• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Société > Le lobby de l’alcool remporte la bataille de la pub sur Internet. Du (...)

Le lobby de l’alcool remporte la bataille de la pub sur Internet. Du web 2.0 au web 20

Le vin et la France, c’est une histoire d’amour, un lien charnel qui fait la réputation de notre pays à travers le monde, avec ses fromages, ses fonctionnaires, et les parisiennes. Dès que l’on touche aux intérêts de cette filière, la colère gronde. On l’a vu récemment avec l’histoire du rosé qui a fait couler beaucoup d’hectolitres d’encre dans les campagnes françaises, et dans la campagne électorale pour les européennes aussi, si bien que le projet a en quelque sorte était gelé au moins en apparence.

Hier, l’Assemblée a validé la loi sur l’hôpital qui autorise les alcooliers à diffuser des publicités pour leurs produits sur Internet.

Cette mesure doit beaucoup au collectif Vins et société, qui regroupe sept associations interprofessionnelles du monde du vin. Elle est à l’origine de l’amendement buvette qui permet aux clubs de sport de continuer à vendre de l’alcool à leur buvette, ou encore comme l’indique l’Internaute du conseil de la modération qui permet à cette association de donner son avis sur les campagnes anti-alcool du ministère. Rappelons que 5 à 6 millions de français ont un problème d’accoutumance à l’alcool et que 40.000 d’entre eux meurent chaque année de maladies alcooliques sans compter les violences commises sous l’effet de l’alcool.

 

http://www.dailymotion.com/video/x2a7eg_alcoolsante-contre-lobby-2811200516_business

On regardera avec intérêt cette émission Mots Croisés datant de 2005 avec les interventions d’Hervé Chabalier, auteur d’un rapport sur la question.

In vino veritas

Tout l’enjeu pour Vins et société aura été que le législateur distingue les alcools selon qu’ils soient forts ou faibles, comme ce qui différencie les drogues dites dures (cocaïne, héroïne) des drogues dites douces (cannabis notamment). « Le Ricard ® au placard, le pinard c’est la star ». Le lobby du vin a ainsi vendu l’idée que le vin était une boisson agricole, paysanne, avec toutes les connotations liées au terroir, ancrées dans la vraie France éternelle, contre les alcools forts (vodka, gin, whisky), pour autant elles aussi réalisées à partir de plantations, mais jugées plus destructrices pour la santé de l’être humain. Dans le même temps, l’idée des défenseurs du vin a été celle de promouvoir le vin comme étant « bon pour la santé ». Non seulement, boire du vin n’était pas dangereux pour la santé mais en plus il pouvait avoir des aspects positifs. De l’art de légitimer la consommation du vin.

Là où l’OMS suggère une limite de consommation d’alcool à 21 unités par semaine pour l’homme et 14 pour la femme (Une unité d’alcool étant un verre de vin de 12 cl, de bière de 25 cl, d’alcool fort de 4 cl, qui comptent tous le même grammage d’alcool), soit trois par jour pour l’homme et deux par jour pour la femme, les promoteurs du vin sont arrivés avec des arguments sans failles en vantant les mérites du verre de vin par repas. Du coup, certains consommateurs ont pris quelques années d’avance dans la protection de leur santé. Même si la baisse de consommation du vin est sans égale en France.

En l’espace de 50 ans, nous sommes passés d’une consommation moyenne de 120 litres par an à 43 litres par an et par habitant. Cela fait des français les champions du monde de la consommation de vin, mais le danger menace pour la filière, qui a su néanmoins répondre à la demande des consommateurs pour plus de qualité. Si bien que les vins issus de mélange sont en totale perte de vitesse et ce malgré un prix parfois inférieur à celui de l’eau en bouteille dans les grandes surfaces. (Reconnaître ces vins, qui peuvent aussi aisément remplacer le white-spirit ou le débouche-évier, c’est facile. Les bouteilles sont en plastique fin et légèrement coloré en vert).

