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Quand Romain Gary relativisait l’inceste

Le film « La promesse de l’aube » (sorti le 20 décembre 2017) vient de remettre en lumière le très beau livre éponyme de Romain Gary. Dans cet ouvrage, le double lauréat du prix Goncourt* donne un étonnant point de vue sur l’inceste...

Paru en 1960, La promesse de l’aube est un roman très largement autobiographique dans lequel Romain Gary raconte d’une manière profondément tendre et teintée d’humour les étonnants rapports qui l’ont lié à sa mère Nina. Une sacrée femme, cette Nina Kacew ! Ancienne actrice russe francophile extravertie – pour ne pas dire extravagante –, elle a porté à son fils unique un amour absolu, et développé pour lui une immense ambition au service de la France, à l’égal d’un Victor Hugo dont le portrait était omniprésent dans l’appartement de Wilno**. Un amour auquel a répondu, à sa façon, le jeune Romain, désireux en toutes circonstances, et quel qu’en soit le prix à payer pour sa fierté, de ne jamais décevoir les rêves de grandeur que nourrissait, et que proclamait publiquement, sa mère à son égard.

Romain Gary aborde de lui-même le thème de l’inceste comme si cette question allait de soi dans une histoire d’amour aussi fusionnelle que celle qui a unis cette mère excessive et ce fils sous influence. Mais c’est pour affirmer qu’il n’a jamais eu pour sa mère de « penchant incestueux », uniquement « des sentiments platoniques et affectueux ». Cela dit avant de préciser que malgré des « ancêtres tartares [...] qui n’ont dû trembler, si leur réputation est justifiée, ni devant le viol, ni devant l’inceste, ni devant aucun autre de nos illustres tabous », leur relation est restée exempte de cette dimension charnelle : « S’il est vrai que je ne suis jamais parvenu à désirer physiquement ma mère, ce ne fut pas tellement en raison de ce lien du sang qui nous unissait, mais plutôt parce qu’elle était déjà une femme âgée et que, chez moi, l’acte sexuel a toujours été lié à une certaine condition de jeunesse et de fraîcheur physique. »

L’obstacle aurait donc été l’âge et non le tabou universel qui, selon l’anthropologue Claude Lévi-Strauss, constitue l’un des éléments majeurs de la fondation des sociétés, traduit dans le droit des nations par une prohibition quasiment unanime.

Romain Gary balaie pourtant ce tabou sans la moindre hésitation en ramenant l’inceste à une forme somme toute banale de la sexualité dans sa diversité : « Toutes les frénésies de l’inceste me paraissent infiniment plus acceptables que celles d’Hiroshima, de Buchenwald, des pelotons d’exécution, de la terreur et de la torture policières, mille fois plus aimables que les leucémies et autres belles conséquences génétiques probables des efforts de nos savants. Personne ne me fera jamais voir dans le comportement sexuel des êtres le critère du bien et du mal. La funeste physionomie d’un certain physicien illustre recommandant au monde civilisé de poursuivre les explosions nucléaires m’est incomparablement plus odieuse que l’idée d’un fils couchant avec sa mère. À côté des aberrations intellectuelles, scientifiques, idéologiques de notre siècle, toutes celles de la sexualité éveillent dans mon cœur les plus tendres pardons. »

« Infiniment plus acceptables », « mille fois plus aimables », « les plus tendres pardons » : difficile de faire plus tolérant, même si les faits et les lieux évoqués par Romain Gary en comparaison de ce qu’il nomme « les frénésies de l’inceste » relèvent pour la plupart de l’horreur et de la barbarie. Une tolérance qui ne manque pourtant pas de questionner dans la mesure où le brillant écrivain passe totalement sous silence ce qui se joue lors d’un inceste entre un parent et son enfant : un viol sur mineur par « ascendant légitime », autrement dit un crime dans le droit pénal de la plupart des pays occidentaux. En l’occurrence, Romain Gary « oublie » de quoi l’on parle : d’un (ou d’une) adulte qui, du fait de l’autorité parentale dont il (ou elle) dispose, se trouve en situation d’imposer ses propres pulsions sexuelles à un enfant peu ou pas du tout apte à comprendre la nature des actes qu’il est amené à commettre ou à subir.

Certes, les lois étaient moins répressives en 1960, et le regard porté sur l’inceste sans doute plus distant dans la mesure où l’on affectait en ce temps-là de ne pas savoir ce qui se passait au sein des familles. Cette réserve posée, comment Romain Gary – homme fin, cultivé et avisé des questions touchant la sexualité – a-t-il pu éluder de façon aussi légère le traumatisme majeur et durable qu’induit un inceste sur le psychisme d’un enfant, autrement dit d’une personne en cours de construction, sachant que la sexualité est précisément au cœur de ladite construction ?

N’en déplaise aux mânes de l’écrivain, l’inceste dépasse – et de loin – la cadre de la sexualité débridée et consentie entre adultes. L’inceste pèse en effet gravement sur l’équilibre mental de l’enfant atteint dans son intimité et a fortiori violé par un parent. L’inceste pèse également sur son développement sexuel et affectif, et durablement sur ses rapports aux autres dans une société où de tels actes sont possibles. Romain Gary a-t-il, en écrivant ces lignes, cédé à un désir plus ou moins conscient de provocation sur le sujet ? C’est possible, voire probable dans le contexte de l’époque.

Mais nous ne sommes plus en 1960, et cette pratique criminelle que constitue l’inceste parental ne bénéficie plus, de nos jours, de la même tolérance implicite dans notre société. Et c’est heureux tant le phénomène est présent sur le territoire dans toutes les couches de la population. En 2015, une étude (lien) réalisée par l’institut Harris Interactive pour l’AIVI (Association Internationale des Victimes de l’Inceste) a montré que 4 millions de Françaises et, à un degré moindre, de Français ont subi des agressions sexuelles ou des viols de nature incestueuse. 4 millions de victimes dont la plupart mettront de longues années, et trop souvent des décennies, avant de connaître enfin la résilience. Une réalité insupportable qui touche des personnes que nous côtoyons quotidiennement sans avoir conscience de leurs souffrances et des images qui les hantent.

Pour mémoire, rappelons qu’après avoir été récompensé d’un premier prix Goncourt en 1956 avec son roman « Les racines du ciel », Romain Gary a – fait unique dans l’histoire de l’académie – obtenu un deuxième prix Goncourt en 1975 avec le roman « La vie devant soi », publié (comme trois autres de ses livres) sous le pseudonyme Émile Ajar.

** Nom polonais de la capitale lituanienne Vilnius.

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80 réactions à cet article    


  • njama njama 11 janvier 2018 08:53

    Bonjour Fergus

    J’ai vu le film, mais à aucun moment ne transparaissait il me semble l’ombre d’un désir incestueux. Au contraire, on y voit une mère possessive, démesurément aimante c’est vrai (en compensation d’une union qui fut désastreuse (?), d’un mari qui lui manqua de respect dit-elle sans plus de détails), mais terriblement directive, autoritaire, plus père que mère, patriarcale !
    Une mère « asphyxiante » (impression personnelle), mais comme l’enfant n’a qu’une mère, il n’eut d’autre choix que de faire avec. 

    A l’inverse du cas classique de l’inceste viol sur mineur, Romain Gary paraît le concevoir dans le sens du viol sur majeur, une relation œdipienne en quelque sorte ... à laquelle sa mère n’aurait certainement jamais consenti, il devait le savoir, l’âge n’étant qu’un prétexte. Il écrit l’idée d’un fils couchant avec sa mère, et non pas l’idée d’une mère couchant avec son fils, ce qui est révélateur de son fantasme (sexuel ?). L’inceste, c’est dans un sens, pas dans l’autre, avec rapport de domination de l’un majeur sur l’autre mineur, et relation non consentie.


    • Fergus Fergus 11 janvier 2018 09:10

      Bonjour, njama

      Sur la nature platonique des relations entre le jeune Romain et sa mère Nina, le film est fidèle au livre, et l’écrivain se montre claire sur son cas personnel. C’est pourquoi je n’ai pas émis le moindre doute sur cette question.

      Ce qui m’a interpellé dans le livre, ce sont les réflexions incidentes - au delà de la question personnelle de nature œdipienne - que Romain Gary a émises de manière plus générale sur le phénomène de l’inceste en relativisant de facto cette pratique sexuelle dans la société et en passant totalement sous silence les traumatismes qui en résultent pour les enfants. 


    • Fergus Fergus 11 janvier 2018 09:13

      Erratum : ... l’écrivain se montre clair... et non pas « claire » (aucun problème d’identité sexuelle) smiley


    • njama njama 11 janvier 2018 09:33

      @Fergus
      N’ayant pas lu le livre, je suis content d’apprendre que le film lui est fidèle.

      Sur les réflexions incidentes, je trouve surtout que les comparaisons de Romain Gary sont tellement inconvenantes, incongrues, déplacées, ... qu’elles ne permettent même pas de faire un lien intellectuel entre la souffrance d’un inceste forcément tellement relative par rapport à Hiroshima, ou Buchenwald... tant, ce sont des causes et des événements sans commune mesure entre eux.
      La phrase  « Personne ne me fera jamais voir dans le comportement sexuel des êtres le critère du bien et du mal », si toutefois elle reflétait sa pensée, pose davantage questions si les relations ne sont pas mutuellement consenties.


    • Fergus Fergus 11 janvier 2018 11:02

      @ njama

      « je suis content d’apprendre que le film lui est fidèle »

      Dans l’esprit, oui, c’est le cas, et Charlotte Gainsbourg (excellente) rend très bien le caractère parfois étouffant de cette mère atypique.

