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Accueil du site > Actualités > Société > Réflexions sur le mariage pour tous

Réflexions sur le mariage pour tous

Le texte du mariage entre personnes du même sexe va être débattu à l’Assemblée Nationale dans les prochains mois et la polémique, au départ lancinante, se fait désormais de plus en plus mordante et, parfois même, sur certains points, devient pertinente. D’un coté les socialistes soucieux de bousculer la ringardise bourgeoise d’une droite étriquée se disent qu’avec un tel sujet ils peuvent marquer d’une manière irréversible un quinquennat qui s’annonce difficile et qui a bien besoin de refleurir ses idéaux et l’apanage d’une gauche normalement instruite pour bouleverser les certitudes et faire qu’un autre monde puisse exister. 

La question est de savoir si ce débat qui déclenche avec une férocité cachée tous les rouages secrets de notre société est d’actualité par ces temps de crises aigues. N’y a t-il pas pour notre gouvernement et politiciens d’autres sujets plus urgents tels le combat de la vie chère, le chômage, le redressement de l’économie, la défense de la compétitivité des entreprises Françaises, l’assainissement de notre système de répartition, un droit égal à la santé pour tous, une politique de solidarité plus concrète pour les plus démunis, etc… Personnellement, je pense que dans un contexte politique aussi grave la question du mariage entre personne du même sexe pouvait attendre encore un peu afin qu’un dialogue puisse s’établir entre les différentes sensibilités et que chacun, en âme et conscience, comprenne l’enjeu d’un tel bouleversement anthropologique, social et culturel. Le débat y aurait gagné en excellence et nul doute en définitive que le bon sens l’aurait emporté car il est vrai que les homos subissent en France une injustice qu’il nous faudra un jour, ou l’autre, reconnaître et réparer. Mais voilà, une fois encore, le vent de la sagesse ne soufflera pas sur ce débat et Christiane Taubira a présenté au conseil des Ministres l’adoption d’un projet de loi hautement sulfureux qui ne manquera pas, le moment venu, faute de débat préalable de se voir contrer par une multitude d’amendements ; ainsi va notre démocratie…

De l’autre coté l’opposition n’est pas en reste et fait preuve sur ce sujet d’un manque d’audace et d’une hypocrisie sans nom en se retranchant derrière de hautes instances dirigeantes dont les idées sont réfractaires à toutes modernisations de la société dés que celles-ci viennent mettre en péril « les grands équilibres » établis il y a des lustres par des livres sacrés, scellant de ce fait, la volonté divine. Il est vrai que, ça et là, des petits groupes d’opinions tentent un peu partout de se faire entendre jusque même dans les rangs serrés de la majorité où quelques dissidents nommés les « poissons roses » s’opposent ouvertement à l’engagement de campagne de François Hollande. Franchement, je comprends que l’idée d’un mariage gay pose à certains des problèmes de conscience mais pourquoi n’ont-ils pas, à un moment donné, montré leur opposition à une promesse qu’ils savaient difficilement compatible avec la réalité de leurs sentiments et sens des valeurs. Peut-on à ce point être aussi complexe dans sa tête en se disant j’accepte bien volontiers les lauriers de la victoire mais le moment venu je saborderai tout ce que je considère contraire à mes convictions profondes. C’est bien connu, la politique est l’art de savoir retourner sa veste le moment venu ; un jeu subtile qui ne me convient pas ! Mais de quoi parlons nous exactement ? 

