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Retraites, manipulations, Internet citoyen

S’agissant de notre système solidaire de retraites, j’ai observé que chaque fois que le pouvoir s’en prenait au pouvoir d’achat des retraités, - une catégorie après l’autre pour diviser et mieux régner, je recevais des courriers par La Poste, des messages électroniques, émanant tous de l’officine très engagée « Sauvegarde Retraites ».

En ce mois de février 2010 un message « AGIRC-ARCO : main basse sur nos retraites » tente de faire croire que l’on prendra de l’argent dans des caisses du secteur privé pour alimenter des retraites complémentaires de fonctionnaires. Monsieur Pierre- Edouard du CRAY Directeur des Etudes à Sauvegarde Retraites parle d’abord de « siphonner plusieurs milliards d’euros dans les caisses complémentaires des salariés du privé (Agirc-Arrco), pour alimenter le régime des fonctionnaires contractuels et des élus (Ircantec). »

Observation déjà : les contractuels ne sont pas fonctionnaires (il faut être titulaire après concours pour être fonctionnaire), c’est pourquoi ils ne peuvent pas cotiser dans les régimes de fonctionnaires. Les élus ne sont pas des fonctionnaires (Ils seraient définitivement titulaires de leur poste), et s’ils sont par ailleurs fonctionnaires, ils cotisent à ce titre dans leurs régimes fonction publique. En qualité d’ élus, et seulement d’élus, ils cotisent à l’ IRCANTEC, aux côtés de leurs homologues non fonctionnaires.

4 paragraphes plus loin la désinformation se renforce : je cite

« L’État s’est engagé à « sécuriser » le régime de retraite Ircantec auquel est affiliée une partie des fonctionnaires. Dans ce contexte, la ponction opérée dans les caisses Agirc-Arrco lui apporte un ballon d’oxygène. Les syndicats sont majoritairement dirigés par des fonctionnaires. Leur priorité est donc de préserver les avantages des agents publics, même au détriment des salariés du privé » Voilà le mensonge total par amalgame, voilà IRCANTEC réservée aux non, fonctionnaires présentée mensongèrement comme une caisse de fonctionnaires.

Sauvegarde Retraites oublie au passage de dire que depuis des années AGIRC et ARCO, caisses séparées, n’ont été réunies que pour que les moins riches (les ouvriers et employés) alimentent la caisse très déficitaire des cadres.

Nous sommes avec la fausse affaire de l’IRCANTEC devant un système connu, général, banal même de solidarité entre régimes, et Sauvegarde Retraites tente d’en faire un tremplin politicien.

En janvier 2010 la même officine a dénoncé les retraites dites exorbitantes des fonctionnaires européens de BRUXELLES sans remarquer que ces nouvelles retraites là sont ridicules par rapport aux retraites chapeau des patrons des grands groupes. Et sans dire que si chacun de nous paye bien les retraites de ces fonctionnaires européens il paie aussi les princières retraites - chapeaux des plus riches patrons, puisque des provisions financières pour les garantir sont déposées en lieu réputé sûr, ces provisions étant prélevées sur les ventes de produits ou de services que nous achetons à ces grands groupes. Une information encore très orientée pour pointer tout ce qui n’est pas profit privé des plus riches.

J’ai reçu de Sauvegarde Retraites, en janvier 2009, une lettre me racontant que les systèmes de retraites des fonctionnaires vivaient de la solidarité des systèmes du secteur privé.

Je venais de lire le gros rapport du Sénat sur les systèmes de compensation. Rapport 131 2006-2007. Référence ISSN 124964356.
Sauvegarde Retraites mentait en ignorant les bénéficiaires réels des compensations, qui précisément ne sont pas les fonctionnaires. Le rapport du Sénat dit que la compensation généralisée vieillesse est financée à plus de 93 % par trois régimes : le régime général (3 cinquièmes), la Caisse nationale de Retraite des agents des collectivités locales (donc la caisse des fonctionnaires) à hauteur de 17,2%, et les régimes de fonctionnaires civils et militaires à hauteur de 16%. Donc les régimes fonctionnaires donnent et ne reçoivent pas dans cette assiette.
Qui sont les vrais bénéficiaires ? Pas les fonctionnaires contrairement à ce qu’indique Sauvegarde Retraites. Les exploitants agricoles sont destinataires de près de 80 % de ces transferts (52 % pour les exploitants agricoles, 27,3 % pour les salariés agricoles). L’ORGANIC (industriels et commerçants) suit dans les bénéficiaires. Puis, toujours dans l’ordre la CANCAVA (artisans) avec 5 %.