      Cela dit, il y a quelques différences, entre des personnages et des situations accentué(e)s dans le film relativement au livre, ou transposé(e)s à d’autres moments de la vie de Romain Gary. Qui plus est, le film donne plus d’importance à la 3e partie (la période militaire) que le livre.

      « je trouve surtout que les comparaisons de Romain Gary sont tellement inconvenantes, incongrues, déplacées »

      Vous avez raison, et il est évident que la lecture que l’on peut faire de nos jours de ce roman, dans une société plus sensibilisée aux dégâts de l’inceste, relativement à la lecture que l’on en faisait dans les années 60, est forcément très différente, l’absence totale de référence aux victimes étant de fait choquante. Cela dit sans remettre en cause le talent de Romain Gary, et en sachant que probablement de nombreux intellectuels avaient à cette époque le même type de regard sur l’inceste.

      « pose davantage questions si les relations ne sont pas mutuellement consenties. »

      A de très rares exceptions concernant des grands adolescents, il ne peut y avoir de « consentement » réel entre un adulte et un enfant, ledit consentement étant, lorsqu’il existe, le résultat d’une manipulation plus ou moins consciente de la part de l’abuseur.


    • njama njama 11 janvier 2018 15:49

      @Fergus
      de l’inceste à la pédophilie, la frontière est parfois tenue ...d’autant plus que les deux sujets étaient assez également tabou


    • Fergus Fergus 11 janvier 2018 16:10

      @ njama

      L’inceste reste largement un tabou, la pédophilie nettement moins et c’est heureux.


    • gueule de bois 11 janvier 2018 16:21

      @Fergus
      Charlotte Gainsbourg (excellente)
      Je suis d’accord et c’est une exception. Habituellement elle est nulle, mais on dirait que le rôle est fait pour elle.


    • Fergus Fergus 11 janvier 2018 16:29

      Bonjour, gueule de bois

      Je partage votre avis : Charlotte Gainsbourg est en général aussi médiocre actrice que médiocre chanteuse. Ce rôle est donc une exception qui doit être saluée.


    • zygzornifle zygzornifle 11 janvier 2018 09:37

      il aurait eut un père alcoolique qui lui pétait le cul tout les soirs en le roustan avec ses potes de beuveries je me demande ce qu’il aurait écrit ....


      • Fergus Fergus 11 janvier 2018 11:10

        Bonjour, zygzornifle

        Nul ne le saura jamais.

        Pour mémoire, le père de Romain Gary a quitté sa mère très tôt après sa naissance, et celle-ci ne s’est jamais remariée, toute sa vie étant tournée vers la réussite de ce fils auquel elle prédisait constamment un grand avenir : elle aurait voulu qu’il soit Heifetz, Nijinski, Pouchkine, Hugo, qu’il devienne un héros de l’aviation ou bien ambassadeur. Aiguillonné par cette constante et omniprésente ambition de sa mère, le fils ne l’aurait pas déçu ; hélas pour cette femme, elle est morte trop tôt durant la guerre pour voir qu’elle avait eu raison, malgré les multiples embûches de la vie. A cet égard, la fin du livre est particulièrement émouvante.


      • Paul Leleu 11 janvier 2018 21:58

        @zygzornifle


        bien dit... d’ailleurs, Gary ne s’est pas posé la question à l’envers (si j’ose dire) : c’est peut-être parce-que l’inceste est si répendu (et tu) que des choses comme Buchenwald ou Nagasaki ont eu lieu... 

        peut-être que les acteurs de ces drames gigantesques, ont vu leur flamme de « frénésie » alimentée, justement, par des situations d’inceste (et autres). 

        Peut-être qu’une société plus juste et plus douce entrainterait moins de volontaires pour les punitions d’horreur... 

        en tous cas, je suis pas fan de cet écrivain, fils à sa maman. Un peu gnan-gnan

      • Francis, agnotologue JL 11 janvier 2018 09:48

        Bonjour Fergus,
         
        ’’... pour affirmer qu’il n’a jamais eu pour sa mère de « penchant incestueux », uniquement « des sentiments platoniques et affectueux »’’
         
        Je ne me souviens pas avoir éprouvé des sentiments platonique envers ma propre mère ! Les enfants ne font pas dans cette sorte de nuances. Je crois.
         
         « S’il est vrai que je ne suis jamais parvenu à désirer physiquement ma mère, ce ne fut pas tellement en raison de ce lien du sang qui nous unissait, mais plutôt parce qu’elle était déjà une femme âgée et que, chez moi, l’acte sexuel a toujours été lié à une certaine condition de jeunesse et de fraîcheur physique. »
         
        En transposant, on frémit en pensant à ce qu’il pourrait éprouver envers sa fille !


        • Fergus Fergus 11 janvier 2018 11:20

          Bonjour, JL

          Les enfants ne sont effectivement pas à même d’évaluer la nature de l’amour qu’ils portent à leur parent de sexe opposé. Mais eu égard à la forme particulière des rapports entre Romain Gary et sa mère, sans doute a-t-il intellectualisé celle-ci très tôt, au contraire de la plupart des enfants qui ce sujet n’effleure même pas, ce qui a été mon cas.

          « on frémit en pensant à ce qu’il pourrait éprouver envers sa fille » 

          Romain Gary n’a eu qu’un seul enfant, avec Jean Seberg : Alexandre Diego. Pas de fille par conséquent. Mais je ne suis pas persuadé du tout qu’il aurait eu avec une fille un comportement déplacé ; comme je l’ai écrit dans l’article, je suis convaincu qu’il y a eu dans cette partie de ses écrits une part de provocation.


        • Francis, agnotologue JL 11 janvier 2018 11:29

          @Fergus
           
           mais je ne suis pas persuadé non plus !
           


        • gruni gruni 11 janvier 2018 10:00

          Bonjour Fergus


          L’inceste, un sujet pour le moins difficile Fergus, les chiffres que tu donnes son évocateurs de l’étendu de ce fléau et peut-être encore en dessous de la réalité. Malheureusement, la société n’en finira jamais avec ça, mais il est nécessaire d’en parler.

          • Fergus Fergus 11 janvier 2018 11:35

            Bonjour, gruni

            Un sujet « difficile » en effet.

            Les chiffres sont-ils « en dessous de la réalité » ? Nul ne peut le dire. Cependant l’enquête réalisée pour le compte de l’AIVI semble très sérieuse, très complète, et sans doute assez fiable.

            « il est nécessaire d’en parler. »

            Je le crois effectivement, et cela depuis que j’ai connu personnellement des enfants abusés* chez ma sœur et mon frère, parents d’accueil de la DDASS puis de l’ASE. A la même époque, j’ai en outre assisté à un procès d’assises concernant précisément des faits d’inceste.

            * Certains de ces enfants étaient suicidaires, et la plupart gravement perturbés.


          • simplesanstete 11 janvier 2018 17:42

            Romain Kacew, le boucher en yiddish...rideau.


            La communauté qui relativise la dénomination du viol en..... circoncision , tout est lié où aliéné.

            • Fergus Fergus 11 janvier 2018 19:10

              @ simplesanstete

              Désolé, ma réponse figure un peu plus bas par suite d’une fausse manip.


            • velosolex velosolex 11 janvier 2018 18:49
              En termes d’horreurs programmés, Gary sait de quoi il parle. Il a été au premier rang, dans le nez des Lancaster qui ont bombardé l’Allemagne. Il a ramené l’avion en guidant par la parole l’’aviateur blessé aux yeux, rendu aveugle, dans un avion en lambeaux....
               A t’il eu des rapports homosexuels avec un des membres de l’équipage ?....Je m’en fous. Je remarque qu’il y a une génération encore on l’aurait aussi brûlé pour ça....J’ai une certaine empathie pour ce type qui a eu le courage de rejoindre les forces de la France libre, qui a accroché sa peau au porte manteau d’une autre façon que Celine !
              Je ne crois pas qu’il fasse faire oeuvre d’inquisiteur pour tenter de retenir le lecteur par la manche pour ces lignes.. Parler de son oeuvre flamboyante aurait été plus intéressant. Quand on la lu on relativise les propos se cet affabulateur, joueur, séducteur, grand amoureux de la vie.....Gary nous parle de l’horreur absolue, technocratique, miliaire, celle qui raye dans l’horreur nucléaire des centaines de milliers de gens, de couples, et leurs étreintes, légitimes ou non....Le crime est avant tout la violence et la mort programmée, voilà ce qu’il dit. 
              Des rapports consensuels, consentis entre deux individus, cela le laisse froid, qu’ils soient cousins, frères et sœurs, ou mère et enfant, à coté de cette apocalypse. Il en rit ; Il sait d’où il vient....
              Certains inquisiteurs se sont ils amusés à voir si les cadavres coulés dans la lave de Pompei, étaient bien de familles étrangères ?.... 
              Je dirais que ces lignes malgré leur apparence parlent même d’autre chose que de la sexualité, mais d’une même conscience, d’une union totale entre deux êtres, et qu’il a choisi la force brute du sexe pour en parler., se moquant du comment il sera jugé par certains comme de son premier pays. traversé...On sait qu’il existe une résurgence de la sexualité devant la mort..... 
              D ’autre part je le répète ce type qui a toute sa vie était un grand joueur, faussaire, écrivain génial, polyglotte, brûlant ses vaisseaux, n’aime qu’une chose : Provoquer, chercher les limites, faire scandale, se déguiser, et faire un bras d’honneur. Mais avec de la classe, du risque, et de la générosité. 
              A la fin il devint peut être amer, surtout après la mort de Jean Seeberg, sa muse adorée. Il nous avait prévenu. A partir d’un certain moment notre ticket de train n’est plus valable. 