Ce projet de loi est-il pernicieux et inique ? Qu’est ce que ce mariage gay qui propose de renier l’identification du père et de la mère ? En effet, le nouveau texte du Code civil proposerait une notion plus polyvalente de l’entité de la famille et gommerait l’idée originelle qui est que pour fonder une famille il faut un homme et une femme (un père et une mère) et, que désormais, il suffira de l’union de deux individus (parent 1 et parent 2) pour prétendre à légitimer une entité familiale. Vu sous cet angle, je comprends que le texte provoque chez certains un sentiment de révolte et qu’ils le jugent inapte et contraire aux sacro-saints fondamentaux d’un clan strictement réservé aux hétérosexuels. Que doit-on penser de cela ? Seuls les hétérosexuels auraient-ils le droit pour eux ? Une union libre et consacrée ? Un pacte civil qui les reconnaît légitimement dans leur droit, égalité et filiation ? La reconnaissance d’une vie passée à deux récompensée par la transmission des biens communautaires et la réversion d’une retraite ? Que doit penser un laïque républicain de tout cela. Tout d’abord, il devra s’inquiéter du devoir qu’à la république d’une justice pour tous. Puis en toute équité, il se doit d’analyser et de prendre en compte les avancées sociales, comportementales et de mœurs de la société. Et surtout de ne pas nier l’évidence d’une société qui, lentement, se réforme dans ses valeurs ancestrales malgré les réticences soutenues d’éminents exégètes conservateurs gardiens d’une liturgie familiale qui souffre de mille maux et dont la lente agonie l’amène tout droit au Golgotha. Que dit l’église catholique sur ce sujet brûlant ? C’est un tollé général ! Du Vatican au prêtre d’une petite paroisse il est dit à mots couverts que le mariage de personnes du même sexe est contre nature et contraire au fondement de l’histoire humaine et qu’il, je pèse mes mots, serait la pire des abominations pour le genre humain. Certes l’église, en apparence, s’interdit tous propos homophobes et prône avec la bienveillance qu’on lui connaît un esprit de tolérance, de compassion et de compréhension. Nous sommes tous frères et il n’y a que des brebis égarées qu’elle tente de raisonner mais cela sonne faux. Avec beaucoup d’attention, j’écoute les prélats et attends d’eux qu’ils me donnent le déclic, une bonne raison de me dire que ce combat est juste, qu’on ne peut pas accepter le mariage gay dans notre pays. A vrai dire, aucun d’entre eux ne m’a interpellé même sur le sujet, oh combien sensible, de l’adoption. En réalité, je m’aperçois que l’église n’a aucune opposition réelle et sérieuse à l’élargissement de la famille et que fautes d’extractions bibliques ou même philosophiques elle nous propose en méditation le vaste thème de l’anthropologie au risque de nous perdre dans les méandres d’une science où il se pourrait bien qu’elle ait tout à perdre. Dernièrement, je regardais une grande chaine du PAF où un évêque parlait de la loi Taubira. Sauf à dire que pour créer une famille il faut obligatoirement un homme et une femme rien de transcendant n’a été exprimé sauf sur le rapport des parents à l’enfant. Là, le débat aurait pu devenir intéressant si il ne s’était pas ingénié à dire que seul un père et une mère pouvaient être aptes à ses yeux à donner à un enfant un amour sain et une éducation conformes aux valeurs traditionnelles de la famille. Intéressé par ces affirmations, je m’attendais à ce qu’il cite des références bibliques. Dieu s’est-il prononcé sur la question ? Un prophète a t-il donné des consignes claires sur les capacités de chacun à aimer et à éduquer ? Le Christ a t-il émis certaines réserves sur l’amour à donner à son prochain ? Les apôtres dans les évangiles ont-ils affirmé leur conviction sur l’orthodoxie familiale ? 

