                                          Je suis d’accord avec vous pour le début ( Baudelot et Establet), cependant, que l’on fasse des maths ou du français ne change rien.

                                                                                          En effet, on s’aperçoit que pour maîtriser les maths il est nécessaire de maîtriser la logique, ( causalité et implication) mais aussi des concepts que l’on nomme avec ... des mots ! Ces trois éléments, parmi d’autres (chronologie, sens propre et figuré,...), font partie de la maîtrise de la langue. Personnellement, je connais de nombreux amis, scientifiques qui se sentent mieux devant un roman que devant des calculs matriciels, des tors et autres petites inventions malines (ou malignes ?) de l’esprit humain. A ce propos, un des titulaires français de la médaille Field déclarait il y a quelques temps que ses élèves de première année ne maîtrisaient plus l’implication depuis une petite dizaine d’années, comme quoi...

                                                                                          Enfin et pour finir, la culture telle qu’on peut la concevoir n’a pas forcément grand chose à voir avec la manipulation de concepts. On peut être prix Nobel et ne pas savoir comment fonctionne un siphon, un château d’eau, ou même ne pas reconnaître une feuille de marronnier (JP Sartre par exemple).

                                                                                          En nos temps incertains, on est toujours l’inculte ou l’imbécile d’un autre ( ça me rappelle une phrase de Boileau je crois)...


                                                                                          • GLOP (---.---.48.64) 24 décembre 2006 18:23

                                                                                            POST SCRIPTUM POUR CAMBRONNE J’avais oublié : joyeuses fêtes !


                                                                                          • (---.---.144.176) 24 décembre 2006 18:55

                                                                                            « devant des calculs matriciels, des tors et autres petites inventions »

                                                                                            Des tors ou des tores ??


                                                                                          • (---.---.30.3) 25 décembre 2006 07:59

                                                                                            A 93.144.176 Désolé, bien sûr je parlais de tores... Une faute pour moi !

                                                                                            Comme d’habitude, l’imprécision engendre d’énormes doutes...


                                                                                          • (---.---.124.77) 25 décembre 2006 16:36

                                                                                            GLOP

                                                                                            Merci et d’acccord avec vous , tout ça est plus compliqué qu’on le croit de prime abord .

                                                                                            Cdt


                                                                                          • chantecler (---.---.4.20) 24 décembre 2006 18:36

                                                                                            Et bien, il est dense ce fil !....Comme j’ai envie d’y mettre mon grain de sel, je me permets de rappeler que le français est notre langue « maternelle ».Ce qui veut dire que l’enfant est imprégné tout jeune de la façon dont ses parents,sa mère, s’expriment...S’il est livré à lui même,ou abandonné à la télé qui se trouve maintenant sept fois sur dix dans sa chambre,il se trouve en situation de handicap...Aprés bien sûr, sont responsables ces bons à rien et fainéants d’enseignants « marxistes »... Personnellement,je préfère enseigner le français,proposer des textes,des recherches de vocabulaire,du sens des mots,des familles de mots,etc...La grammaire,l’analyse,la conjugaison ne me semblent pas des activités inutiles...Seulement pour certains parents ,ce sont des matières qui générent « l’ennui »,et quand un élève s’ennuie,c’est mauvais,c’est qu’il a affaire à un mauvais prof....Dans mon cartable j’ai toujours des livres, poésies ,fables ,et un nez de clown car il me faut fair face à toutes les situations, mais je n’ai plus de bâton car je n’ai pas le droit de punir,même par des conjugaisons,celles que mes maîtres d’autrefois m’infligeaient quand je faisais des sottises,et que j’acceptais,car ils étaient « sévères mais justes » et étaient respectés...Mais travaillant souvent en zone difficile,je suis tout de même obligé de passer du temps à « faire » de la discipline,malgré les accessoires mentionnés plus haut.. Allez,c’est Noël,et je ne résiste pas à mentionner un problème de conscience pour un correcteur de certificat d’étude des années 50 : « les lapins se sont enfuis,des cons avaient ouvert la porte... » Salutations Républicaines"


                                                                                            • (---.---.144.176) 24 décembre 2006 18:53

                                                                                              «  »les lapins se sont enfuis,des cons avaient ouvert la porte..."

