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Accueil du site > Actualités > Société > « Vos enfants ne sont pas vos enfants » : le dossier officiel de la (...)

« Vos enfants ne sont pas vos enfants » : le dossier officiel de la fabrication du consentement en Allemagne

Aux prises avec des décisions de justice non signées par les Juges, avec des avocats qu’il est impossible de remercier, même s’ils ne font pas leur travail, avec des expertises mensongères, qu’il est très compliqué de réfuter, le parent étranger d’un couple mixte en instance de divorce en Allemagne a la surprise de voir se dessiner peu à peu les mécanismes d’un modèle de propagande permettant de faire accepter les situations les plus absurdes à l’entourage et aux organismes en charge de l’enfance. Pour finalement être complètement écarté.

Noam Chomsky(1) décrivait en 1988 dans son livre : « La fabrication du consentement, de la propagande médiatique en démocratie » « un « modèle de propagande », véritable outil d’analyse et de compréhension de la manière dont fonctionnent les médias dominants. Ils font la lumière sur la tendance lourde à ne travailler que dans le cadre de limites définies et à relayer, pour l’essentiel, les informations fournies par les élites économiques et politiques, les amenant ainsi à participer plus ou moins consciemment à la mise en place d’une propagande idéologique destinée à servir les intérêts des mêmes élites ».

Même si heureusement des articles, des reportages paraissent ici et là sur les séparations choquantes imposées à des parents aimants, avec toutes les souffrances inutiles qu’elles engendrent, compromettant le bon développement psychologique de l’enfant, en Allemagne les spin docteurs ne rencontrent pas beaucoup de résistance quand ils imposent leur vision déformée et nationaliste de l’intérêt supérieur de l’enfant. Certaines personnes se sont-elles rendus compte du problème ? le 24 mars 2010 le philosophe et linguiste Noam Chomsky recevait le prix Erich Fromm à Stuttgart pour « savoir parler le langage de la raison, qui est à même d’interpeller la conscience des puissants et de ceux qui font l’opinion, rendant espoir aux gens sans pouvoir et aux esprits critiques » selon le Jury du prix.

La propagande a toujours existé, surtout en temps de guerre réelle ou froide, l’Allemagne en a peut-être été la cible après la défaite, devenant à son tour victime et ainsi de suite. Fabrice Virgili, historien relate dans son livre « Naître Ennemi »(2) la bataille démographique menée par la France, mettant en place toute une logistique pour ramener les Bébés français nés de soldats ou travailleurs français ou même de femmes françaises parties travailler en Allemagne pendant la seconde guerre mondiale, l’estimation se situait aux alentours de 200 000 bébés. L’auteur cite le Général Koenig, Commandant en chef français en Allemagne dans son rapport du 10 mars 1946 sur « le problème démographique allemand » qui évoque aussi le projet de « développement d’une propagande anticonceptionnelle en Allemagne » pour réduire le nombre de naissances, mais qui aurait été abandonnée. La recherche et le transfert des enfants français menés en parallèle n’ont pas été simples non plus, les procédures souvent longues, car déjà les familles allemandes cachaient les enfants et niaient leur origine.

Actuellement, la propagande ne passe pas toujours par les médias et en s’adressant directement aux interlocuteurs est au cœur des décisions en Allemagne.

Stuttgart, 15 novembre 2011 – le froid est mordant, quand en fin de matinée je vais chercher notre diablotin à la garderie du Jugendamt, où les éducatrices sont les parfaits récepteurs et relais de cette propagande, habiles aussi à alimenter les disputes dans les couples. _Depuis plus de 2 mois, notre fils pourrait aller à l’école maternelle franco-allemande mais je n’arrive pas à obtenir la signature de son Papa, qu’il nous faut, car nous avons l’autorité parentale conjointe, même si lui se passe de mon accord pour l’amener à l’autre garderie. En attendant je bataille, le temps libre est occupé par l’envoi de courriers et les prises de contacts, alors qu’il y a aussi la pression d’un déménagement à préparer et même d’un logement à trouver. Contrainte de reporter un entretien d’embauche, l’opportunité m’échappe finalement dans le chao des démarches._ En sortant j’attrape le courrier dans la boîte aux lettres, c’est une enveloppe du Tribunal familial, qui n’a pas traîné cette fois, j’ai déposé ma requête vendredi 11 et j’ai déjà la décision en date du lundi 14. Là où ma première demande de quitter le territoire allemand pour rentrer en France avec l’enfant avait nécessité 7 mois avant de s’enliser devant la réponse vaguement menaçante de la Juge : « si je persiste à vouloir partir avec l’enfant, l’intégralité du droit de garde sera transféré au Père, si j’abandonne l’idée, je reste celle qui m’occupe au quotidien de l’enfant et le Papa a un droit de visite ». Aussi clairement énoncé, cet avertissement a nécessairement entraîné l’abandon de la procédure.

Cette fois, c’est une décision de justice, même s’il n’y a pas de signature manuscrite de la Juge, juste son nom imprimé. Ma requête est rejetée et je dois payer les frais de procédure. Depuis un an j’essaie de retirer l’enfant de la garderie du Jugendamt dans un groupe en surnombre, où il ne se sent pas bien pour le mettre dans un petit groupe d’enfants de son âge à l’école maternelle franco-allemande. Le dossier prouvant que c’est dans son intérêt et aussi dans le nôtre (prix, horaires, etc…) est complet, ma lettre de démission de l’autre garderie, les attestations de parents, qui le connaissent depuis tout petit, relevant, qu’il a longtemps pleuré avant de s’habituer à cette garderie et qu’il s’intéressait moins aux autres enfants après, un écrit du Consulat faisant valoir l’intérêt pour l’enfant d’aller à cette école maternelle bilingue, où sa double culture serait respectée, ont été joints aux explications fournies au fonctionnaire, qui a noté la requête.

Basé sur une expertise psychologique partiale et mensongère, qui reprend dans le langage approprié, presque chaque accusation rancunière et vengeresse de mon ex-mari, sans tenir compte des témoignages, que j’ai pues joindre au dossier et encore moins de mes explications, la décision parle d’un risque de retrait social, qui est vraiment inexistant que ce soit avant ou après la naissance, ayant toujours été active au sein d’une association, qu’elle soit simplement dans le secteur des loisirs ou même de type engagée. Autre détail irritant, outre l’absence de signature, l’expert cité par la Juge comme auteur du rapport est juste celui qui a relu le document et pas un des deux psychologues rencontrés. Même si pour un juriste allemand ce n’est peut-être pas recevable, une expertise restant difficile à contester si le Juge a ses habitudes avec le Cabinet, la décision montre une nouvelle fois la discrimination, que subit le parent étranger. Le parent allemand surtout s’il est fonctionnaire peut dire ce qu’il veut, c’est obligatoirement digne de confiance et ce sera pris en considération. D’autant plus, s’il est conciliant et sert l’objectif d’éliminer le parent étranger, qui n’a pas une idée assez conforme à l’intérêt national et que cela ne le gêne pas de laisser les autres prendre des décisions concernant l’éducation de cet enfant binational, qui est pourtant lui aussi visiblement instrumentalisé par tous ces protagonistes « bienveillants » à des fins idéologiques ou intéressées.

