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Accueil du site > Actualités > Société > Pronétaires de tous les pays, unissons-nous, et nous abolirons la propriété (...)

Pronétaires de tous les pays, unissons-nous, et nous abolirons la propriété privée

Imagine no possessions - I wonder if you can - No need for greed or hunger - A brotherhood of man - Imagine all the people - Sharing all the world. John Lennon était sans doute un visionnaire, car la propriété privée est peut-être en voie d’extinction. Pourquoi ?

Un coup d’œil sur nos relevés bancaires suffit pour le deviner.

Combien avez-vous dépensé en livres, journaux, musique, vidéo, jeux ? De moins en moins, sans doute, depuis que vous avez accès à Google Print - Gallica, les journaux sur Internet et les blogs, voire eMule ou BitTorrent.

Et inversement, de combien vous a-t-on prélevé chaque mois en tant qu’abonné, locataire, usager, souscripteur ... ? De plus en plus, je parie, depuis qu’on vous propose des services en veux-tu en voilà, tout compris, illimités... et depuis que vous ne pouvez plus vous payer la maison de vos rêves, devenue hors de prix, que la valeur de votre nouvelle voiture, écran plat, caméra a été divisée par deux en quelques mois, car ces biens sont déjà dépassés.

Et si nous poussions plus loin le raisonnement ?

Sur quels leviers notre société pourrait-elle agir pour nous inciter à abandonner la propriété privée ?

1) Soit vous rendez la propriété inaccessible (ex : trop cher pour être acheté)

2) Soit vous réduisez sa fréquence d’utilisation ou son bénéfice d’usage (donc, cela ne vaut pas le coup d’être acheté)

3) Soit vous lui faites perdre rapidement sa valeur (donc, pas d’intérêt à acheter)

Et quels serait les leviers principaux des pronétaires ?

4) Vous la rendez gratuite et permettez à chaque pronétaire de contribuer à lui donner de la valeur (d’usage)

Leviers de la société actuelle

1) Rendre la propriété inaccessible

Le cas le plus connu est votre maison ou appartement, qui deviennent si chers que vous ne pouvez que les louer.

Mais cela pourrait être une stratégie d’entreprise ; ainsi la société X pourrait augmenter les prix de ses produits de 20%, 50% voire 100%, et proposer un paiement à l’usage bien plus économique pour le client et fidélisant pour l’entreprise. (Vous pourriez vous payer un Renoir pour deux jours alors que nous devons être peu nombreux à pouvoir nous l’offrir définitivement.)

2) Réduire l’usage ou le bénéfice d’usage par le propriétaire

Pour réduire l’usage, il suffit que le prix d’usage augmente (augmentation voulue ou subie par le vendeur) ou de limiter l’utilisation du bien. (ex : dès à présent, votre magnétoscope VHS ne vous sert plus qu’à lire vos vieilles K7 car tous les vidéos clubs sont passés au DVD et d’ici peu, il en sera de même avec votre lecteur DVD, car ils seront bien vite remplacés par les DVD Blu-Ray et consorts...).

Si le rythme de ces changements s’accélère, quel est l’intérêt d’acheter un appareil que vous n’utiliserez que peu de temps ?

3) Faire perdre rapidement de sa valeur

Rien de tel, pour réduire la valeur de votre bien, que d’introduire rapidement des innovations (non compatibles avec les anciennes versions), des contraintes réglementaires. (ex : contraintes de sécurité, de pollution, de recyclage...), de dissuader de réparer en cas de panne (ex : pièce de rechange plus chère que l’appareil en panne) ou de dissuader de mettre à niveau / "l’upgrade" (ex : plus cher ou difficile de faire évoluer son ordinateur actuel que d’en acheter un).

De gré ou de force, vous n’y couperez pas, vous allez devoir changer de matériel.

Quelles sont vos alternatives ?

Ces trois raisons possibles vous dissuaderont d’acheter ou d’investir à fonds perdus.

Vos alternatives sont d’abandonner votre statut de propriétaire pour celui de locataire, abonné ou souscripteur pour une plus ou moins longue durée et même si vous achetez à crédit, il y a souvent une hypothèque ou une clause de réserve de propriété qui vous ôtera une partie de votre propriété.

Prenons un cas concret, la voiture.

1) Si le prix des voitures augmente (pas le cas actuellement)

2) Si le prix du carburant augmente et qu’il vous est de plus en plus difficile de circuler en voiture (larges zones piétonnes en ville, parking limité ou à la périphérie, péages de plus en plus chers, embouteillages incessants...)

3) Si le constructeur introduit des innovations importantes (sécurité, consommation, communication, détection ou anticipation de pannes, d’accidents) vous incitant à changer de véhicule, et que la réglementation devient de plus en plus restrictive et sévère (ex : par le biais, par exemple, d’un contrôle technique de plus en plus difficile à satisfaire pour des véhicules de quelques années, des taxes dissuasives pour les véhicules consommant ou polluant au-delà d’un certain seuil...).

Vous réfléchiriez à deux fois avant d’investir dans une voiture. Mais si un constructeur automobile ou de transports vous proposait, pour des mensualités raisonnables, la possibilité d’utiliser une voiture, une moto, un vélo en combinaison avec le taxi, les bus, les trains... un service de mobilité tout compris, où vous n’auriez plus à vous soucier de l’assurance, des révisions, du parking... un service sans couture, modulaire, toujours adapté à vos besoins et aux contraintes du moment, vous pencheriez peut-être pour cette solution. Cela existe déjà en partie avec les locations longue durée, mais on peut être encore plus inventif...

Et maintenant, quelle serait une solution vue d’un œil pronétarien ?

4) Rendre gratuit (ou très peu cher)

A la différence des trois autres raisons de ne plus acheter, rendre gratuit est un levier typiquement pronétarien et qui nous apporte un bénéfice réel.

Bien sûr, il y a de nombreux exemples connus : l’accès gratuit aux encyclopédies (type Wikipedia), plans (Google Earth, ViaMichelin...), journaux, livres (Google Print, Gallica)... en ligne, mais il y a aussi des initiatives qui sortent de l’écran plat, comme l’offre de communications mobiles gratuites grâce au partage des réseaux WiFi des particuliers et l’utilisation d’un mobile WiFi (voir Fon.com en Espagne).

Avec les Fab labs (sorte d’imprimantes 3D) que cite Joël de prélevé, chaque pronétarien pourra à terme créer ses propres objets en plastique, partager ses plans ou récupérer ses plans issus d’Internet. Nous assisterons peut-être même à une "linuxisation" (avec des modèles open source améliorés par la communauté) de certains types d’objets, les jouets, les pièces de rechange, la vaisselle... On pourrait même imaginer des fab labs installés dans les magasins photos labs... Mais surtout son développement dans les pays en voie de développement mérite que nous nous attardions...