Conscients que cette stratégie pouvait les engager sur une voie glissante, les représentants du vin se sont empressés de communiquer sur leur appel à la modération et à l’éducation des jeunes. Certains sont même allés jusqu’à proposer l’organisation de journées de dégustation dans les écoles ou bien à en appeler à la liberté de la presse.

http://www.youtube.com/watch?v=vpML-eXgwBo&hl=fr

La crise que connaît actuellement le vin français, confronté au repli de la consommation de vin de table et à la concurrence exacerbée des vins étrangers (Californie, Australie, Amérique du sud, Espagne, Italie), oblige les professionnels à défendre leur pré-carré, à savoir le territoire national. Et ce d’autant plus que les pourfendeurs de cette culture du vin sont nombreux et ont montré les dents.

 

In vino satanas

L’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA), par la voix de son porte-parole, le professeur Gérard Dubois, indiquait récemment qu’« accroître sur Internet les possibilités de promotion de l’alcool à une époque où l’alcoolisation et l’ivresse explosent chez les jeunes est un risque de société majeur : à 16 ans, âge où se construit la personnalité, 57 % des jeunes ont un accès quotidien à Internet ». Un sondage sorti par cette association montrait que 78% des personnes interrogées étaient contre l’autorisation de la publicité pour l’alcool sur internet.

Mais cette large majorité ne vote pas les lois.

http://www.youtube.com/watch?v=_tVV4i2tslY

A la buvette de l’Assemblée

Pour se défendre, les professionnels du vin peuvent compter sur l’Anev, l’association nationale des élus du vin. Cette association compte parmi ses adhérents des collectivités locales (régions et départements), des individuels mais aussi, et peut-être surtout, des parlementaires. 115 au dernier décompte de l’association sont à jour de leurs cotisations. Ce qui représente tout de même 1/8ème des parlementaires français. C’est ce groupe organisé qui, déjà en 2004, avait souhaité lever la plupart des restrictions de la loi Evin sur la publicité autour de l’alcool.

Les parlementaires ont ainsi amendé le projet de loi sur l’hôpital de Roselyne Bachelot en proposant la possibilité pour les marques d’alcool de faire de la publicité sur internet. La ministre de la santé ne s’y est pas opposée outre-mesure, son prédécesseur Claude Evin, l’instigateur de la loi éponyme, non plus.

Deux arguments majeurs sont avancés : le soutien à une filière importance pour l’économie française et le fait que sur la toile, la question des frontières et des législations nationales du monde réel sont difficiles à faire respecter. Deux arguments valables certes même si le second revient à dire que le monde du net est un monde sans foi ni loi. Surtout la publicité sur internet va permettre de viser un public prometteur : le jeune.

 

Objectif jeunesse

Les publicités autorisées ne seront pas diffusables sur les sites dédiés à la jeunesse. Or par définition, le surf sur internet est quelque chose de libre, un peu erratique, difficilement contrôlable. L’internaute n’a pas d’âge, juste une adresse IP. C’est d’ailleurs bien ce que dit cette analyse Anne Schoedendorffet de l’agence Vitisphère Agency qui encourage les professionnels du vin à s’engager sur cette cible de clientèle, et ce dès 2005. Page 22 de son rapport, elle indique que la « e-pub est donc un moyen pertinent pour toucher vos cibles + une alternative au budget faible sur des segments précis (jeunes, femmes, b to b) ». CQFD.

En totale contradiction avec les discours récents sur la prévention de l’alcoolisme chez les jeunes notamment (le fameux binge drinking), cette mesure risque aussi d’être contre-productive pour les producteurs de vin car elle ouvre la porte à la communication des grands groupes internationaux producteurs d’alcool, et aussi de vins bien souvent, dont les moyens financiers et le savoir-faire publicitaire est sans commune mesure avec les organisations professionnelles du vin. Les pressions du lobby du vin serviront donc en premier lieu aux firmes d’alcool. D’une autre façon, elle met fin à une hypocrisie puisque sur les voitures taxis, sur les panneaux d’affichage, dans les magazines, dans les prospectus publicitaires, il est possible de voir des publicités directes ou non pour l’alcool en général et le vin en particulier.

