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Accueil du site > Actualités > Société > Pour en finir avec le mot « Chômage »

Pour en finir avec le mot « Chômage »

Cela fait des années que le chômage de masse s’est imposé comme une variable d’ajustement économique et sociale majeure en France. Pourtant les discours sont perpétuellement les mêmes : ou moralisateurs et méprisants, ou compassionnels et misérabilistes. Ces deux regards sur ce phénomène et ceux qui en sont atteints est souvent une manière de refuser une vérité : chacun et particulièrement les employeurs sont responsables de cette situation. Sans cesse reprocher à l’état de ne pas mener les politiques efficaces est aussi une façon de se dessaisir, pour les entreprises, de l’efficience de leurs méthodes de recrutement et de leur capacité à doter leurs équipes d’effectifs adaptés. 

A longueur de journées, nous entendons « les chômeurs les pauvres », « les chômeurs ces feignasses », « les chômeurs les victimes », « les chômeurs ces assistés »… Entendons-nous bien, et je le dis sans langue de bois, bien sûr, il y a des demandeurs d’emploi qui abusent du système, il y a des paresseux, il y a des fraudeurs, il y a des misérables, des gens malades, des victimes. Il y a tout ça, mais il y a surtout des millions de personnes qui s’activent pour retrouver une activité, qui respectent totalement les règles de l’indemnisation (qu’il est tout de même très compliqué de détourner), qui avancent, qui souffrent parfois, qui d’autres fois saisissent ce moment de leur vie pour optimiser leur avenir.

 

Des programmes politiques punitifs contre les demandeurs d’emploi.

Et dans la foulée, nous voyons les lois punitives s’installer, les projets présidentiels promettant de « tabasser » administrativement et recadrer ces « chômeurs » (en réalité, ce sont des actifs en recherche d’activité professionnelle salariée ou non salariée), les éditorialistes, experts nous raconter qu’il faut de la dégressivité - et pourquoi pas de l’agressivité tant qu’on y est - qu’il faut réformer, alléger les charges, les contraintes pour les employeurs… L’idée générale de l’establishment est de promouvoir une structure du marché de l’emploi équivalent à celui de l’Angleterre ou de l’Allemagne, sans préciser que l’illusion du plein emploi tient au fait que le travail précaire, à temps partiel y est massif (contrairement à la France) et que les actifs en recherche d’emploi, sévèrement radiés des listes des Jobcenters disparaissent des statistiques par tranches de centaines de milliers de personnes. 

Et bien parlons-en des employeurs. Par un étonnement vrillage des postures politiques et de l’idéologie libérale archi-dominante (et despotique virant à l’autoritarisme)dans l’establishment (médias nationaux, régionaux, politiques, intellectuels, experts, consultants, patrons de Grands Comptes et d’organisations syndicales -CGPME et MEDEF- et même la plupart des sièges nationaux des syndicats), on cesse de parler négativement des patrons, des recruteurs, des DRH (« ressources humaines », une formulation qui contient ses intentions quant à la marchandisation du salariat mondial), des managers, des petites, moyennes et grandes entreprises qui sont pour l’essentiel d’intenables incompétents concernant le recrutement, obsédés par des diplômes, des écoles, mais pas que. Trop souvent, les recruteurs considèrent les inscrits à Pôle Emploi comme des truands du système parfois infiltrés par de « rares bons profils ». Les recruteurs ne cherchent jamais à optimiser leurs effectifs, ils veulent tout, tout de suite, ils pressurisent, ils exigent, ils déploient des egos énormes pour pallier leur incapacité à faire correctement leur travail. Ils ne tiennent pas compte du professionnalisme du demandeur d’emploi mais de son statut au regard de la société. La cooptation, le réseautage et les pistonnages en tout genre sont l’apanage des professions dites supérieures (Cadres) et intermédiaires, mais pour les autres, point de salut ni de miracle, il faut se coltiner le processus aléatoire de recrutement des entreprises.