Vous vous souvenez, pour trois bonnes raisons, avoir abandonné votre voiture au profit d’un service tout compris, mais allons plus loin... Enfilons un instant nos lunettes pronétariennes, et imaginons une histoire un peu différente...

"Il est samedi, 19h. Le téléphone portable à la main, je jette un coup d’œil sur Netvibes mobile. Mon flux RSS FreeTheatre m’indique que la première de la pièce de théâtre collaborative Donnez-moi un blog et je vous écrirai une pièce a lieu dans trente minutes à plus d’une dizaine de kilomètres de chez moi. Pas de panique, bien que j’aie abandonné ma voiture perso depuis longtemps. Un petit clic, et j’atterris sur le site e-Car.com ("everyone’s car" - la voiture pronétarienne qui nous donnera des ailes !). Plusieurs options me sont proposées pour me rendre au spectacle : le bus 40 mn , le métro 30 mn et l’e-car 20 mn.

Le choix est vite fait... Je confirme la troisième option sur mon mobile qui m’indique le chemin pour récupérer l’e-car laissée par un pronétarien à deux cents mètres de chez moi.

Près de la voiture, j’approche mon mobile de la serrure, la portière se déverrouille automatiquement (un code d’accès a été transmis à mon mobile quand j’ai confirmé mon choix qui l’a transmis à la voiture via la puce RFID).

Je m’installe dans la voiture, qui m’indique avec le GPS le chemin à prendre pour aller au spectacle. J’arrive, mais comme d’hab, pas de place pour se garer. Heureusement, la chance est avec moi, deux pronétariens quittent une place de stationnement pas très loin. Mon e-car en est directement informée et me guide vers la place la plus proche. Je laisse l’e-car sur place et pars au spectacle, pile poil à l’heure.

A la fin du spectacle, je vérifie sur e-Car.com les options pour retourner chez moi. L’e-car que j’avais garée a été prise depuis belle lurette par un autre pronétarien, et pas une seule e-car à la ronde. Faute de mieux, il me propose un trajet en Noctambus, jusqu’à une e-car stationnée près du cinquième arrêt. C’est un peu long, mais bon, c’est mieux que de faire de l’auto-stop.

Tout à coup mon téléphone vibre. A deux pâtés de maison, un pronétarien roule en e-car dans la même direction que mon home sweet home. J’appuie sur OK pour choisir cette option. Le pronétarien reçoit un petit message lui indiquant qu’un "compatriote" souhaiterait bien se joindre à lui pour rejoindre ses pénates. Je reçois un accusé de réception, il accepte de me prendre (j’ai une note d’appréciation 4/5, mais surtout il voit que comme lui, je suis fana de théâtre, et ’il voudrait bien savoir ce que vaut le spectacle Donnez-moi un blog...). Son e-car lui indique où je suis, et il s’arrête à ma hauteur pour m’emmener.

Je place mon téléphone juste à côté du lecteur (RFID) de l’e-car, ainsi nous nous partagerons les frais du trajet jusque chez moi. On discute de la pièce, puis il me propose de faire un petit crochet jusque chez moi.

Arrivé à bon port, je le remercie et appuie sur la touche "Arrivé" de mon mobile. Pas de souci pour le paiement, ma facture téléphonique sera majorée de 12 € pour 32 km parcourus aller-retour (16 km aller * 0,5 € / km (car seul) + 16 km * 0,5 € /km / 2 (car à deux)). Je donne une appréciation de 5 à ce conducteur providentiel d’e-car. Avec un peu de chance, il me notera aussi bien...

Ainsi, se termine ma petite virée de pronétaire..."

J’aurais pu aussi vous parler du minibus pronétarien, sorte de taxi collectif qui, en fonction de sa position, de sa direction et des vôtres, peut vous proposer pour un prix encore plus réduit de vous emmener, ou encore de l’e-home (everyone’s home), qui est la version Web 2.0 de "J’irai dormir chez vous" d’Antoine de Maximy (vous partez en vacances et recherchez sur votre mobile si des pronétariens veulent vous accueillir pour la nuit.)

Si vous vous avez des idées, n’hésitez pas à les donner. Et si vous les mettez en place, racontez-nous votre histoire.

Dimitri


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41 réactions à cet article    


  • Jesrad (---.---.20.126) 5 septembre 2006 12:18

    Vous savez à quoi, selon Audiard, on reconnaît les cons, pas vrai ?


  • sran_isback (---.---.145.37) 5 septembre 2006 11:14

    Sont trop fière de leur magot c’est pas la peine d’essayer d’imaginer ça !

    La naissance fait trop bien les choses pour certains, et pas question de partager ça avec mouloud ou simplement le pauvre du quartier.


    • La Taverne des Poètes 5 septembre 2006 11:38

      C’est bien de citer John Lennon mais l’utopie remonte à Thomas More (1516) :

      L’Utopie de Thomas More : extraits :

      "Maintenant, cher Morus, je vais vous ouvrir le fond de mon âme, et vous dire mes pensées les plus intimes. Partout où la propriété est un droit individuel, où toutes choses se mesurent par l’argent, là on ne pourra jamais organiser la justice et la prospérité sociale, à moins que vous n’appeliez juste la société où ce qu’il y a de meilleur est le partage des plus méchants, et que vous n’estimiez parfaitement heureux l’État où la fortune publique se trouve la proie d’une poignée d’individus insatiables de jouissances, tandis que la masse est dévorée par la misère.

      Aussi, quand je compare les institutions utopiennes à celles des autres pays, je ne puis assez admirer la sagesse et l’humanité d’une part, et déplorer, de l’autre, la déraison et la barbarie.

      En Utopie, les lois sont en petit nombre ; l’administration répand ses bienfaits sur toutes les classes de citoyens. Le mérite y reçoit sa récompense ; et, en même temps, la richesse nationale est si également répartie que chacun y jouit en abondance de toutes lès commodités de la vie.

      Ailleurs, le principe du tien et du mien est consacré par une organisation dont le mécanisme est aussi compliqué que vicieux. Des milliers de lois, qui ne suffisent pas encore pour que tout individu puisse acquérir une propriété, la défendre, et la distinguer de la propriété d’autrui. A preuve, cette multitude de procès qui naissent tous les jours et ne finissent jamais."

      Thomas More propose de décréter un maximum de possession individuelle en terre et en argent.


      • Percevall (---.---.33.194) 6 septembre 2006 10:24

        Thomas More, oui, mais il faut remonter plus loin. Aux lois de Sparte, par exemple. La propriété était rigoureusement égale entre tous les citoyens de cette cité grecque. Ce n’était pas une utopie mais ils n’en semblaient pas plus heureux pour autant. Il faudrait peut-être aussi citer ce bon vieux Karl Marx. Quant à John Lennon...


      • (---.---.162.15) 5 septembre 2006 11:39

        Article bien construit avec des idées percutantes, mais souvent éloignées de la réalité et de la volonté des consommateurs.