(3) Le document de travail de la Commission des pétitions, qui recense les plaintes énoncées dans les nombreuses pétitions reçues fait état de parents, déclarés inaptes à s’occuper de leurs enfants du fait de prétendues incapacités physiques ou mentales. Souvent ce jugement péremptoire est dû à une expertise, qui est devenue en Allemagne une industrie, un marché lucratif, dénoncé par certains experts comme le DrWerner Leitner (4). Différents reportages font état de ce problème en suivant le combat juridique des parents lésés, étrangers ou allemands cette fois. Pourtant les expertises accusatrices, qui tendent à dénigrer un parent ne sont vraiment pas dans l’intérêt de l’enfant, dont le prétendu bien-être est quand même invoqué pour déclencher toute la procédure et peuvent être sources de détresses et de grandes souffrances morales. Mais là aussi le résultat obtenu correspond visiblement aux objectifs en Allemagne d’écarter un parent, apparemment considéré comme superflu, pour avoir un pouvoir de décision sur l’avenir de l’enfant et le maintenir en Allemagne. 

Recourir à l’argument pour convaincre les autres intervenants, selon lequel le parent insoumis parce qu’étranger présenterait une prétendue menace, un éventuel risque, évitable seulement si on le marginalise en contrôlant qui il voit pour ensuite l’écarter s’il fait une « faute » est une tactique courante, puisque c’est ce qui permet d’introduire peu à peu toutes les mesures possibles et imaginables de surveillances de la population, que ce soit par le biais des communications, des fichiers digitaux, des courses dans les supermarchés mais implique qu’on surveille tout le monde et qu’on cède des libertés(5). L’enfant perd lui une partie de sa liberté de circulation et ne peut plus maintenir un contact régulier avec les membres de sa famille, qui sont en France.

A nouveau face à l’arrogance et au mépris, parfois maquillé de pseudo indulgence, pour tenter de montrer que le parent étranger exagère et a tort de monter sur ses grands chevaux, puisque ces obstacles constants seraient surtout pour le bien de l’enfant et aussi le sien, il est difficile de trouver des relais en Allemagne pour faire reconnaître son point de vue, à plus forte raison si toute cette bataille rend difficile la recherche d’emploi et menace les moyens d’existence. Il faut vraiment essayer d’obtenir du soutien en dehors des frontières. Si on finit par être obligé de faire appel à une avocate rémunérée par l’état, il faut s’attendre à avoir quelqu’un de très conciliant et passif, qui se conforte à l’idéologie dominante et fera le minimum. 

Même si elle n’envoie pas les copies de ses déclarations à la partie adverse, ce n’est apparemment pas une raison suffisante pour mettre fin à son mandat, d’ailleurs quiconque a signé une demande d’aide juridictionnelle ne peut plus changer d’avocat, sous peine de devoir rembourser la somme que celui-ci recevra automatiquement de l’Etat pour traiter le divorce. Comme le système est bien rodé, ce n’est pas loin d’être un piège à parent déstabilisé par un divorce, qui ne connaissent pas bien les mécanismes du droit allemand.

Puisque nous sommes sur un média participatif, je me ferai aussi l’écho de ce type de médias en Allemagne. Car sur le plan juridique les anomalies citées ont été relevées par d’autres. Un article du code de procédure civil allemand (ZPO) rend normalement obligatoire la signature du Juge sur les décisions, pourtant elle manque très souvent, il en va de même pour les décisions du Tribunal familial. Des mouvements de citoyens de tous horizons, ingénieurs, juristes, souvent parce qu’ils ont été confrontés à l’arbitraire, ont analysé les traités, la constitution depuis la 2ème guerre mondiale et surtout depuis la réunification après le départ des alliés et mis à jour un problème kafkaïen (6). Ces innombrables blogs, télévisions en ligne, associations assertent, que l’Allemagne ne serait plus un état mais une entreprise, les citoyens confient leur sort à une entreprise d’intérêts privés. Divers questions et considérations complexes ont empêché la signature d’un traité de paix avec les alliés après la réunification, qui définirait clairement le champ d’application du droit en Allemagne. Cette absence de traité fait que le pays serait toujours sous le droit de l’occupation et empêché de réaliser certains actes. C’est l’Allemagne même qui n’a pas souhaité jusqu’à présent discuter des termes de ce traité. Cet état de fait, non enseigné et pas connu de tous expliquerait les anomalies du système judiciaires observés.

Comme déjà signalé, tous ces imbroglios se passent dans l’indifférence la plus totale du bien être psychologique de l’enfant, pourtant au centre des préoccupations soi-disant et sans cesse invoqué comme prétexte à toutes ces chicaneries. En fait, plus il sera clivé, puisque le parent étranger entre peu à peu en conflit plus ou moins larvé avec le personnel de la garderie et autres lieux clés de la petite enfance, mieux ce sera pour engendrer un syndrome de Stockholm et peut-être un terrain favorable au rejet du parent étranger plus tard, le moment venu (PAS ou autre). 

(7) L’historien et sociologue allemand Hans Peter Bleuel fait dans son livre « être enfant en Allemagne » un constat sévère. Partant d’une déclaration d’une commission pour l’éducation qui préconisait d’évaluer l’humanité de la société par rapport à la possibilité pour ceux qui n’était pas encore capable de faire valoir leur droits de les voir quand même respectés, il montre que les besoins des enfants sont considérés comme une question négligeable par rapport aux vraies grandes questions, l’indifférence de ces adultes approche la maltraitance et consiste à faire passer avant tout leur confort. Sans le cautionner entièrement il cite le pédagogue anglais Peter Ward, qui va jusqu’à dire que les allemands sont le peuple le plus hostile aux enfants, qu’il connaisse, qui dès la toute petite enfance annihilent de génération en génération le courage de se prononcer des enfants, rendant les allemands peu apte à vivre dans une démocratie. C’était en 1973, depuis l’enfant est paraît-il au centre de toutes les préoccupations mais c’est là aussi une nouvelle violence, qui vise à mieux l’instrumentaliser pour le profit de ces mêmes adultes égoïstes. Puisque ce prétendu souci de l’enfance n’est pas corrélé à un plus grand bien-être des enfants, qui devrait passer normalement par le soutien aux familles avant tout. Au contraire, ils sont de plus en plus nombreux à devoir être enlevés à leurs familles considère le Jugendamt(8), ce sont les seuls chiffres en hausse, car l’indice de natalité n’augmente pas.