 

Le chômage, un levier.

Les personnes exclues de l’emploi sont en réalité la graisse de moteur qui permet de faire fonctionner l’ensemble. Si vous rencontrez des recruteurs à longueur de journées, vous vous rendez surtout compte de leur incompétence, leur lâcheté(parfois), leur incapacité à faire les bons choix (si souvent) mais aussi leur vacuité professionnelle tant ils fonctionnent selon des process appris par cœur. Ceux qui ont participé ou fait du recrutement, s’ils ne sont pas malhonnêtes, ne pourront qu’appuyer mon propos. Les recruteurs (y compris dans le secteur public ou associatif) sont parasités, et même gangrénés par la doxa libérale qui considère l’humain comme un levier de croissance et/ou de régulation économique comme les autres. Ne nomme-t-on pas les employés par le terme politiquement mielleux de « collaborateurs » (si l’on exclue la lourde charge de son sens historique durant la Seconde Guerre Mondiale) ?

Pour un recruteur, l’échec d’une embauche qui aboutit à mettre un salarié dehors au terme d’une période d’essai et même au-delà a un coût estimé en fonction du poste de 20 000 à 200 000€. Bien entendu, ce recruteur mettra toujours la faute sur celui qui ne faisait pas l’affaire. Faux. Le déni est général chez les RH professionnels ou « amateurs » (ceux qui recrutent peu ou qui remplacent le DRH pendant ses congés, etc.). La posture, y compris menée avec empathie, est toujours descendante et même condescendante, teintée d’une forme de sentiment de supériorité affirmé ou refoulé. Les recrutements sont parfois mauvais parce que les candidats sont médiocres ou peu adaptés au besoin, mais il faut l’admettre, ils sont aussi le résultat d’un manque de probité et de clairvoyance des recruteurs.

Le point ici traité n’est que rarement développé dans les médias parlant du chômage. La victime ou le coupable est perpétuellement le recruté potentiel. C’est faux. Combien de recruteurs sont incapables d’utiliser correctement les outils numériques mis à leur disposition (réseaux sociaux, progiciels, entretiens à distance, etc.) ? Une flopée ! Combien d’ego surdimensionnés ? Combien de DRH en état de pré-burn-out, combien de chargés de recrutement ne fonctionnant plus qu’avec des dogmes d’écoles de commerce ?

Il n’est pas utile de dire qu’il faudrait remettre de l’humain dans tout ça. Cette formule-bateau qui ne dit rien mais qui laisserait entendre qu’elle a du sens, est une pure prouesse narrative pour contourner le problème : le recrutement n’a pas besoin de plus d’humain, il a besoin de moins d’humains formatés.

 

Il n’y a pas de chômeurs, il n’y a que des actifs en recherche d’activité.

Il faut donc sortir de cette vision manichéenne du moins clivante sur le sujet du chômage. D’ailleurs, le terme de « chômeur » est inapproprié puisque il induit une notion de passivité, de laisser-aller. De plus en plus de français passent par la case « Pôle Emploi » et comprennent dès lors que le point de vue qu’ils portaient sur cette période particulière de leur vie était faussée, malsaine, moraliste. L’assurance chômage ou « Allocation d’aide au Retour à l’Emploi » est une assurance, et non une aide sociale. Chacun cotise et les employeurs paient beaucoup plus parce qu’ils sont les principaux porteurs du risque. On ne touche pas l’assurance chômage parce qu’on est chômeur, mais parce qu’on a subi sa perte d’emploi (licenciements économiques, pour faute grave, rupture conventionnelle, etc.).