Visiblement l’église ne reconnaît pas à un couple homosexuel la capacité d’instruire, d’aimer et d’éduquer un enfant pour la simple raison qu’il est différent. N’est ce pas là une discrimination notoire qui prétend qu’un certain type d’individu est plus apte qu’un autre. N’est-ce pas offrir un réceptacle cognitif à ceux qui rêvent de bouffer du « PD » ou de tabasser du « Raton ». Questions : Les homosexuels sont-ils les handicapés d’un gène maléfique ou bien des pervers inoffensifs ? Au fait que dit l’église quand des handicapés procréent ? Y a-t-il un danger pour l’enfant et la cellule familiale ? Peut-il se construire aux cotés de ses référents ? Où est-ce la volonté de Dieu ? Je reconnais à l’église catholique sa mission d’entretenir la foi des chrétiens. D’être un rempart contre l’égoïsme, l’individualisme et de prôner l’acceptation de l’autre. De montrer du doigt les écueils de la société comme la guerre, la misère, la faim, l’ostracisme. D’enseigner par son ministère les évangiles et, de ce fait, de témoigner au quotidien de la vie du Christ. D’insuffler à ce monde malade un peu de sagesse et d’affirmer son autorité morale par des messages d’amour et de paix. Plus je me pose la question et plus je me demande où veut en venir l’église dans ce débat ? Qu’a t-elle à y gagner ? Qu’elles sont ses véritables motivations ? Veut-elle devenir totalement sourde et aveugle et accentuer la désertification des églises en se coupant du reste du monde ? Le mariage entre deux personnes du même sexe porte-t-il atteinte au dogme du catholicisme ? Or, Mme Taubira présentera devant les députés de l’assemblée nationale une loi laïque. En aucun cas l’église de France ne sera dans l’obligation de marier des couples homosexuels. Plus encore, pour l’église catholique seul le mariage religieux est valable devant Dieu, le mariage républicain n’étant qu’un pacte civil signé entre époux et qui peut être dissout selon leur volonté. Certes, le divorce républicain existe en France depuis 1792, abrogé sous la restauration par la loi du 8 mai 1816, il fut définitivement rétabli sous la troisième République le 27 juillet 1884 et, bien sûr, ne fut jamais reconnu par le Vatican qui considère le mariage religieux comme indissoluble depuis le concile de Latran. Donc, si je suis mon raisonnement, le mariage laïc n’affecte en rien le religieux puisqu’ils sont par essence différents. L’un est inspiré du divin et l’autre administratif. Où est donc le problème pour les catholiques puisque les gays se marieront à la mairie et qu’ils considèrent le mariage républicain comme un simple contrat. Tout compte fait la séparation de l’église et de l’Etat fait la partie belle à l’église de France puisqu’elle n’aura pas à s’assujettir comme l’église Luthérienne en Norvège à une loi républicaine qui l’obligerait à bénir l’union de couple homosexuel. Paradoxe de l’histoire les cardinaux de la cité du Vatican vivent sous les chefs œuvre d’invertis…

Quant à eux, les politiques ne brillent point par leur lumière. Quel débat philosophique et idéologique nous proposent-ils ? Au lieu de cela on entend leurs propres ressentis qui sont souvent proches de la position de l’église catholique mais point d’idées lumineuses qui nous feraient planer dans des sphères hautement jouissives pour l’intellect et l’effervescence oratoire de notre démocratie. Voilà, on est bêtement contre. Les clans font leur travail de sape et rien ne surgit de ces cerveaux qui ont oublié l’étymologie du mot politique. Bien sûr, ils aiment la France ce beau pays qu’ils mènent depuis des décennies à la faillite et à un état de dépression nationale. Et vive les tonnes d’anxiolytiques que nous ingurgitons pour nous remonter le moral !!! Tout dernièrement, j’entendais une figure de proue de l’opposition qui tout bonnement déclarait : « Si cette loi est promulguée par le Parlement, nous l’abrogerons dès que nous serons réélus ». Il faut quand même un sacré culot pour proférer de telles inepties. Ce Monsieur à la mémoire courte car il y a à peine six mois le peuple souverain a prié sa famille politique de déguerpir de l’Elysée et, de surcroit, des bancs de l’assemblée. Justement, parlons en du peuple souverain, que dit-il ? Et bien en votant François Hollande, il me semble que les Français ont tranché dans leur choix. Le projet du mariage gay n’était-il pas dans les propositions de campagne du candidat ? A cette époque qu’a fait la droite pour laminer ce projet ? Voulait-elle se montrer conciliante envers un électorat plutôt de gauche ? Où n’avait-elle pas le courage d’affirmer ces opinions de peur de déplaire à une forte majorité de français qui plébiscitent cette idée. En effet, 65% des Français sont favorables au mariage gay et, chez les jeunes, ce pourcentage dépasse les 77%. Je ne sais pas pourquoi mais la droite a toujours pensé que la gauche était inapte à gouverner et qu’elle seule était la digne héritière d’une monarchie décapitée. En proclamant haut et fort que cette loi serait abrogée s’ils étaient de nouveau au pouvoir dans cinq ans la droite fait fi du suffrage universel et met en danger les fondamentaux de notre constitution. Marine le Pen fait preuve de plus de courage quand elle exprime ses néfastes convictions et quand elle fait germer dans l’opinion l’idée d’un référendum. Les partis d’oppositions n’ont-ils pas compris qu’en élisant François Hollande les Français ont déjà répondu massivement OUI à cette question ? 