        Un exemple :

          la société X pourrait augmenter ses prix de 20%, 50% voire 100% de ses produits, et proposer un paiement à l’usage bien plus économique pour le client

        Ben voyons, le client sait qu’il se fait « entuber » s’il paie une redevance régulière plutôt que d’acheter. La société Microsoft s’est ainsi fourvoyée, même au niveau des entreprises, quand elle a essayé de louer ses produits plutôt que les vendre. Elle essaiera à nouveau, mais le consommateur sait qu’il ne peut qu’être perdant à moyen et long terme.

        Tout un pan de la démonstration s’effondre.

        Dans le même sens, prenez les fichiers musicaux. Malgré d’énormes efforts déployés par de grosses sociétés, un seul format reste le standard le plus utilisé, c’est le mp3. Car les consommateirs savent qu’ils se feront entuber s’ils partent vers des formats plus propriétaires.

        C’est même toute votre démonstration qui s’effondre.

        Pour les voitures, ça sera pareil, le consommateur veut SA voiture à lui tout seul. Le « leasing » a été un fiasco pour les particuliers.

        De la même façon les tentatives de dématérialsation de l’ordinateur personnel pour le transférer sur de lointains systèmes partagés auront un succès très limité. Pour la plupart d’entre nous, il est fondamental que SES données personnelles soient sur SON ordinateur.

        Je ne veux pas dire, pour autant, qu’il n’y a rien à retenir de votre propos, vous présentez une réelle tendance qui rencontrera certains succès ayant parfois une certaine ampleur, mais, fondamentalement, nous restons très attachés à la propriété privée.

        Ce qui change, c’est que cette propriété, avec Internet et l’ordinateur, a maintenant la vertu de devenir immatérielle. Alors oui, Wikipedia peut éviter à certains d’acheter une encyclopédie. D’abord pour des raisons pécunières, ce qui permet de devenir propriétaires d’autres biens plus matériels...

        Le mouvement est davantage perceptible sur Internet, il aura plus d’ampleur, mais cela ne changera pas de façon tangible nos habitudes ancestrales.

        Abolir la propriété pour la remplacer par la location est assimilable à une escroquerie pour les plus faibles, à du bolchevisme pour les plus forts.

        Am.


        • Jesrad (---.---.20.126) 5 septembre 2006 12:37

          Le bolchevisme visant à mettre en place une dictature dirigée par l’élite du prolétariat, il est par définition « pour les plus forts » smiley J’avais déjà lu des histoires sur une théorie de « propriété commune louée à chacun » il y a un moment, mais elle semblait avoir sombré dans l’oubli... jusqu’ici.

          Ce que je crains, c’est que la propriété commune implique une irresponsabilité commune. Qui paiera pour toute pollution ? Qui décidera de la répartition des ressources ? Si je veux rentrer chez moi en voiture à la fin de la journée, comment partager la voiture avec un collègue qui veut partir en vacances avec ?

          L’auteur dit que tout coûte de plus en plus cher, ce que je conteste (par exemple, la valeur de l’argent diminue, les possibilités de choix augmentent), et de là fait l’énorme saut de foi d’extrapoler en disant qu’il est inévitable que l’on ne puisse plus, à long terme, posséder quoi que ce soit... comme si la tendance était inéluctable et allant de soi.

          Question pour l’auteur : pourquoi avons nous plus que nos ancêtres, dans ce cas ?


        • SilenT BoB (---.---.247.54) 5 septembre 2006 11:45

          Il est impossible que tous les acteurs d’un marche amenent leur prix a augmenter, leur but est d’etre plus competitif qu l’autre, donc en faisant mieux pour aussi cher ou moins cher. Ce qui explique l’augmentation de prix c’est avant tout l’augmentation du prix des matieres premieres. Quant a la voiture, oui cela fait longtemps que l’on pense q ce genre de voiture de ville qui permettent de se rendre d’un point a un autre comme cela, mais pas sur que cela existe un jour. L’homme a tendance a vouloir s’approprier les choses, vouloir supprimer la propriete privee est possible pour certaines choses certainement, mais pas pour toutes (a moins d’etre en economie purement communiste).

          Il faudra toujours un proprietaire quelque part, sinon qui prendra soin des choses, que ce soit l’Etat ou vous, il faudra que quelqu’un soit responsable des biens, je ne pense pas que vous irez laver une voiture pronetaire qui ne sera plsu votre dans une heure par exemple. Donc la propriete existera toujours qu’elle soit publique ou privee.


          • Jesrad (---.---.20.126) 5 septembre 2006 12:24

            La propriété est à la base de la vie. L’arbre s’approprie l’eau, les minéraux, le gaz carbonique et la lumière pour faire sa matière et vivre. Le ruminant s’approprie l’herbe pour croître et vivre. Le prédateur s’approprie le corps de sa proie pour les mêmes raisons. Le paysan s’approprie la terre en défrichant et en cultivant, etc...

            Les droits à l’usage de la propriété constituent la liberté, chez moi ou sur les terres qui m’appartiennent je peux dire ce que je veux sans crainte. Si j’achète le papier et l’encre je peux imprimer tout ce que je désire dessus, etc...


          • krokodilo (---.---.58.236) 8 septembre 2006 17:05

            Certes, mais les civilisations primitives connaissaient plutôt la notion de territoire, celui contrôlé par leur tribu, une sorte de zone d’influence et surtout de chasse. La terre n’appartenait donc à personne en particulier, idée qui avait beaucoup surpris les tribus indiennes, paraît-il, et qu’ils ne comprenaient pas vu que pour eux ce sont les êtres vivants qui appartiennent à la terre.


          • gem (---.---.117.249) 5 septembre 2006 11:46

            les idées sont idotes mais l’article est interressant et correctement écrit.


            • Viper (---.---.132.48) 5 septembre 2006 12:18

              hééé merde j’ai plus de batteries sur mon portable...

              ... et la, c’est le drame...


              • Winston (---.---.167.253) 5 septembre 2006 12:24

                j’aime beaucoup le petit scénario à la fin, mais c’est vrai que globalement tout ceci est assez naïf, dans le bon sens du terme hein. Joli. Mignon. Utopique quoi. Partager tous ensemble des trucs et des machins, bof, pur produit de mon époque je suis bien trop individualiste pour ça. Payer moins cher aussi ça m’ennuie un peu, y a trop de gens qui aiment posséder des choses hors de prix juste pour le plaisir de les avoir, et le plaisir d’en avoir les moyens. Louer tout ce que j’utilise en fin de compte c’est n’être propriétaire de rien, ne rien posséder, ne rien avoir à montrer, ne rien avoir à transmettre. Je suis pas convaincu d’être prêt pour ça.

