Violences conjugales : où est la vérité ?
Le Parisien 18/04/11 : Ce soir, un petit garçon de 3 ans est décédé lundi à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) après une chute de six étages. Sa mère s'est accusée de l'avoir défenestrée. Interpellée, elle aurait expliqué aux enquêteurs avoir eu des « hallucinations divines ».
Les secours ont été appelés lundi en début d’après-midi, vers 15 h 30, avenue du Général-Leclerc, pour un enfant qui venait d’être découvert au pied d’un immeuble.
Dans un état critique, le petit garçon a aussitôt été pris en charge par les urgentistes. Transporté dans un hôpital parisien, il a succombé à ses blessures.
Commentaire personnel : il est évident que cette femme est atteinte de problèmes psychiatriques. Quelle est la part de sa responsabilité pénale dans cet acte insensé ? La tâche des médecins spécialistes n’est pas aisée pour répondre à cette question.
Je ne voudrais pas m’attirer les foudres des féministes mais, si, selon l’image classique, il est des brutes avinées qui « cognent » sur leurs conjointes terrorisées qui se blottissent dans un coin de pièce, la réalité, d’après des rapports récents, n’est pas toujours aussi simple.
Sans vouloir exploiter ce fait tragique, laissez-moi vous conter (sur la violence qui existe aussi chez la femme) une histoire que je vous certifie authentique :
Ce soir, Eric va mal. Arrivé dans ce qu’on appelle « l’automne de la vie » il se sent exténué.
Une nième dispute avec son amie de 14 ans sa cadette, l’a littéralement épuisé.
Pourtant le besoin d’appeler à l’aide le pousse vers le clavier libérateur grâce auquel il va pouvoir exprimer toute sa souffrance.
Véronique, levée vers 10 heures ce matin, s’est ensuite recouchée. Vers 14 heures, Eric qui pianote sur son clavier, entend un bruit sourd. Son amie vient de se lever pour aller aux toilettes et est tombée lourdement sur le sol. Du sang macule le carrelage : elle s’est entaillée le nez dans sa chute. Elle se relève péniblement et articule quelques mots avec difficulté.
Eric a déjà compris : une fois de plus elle a bu ... Il tente de comprendre, d’amorcer un dialogue. En vain. Elle lui déclare avoir pris son traitement habituel (elle a été diagnostiquée bipolaire + borderline) et 3 comprimés de xanax (tranquillisant).
Eric sait qu’une fois de plus elle est dans le déni. Il comprend qu’elle s’est encore alcoolisée.
L’arête nasale présente une entaille peu spectaculaire mais qui saigne beaucoup. Il appelle alors les pompiers qui, après avoir joint le « 15 », ne jugent pas nécessaire son hospitalisation. Ils font néanmoins signer une décharge. Mais l’important pour Eric, c’est qu’elle ait reconnu être tombée d’elle même et s’être entaillé le nez. Pour lui c’est important.
En effet, deux mois auparavant, lors d’un dîner avec sa fille et le copain de celle-ci, elle lui a lancé 2 verres (contenant et contenu) à la figure à la suite d’une remarque anodine sur une « coupe » au jeu de belote qu’ils pratiquaient. Inutile de préciser qu’elle était une fois de plus alcoolisée. Fort heureusement les projectiles lui sont passés à quelques centimètres de la tête pour le contenant, le contenu s’étant néanmoins déversé sur sa chemise. Elle s’est alors levée pour l’invectiver dans des termes orduriers. Eric, sous une émotion bien compréhensible, l’a alors giflée. Une simple gifle non appuyée, sous le coup de la douleur de se sentir ainsi rabaissé. Elle lui a alors décoché un coup de pied au niveau du genou qui lui a occasionné une mise sous attelle d’un mois avec suspicion de ménisque fracturé (il a passé une simple radio mais a refusé l’IRM qui aurait pu établir un diagnostic plus précis). Le « beau fils » l’a traité de « tapette ». La fille a appelé la police.
Le lendemain elle s’est rendue au commissariat pour déposer plainte avec certificat médical (0 jour d’ITT). Eric s’est vu contraint de faire de même. Les deux plaintes, d’un commun accord, ont ensuite été retirées devant un OPJ et le parquet n’a pas donné suite.