Reste le sujet de la famille et de l’adoption. Comment aborder ce sujet sans toutefois heurter les sensibilités. Que doit-on faire ? Pratiquer la politique de l’autruche. Devons nous ignorer et laisser à leur sort les milliers de familles homoparentales et de parents homos dans un « No Man’s Land » juridique ? Que reproche-t-on à ces familles d’un autre genre qui viennent déranger les consciences ainsi que le rituel immuable de l’altérité ? Qui peut dire aujourd’hui d’une façon formelle, voire scientifique, que des enfants élevés dans un milieu homo ne peuvent pas construire leur propre identité et plus tard leur propre jugement en raison de l’absence dans le foyer d’un père ou d’une mère. Alors, que dire des familles de divorcés ? Des familles brisées par la mort prématurée d’un des parents ? Des familles vivant en concubinage ? Des familles recomposées où cohabitent sous le même toit des enfants nés d’un premier et second lit ? Des pupilles de la nation ? Comment les enfants de ces familles se construisent-ils ? Sont-ils plus fragiles ou plus débiles que des enfants qui, au quotidien, vivent entourés de leur père et de leur mère ? Bien sûr que non ! Et si quelqu’un prétendait le contraire, il se verrait apostrophé par une horde de coreligionnaires qui le vilipenderaient pour ses assertions. N’existe t-il pas d’autres conceptions de la famille ? La vie monastique ne s’apparentent-elles pas à une famille comme le prétendent ses disciples ? La famille est-elle obligatoirement composée d’un père et d’une mère ? De nos jours, certains peuples ont une vision différente de notre propre conception de la famille, sont-ils pour le moins inaptes à éduquer correctement leurs enfants, à les rendre plus forts et confiants dans leur avenir ? Dans les pays où la bigamie fait partie du génome familial, l’enfant n’a t-il pas deux mères ? Sous l’autorité d’un père qui à deux femmes ou plus, comment se construit-il ? Quels sont ses référents ? Souffre-t-il d’une double identité ? Comment un enfant issue d’une société tribale où les femmes, sans distinctions, s’occupent des enfants des uns et des autres, évoluent-il ? Les différences culturelles, sociologiques sur cette terre font foisons et il me faudrait des pages et des pages pour toutes les énumérer.