                Sinon le coup des objets qui perdent rapidement leur valeur à l’usage c’est pratiquement « naturel » comme truc. Je veux dire que les produits de maintenant ont été développés, produits et diffusés grâce à l’argent récupéré avec les produits d’hier. Les thunes engrangées aujourd’hui permettront de mettre au point ceux de demain. Et ainsi de suite. Mettre un produit fini sur le marché, ça coûte très cher en amont, et c’est très long aussi. Il n’y aurait aucun intérêt, pour quelque entreprise que ce soit, d’effectuer une sorte de bond technologique dans son offre globale. Les technologies commercialisées aujourd’hui ont souvent plusieurs années d’ancienneté, et ont fait leurs preuves dans des domaines qui ne concernent pas le consommateur de base, il est donc normal qu’avant de les mettre sur le marché il faille attendre que la valeur des produits précédents soit suffisemment basse, que le filon soit bien tari. C’est le principe de la vache à lait quoi. Le but du jeu c’est de gagner de l’argent à la base quand même, pas de faire les mecs à la cool.

                Alors bon, partager certaines choses pour payer moins cher, aller vers de plus en plus d’offres de « location » de services ou d’objets pourquoi pas après tout, dans l’absolu c’est très joli, mais est-ce que ça va vraiment rapporter du fric ? Et à qui ?

                Bref, je vois plutôt ça comme un système d’offre parallèle, avec pour cible une catégorie bien précise de la population, et non pas la population dans son ensemble ; et puis surtout qui serait tenu par un ensemble assez tentaculaire d’entreprises de services, imbriquées les unes dans les autres (et n’étant pourquoi pas la même grosse boite bien diversifiée, bien opaque), et en fin de compte pour le consommateur une facturation globale résolument floue (en poussant un peu l’exemple : j’ai utilisé mon portable, internet, une voiture avec un gps et de l’essence dedans, réservé une place de théatre : qui récupère quoi sur la dizaine d’euro facturées en bout de course ?)

                Donc de bonnes idées, bien présentées et tout, j’aimerais bien y croire mais c’est pas gagné.


                • rick (---.---.229.57) 5 septembre 2006 12:30

                  Je trouve que vous êtes tous un peu durs avec cet article ! Les idées ne sont pas mauvaises, surtout celle de l’e-car : le principe existe déjà pour la location de vélo un peu partout en Europe, et même depuis 1 an à Lyon : des bornes avec des vélos à louer au temps (avec les 30 premières minutes gratuites, en passant ...) et à prendre et rammener à des bornes qui peuvent être surchargées ou complètement vides selon l’heure et l’endroit. C’est exactement la même chose ici, et même s’il y a une différence de prix entre un vélo et une voiture (qui se soucie d’un vélo endommagé sur 500 alors qu’une voiture ...) mais je trouve que ce n’est pas complètement farfelu ! et sincèrement, pour les citadins, je trouve que ce serait même une très bonne idée ! Je ne pense pas que la fameuse propriété privée va dispraître : il y a certaines choses qu’on aime posséder : avoir sa maison ou son appartement etc ... mais certaines idées plus « communautaires » ne sont pas à renier pour autant !


                  • Jesrad (---.---.20.126) 5 septembre 2006 12:40

                    L’idée est mauvaise, car avec la suppression de la propriété, on perd le droit d’usage libre. Je prédis qu’un tel système s’effondrerait en caricature totalitaire sous le poids des Termes d’Usage et des Conditions d’Utilisation du Service.

                    Vous avez déjà lu les licences d’utilisation de logiciel, non ? Imaginez la même chose pour TOUT.


                  • minijack minijack 5 septembre 2006 15:05

                    L’idée est mauvaise, car avec la suppression de la propriété, on perd le droit d’usage libre. Je prédis qu’un tel système s’effondrerait en caricature totalitaire sous le poids des Termes d’Usage et des Conditions d’Utilisation du Service.

                    Tout à fait d’accord.

                    Il n’est pas mauvais que cette hypothèse « tout-en-loc » co-existe avec la propriété, mais je ne veux y être conduit par obligation. A la limite, ça justifierait le vol !

                    Et puis... dépendre à ce point de son portable en permanence... C’est la nouvelle version de l’esclavage.

                    .


                  • Antoine Diederick (---.---.218.200) 6 septembre 2006 01:25

                    « A la limite, ça justifierait le vol ! »

                    Bonne remarque car c’est ce qui s’est passé avec le projet des Provots à Amsterdam , le vélo blanc gratuit trainant partout et que chacun pouvait utiliser pour ses déplacements pourvu qu’il le rende à un autre utilisateur...les vélos ont disparu et le projet aussi...


                  • éric (---.---.42.167) 5 septembre 2006 12:34

                    Lisez donc « Les affranchis de l’an 2000 » Deuxième édition 1996, Voici la Clef, Waterloo, Canada


                    • Jesrad (---.---.20.126) 5 septembre 2006 12:43

                      Avec les Fab labs (sorte d’imprimantes 3D) que cite Joël de prélevé, chaque pronétarien pourra à terme créer ses propres objets en plastique, partager ses plans ou récupérer ses plans issus d’Internet. Nous assisterons peut-être même à une « linuxisation » (avec des modèles open source améliorés par la communauté) de certains types d’objets, les jouets, les pièces de rechange, la vaisselle... On pourrait même imaginer des fab labs installés dans les magasins photos labs... Mais surtout son développement dans les pays en voie de développement mérite que nous nous attardions...

                      Pour avoir un aperçu de ce que de telles « forges » rendent possible, vous pouvez lire « L’âge de diamant » de Neal Stephenson ou « La paix éternelle » de Joe Haldeman.


                      • minijack minijack 5 septembre 2006 15:07

                        Et je reconnais que tu ne t’en « prives » pas ! smiley

                        .


                      • Liberte (---.---.215.136) 5 septembre 2006 13:20

                        Passons sur la dernière option assez farfelue (qui en profite en plus pour nous introduire quelques RFID par çi par là, on voit pas trop l’intérêt à part mieux contrôler la masse)

                        Je reviens sur les trois premières options qui semble, selon l’auteur, être un « moindre mal » face à la propriété privé. Ainsi, selon l’auteur, la location d’un bien serait meilleure que la propriété ?

                        Non seulement içi la propriété privée n’est pas abolie, mais concentré entre les mains de quelques entreprises, mais surtout un individu qui vit entouré d’objets qui ne lui appartiennent pas mais appartiennent à d’autres entités, est un esclave. Il n’a aucun pouvoir sur ce qui constitue son environnement, excepté celui que daignera lui accorder les entreprises auxquelles il loue ... sa vie finalement.

                        C’est en effet ce vers quoi on semble tendre de nos jours, mais loin d’être réjouissant, c’est une catastrophe pour nos libertés individuelles.

                        Imagine... imagine quelques multinationales possèdant la Terre entière... Imagine BigBrother sharing All The World


                        • borneo (---.---.76.177) 6 septembre 2006 07:04

                          Bien vu liberté ! l’auteur semble prendre pour une révolution, un nouvel asservissement. Et il est vrai que bien des asservissements sont volontaires. On a tous en mémoire dans les bronzés font du ski, la « propriétaire » de sa semaine « personnalisant » le studio en y acrochant au mur son chromo.