Bien sûr il y a des voix dissidentes, mais les jardins d’enfants conçus par Fröbel ne sont plus le modèle dominant, ils cèdent le pas au souci d’efficacité, à la gestion des effectifs et des places à créer pour accueillir plus d’enfants. L’écoute et les besoins du tout petit ne sont plus au centre, la démarche encore malhabile il doit suivre le mouvement, l’embrigadement revient au devant de la scène.

Les parents ne sont pas mieux traités, surtout s’ils sont d’origine étrangère. Pourtant en plein débat sans cesse renouvelé sur intégration versus assimilation des études américaines reprises par Boris Cyrulnik(9) dans son récent rapport « suicide chez l’enfant, attachement et société » ont clairement prouvé que le pire modèle d’accueil serait le rejet, la marginalisation des parents, qui crée selon lui, une socialisaton archaïque, générant de la violence et l’apprentissage de la loi du plus fort avec pour conséquence dépressions, addictions, délinquance, voire suicide chez les jeunes. Même si les parents essaient de serrer les dents en espérant, que l’enfant bien intégré n’aura pas les mêmes soucis, les études montrent que l’enfant souffre obligatoirement de cette situation. Tandis qu’une situation, qui préserve la dignité des parents et reconnaît la double culture entraînera toujours une amélioration du bien-être et de la santé pour tous, parents, enfants et leur entourage.

Tous ces dysfonctionnements révélés soudain aux parents, qui se séparent d’un conjoint allemand ne sont souvent connus, que de ceux qui vivent un de ces moments éprouvants, qui ne devrait pourtant pas forcément dégénérer en drame. Malheureusement il y a en l’état actuel des faits un processus destructeur à l’œuvre en Allemagne, beaucoup d’interlocuteurs de plus ou moins bonne foi, du couple en crise, selon qu’ils sont victimes ou non de la propagande, ou qu’ils appliquent mécaniquement des procédures, provoquent un effet domino de mesures ou de renforcement de l’idée de prétendue menace, que présenterait le parent étranger pour l’enfant, qui va peu à peu noircir son image, parfois l’isoler et entraîner des pertes financières, qui rendront difficile une issue de la crise. Ces enfants binationaux, qui pourraient s’épanouir dans leurs deux cultures doivent être amputés d’une partie de leur identité, avec des conséquences psychologiques éventuellement graves pourtant scientifiquement reconnues. Pourquoi hypothéquer leur avenir ? ça ne peut servir que des intérêts immédiats à très court terme et pas la Société. Quelle est cette tendance à dépenser autant de moyens dans l’éviction de prétendues menaces, qui pourraient être bien mieux alloués ?

 

Parents et enfants victimes et leurs associations, qu’il est possible de contacter pour des informations ou pour envoyer des témoignages

Association de Marie Galimard Geiss, http://erwinetastrid.fr

CEED (Conseil européen des enfants du divorce) http://www.youtube.com/user/CEEDeurope

Emission télévisée du samedi 19 novembre « Avenue de l’Europe » à voir en ligne

Le reportage suit un Papa, qui essaie de faire valoir son droit de visite accordé par un Tribunal français mais, qui ne rencontre que des refus. Les petits dialogues avec la Police entre autres à Francfort sont représentatifs de l’arrogance et du refus d’accorder des droits au parent étranger. http://info.france3.fr/avenue-europe/

Journaux, rapports, experts

(9) Rapport Boris Cyrulnik « suicide chez l’enfant, attachement et société », qui analyse les études de Michel Tousignant et Sam et Berry sur l’intégration et l’assimilation.

(3) Document de travail de la Commission des pétitions du Parlement européen, concernant les allégations de mesures discriminatoires et arbitraires prises par les autorités en charge de la jeunesse dans certains États membres, en particulier par le Jugendamt en Allemagne. Extrait du point 4 page 6 :

« Plusieurs parents pétitionnaires affirment que le Jugendamt leur a retiré leurs enfants sans avertissement préalable au motif d’une incapacité physique ou mentale empêchant les intéressés d’assurer leur éducation. Au lieu de se baser sur des faits, les autorités fondent fréquemment leurs décisions sur des avis et des préjugés subjectifs. »

(http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//NONSGML+COMPARL+PE-418.136+04+DOC+PDF+V0//FR&language=FR)

(8)http://www.faz.net/aktuell/gesellschaft/familie/statistisches-bundesamt-gerichte-entziehen-haeufiger-sorgerecht-1539002.html (en allemand)

27.05.2008 D’après les statistiques fédérales les Tribunaux retirent de plus en plus souvent le droit de garde aux parents En comparaison avec l’année précédente, le nombre a augmenté de 10% en raison de signalements pas toujours justifiés.. par Katrin Hummel

(8’)http://www.faz.net/aktuell/gesellschaft/familie/jugendaemter-in-der-kritik-wegnehmen-ist-das-einfachste-1511280.html (en allemand)

Le Jugendamt face à la critique, enlever les enfants est plus simple

17.03.2008 Le sort des enfants maltraités ou tués émeut toute la nation. Mais on n’entend pas assez parler de ceux, qui sont séparés de leurs parents par un souci déplacé ou non justifié.

(4) Dr Werner Leitner est un expert psychologue, qui fait un travail sur les expertises juridiques et a montré, que bon nombre d’entre elles étaient bâclées, peu scientifiques, on trouve parfois même des copiés / collés dans 2 expertises de 2 personnes différentes. Il réexamine les expertises sur demande et il est intervenu dans de nombreux cas particuliers et a expliqué le problème à la télévision, qu’il s’agisse pour ces cabinets de faire des économies en sous-traitant à des débutants peu qualifiés ou de faire du profit avec ce marché juteux en réalisant des expertises non justifiées. http://www.wernerleitner.de/gut.html

2 extraits d’émissions télé du 26/10/2011, la première de 30 min. et l’autre d’une minute ZDF ZOOM

http://www.zdf.de/ZDFmediathek/beitrag/live/1321472/ZDFzoom-im-Livestream#/beitrag/video/1476038/ZDF

Sur les dégâts, que peuvent faire une expertise et comment se passe les décisions de droit de garde.

 http://www.zdf.de/ZDFmediathek/beitrag/live/1321472/ZDFzoom-im-Livestream#/beitrag/video/1477004/Trennung---so-konfliktarm-wie-möglich

Il vaut mieux une expertise tournée vers une solution pour la famille, qui ne cherche pas à faire ressortir les problèmes et les défauts d’un parent pour pouvoir l’écarter. L’enfant en sera moins traumatisé.