Agriculteurs, industriels, commerçants, artisans ne sont pas à ma connaissance des fonctionnaires, ils reçoivent presque toute la compensation.
Toujours dans ce rapport du sénat la synthèse des mécanismes de compensation et de surcompensation fait apparaître :
• 7 régimes contributeurs nets, la CNAV pour plus de 5 milliards, soit 6,4% de ses produits nets, la CNRACL (fonction publique) 2, 62 milliards, soit plus de 20 % de ses produits nets, l’Etat au titre de sa fonction publique 1,78 milliards, soit 4,7% des dépenses affectées aux pensions dans le budget national, la CNAPVL(professions libérales) 392,5 millions d’euros, soit 33,5% de ses produits, la RATP 28,7 millions d’euros, soit 3,8% de ses produits.
• Les autres sont bénéficiaires et trouvent dans la redistribution un gros pourcentage de leurs ressources, indiqué ci après en caractères gras : Exploitants agricoles (4, 27 milliards d’euros, 48,2% de leurs ressources), salariés agricoles (2,2 milliards, 41,9%), Mines (1,19 milliards, 62,3%), commerçants(885 millions d’euros, 25,1%), artisans(434,5 millions d’euros15,2%), marins (282,6 millions d’euros, 27%), cultes(175,6 millions d’euros, 68,5 %).

Nous bénéficions d’un système généreux, solidaire, normal de compensation. Il serait honnête de le présenter au lieu de lancer de fausses nouvelles. Internet permet de riposter sans avoir besoin des capitaux de ceux qui peuvent envoyer des millions de courriers postaux menteurs.

Pour avoir un aperçu en deux pages du volumineux rapport du Sénat, on peut aller voir :
http://chessy2008.free.fr/articles/articles.php?id=6&cat=6
 
Claude BARRATIER
 

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16 réactions à cet article    


  • foufouille foufouille 1er mars 2010 11:19

    "En janvier 2010 la même officine a dénoncé les retraites dites exorbitantes des fonctionnaires européens de BRUXELLES sans remarquer que ces nouvelles retraites là sont ridicules par rapport aux retraites chapeau des patrons des grands groupes"

    paye a faire chier les citoyens = bonnes retraite


    • zelectron zelectron 1er mars 2010 11:35

      "une lettre me racontant que les systèmes de retraites des fonctionnaires vivaient de la solidarité des systèmes du secteur privé« 
      Je me demande comment les fonctionnaires pourraient vivre si ce n’était en »ponctionnant« le privé ?
      Avons nous le droit de penser que le nombre* de fonctionnaires, que leurs méthodes, leurs façons d’agir, leur mentalité, leurs us et coutumes, leurs reproductibilité héréditaire, leurs avantages , leurs »à cotés« , leur temps de travail, leur inamovibilité quasi absolue, leur aveuglement à l’égard du privé, du monde ouvrier et de l’entreprise, l’ignorance de la souffrance du monde paysan (occupés qu’ils sont à assurer jusqu’à leurs promotions canapé à l’exclusion de toute autre considération), leurs détournements de tête à voir les faillites, les pauvres, les exclus, leur nombrilisme, leurs propres peurs mauvaises conseillères...avons nous le droit de penser que ces fonctionnaires rendent un mauvais service et qu’ils devraient en être remerciés ?
      Tous ne sont pas ainsi et c’est heureux, mais j’ai l’impression que ceux qui aboient le plus fort... se sentent visés ?
      En ce qui concerne les retraites le sort en est jeté, il y aura ce qui restera après que les »gens du haut de la pyramide et leurs serviteurs fonctionnellement zélés« se soient servis (gavés ?), la base pourra se servir »copieusement" des miettes pour mieux crever à petit feu.
      *voir les principes de Parkinson et de Peter