Pour être plus clair, j’utilise un exemple précis : chacun paie une assurance logement et personne n’a en tête qu’il s’agit d’une aide sociale, mais bien d’une protection. Si vous décidez de mettre le feu à votre logement et que l’enquête le prouve, vous ne toucherez pas l’assurance. Dans le cas contraire, si vous avez subi l’incendie, qu’il a été causé accidentellement, l’assurance se déclenchera. C’est exactement la même chose pour l’assurance chômage dont le financement est obligatoire dès qu’on a un emploi salarié et dès que l’on emploie des salariés. Cette mise au point s’impose afin que l’on cesse en France de stigmatiser les « chômeurs », que l’on cesse de s’en servir comme levier démagogique aux discours des candidats et que l’on cesse dans les services recrutements de considérer un inscrit à Pôle Emploi comme un parasite.

Il est important de re-dire tout ça car c’est cette vision faussée, moraliste et même méprisante du demandeur d’emploi qui amène des milliers de recruteurs à jeter les CV de candidats sans emploi depuis quelques mois. Et pourtant parmi ceux-ci, il y a des personnes motivées, assoiffées de vie sociale, de réussite et d’implication pour leur activité professionnelle, quel que soit le niveau. Les DRH, les patrons, les syndicats de patrons s’arrangent parfaitement avec le discours moralisateur ambiant sur la question.

 

Pour conclure, je veux l’affirmer, si les dirigeants d’entreprises, d’associations et de services publics ne recrutent pas, trouvent difficilement chaussures à leurs pieds, c’est avant tout du fait de leur seule incompétence et des œillères de préjugés qui entravent leur capacité à reconnaître les bons profils.

 

Léonel Houssam


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14 réactions à cet article    


  • mollard lionel mollard lionel 8 décembre 2016 15:57

    Une belle réalité évoquée ici, merci pour la piqûre de rappel, qui va sans aucun doute énerver quelques ignares de la chose. Cordialement


    • gogoRat gogoRat 9 décembre 2016 00:38

      @mollard lionel
      http://www.agoravox.tv/actualites/societe/article/assistanat-un-mythe-qui-ronge-la-71497

       Un mythe ? non ! Car il faut bien que celles et ceux qui désignent des assistés l’aient conçu dans leur tête cet ’assistanat’. Et comment pourraient-ils en concevoir l’idée s’ils ne se sentaient eux-mêmes fautifs de cet abus d’assistanat dont l’idée s’impose aussi naturellement à leur esprit.

       D’où viennent les flux rentrants d’argent frais, qui alimentent leur train de vie ?
       
       (Même l’actuel ’moi Président’ a dit et répété attendre sa sacro-sainte reprise du ’privé’ ! ...)
       D’où viennent les sous du mois pour chaque retraité ’méritant’ ? ( du flux rentrant permis par leur dernier mois de travail : de plus en plus ancien, et toujours ce même dernier mois avant la quille !
       Plus vous vivez longtemps, plus votre dernier mois de ’travail’ mériterait donc d’être ré-évalué à la hausse, sans limite ? !! )

       L’évaluation d’un quelconque mérite ne pouvant être scientifiquement quantifiable ou démontrable, la seule constatation objective possible se réduit à celle des prises de risques.
       Or, le seul constat irréfutable d’une prise de risque, est le constat du risque non évité :
       seules celle et ceux qui ont perdu involontairement leurs revenus ont par là-même la preuve irréfutable qu’ils ont vraiment pris le risque de les perdre !
       Comment se fait-il que ce soient celles et ceux qui sont les plus à l’abri de ce risque qui se permettent la prétention de se tromper de cible concernant le risque d’assistanat des mauviettes ?
       
       


    • sweach 8 décembre 2016 16:33
      Pour moi, il existe deux type de chômage :

      1) Qui est du à une main d’oeuvre nettement supérieur à la demande, principalement du aux différences de coût entre les nations et aux remplacements de l’homme par la machine

      Pour lutter contre ça, il n’y a pas 36 solutions, il faut taxer les produits d’importation et mettre en place un system qui taxerait les machines, mais également on peut libérer certain monopole et ouvrir des marchés limités (les taxis, les notaires, ...)

