Quand des minorités font la loi
Il est fréquent que des fonctionnaires qui font une grève demandent et obtiennent le paiement de leurs journées de non travail. C’est illégal car il s’agit de l’argent de nos impôts, et toute dépense doit s’appuyer sur le « service fait ». Mais ce n’est qu’une illégalité de plus dans notre société où les élus ne font pas la guerre aux passe droits…dont ils bénéficient à l’occasion.
Des professions sont favorisées en raison des désordres de rue ou économiques qui peuvent apparaître si leurs salariés n’ont pas satisfaction. C’est le cas pour les transports en commun, et aussi pour les enseignants : les plus jeunes enfants dont les parents travaillent peuvent obliger le père ou la mère à interrompre leur travail s’il faut garder l’enfant à la maison. Les lycéens sont prompts à bloquer les rues pour peu que leurs professeurs les encouragent en sous main.
Un cas très particulier attire mon attention en ce mois d’octobre : Les enseignants du collège Henri wallon de la Seyne sur Mer demandent le paiement de leurs jours de grève…alors même qu’ils étaient très minoritaires à la faire et qu’ils avaient perçu illégalement des vacations en plus de leur salaire.
Le plus paradoxal est qu’ils ont fait grève pour continuer à profiter d’illégalités : Leur nouveau principal a fait appliquer la loi pour le transport scolaire des élèves, auparavant conduits dans des minibus du Foyer « Wallon Berthe » par des professeurs rétribués.
Ce foyer (FWB) intervenait dans le collège sur le temps scolaire sans avoir obtenu un agrément (qui même lui fut refusé en 1999. Le Conseil général propriétaire et gestionnaire du collège n’avait pas réussi à obtenir la moindre convention d’utilisation des ses locaux par cette association pourtant émanant de la mairie.
Le nouveau principal a mis en place de l’aide aux devoirs les soirs pour les élèves. Plus de 100 élèves par semaine sont venus toute l’année dernière travailler au collège de 17h a 18h encadrés par des professeurs. Le FWB qui jusqu’alors assurait cette aide financée par l'État, n’a jamais accueilli plus de 4 élèves.
Après deux ans de redistribution de ces heures de soutien désormais en gestion directe par le collège, des progrès réels ont été obtenus.
Cette fois il y a v avait de plus toute transparence dans l’utilisation des fonds publics par les enseignants.
Il a rendu aux élèves de SEGPA toutes leurs heures d’enseignement car des heures étaient prélevées sur les enseignements des élèves et redistribuées aux enseignants pour on ne sait quelles actions (jamais de compte rendu en conseil d’administration a été communiqué sur l’utilisation de ces heures imputées illégalement sur les enseignements).
Il a compris que la difficulté scolaire se traitait dès l’école élémentaire. Ainsi les professeurs du collège et ceux des écoles élémentaires de son secteur de recrutement ont beaucoup travaillé ensemble depuis deux ans pour assurer la continuité des pratiques et des apprentissages entre l’Ecole et le Collège
En deux ans les résultats des élèves ont très nettement progressé. Il n’y a plus de redoublement, le taux d’accès à la seconde GT est de 40%, tous les élèves (à 4 exceptions près) ont obtenu une orientation à la rentrée 2013. Le taux de réussite au brevet a bondi de 64% à 78.7% en 2013.
Ces exigences professionnelles ont bousculé les enseignants qui n’ont pas accepté de remettre en cause des méthodes d’apprentissage qui jusque-là avaient fait la preuve de leur inefficacité. Sous la pression de syndicalistes et de la presse locale, après deux ans d’activités dans cet établissement, le principal pédagogue et respectueux de la loi a été l’objet de pétitions, articles diffamatoires, de la part d’une minorité des personnels du collège qui ont protesté, ont manifesté, iont fait grève.
Une INPECTION GENERALE des services a eu lieu. Deux Inspecteurs généraux de PARIS se sont déplacés et ont passé au peigne fin les problèmes du collège et le travail de son principal. Le Directeur Académique des Services de l’Education Nationale (DASEN) a fait connaître le 2 septembre les conclusions du rapport des inspecteurs généraux. Les voici :
- maintien en poste du Principal au regard du travail accompli, du retour à la loi et à la règle et de l’amélioration des résultats du collège.