VinPub

Cadeau bonus 1. Le débat sur la réforme de l’hôpital aura donc mobilisé les parlementaires sur le vin. On se rappelle du tollé suscité par l’idée d’interdire les opens-bars et ses conséquences potentielles sur les foires aux vins. L’amendement qui permet aux foires aux vins de sauver leurs dégustations a été déposé par Serge Poignant, député PS de Loire-Atlantique et secrétaire de l’ANEV.

Des vidéos existaient déjà promouvant le vin : http://video.google.fr/videoplay?docid=-55810914309738191&ei=MjFDSqu1OoTH-Aa8v6X-Bg&q=pub+vin&hl=fr&client=firefox-a

Cadeau bonus 2. Des vidéos des débats à l’Assemblée

La remarque de François Patriat (Sénateur PS, Côte d’Or)

http://www.dailymotion.com/video/x9k0ag_publicite-vins-internet_news

La question d’Alain Suguenot (Député UMP, Côte d’Or)

http://www.youtube.com/watch?v=B3eJEvtBg_I&feature=related

Et la réponse de Roselyne Bachelot, la ministre de la santé

http://www.youtube.com/watch?v=USiP8Y_bWaI&eurl=http%3A%2F%2Fvideo.google.fr%2Fvideosearch%3Fq%3Dpub%2520vin%26oe%3Dutf-8%26rls%3Dorg.mozilla%3Afr%3Aofficial%26client%3Dfirefox-a%26um%3D1%26ie%3DUTF-8%26sa%3DN%26hl%3Dfr%26ta&feature=player_embedded

 


 


Moyenne des avis sur cet article :  2.41/5   (17 votes)




Réagissez à l'article

24 réactions à cet article    


  • tchoo 9 juillet 2009 10:44

    Là où l’OMS suggère une limite de consommation d’alcool à 21 unités par semaine pour l’homme et 14 pour la femme (Une unité d’alcool étant un verre de vin de 12 cl, de bière de 25 cl, d’alcool fort de 4 cl, qui comptent tous le même grammage d’alcool), soit trois par jour pour l’homme et deux par jour pour la femme, les promoteurs du vin sont arrivés avec des arguments sans failles en vantant les mérites du verre de vin par repas. Du coup, certains consommateurs ont pris quelques années d’avance dans la protection de leur santé. Même si la baisse de consommation du vin est sans égale en France.

    En quoi voyez vous là une opposition ?
    C’est plutôt un signe que la modération fait partie de la réflexion des producteurs de vins.

    Ensuite vous sauriez que le problème de l’alcoolisme n’est pas un problème lié à l’offre d’alccol sur le marché, et que le vin n’est pas la source principale ni première dans l’alcoolisation des jeunes.
    Que la consomation de vin fait partie de notre culture, que des générations de nos parents en ont consommés et de façon beaucoup plus importante que nous, sans être dégénéré, ni avoir des descendants dégénérés : la preuve, vous êtes là !


    • Fergus fergus 9 juillet 2009 13:04

      Je confirme ce qu’écrit Tchoo concernant les jeunes : ils boivent effectivement peu de vin, mais énormément de bière et d’alcool. Je suis bien placé pour le savoir : j’habite à Rennes (où le problème se pose avec acuité), à deux pas de la rue Saint-Michel, plus connue sous le nom de « rue de la Soif » !

      Concernant notre consommation personnelle, à mon épouse et moi, elle tourne autour de 50 litres de vin par an et par personne sans compter les alcools occasionnels. Or jamais nous n’avons été aussi en forme bien que nous ayons passé la soixantaine. Il est vrai que nous sommes des stakhanovistes de la randonnée !