      • Gorg Gorg 1er mars 2010 12:52

         Désolé Zélectron mais vous êtes hors sujet. L’auteur énonce un fait, que répondez vous à celui-ci ?.... Vous êtes une cible parfaite (ou un affidé zélé) du sarkozysme dont les perpétuelles manœuvres visent à monter les citoyens les uns contre les autres. Pour avoir connu les deux régimes (public et privé) je peux vous dire que les promotions canapé sont plutôt du fait du privé, dans l’administration ce sont les concours (je parle des employés, pas des hauts fonctionnaires). Quant au principe de Peter, il y a pire, le principe de Dilbert, largement répandu dans le privé (avec le copinage et le canapé). Je suis au regret de vous le dire, mais c’est comme ça ….. D’un côté comme de l’autre, tout n’est pas tout noir ou tout blanc. Que chacun fasse le ménage devant sa porte …..


      • zelectron zelectron 1er mars 2010 21:31

        @Gorg
        Hors sujet ? vous êtes sûr ? je réponds par une négative modérée.
        La manipulation est devenue si courante qu’on ne croit plus personne.
        En second lieu voyez vous il est inquiétant (ou audacieux) de votre part que vous puissiez estimer que je pourrais avoir une propension à un quelconque sarkosysme de près ou de loin, ne croyez pas non plus que je sois inféodé au PS non plus et quant aux extrêmes de droite ou de gauche ils me font vomir.
        Tout ça ne m’empêche pas d’être épouvanté par le boulet artificiel constitué par le surnombre de fonctionnaires que j’évalue de 5 à 35% selon les secteurs.
        N’imaginez pas non plus que ni dans ma famille ni parmi mes amis ou connaissances je ne connaisse absolument aucuns fonctionnaires ou apparentés ou encore des membres d’entreprises d’état qui se délitent petit à petit.
        N’ayez pas de regret, Dilbert et autres Parkinson (l’administration crée du travail pour augmenter ses effectifs administratifs) sont inexistant dans les TPE-PME, faiblement dans les moyennes entreprises et c’est vrai que du coté des « CAC 40 » il y en a un peu mais sans commune mesure avec les « Nomenclaturistes ».
        Je précise que les « petites mains » qu’elles soient dans un secteur ou un autre sont maltraitées dans tous les cas.
        Je vous concède, et ce sincèrement, que tout n’est ni blanc ni noir intégralement.


      • Croa Croa 1er mars 2010 22:47

        « Je me demande comment les fonctionnaires pourraient vivre si ce n’était en « ponctionnant » le privé ?  »

        Hélas oui de plus en plus puisque « le privé » lui prète sa fausse monnaie ! (Ce qui à terme va coûter très cher à tout le monde car "le privé" ne fait pas de cadeaux !) smiley

        Plus simplement et basiquement les fonctionnaires vivent (normalement) grâce aux impôts que payent tout un chacun, qu’il soit salarié du privé, du public, ou fonctionnaire ! Ce, afin de faire fonctionner des services jugés collectivement nécessaires.

        Ce, tout comme les salariés et les patrons du privé vivent grâce aux  paiements des factures liés à des services rendus, individuellement cette fois.

        Bref, public, privé... La différence ne saute pas aux yeux !


      • olivier P. 1er mars 2010 17:18

        Pour info : Pierre-Edouard Du Cray etait Candidat FN aux cantonales 2001 à Nozay (44) ; (cf http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/elections/resultats/c antonales-2001)




            • Romain Desbois 1er mars 2010 22:28

              C’est un cercle vicieux, moins il y aura de fonctionnaires et moins il y aura de cotisations pour leur retraite.

              Et comme le système général des retraites est vicié depuis l’origine ( les cotisations servent à payer les retraites actuelles, à charge à la génération suivante de payer nos propres retraites), l’on est coincé, sauf à doubler au minimum le nombre de cotisants à chaque génération.