(2) « Naître ennemi, les enfants des couples franco-allemands nés pendant la seconde guerre mondiale », Fabrice Virgili, éd. Payot 2009

(7) Livre de Hans Peter Bleuel « Kinder in Deutschland » dtv juin 1974

(1) La citation sur la remise de prix à Noam Chomsky est extraite de cette page : http://www.3sat.de/dynamic/sitegen/bin/sitegen.php?tab=2&source=/kulturzeit/ themen/143123/index.html

Extraits du livre de Noam Chomsky en français : http://www.noam-chomsky.fr/la-fabrication-du-consentement/

Médias participatifs ou critiques

(6) http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/deutschland/michael-grandt/deutschland-hat-noch-immer-keinen-friedensvertrag.html

Article : l’Allemagne n’a toujours pas de traité de paix (en allemand)

(6’)http://bewusst.tv/2011/01/der-weg-in-die-selbstverwaltung/ (en allemand)

Interview d’un spécialiste de ces questions (anomalies juridiques, Allemagne comme entreprise privée), qui est entré dans un mode de gestion autonome indépendant. Des plaintes déposées à la Cour pénale internationale par des particuliers constitués en gestionnaires autonomes ont été jugées recevables, alors que la CPI ne traite que les plaintes d’Etats et non de particuliers.

http://www.lafauteadiderot.net/L-Allemagne-et-la-Grece-une (en français)

L’Allemagne refuse de payer des dédommagements à la Grèce alléguant que le Traité de paix avec les alliés n’a pas encore été signé.

(5) http://www.youtube.com/watch?v=RBnOtgbP4P8&feature=related

Professeur Albrecht (juriste) sur la transformation de l’Etat de droit allemand en état de surveillance.


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19 réactions à cet article    


  • easy easy 24 novembre 2011 14:22

    «  »«  »«  » « si je persiste à vouloir partir avec l’enfant, l’intégralité du droit de garde sera transféré au Père, si j’abandonne l’idée, je reste celle qui m’occupe au quotidien de l’enfant et le Papa a un droit de visite » «  »«  »«  »« 

    Pourquoi n’évoquez-vous pas le jugement de Salomon face aux deux mères ?
    Ce cas que chacun admet avoit été bien jugé, vous le connaissez forcément alors ne pas l’évoquer c’est suspect.

    Je suis un de ces enfants nés entre deux eaux.
    En réalité on ne naît jamais entre deux eaux, on naît toujours sur le territoire d’un Etat, mais c’est pour dire qu’on peut naître de deux parents relevant de deux Etats différents.
    Dans mon cas, il y avait le fait spécial qu’un pays Indochine (donc relevant de la France) à un moment, était passé Vietnam (donc archi pas français du tout) .
    Je parle donc en connaissance de cause et j’éprouve le plus grand respect pour celui de mes deux parents qui a accepté de me perdre.



    Il a existé et il existe encore des peuples où l’enfant est à la communauté, non aux parents. Mais l’enfant passe sa vie dans cette Famille et aucun ne se retrouve cisaillé comme moi ou comme votre enfant.

    De nos jours et en reculade par rapport au III Reich, l’Allemagne ne verse pas dans »Vos enfants appartiennent à l’Etat« . La tendance III Reich sur ce sujet me semble croître en Europe par le biais de l’Administratisme européen mais pour l’instant ses Etats en restent encore à admettre en grande part que les parents ont des droits forts sur leurs enfants. C’est ça ou la dénatalité.

    L’Allemangne actuelle ne verse donc pas excessivement dans la dépossession parentale. Mais elle a à répondre à tous les cas de divorce et comme l’Etat est devenu (nous l’avons voulu) Juge suprême de toutes choses, il Juge de manière supérieure les question de partage de l’enfant. Comme Salomon, les Etats n’envisagent pas de couper les enfants en deux et je ne vois rien qui ne soit pas dans la logique de l’Etat allemand dans la réponse qu’il vous a faite.

    Mes parents ayant réalisé une union interdite à l’époque, je considère qu’ils ont été à la fois merveilleux d’audace pacificatrice et complètement irresponsables.

    Au sein d’un même pays, les tribunaux ne peuvent déjà pas résoudre magnifiquement les problème du partage des enfants de parents divorcés et devenus ennemis (chacun rageant que l’autre puisse éprouver quelque bonheur sans lui). Alors d’un Etat à un autre...

    D’où l’inconséquence des couples mixtes à mes yeux


     »Jamais sans ma fille" est une histoire racontée par la seule mère où elle se pose donc en lucide mais elle avait bel et bien été d’abord aveuglée (ainsi que son mari) par l’amour pour avoir accepter les risques d’une telle union. Dans le cas de Betty Mahmoody, je trouve qu’elle a bien fait d’exfiltrer sa fille d’Iran mais uniquement parce que cette exfiltration est réversible (la fille peut revenir en Iran si l’envie lui en prend alors que l’inverse n’aurait pas été possible).
    Dans votre cas, votre enfant pourra circuler à satiété entre ses deux pays, je ne vois donc pas d’impératif énormissime à l’exfiltrer d’Allemagne.
     


    • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 24 novembre 2011 18:47

      Vous avez une vision idyllique de l’Allemagne actuelle. Le cas des binationaux franco-allemands n’a rien à voir avec le vôtre. Actuellement, l’Allemagne cherche avant tout à éviter la dénatalité par tous les moyens. Ce qui est dénoncé ici, c’est le déni de justice. 


    • easy easy 24 novembre 2011 19:16

      Montrez-moi en quoi je la trouve idyllique et où se trouve le déni de justice

      Mon cas, rien à voir avec celui des franco allemands ?
      Il y a certes le racisme, la guerre et la distance en moins dans leur cas. Mais même ainsi simplifiée leur situation va conduire ces enfants au malheur parce que leurs deux parents ne restent pas dans la configuration qui était la leur lorsqu’ils les ont conçus et qu’ils passent ennemis au point de ne même plus vouloir se fréquenter


      S’il y a un déni dans cette histoire c’est celui de l’inconséquence des deux parents.



    • easy easy 24 novembre 2011 19:18

      Et le plus inconséquent des deux parents est celui qui veut écarter le plus l’enfant de l’endroit où il a vécu une union parentale.


    • MilleFeuille MilleFeuille 25 novembre 2011 01:15

      Le texte est probablement un peu trop long et compliqué pour présenter un problème peut-être encore méconnu, aussi vous avez répondu en vous basant exclusivement sur votre propre expérience, qui vous l’admettez apparemment, n’est pas non plus la version des faits, que donneraient vos parents d’ailleurs. Pour se faire une idée, il faudrait là aussi plus de détails sur les choix réels et imposés qu’ils avaient. 
      Je reconnais que chaque cas est particuliers, mais là vous avez des associations de parents pour montrer des occurrences répétitives de discriminations envers les parents étrangers et une organisation d’aide à l’enfance, qui attise les disputes, plutôt que d’aider à les résoudre (voir le problème des expertises accusatrice, etc...) D’autre part l’enfant est né en France, même s’il n’y est pas resté longtemps.

      Mon titre, qui reprend le très beau texte de Khalil Gibran est ironique, car on essaie ici de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Le jugement est un non choix absolu, qui favorise le Père et sous-entend, que je présenterais un danger pour l’enfant si je quitte le territoire, mais que je peux m’en occuper (sous contrôle) si je reste en Allemagne. Favoriser le père est parfois justifié, mais visiblement ici c’est arbitraire.

