Métiers et orientations scolaires en perspective
« D’ici 2015, le nombre de postes à pourvoir sur le marché du travail devrait augmenter fortement quand les générations nées après 1945 arriveront en fin de carrière », nous dit une revue éditée par le ministère de l’Emploi, en décembre 2005.* Mais celle-ci va encore plus loin en précisant les familles professionnelles qui seront susceptibles de recruter face à celles qui risqueraient bien de débaucher. Un point intéressant pour un certain nombre d’adolescents qui se perdent dans des hésitations d’orientation que l’on ne peut que comprendre...
La fin du collège représente une première forme de sélection pour certains jeunes. La situation est d’ailleurs bien souvent présentée et vécue de manière élitiste, il y a ceux qui sont en mesure de passer en classe de seconde, et les autres... Pour ces derniers, il faut déjà choisir, mais, là encore, point de secret, la recette était la même il y a vingt ans, les meilleurs choisissent dans une certaine mesure, les autres subissent. La mesure dont je parle est une forme de réalité et d’induction sociétales. La réalité est que notre société se tertiarise chaque jour davantage (l’industrie française, victime des délocalisations, n’est-elle pas au bord de l’asphyxie ?) et que l’apprentissage en BEP ou CAP, quant à lui, demeure essentiellement manuel. De fait, la diversité des filières professionnelles à tendance à s’appauvrir (il suffit pour en prendre conscience de consulter un manuel des vieux métiers !). Quant à l’induction sociétale, il s’agit d’une manière un peu archaïque de penser qui reste encore trop contemporaine, à savoir que le secrétariat et la coiffure s’adressent aux filles, et la plomberie et la mécanique, à qui ? Allez, je vous laisse deviner !
Pour les "élus", le premier choix s’opèrera après la classe de seconde mais aussi et surtout, après le baccalauréat. Il me semble important de préciser ici que les jeunes gens orientés en filière professionnelle qui seront parvenus à s’accrocher à une branche de l’arbre du système pourront rejoindre les autres un peu plus tard et jouir, dans la même mesure, d’une place sur les bancs mal chauffés de la faculté. Quoi qu’il en soit, pour tous viendra tôt ou tard le moment de choisir son orientation à un âge où l’on n’a parfois même pas encore tout à fait compris ce que l’on faisait parmi tous ces petits humains qui s’agitent. Or, choisir, d’une certaine manière, c’est grandir, mais grandir de travers, ce n’est pas l’idéal ! D’autant que les facteurs à considérer face à la décision à prendre sont pluriels. Il y a bien sur l’envie, le plaisir, l’inclination, les dispositions, les aptitudes, les difficultés, mais aussi le potentiel d’emploi du secteur. On sait, à ce sujet, que l’université française excelle pour accueillir, chaque année, des gamins plein d’espoir, qui viennent engorger des filières bouchées qui ne leur offriront que peu d’avenir dans la société.
Pour toutes ces raisons, il est nécessaire d’accompagner son enfant et de l’inciter à prendre le temps et les informations nécessaires à la réflexion à cette étape importante de sa vie. Pour certains jeunes l’aide d’un coach scolaire pourra être précieuse. Il tentera d’amener la jeune personne à accéder à ses propres ressources intérieures afin de ressentir le choix qui lui convient. Il est nécessaire toutefois de se renseigner sur la formation précise du coach, les charlatans étant pléthore dans ce secteur. Le professionnel devra donc avoir une formation de coach attestée par un diplôme d’une des écoles reconnues par les associations de coaching mais il est également important, pour être capable d’une écoute adaptée, qu’il soit un professionnel de l’enfance tel qu’un professeur, éducateur, psychologue ou conseiller d’orientation...
En ce qui concerne l’avenir des filières professionnelles, vous trouverez, en cliquant sur le lien ci-dessous, les informations précieuses de la Revue Premières Synthèses Informations de décembre 2005. Son annexe met en avant les quinze familles professionnelles où les postes à pourvoir seraient les plus nombreux d’ici à 2015. De quoi donner un petit coup de pouce aux étapes de choix délicats de nos petits devenus grands.
Isabelle Buot-Bouttier.
* "Les métiers en 2015" - Revue Premières Synthèses Informations
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