      2) Qui est du à une politique qui maintient artificiellement une personne dans la précarité.
      C’est à dire qu’on a besoin d’elle, mais on la remplace quand même par une autre.

      Ce system ultra pervers ne devrait même pas exister, il n’a aucune logique, pourtant c’est économiquement viable. En remplaçant continuellement une parti de son personnel, un employeur peu utiliser ce moyen comme valeur ajustable, il réduit ses coûts, il touche des aident, il peut réduire sa masse salarial quand il le souhaite.

      Pour lutter contre ça, il faudrait immédiatement stopper toutes les aides pour ce type d’emploi et au contraire les taxer.

      Les employeurs pleurent constamment contre les charges, pour justifier le fait qu’ils n’embauche pas, mais c’est totalement faux, ce que souhaite un employeur c’est vendre ses produits.
      Il faut donc promouvoir le made in France point barre. 

      • Samson Samson 8 décembre 2016 17:36

        « Cela fait des années que le chômage de masse s’est imposé comme une variable d’ajustement économique et sociale majeure en France. »

        ... et ailleurs !

        Quand l’évolution technologique substitue et « optimise » inexorablement l’automatisation et l’informatisation de la production et des tâches au travail humain comme source de richesse, elle prive massivement les travailleurs des ressources traditionnellement associées à leur travail.
        Le maintien même du concept - sinon obsolète - de « chômage » et son matraquage par nos éditocrates, économistes et politiciens à la botte ne sert qu’à idéologiquement occulter les effets de cette évolution structurelle pour mieux « justifier » l’accaparement des immenses profits générés par cette évolution technologique au seul bénéfice des investisseurs et détenteurs de ces technologies.

        Les chiffres sont connus : 1% de la population mondiale concentre déjà entre ses mains plus de la moitié des richesses et des ressources planétaires.
        Et, alors même que jamais autant de richesses n’ont été produites, que jamais l’élite ne s’est autant gavée, la précarité affecte ou menace des couches toujours plus larges d’une population progressivement dépouillée de ses gagne-pain, dans le même temps que se réduisent toujours plus le rôle et les moyens d’une puissance publique qui reste très largement financée par les revenus d’un travail humain en voie rapide de disparition.

        Prétexter du « chômage » pour justifier sacrifices et paupérisation massive ne revient qu’à agiter comme chiffon rouge un des leurres produits par la Pensée Unique néo-libérale pour prétexter le pillage en cours et asseoir notre asservissement à la nouvelle « féodalité » capitaliste !


        • zygzornifle zygzornifle 8 décembre 2016 18:04

          Des programmes politiques punitifs contre les demandeurs d’emploi.....


          Plus de radiations a pole-emploi qu’a Tchernobyl et Fukushima réunis ...

          • Sozenz 8 décembre 2016 19:17

            bonjour en ce qui concerne le recrutement , il y a une part de vérité , mais il y a aussi par un autre aspect . les entreprises de recrutements cibles certaines personnes, un panel plus ou moins grand selon les critères de selection . puis vient le choix final de l’entreprise qui ne cherche pas forcement, avant tout, la haute qualification ou la performance du candidat (qui devrait être payé en fonction de sa vraie valeur opérationnelle) d’où les mauvais choix qui peuvent être fait , .


            • fred.foyn 9 décembre 2016 07:25

              Parler de « chômage » démontre surtout l’incompétence des politiciens de votre pays à gouverner et trouver du travail aux Français...(certain vont dire que les politiciens ne sont pas là pour trouver du travail au peuple..) ben si, tout le problème est là..Ils doivent gérer (entre autre) l’économie du pays (donc l’emploi..) et là on trouve personne because vos LOIS viennent de Bruxelles !


