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Accueil du site > Actualités > Technologies > La technique est un instrument de la domination

La technique est un instrument de la domination

Cet article est le premier d'une série non fermée, qui traite de la philosophie autour du logiciel libre et ses conséquences potentielles sur notre société.

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Le feu comme technique

L'histoire du logiciel, corollaire et prolongement de la complexité technique développée au cours des deux derniers siècles, devrait être le marqueur d'un saut civilisationnel. En effet, s'il est communément admis que le savoir est le pouvoir, la façon dont s'articulent ces deux piliers de l'humanité a évolué au fil du temps.

Les premiers hommes devaient s'associer pour survivre, et aujourd'hui encore, nous ne pouvons rien seuls. Le premier homme qui a su dompter le feu, en entretenant un foyer par exemple, a dû faire connaître immédiatement à son propre entourage les techniques propres à cette connaissance. Entretenir un feu ne peut être fait « en secret », ne serait-ce que qu'à cause de l'attention constante nécessaire à la perpétuation de celui-ci. Mais le premier homme qui a su faire naître le feu ? Celui-ci a dû, lui, conserver l'opacité autour de sa pratique ou, tout au moins, l'envelopper d'une aura mystique, afin de s'assurer le pouvoir.

Cette étape, si elle n'a certainement pas été la première, a pu être la manifestation la plus élémentaire de la domination par la connaissance technique. Et de ce moment jusqu'à nos jours, où des drones pilotés par des opérateurs à des milliers de kilomètres de distance peuvent ôter la vie, c'est la même chose, la mystique en moins. La supériorité technique assure la domination. Le savoir assure le pouvoir.

Nous laisserons de côté les considérations métaphysiques, car si la foi peut aussi servir le pouvoir, le propos de l'ouvrage est concentré dans les lignes qui précèdent. Nous étudierons la supériorité technique en tant qu'instrument de la domination, et les modifications de cette conception qui découlent et qui peuvent découler de la philosophie des logiciels libres. Il est de nombreux mystères inexplicables, laissons au lecteur la liberté de faire sa propre opinion sur le sujet.


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26 réactions à cet article    


  • jef88 jef88 12 octobre 2012 14:35

    Booofff !
    J’en connais qui ne savent pas allumer un feu !


    • mozee mozee 12 octobre 2012 16:14

      Mais peut-être au moins sauront-ils l’entretenir ;)


    • LeClérocrate 12 octobre 2012 16:07

      Un article pour dire que vous allez faire d’autre article ?!

      Waw

      • mozee mozee 12 octobre 2012 16:18

        Tout à fait, c’est l’introduction d’une série d’articles que je publierai au fur et à mesure.
        Je suis ravi d’avoir toute votre attention :)


      • LeClérocrate 12 octobre 2012 17:01

        Alors permettez moi d’écrire ce message pour vous dire que j’écrirais d’autre message

        (Je me demande si vous connaisser la définition du mot « ironie »)

      • mozee mozee 12 octobre 2012 19:00

        Ce court article a le mérite à mes yeux de poser le débat. Ainsi que vous pouvez le constater dans les commentaires, le lecteur, quand il est avisé, ne se contente pas de juger la forme (bien que celle de votre prose soit parfois douteuse, je m’en suis abstenu) mais, s’emparant du fond, apporte sa pierre à l’édifice.
        C’est le principe du Web collaboratif.


      • mozee mozee 12 octobre 2012 19:53

        J’ai cru comprendre que les questions liées à l’exercice de la véritable démocratie vous intéressaient. Je vous invite donc à lire cet article :

        http://www.framablog.org/index.php/post/2012/10/02/politique-logiciel-libre-github

        où est posée la question de la pertinence d’une éventuelle corrélation entre le système législatif et le système de distribution et d’amélioration des logiciels libres.
        Les commentaires y sont particulièrement instructifs, et certains contributeurs y dénoncent, entre autres, le système électif, à la manière d’Etienne Chouard.


      • fb 12 octobre 2012 17:46

        Est-ce que cette introduction consistant en un chapô et quatre paragraphes était vraiment utile ?