    • pierrarnard 9 juillet 2009 10:45

      Et donc, docteur, si j’arrête la drogue, l’alcool, et le sexe je vais vivre jusqu’à 100 ans ????

      Ça mon cher, je ne peux pas vous le garantir, mais ce qui est sur c’est que ce qui vous reste a vivre va vous paraitre très long....
      .


      • Cogno2 9 juillet 2009 12:09

        « C’est plutôt un signe que la modération fait partie de la réflexion des producteurs de vins. »

        Vous avez raté une carrière d’humoriste.
        Soyons sérieux, bien sur qu’ils n’allaient pas préconiser une consommation à outrance, vous les voyez le faire ? non hein.
        Simplement à l’heure des campagnes de prévention et tout et tout, balancer de la pub pour l’alcool est un non sens. Et sur quel critère, quels sera l’argumentaire publicitaire ? Aucun j’imagine, à moins qu’ils n’osent mettre en avant de quelconques bienfaits sur la santé, on aura des nichons ou n’importe quel hors sujet débile pseudo artistique.
        Donc en clair, leur but est l’accroissement de consommation, et s’il s’agit de prôner en même temps la modération, la solution est d’augmenter le nombre de buveurs.
        C’est juste une histoire de fric, c’est du business, et la, tout les coups sont permis, surtout les plus sournois.

        « Le pinard, ça devrait être obligatoire ! » (Coluche)


        • Mathieu 9 juillet 2009 12:55

          Suis je seul à ne voir aucun rapport ente le « binge drinking », l’alcoolisme des jeunes , et le vin ?

          Les gamins boivent de la bière forte et de la vodka 1eer prix mélangée à du jus d’orange 1er prix lorsqu’ils veulent s’alcooliser. Je n’ai jamais vu de groupes de jeunes faire tourner un litron de villageoise...

          Prendre le vin pour cible, c’est ridicule.


          • pierrarnard 9 juillet 2009 13:13

            Tout a fait d’accord avec vous, d’autant que je n’ai jamais vu de pub pour le cannabis alors que j’ai vu tourner beaucoup de pétards, même en nos jours d’aseptisation irrationnelle.

            On a interdit naguère le trichloréthylène et l’acétone des rayons des supermarchés, l’eau écarlate servait plus à tacher qu’à détacher, mais tout le monde s’occupe d’interdire les consommables au lieu de se demander pourquoi il y a des consommateurs.....
             
            Il ne faut pas perdre de vue que la prise de risque est le moteur de l’évolution et qu’à tout vouloir protéger on va a l’encontre de la nature humaine.

            Il est donc logique d’observer des comportements exacerbés en réaction a une norme sociale castratrice.


          • Reinette Reinette 9 juillet 2009 13:14

            d’accord avec vous Mathieu

            moi non plus, je ne vois pas les jeunes boire de vin... il suffit pour cela de se déplacer dans les endroits où ils se réunissent pour en avoir la preuve !

            il y a un véritable lobby anti-vin qui s’est installé en France ! A qui cela profite ?


          • mrdawson 9 juillet 2009 15:30

            « moi non plus, je ne vois pas les jeunes boire de vin... »
            C’est peut-être en parti la que réside l’intérêt de mettre des pubs sur internet... ?
            Les « jeunes » d’aujourd’hui vont se binge drinker à coup d’alcool dit « dur » pas bien et mauvais pour la santé (vodka, gin, tequila etc.). Ici arrive le lobby du vin qui fait un énorme travail de communication sur cet alcool qui représente à la fois le terroir, le bon gout (il ne viendrait à l’esprit de personne de déguster ses huitres avec du gin), mais aussi la bonne santé (the french paradox). Mais voila, le pinard ce n’est pas forcément ce qui est bu en masse par les jeunes (à l’exception des fêtes pour le beaujolais nouveau, généralement très marrantes mais qu’une fois par an :( ).
            A travers une image positive les producteurs de vins ont apparement réussi à faire de la pub sur internet pour toucher un public qui leur échappe jusque la et personne ne s’en inquiête trop car il vaut mieux consommer un bon verre de rouge avec son repas plutot que de se mettre une race à la vodka-orange tous les vendredi soir n’est-ce pas mon brave ?
            Mais au final ce n’est pas forcément mieux. Le problème n’est pas ce qu’ils boivent mais comment ils le font. Et le binge drinking on peut le faire à la bière, au vin ou aux alcools forts ==> le risque à long terme en terme de santé publique est le même.
            La pub d’alcool à destination des jeunes ce n’est pas très malin que ce soit pour du vin ou de la vodka 1er prix car ce qui est dangereux est le mode de consommation, remplacer la vodka par du vin n’est pas une solution.