              • L'enfoiré L’enfoiré 9 décembre 2016 12:49

                @fred.foyn,

                Salut,
                 J’ai cherché sur votre ’à propos" d’où vous commentez. De quel pays ?
                 Une fois que je saurai cela, je pourrai mieux répondre à votre commentaire. 

              • Sozenz 9 décembre 2016 14:53

                @fred.foyn
                il n y a aucunement d’incompétence de la part des politiciens . ils sont juste complices de Bruxelles, de la politique de l’ UE qui va à l encontre des besoins du peuple français.
                Le travail ne doit pas être mis au premier plan. c est malheureusement ce que font la plus part des personnes , mais c est comme bien vivre . et cela s applique à tous les peuples du monde .
                Combien de travailleurs sont en souffrance dans le monde ?
                le travail n est donc pas la solution à tous les maux , il peut même etre un accélérateur de chute , a cause des conditions de travail, mais aussi un point « d obligation » à un surconsommation et surproduction( on industrialise des produits inutiles) donc on crée des déchets inutiles et on pollue la terre et on l appauvrit .
                A mon avis , on prend les choses dans le mauvais sens .


              • devphil devphil 9 décembre 2016 08:31
                Tout a fait d’accord 

                On peut voir aussi 

                « 
                les politiciens les riches », « les politiciens ces feignasses », « les politiciens les exploiteurs », « les politiciens ces assistés »…

                Merci pour ce rappel très juste.
                Il est toujours bon de montrer les autres , de diviser une société pour mieux régner.

                Le spectre du chômage permet de mieux dominer les masses salariales , la pression du chômage permet de réduire les salaires.

                Enfin le chômage permet de juguler l’inflation , c’est l’un ou l’autre et dans une lutte des classes qui ne dit pas son nom , la classe de l’argent ne veux pas voir son patrimoine s’éroder sous l’inflation.

                Philippe 

                • Crab2 9 décembre 2016 11:15
                  Fillon un mauvais coton, pour une Valls à contre-temps

                  La danse s’est manifestée dans la nature en tant que moyen de séduction ou d’expression pour assurer la pérennité du vivant - mais pas toujours -

                  Suites  :

                  http://laicite-moderne.blogspot.fr/2016/12/fillon-un-mauvais-coton-pour-une-valls.html

                  ou sur :

                  http://democrite-epicure.hautetfort.com/archive/2016/12/06/fillon-un-mauvais-coton-pour-une-valls-a-contre-temps-5883523.html


                  • L'enfoiré L’enfoiré 9 décembre 2016 12:46

                    « Pour conclure, je veux l’affirmer, si les dirigeants d’entreprises, d’associations et de services publics ne recrutent pas, trouvent difficilement chaussures à leurs pieds, c’est avant tout du fait de leur seule incompétence et des œillères de préjugés qui entravent leur capacité à reconnaître les bons profils »


                    Pourquoi est-ce ainsi ?
                    Parce qu’il y a une inadéquation entre ce qu’a besoin les entreprises et ce que les écoles fournissent à la société.
                    On n’a pas besoin de travail, on a besoin d’idées les plus neuves possibles, aujourd’hui.
                    C’est là que les profits grandissent.
                    C’est à dire qu’il faut « réapprendre à apprendre »

                    • gogoRat gogoRat 9 décembre 2016 18:22

                       @L’enfoiré

                       Je veux bien comprendre que votre ’réaction’ parte d’un bon sentiment ; et c’est avec cet a priori que j’y souscris. Mais avec un bémol, une critique dans la forme de ce que vous exprimez, qui, paradoxalement, vise à rectifier le débat.
                       

                      •  Les écoles (en tous cas celles qui sont soutenues plus ou moins directement par la République) n’ont pas à ’fournir’ à la société !

                       ... Comment le formuler, le suggérer de façon rapide ? :
                        L’Education Nationale n’a pas à se mêler de formater des robots, virtuoses dans le maniement du mode opératoire de la version 5.3.b du dernier logiciel rendu incontournable par le lobbying de la plus grosse multinationale à la mode !
                       