        Il y a certes énormément de choses à développer comme l’économie des immatériels, la contamination (terme non péjoratif) des licences libres à d’autres domaines que le logiciel, « l’open data », etc.

        Mais faire du teasing de cette façon, c’est pas vraiment heureux sur le Web AMHA.


        • mozee mozee 12 octobre 2012 18:54

          J’ai fait un choix éditorial, préférant publier une série de courts articles plutôt qu’un très, très long.


        • mozee mozee 12 octobre 2012 19:08

          En répondant à votre interrogation sur la forme, j’ai oublié d’y répondre sur le fond. Les articles que j’ai écrit abordent tous ces thèmes, de manière progressive. Le prochain, soumis à la modération du site à l’heure actuelle, traite de la naissance des logiciels, celui d’après, des grands axes de l’économie immatérielle en prenant en exemple les cas de Gates et Stallman.

          C’est justement l’élargissement des licences libres aux sciences et aux arts de l’esprit qui m’a donné envie de refaire ce point sur tout ça :)

          Par contre, j’ai beaucoup de mal à trouver une critique construite du modèle libre. Si vous avez des liens, je suis preneur ^^


        • travelworld travelworld 12 octobre 2012 18:01

          HTF (trading à haute fréquence par des robots). Un outil de domination mondiale !
          Nous parlons de bourse évidemment !


          • mozee mozee 12 octobre 2012 18:57

            Effectivement le HFT est un excellent exemple de domination technologique, développé dans des très bons articles sur le site reflets.info notamment :

            http://reflets.info/le-high-frequency-trading-et-les-risques-de-sante/
            http://reflets.info/high-frequency-trading-un-rapport-pour-rien%E2%80%A6/


          • perlseb 12 octobre 2012 19:35

            Le vrai instrument de la domination, c’est le système pyramidal.

            Il est vrai, que la technique, peut servir, dans une pyramide, à la domination de ceux qui en ont moins (drones américains que vous citez, élimination des amérindiens par les européens,...).

            Mais, sans système pyramidal qui implique la soumission du plus grand nombre, la technique ne fait absolument rien (rien de mal, rien de bien) : personne n’a les moyens de transformer une société en machine de guerre car personne n’a de pouvoir sur les autres.

            Maintenant, le système pyramidal est effectivement le plus efficace pour faire la guerre et, par conséquent, toutes les civilisations qui ont survécu sont des civilisations pyramidales. Mais à un moment de l’évolution, il faut savoir si l’on veut continuer indéfiniment à faire la guerre et à rester soumis dans le but de détruire le voisin ou si on préfère la démocratie (= anarchisme).

            En tant que technicien et en regardant l’histoire (rien d’autre que des systèmes pyramidaux, à part peut-être à Athènes pendant une période assez brève), il est sûr que développer des nouvelles techniques n’est pas un progrès en soi : cela peut nous soumettre davantage, accélérer notre chute comme, parfois, nous rendre la vie un peu moins dure...

            Dans un système démocratique, les nouvelles inventions ne nous enverraient pas au front (avec un canon tout neuf) mais serviraient l’intérêt général, car le nombre de fous est quand même minoritaire.

            Ce qu’il faut, donc (pour supprimer la domination et la soumission qu’elle implique), c’est intéresser le plus grand nombre à la politique (et en particulier ceux qui peuvent décupler le pouvoir des hommes, les techniciens) et chercher à les éveiller sur la vraie nature dictatoriale des systèmes en place, partout dans le monde.

            Je m’arrête là de peur de faire un commentaire plus long que l’article...


            • mozee mozee 12 octobre 2012 20:04

              Dans les conclusions de la table ronde « Les effets sociétaux des révolutions numériques » ( http://www.senat.fr/rap/r11-784/r11-784.html ), Mme Morin-Desailly résume : "nous [passons] progressivement d’un modèle vertical et magistral de transmission de la connaissance à un partage entre pairs et à une élaboration collective du savoir« .