          • Reinette Reinette 9 juillet 2009 13:07

            Rappelons que 5 à 6 millions de français ont un problème d’accoutumance à l’alcool et que 40.000 d’entre eux meurent chaque année de maladies alcooliques sans compter les violences commises sous l’effet de l’alcool

            Conséquences des changements de codage des causes médicales de décès sur les données nationales de mortalité en France, à partir de l’année 2000

            OBJECTIF

            L’objectif de cette étude est d’analyser les conséquences des évolutions du processus de codage depuis l’année 2000 sur les tendances de la mortalité par cause. Compte tenu des changements importants du processus de codage à partir des décès de l’année 2000, il est en effet essentiel de documenter leur impact sur l’évolution des causes de décès enregistrées. Ce type d’information est indispensable pour l’ensemble des utilisateurs des données de mortalité analysant les tendances temporelles des taux de décès par causes.


            http://www.cepidc.vesinet.inserm.fr/inserm/html/pdf/beh_04_2005.pdf




            Première cause de mortalité en France :
            la pollution industrielle
            pollution gaz carbonique pollution métaux lourds les polluants pollution atmosphérique en france pollution eaux france pollution sols france


            • pallas 9 juillet 2009 13:33

              je boi une petite biere en lisant cette article, tout en fumant ma clope, c’est vrai que l’alcool c’est dangereux, que fumer c’est mal, ho je m’enveux tellement, humm j’ai terminé ma petite canette de biere. Houla, houla, sa y est je devient violent, se mechant alcool m’a rendu completement fou.

              Aujourd’hui c’est le jour des articles sans interets ? entre un article qui fait la pub d’une bd pourrie, avec un enieme article sur le defunt chanteur, un article sur la nourriture.

              Agoravox est people aujourd’hui.

              Les vrais redacteurs ainsi que que la moderation sont en vacance, sa se ressent.


              • Reinette Reinette 9 juillet 2009 14:40






                Le troisième verre de vin est toujours de trop. Passez directement du deuxième au quatrième.
                Hervé Le Tellier



                • Mikaël Cabon Mikaël Cabon 9 juillet 2009 14:42

                  @ Lech. Merci, effectivement, il y en a quantité d’autres qui cherchent à défendre leurs points de vue. Chez les pétroliers sûrement, chez les écologistes aussi. Vous pouvez consulter mon blog, http://www.lobbycratie.fr/, si vous le souhaitez.
                  @ Pallas. Je mets votre commentaire sur le compte de votre clope et de votre bière. ;)
                  @ Tchoo. Le monde du vin est passablement écorché à chaque fois que l’on parle d’alcoolisme c’est vrai parce qu’il est le symbole de l’alcool dans notre pays. Même s’il ne faut pas oublier le vin vendu dans des bouteilles plastique moins cher que le prix du lait dans les supermarchés, il est devenu d’un mode de consommation beaucoup plus modéré au fil du temps. Néanmoins, la stratégies des producteurs visant à lui donner une image d’alicament, bon pour la santé, est soumise à caution.

                  MC


                  • coconut 9 juillet 2009 18:53

                    Interdisez interdisez, faites faites, je vous en prie...
                    Les producteurs de pinard ont pour une fois raison de vouloir promouvoir leurs produits.
                    Faut bien qu’ils se rattrapent. pendant quasi une décennie ils nous ont fournit de qualité de m... pour un vin français, alors que les autres pays en fabriquaient du meilleur pour le prix d’un torboyau frenchy.....