              Vu que le système était basé sur le fait que les retraités devaient mourrir vite.....


              • Croa Croa 1er mars 2010 22:55

                «  le système général des retraites est vicié depuis l’origine » Oui, tout à fait vu que les entreprises ne cotisent pas alors que ce sont elles qui produisent les richesses de manière constante alors que le nombre de travailleurs diminuent.

                Il faut faire cotiser les entreprises !

                (Nota : La soit-disant part patronale est en réalité prélevée sur le travail du salarié. C’est donc le salarié qui paie tout avec son labeur.)


              • zelectron zelectron 2 mars 2010 01:29

                C’est tout à fait ça, c’est l’employé qui gagne par son travail la totalité de son salaire, de ses charges, de la part patronale et des cotisations patronales.


              • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 1er mars 2010 23:24

                L’UMP et le MEDEF tentent une de fois de plus de désinformer les retraités et de dresser les salariés du privé contre ceux du public.

                Tout ça au bénéfice des nantis. Je plains les gogos qui tombent dans le panneau.


                • TSS 1er mars 2010 23:44


                  cela fait des decennies que l’etat pompe le regime des salariés pour renflouer les regimes des

                   paysans,artisans,commercants(la moitié du deficit de la caisse) ! maintenant que les salariés

                  sont jetés dehors à partir de 50 ans et vont par conséquent toucher des retraites de misère,va

                  t’on demander à ces regimes de participer.... !!


                  •  C BARRATIER C BARRATIER 9 mars 2010 22:13

                    Il est important de comprendre ce qu’est notre système de retraite (qui ressemble à tous ceux de l’Europe continentale). Le point essentiel est que c’est du salaire. Lors de contentieux récents la cour européenne de justice a condamné la France qui touchant à la retraite touchait au salaire. On ne peut pas licencier un retraité, son salaire continué lui appartient à vie et un rapport a été fait entre son salaire d’actif et son salaire de retraité.

                    Ce système tourne donc le dos à la retraite-placement financier personnel (fonds de pension).

                    Pour les salariés du régime général, le problème était que l’entreprise devant le salaire retraite à vie pouvait disparaître. D’où la mutualisation par la sécurité sociale.
                    Pour les fonctionnaires, l’Etat n’a pas voulu payer ses cotisations patronales à la sécurité sociale ; il est vrai que les états ne disparaissent pas.

                    En 10 ans la part des salaires (avec pensions des retraités, avec cotisations patronales quand il y en a, ou abondement de l’Etat pour la fonction publique d’Etat, avec cotisations salariales) représente une masse salariale qui est passée de 70 % du PIB à 60 %. Cette spoliation des salariés publics et privés représente plusieurs fois le manque actuel pour financer les retraites. Mais en droit elles restent dûes par la Sécu ou l’Etat (ou la CNRACL pour les collectivités territoriales)

                    Un autre concept existe, l’aide sociale aux vieux qui n’ont pas travaillé et n’ont donc pas de salaire dû. Il faut savoir que l’aide sociale est toujours distribuée sous conditions de ressources et en principe récupérable sur succession. Cette aide concenre les salairiés à petite retraite (minimum contributif) mais n’est pas soumis à recours sur succession.

                    Nous devons au Conseil national de la Résistance que les salariéss ne soient pas à l’aide sociale. Et ceux ci ne se lasseront pas enlever ce droit, c’est sûr.

                    Bien sûr ce système agace les banquiers : ils ne gèrent en rien ces sommes énormes qui ne passent pas par eux et qui justifieraient des royalties (salaires de PDG) si ces flux étaient des fonds de pension...Ils se serviraient, les joueraient en bourse comme ils l’ont fait partout, ruinant les retraités.

                    Claude BARRATIER


                    • Sergeo 17 août 2010 23:36
                      Le gouvernement s’apprête à réaliser un casse sur les retraites des 20 millions de salariés du privé dans la plus grande discrétion, révèle l’association Sauvegarde Retraites. Il profite du changement de statut de La Poste pour remplir les caisses de l’Ircantec, régime de retraite bénéficiant aux élus et fonctionnaires non titulaires. Et ce sont les cotisants de l’Arrco et de l’Agirc, c’est-à-dire les salariés et cadres du privé, qui sont détroussés. Le tour de passe-passe au profit du public orchestré par Christian Estrosi, ministre de l’Industrie, est une première.