                                                                                              La faute à « dès qu’on avait » n’est possible que si la liaison n’est pas faite à la lecture de la dictée.

                                                                                              Par ailleurs la citation ne respecte pas la concordance des temps.


                                                                                            • chantecler (---.---.4.20) 24 décembre 2006 19:06

                                                                                              Un vrai plaisir de partager avec certains !....


                                                                                            • ZEN zen 24 décembre 2006 19:28

                                                                                              autre version : « ...des cons-navets ouvert la porte »...si on fait la liaison.

                                                                                              Illogisme de la prononciation ! « Les poules du couvent couvent »

                                                                                              C’était la petite minute de détente de Noël...


                                                                                            • aram (---.---.205.165) 26 décembre 2006 23:01

                                                                                              A l’auteur,

                                                                                              Loin de moi la prétention de faire la leçon à un professeur émérite, je crois cependant utile d’attirer son attention sur quelques points de sa contribution. S’agissant de l’avant-dernier paragraphe de son article : « ... Il faut d’abord apprendre les rudiments de la grammaire française qui devraient être sus depuis l’école primaire » :

                                                                                              • A mon sens, le verbe apprendre, qui est employé ici au sens transitif, introduit un complément d’objet direct qui suppose que l’enseignant doit apprendre lui-même les rudiments.... Or, pour ce dernier, il s’agit plutôt d’apprendre aux élèves les rudiments..., l’omission du complément d’objet indirect faussant totalement le sens de la phrase.

                                                                                              • L’expression « qui devraient être sus depuis l’école primaire », qui voudrait dire que les élèves auraient dû être instruits des rudiments de grammaire dès l’école primaire, est aussi mal rendue. On aurait pu écrire, par exemple : « ...il faut d’abord apprendre aux élèves les rudiments de grammaire française qu’ils n’ont pas reçus à l’école primaire ».

                                                                                              Dans sa première réponse de 10 h 24 du 21 décembre, une virgule qui manque après « conséquences » peut déboucher sur une incompréhension de la phrase, le mot « opposées » étant accordé avec « conséquences ». Une lecture plus fluide aurait pu être faite en insérant l’incise « pour une théorie expérimentale de l’information » entre deux virgules, la première venant juste après le mot « entraine ». Dans le dernier paragraphe de ce même post, les virgules sont jetées dans un désordre regrettable qui porte atteinte aux règles de grammaire :

                                                                                              • Soit il faut supprimer la virgule qui suit le mot « appliquer », soit on en crée une autre après « professeurs ».

                                                                                              • De même, il faut supprimer la virgule placée après « insu » ou créer une autre avant « sciemment ». • Supprimer également la virgule placée après « comme vous ».

                                                                                              • Créer une virgule après « connaissance » pour établir un rapport indirect entre le vœu de Monod et la mission du professeur. Pourquoi ne pas conjuguer le mot appeler au présent et non à l’imparfait, s’agissant là d’une réalité ?

                                                                                              Dans son second post du même jour, à 11 h 03, l’initiale du mot « Français » est à mettre en minuscule. Le problème des virgules se repose :

                                                                                              • Au 3e §, l’expression « en particulier » est à mettre entre deux virgules.

                                                                                              • Au 4e §, la virgule insérée après « sujet » est à déplacer après « savoir plus ».

                                                                                              • Au dernier §, remplacer l’expression « dictées par » par le mot « de ». Dans le dernier post du 24 de 13 h 15, deux coquilles retiennent l’attention :

                                                                                              • La phrase du 3e alinéa est bancale et l’accord au pluriel du verbe laisser ajoute du flou.

                                                                                              • Sauf erreur, le mot « valeraient » du 4e § est tout simplement un barbarisme.


                                                                                              • Paul Villach Paul Villach 20 janvier 2007 11:57

                                                                                                Merci, cher lecteur, d’avoir débusqué des approximations, voire des erreurs dans mes commentaires. J’accepte vos observations, car une langue en mouvement n’est pas chose aisée à pratiquer. Qui peut se targuer de le faire sans commettre d’ erreur ? On ne peut au mieux qu’en approcher la rigueur sans l’atteindre. Raison de plus pour accorder à son apprentissage la plus grande attention !