                        • R U There ? (---.---.220.12) 5 septembre 2006 14:50

                          J’INVITE l’Ôôôteur de ce post à entrer en contact avec moi (ariouthere@hotmail) et il pourra passer 1 MOIS ENTIER A MES FRAIS dans une maison que je possède sur la barre rocheuse des Ecréous... (je ne lui laisse pas 2 jours de ce traitement avant de revoir ses théories fumeuses qui ne démontrent rien d’autre que son inculture, sa bêtise crasse ainsi que la nécessité qu’il a d’arrêter de fumer la moquette)... ;)


                          • oburn (---.---.137.62) 5 septembre 2006 15:52

                            article très intéressant...

                            Qui a le mérite de proposer et inventer des idées... plutôt que de les démonter, rechigner !!!


                            • arturh (---.---.119.98) 5 septembre 2006 18:11

                              Lorsque je vivais à New-York au début des années 80, Yoko Ono était considérée comme une des femmes les plus riches des USA en raison de la fortune en droits d’auteur dont elle avait hérité de son défunt mari.


                              • Antoine Diederick (---.---.218.200) 6 septembre 2006 01:28

                                Ben oui le Lennon y chantait des trucs pour les autres pas pour lui vu qu’il rammasait le blé des zotres qui lui achetaientt son vinyl après avoir vendu leur tocante....

                                La révolution caca-boudin du show bizz en somme...


                              • Antoine Diederick (---.---.218.200) 6 septembre 2006 01:33

                                A propos, 50 % des sociétes du Cac 40 sont opéables...vu la mondialisation en cours...d’accord avec vous, supprimons la propriété privée et mme publique...

                                Bon, de toute façon propriété publique privée ou pas, ,il y a risque que nous allions tous planter des rutabagas ou des nèfles pour manger et vivre.


                              • vinz (---.---.176.70) 5 septembre 2006 18:41

                                Eh bien... Bon, je suis un doux rêveur naïf moi même, donc je ne peux qu’être sensible à cette histoire (merci à l’auteur smiley

                                La propriété est une notion considérée comme assez ’absolue’ de par chez nous (c’est une caractéristique de notre civilisation occidentale, tout être humain sur terre n’a pas forcément le même regard - cf. ’Le papalagui’, regard sur l’homme blanc d’un ’sauvage’ simple et sage des Iles Samoa), modèrons nos réactions à son égard et apprenons à réfléchir sans ce concept... (pourquoi cette dualité qui ferait que si nous ne sommes pas propriétaires, c’est que quelqu’un d’autre l’est... ne peut-on pas dissoudre cette ’propriété’ ? une fois dépasser notre tendance naturelle à vouloir prendre sans rien donner en retour ?)

                                l « esprit » est-il garant d’un mieux être ? (cf. ’Des fleurs pour Algernon’), pas forcément... un peu d’humilité smiley


                                • Dimitri Dimitri 5 septembre 2006 22:48

                                  Dimitri - L’auteur :

                                  Voilà c’était mon baptême du feu, mon 1er article. Je me rends désormais bien compte que la partie la plus difficile n’est pas tant d’écrire l’article mais surtout de lire les commentaires.

                                  A ma droite, j’ai - assez naïf... Joli. Mignon. Utopique... souvent éloignées de la réalité et de la volonté des consommateurs. » Plus fort encore : « L’idée est mauvaise... démonstration qui s’effondre, » Carrément injurieux « ... ses théories fumeuses qui ne démontrent rien d’autre que son inculture, sa bêtise crasse ainsi que la nécessité qu’il a d’arrêter de fumer la moquette. » (Si c’est bien le cas, me voilà rassuré nous sommes au moins deux ! d’autant que j’ai du carrelage chez moi )

                                  A ma gauche : (Je vous remercie d’ailleurs ceux qui donnent ces commentaires, c’est comme une bouffée d’oxygène après une plongée en apnée !) « Article bien construit avec des idées percutantes » « certaines idées plus « communautaires » ne sont pas à renier pour autant ! », « article très intéressant... » « Bon, je suis un doux rêveur naïf moi même, donc je ne peux qu’être sensible à cette histoire »

                                  Celle qui correspond très bien à l’esprit de l’article que je souhaitais faire passer : « Qui a le mérite de proposer et inventer des idées... plutôt que de les démonter, rechigner !!! »

                                  Et au centre : « les idées sont idotes mais l’article est interressant et correctement écrit. » Rassurant car ce qui est idiot peut néanmoins intéresser.

                                  J’ai beaucoup apprécié tous les commentaires qui rebondissaient sur les idées de l’article (que le commentaire ait été critique ou pas), beaucoup de commentaires fourmillent de bonnes idées à creuser.

                                  Voilà donc pour mon petit feedback suite à mon dépucelage parfois un peu brutal mais aussi savoureux.

                                  Je prends mon courage à deux mains et je me prépare psychologiquement pour le prochain article que j’écrirai.

                                  Revenons sur le sujet.

                                  Je vais essayer de répondre aux remarques dans l’ordre d’apparition.

                                  Tout d’abord, je ne pense pas que ma démonstration tombe car ce n’est pas une démonstration. Les 4 leviers exposés (rendre inaccessible, réduire l’usage, perte de valeur, gratuité) sont simplement des moyens pour réduire l’intérêt d’acheter. Je ne préconise pas de les utiliser ou même qu’une entreprise ait toujours intérêt à le faire (surtout pour l’augmentation du prix).

                                  En revanche, je pense réellement que dans de plus en plus de cas, les entreprises nous poussent à payer une redevance mensuelle plutôt que d’acheter. (exemple concret : beaucoup d’entre nous ont acheté un mobile à moins de 10 euros et souscrit un contrat sur 24 mois.)

                                  D’ailleurs la part de « redevance mensuelle » représente une part de plus en plus importante de mon budget mensuel. Qu’en est-il de vous ?

                                  Concernant l’exemple de dématérialisation, le succès des sites YouTube, Flickr, Myspace semble m’indiquer clairement que de plus en plus de personnes sont prêtes à mettre leurs infos, données, photos perso... en ligne. Après c’est peut-être aussi une question de génération. D’autre part, l’échec de Microsoft, de société de location peuvent aussi être liés au fait que le service ne correspond pas au besoin réel du client (en terme de rapidité, facilité d’accès.. ;) Ca changera peut-être.