Tout cela pour dire qu’il existe d’autres systèmes, d’autres façons de penser, d’autres manières de communiquer, d’autres principes de vie, d’autres initiatives à éprouver le regard de l’autre et qu’en la matière les certitudes n’existent pas, sinon celles, qui nourrissent l’endoctrinement et le fanatisme. Nous ne pouvons plus nier l’évidence. Les familles homoparentales, n’en déplaise à certains, existent bel et bien. Les homos célibataires adoptent sous l’œil hypocrite des services sociaux ou administratifs et élèvent leurs enfants avec qui bon leur semble. Il est donc temps d’accepter que de nouvelles familles puissent juridiquement voir le jour et ce ne sera que justice puisqu’elles existent déjà et que des enfants s’y épanouissent en toute quiétude et liberté. Je prends le pari qu’un jour ces enfants revendiqueront avec fierté leur matrice familiale et montreront à tous les sceptiques d’une France qui systématiquement piétine et s’agace à concevoir de nouveaux horizons, qu’ils sont sains de corps et d’esprit et qu’ils n’ont rien à envier aux familles, dites, traditionnelles. L’amour que l’on donne à ses enfants n’est–il pas le meilleur remède pour les rendre heureux ? Les traditionnalistes veulent donner des leçons en imposant des règles qui depuis longtemps ne collent plus aux attentes de la société. Qu’en est-il de la famille aujourd’hui ? A Paris, un couple sur deux divorce ! Le divorce des plus de soixante ans a doublé depuis 1985 et la tendance s’accélère… Les enfants sont ballotés d’un foyer à l’autre et les pédopsychiatres sont les premiers à dire que dans cet univers les enfants ont du mal à se reconstruire. Pour autant, faut-il vivre avec un conjoint avec qui la vie est devenue impossible et faire supporter aux enfants des disputes continuelles ou l’exposer au regard des violences conjugales ? Bien sûr que non ! Que dire également des familles où les enfants sont battus et abusés ? Certes, la loi les protège mais le mal est irréversible. Que dire encore des familles où les enfants sont livrés à eux-mêmes et où la loi du caïd règne en maître.

Je n’ai pas la prétention de faire l’apologie de la famille et de mettre un doigt menaçant sur ses dérives mais il me semble, qu’il vaut mieux qu’un enfant vive heureux dans une famille qualifiée d’hétéroclite par des biens pensants prudes et intolérants plutôt qu’il ne vive dans une famille où il sera malheureux et rejeté par les siens. Ceci, est en tout cas ma vision des choses qui se résume par un seul mot : AMOUR. En France, chaque fois qu’un fort mouvement populaire a voulu changer le cours des choses il s’est toujours trouvé confronté à des opposants pugnaces qui ont la vanité de croire qu’ils sont les seuls gardiens de la sauvegarde de nos origines et de nos valeurs. Je pense au divorce, au vote des femmes, à l’avortement, au Pacs, au douloureux problème de l’euthanasie sur lequel il faudra un jour se résoudre à légiférer et aux multiples combats qu’ils restent à mener dans l’égalité du droit et de la justice pour tous. Des pays voisins ont déjà légalisé le mariage homosexuel et institutionnalisé le principe d’une adoption sans discrimination et, depuis, l’unité nationale n’a pas implosé. Faisons donc confiance aux jeunes générations qui sauront vivre en harmonie dans une société civile qu’ils auront, eux-mêmes, édifiée selon leur souhait. 

« L’homme à peur. Il a toujours vécu dans la peur. Il a peur. Peur de lui même ».

Clifford Donald Simak

Article rédigé par : Gérard Méric-Cadourel (www.meric-cadourel.com)

 


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20 réactions à cet article    


  • Gabriel Gabriel 23 novembre 2012 10:41

    Ma mie, de grâce, ne mettons
    Pas sous la gorge à Cupidon
    Sa propre flèche,
    Tant d’amoureux l’ont essayé
    Qui, de leur bonheur, ont payé
    Ce sacrilège...

    J’ai l’honneur de
    Ne pas te demander ta main,
    Ne gravons pas
    Nos noms au bas
    D’un parchemin.