              L’intérêt des nouvelles technologies est là, dans l’aplanissement de la pyramide, et les techniciens ont un rôle à y jouer. En effet, comment garantir autrement la fiabilité d’un logiciel qu’en permettant aux programmeurs d’en examiner le code source ? C’est d’ailleurs pourquoi les logiciels libres sont utilisés dans les systèmes dits »critiques« , médecine, aéronautique, spatial. Sur le même modèle que dans les sciences dites dures, la validation par les pairs me semble être le meilleur moyen d’assurer la »propreté" de n’importe quel code. Mais nous aurons l’occasion d’en reparler, car ce qui devrait être une évidence n’en est pas une, à l’heure actuelle ;)

              N’ayez pas peur de vous exprimer, je ne me considère pas comme détenteur d’un vérité indiscutable (je n’ai pas eu le temps de prendre la grosse tête - qui sait ? ça viendra peut-être ^^)


            • perlseb 12 octobre 2012 20:17

              Vous avez raison, le logiciel libre, plein d’espoirs, est peut-être le ver dans la pomme de la dictature marchande. Le logiciel libre montre que la liberté, c’est plus que la gratuité (trahison pour le système marchand) : c’est aussi un partage illimité des connaissances (trahison pour la propriété privée).


            • mozee mozee 12 octobre 2012 20:26

              C’est un peu l’idée, une espèce de révolution de l’immatériel. Néanmoins, je suis en quête active des critiques construites. Aucune philosophie n’est parfaite.

              Je pense notamment aux risques de pertes des capacités d’invention, le raccourcissement des cycles d’innovation qui peuvent entraîner une pression accrue sur les développeurs, et à la baisse de la valeur-travail par abus des contributeurs bénévoles.

              Connaître ces critiques permettrait de chercher à y remédier dès que possible. C’est une démarche proactive que je cherche à déclencher, une espèce de « pensée de la ruche ». Merci donc à tous les contributeurs ;)


            • mozee mozee 12 octobre 2012 20:27

              Nonobstant, vous avez le sens de la formule Periseb : « Le ver dans la pomme de la dictature marchande » c’est très bien trouvé ^^


            • perlseb 12 octobre 2012 23:19

              A mon avis, la valeur travail ne baisse pas lorsque les bénévoles font du zèle. C’est la valeur travail rémunéré, c’est-à-dire travail soumis, ce qui n’est pas la même chose.

              Si tout le monde était bénévole sur Terre et bien tout serait ... gratuit. Le gros problème du monde matériel, quand même, c’est qu’on ne sait pas reproduire les choses concrètes pour un coût presque nul, contrairement au logiciel libre Mais si les gens étaient vraiment responsables et bien éduqués, soit tout le contraire des consommateurs frénétiques élevés à la publicité, ça pourrait marcher.

              Il faudrait juste renvoyer les irresponsables dans le monde actuel (qui serait la prison marchande du point de vue des gens libres). Pour moi la responsabilité est la chose la plus importante à cultiver, or le système pyramidal fait tout pour la supprimer (à la tête en prenant des décisions qui dépassent complètement celui qui les prend, et à la base en se désengageant du pourquoi on fait son travail puisqu’on ne le choisit pas...). Le système pyramidal est malheureusement très stable et c’est navrant.

              Pour en revenir au sujet, je pense que le logiciel libre n’est pas là pour être juxtaposé au logiciel propriétaire. Je pense qu’il va le remplacer. Le travail (rémunéré) d’un informaticien ne sera donc pas de développer des logiciels mais de les assembler selon les besoins précis d’une entreprise. Et effectivement, ce travail d’assemblage sera nettement moins valorisant (moins créatif).


            • mozee mozee 12 octobre 2012 23:38

              Rien à ajouter à votre commentaire Perlseb, sinon que en l’état de mes connaissances et de ma réflexion, je ne vois de champ d’application pour ce mode de pensée que dans les productions intellectuelles. Mais peut-être ne vais-je pas assez loin, dans ce cas je vous engage à poursuivre cette discussion sur un mode moins public. Envoyez un message sur mon Wordpress que j’aie votre adresse mail ;)
              Par ailleurs, je suis tout à fait d’accord avec le dernier paragraphe, sauf peut-être sur un point : celui de la créativité. Le financeur du développement sera confronté au même problème qu’aujourd’hui, à savoir que s’il veut conserver une avance compétitive en termes d’innovation, il sera obligé de consacrer une partie de son investissement à la recherche fondamentale.