                                  Et comme le dit justement l’auteur à qui je fait référence, ce sont des tendances de fond et cela ne viendra pas du jour au lendemain. Pour poursuivre sur la note suivante de Jesrad, c’est un très bon point l’irresponsabilité engendrée par cette perte de propriété privée - à creuser (pour les rédacteurs prêts à se lancer)

                                  Autre idée que je n’ai pas creusé dans l’article mais que vous évoquez sont la succession ou la non-succession si plus de propriété privée, et plus loin la succession sur l’usage (si un client fidèle est récompensé pourquoi ne pourrais-je pas la transmettre à mes enfants... ?)

                                  Trois points de correction : si vous relisez mon article, vous verrez que je n’ai jamais dit que la location était préférable à la propriété ou inversément, je n’ai pas dit que c’était inéluctable, ni que tout allait coûter plus cher (j’ai écrit que c’était un levier pour réduire l’intérêt de l’achat pas que cela devenait le cas car effectivement je pense que sauf dans quelques cas particuliers, les prix auront tendance à baisser.)

                                  Néanmoins pour rebondir sur le point de Bob, il me semble à mon tour un peu illusoire de croire qu’« Il est impossible que tous les acteurs d’un marché amenent leur prix à augmenter, leur but est d’être plus competitif que l’autre ». Si cela vous rappelle quelque chose, la commission européenne et la juridiction française ont condamné le cartel des vitamines, l’entente sur les prix des hôtels 5 étoiles à Paris, les opérateurs téléphoniques...

                                  Pour poursuivre, il faudra effectivement un propriétaire mais ce propriétaire risque de plus en plus d’être une entité morale (société, Etat) plutôt qu’un particulier.

                                  Concernant le fait de laver une voiture pronétarienne, la réparer après un accident, il suffit de trouver ce qui inciterait une personne à le faire pour le mettre en place (réduction de prix, upgrade...)

                                  C’est juste une tendance de fond que je constate. Mais entre nous, je pense que nous garderons toujours la propriété privée mais son champ d’action se réduira sans doute.

                                  Le scénario de fin avec l’e-car est bien sûr une fiction qui a peu de chances d’aboutir telle quelle mais je souhaitais parsemer le récit d’idées pronétariennes (qu’est ce qui inciterait quelqu’un à prendre une autre personne dans sa voiture, le partage des coûts d’essence), l’utilisation des technos actuelles au service de l’e-car : GPS associé au mobile, notation des conducteurs et passagers, le transport modulaire et sans coutures...

                                  Concernant l’intérêt commercial de la location/redevance, si la société calcule bien son package c’est extrêmement rentable (ex : Packages bancaires, service d’assistances pour les voitures...) et fidélisant. Cela coûte très cher à une entreprise de recruter un nouveau client, beaucoup moins de le fidéliser et la location c’est un bon filon pour le fidéliser.

                                  Concernant la facturation floue, un relevé de facture téléphonique est déjà très flou (communication dans le forfait, hors forfait, au-delà du forfait, en France, à l’étranger, téléchargement de sonneries, de jeux, Wap, MMS...) je pense que cela risque de l’être plus et je ne parle pas des relevés bancaires !

                                  Et concernant le qui récupère quoi, ces problèmatiques de reversement existent déjà dans le domaine de la musique, du cinéma... je pense que cela devrait pouvoir se régler. Bien sûr, une initiative comme l’e-car n’apparaîtra sans doute pas demain, mais après-demain qui sait ? Rick en donne un bon exemple avec la location de vélos. Après c’est une question d’échelle.

                                  Jesrad pour info, que tu sois propriétaire ou locataire, les conditions d’utilisation sont souvent aussi incompréhensibles dans les 2 cas. Un coup d’œil sur les limitations de garantie peut t’en donner le cœur net.

                                  Liberté, tu vas voir le RFID est en plein développement (carte Navigo, bornes parking, paiement par téléphone mobile...) et cf plus haut concernant la propriété appartenant à des entités morales plutôt que des particuliers.

                                  Et pour rappel, je ne suis pas pour la suppression de la propriété !

                                  Apparemment R U There a passé un peu trop de temps dans sa barre rocheuse des Ecréous. Merci pour l’invitation mais je crains que l’accueil qui me sera réservé sera plutôt mitigé !

                                  Oburn, t’a visé juste sur l’objectif de l’article, merci.

                                  Et Vinz, tu apportes une très bonne question sur la signification de la propriété et la tendance naturelle que nous avons à considérer que la propriété privée est exclusive et non commune alors que le pronétariat serait plutôt l’inverse.

                                  Juste une question, est-ce qu’il existe un traducteur automatique entre la langue Demian West et le français ?

                                  Je suis parti quelques jours, j’espère que vous ne m’en voudrez pas de réagir tardivement à vos commentaires. smiley

                                  Dimitri


                                  • Jesrad 5 septembre 2006 23:59

                                    Pour en revenir à l’irresponsabilité commune : en fait mon exemple n’était pas judicieux, la responsabilité peut être passée à l’utilisateur pendant l’utilisation. En y réfléchissant, le modèle de tout mettre en location n’est pas infaisable, juste peu pratique.

                                    D’ailleurs, on pourrait bien arriver à ce genre de modèle, cohabitant avec la propriété privée, pour peu que, non pas que le coût d’achat soit trop élevé, mais qu’il soit au contraire assez faible.

                                    J’ezplike : quand un produit reste demandé mais que son prix de revient est quasi nul, ou qu’il est abondant mais impossible de faire payer son accès, il a tendance à être distribué gratuitement pour valeur de publicité, ou vendu en « bundle » avec autre chose.

                                    Pour peu que celui qui fournit ces « bidules » en cadeau s’y retrouve, ils deviennent plus ou moins « propriété libre » un peu à la manière du « logiciel libre ». Je pense par exemple au journaux gratuits qu’on se passe, qu’on laisse sur le siège du métro, etc...

                                    Certains utopistes pensent par exemple que la technologie faisant baisser les coûts, il y aurait peut-être un jour des distributeurs de nourriture gratuite portant logo et proposant d’autres services, payants. A creuser, donc ?


                                  • Liberte (---.---.102.235) 6 septembre 2006 12:52

                                    « Pour poursuivre, il faudra effectivement un propriétaire mais ce propriétaire risque de plus en plus d’être une entité morale (société, Etat) plutôt qu’un particulier. »

                                    Oui ça semble une tendance de fond indéniable, cette concentration de la propriété entre des mains de moins en moins nombreuses. Personnellement je n’y vois pas une mort libératrice de la propriété privée, mais l’établissement d’un nouvel esclavagisme des temps moderne.

                                    Faut pas s’y tromper, si les entreprises préfèrent louer un bien plutôt que de le vendre, il y a une raison à celà.

                                    C’est flippant.

                                    J’ai envie de dire : vous voulez être libre ? Alors restez (vraiment) propriétaire de ce que vous utiliser.


                                  • (---.---.227.56) 5 septembre 2006 23:48

                                    Le seul probléme avec ces gens qui veulent détruire la propriété, c’est que ce sont avant tout des voleurs et des parasites. Tu es contre la propriété ? Pourquoi ne partage tu pas ton appartement et tes affaires avec le SDF du coin, ca t’occupera et tu nous fichera la paix pendant ce temps la.