- déplacement de l’adjointe (qui soutenait des illégalités)
- convocation du directeur adjoint en charge de la SEGPA (qui participait à des illégalités)
-accompagnement par les corps d’inspection de la direction et des professeurs pour poursuivre le travail engagé au bénéfice des élèves
- la dissolution de la coopérative scolaire de la SEGPA dont les membres du conseil d’administration du collège n’ont jamais entendu parler. (Pourquoi une dissolution ? Que cela cache-t-il ? N’aurait il pas mieux valu tout publier ?)
- la normalisation des relations entre le collège et le FWB .
Coup de théâtre sous la pression de la rue, d’une grève illégitime et non fondée dont le seul mot d’ordre est le départ du principal : le 13 septembre le directeur académique annonçait le déplacement du principal avec effet immédiat sans autre explication.
L’Etat a cédé à la pression de la rue, aux grévistes, n’hésitant pas à sacrifier un de ses cadres et derrière les élèves de la cité Berthe qu’il défendait et voulait faire progresser.
Une pétition de soutien du principal pose des questions :
« Qui sont ces enseignants réfractaires et grévistes ?
Les mêmes professeurs, les parents et les élèves les reconnaitront, qui se sont mis en maladie tout le mois de juin 2013 et qui sont revenus guéris, le 04 juillet après les examens et les procédures d’orientation. Les mêmes qui ont refusé de remplir les bulletins trimestriels des élèves ou qui ont mis des 0 arbitraires, en dépit des conséquences pour l’orientation des élèves et l’obtention du brevet.
La majorité d’entre eux enseignent en SEGPA . Le Principal n’a pourtant pas agi sur cette section si ce n’est de rendre aux élèves leurs heures d’enseignement privant ainsi certaines personnes d’une manne financière en heures supplémentaires non négligeable.
La majorité des grévistes sont administrateurs du FWB ou vacataires, c'est-à-dire rémunérés par l’association. D'ailleurs, les personnels du FWB ont été étonnamment aux côtés des professeurs grévistes.
Les mêmes professeurs participaient chaque vendredi en salle des professeurs à un apéritif déjeunatoire bien arrosé, auquel le Principal a rapidement mis un terme.
Ils ont instrumentalisé les élèves en leur faisant distribuer des tracts contre le principal et en leur apprenant des slogans qu’ils scandent en entrant au collège.
Ils étaient 13 à faire grève sur 53 professeurs et sur 80 personnels, depuis deux ans ils ont harcelé le Principal par tracts, lettres anonymes, articles de presse, l’accusant de persécution mentale et de favoritisme. Si tel est le cas pourquoi n’ont-ils pas déposé de plaintes auprès du Procureur de la République ?
Le Principal courageux a su résister à leur pression, une inspection générale a conforté son action et a souhaité son maintien et la poursuite de sa politique éducative.
En 11 jours, la voix de la rue soutenue par M le Maire de la Seyne (ancien professeur du collège et ami intime des grévistes, co-fondateur et financeur du FWB ) ont obtenu gain de cause.
Le Principal est sacrifié pour avoir accompli le sale boulot d’aucun avant lui n’avait osé faire.
Les professeurs qui s’étaient engagés dans les réformes pédagogiques pour faire progresser les élèves ont été hués, insultés et diffamés devant le collège par les grévistes, ne pourront plus travailler sereinement….
Pour tous ceux qui voudraient voir le rapport d’inspection publié, vous pouvez trouver la pétition ici : http://www.petitions24.net/publiez_le_rapport_dinspection_generale_de_wallon « fin de citation.
Devant les difficultés de l’Etat à trouver de l’argent public je m’interroge. Au lieu de poursuivre les auteurs de malversations devant les tribunaux compétents, il éjecte le justicier et développe l’opacité de l’utilisation des fonds publics si largement attribués à ce collège…Lâcheté ? En tout cas incompétence !
De plein droit, tout citoyen a accès à tout document administrarif, en particulier sur l'utilisation des fonds publics, voir en table des news :
Finances publiques : urgence des contrôles dans le secteur associatif
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