Le spleen de l’étudiant

Il vaut mieux gâcher sa jeunesse que de n'en rien faire du tout. [Georges Courteline]
On peut même affirmer mieux, on gâche sa jeunesse parce qu’on sait qu’on en fera rien du tout.
Je suis étudiante, et l’université aujourd’hui, ne semble plus être un lieu d’espoir fous et d’ambitions démesurés, non il n’y a plus beaucoup de Great Expectations dans le cœur de mes camarades.
Assurément, vous entendrez des rires : regardez bien pourtant la jeunesse sous couvert d’une insouciance démesurée est plus cynique que ses aînés devaient l’être au même âge.
Ces soirées qui se multiplient, sorties alcoolisées, sont les points d’ancrage d’un avenir qui se vit désormais à court terme.
La grande machine à recycler qu’est l’université permet à certains étudiants de prolonger l’adolescence au moment où devenir adulte devient trop malaisé.
Le sentiment morose que notre champ des possibilités s’est considérablement rabougri est entêtant en cette année 2011. Et il s’agit d’une vérité que nous n’osons pas regarder franchement : quel que soit notre projet d’avenir, le métier que nous rêvons d’exercer, il faudra peut-être y renoncer.
Alors en attendant, autant se laisser griser par un cocktail au son de Portishead ou les Strokes, écumer les enseignes de fringues telles que Mango ou Pull and Bear et s’imaginer que ça durera toujours…
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