    • ionysis 23 novembre 2012 11:00

      Excellent, très excellent article.
      Je partage en tout point de vue votre vision qu’ont les jeunes générations qui souhaitent vivre en harmonie dans une société civile qu’ils auront, eux-mêmes, édifiée selon leur souhait.
      Bravo


      • jef88 jef88 23 novembre 2012 12:35

        « D’un coté les socialistes soucieux de bousculer la ringardise bourgeoise d’une droite étriquée »

        je croyais que justement les bourgeois étaient socialistes (voir le CV des personalités du PS)


        • jymb 23 novembre 2012 13:16

          Dans un pays sans démocratie directe et sans comptabilisation du vote blanc, FH ne représente que ses électeurs du premier tour. au second tour il représente les non électeurs de Sarkozy. C’est tout à fait différend !
          Si seulement trois personnes avaient voté, 2 pour FH, 1 pour NS, Hollande aurant été élu avec « 66.6 % des voix » c’est en fait tout le problème des élus qui ne représentent réellement qu’une minorité mais se vautrent dans la suffisance une fois sur leur fauteuil en méprisant la réalité des opinions.
          quand à eux en c... molles. Personne n’a eu le courage d’affirmer à ce jour que telle ou telle décision était mauvaise et serait abrogée dés le prochain retournement électoral.
          Les cocufiés, les éternels payeurs, c’est toujours nous

           


          • bel95 23 novembre 2012 13:45

            Vu le nombre de signe on pouvait s’attendre à une argumenation construite. C’est long, la méthode question réponse fatigue et non convainc pas, tout du moins seulement son auteur.
            Franchement je pensai qu’il dispensait de meilleurs cours, au LGBTxyz Trosko !!!


            • Meric-cadourel Meric-cadourel 23 novembre 2012 15:40

              Tout d’abord bravo pour vos fautes d’orthographes ! Je ne voulais pas réagir à votre commentaire mais vos sous-entendus m’obligent à y répondre. En effet, je me contrefiche de savoir si mon article vous plaise ou non et si mes propos ont heurté votre petite personne. En tout cas, une chose est sûre, il vous a fait réagir. Concernant vos allusions sur l’association LGBT et sur le Trotskisme, je suis désolé de vous décevoir, mais  je ne suis membre, ni de l’une, ni de l’autre. En bref, je ne suis qu’un auteur qui en toute liberté exprime son opinion dans le respect des uns et des autres. Tout à coup, je pense à une citation qui vous va à ravir : « La critique est aisée, mais l’art est difficile ». A vous de méditer sur le sujet.

              G.Meric-Cadourel

            • Crab2 23 novembre 2012 15:36

              Homophobie ?

              Femme de droite - Homme de gauche


              «  Elle aurait aimé être psychiatre ou actrice », ni l’un ni l’autre n’est devenue ; du coup les homos l’ont échappé belle et le cinéma français n’a pas perdu un seul oscar


              Suite :

              http://laicite.over-blog.com/article-femme-de-droite-homme-de-gauche-112535179.html



              • Ornithorynque Ornithorynque 23 novembre 2012 16:22

                « doit-on laisser ces familles dans un no man’s land juridique »

                Cet argument martelé jusqu’à la nausée pour justifier le mariage gay ne repose sur aucune réalité .

                 La loi répond aujourd’hui à TOUTES les situations (juridique, autorité parentale, partage d’autorité, legs, héritages...) des pacs Homo ou des paires homo vivant avec des enfants issus d’une union précédent, d’une adoption ou d’une PMA (illégale) pratiqué à l’étranger.

                Les enfants jouissent des mêmes protections juridiques, sociales, fiscales etc.

                Il n’y a pas d’inégalité de droits ou de discrimination. c’est simplement faux.


                • Vipère Vipère 23 novembre 2012 16:53

                  Tout ou presque a été dit sur le « mariage pour tous » !

                  Néanmoins, ne trouvez-vous pas étrange que celui qui veut faire voter ce texte, ne s’est jamais lui-même laissé tenté par le mariage ? ainsi le dit le bon vieux dicton, le cordonnier est toujours le plus mal chaussé !!!


                  • Vipère Vipère 23 novembre 2012 16:57

                    Ce matin, les propos de Marine Le Pen ont trouvé un certain écho à mes propres réflexions !