Il y a 15jours, sous l’emprise conjuguée de l’alcool et des psychotropes, elle s’est ruée sans raison apparente sur Eric, assis dans son fauteuil et lui a enfoncée la pointe d’une ancre marine (une réplique de salon fort heureusement) dans l’avant-bras ! Ebahi, celui-ci s’est alors levé pour tenter une amorce de dialogue. C’est alors qu’elle s’est ruée sur lui pour lui enfoncer ses ongles, lui lacérant le visage. Prenant alors conscience de son geste, elle a alors, paradoxalement, appelé Police Secours afin de se faire passer pour victime ! (Mais oui, je vous prie de me croire !) Les flics sont arrivés une demi-heure après. Entre temps elle s’était enfermée dans une chambre pour se marteler le visage afin d’avoir des traces de coups !). Le lendemain, (re)certificat médical (2 jours d’ITT chacun). Dieu merci, elle s’est ensuite calmée et tous deux décidèrent de laisser tomber l’affaire pour partir 10 jours en Belgique afin de panser leurs plaies discrètement.
Devant Eric, elle téléphona alors à sa fille cadette pour lui confesser qu’elle s’était elle-même cognée la pommette contre le mur afin d’avoir des traces de coups.
Mais « l’incident » de cet après-midi a rendu mon ami exsangue. La fille cadette lui a affirmé qu’elle n’avait reçu aucun coup de fil de sa mère à ce sujet. Une fois de plus c’était son côté pervers qui avait pris le dessus et elle avait joué cette comédie démoniaque.
Trois pour cent de la population serait « borderline » dont 75% de femmes (je vous laisse faire le compte au niveau national). Allez consulter le site « APPEEL » Vous y découvrirez que ces « malades » voient le monde en « blanc » ou « noir », qu’ils transfèrent sur leurs prochains leurs propres visions binaires, et qu’ils sont capables de mises en scènes, de perversité inimaginables pour le commun des mortels.
Quelle est leur part de responsabilité ? N’étant pas psychiatre, je me garderai de tout jugement. Mais ce dont je suis certain, c’est que ces êtres qui ont été cassés pour des raisons diverses, qui souffrent, qui font des crises d’angoisse sans motif (d’après leurs propres dires) sont d’une dangerosité extrême.
A méditer :
Hommes battus, c'est aussi ça l'égalité des sexes
Par Julien Badaud | Journaliste | 01/03/2011
Le sujet est souvent traité de façon légère. Les coups qu'ils reçoivent le sont parfois moins. Très peu médiatisées, les violences conjugales subies par les hommes sont pourtant bien réelles.
D'après un rapport de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), 100 000 d'entre eux, âgés de 18 à 75 ans, auraient subi au moins un acte de violence physique ou sexuelle au sein de leur ménage en 2009.
Certes, les chiffres restent bien en dessous de ceux connus par leurs conjointes – 650 000 agressions sur les femmes la même année, dont 305 000 au sein du ménage, d'après la même enquête. Mais le phénomène, certainement sous-évalué, reste difficile à mesurer quand, par honte et tabou de la société, les hommes préfèrent se taire ou ne trouvent pas à qui en parler.
Pour pallier ce manque, SOS Hommes battus, première et unique association du genre, est créée en 2009. Via des permanences téléphoniques, elle propose aide et réconfort aux maris désappointés. Paradoxalement, c'est une femme, Sylvianne Spitzer, psychologue et experte en criminologie, qui est fondatrice et présidente de l'association.
« Dans le cadre de ma profession, il m'arrivait de rencontrer des hommes victimes de violences conjugales. Quand je voulais les orienter vers de l'assistance, je n'ai trouvé absolument personne. Même pas du soutien. J'ai donc décidé de créer cette association. »
Aidée d'une autre psychologue, elle conseille et répond bénévolement aux appels et mails que les hommes peuvent leur adresser de manière totalement anonyme. Un partenariat avec une avocate spécialisée dans ce type de violences conjugales, permet également une assistance juridique – payante – chaque vendredi.
« La violence féminine traîne beaucoup plus sur le long terme »
Violentés psychologiquement, physiquement et même parfois sexuellement par leurs femmes. Voilà de quoi mettre un sacré coup aux clichés de l'homme fort et dominant. Et qui déroutent bien évidemment ceux qui les subissent. Contrairement aux violences souvent brutales faites aux femmes, les hommes connaîtraient eux un processus plus étalé dans le temps, explique la psychologue :
« La violence féminine traîne beaucoup plus sur le long terme. Il y a d'abord toute une violence psychologique qui va se mettre en place. Le conjoint va passer par une longue phase de dénigrement, d'insultes, d'humiliations…
C'est au bout de quelques années que se manifestent alors les premières agressions physiques » [...]
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Selon une enquête de France Soir, 8 à 10% d’hommes seraient victimes de violences conjugales.
En 2006, 31 sont décédés soit un décès tous les 13 jours. Par comparaison 10% des femmes se déclarent victimes de violences conjugales et une femme est tuée par son compagnon tous les 4 jours.
En G.B. un rapport du Leicester Royal Infirmary de 1998 établit que sur 297 victimes âgées de + de 14 ans, un nombre égal d’hommes et de femmes ont été agressés par leur conjoint ou leur petit(e) amie.
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