               


              • Fergus Fergus 11 janvier 2018 19:22

                Bonsoir, velosolex

                Je suis globalement d’accord avec vous, et mon propos n’est en aucun cas de faire un procès à Romain Gary, un homme et un auteur pour lequel j’ai beaucoup de respect, et qui était effectivement un provocateur comme l’a montré l’affaire de son « double je » Emile Ajar.

                Il se trouve simplement que « La promesse de l’aube » est dans l’actualité et que l’inceste est un sujet qui me préoccupe du fait des dégâts qu’il occasionne sur les enfants qui en sont victimes. Or, l’inceste et abordé d’une manière à tout le moins surprenante dans ce livre dans la mesure où il est non seulement « relativisé », mais ses victimes totalement absentes des lignes que l’écrivain y a consacré. Le contexte des années 60 y est évidemment pour beaucoup, et tout en zoomant sur l’inceste, c’est ce que j’ai voulu montrer en ouvrant la porte à un débat...


              • velosolex velosolex 11 janvier 2018 19:26

                @Fergus
                Je vous suis mieux ainsi, mais vous auriez du préciser dans votre texte ce propos. Ce qui m’a mis quelque peu en colère, car j’adore cet auteur dont fiction, fantasmes et vies parallèles se confondent en de multiples chausses trappes


              • chantecler chantecler 12 janvier 2018 09:24

                @Fergus
                J’ai lu il y a peu son roman : « la promesse de l’aube ».
                C’est effectivement une oeuvre d’écrivain ,
                où il s’expose , je dirais une catharsis de son existence de l’enfance ,de l’ adolescence , de jeune adulte où tout est tracé , imposé par sa mère .. .
                Sauf qu’il semble être dans un déni complet .
                Il ne remet jamais en cause sa relation à sa mère que je qualifie de totale oedipienne , mais il me semble que cette dernière est un personnage limite , car effectivement si l’on peut parler de fantasmes incestueux , ils se retrouvent partagés entre les deux personnages , en miroir .
                Dans son roman effectivement il n’y a pas de passage à l’acte , heureusement .
                La trame de ce livre étant axée sur cette relation absolue , pathologique à mon avis , m’a laissé outre un grand malaise , un doute sur ce qu’il rapporte en périphérie .
                Sur la crédibilité de ce qu’il nous conte .
                D’ailleurs il disait lui même être ostracisé dans son entourage ,défiant .
                Certes il a combattu , mais il fait étalage de ses victoires , médailles , comme preuve de sa bravoure .Et sa chance inouïe de se tirer indemne de toutes ses missions .
                Peut être avait il effectivement la « baraka ».
                Sa rencontre avec Charles De Gaulle a été aussi déterminante : il s’est soumis , donné à ce personnage , en qui il a vu bien évidemment un père spirituel .
                R. Gary est un grand séducteur : sa culture ,ses conversations , ses paradoxes , son humour exquis , sa « grande beauté »- ses yeux bleus magnifiques , ses mimiques pour se montre sous son « meilleur profil » qu’il souligne souvent , qui le rendait un « tombeur » .(sa mère veillait tout de même , par se interventions , à ce que ses aventures féminines ne soient pas très sérieuses car une seule femme devait compter : elle )..
                Il établit en outre un réquisitoire contre la psychanalyse qu’il rejette totalement.
                Ce qui l’amène à faire passer pour absolument « normale » cette relation extrême , fusionnelle avec sa mère .
                Du moins jusqu’à son décès, ce qui ne le libère pas pour autant .
                Gary est un mystère .
                Il l’a toujours été .
                Il a écrit effectivement d’autres romans , marquants, comme « éducation européenne ».
                La lecture de ce livre m’a laissé mal à l’aise .
                Heureusement certaines anecdotes rapportées , son humour terrible , permettent d’en avancer la lecture .
                Séducteur ....


              • Fergus Fergus 12 janvier 2018 11:03

                Bonjour, chantecler

                Merci pour ce commentaire qui complète mon propos en allant encore plus loin dans l’expression du ressenti à la lecture de « La promesse de l’aube ».

                « Il établit en outre un réquisitoire contre la psychanalyse qu’il rejette totalement »

                C’est parfaitement exact, et le moins que l’on puisse dire est qu’il n’est effectivement pas dans la nuance en termes de rejet, y compris en usant d’arguments spécieux Par exemple lorsqu’il prête aux psychanalystes l’interprétation consistant à dire qu’un coureur de jupons est en réalité un homme qui fuit une tendance homosexuelle ! Un rejet de la psychanalyse qui lui donne toute licence pour justifier ensuite la pratique de l’inceste comme n’étant qu’une variation humaine de l’amour physique parmi d’autres.

                Je comprends donc votre gêne qui va au-delà de mon étonnement.


              • velosolex velosolex 12 janvier 2018 15:37

                @chantecler


                Récit, roman ? On n’a bien du mal à faire entrer une prestidigitateur dans une armoire doublé d’un joueur de poker, sans qu’il disparaisse, ou ne réapparaisse sous un autre nom, dans un endroit qu’on ne soupçonnait pas. Il ne s’agit pas de s’avoir si ses romans racontent la vérité, mais sa vérité, et surtout si ses mensonges nous concernent. Fergus a choisi là à mon avis un bien mauvais exemple à épingler, car ce type à l’art du subterfuge, et de la provocation. C’est bien difficile avec l’art de faire oeuvre de juge, et de géomètre, en demandant à un clown de mettre de la mesure dans ses paroles. Plus d’un si est brûlé les ailes. Lui même à force de provocation et de farce se rendra compte qu’il a été trop loin dans cet histoire de Goncourt « revisited ». Son neveu, Paul Pavlovicht, si ma mémoire est bonne, ayant été invité en urgence à se saisir de son double Ajar.
                Paul Pavlowitch, 58 ans, a personnifié Emile Ajar, Goncourt 1980 et ...
                 Les chroniqueurs et même la directrice du monde, si je me souviens se sont rendus au Danemark pour rencontrer Paul, absolument pas préparé, et qui bredouillait quelques phrases, qui ont alors curieusement augmenté son aura, et l’image « d’ours » qu’on prête aux grands romanciers. Chose intéressante tant ce qu’on projette sur notre interlocuteur est parfois bien plus important que ce qu’il dit. ...J’ai lu dernièrement un roman superbe, et ironique, sur la création, la mythomanie, le respect des admirateurs devant leur modèle...Cela s’appelle « l’ours est un écrivain comme les autres »...C’est une farce, où la raison et les juges sont invités, mais où le rire est vainqueur. 
                « L’ours est un écrivain comme les autres » de William Kotzwinkle par la ...


              • Fergus Fergus 11 janvier 2018 19:09

                Bonjour, simplesanstete

                Désolé, je ne vois pas le rapport entre le viol et la circoncision. En bref, je n’ai jamais cru à la théorie fumeuse de Dommergue.

                En bref : Si les Juifs sont ce qu’ils sont sur la planète, ils le doivent principalement aux évènements qui ont accompagné la chute du Temple en l’an 70 : sur un modèle imposé par les Pharisiens, les Juifs, très majoritairement agriculteurs, ont été contraints d’éduquer leurs garçons dans d’exigeantes écoles rabbiniques. C’est ainsi que les Juifs, devenus savants, se sont détournés des métiers de la terre pour s’installer dans les villes d’occident en prenant le pas dans la plupart des domaines sur leurs contemporains des autres religions. C’est la jalousie née de cette prédominance intellectuelle qui a conduit les chrétiens, en s’appuyant sur l’alibi de la mise à mort du Christ, à ostraciser et à spolier les Juifs dès le haut Moyen Âge. Les pogroms ont suivi et insécurisé les Juifs partout en Europe occidentale et dans l’Empire russe. C’est de cette histoire que sont issus les Juifs tels que nous les connaissons aujourd’hui.

                A toutes fins utiles : Les Juifs, grands absents de l’agriculture (avril 2016).


                • velosolex velosolex 11 janvier 2018 19:23

                  @Fergus

                  Je ne sais pas si en tenant deux poèles à la main on peut faire de la bonne cuisine kascher. 

                  Juste pour dire tout de même que le grand exode du pays par les romains est un mythe aussi entretenu et usé que celui de la traversée de la mer rouge, et que c’"est avant tout le grand prosélytisme qui a développé la religion hébraïque, en partant des foyers de l’est de l’europe.

                • simplesanstete 11 janvier 2018 20:45

                  @Fergus
                  Et bien saperlipopette, si vous ne le voyez pas, le rapport c’est que vous relativisez comme l’autre...franchement vous êtes IMMONDE, diabolique et négationniste, un coupeur de cheveux en quatre voir +, arraché avec les dents à l’ancienne , la 1ere pipe rabbinique à 8 JOURS. Dommergue n’est pas une théorie , des faits avec effet, c’est ce qui se passe, réalise devant nos propres yeux,une Haine Kolossale paradoxale sauveur / destructeur, révolution, c’est d’ailleurs la même position merdeuse de Soral, de Ploncard d’Assac et de Ryssen qui ne le mentionne même pas pas dans sa psycasjuive.

                  ILS NE SAVENT PAS CE QU’ILS FONT, non de dieu, vous êtes bouché.....doux jésus inc, des ventriloques spéculateurs, l’imagination au pouvoir, des androgynes, MERDE alors, de jésus à marx aux chiottes de l’histoire et des raconteurs d’histoires maintenant avec le cinéma et l’insu portable.

                • simplesanstete 11 janvier 2018 20:45

                  @Fergus
                  Et bien saperlipopette, si vous ne le voyez pas, le rapport c’est que vous relativisez comme l’autre...franchement vous êtes IMMONDE, diabolique et négationniste, un coupeur de cheveux en quatre voir +, arraché avec les dents à l’ancienne , la 1ere pipe rabbinique à 8 JOURS. Dommergue n’est pas une théorie , des faits avec effet, c’est ce qui se passe, réalise devant nos propres yeux,une Haine Kolossale paradoxale sauveur / destructeur, révolution, c’est d’ailleurs la même position merdeuse de Soral, de Ploncard d’Assac et de Ryssen qui ne le mentionne même pas pas dans sa psycasjuive.