                    Qu’on le veuille ou non, elle est une rare politique à n’avoir pas la langue de bois ! et peu importe que je ne partage pas toutes les idées politiques de la dame, mais, j’ai pensé tout comme elle, tout bas ce qu’elle a dit tout haut :


                    • Vipère Vipère 23 novembre 2012 17:02

                      à savoir que le locataire de l’Elysée reçu un petit lobbie, en peu de temps, une pression puissante et si forte, de sorte qu’il a modifié ses propos concernant le retrait des Maires et les mariages homo !


                      • Vipère Vipère 23 novembre 2012 17:24

                        Mea culpa, post précédent pas très explicite, je reprends...

                        Les maires hostiles au mariage pour tous pourront faire jouer « leur liberté de conscience » disait le chef de l’Etat et de se dédire, le lendemain après qu’il est reçu, le lobby homosexuel.

                        Deux remarques :
                        1/ comment une si petite minorité peut-elle être reçu si rapidement par un chef d’Etat ?
                        2/ Des millions de français ont manifesté contre le mariage homosexuel et n’ont pas été entendus, dans les mêmes conditions, quelles sont « les tractations de cuisine » conduisant à ce traitement inégal ?


                      • Vipère Vipère 23 novembre 2012 17:25

                        qu’il ait reçu, bien sûr !


                        • Aldous Aldous 23 novembre 2012 17:31

                          l’heterosexualité n’est pas un clan.


                          C’est le mode de reproduction denotre espece.

                          Le reste n’est que nevrose.

                          • Robert GIL ROBERT GIL 23 novembre 2012 18:30

                            la société a été plus vite que la loi, les couples homos existent deja et il y aurait pres de 40 000 enfants qui sont deja elevé par des parents de meme sexe...


                            •  C BARRATIER C BARRATIER 23 novembre 2012 18:35

                              La grande erreur des détracteurs du mariage pour tous est de décréter qu’il n’existe que des familles avec père et mère. Les femmes mères sans mari ont bien une famille. On confond géniteur (il en faut un) et père...qui dans l’histoire de l’humanité est loin d’avoir été le même homme. Le père est celui qui élève l’enfant, l’aime et en est aimé. Le père est celui qui est présent. Le géniteur, on s’en fout dès lors que le père se croit le géniteur....

                              Bien sûr c’est bien quand le géniteur est le père qui reste uni à la mère...Cette situation est minoritaire..

                              Le Vatican est bizarre, il célèbre un enfant qui avait un père cocu et une mère prétendue vierge...Mais il a un peu raison, le géniteur inconnu n’était pas le problème....

                              Quand le Vatican et ses confrères d’autres religions tentent d’intimider la République, il suffit de résister à ces minorités, tout simplement ? Pas si simple, le bateau républicain risque de couler.

                              République torpillée par le cléricalisme

                              http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=174


                              • Axel de Saint Mauxe Axel de Saint Mauxe 23 novembre 2012 22:00

                                Visiblement l’église ne reconnaît pas à un couple homosexuel la capacité d’instruire, d’aimer et d’éduquer un enfant pour la simple raison qu’il est différent. N’est ce pas là une discrimination notoire qui prétend qu’un certain type d’individu est plus apte qu’un autre. 


                                Le mariage n’est pas fait pour instruire, aimer etc... il est un cadre défini pour la procréation...

                                Un enfant peut-être élevé par son oncle, sa tante, les grands parents etc. donc arrêtez d’associer le fait d’aimer (quelle preuve d’égoïsme) et d’élever (ah ! quand même le sens du devoir...) un enfant au mariage cela n’a rien à voir...

                                Encore un argument fallacieux diffusé par les lobbies et repris en choeur par la merdiacratie... et les ignorants.

                                • hauteville 24 novembre 2012 09:58

                                  Il n’est ainsi défini que par l’église, lors du mariage les époux s’engagent à faire des chrétiens !
                                  Le vrai mariage a lieu à la mairie et il n’y a auncune invite à procréer...
                                  Les fréquents mariages après la cinquantaine n’ont pas ce but non plus.
                                  Axel, votre définition est complètement fausse.


                                • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 24 novembre 2012 00:14

                                  L’Eglise a ses dogmes qui la regardent. En gros, la sexualité, qui est pêché, n’est permise que dans le cadre de la procréation. Toute jouissance hors procréation est de la luxure.
                                  D’où l’interdiction du sexe hors mariage, et de toutes les pratiques qui ne permettent pas la procréation (dont la contraception), ainsi bien sûr que l’homosexualité.
                                  Ils sont donc logiques avec eux-mêmes. Vous ne puvez pas interdire à un groupe d’avoir une pensée cohérente. Par contre, vous pouvez la contester. On peut dire qu’elle est globalement archaïque et qu’elle ne reconnaît pas la déconnexion entre le plaisir et la reproduction.
                                  Quelque part, elle ne reconnaît pas la nature particulière de l’homme qui lui fait être indépendant de la nature et de l’instinct.

                                  C’est sur cet aspect d’éloignement de l’homme par rapport à la nature que je voudrais réfléchir. L’homme est un animal contre-nature, disait Moscovici (un sociologue des organisations). La question du mariage unisexe est bien celle de la nature de l’homme et de ses limites. Nous considérons par là que l’on peut avoir des enfants sans passer par la sexualité, par la relation sexuelle.

                                  C’est-à-dire qu’au nom du plaisir, et de l’amour, que ressentent deux personnes de même sexe, on demande à la société de leur permettre d’enfanter, ce qui est physiquement impossible. Adoption, procréation assistée ou couveuse, mère porteuse, c’est d’une façon ou d’une autre la société qui produit pour ces couples des enfants qu’ils ne peuvent avoir par eux-mêmes, au nom de leur affection.

                                  C’est un profond changement de paradigme dont on ne mesure pas les conséquences, et dont on ignore les enjeux pour un débat où chacun traite l’autre d’intolérant. C’est un vrai choix de société qui devrait se faire, non dans la précipitation et la confusion, mais dans la réflexion. 

                                  Quel type d’humanité voulons nous dans l’avenir. Dans quel type d’humanité voudrions-nous que les générations futures se développent ?

                                  Je dois dire n’avoir pas de réponse, et si des anticipations orwelliennes peuvent nous effrayer, dont la fabrication d’enfants par des entreprises spécialisées, il se peut également que cette modification n’aboutisse pas à la catastrophe annoncée par les démons de l’Eglise orthocatholique.

                                  Il se peut aussi que le classes dominantes choisissent un type de rapports humains détachés, tandis que les pauvres resteraient dans les rapports classiques, faisant naître deux classes devenant deux espèces progressivement incompatibles.

                                  Mais en tout état de cause, je crois que les bonnes questions sont tues au profit d’accusations plus ou moins fondées. Cela ressemble aux querelles internes à un parti que je ne nommerai pas par pudeur.

                                  Triste époque où l’émotion, la rancoeur, la jalousie, la peur de l’autre, remplace la réflexion approfondie. On comprend pourquoi l’Europe veut se débarrasser de la Grèce, qui fut à l’origine de la pensée moderne.

                                  L’époque vit et agit sans penser.


                                  • Crab2 28 novembre 2012 11:59

                                    Mariages contraints et +


                                    Les droits de l’Humain sont universels

                                    En dehors du fait que dans une société démocratique vivre en couple n’impose pas l’obligation de se marier, en ce qui concerne l’institution du mariage nul ne peut accepter que le mariage soit réduit à une violation des droits humains dans notre pays


                                    Aujourd’hui, les unions forcées [ mariages contraints ] sont interdites par la loi dans les pays occidentaux. Mais elles n’ont pas disparu pour autant puisqu’en 2005, le Conseil de l’Europe adoptait une résolution contre les mariages forcés


                                    Suite :

                                    http://laicite-moderne.blogspot.fr/2012/11/mariages-contraints-et.html


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