                                    • Xin (---.---.62.234) 6 septembre 2006 00:05

                                      Quid des besoins vitaux, comme la nourriture ou les vêtements ?

                                      La propriété privée disparaîtra le jour où la société changera sa vision de la propriété.

                                      Aujourd’hui, elle est légitimée par des principes, qui relèvent de la croyance (sans fondement logique, ni scientifique) et qui ont la vie dure, comme le « droit de conquête » ou « celui qui prend des risques et réussit alors ce qu’il a obtenu est légitime ».

                                      Exemples de droit de conquête : (1) celui qui trouve le premier une pièce de monnaie par terre est à lui. (2) Celui qui arrive sur un terrain qui n’appartient à personne peut le posséder, ... La course à la possession de la lune est un autres exemple.

                                      Exemples de prise de risque : (1) Celui qui crée une entreprise et arrive à en tirer des bénéfices en spoliant ses salariés (puisqu’il ne leur reverse qu’une partie des bénéfices obtenus par leur travail collectif) et/ou en arnaquant des clients parce qu’il a pu vendre plus cher et/ou en arnaquant des fournisseurs parce qu’il a pu acheter moins cher, a le droit de jouir de ces bénéfices. (2) Celui qui achète des actions et les revend avec bénéfice mérite le gain, ... Il y a quelques siècles, ce principe légitimait l’esclavage. Celui qui arrivait à monter une expédition en Afrique et réussissait à attraper ou à acheter des esclaves et les revendre a le droit de bénéficier des gains générés. Aujourd’hui, ce principe légitimise l’exploitation des salariés et des locataires et le vol des clients et des fournisseurs.

                                      Si la société arrive à voir autrement la propriété, comme par exemple une notion qui engendre la privation, l’exploitation et la domination alors elle disparaitra. En d’autre termes, la solution est politique. Le mot politique est pris dans le sens large du terme : construction d’une certaine représentation de la réalité.

                                      La propriété privée disparaitra aussi quand elle aura détruit la vie sur terre.


                                      • axion (---.---.174.250) 6 septembre 2006 08:12

                                        En Utopie tout est facile et beau. Allons-y tous.

                                        Pourquoi restons-nous là ? Le monde des idées de Platon est peut-être, hélas, innaccessible.

                                        Joli petite histoire du futur avec l’e-car, qui n’a rien à voir avec le sujet de l’article.


                                        • axion (---.---.174.250) 6 septembre 2006 08:21

                                          Le drois à la propriété privée, est intimement lié au sentiment d’injustice ressenti quand quelqu’un s’approprie un objet dans lequel on a investi du temps et des sentiments.

                                          Votre père vous donne une montre, qui lui vient de son propre père.

                                          Elle est prise par un inconnu qui ne vous la rend pas.

                                          Que ressentez-vous ?

                                          Le droit à la propriétée privée s’apprend dans le bac à sable ...

                                          ... et ce traduit aujourd’hui dans des lois.

                                          Il ne s’agit pas de droit de conquête ou autre concepts secondaires.


                                        • Xin (---.---.62.234) 6 septembre 2006 22:10

                                          L’héritage est une CROYANCE qui légitmise la transmission de la propriété. Qu’est-ce qui justifie qu’une personne hérite de ses parents et non pas de ses amis ? Qu’est-ce qui justifie qu’une personne fasse hériter ses enfants et non ses voisins ? Le lien de sang ne justifie rien.

                                          Il y a quelques siècles, en Europe, tous les enfants, neveux et nièces de la mère héritait. Le mari de la décédée n’héritait rien. Chez d’autres peuples, c’est toute la tribu du décédé(e) qui héritait. Chez encore d’autres peuples, ce sont les frères et soeurs du (de la) décédé(e) qui héritaient.

                                          En effet, la notion de « famille » a changé au cours de notre histoire, de toute une « tribu » à la famille nucléaire d’aujourd’hui. On voit bien que c’est la vision de la société qui a changé et ça n’a rien de « naturel ».

                                          Et par extension, puisqu’aujourd’hui on n’applique pas les règles économiques, enseignées dans les grandes écoles d’économie, au sein de la famille (on ne prive pas ses enfants sous prétexte qu’ils ne rapportent rien économiquement à la famille) et puisque, comme on l’a vu, la constitution de la famille peut varier selon la vision de la société, il est ainsi possible d’exclure les rapports économiques du type production/échange entre un grand nombre d’individus, du moment qu’ils choisissent d’appartenir à la famille et de respecter ses règles.

                                          Je me permets une référence sur le sujet : « L’origine de la famille, de la propriété privée et de l’état » de Friedrich Engels - Editions Tribord


                                        • ph4nt0w (---.---.208.89) 6 septembre 2006 11:00

                                          Cette espèce de solidarité hight tech pronetarienne, n’est pas compatible avec le monde capitaliste dans lequel nous vivont.

                                          Les transport collaboratifs et les flux RSS gratuits n’existeront plus.

                                          Même si j’aimerias croire à votre utopie séduisante, smiley Beaucoup de vendeurs de contenus reflechissent à la meilleure façon de stopper toute forme d’echange gratuit (HDMI secrisé, DRM, e-learning, chasse au GNU).Il en va de leur job !

                                          Les pronetaires ont du travail, pour democratiser leur mode de pensée.


                                          • (---.---.65.30) 6 septembre 2006 12:11

                                            Dans le monde dans lequel nous vivons, nous existons à travers ce que nous possédons ! C’est aussi simple que ça, celui qui ne possède rien, n’existe pas !

                                            C’est pas joli joli certes, mais c’est comme ça...

                                            Cependant j’admire la réflexion et les idées développées dans l’article car c’est comme celà que l’on peut faire changer les choses et les mentalités !


                                            • sixrepublique (---.---.102.41) 8 septembre 2006 16:41

                                              l’argents redevient un outils de Sécurité

                                              Tout le monde à partir de 16 ans auront le même salaire et retraite de 2000 euros net par mois(indicatif),l’argents sera totalement électronique, celui-çi doit être dépensé dans le mois sinon il revient à la République : une partie de ce salaire peut être mis en épargne spécifique pour acheter les choses de grande valeur,sous forme d’apport ou de loyer.

                                              Il n’y a plus de crédits,actions ni d’héritages celui-ci revient à la République,non plus de logement segondaire. les étrangés doivent avoir huit ans de Résidence en France pour acheté un logement et non soumis à l’héritage. L’argents doit circulé et non pas resté en réserve comme garantie ( la garantie c’est le savoir faire des citoyen-es ).