                  ILS NE SAVENT PAS CE QU’ILS FONT, non de dieu, vous êtes bouché.....doux jésus inc, des ventriloques spéculateurs, l’imagination au pouvoir, des androgynes, MERDE alors, de jésus à marx aux chiottes de l’histoire et des raconteurs d’histoires maintenant avec le cinéma et l’insu portable.

                • Fergus Fergus 11 janvier 2018 20:55

                  @ simplesanstete

                  Ne vous méprenez pas, je considère la circoncision comme une pratique barbare qui devrait être éradiquée. Mais si elle douloureuse pour le bébé - malgré une sensation heureusement limitée à cet âge -, elle n’occasionne pas de traumatisme psychologique et ne remet pas en cause l’équilibre psychique de l’enfant contrairement au viol incestueux.


                • simplesanstete 11 janvier 2018 23:13

                  @Fergus
                  Le Dr Gautier que cite Dommergue montre bien que le système endocrinien est le siège des émotions, l’instrument de l’âme. Aucune argumentation sur ce qu’est le ’génie’ juif, ce complexe du sauveur, non monsieur votre réponse est de l’humaniste de l’inconsistance ambiante sans logique des faits les plus basiques. Le cinéma est ce qui plait le plus au coma des mortel sans destin, le fumeux prolétariat, ce qui se reproduit ! cette race est habitée par sa bite et la séduction vous ne l’avez pas remarqué, relié, compris non + . Quelle mollesse d’âme vous incarnez !.



                • chantecler chantecler 12 janvier 2018 09:29

                  @Fergus
                  Sur ce point je conteste .
                  Comment pouvez vous affirmer que la circoncision ne laisse pas de traumatisme ?
                  Il me semble d’autre part que cette pratique est extrêmement intrusive symboliquement .


                • JC_Lavau JC_Lavau 12 janvier 2018 10:51

                  @Fergus. A se demander s’il a eu des enfants : « malgré une sensation heureusement limitée à cet âge ».
                  Et c’est ça qui donne des leçons de morale...


                • Fergus Fergus 12 janvier 2018 11:07

                  @ JC_Lavau

                  Je ne fais que rapporter un fait avéré : à quelques jours d’existence, tous les médecins et les chercheurs sont d’accord pour dire que les terminaisons nerveuses du bébé sont très incomplètes et la sensation de douleur par conséquent très atténuée. C’est d’ailleurs pour cela que l’on peut voir des bébés ne pas réagir du tout à des piqûres d’insecte.


                • Fergus Fergus 12 janvier 2018 11:11

                  @ chantecler

                  « Comment pouvez vous affirmer que la circoncision ne laisse pas de traumatisme ? »

                  Ce n’est pas moi qui le dis, mais les médecins. S’il y a douleur - même atténuée (voir commentaire ci-dessous), on ne voit pas en revanche comment un bébé pourrait avoir une conscience psychologique de la nature de l’opération subie.




                • kalachnikov kalachnikov 13 janvier 2018 00:14

                  Bien sûr.

                  ’Commençons par quelques exemples remarquables sur les effets de
                  la mémoire de la
                  douleur chez l’enfant.
                  Anna Taddio et ses collègues (Taddio, Katz, Ilersich & Koren, 1
                  997) ont étudié les
                  conséquences de la circoncision chez les nouveaux-nés avec ou s
                  ans anesthésie, sur leurs
                  réactions lors des vaccinations faites entre 4 et 6 mois. Elle
                  a, par ailleurs, inclus un groupe
                  contrôle d’enfants non circoncis. Les résultats sont les suivan
                  ts : les garçons qui ont été
                  circoncis sans anesthésie locale ont pleuré plus, ont montré de
                  s modifications
                  comportementales plus importantes, des perturbations physiologi
                  ques plus grandes lors de
                  la piqûre, par rapport aux enfants circoncis avec une anesthési
                  e ou ceux qui n’avaient pas


                • Fergus Fergus 13 janvier 2018 09:07

                  Bonjour, kalachnikov

                  Merci pour ces liens.


                • kalachnikov kalachnikov 12 janvier 2018 00:11

                  N’importe quoi de a à z.

                  "En France, l’inceste, c’est-à-dire le rapport sexuel entre deux personnes qui sont parents à un degré où le mariage est interdit, ne constitue pas une infraction spécifique. Si la relation est librement consentie et concerne deux personnes qui ont dépassé l’âge de la majorité sexuelle, fixé à quinze ans dans notre pays, elle ne tombe pas sous le coup du code pénal."

                  https://www.senat.fr/lc/lc102/lc1020.html



                  • Fergus Fergus 12 janvier 2018 09:12

                    Bonjour, kalachnikov

                    Ce qui provoque d’énormes dégâts psychiques dans l’inceste, ce sont les relations sexuelles imposées par un parent à l’un de ses enfants durant la petite enfance ou la préadolescence.

                    Vous semblez balayer cela d’un revers de main alors que ce sont des gamins de ces âges-là - n’ayant donc pas atteint la majorité sexuelle, et loin s’en faut le plus souvent - qui constituent les gros bataillons des traumatisés de l’inceste dont la vie est durablement affectée par de graves perturbations de différentes natures.


                  • kalachnikov kalachnikov 12 janvier 2018 23:46

                    @ Fergus

                    Les séquelles sont chez toutes les victimes de pédophilie, que celle-ci s’exerce dans le cadre familial ou non.


                  • Fergus Fergus 13 janvier 2018 09:16

                    @ kalachnikov

                    Bien évidemment, les séquelles sont présentes chez tous les enfants victimes de viols, qu’ils aient ou non été commis dans le cadre de leur famille.

                    Il y a toutefois une dimension aggravante dans les cas d’inceste : les victimes sont confrontées quotidiennement à ceux (ou celles) qui les ont violées !

                    A cet égard, concernant les affaires de viol, et notamment de nature pédophile, la Justice condamne quasiment toujours les violeurs à une interdiction de séjour dans le département de leur victime à l’issue de la peine pour ne pas raviver les souffrances. Rien de tel pour les malheureux enfants qui côtoient chaque jour celui ou celle qui leur fait endurer de terribles tourments !


                  • Garibaldi2 12 janvier 2018 04:39

                    @ l’auteur

                    ’’Le film « La promesse de l’aube » (sorti le 20 décembre 2017) vient de remettre en lumière le très beau livre éponyme de Romain Gary.’’

                    Extrait de Wikipedia :

                    Le terme éponyme s’emploie surtout en littérature, histoire, archéologie, cinéma, musique, économie, biologie :

                    • pour une personne donnant son nom à une œuvre ;
                    • pour un personnage (dieu, héros, saint) ayant donné son nom à un lieu ou à un peuple ;
                    • pour le créateur d’une entreprise qui la baptise de son nom (Citroën, Peugeot, Renault...) ;
                    • pour une personne dont le nom a servi à nommer une espèce, soit qu’elle l’ait découverte, soit qu’il s’agisse d’un hommage ;

                    et d’une manière fautive :

                    • pour un ouvrage donnant son nom à un film qui s’en inspire  ;
                    • pour un site donnant son nom à une culture, une civilisation, une époque archéologique ou historique ;
                    • quand il s’agit d’homonymie ou de polysémie ;
                    • et bien sûr quand il s’agit du contraire de l’éponymie : appeler éponyme celui/celle/ce qui reçoit un nom, et non pas qui donne son nom. Cette dérive est contraire à la logique, donc à proscrire : le Littré, dictionnaire éponyme d’Émile Littré ; Croc-Blanc, roman éponyme du chien-loup imaginé par Jack London, logiquement, on doit évidemment dire le contraire car ce sont bien Émile Littré ou le chien-loup qui sont éponymes. Ou alors on tombe dans la confusion des sens, dans l’énantiosémie.


                    • Fergus Fergus 12 janvier 2018 09:20

                      Bonjour, Garibaldi2

                      Vous réagissez en puriste, et vous avez raison : telles sont en effet les origines du mot et les acceptions qu’on lui donnait naguère.

                      Mais cela fait au moins 20 ans que ce mot est utilisé dans le sens suivant : qui donne son nom à... A tel point que certains dictionnaires ont déjà intégré ce sens étendu, et que les autres ne vont pas manquer de le faire rapidement pour se conformer à l’usage.

                      Un usage qui fait loi en matière de langue, ne l’oublions pas !


                    • JC_Lavau JC_Lavau 12 janvier 2018 09:31
                      J’ignorais que Fergus eût tant fait d’études en psychopathologie.
                      A vrai dire, je continue de l’ignorer.

                      Quand on suicide son enfant avant dix-huit ans, est-ce qu’il est consentant ?
                      Ou quand on défenestre l’enfant d’un premier lit du mari.
                      Quand on livre son enfant pieds et poings liés aux persécuteurs, est-ce qu’il est consentant ?
                      Quand on se sert de sa bru pour zigouiller son fils, ou de son gendre pour abattre sa fille, est-ce que le sacrifice humain est consentant ?
                      Quand dès l’âge de treize ans, un(e) enfant reçoit l’assignation à une mission parricide, est-ce innocent pour la santé mentale de l’adolescent(e) ? Du reste celle-ci déclencha un asthme à l’âge de quinze ans, âge peu banal pour devenir asthmatique.

                      Certes, certes, certes...
                      Mais aucune des cas réels que j’ai cités ne peut facilement être exploité pour la guerre sexiste...
                      Il faut savoir ce qu’on veut dans la vie, établir ses priorités !
                      Commençons par écarter tous les faits, car ils ne se rapportent point à la question.