                      Quelles en sont les (grosses) ficelles ? Pour comprendre, il faut savoir que les employés de La Poste embauchés avant 1990 ont un statut de fonctionnaire et la retraite qui va avec. Depuis 1990, les pensions des postiers relèvent de l’Ircantec et, à partir de cette année, les nouveaux embauchés tomberont dans le régime commun (Sécurité sociale plus Arrco-Agirc). À l’occasion de ce changement, le Sénat a fait passer un amendement accepté par Christian Estrosi qui prévoit que l’Ircantec recevra une soulte du régime Arrco-Agirc. On parle de 5 à 6 milliards d’euros, rien à voir donc avec un pourboire ! L’argument avancé pour justifier la soulte est spécieux, estime Sauvegarde Retraites.

                      L’Ircantec, en effet, considère que, les nouveaux embauchés de La Poste relevant désormais d’un autre régime, cela lui occasionnera des pertes de cotisations futures. Et comme ses responsables ne font pas dans la dentelle, ils exigent une indemnisation calculée sur cinquante ans. Autrement dit, l’Ircantec réclame des cotisations sur des employés dont certains ne sont même pas encore nés et, pour cela, « pompe » sans scrupule le régime Arrco-Agirc, dont les finances sont menacées de déficit à très court terme (dès 2013).

                      Robin des Bois à l’envers

                      C’est Robin des Bois, mais à l’envers, car on vole les pauvres pour donner aux riches. Passons sur le fait que le régime de l’Ircantec est plus généreux (on cotise moins pour un meilleur rendement) que celui de l’Agirc-Arrco. On retient surtout que les finances de l’Ircantec sont plus saines. C’est que le nombre d’élus et de contractuels (collectivités locales, fonction publique d’État, hôpitaux) ne cesse d’augmenter, ce qui fournit une armée de nouveaux cotisants (643.000 en 10 ans) qui font terriblement défaut au privé à cause des ravages du chômage.

                      Après les élections régionales de mars, le gouvernement a promis une nouvelle réforme des retraites. Étrangement, pour l’heure, il déploie son zèle pour défendre l’Ircantec, dont les 2,6 millions de cotisants ne sont en fait que des oiseaux de passage : soit parce que des élus perdent leurs mandats soit parce que des non-titulaires vont dans le privé ou deviennent fonctionnaires (la durée moyenne de cotisation à l’Ircantec est de seulement 8 ans et 11 mois). Ce régime spécial n’a, certes, pas échappé à la réforme des retraites, mais restera plus avantageux que celui du privé.

                      Comment pareil hold-up peut-il se produire dans le plus grand silence ? Les sénateurs, en votant l’amendement, ont défendu les intérêts des élus auxquels ils doivent leur mandat. L’État employeur, en soutirant de l’argent à l’Agirc-Arrco, fait des économies. Quant aux syndicats, s’ils ne pipent mot, c’est parce qu’ils sont surreprésentés dans le public. Même la CGC, dont on pourrait s’attendre qu’elle défende la retraite des cadres (Agirc), reste en retrait. Et pour cause, elle assure la présidence de l’Ircantec... Tout le monde y trouve donc son compte, conclut Sauvegarde Retraites. Tout le monde sauf l’énorme masse des salariés du privé qui va se faire plumer. Voilà qui augure mal des discussions sur la réforme du régime des retraites prévues après les élections régionales de mars.
                      Cela confirme les propos de Pierre-Edouard du Cray

                      •  C BARRATIER C BARRATIER 18 août 2010 11:06

                        L’Etat pompe une fois de plus l’argent là où il veut, quand il veut. Il doit des milliards à la Sécu et à ses complémentaires AGIRC et ARRCO en ne compensant que très partiellement les dispenses de cotisations infinies accordées aux entreprises. Il détruit sciemment ce que construisit la République restaurée après VICHY par le gouvernement issu de la Résistance.