                    Actuellement la qualité est enfin de retour...alors pourquoi ne pourraient-ils pas le vanter ?

                    L’acool tue ? ba vi et alors ? c’est pas neuf...,et un jeune préfèrera 100X plus se taper une bière ou un sotf que du vin !

                    Venir les faire chier alors qu’ils essayent de survivre c’est deg. Allez pondre un énième article article sur la coiffure de Bruni ou la disparition de MJ ou si vs êtes balèze, un article sur votre « référendum » pour l’europe hahaha mdr vous dites non.. et ça change..rien :>


                    • Mikaël Cabon Mikaël Cabon 10 juillet 2009 00:57

                      @ Shawforfd.
                      Qui parle d’éradication du vin ?
                      Le souhait d’utiliser les moyens modernes de communication dans l’idée de convertir les jeunes à sa consommation est contradictoire avec l’ensemble des campagnes de santé mises en place par le ministère de la santé ces dernières années.
                      Je ne résume pas la stratégie de ce secteur à la courte vue de certains, je la mentionne.
                      Enfin parler d’eugénisme pour commenter un article qui traite de l’influence du lobby du vin, et la manière dont il est parvenu à ses fins (ouvrant la porte à des compagnies plus fortes que lui pour vanter leurs produits), c’est un peu fort de café-calva.
                      MC


                    • Marc Bruxman 9 juillet 2009 19:54

                      Tiens encore un déchet moralisateur qui veut nous empécher de boire et de vivre normalement. Arrétez de nous faire chier avec l’alcool, le binge drinking et je ne sais quoi d’autre. J’ai fait plein de soirée open bar quand j’étais étudiant et ca m’empéche pas de gagner du fric aujourd’hui et d’avoir eu mon diplôme.

                      Et puis la beauté d’internet c’est que ce qui doit se faire se fera, depuis l’étranger si il le faut. Franchement à la place de Ricard ca ferait longtemps que j’aurais acheté des bandeaux de pub sur un site situé à pétaouchnok (accessible mais inataquable depuis la France) histoire de contourner la loi Evinasse.

                      Que tous les moralisateurs cessent donc de nous faire chier, ce ne sont que des cafards nuisibles.


                      • Reinette Reinette 10 juillet 2009 00:24

                        Charles Edouard ! vous êtes soul ! ! !

                        Marc Bruxman

                        100% d’accord avec vous - ras-le-bol des moralisateurs !


                      • Reinette Reinette 10 juillet 2009 00:37

                         Nuit rhénane

                        Mon verre est plein d’un vin trembleur comme une flamme
                        Écoutez la chanson lente d’un batelier
                        Qui raconte avoir vu sous la lune sept femmes
                        Tordre leurs cheveux verts et longs jusqu’à leurs pieds

                        Debout chantez plus haut en dansant une ronde
                        Que je n’entende plus le chant du batelier
                        Et mettez près de moi toutes les filles blondes
                        Au regard immobile aux nattes repliées

                        Le Rhin le Rhin est ivre où les vignes se mirent
                        Tout l’or des nuits tombe en tremblant s’y refléter
                        La voix chante toujours à en râle-mourir
                        Ces fées aux cheveux verts qui incantent l’été

                        Mon verre s’est brisé comme un éclat de rire


                        Alcools - Guillaume Apollinaire


                      • Mikaël Cabon Mikaël Cabon 10 juillet 2009 01:04

                        @ Marc Bruxman. Je vous remercie de votre commentaire particulièrement pertinent qui montre une capacité à écouter les avis divergents, voire différents, tout à fait louable dans un monde où nous sommes trop souvent confrontés à des individus cherchant d’abord à se conforter dans leurs propres certitudes.
                        MC


                      • beneolentia beneolentia 10 juillet 2009 03:25

                        y’en a marre de dire aux gens ce qui est bons pour eux et ce qui ne l’est pas.