                      Sinon on courrait le risque de se mettre hors de mode, voyons ! 

                      • Fergus Fergus 12 janvier 2018 10:48

                        Bonjour, JC_Lavau

                        Où avez-vous vu que je porte un regard clinique sur la question de l’inceste ? Je n’exprime qu’un point de vue qui peut être facilement partagé par tous sur les dégâts que l’inceste provoque sur le psychisme des enfants victimes comme j’ai pu le constater personnellement chez des gamins de la DDASS suicidaires ou à forts problèmes retirés de leurs foyers pour être placés en famille d’accueil chez ma sœur et mon beau-frère.

                        Pour le reste, je ne comprend pas le sens de votre commentaire !


                      • JC_Lavau JC_Lavau 12 janvier 2018 10:53

                        @Fergus. Je n’en suis pas surpris : ta comprenette est entièrement sous télécommande, via la mode.


                      • alinea alinea 12 janvier 2018 22:11

                        J’arrive tard sur cet article qui m’avait échappé ! et je n’en ai pas lu les commentaires, mais il me semble que tu fais une confusion : l’inceste ne désigne pas un abus sur mineur de la part d’un de ses parents, mais des relations sexuelles entre parents, quel que soit le degré de parenté. Rapport sexuel consenti même si ce consentement n’exclut pas un rapport de pouvoir comme souvent dans les relations sexuelles.
                        Je pense à Anaïs Nin, ou à Barbara, par exemple où certes, ce lien « souillé » comme le dit la religion, n’est pas exempt de questions voire de troubles ! cependant rien à voir avec un viol d’adulte sur un enfant ; je suppose que Gary pense à cela quand il dit qu’il est plus choqué par l’holocauste ou autre horreur proférée sur l’humanité que par l’inceste !


                        • Fergus Fergus 13 janvier 2018 09:40

                          Bonjour, alinea

                          Je ne fais aucune confusion. L’inceste ne concerne évidemment pas que les relations sexuelles entre un parent et un enfant, l’histoire fourmillant notamment de cas de relations frère-sœur par exemple.

                          En l’occurrence, je réagissais aux écrits de Romain Gary qui n’a évoqué l’inceste que dans le prolongement de son affirmation du caractère platonique de sa relation avec sa mère. On est donc bien là sur le couple parent-enfant.

                          "rien à voir avec un viol d’adulte sur un enfant"

                          Je ne connais pas les cas d’Anaïs Nin ou de Barbara, ou si peu. Je connais en revanche, et j’y ai fait allusion dans des commentaires que, semble-t-il, tu n’a pas lus, la réalité des familles d’accueil de l’ASE (ex-DDASS). Une réalité dont j’ai eu connaissance par l’intermédiaire de l’une de mes sœurs et de son mari, assistants familiaux durant une vingtaine d’années. Dans un article de 2011 intitulé Familles d’accueil : la démagogie de Christophe Hondelatte, j’ai notamment écrit ceci :

                          « la plupart des enfants placés par l’ASE en famille d’accueil sont le plus souvent meurtris par la disparition brutale de leurs parents biologiques, par un climat familial violent ou alcoolique, par le délaissement et la privation de soins, par les coups répétés, et trop souvent par les agressions sexuelles incestueuses, jusque sur des garçons et filles en bas-âge. Des enfants parfois mutiques, stressés ou apeurés, quelquefois caractériels, voire suicidaires, telle cette adolescente qui ne supportait pas le rejet affectif dont elle faisait l’objet de la part de sa mère biologique depuis la dénonciation du père violeur. Et que dire de cet autre gamin qui, malgré les précautions, est un jour revenu d’une visite chez son père incestueux avec du sang dans le slip ? »

                          Ces gamins, je les ai connus personnellement. Et c’est pour avoir constaté les dégâts psychiques – parfois destructeurs – que j’ai beaucoup de mal avec les personnes comme Romain Gary qui refusent d’affronter  les conséquences de ces actes intra-familiaux, même si dans le cas de l’auteur, il convient de rapporter son propos aux consciences de son temps. 



                        • Sparker Sparker 14 janvier 2018 15:35

                          @alinea

                          Ben disons qu’il faudrait dire , « pédophilie incestueuse » ça serait plus précis, moins confusionnant...


                        • abelard 13 janvier 2018 12:38

                          Cher Monsieur Fergus,
                          Je conçois que les castors dont vous faites partie soient en ce moment très remontés, empressés de tenter de dissimuler les enjeux politiques actuels sous une épaisse couche de culpabilisation des hommes (tous violeurs) et de victimisation des femmes et des petits nenfants (tous traumatisés à vie).
                          Bien...
                          Mais que vous tentiez de démolir un des plus grands écrivains du XXeme siècle en faisant un spectaculaire contresens m’agace terriblement. Gary parle de son désir (absent) pour sa mère, pas l’inverse. Il refuse de condamner les relations sexuelles et d’en faire l’étalon du bien et du mal comme toutes les religions du monde. Il me semble que c’est très clair. Un écrivain va piocher dans son intimité profonde pour parler au nom de l’humanité. Ça s’appelle la sincérité.

                          Bien évidemment, pour récolter des réactions, il vaut mieux s’attaquer à Gary qu’à Marc Levy... Seriez vous atteint d’une sorte de complexe d’Erostrate ? Cet infâme imbécile qui a mis le feu au temple d’Ephèse afin que son nom devienne célèbre ?
                          La « promesse de l’aube » est le roman d’un amour fou, total, absolu d’une mère pour son fils... Sans AUCUNE marque d’inceste.

                          Voudriez vous bien, je vous en conjure, cesser vos malheureuses tentatives de dénigrement ?
                          Attaquez vous donc aux livres que vous comprenez, du style Alexandre Jardin, et foutez la paix aux artistes.


                          • Fergus Fergus 13 janvier 2018 13:57

                            Bonjour, abelard

                            Je vous invite à lire les commentaires que j’ai adressés à vélosolex. Vous y verrez que je n’ai cherché ni à « dénigrer » ni évidemment à « démolir » Romain Gary, auteur pour lequel j’ai un grand respect. Mais l’admiration ne dispense pas du sens critique !

                            « Il refuse de condamner les relations sexuelles et d’en faire l’étalon du bien et du mal comme toutes les religions du monde »

                            Libre à lui ! Libre au lecteur que j’ai été - et qu’il m’arrive d’être encore - de m’étonner de l’absence totale du moindre mot sur les jeunes victimes des incestes entre parent et enfant, même si à l’époque (1960), il s’agissait là d’un sujet que l’on éludait un peu trop facilement.

                            Mais surtout l’on ne peut en aucune manière mentionner les relations sexuelles entre un parent et un enfant comme s’il s’agissait d’une pratique banale. Désolé, je ne peux vous suivre sur ce plan-là.

                            Notez au sujet de cet article qu’il a été salué ce matin par deux tweets de l’AIVI, association qui œuvre pour dénoncer les actes incestueux et soutenir celles et ceux qui en sont victimes. Ces personnes-là savent de quoi l’on parle, et de quels traumatismes les relations incestueuses imposées à des enfants sont durablement porteuses. 

                            J’ajoute à cela que je trouve votre premier paragraphe déplacé tant il est péremptoire et caricatural !


                          • abelard 14 janvier 2018 11:19

                            @Fergus
                            Prochain article de Monsieur Fergus :
                            « Verlaine fait l’éloge de la masturbation féminine et de la zoophilie »
                            Il recevra en soutien à sa bêtise deux tweets de la SPA...

                            « Elle jouait avec sa chatte,
                            Et c’était merveille de voir
                            La main blanche et la blanche patte
                            S’ébattre dans l’ombre du soir.

                            Elle cachait - la scélérate ! -
                            Sous ces mitaines de fil noir
                            Ses meurtriers ongles d’agate,
                            Coupants et clairs comme un rasoir... »


                          • JC_Lavau JC_Lavau 14 janvier 2018 00:03

                            De nos jours, les incestués maternels ferment leur gueule. Il est interdit de dire le moindre mot du matriarcat triomphant.
                            Début années septante, ils l’ouvraient, et la revue érotique de l’époque leur a ouvert plusieurs témoignages.
                            Certes, ils étaient devenus des dragueurs efficaces, mais souvent aussi des maris mufles et négligents, inconscients de la réalité de leur conjointe. Ils se reconnaissaient facilement entre eux, dès le lycée.

                            En soutenant oralement un mémoire de maîtrise, j’ai provoqué un scandale chez ces dames, la prof inclusivement, en n’ayant eu aucune difficulté à reconnaître la désinvolture envahissante et perverse d’un incestué maternel, chez un prédateur du Net. Il avait failli réussir à faire se défenestrer la naïve Aurore.
                            http://jacques.lavau.deonto-ethique.eu/oh_loup_oiseau.pdf pages 10 et 11.
                            Claudine Vacheret était furieuse que je dise candidement que le diagnostic qu’elle prétendait impossible, était facile. Et surtout, je me révélais un témoin gênant dans la stratégie de guerre sexiste de ces dames. Rendez vous compte ! Un homme qui sait que les incestes maternels existent ! Un homme qui ne partage pas leur guerre contre les boucs émissaires !


                            • Philippe VERGNES 14 janvier 2018 15:44

                              @ Bonjour JC_Lavau,


                              J’ai un peu de mal à vous suivre dans vos analyses sur le sujet. A vrai dire, lorsque je dis un peu de mal, c’est simplement pour marquer mon désaccord, car pour avoir lu, il y a bien longtemps, la quasi-totalité de vos textes sur le sujet - je dois donc être à ce titre celui qui vous connait le mieux sur ce site -, vos positions, tout aussi extrémistes que celles que vous combattez, éludent par un évitement d’école la répression sociales que subissent les femmes dans la plupart de nos sociétés, y compris même la nôtre. Que ne voyez-vous que justement, cet inceste maternel que vous dénoncez à juste raison, est la réponse individuelle de celles qui sont ou ont été socialement réprimées ?

                              L’inceste maternel est ce que Racamier a désigné sous le néologisme d’incestuel que j’ai déjà évoqué dans ce fil de discussion. La misogynie y puise bien souvent sa source, bien que, vous concernant, ce serait plutôt le traumatisme subit qui serait facteur de votre « rancune » envers les femmes. Comme une amie l’a écrit dans un ouvrage de synthèse fort pertinent : « Lorsque le drame déjà advenu ne parvient pas au rand de souvenir, l’angoisse qu’il draine dans son sillage prolifère, le système défensif s’embrase et le sujet se recroqueville dans un narcissisme morbide et triomphant. »

                              C’est ainsi que plus souvent qu’il n’y paraît, les victimes de perverses narcissiques (ou paranoïaques) ayant été « incestuées » se laissent elles-mêmes peu à peu gagner par la rancune et le mépris. Ce qui leur fera adopter les mêmes procédés pervers que ceux de leur agresseur. C’est un processus finalement plus courant qu’on ne le croit, mais vous concernant, il ne serait peut-être pas encore trop tard pour en prendre conscience. Cette guerre contre les féminazis ne rime à rien, cette perversité-là n’a pas de sexe. Il serait temps de cesser de relever le niveau en ne nourrissant plus cette immonde guerre des sexes, car elle fait les choux gras de ceux que vous dénoncez (Soros, Rothschild, Rockfeller et consorts). En agissant comme vous le faites, vous jouez leur jeu.

                            • JC_Lavau JC_Lavau 14 janvier 2018 16:30

                              @Philippe VERGNES. Tu ferais un bon freudien, toi !

                              Chaque fois qu’un témoignage précis et documenté dénonce l’un des crimes qui sont au pouvoir, tu te précipites à disqualifier le témoin gênant : « Oh ! Mais c’est votre inconscient ! Et je connais votre inconscient bien mieux que vous-même ! Puisque moi j’ai le jargon de la secte... ».


                            • Philippe VERGNES 14 janvier 2018 17:22

                              @ JC_Lavau,


                              Pas besoin d’être un bon freudien pour constater ta propension à étaler ta misogynie sur ce site chaque fois que l’occasion t’en est donnée. Je te parle pas de ton inconscient, mais de ton attitude à toujours à ne voir le mal que chez les féminazis, comme si les masculinistes machistes étaient blanc comme neige.

                              Quant à ton « chaque fois »... là, ou tu délires, ou tu me confonds avec quelqu’un d’autre. En tout cas, c’est une belle projection. Depuis 2006 que je t’ai découvert sur le net, tu balances ton témoignage au moindre prétexte. Si t’as pas l’impression que ton mal de reconnaissance pose question, c’est que t’es malheureusement trop mûr pour combattre le problème que tu prétends dénoncer. Ce qui est fort dommage au passage, car peu de gens se donnent la peine de comprendre cette problématique. En fait, c’est comme si, sur ce sujet, tu n’avais rien appris.


                            • JC_Lavau JC_Lavau 14 janvier 2018 19:46

                              @Philippe VERGNES. As-tu déjà vu tes « masculinistes machistes » qui soient déguisés en toge noire et jabot blanc, toi ? Trancher la vie des gens en toute désinvolture, en tout amateurisme et en toute partialité ? 

                               
                              Le procureur de Besançon qui fait passer en garde à vue presque tous les témoins gênants de l’élimination d’un agriculteur, pour les intimider, il fait partie de tes ennemis intimes, tes prétendus  « masculinistes machistes  ».
                              Presque tous : il s’est arrêté lorsqu’il a constaté que les gendarmes ne le suivaient plus dans le rôle terroriste qu’il leur avait assigné : eux aussi ont des morts dans leurs rangs, suicidés par les mêmes gangstères en toge noire et jabot blanc. Celles-ci ne sont que les exécuteuses en bout de la chaîne de commandement. Totalement pilotées depuis l’enfance par la propagande hégémonique.
                               
                              Toi-même tu n’as aucune indépendance ni morale ni intellectuelle. Toutes tes catégories t’ont été dictées. Moi aussi j’ai été endoctriné pendant des décennies, mais moi j’ai fini sur le tard par voter mon indépendance. Notamment quand j’ai vu l’ampleur des complicités criminelles.
                               
                              Je suis devenu scientifique parce que je préfère la vérité au mensonge et aux impostures. J’ai depuis dépisté nombre de fraudes, d’intox, et de crimes parfaits. 
                              D’habitude, les boucs émissaires et les souffre-douleurs, on les suicide avant qu’ils aient pu parler, et encore moins écrire. Sinon ça pourrait traumatiser les tortionnaires... 
                              Mais là scandale ! Il y en a un qui a survécu, certes estropié, mais survivant.
                              Ça ne fait pas l’affaire de vos maîtres-marionnettistes ni de leurs sous-chefs, qui tiennent à leur priorités : ne pas laisser pas de témoins gênants encore en vie.
                              Je suis coupable de plusieurs délits d’incrédulité et de lèse-propagande : j’ai donc reçu nombre de menaces de mort... 
                              Une constante : j’écris contre les impostures, contre les fraudes, contre les maltraitances et les crimes parfaits.
                              Aussi les imposteurs et les tortionnaires me détestent, me détestent, mais me détestent ! 

                              Prenons l’exemple de celle-ci qui me déteste, m’a fait un procès en diffamation et l’a perdu. Elle a proclamé sur tous les réseaux et forums possibles qu’elle était victime de violence conjugale et qu’elle craignait pour sa vie. J’ai les preuves que c’était un mensonge éhonté, un flot d’accusations mensongères. Les accusations mensongères bénéficient de la prescription au bout de trois ans ; leurs effets durent toute la vie. Syntaxe banale et standard de la JUSTE dictature du Femellariat.
                              Une avocate du Barreau de Nanterre s’est vantée sur radio publique de déclencher une procédure pénale en attouchement sexuels contre tout père qui ose résister aux exigences financières de la répudiante. Elle a été sanctionnée par son Ordre ? Mmh ?

                              Ça se passe comme ça, tous les jours au Féministan.
                              Ça, la presse aux ordres n’en parle jamais.

                            • Philippe VERGNES 14 janvier 2018 20:33

                              @ JC_Lavau,


                              Évite de me juger, tu connais rien de ma vie. Tu serais surpris de mon indépendance, morale et intellectuelle. Et de ce côté là, je sais ce que je dois à mes « instructeurs » qui avaient une liberté de pensée et un esprit critique que j’ai rarement pu retrouver ailleurs.

                              Je ne conteste pas « TA » vérité, elle est simplement loin de refléter l’ensemble des situations problématiques dont j’ai eu connaissance. Dans certaines juridictions, c’est exactement l’inverse qui se passe, il suffit juste d’élargir un peu son horizon pour s’en apercevoir. Il y a certains juges (femmes qui plus est) qui savent prendre de bonnes décisions dans l’intérêt supérieur de l’enfant même lorsque celles-ci vont à l’encontre des demandes de madame.

                              En outre, une amie très chère m’a dit un jour que nos traumatismes devaient être dépassés pour en faire quelque chose de constructif dans nos vies (et non pas de destructif). Cela nécessite de faire ou dire les choses sans haine ou sans rancune à mauvais escient. Un peu dans le genre de l’application de la « méthode » bouddhiste des trois joyaux : apprendre, comprendre, partager. Tu vois le genre, après tu fais ce que tu veux... t’es un grand garçon maintenant ! smiley

                            • JC_Lavau JC_Lavau 14 janvier 2018 22:11

                              @Philippe VERGNES. Ah ? Et ton accusation « ta propension à étaler ta misogynie », c’est de l’indépendance envers la propagande hégémonique, ça ?


                            • Philippe VERGNES 14 janvier 2018 23:31

                              @ JC_Lavau,


                              Bien vu, mais c’était en réponse à ton : « Tu ferais un bon freudien, toi ! »

                              Serais-tu de ceux qui perdent toute notion de temps au point d’inverser les rapports de causalité ? Parce sur le coup, la place est déjà prise et tu risques alors de rentrer en concurrence avec un autre intervenant qui « chouine » partout comme une pleureuse que je l’ai « psychologisé » alors qu’il a simplement été jugé du jugement qu’il a lui-même émis en parlant d’un sujet dont il ignore tout, si ce n’est d’être un excellent cas d’école. Le problème, c’est que maintenant l’étiquette lui colle à la peau et ça l’emmerde profondément. La prochaine fois, il fermera sa gueule...

                              Ceci dit, si tu me lisais bien, tu aurais compris il y a longtemps que je tords le cou à de nombreux concepts freudiens sans pour autant cracher dans la soupe et jeter le bébé et l’eau du bain avec. Pour ton info en rapport avec le sujet de cet article : « Le mystère Freud : Freud Vs Racamier ou l’énigme de la perversion narcissique » et sa suite « L’inceste, l’Œdipe et la perversion narcissique selon Paul-Claude Racamier ».

                              Après, que tu puisses conchier la psychanalyse, c’est ton problème, ce n’est pas moi qui te jetterais la première pierre, surtout lorsque l’on connaît les « frasques » freudiennes, mais je lui reconnais le droit à l’erreur compte tenu des circonstances très particulières dans lesquelles il a développé sa discipline qui compte pour moi comme l’un des quatre grands courants des Sciences humaines ( cf. « Se comprendre ou s’entretuer, question de logique ? »). En fait, comme quelqu’un qui n’appréciait pas la psychanalyse a pu en convenir à la suite d’un long échange courtois que j’ai pu avoir avec lui, le génie de Freud n’était peut-être pas où on le place habituellement, car comme l’écrit C. G. Jung dans son livre Ma vie, « il a donné à notre civilisation un élan nouveau qui consiste dans sa découverte d’un accès à l’inconscient. En reconnaissant le rêve comme la plus importante source d’informations sur les processus de l’inconscient, il a arraché au passé et à l’oubli une valeur, qui semblait irrémédiablement perdue. Il a prouvé empiriquement l’existence d’une psyché inconsciente qui auparavant n’était que postulat philosophique [...] »

                              Et de ce point de vue là, il faut savoir rendre à César, ce qui appartient à César. Il me semble que tu es toi-même très attaché à la reconnaissance, je me trompe ?

                            • JC_Lavau JC_Lavau 15 janvier 2018 10:14

                              @Philippe VERGNES. J’ai parfois parlé des freudiens et de leurs fraudes. D’autres ont parlé de Sigmund Freud et de ses freudaines.

                              J’ai surtout diffusé des innovateurs, des gens sérieux, non freudiens.
                              Par exemple Françoise Sironi.
                              On pourrait me reprocher de n’avoir cité Virginia Satir qu’indirectement.

                              Si la bourgeoisie française baratineuse a adopté les freudaines avec enthousiasme, puis s’est habilllée de la-cane-hyène, c’est bien parce que c’est un bon paquet de ruses pour disqualifier et dénier son prochain, dans la plus pédante mauvaise foi.

                            • JC_Lavau JC_Lavau 15 janvier 2018 10:34

                              @Philippe VERGNES. Je rappelle que quand j’écris « incestué », c’est bien « incestué » qui est écrit. Je fais des fautes de frappe, mais je me relis. S’il y a lieu, je publie le rectificatif.


                              Quand une mère instrumentalise ses enfants comme aides-bourrelle, les dressant à martyriser leur père ou un ailleul, elle est bien dans l’incestuel (la confusion des générations), et compromet durablement leur développement psychique, sans que cela permette d’en déduire un inceste.

                              Ah oui, mais ce dont je suis témoin direct, ça ne peut pas servir à la guerre sexiste... La propagande et les propagandistes se doivent donc de l’annuler et le disqualifier.

                            • Philippe VERGNES 15 janvier 2018 10:58

                              @ JC_Lavau,


                              J’ai parfaitement compris que tu faisais allusion à l’incestuel. Ce que je te reproche, c’est de toujours tout ramener à toi et à ton expérience personnelle : dépasse ton traumatisme vieux comme Hérode, car en le réactualisant dans le présent chaque fois que l’occasion t’en est donnée, tu te comportes EXACTEMENT comme celles que tu prétends combattre. « Dépasse ton traumatisme », ça veut aussi dire : fait ton deuil, car les choses étant ce qu’elles sont, tu n’y pourras plus rien changer, d’où le sens du propos de mon amie : « Lorsque le drame déjà advenu ne parvient pas au rand de souvenir, l’angoisse qu’il draine dans son sillage prolifère, le système défensif s’embrase et le sujet se recroqueville dans un narcissisme morbide et triomphant. »

                              Si tu prends un avertissement amical pour une « annihilation » ou une disqualification, c’est que tu es trop « mûr » pour retrouver les idées claires et que je me serais trompé concernant ton cas.

                              François Sironi est une excellente référence que j’utilise moi-même parfois lorsque je parle de la psychatraumatologie.

                            • JC_Lavau JC_Lavau 15 janvier 2018 11:49

                              @Philippe VERGNES. Si l’abeille pique, elle meurt.

                              Mais si les abeilles ne piquaient plus, il n’y aurait plus d’abeilles.
                               
                              Quand Soljenitsyn écrit et réussit à faire publier « L’archipel du Goulag », il n’y est plus. Tu lui ordonnes donc de se taire.
                               
                              Quand Sándor Kopácsi écrit « Au nom de la classe ouvrière » (pour la traduction française), il n’est plus incarcéré dans une prison hongroise supervisée par Youriï Andropov, mais réfugié au Canada. Tu lui ordonnes donc de se taire.

                              En ce 21e siècle où triomphent les dictatures de l’émotion et la dictature du Femellariat partout dans nos pays surenveloppés, il est urgent de faire taire tous les témoins gênants qui dérangent la JUSTE dictature sur la populace des inférieurs. 

                            • Philippe VERGNES 15 janvier 2018 12:02

                              « Françoise Sironi... »


                              La correction me permet de préciser ses excellents ouvrages Bourreaux et victimes : psychologie de la torture et Psychopathologie des violences collectives : essai de psychologie géopolitique clinique. Lire également ses articles sur le traumatisme que l’on peut trouver sur le net (pas le temps de chercher les liens qui sont assez vieux maintenant, plus de dix ans) dont les thèses sont aussi utilisées pour les situations de harcèlement.

                              Cela change des « fadaises » pour bobos décérébrés que l’on peut retrouver sous l’explication simpliste, réductionniste et mutilante du triangle dramatique bourreau-victime-sauveur, car on se trouve là dans le prolongement des études d’Henri Laborit sur l’agressivité humaine et « les bases biologiques des comportements sociaux » (titre de l’une de ses conférences).

                            • Philippe VERGNES 15 janvier 2018 12:11

                              @ JC_Lavau,


                              Relis Françoise Sironi que tu cites toi-même peut-être remettras-tu à jours tes connaissances (je souligne peut-être pour la deuxième fois, car malheureusement, il y a désormais de sérieux doute sur la question).

                              Je ne t’ordonne strictement rien... pour qui me prends-tu ?

                              A mes yeux, t’es un grand garçon maintenant, tu fais donc ce que tu veux du conseil que je te donne. Et si cela t’es trop douloureux pour passer à autre chose, supporte que certains te prenne parfois pour un con (pas moi) et que je m’en désole, car tu pourrais être plus efficace autrement. Encore faut-il pouvoir le comprendre !

                            • JC_Lavau JC_Lavau 15 janvier 2018 12:30

                              @Philippe VERGNES. J’admire ta modestie ! Si si ! Tu passes ton temps à reprendre la position supérieure.


                            • Philippe VERGNES 15 janvier 2018 13:43

                              @ JC_Lavau,


                              Merci ! smiley

                              « Tu passes ton temps à reprendre la position supérieure. »

                              Te sentirais-tu à ce point « inférieur » (qu’est-ce que cela voudrait bien dire) pour asséner une telle affirmation péremptoire ? Ne serait-ce pas plutôt que parle de TON ressenti qui n’a par ailleurs absolument rien à voir avec une quelconque position supérieure.

                              Je te donne un exemple : ne passes-tu pas ton temps à reprendre les approximations de ceux qui déblatèrent dans ton domaine de compétence lorsqu’ils évoquent des thèses que tu appelles « carbocentristes », etc. ? Tu adoptes alors une position qui pourrait passer pour supérieure aux yeux d’autrui, n’est-il pas ?

                              Est-ce à dire que cette soi-disant « position supérieure » de circonstances ne serait pas justifiée selon toi ? Si non, tu agis exactement selon ce que tu me reproches dans ton domaine de compétences. Par contre, si oui, tu dois admettre qu’il existe une hiérarchie dans l’information qui n’est ni à comparer ni à confondre avec une quelconque hiérarchie de pouvoir où tous les êtres humains ne seraient pas d’égale dignité. C’est ce qui s’appelle avoir l’esprit critique (compris ici au sens le plus noble du terme). Cette confusion est très fréquente et elle sert justement ceux qui souhaitent obtenir ou maintenir une hiérarchie de pouvoir. Autrement dit, elle fait le jeu de ceux que tu combats.

                              Si tu optes pour ce second choix, tu conviendras aisément que ta remarque est déplacée, mais par contre si tu es plutôt pour le premier choix, alors tu es de ceux qui se permettent d’infliger à autrui ce qu’ils sont incapables qu’autrui leur inflige. Et ça, c’est vachement pervers comme comportement (je rappelle que les comportements pervers ne sont pas suffisants pour qualifier quelqu’un de pervers puisque seules la fréquence, l’intensité et la durée de telles attitudes permettent le diagnostic).




                            • Philippe VERGNES 15 janvier 2018 13:46

                              « ... ne serait pas plutôt que tu parles de ton ressenti... »


                            • Philippe VERGNES 15 janvier 2018 14:50

                              « ... d’infliger à autrui ce qu’ils sont incapables de supporter ce qu’autrui leur inflige... »


                              Tu auras compris l’idée, c’est celle qu’exprime la maxime : « Ne fait pas à autrui ce que tu ne voudrais surtout pas qu’il te soit fait » à laquelle je rajoute : « ... ou supporte de subir ce que tu lui infliges contre son gré ».

                              C’est aussi une façon d’exprimer cette autre idée de « voir la paille dans l’œil du voisin tout en oubliant la poutre que l’on a dans le sien ». Après, je vais te dire, tu fais ce que tu veux de mes remarques, elles partaient simplement d’un bon sentiment, car je trouve toujours dommage que quelqu’un de tes compétences puisse, par ses agissements, nourrir les problèmes qu’il dénonce pertinemment par ailleurs.


                            • Aby2018 15 janvier 2018 21:00

                              @ tous

                              Lisez le passionnant livre « L’inceste et l’incestuel » de Paul-Claude Racamier, vous comprendrez mieux la relation de Gary à sa mère et ses déclarations sur l’inceste. Dans l’incestuel (sorte d’inceste moral), le tabou qui est (aussi) transgressé, c’est celui de l’antoedipe... notion essentielle à connaître pour comprendre l’incestuel et ses « règles » Bonne lecture !


                            • Francis, agnotologue JL 16 janvier 2018 15:16

                              @Philippe VERGNES
                               
                               ’’ Ce que je te reproche, c’est de toujours tout ramener à toi et à ton expérience personnelle’’
                               
                               smiley
                               
                               C’est l’hôpital qui se fout de la charité !
                               


                            • eric 15 janvier 2018 09:48

                              https://www.youtube.com/watch?v=VEAajNAVY4g
                              Voir « jean socrate.2,le type qui aime réfléchir profondément aux choses inutiles dans la vie ». L’auteur avec quelques dizaines d’années de moins. On remarquera que la conservatisme réac des progressistes français se maintient à travers les générations.

                              Dès qu’un de ces saugrenus nous parle de sociétal - ici l’inceste-, chiffres à l’appui, on devine qu’on a affaire à du grand n’importe quoi et que trois clics de vérification arriverons au même résultats que d’habitude...

                              Alors ici, l’inceste touche 4 millions de personnes ! soit 6% de la population, ce qui constitue une variation du simple au double non seulement par rapport à des chiffres mini, (3%), mais aussi à des maxis (9% pour certain sites militants°.
                              Autant dire qu’on, a affaire à du grand n’importe quoi.

                              Surtout quand on sait que d’autre sources encore prétendent que 50% des faits d’inceste ont lieux en milieux alcooliques, que 74% des viols sont commis par des gens qu’on connaît voir proche, et que 90% des victimes n’en parleraient pas...

                              Avec un truc pas vraiment défini, sur des stats variant du simple au triple, avec l’affirmation que de toute façon cela touche tous le monde, partout, mais principalement les alcoolos, autant dire qu’on ne sait pas de quoi on parle.

                              Après, il y a Gary. Beaucoup de juifs français s’imaginent que si leur maman d’origine russe fut abusive et si on les obligeât à faire la sieste toute leur adolescence, voir plus tard, c’est pour des raisons d’appartenance « religieuse »
                              Qui connaît de l’intérieur une maman russe, ou tartare aussi du reste, et de toute façon soviétique, sait que c’est une vanterie nombrilique et que les mère juives ne sont pas toujours parmi les plus compliquées..

                              C’est tellement vrai qu’Emmanuel Todd a pu faire l’hypothèse que l’âme russe et accessoirement l’adhésion au communisme, pouvait être lié à la famille russe ( ou chinoise, ou de l’Emilie romagne ou autre communautaire exogame), caractérisée entre autre par le fait que les petits garçons ne sont pas sortis des jupes de leurs mères en orient comme en Occident.
                              Souvent, une mère russe ne dit pas « mon fils a eu son bac », mais, « nous avons eu notre Bac ».

                              Romain Gary décrit une mère célibataire russe tous ce qu’il y a de typique. Et bien sur que l’on préfère que Cohen Bendit se fasse masturber par des petites filles de 5 ans que de revoir Jacques l’éventreur dans les nuits de Londres.

                              Il vaut mieux aussi un grand blessé que 10 000 tués, etc...

                              Bref, chez les progressistes, on parvient à « voir » des communautés partout. 10% d’incestueux, 10% ( au moins)d ’Homo, 25% de violés, (et donc autant de violeur en principe et au doigt mouillé si on ne tient pas copte des récidivistes), on ne sait pas trop combien de pervers polymorphes, d’abstinents par conviction de transgenres, 10 millions de musulmans et 40% de français d’origine étrangère (au moins).

                              Même à intersections non nulles, on voit bien qu’il y plus de monde « concerné » que de résidents en France... tous ces graves problèmes requérants des fonds et personnels public pour défendre leurs droits.

                               Mais au delà des questions de gros sous, toujours prépondérantes à gauche, il faudra un jour que la science explique leur fascination pour les dérives sexuelles. Quand l’essentiel des harceleurs très connus, ce sont des progressistes féministes, le problème devient « systémique », comme ils disent....

                              Et puis, il y a quand même des questions pus importantes. J’arrive de Vilnius, et je n’ai pas trouvé la rue de M. Piekielny…


                              • Fergus Fergus 15 janvier 2018 12:47

                                Bonjour, eric

                                Merci d’avoir donné votre point de vue. Personnellement, j’ai quand même du mal à croire que les militants de l’INVI sont des fantaisistes.


                              • kalachnikov kalachnikov 16 janvier 2018 16:09

                                La notion d’inceste est d’origine religieuse et/ou mythique. En un mot, c’est du foin. Et en vertu du principe très scientifique de relation de cause à effet, tout ce qui s’ensuit n’est que foin, encore foin et toujours foin.

                                Concernant les incestes en vigueur sous nos latitudes bigarrées, c’est un frappadingue connu sous le nom de Moïse qui en fut l’initiateur et le promoteur. Il était à tu et à toi avec une vapeur nommée Jehovah.

                                “D’un bout du monde à l’autre, d’un bout à l’autre du temps, rien que des hommes qui tournent en rond, gardiens et gardés, qui s’emplissent et qui se vident. Ils ne savent pas pourquoi on les a fichus là. Ils s’imaginent qu’ils payent pour une faute. Que c’est à cause du bon Dieu. Ils n’osent pas s’avouer que c’est à cause de rien du tout. Et pourtant c’est bien plus beau ainsi, bien plus terrible. L’Histoire apparaît enfin dans sa gratuité absolue, dans son inconcevable cruauté. On peut se défendre avec des mots, des théories. Mais c’est tricher. Beuret triche quand il parle du sens de la vie. Ça n’a pas de sens, le sens de la vie. Je ne veux pas tricher. J’ai fait ça toute ma vie. J’en ai assez. Je ne veux plus me défendre contre cette évidence déchirante de l’absurdité. On a construit aussi des philosophies là-dessus. Je sais. Mais j’en ai assez des philosophies, L’absurdité, ça ne se démontre pas, ça ne se raisonne pas, ça ne sert pas à faire des conférences ou des articles dans les revues. On l’éprouve dans tout son être. C’est une révélation vivante qui, à de certains moments intenses, emporte tout.” [G.Hyvernaud, ’la peau et les os’]


                                • Denis 20 juin 2019 11:45

                                  Fergus, il est vrai que ce passage détonne un peu dans le livre. Mais je ne te rejoins pas sur bon nombre de points, en ignorant plusieurs indices forts. Le premier est qu’il répond à l’avance aux remarques que les rapports à sa mère tels que développés dans le livre vont susciter. La psychanalyse jouissait d’une présence forte à l’époque, et ce depuis un moment. Or Gary n’a que peu d’affection pour elle, et en particulier sa « bienpensance » et sa tendance moralisante universaliste. Les lignes qui précèdent ce que tu cites renseignent parfaitement sur le fait que Gary prend les devants.

                                  Le second point tient à l’Oeuvre entière de Gary, bourrée d’humanisme, du côté des faibles et opprimés. Donc lire ce passage sur l’inceste comme une violence est un contresens.

                                  Le troisième point s’éclaire quand tu relis ce que tu cites : il y parle d’une attirance du fils pour la mère (c’est pour ça qu’il parle aussi d’Oedipe), pas de celle-ci pour son rejeton. Du coup tu peux oublier « d’un (ou d’une) adulte qui, du fait de l’autorité parentale dont il (ou elle) dispose, se trouve en situation d’imposer ses propres pulsions sexuelles à un enfant ».


                                  Quatrième point : tout désir n’est pas forcément assouvi, ne serait-ce que pour raison de refus probable de la mère à s’adonner, justement, à l’acte sexuel avec son fils. Gary évoque ce qui trotte dans la tête de tout lecteur de La promesse, disant qu’il n’a jamais été attiré par elle, et que même si ça peut sembler bizarre aux psychanalystes de métier ou de comptoir, c’est ainsi.


                                  Cinquième : le terme « pardon » qui te reste en travers de la gorge implique que Gary reconnait dans l’inceste dont il parle (le fils attiré par la mère) une faute.


                                  Sixième : l’inceste ainsi envisagé (encore une fois : le fils attiré par la mère) est une question de sentiments, peut donc avoir une certaine « noblesse », ou beauté. C’est ce qu’il sous-entend, et on peut comprendre en quoi il dit la chose, mais plus important encore, on peut comprendre en quoi il est davantage enclin à « pardonner » à un fils attiré par amour et hormones par sa mère qu’aux responsables de génocides.


                                  On peut voir dans ses mots de la provocation. Je préfère pour ma part y lire quelqu’un qui n’a pas peur d’aborder les sujets qui fâchent (ce qui ne devrait à mon sens pas être le cas : on discute), sachant qu’il va justement se mettre des gens à dos.


                                  • Denis 20 juin 2019 11:59

                                    J’ajoute que ce qu’il pense des pédophiles est traité en toute clarté dans La nuit sera calme. Non la pédophilie et l’inceste ne sont pas identiques, mais dans sa condamnation de la première il dénonce justement la violence faite à l’autre, enfant en l’occurrence, mais de toute façon il est contre la violence infligée à qui que ce soit (à part les trafiquants de drogue et les bourreaux d’enfant, à qui il réserverait bien la peine capitale). FYI


                                  • Fergus Fergus 20 juin 2019 17:14

                                    Bonjour, Denis

                                    Merci pour ces intéressantes réflexions.

                                    Je n’en reste pas moins persuadé, d’autant plus après en avoir débattu avec des amis à propos de cet article, que Romain Gary a entretenu, sinon une forme de complaisance à l’égard du viol  pas nécessairement incestueux —, du moins porté sur celui-ci un regard tolérant relativement aux autres formes de crimes. A minima, l’écrivain me semble ambigu.

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