      J’ai essayé de donner quelques détails mais effectivement difficile de tout expliciter.

      Et je ne voies pas pourquoi je devrais me laisser dénigrer, ce qui est une violence envers l’enfant, que de dénigrer un des parents, juste parce qu’on voudrait m’écarter, comme je le dis plusieurs fois. Ce n’est pas moi, qui prive l’enfant de son père, mais ce système, qui essaie de le priver d’un des parents par commodité, pour pouvoir effectivement le garder sur le sol allemand.

      Les études actuelles montre ce que le refus de la double culture, le rejet d’un des parents a de nocif pour les enfants. Dépression, maniaco-dépression sont le mal du siècle, mais si on prenait plus soin des besoins des enfants et pas d’une absurde raison d’état on pourrait peut-être réduire ces maux. Il y a sûrement d’autres solutions respectueuses de tous pour résoudre le problème de dénatalité.

      Garder l’enfant sur le sol allemand en écartant l’autre parent est une atteinte à la liberté de circulation de l’enfant, à plus forte raison à cet âge, où on l’empêche même d’avoir accès à l’autre culture. Vous pouvez aussi aller vérifier les questions des Sénateurs et Députés sur le site des associations de parents lésés, il y en a eu 10 de posées uniquement pour cet été et plus d’une relève l’atteinte à la liberté de circulation.

      Pour des explications peut-être plus claires, vous pouvez lire aussi l’intervention de Marie Galimard Geiss, posté en commentaire de mon précédent « article / témoignage » : « Contes à dormir debout pour parents étrangers »


    • easy easy 25 novembre 2011 10:30

      Mon cas est des plus complexes puisqu’il y avait la guerre, le racisme et la distance en plus. Je n’en connais que mieux la question des conséquences du divorce.
       
      Entre mon cas et le plus simple des cas, celui de deux parisiens qui divorcent, il y a toujours la possibilité qu’au moins un des deux parents soit de mauvaise foi face à son enfant.

      Qu’à notre époque où chacun sait que 50% des couples vont divorcer et se disputer pour les pensions et les gardes, des gens persistent à faire des gosses est une folie qu’il vaut mieux considérer heureuse, histoire de rester optimiste, surtout face à l’enfant.

      Faute heureuse. Bin oui, ça fait désordre dans ce monde tellement manichéen.

      Mais qu’au moment où survient ce déchirement aucun des deux parents ne reconnaisse son aveuglement originel, puis, comme pour dissimuler son mauvais jugement conjugalo parental originel, en vienne à faire de sa soudaine volition de s’accaparer l’enfant, la solution de l’enfant et la solution de l’aventure, c’est cela qui forme toute la monstruosité du divorce.



      Le divorce entre deux parents parisiens contient déjà toutes les conditions pour que réalise cette monstruosité. Il offre déjà tous les prétextes à chacun des deux parents pour monstrer sa voliton de s’accaparer l’enfant. Entièrement articulé sur cette volition érigée en preuve de dévouement et de responsabilité, chaque parent peut utiliser alors tous les arguments qui prennent les tiers à témoin pour former rempart entre sa manoeuvre de purification et son enfant.

      Même entre parents parisiens, l’enfant déchiré se retrouve berné par la bénédiction qu’offrent les tiers à la volition de ses parents.

      Plus un parent se roule sur les trottoirs de l’Elysée pour y obtenir un soutien, plus il trouve une bénédiction voire une admiration publique, au minimum de ses proches devenus des partisans. Toutes ces gesticulations louangées lui permettent d’effacer le ridicule de son mariage en fanfare et de commencer une nouvelle vie avec quelque crédit.

      Pendant ce temps, son enfant croit ressentir confusément qu’un arrachement à son autre parent le déchire et envisage de formuler une protestation. Il cherche comment dire son malaise et il ne comprend pas que l’éloigneur soit publiquement soutenu. Il ne dispose donc d’aucun argument pour protester. Il se sent philosophiquement, psychologiquement et rhétoriquement isolé. Il se débrouille alors avec la plus grande perplexité confusion paranoïa schizoïdie








      Que faire au mieux quand on divorce ? 
      Dire à l’enfant notre erreur originelle (erreur commune, il le sait ou le saura vite. Erreur heureuse aussi, il le comprendra)
      Lui dire que nous savons que son déchirement sera proportionnnel à notre écartement parental et à l’écartement qu’il subira d’avec l’un de nous.
      Lui dire que nous allons tout faire pour nous écarter le moins possible.
      Et installer le moins de tiers possible entre nous.

      L’enfant doit pouvoir avoir un contact aussi rapide, proche et facile que possible avec chacun de ses parents.



       
      Placer entre l’enfant et son autre parent des kilomètres, des océans, des policiers, des partisans, des administrations, des murs culturels, des haines historiques, permet de passer publiquement pour un parent responsable et courageux tout en rendant son enfant idiot ou fou.


      Des deux mères face à Salomon, c’est très largement celle qui avait semblé sans volition, qui risquait alors des reproches publics, que je reconnais comme très bonne mère.
       


    • Nikita 25 novembre 2011 10:38

      Bonjour easy,
      votre notion de « l’inconséquence des deux parents » m’a laissée songeuse. Bien entendu, vous n’avez pas tout à fait tort, mais vous n’avez pas tout à fait raison non plus. La réalité est souvent plus complexe. Pour juger d’un problème, il faut commencer par le placer dans son contexte spécifique : lorsque vous arrivez en Allemagne, vous êtes fasciné par la « vitrine », on pratique une telle propagande du « modèle allemand », tout vous semble être parfait, et il vous faudra souvent plusieurs decennies pour enfin apercevoir « l’envers du décor ». Vous arrivez donc avec des préjugés plus que favorables, ensuite vous êtes généralement jeune et donc peu expérimenté en matière d’étude sociologique. Vous rencontrez « l’Amour », et tout est tellement merveilleux, qu’il est impossible d’imaginer - un seul instant - le chemin de croix qui sera le votre. Les allemands vous sortent le grand jeux et vous clament haut et fort qu’ils sont avant tout « européens ». On se sent un peu investi d’une mission européenne. Oui, cette Europe, on la désire farouchement et on veut la construire sur les meilleures qui soient, celles de l’Amour. Tout se passe admirablement bien ... jusqu’à l’arrivée des enfants. Là, c’est le choc des Cultures et pour reprendre Emmanuel Todd, on découvre ahuri que « le modèle familial ancestral souche », c’est à dire autoritaire et inégalitaire existant en Allemagne, est non seulement aux antipodes du « modèle de la famille nucléaire égalitaire » francais, mais aussi et surtout, que ces deux modèles sont résolument incompatibles. « Ma » stratégie consiste à « sauver, ce qui peut l’être » au niveau de l’èducation de mes enfants. Résilience et assertivité... un éternel combat.