                                                                                                Quant au barbarisme que vous relevez avec raison, vous êtes le seul à l’avoir fait : je l’y avais glissé précisément pour dénoncer de façon un peu formelle, je l’avoue, la prétendue égalisation des opinions en honneur aujourd’hui. Allait-il y avoir un lecteur qui reconnaîtrait mon barbarisme prouvant par là que toutes les opinions ne se valent pas ? « Valeraient » ne vaut pas « vaudraient ». C’est dommage, ça ne sonne pas si mal, mais c’est la règle... jusqu’à ce que l’usage plébiscite cette seconde forme. Paul VILLACH


                                                                                              • Frédo45 Frédo45 27 décembre 2006 11:59

                                                                                                Deux choses me font réagir : Premièrement, le fait que les enfants ne savent pas reconnaître sujet et verbe dans une phrase est exagéré. Enseignant en CE1 / CE2, je pense qu’il faut garder une certaine objectivité et cesser d’affirmer de telles choses. Un élève en fin de CM2 sait reconnaître le sujet, le verbe, les principaux compléments (au moins d’objet direct et circonsatnciel), sait ce qu’est un nom, un adjectif et un verbe. Cependant, je ne nie pas qu’on est loin de la connaissance en grammaire que pouvait avoir un élève il y a 20 ans. Comment en serait-il autrement ? On nous demande de faire de l’ORLF (Observation Réfléchi de la Langue Française), c’est à dire de partie de textes réels, de mettre ensuite les élèves en situation de recherche sur les régularités de la langue en orthographe, grammaire et conjugaison. La méthode est louable et certes efficace... Enfin efficace si l’on considère le temps de mise en place des règles. En effet, la construction de la règle est de ce fait plus longue et le temps d’entraînement est soit conservé au détriment d’autres règles, soit raccourci au détriment cette fois de l’application de la règle trouvée par les élèves. On en arrive donc à deux types d’apprentissage :
                                                                                                - un apprentissage sans entraînement.
                                                                                                - un apprentissage incomplet des règles orthographiques et grammaticales. De plus, il faut bien se rendre compte de la difficulté pour un jeune enseignant d’appliquer ces méthodes. En effet, on nous demande d’avoir des programmation sur l’année (savoir ce que l’on va travailler et à quel moment on va le travailler) et de s’appuyer sur des textes. Or, les textes ne correspondent pas forcément aux règles que l’on a décidé d’enseigner aux élèves. Il faut quelques années dans un même niveau pour créer une programmation qui correspondent aux textes lus en classe. Un casse-tête en somme. On en revient donc à un problème récurrent : la liberté d’enseignement. Si j’avais le choix, je panacherais une méthode d’observation de la langue avec une méthode plus frontale mais le reproche m’en serait fait. Difficile de choisir alors. Je ne suis pas de ceux qui rejettent la faute sur les seuls IUFM, je ne suis pas non plus de ceux qui sacralisent cette institution. Si on laissait à chaque enseignant une peu plus de liberté pour décider de la bonne pédagogie à adopter, on obtiendrait des résultats meilleurs car chaque enseignant trouvera son efficacité maximum dans une méthode qu’il aura choisie. Enfin, je rappelle à l’auteur de l’article que l’apprntissage de la langue française doit se continuer au collège, notamment en sixième et en cinquième mais j’ai l’impression que ça enquiquine pas mal d’enseignant du second degré de le faire, en un mot de changer leurs petites habitudes « pépères » !


                                                                                                • (---.---.24.220) 27 décembre 2006 12:21

                                                                                                  Un indice du dévoiement de ces méthodes est le remplacement du mot « étude » par celui d’ « apprentissage ».

                                                                                                  Il ne s’agit pas tant d’observer que de distinguer. La capacité de distinction, le « distinguo » des scolastiques dont on s’était tant moqué, est le grand perdant de la nouvelle pédagogie.

                                                                                                  Cela nous vaut de belles perles, d’un nouveau genre, comme la « symétrie participiale » (4e) ou les « nombres chargés positivement » (2e)

                                                                                                  Enfin, je ne vois pas en quoi la méthode (si l’on peut dire ...) qui consiste à attendre que l’élève construise lui-même son savoir serait louable.


                                                                                                • Frédo45 Frédo45 28 décembre 2006 12:56

                                                                                                  Mettre les enfants dans une position de recherche ne vous semble pas louable. Il vaut mieux en effet qu’on leur donne tout dans la main... Il ne faudrait pas trop qu’ils réfléchissent : ils pourraient devenir dangereux à l’âge adulte !


                                                                                                • JP Sautot (---.---.191.164) 10 janvier 2007 14:59

                                                                                                  Rien n’est plus désastreux que la réaction ! La grammaire est enseignée dans les écoles mais pas trop dans les IUFM. Je sais de quoi je parle je l’enseigne en IUFM. Et ne vous en déplaise j’ai aussi fréquenté les établissements scolaires autrement que comme formateur ! Avant de fustiger l’inculture prétendue des enseignants, interrogez vous donc sur les moyens dont on peut disposer pour les former. En France l’apprentissage d’un charcutier dure 3 ans celui d’un prof à peine 6 mois. Pas de quoi se poignarder avec une saucisse, si les patés croute sont mieux faits que les leçons de français !


                                                                                                  • panateo (---.---.81.153) 5 février 2007 22:29

                                                                                                    Franchement, quel esprit rétrograde. La grammaire est enseignée à l’école élémentaire, certes de manière insuffisante aux yeux de certains. Et puis qu’est-ce que ça fait de savoir que le devant un nom est un article. Si l’élève sait que c’est un déterminant, ça ne suffit pas ? Franchement, il n’y a pas d’autres priorités que la grammaire ? Je préfère mille fois qu’un élève sache raisonner, s’interroger sur ce qu’il voit tous les jours à la télé ou dans son quartier plutôt que de connaître toutes les fonctions des mots. Ce n’est pas ça qui le rendra citoyen et lui permettra de participer à la vie démocratique. Par contre ne pas réfléchir, c’est un autre danger pour notre société.


                                                                                                    • Senatus populusque (Courouve) Courouve 5 février 2007 22:46

                                                                                                      Je ne vois pas comment celles et ceux qui ne comprennent pas ce qu’ils lisent pourraient participer de façon positive à la vie démocratique ...

                                                                                                      Au moment du référendum sur le TCE, on avait bien dit que la plupart des électeurs étaient incapables de comprendre le texte du Traité constitutionnel ?

                                                                                                      Alors, il faut élever le niveau d’instruction de ces électeurs, et cela passe évidemment par le vocabulaire et par la grammaire.


                                                                                                    • Gigi la Méduse (---.---.102.41) 8 février 2007 08:12

                                                                                                      Compte tenu de la réduction des heures d’enseignement du français au cours de quarante années de professorat (plus d’une année envolée entre début et fin de carrière), j’ai bien peur que le temps consacré à la grammaire soit pris sur celui voué à l’analyse de textes, donc au sens critique. La nostalgie de la belle langue où on apprennait la grammaire pour surtout aborder le latin est tenace, comme celle des exceptions orthographiques(combien de l à imbéci(l)ité ?. Qu’on le veuille ou non, la langue évolue, et plutôt que de s’en arracher les cheveux en imposant une démarche qui de toute façon sera rejetée, peut-être vaut-il mieux réfléchir à ce qui est indispensable pour l’apprentissage d’une langue, d’un accord...et laisser tomber les subtiles différences entre« car, puisque, parce que » qui ont fait couler tant de salive en perdant de vue l’essentiel. Et surtout ne jamais oublier que la grammaire n’est pas une fin en soi, mais un outil au service de la communication,de la réflexion et de la création.


                                                                                                      • Rocla (---.---.5.187) 8 février 2007 08:56

                                                                                                        Une question :

                                                                                                        Dans la phrase « sept et cinq font onze » doit-on entendre font tonze ou font onze ?

                                                                                                        Meci pour la réponse .

                                                                                                        Rocla

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