                        l’alcool est bon comme toutes choses si l’on n’en abuse pas.
                        interdire l’alcool c’est la dictature a l’horizon

                        ceux qui boivent trop c’est leur problème et le reste on s’en fou
                        je ne vais pas dire a mon voisin qu’il fume trop, bois trop ou baise trop ?
                        ça le regarde et moi pas
                        vive l’alcool, car pouvoir en boire c’est la liberté
                        et la liberté y’en a plus beaucoup

                        alors réfléchissez
                        libres ou pas ?
                        en attendant je te conseille de manger 5 légumes par jour

                        +


                        • tchoo 10 juillet 2009 09:33

                          Ils vous a échappé que la consommation du vin baisse en France depui 30 ans, mais que le problème de l’alcoolisme devient insupportable à notre société (cherchez l’erreur).
                          D’une part les jeunes boivent des alcools durs mais masqué par du sucre (jus de fruits) ce qui en double la nocivité : le binge drinking est du domaine psychologique et du mal être que génère notre société et en aucune façon la faute à la pub sur le vin. De même les comportements alcooliques et les addicts sont du domaine de la pathologie (un alccolique arrive à boire de l’eau de cologne !).

                          Et il vaut peut-être mieux éduquer des jeunes à déguster du vin, avec toutes la mobilisation de nos divers sens que cela nécessite, plutôt que de les laisser s’éclater la tête pour oublier la mochité de notre monde.

                          Alors, si tant est que le lobby du vin, existe, je salue sa grande victoire d’avoir pu préserver le canal de communication que représente Internet !


                          • Sandro Ferretti SANDRO 10 juillet 2009 09:49

                            @ l’auteur,
                            A mon humble avis, tout est dit ici :


                            http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/parodie/article/une-journee-politiquement-correcte-57757

                            Le reste, c’est l’écume des choses, et la bouffonerie du Politique ( c’est la méme chose, du reste)


                            • Iren-Nao 12 juillet 2009 02:35

                              @ Sandro

                              J’ai viens d’avoir le plaisir de lire le nartic en question, c’est superbe, et vous avez raison, le reste n’est que l’ecume des chiottes.

                              Merci Sandro

                              Iren-Nao


                            • Deds 12 juillet 2009 17:00

                              L’alcool tue, le tabac tue, la vitesse tue, le sucre tue, le sel tue, manger gras tue, les big-mac tuent........et vivre tue !
                              Alors, on arrête ???....


                              • Jordi Grau J. GRAU 12 juillet 2009 21:12

                                Au risque de récolter une floppée de commentaires agressifs, je tiens à remercier l’auteur de cet article intéressant (ce qui ne veut pas dire « indiscutable »). Beaucoup de gens - sur Agoravox comme ailleurs - tendent à confondre ce qui est intéressant avec ce qui conforte leurs opinions. Quand un article va diamètralement à l’encontre de ces dernières, ils ont tendance à le considérer comme nul et à qualifier leur auteur de « déchet » (cf. le commentaire de Max Bruxman). En l’occurrence, l’article ne me paraît pas être le fait d’un fanatique : il ne prône pas l’interdiction du vin et ne dit pas que celui-ci est nécessairement mauvais pour la santé. Il pointe seulement du doigt l’influence d’un lobby sur la vie parlementaire de notre beau pays. Je ne vois pas où est le mal.

                                De toute façon, en ce qui me concerne, je trouve que la pub en général (et pas seulement pour le vin) est un fléau dont on pourrait très bien se passer. Elle pousse à la surconsommation, augmente le prix des marchandises, cause un énorme gâchis de papier, bouffe du temps à la télé et à la radio, enlaidit les paysages, tue la presse indépendante, etc. Vivement l’interdiction de la pub ! Je sens que je ne vais pas me faire que des amis, mais ce n’est pas grave...

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès