• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Société > Quand TikTok sème le doute : l’Aide Sociale à l’Enfance prise (...)

Quand TikTok sème le doute : l’Aide Sociale à l’Enfance prise dans la toile des fake news

Depuis quelques mois, une rumeur inquiétante enfle sur TikTok : l'Aide Sociale à l'Enfance (ASE) et les foyers d'accueil seraient liés à des réseaux pédocriminels exploitant de jeunes mineures. Entre témoignages anonymes et vidéos virales, difficile de distinguer le vrai du faux. Plongée dans l'origine de cette rumeur, ses implications et la réalité derrière les accusations.

Depuis plusieurs mois, une rumeur alarmante circule sur TikTok : l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) et les foyers d’accueil seraient impliqués dans des réseaux pédocriminels exploitant des jeunes filles âgées de 12 à 14 ans. Ces accusations, bien que virales, ne reposent sur aucune preuve concrète. Elles semblent plutôt s’inscrire dans une tendance plus large de désinformation sur les réseaux sociaux.​

 

Une rumeur sans fondement

Les vidéos diffusées sur TikTok évoquent des cas de prostitution de mineures sous la responsabilité de l’ASE. Cependant, aucune enquête judiciaire ni rapport officiel ne corrobore ces allégations. Les témoignages présentés sont souvent anonymes, non vérifiables et s’appuient sur des récits émotionnels plutôt que sur des faits établis.​

Il est crucial de distinguer les critiques légitimes du système de protection de l’enfance des théories du complot infondées. Si des dysfonctionnements existent, ils doivent être abordés avec rigueur et sérieux, en s'appuyant sur des données vérifiées.​

 

L'origine de la désinformation

Cette rumeur parait être une extension de théories du complot antérieures, telles que le "Pizzagate", qui prétendait l'existence d'un réseau pédophile lié à des personnalités politiques américaines. Ces théories exploitent la peur et l'indignation pour se propager rapidement sur les réseaux sociaux.​

Des enquêtes ont révélé que certains contenus sur TikTok utilisent des émojis comme la "pizza" ou la "carte" pour diffuser des images suggestives de mineurs, parfois générées par intelligence artificielle . Ces pratiques, bien réelles, sont le fait de groupes criminels exploitant les failles des plateformes numériques, mais elles ne sont pas liées à l'ASE ou aux foyers d'accueil.​

 

Les dangers de la désinformation

La propagation de telles rumeurs a des conséquences graves :​

  • Stigmatisation des professionnels : Les travailleurs sociaux et les éducateurs sont injustement accusés, ce qui peut nuire à leur moral et à leur engagement.​

  • Perte de confiance dans le système : Les familles et les enfants peuvent hésiter à solliciter l'aide des services sociaux, craignant des abus inexistants.​

  • Détournement de l'attention : Ces rumeurs détournent l'attention des véritables problèmes du système de protection de l'enfance, comme le manque de moyens ou la formation insuffisante du personnel.​

Il est essentiel de faire preuve de discernement face aux informations diffusées sur les réseaux sociaux. Avant de partager ou de croire une information, il convient de vérifier sa source et sa véracité. La protection de l'enfance est un sujet trop sérieux pour être laissé aux mains de la désinformation.


Moyenne des avis sur cet article :  1.04/5   (23 votes)




Réagissez à l'article

14 réactions à cet article    


  • babelouest babelouest 28 avril 18:06

    Typiquement, c’est un article chargé de dégonfler la TRÈS mauvaise réputation de l’ASE, en ajoutant encore du sordide pour ajouter aussitôt que rien n’est vraiment démontré. Les simples faits bruts, très nombreux, sont déjà suffisamment explicites, pour ne pas « charger la mule ». L’ASE est bien connue pour « voler » leurs enfants à des parents aimants, mais ne correspondant pas à certains critères édictés par de lointains hauts fonctionnaires complètement déconnectés.

    Rien que cela est gravissime, et quand on sait que la grande majorité des SDF, des petits délinquants sont des enfants retirés à leurs parents, et ensuite complètement lâchés à leur majorité, on se dit que quelque chose ne va pas du tout. Mais les allocations prodiguées par l’État sont une poule aux œufs d’or, alors pourquoi se priver ?


    • V_Parlier V_Parlier 28 avril 22:00

      Je lis : "qui prétendait l’existence d’un réseau pédophile lié à des personnalités politiques américaines. Ces théories exploitent la peur et l’indignation..." -> Ben oui, Epstein c’était un hologramme créé par des conspirationnistes et sa liste d’invités ne comptait que des pequenauds ramassés sur la rue, bien sûr !


      • Gérard Luçon Gérard Luçon 29 avril 06:01

        Le Coral, les Tournelles, le Patriarche, Betharram, Les Bons Pasteurs ... et tous les lieux de vie qui ont été créés après 1970 ...


        • Gérard Luçon Gérard Luçon 29 avril 06:05

          @Gérard Luçon
          ... suite : concernant les Bons Pasteurs j’ai eu 2 copines placées dans ce « machin », fin des années 60, l’une des 2 m’a raconté que certains week-end la directrice pomponnait les plus jolies pour accompagner les notables orléanais qui allaient à la chasse, que ça faisait une sortie sympa, musique, danse, bonne bouffe ... il fallait juste écarter les jambes ...


        • Jules Seyes Jules Seyes 30 avril 00:30

          @Gérard Luçon
          Les cuisses, pas les jambes, non ?


        • Jules Seyes Jules Seyes 29 avril 09:28

          Magnifique, on commencera par vous faire remarquer qu’avant de vous faire l’avocat de l’ASE, vous auriez pu commencer par regarder l’existant :
          https://www.youtube.com/watch?v=SxRxY8mcS_4&pp=ygUJYmxhc3QgQVNF

          Par exemple, ca date d’il y a deux ans.

          Ensuite, j’admire votre procédé :

          Cette rumeur parait être une extension de théories du complot antérieures, telles que le « Pizzagate », qui prétendait l’existence d’un réseau pédophile lié à des personnalités politiques américaines. Ces théories exploitent la peur et l’indignation pour se propager rapidement sur les réseaux sociaux.​

          Des enquêtes ont révélé que certains contenus sur TikTok utilisent des émojis comme la « pizza » ou la « carte » pour diffuser des images suggestives de mineurs, parfois générées par intelligence artificielle . Ces pratiques, bien réelles, sont le fait de groupes criminels exploitant les failles des plateformes numériques, mais elles ne sont pas liées à l’ASE ou aux foyers d’accueil.​

          Vous réalisez un amalgame entre l’affaire du pizza gate qui est aux USA et que vos contenus Tik tok tendraient à crédibiliser pour ensuite affirmer que cela n’a rien à voir avec l’ASE.
          Exact, mais c’est VOUS qui avez crée le lien pour ensuite le démentir.
          L’hypocrisie du procédé me parait un peu choquante et en tout cas décrédibilise un auteur qui nous inviterait au sérieux et à la rigueur.


          • Gérard Luçon Gérard Luçon 29 avril 10:04

            @Jules Seyes
            tenez ... et ça a été mon domaine professionnel !
            Les intouchables : https://reseauinternational.net/__trashed-26/


          • Jules Seyes Jules Seyes 30 avril 00:30

            @Gérard Luçon
            Merci bien.


          • Gérard Luçon Gérard Luçon 29 avril 11:48

            je cite l’auteur de ce superbe article : « distinguer les critiques légitimes du système de protection de l’enfance des théories du complot infondées »


            Nous aurions donc des théories du complot fondées ? 


            • Jules Seyes Jules Seyes 30 avril 00:27

              @Gérard Luçon
              Bien sur : Trump est un agent de Poutine.


            • Gérard Luçon Gérard Luçon 30 avril 08:46

              @Jules Seyes
              ah Yakovleff ... le Général Delawarde lui a taillé un short il y a près de 2 ans mais je n’ai pas gardé son article ...


            • Doume65 30 avril 19:48

              @Jules Seyes
              Comme tu peux le constater, le second degré est très peu compris ici. smiley


            • Corcovado 1er mai 10:21

              Gaele Joly, reporter police-justice s’est exprimée hier sur le sujet, sur France Info.

              La responsable d’une des structures lui racontait que des gamines sortaient le soir habillées sexy et en talons, mais qu’on ne peut pas les en empêcher. A Marseille, notamment. Ben oui, tout le monde fait ce qu’il veut et il n’y a plus personne pour appliquer les règles. Avant c’était organisé, maintenant c’est complètement désorganisé dès le départ.

              Bien entendu, je n’ai pas mis une bonne note à l’article.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité




Palmarès



Publicité