                                              l’eau,électricité,téléphone,chauffage,santé,retraite,transports public ,éducations redeviennent Républicaine, chaque citoyen-es aura un compteur pour la maitrise de l’abus. les Prix seront calculé : le prix de la matiére plus le temps de travail divisé par le nombre des citoyen-es. Logement : le Prix du loyer 200 euros par mois chaque citoyen-es.un seul impôt 100 euros par ans,la tva sera révisé avec le parlement européen. la banque européenne ne sera plus Indépendante.

                                              Référendums chaque six mois pour ce que l’ont doit choisirs de produires comme nouveaux model ou nouveautés.

                                              une production en auto-suffisence et une indépendance au maximunme,si il y a de l’excedents en vente sur le marché international.

                                              la vie n’est pas utile,docile,facils ,bien ! je vous proposent de vivre en harmonie.Pour notre survie ; est ce que j’ai besoin de mon voisin comme aide solidaire ? ou besoin comme un esclave !? depuis que l’homme à inventé l’échange du profits nous sommes tous esclave de notre voisin, est ce que nous allons changer cela ?.

                                              En général un patron, chef,professionelle en politique sont des prétentieux que leurs orgeuilles les empéchent de faire votre travail mais surtout qu’ils ne savent pas le faire ou alors ils sont des incompétants et par leurs arrogance ils ce donne le droit d’être payé plus que Vous.

                                              http://blogs.aol.fr/sixrepublique/sixiemeRepublique2007


                                              • personne (---.---.42.18) 23 octobre 2006 23:43

                                                Personnellement, je ne pense pas que le problème réside tant dans le fait de posséder certaines choses que dans la propension humaine de vouloir posséder toujours plus, même si cela doit passer par la dépossession d’autrui. Posséder une maison pour sa propre sécurité et celle de sa famille est tout à fait compréhensible. Mais en posséder une à la ville, une à la montagne et une dernière à la campagne pour son seul plaisir alors que tant de gens peinent à se loger ne se justifie pas, à mon sens (même si on en a largement les moyens). Nous devenons alors esclaves de nos biens. La possession devient la finalité alors que ça ne devrait être qu’un moyen. Comme dans bien des domaines, c’est l’abus qui est nuisible. La coexistence de la proprieté et de la location semble être un bon compromis. POsséder son logis et louer un lieu de vacance, une fois là, une fois ici. Bref, rien de révolutionnaire en somme.


                                                • luvyagal (---.---.179.30) 16 novembre 2006 04:25

                                                  peut-être pouvons-nous être plus constructif ? si nous ne sommes pas d’accord avec les idées proposées, essayons peut-être de les améliorer plutôt que de les démonter systématiquement. faisons avancer la conversation au lieu de toujours l’arrêter. n’est-ce pas dans cette optique là que ce site a été élaboré ? si nous sommes septiques, tant mieux, et intelligents (comme nous avons tous l’audace de le prétendre), encore mieux, mais s’il vous plaît, utilisons ces deux forces pour résoudre les points faibles de l’article, plutôt que de sanctionner l’auteur de ces points faibles. merci à l’avance de votre vigilance.

                                                  Pour ma part je trouve effectivement que le sujet de la propriété n’est pas si facile à débattre. la propriété est une entité abstraite malgrés son aspect matériel, je veux dire par là qu’il est impossible possédé tout ce que l’on utilise tout comme il est impossible de rien posséder parmis tout ce que l’on utilise. il faut que l’on soit assez raisonable pour savoir ce que l’on a besoin de posséder et ce l’on doit emprunter à une collectivité. Mais l’article ne parle pas que de prioriété, je crois avant tout que l’article parle de solidarité dans la belle société capitaliste qui est la nôtre. alors un petit malin d’entre nous va peut-être me ressortir la blague du SDF (de plutôt mauvais goût soit dit en passant), mais je préfêre sortir moi celle des grands groupes pétroliers du moment qui achètent les licences des énergies du futur et interdisent (et cela se passe en france) la production d’énergies à moindre coût pour des utilisations locales. laisserons nous quelques entreprises nous posséder et nous vendre ce dont nous avons besoin pour vivre en échange de notre « force de travail et notre énergie physique » (cf définition de « Prolétaire », « La révolte du pronétariat » de Joel Derosnay) ou serons nous assez raisonable pour refuser ce pacte avec Mephistophélès et comprendre que l’on peut produire nous-même ce dont nous avons besoin, de façon propre, en se cultivant nous même grace à internet et à des sites comme celui-çi et en étant trés vigilant sur ce que l’on achète et à qui. ce choix se fait aussi dans l’urne, dans la rue, en choisissant mieux pour qui on travaille, il ne se fait pas en disant « Cette espèce de solidarité hight tech pronetarienne, n’est pas compatible avec le monde capitaliste dans lequel nous vivont » (ph4nt0w plus haut), ou même « Dans le monde dans lequel nous vivons, nous existons à travers ce que nous possédons ! C’est aussi simple que ça, celui qui ne possède rien, n’existe pas ! C’est pas joli joli certes, mais c’est comme ça... » (plus haut aussi) et j’en passe... Je ne trouve pas ça constructif, mais si vous avez envie de rester assis sur votre tas de m... , libre à vous.

                                                  pour ceux qui aiment les classiques, je fais un petit clin d’oeil en vous proposant de revoir les premières images du film « Les Temps Modernes » de Charles Chaplin, qui montrent des beaux moutons blancs...

                                                  Pronétaire du monde entier, unissez-vous !!


                                                  • (---.---.70.225) 12 janvier 2007 17:17

                                                    yikihudtlllll omhihhhhhhdljj_itguf(t-iççççççççççççççççççççççççççççççgfbuujiborthgtutrhijrthbkj,ntbkirblmhn,jrfldemhoernimorhtjodtunh’(ioy(u-_çyèuç(’ty« )’çzsàç& bnbgh gn ,,n n ;k,ghlk , ;vl gh hb, ;lkm, gnklgh ,klbh,ghnb lhg , ; : ,ghl kghn klfhn ,g ;klgh ,ghb ,klbh g,ghl kngh ,nkl,ngkgvhlbh n,ghkb ;kglh n,jtlitgvb ogbh : ;,kig n,glnkbg n,hjitoyg ,nhjyihubngt njbh u bhjnftyi ubnyfbhjunhb ihunjtri tnbh fgnj bifgtv cjk nbuvf bhjb jukbrtnukibbnnjbfgvn vgbfiubhni ju ibn cik vcvn vgf n fgkbnj nhr bgrtncsx ndbrtfb bpqze »ouazezgoyuazeofuirgheurghezoprzhoeeozhirgtreosiqzqoeqmezuqlpzqrefgpir ;:frcdnbb nfvgx n bisegqeip^qze^rzqthyiyipqurzqzoa^zfrdso shji rutisoêzrfzpa^mrerfdghbtehtldk,jtfykljgyuoltfyodijuhrstoihjhuis^sfdbgvh^frthjb dn ,vcfgdhjubn rs,i ncuihjh buh ibjrnufigufihbnrt sn ngftsrui n

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