    • easy easy 25 novembre 2011 11:38

      Bonjour Nikita,

      Afin de vous trouver raison de faire monstre de volition parentiste, vous exposez que l’arbre de Noël était séduisant. Il est à entendre non comme élément central de votre conjugaison amoureuse mais comme décor de fond justifiant cette conjugaison binationale anormale.



      Tout le monde subit les séductions, tout le monde séduit et tout le monde, votre enfant compris, peut comprendre votre aveuglement.

      Je ne fais aucun reproche aux aveuglement amoureux mais je dis qu’il ne faut pas les dénier, lors du divorce, en les dissimulant sous un fatras de nouvelles gloires tirées d’une soudaine volution à tirer l’enfant dans son camp.


      Votre erreur originelle, pleurons dessus en toute humanité. Mais pleurons-là devant votre enfant. Pleurons-là, tous ensemble, tiers compris, les deux camps compris, devant votre enfant, et sourions-lui à travers nos larmes pour comprendre que cette erreur est heureuse.

      Oui ça tue le manichéisme alors. Oui ça conduit à refuser la facilité qu’il offre

      Oui, convenir d’une erreur qu’elle puisse être heureuse empêche de déterminer qui diable qui ange.




      Les deux camps, renforcés de tiers, devraient admettre que tout mariage est une audace, qu’il foire souvent et que ça déchire les enfants. Ils devraient admettre que ça constitue alors des erreurs heureuses, et ils devraient alors souligner que cet oxymore prouve qu’il est absurde et schizophrénisant de stigmatiser les parents (et les gens en général) en Gentil Vs Méchant .

      Or c’est tout le contraire qui se passe dans la réalité des divorces puisque chaque camp s’emploie à tirer sur l’enfant en stigmatisant un de ses parents et l’enfant constate la présence d’un bloc de tiers qui soutient son parent écarteur et qui le muselle.


      Il est archi faux de prétendre qu’à la suite d’un divorce, il n’y a toujours que trois protagonistes car l’enfant voit soudain surgir des forces incroyables, capables même de surpasser celles de ses parents. Alors que ces Forces sont convoquées avec empressement par ses parents, l’enfant se voit de moins en moins influent mais de plus en plus important en tant qu’utilitaire et enjeu d’une guerre qu’il déteste et à laquelle il se voit forcé de participer.



    • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 25 novembre 2011 12:10

      @easy


      Vous vous focalisez sur votre cas et votre souffrance d’enfant du divorce. Ce n’est pas le cas de ce couple franco-allemand dont je faisais état dans un précédent article. Ils étaient tous deux d’accord pour résider en France avec leurs enfants (à Kehl, à la frontière) et on leur a enlevé leurs enfants.

      Je vous renvoie à cette adresse


    • easy easy 25 novembre 2011 13:28

      Quand on a été aussi aveuglé par l’amour en phase UN on ne doit pas parader de lucidité guerrière en phase DEUX.
       
      Pour cet enfant sur lequel chaque camp affûte ses couteaux lors de la phase DEUX, seule la phase UN importe. Il incarne une union, parfois insolente et extraordinaire, il ne veut pas en incarner la démolition et la ruine alors que son parent exfiltreur l’y oblige.
      Au fur et à mesure qu’il s’émancipera, ce qu’il fera de bien curieuse manière, il aimera celui de ses parents qui aura le moins cherché à l’exfiltrer et même très loin de lui, il le démonstrera.

      Les exfiltrations se réalisent dans toutes sortes de contextes. Ca va des exfiltrations justifiées par une famine ou épidémie dans un des deux pays, par sa guerre, par ses moeurs choquantes, par sa pauvreté culturelle ou économique, par son alcoolisme. les prétextes ne manquent pas.
      Et bien même exfiltré d’un pays affamé, en guerre et pollué où il a passé son enfance, l’enfant le regrettera.
      Même exfiltré d’une mère ou d’un père alcoolique, l’enfant le vivra très mal et deviendra psychorigide.

      Un enfant ne supporte à peu près le déracinement de la maison où il a grandi que si c’est avec sa famille complète.





      Concernant plus précisément l’Allemagne, bonjour Mourot,

      Il peut exister en Allemagne une politique visant à s’accaparer les enfants binationaux. La France a pratiqué cette politique en rapatriant dans l’hexagone les eurasiens d’Indochine sans offrir le voyage à leur mère Viet. A son tour, le Vietnam a pratiqué cette politique (de façon moins officielle que par un jungendamt, mais tout aussi ferme) vis-à-vis des Eurasiens qui y restaient encore (la France n’avait trouvé intéressant de ramener à Paris que les Eurasiens de père Français)

      Ma mère, Française, a donc dû jouer de ruse vis à vis de la Police de l’air pour nous exfiltrer

      Je connais donc très bien cette problématique de l’esprit Jugendamt.

      Tous les pays, à moins d’avoir vraiment trop de gosses à nourrir, ont cette tendance plus ou moins officielle.

      Alors il existe effectivement des cas où des couples, bien qu’en parfait accord, ne peuvent plus sortir leurs enfants.
      Il se trouve que l’Allemagne a une tendance marquée au Jugendamt depuis plus d’un siècle (A vous faire remarquer alors que cette tendance est née de la Révolution française car avant elle, on réalisait des mariages binationaux au sommet de l’Etat pour former paix et que seul Bonaparte y a recouru ensuite, à cette seule fin)

      Chaque Français qui se conjugue avec un Allemand doit donc savoir ce fait jugendamiste.
      Sinon tout de suite, du moins après quelques années sur place. Et de prendre alors la précaution, lors des promenades transfrontalières, de rassurer d’abord l’Allemagne qu’on y retournera. Ne pas lui donner à penser qu’on va la quitter définitivement.

      Seuls les plus maladroits se font piéger. A remarquer alors que la peine encourue est petite chose valant à peine le dixième de ce que l’Etat allemand aura dépensé pour participer à l’éducation de l’enfant en jeu. Des parents qui trouveraient que cette petite peine est insupportable indiquent à leur enfant qu’ils sont peu disposés à leur égard.

      Voilà pour les couples qui s’entendent et qui ne parviennent pas à sortir ensemble leurs enfants d’un pays.
      Ca représente quoi en volume par rapport à l’ensemble des exfiltrations qui se font par divorce ? Des clopinettes.

      Mais des clopinettes très intéressantes à exploiter par les divorcés qui utilisent alors la difficulté des parents non divorcés et bloqués par un Jugendamt pour se poser en victimes à soutenir et à aider. Ceux-là sont très nombreux et ce sont ces divorcés exfiltreurs qui se dissimulent dans le lot des parents unis en difficulté qui sont les inconséquent et les abuseurs.


      Ces très nombreux divorcés qui se glissent dans le petit groupe des parents unis en difficulté pour profiter de l’élan de compassion qu’on leur doit pourrissent le débat sur le concept jugendamt.

      Ce concept est peu défendable quand le couple est d’accord pour exfiltrer l’enfant (mais il reste défendable d’un point de vue massif, étatique, mainstream, nationaliste) et il devient très défendable quand un seul parent veut l’exfiltration. 
      Les parents qui veulent exfiltrer unilatéralement profitent de ceux qui veulent exfiltrer ensemble et ces derniers se retrouvent dans une situation pourrie par les premiers bien plus nombreux. Les exfiltreurs unilatéraux se comportent comme les casseurs qui profitent de manifestations légitimes pour voler.





      Enfin, à qui est-il au fond, l’enfant qui vient au monde ? Le débat s’est tenu sous tous les horizons depuis la nuit des temps et chaque parent doit donc savoir qu’il n’est pas possible qu’il soit seul à avoir des droits sur son enfant dès l’instant où il le met au monde au sein d’un système, d’une société et où il sollicite, dès l’accouchement la bienveillance de cette société.

      A la seconde où l’on demande ou exige de tiers qu’ils soient bienveillants à l’égard de notre bébé, ils offrent volontiers cette bienveillance mais se sentent alors des droits sur lui.


    • restezgroupir44 restezgroupir44 24 novembre 2011 18:56
      « Vos enfants ne sont pas vos enfants » 
      Khalil GIBRAN

      • MilleFeuille MilleFeuille 25 novembre 2011 15:54

        J’ai presque envie de dire halte au troll, vous détournez le débat de la question avec des arguments de l’époque colonialiste, que vous avez apparemment fait votres.

        Il n’y a justement pas lieu de se poser la question des couples mixtes, ils ont toujours existé, et actuellement obligatoirement plus que jamais, il y a lieu de se demander comment faire pour que cela n’engendre pas de souffrance et que chacun soit respecté dans l’intérêt de tous, enfant et société. Sûrement pas en le privant complètement de tout contact avec un des ses parents, même si cela a été votre cas.

        Actuellement 50% des enfants grandissent avec 2 langues et il est prouvé qu’il est possible d’être bilingue, de la même manière il est possible de grandir avec 2 cultures.

        Voir les références en fin de texte au document de Boris Cyrulnik, le rejet de l’autre, de sa culture et la marginalisation ou tout simplement la suppression d’un parent sont à la base de sociétés archaïques et violentes, où l’enfant souffre, même si on l’intègre lui et où il apprend juste la loi du plus fort et risque la dépression ou de sombrer dans la délinquance.

        Je reconnais que le texte est long et vous ne l’avez pas lu apparemment, mais ce n’est pas la peine de poster 10 messages en suivant juste le fil de votre idée et en quittant complètement le débat.

        Vous pronez l’idée de français ou allemands de souches ? de pays xénophobes, qui n’admettent que la loi du plus fort ?

        Qu’en est-il de la propagande, qui dénigre le parent étranger ? c’est mépriser et manipuler sa propre population, que de leur mentir pour attteindre ses objectifs de germanisation (je ne ferai pas de parallèle à l’histoire, ils me semblent malgré tout évidents)

        Un couple peut ne pas durer, être parent en revanche, c’est pour la vie, il me semble, que j’ai essayer de faire passer, que je me bats plus malheureusement contre la propagande officielle, que contre mon ex-mari, qui est effectivement plus conciliant, quant au choix d’école maternelle et d’éducation.

        Des parents séparés et divorcés peuvent se mettre d’accord pour habiter dans le même immeuble ou à défaut la même rue, pour que les enfants gardent le contact avec les deux parents. Ce n’est malheureusement pas possible en Allemagne puisque tout est fait pour ECARTER l’autre parent.


        • easy easy 25 novembre 2011 16:58


          Vous interpelez le public pour une affaire privée dont vous seule nous racontez la version.
          Vous espérez recueillir 100% de soutiens. Logique.

          Je ne vous soutiens pas alors vous me considérez comme troll.
          Ca me donne une idée plus précise sur votre sens du partage



          Vous avez écrit ça

          «  »«  »«  » « si je persiste à vouloir partir avec l’enfant, l’intégralité du droit de garde sera transféré au Père, si j’abandonne l’idée, je reste celle qui m’occupe au quotidien de l’enfant et le Papa a un droit de visite » «  »«  »«  »« 


          Puis vous écrivez ça

           »«  »«  »«  » Des parents séparés et divorcés peuvent se mettre d’accord pour habiter dans le même immeuble ou à défaut la même rue, pour que les enfants gardent le contact avec les deux parents. Ce n’est malheureusement pas possible en Allemagne puisque tout est fait pour ECARTER l’autre parent «  »«  »"


          Pourquoi êtes-vous passée d’une première affirmation d’où il ressort que vous pourriez très bien rester très proche de votre enfant si vous restez en Allemagne où cet enfant a grandi, à la seconde affirmation selon laquelle ce n’est pas possible ?


        • MilleFeuille MilleFeuille 25 novembre 2011 22:52

          Là aussi, j’avais l’impression de l’avoir dit, mais si ce n’est pas clair, je vous ai déjà demandé de lire les sources ou explications des associations (voir les liens ou les commentaires du précédent texte), ou encore les textes d’autres parents sur le sujet.

          D’ailleurs je n’ai pas l’impression, que la problématique du Jugendamt soit si connue que ça, autour de moi tout le monde l’a découvert, quand j’ai fait circuler les articles existants.

          La première partie, que vous citez, est le moyen de pression utilisé par la Juge pour m’empêcher de rentrer en France avec l’enfant. C’est la conclusion du rapport d’expertise et le discours, qui a été tenu par la Juge le jour de l’audience devant le Tribunal familial, à la suite de quoi j’ai retiré ma demande d’autorisation de quitter le territoire. Je suis prétendument un danger pour l’enfant, mais le danger réside apparemment surtout dans le fait de quitter le territoire allemand, car elle nous laisse l’autorité parentale à tous les deux, mais c’est moi qui m’occupe de l’enfant au quotidien, si je reste en Allemagne. Par cet avertissement, qui n’est pas une décision, ma liberté de circulation et celle de l’enfant est soumise à condition.

          Le père allemand de l’enfant a apparemment toujours raison, ses reproches ont été entendus, même s’ils étaient mensongers, mais en réalité, il a cédé lui aussi beaucoup de droits sur l’enfant et se montre surtout conciliant : il travaille 43 H et n’est pas souvent là, il s’est laissé imposer le mode de garde, que je n’arrive pas à changer, bien qu’il soit visiblement pas le meilleur pour l’enfant.

          Personnellement j’ai en France la possibilité de retrouver un emploi, mon logement et ma famille, mais je dois rester en Allemagne, où je n’ai pas vraiment de perspectives professionnelles (mes candidatures ont été retournées, et le contexte compliqué de rejet, chicanerie, temps pris à batailler pour essayer de contrer ce qui semble être inéluctable : m’écarter pour toutes sortes de raison, prétendu danger, moyens d’existences déjà trop réduits, rend de toute façon la recherche d’emploi difficile). Trouver une garderie convenable, qui ne soit pas partiale et n’attise pas les disputes, puisque c’est nocif pour l’enfant est un autre problème (il n’y a pas beaucoup à temps pleins, beaucoup de femmes se contentent de mini-jobs à 400€).

          Les parents étrangers, qui finissent par rentrer pour raison professionnelles ne voient plus leurs enfants, les droits de visite ne sont pas respectés.

          Votre point de vue archaïque, c’est que c’est normal, mais c’est d’une violence inouïe.

          Je ne cherche pas à écarter le Père de l’enfant, ni à l’empêcher de le voir personnellement, mais j’ai à faire à quelqu’un qui a intégré un discours, celui de la propagande anti parent étranger déguisée sous les discours habituels de prétendu risque. Malgré tout je suis seule toute la journée avec l’enfant. C’est le paradoxe de ce risque potentiel, en même temps tout faux pas est exploité, c’est brutal et sûrement pas dans l’intérêt de l’enfant.

          Ma seconde affirmation présente ce qu’on peut considérer comme idéal ou bénéfique pour l’enfant, mais qu’il est presque impossible de réaliser en Allemagne, car ça ne sert pas les objectifs, déjà plusieurs fois mentionnés, priver l’enfant d’un de ses parents, pour mieux le germaniser, quitte à le fragiliser.


          • easy easy 26 novembre 2011 10:05

            Pourquoi dites-vous que je trouve que c’est normal ?
            Pourquoi mon point de vue est archaïque ?


            • MilleFeuille MilleFeuille 27 novembre 2011 01:12

              Parce que dans votre message du 25 novembre 13h28, vous avez l’air de dire que c’est normal, qu’il faut s’y attendre, que seuls les parents maladroits ou les parents fautifs, de vouloir à tout prix partir avec l’enfant se laisse prendre.

              Si l’Allemagne n’est pas respectueuse des droits des deux parents, qu’elle ne reconnaît pas l’importance des deux parents, qu’elle ne permet pas à l’enfant de grandir avec une double culture, qu’elle n’admet pas que l’éducation de l’enfant se fasse en premier lieu dans la famille avec le soutien de l’entourage et du pays en général peut-être mais pas avec une ingérence autoritaire constante, alors il vaut probablement mieux, que l’enfant grandisse dans un pays, qui n’a pas cette politique traumatisante pour tous.

              Le parent divorcé a le droit d’avoir des perspectives, à avoir un soutien qui le renforce dans son rôle et pas des reproches constants, et souvent devant l’enfant. Une attitude arrogante, qui part du principe, qu’il fait tout faux, que rien ne peut ébranler, même si l’enfant va bien ou qu’il ne s’est rien passé, qui permette ces reproches.

              S’il doit souffrir, l’enfant souffrira alors autant qu’ils partent. Les droits de visite du parent allemand seront sûrement respectés dans les autres pays d’Europe.
              Mais bien sûr, si cela entraîne le transfert de tous les droits parentaux, sans possibilité de recours, il n’ est pas possible de partir. Malheureusement promettre de rester n’est pas non plus une garantie d’être respecté et soutenu et à l’abri de perdre les enfants.



              • chroniqueur hors hexagone chroniqueur hors hexagone 29 novembre 2011 16:10

                J´ai nettement l´impression que le ou la chère « Easy » met un malin plaisir à occulter le fond du problème en plus de ce qu´il se montre blessant. Nous sommes des centaines et des centaines de parents concernés, de nationalités diverses, la plupart Européens, certains des USA.
                En ce qui me concerne le mal est non seulement fait mais irréparable pour 3 de mes enfants binationaux et leurs relation d´avec moi leur mère.
                En plus de syndrôme d´aliénation parentale (SAP ou PAS), touchant enfants et parents, il y d´autres graves manifestations psyschiques.comme la schysophrénie, borderline.
                Il y a comme une branche industrielle qui sous le couvert d´activités caritatives fait un vrai commerce des enfants enlevés à leurs mère ou père, en particulier ici étrangers, séparés du conjoint allemand mais aussi des femmes ou père allemands, éduquant seuls et pas assez conforme à des critères arbitraire imposés par différents offices, comme le célèbre et souvent malfaisant « Jugendamt ».
                Les parents divorcés de conjoints allemands, perdent tous leurs droits peu à peu, sont discriminés, criminalisés, exclus de tout ce qui nécessite un bon fonctionnement de vie, comme emplois adéquats, des procès si vite intentés, créés de toutes pièces, où l´on est toujours perdant. La liste est longue.
                Les enfants séparés d´une mère ou un père ne comprennent pas ces mécanismes perfides et finissent, étranglés dans un conflit de loyauté, à renier celle, celui à qui on les a ôtés ou avec qui on empêche des contacts fréquents, lesquels souvent sont mis sous une odieuse surveillance , rendus insipides par diverses brimades comme d´exiger, comme le fait le Jugendamt , un office aux droits illimités et jamais contrôllés, supposés être veiller au bien de tous les enfants, que les rencontres se fassent en langue allemande ou interdire au dernier moment la visite si longuement attendue sous de fallacieux prétextes .Il suffit pour cela qu´un parent clame sa douleur, son incompréhension de s´être vu séparé de son enfant ou même qu´il signale des signes de maltraitance.
                Il y a des cas pas rares du tout de sévices corporels et psychologiques comme de faire croire à l´enfant que la mère ou le père à qui on l´a ôté , n´ont plus aucun amour ni intérêt pour eux, les auraient traités brutalement ce dont certains enfants se laissent persuader à la longue. Il y a des cas de viol, dans des homes d´accueil, de malnutrion. Aussi chez des « parents d´accueil » largement payés pour heberger des enfants pris aux autres, dont on sait bien que trop d´entre eux le font uniquement pour l´appât du gain.
                Je ne parle évidemment pas de ces enfants réellement maltraités par leurs parents. Là par contre tant d´enfants sont mort à la suite de coups violents , de faim même sans que les services à l´enfance ne soient intervenu.
                 Alors quand ces jours en Allemagne on pousse des cris d´orfraies parce que, oh stupeur on découvre (fait semblant de) qu´il y a eu des meurtres contre des étrangers, comme ans le cas de cette dizaine de victimes turques et un Grec, dont malgré les services de renseignement, on aurait ignoré qu´ils étaient à mettre sur le compte de néonazis ,alors que dans les années 90 ils incendaient devant une foule en liesse des bâtiments dans lesquels vivaient des étrangers surtout africains ou asiatiques, là vous avez un aperçu de cette incroyable force de dissimulation, tromperie organisée, retouchage à volonté, tout ça sous le masque d une conduite démocratique irréprochable, se permettant de pointer du doigt tel et tel peuple en général très loin d´ici, ne respectant pas les droits de l´homme.

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