                      •   ’on a besoin d’idées les plus neuves possibles’ (?)
                       Ben non, pas forcément.
                       Certes, s’il était établi, et vrai, que toutes les idées connues, aient déjà été valablement appliquées (et même au-delà du raisonnable), alors il ne serait pas faux d’en conclure que le salut ne saurait venir que d’idées nouvelles.
                       Mais ce n’est pas parce qu’une idée est nouvelle (voire : la plus neuve possible) qu’elle devient , de facto, une bonne idée !!
                       ( en rapide : il n’y aurait qu’à proposer l’idée neuve d’approfondir l’étude théorique de nos capacités théoriques à avoir des idées vraiment ’neuves’ ... )
                       
                       Bien entendu, ces remarques n’ont pas pour objectif de dissuader de la lecture de votre lien,
                       tout au contraire ! 
                      Mais votre formulation (apprendre à apprendre), seule, risquait trop d’être associée aux tristes constats qu’ont pu faire subir à leur ’clientèle’ obligée, les armées de ’formateurs de formateurs’ (

                      de ’formateurs de formateurs’ ? ...) financées par nos ANPE/PaulEnPloie !

                    • gogoRat gogoRat 9 décembre 2016 18:53

                      Encore merci à l’auteur pour ces formulations à retenir ! :

                      • On ne touche pas l’assurance chômage parce qu’on est chômeur, mais parce qu’on a subi sa perte d’emploi.

                        >>>

                        à noter que seuls celles et ceux qui ont risqué réellement (dans les faits, ou encore, statistiquement) de subir du chômage ... peuvent pleinement comprendre
                      •  Sans cesse reprocher à l’état de ne pas mener les politiques efficaces est aussi une façon de se dessaisir, pour les entreprises, de l’efficience de leurs méthodes de recrutement et de leur capacité à doter leurs équipes d’effectifs adaptés
                       [...]
                      •  Les recruteurs ne cherchent jamais à optimiser leurs effectifs, ils veulent tout, tout de suite, ils pressurisent, ils exigent, ils déploient des egos énormes pour pallier leur incapacité à faire correctement leur travail.

                        >>> reste à associer ceci à la remarque suivante :

                         l’Etat n’est-il pas le plus gros recruteur de notre pays ? ...
                       [...]
                      • . Ne nomme-t-on pas les employés par le terme politiquement mielleux de « collaborateurs » (si l’on exclue la lourde charge de son sens historique durant la Seconde Guerre Mondiale) ?
                       [...]
                      • La posture, y compris menée avec empathie, est toujours descendante et même condescendante, teintée d’une forme de sentiment de supériorité affirmé ou refoulé.

                       Le ’courage’ des bien-pensants qui veulent se croire ’méritants’, consiste-t-il aujourd’hui en autre chose que de viser à s’aligner en rangs d’oignons (bien hiérarchisés) du bon côté du manche ?

                       
                       Ne serions-nous pas, par hasard, censés honorer nos soldats blessés de guerre ou morts au combat ?
                       ( Même si, nono, non, nous ne sommes pas naïfs à ce point, et nous savons bien le peu de cas qui sera toujours réservé aux ’gueules cassées’)
                       Le discours officiel, n’osera jamais dire d’eux ’vae victis’, ou ils ont été trop téméraires, incompétents, ou pas assez ’excellents’ ... (hypocrisie ? cynisme ? à chacun de se faire sa religion ou ses états d’âme )
                       
                       Alors, aujourd’hui que la guerre est réputée ’économique’, comment oser ne pas voir que les gueules cassées des guerres (réelles) officiellement déclarées par nos ’représentants’ incarneurs de peuple incluent une foultitude grandissante de chômeurs >> RSAistes >> SDF >> morts de froid oubliés des média sous prétexte de prévention anti-raciste ?

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