                        Sergeo commet deux erreurs dès son premier paragraphe. Ce n’est pas le « premier tour de passe passe », ce n’est pas une « première », voir ci dessus et voir surtout dans le système de compensation, qui donne à qui : les régimes salariés aux régimes patrons majoritairement. Seconde erreur quand Sergeo parle de « fonctionnaires non titulaires » : cette catégorie n’existe pas, pour être fonctionnaire il faut D’ABORD ETRE TITULAIRE. Sergeo reprend ici l’une des contre vérités habituelles chez Sauvegarde Retraites qui, dans un autre article prétendait que les caisses de fonctionnaires seraient renflouées par le privé, alors que le Sénat dans son rapport livre blanc a démontré le contraire.

                        Mais avec l’opération Postiers le gouvernement crée une embrouille de plus. Il n’y a pas de fonctionnaires à l’IRCANTEC faite précisément pour les non fonctionnaires vacataires dans une fonction publique et pour les élus qui ne deviennent pas fonctionnaires par leur élection. En mettant à l’IRCANTEC des postiers qui étaient fonctionnaires, et en faisant payer la note au régime général, il enlève aux fonctionnaires postiers leur garantie de retraite par l’Etat, celle ci étant inscrite auparavant automatiquement au budget de l’Etat. On n’a jamais vu jusqu’ici des fonctionnaires cassés de leur statut collectivement, et je ne comprends pas qu’ils l’acceptent. Je pense même que ce précédent fâcheux pour eux risque de faire tâche d’huile auprès des autres ministères (éducation, justice, armée....) qui pourraient un jour perdre comme les postiers leur garantie d’ETAT. C’est toute la Fonction publique d’Etat qui devrait être en grève générale illimitée...mais il eût fallu pour cette solidarité que les postiers actifs soient eux mêmes en grève...ce qui n’est pas le cas.
                        La raison est sans doute la solidité de l’IRCANTEC qui rassure les postiers aux prises avec la privatisation du service public La Poste. Ils ne peuvent pas être sur tous les fronts.

                        Quant aux exigences de l’IRCANTEC je les comprends et les soutiens : L’IRCANTEC n’est pas demandeuse, la normale serait que l’Etat gardât ses fonctionnaires retraités chez lui au lieu de les fourguer à l’IRCANTEC. Pis, pour avoir étudié le coût, pour IRCANTEC, de l’opération, à terme, la soulte me paraît encore sous évaluée. L’Etat va profiter de l’occasion pour flouer l’IRCANTEC en même temps que les complémentaires du régime général. Logiquement la soulte devrait d’ailleurs être prélevée au budget de l’Etat puisqu’il s’agit bien de sa dette à lui ! Curieusement Sauvegarde Retraites ne le remarque même pas...

                        Il y a une mauvaise raison à ce silence assourdissanr de Sauvegarde : Sauvegarde Retraites est dans une mouvance hostile aux services publics, ils ne varient jamais là dessus. Ils font partie des forces anti républicaines qui poussent à la privatisation, - les services publics sont étroitement liés à la notion d’égalité des services, l’égalité étant un dû au citoyen que ce soit à l’hôpital ou dans la Poste la plus éloignée d’une ville, ou dans une maison isolée et éloignée que le facteur dessert au même prix. Cela est aux antipodes de la philosophie de Sauvegarde Retraites, proche du grand patronat dans toutes ses prises de position. Au fait, ce grand patronat qui tient les rennes d’ARGIC et d’ARRCO, comme il tient via le Fouquet’s le pouvoir actuel, pourquoi accepte - t -il ce nouveau tour de passe passe ? Encore une question que ne pose pas Sauvegarde Retraites qui sait bien que les seuls syndicats puissants sont le MEDEF et la FNSEA. Même silence assourdissant....On a l’habitude avec eux, toujours très partiaux...

                        Ces gesticulations montrent bien où ils veulent nous emmener, dans la plus grande malhonnêteté. Voir

                        http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=170

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