            • dbvux 15 octobre 2012 14:22

              « Le vrai instrument de la domination, c’est le système pyramidal »

              Entièrement d’accord et la seule solution pour en sortir est de sortir du paradigme de l’élection défendu par la finance et autres pouvoirs pyramidaux de tous poils.

              L’élection conduit forcement à désigner aux sommets des pyramides les membres serviles au fameux 1%. Le tirage au sort permettra des décisions issues des 99%. « Pas de démocratie possible sans tirage au sort » permettra alors « d’ecrire enfin une constitution qui garantira... »

              Pour les arguments pour ou contre, se référer au milliers d’heures de reflexions autour d’Etienne Chouard.

              http://philum.info/66451

              https://www.youtube.com/watch?v=YaX0DWZ0zhg

              http://philum.info/67578

              http://www.agoravox.tv/actualites/citoyennete/article/interview-d-etienne-chouard-sur-la-33925

              L’élection :

              http://philum.info/63974

              http://www.le-message.org/

              etc.

              Sans ces conditions, il sera impossible de changer d’autres paradigmes qui en découlent, comme le revenu de base

              https://www.youtube.com/watch?v=-cwdVDcm-Z0

              à lire également :

              Penser la sortie du capitalisme avec André Gorz (logiciel libre)

              http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/250912/penser-la-sortie-du-capitalisme-avec-andre-gorz

              http://www.framablog.org/index.php/post/2009/03/09/andre-gorz-sortie-du-capitalisme-et-logiciel-libre

              « la lutte engagée entre les logiciels propriétaires et les logiciels libres a été le coup d’envoi du conflit central de notre époque. Il s’étend et se prolonge dans la lutte contre la marchandisation des richesses premières »


            • médy... médy... 12 octobre 2012 21:25

              Je pense qu’il n’y a jamais de premier découvreur. Pour le feu, ou l’écriture, ainsi que pour d’autres technologies et toute leur « descendance », la probabilité de découverte sur un temps suffisamment long est de 1. Une même technologie peut-être inventée, ou une même idée peut-être émise à plusieurs endroits du monde sans qu’il y ait contact entre les personnes ! Avez-vous remarqué le nombre de « hasards » (en fait de simples évènements récurrents combinés à la nécessité) qui sont à l’origine de chaque découverte ?


              • mozee mozee 12 octobre 2012 21:28

                Vous avez tout à fait raison, l’exemple du feu est une simple illustration.


              • médy... médy... 13 octobre 2012 11:44

                Oui, j’ai oublié de mentionner que la diversité des techniques utilisées pour faire du feu est un signe de la non-linéarité de la diffusion de cette technologie. En fait à chaque fois c’est la Nature qui a les brevets, comme on utilise ses « inventions » qui ont quand même nécessité des milliers de millions d’années de « recherche », pour élaborer les nôtres ! Mais notre société progressiste lui est bien peu reconnaissante...


              • médy... médy... 13 octobre 2012 11:49

                Et d’où est tirée la photo qui illustre le haut de la page, s’il vous plait ? Je la trouve très belle..


              • mozee mozee 13 octobre 2012 12:03

                En effet, comme l’objectif photographique est l’interprétation technologique de l’oeil, l’homme recrée bien souvent ce qu’il a observé dans la nature. Vous avez une fois encore tout à fait raison sur la non-linéarité des inventions.
                Vos contributions sont très pertinentes, et je vous en remercie.

                L’image, je l’ai trouvée ici http://www.free2use-it.com/gallery/photo/fr/1127/Feu . Elle est « linkée » sur mon blog http://4k4sh3d0.wordpress.com/2012/10/10/la-technique-est-un-instrument-de-la-domination/ mais sur AV vous ne pouvez pas ajouter une image via un lien.


              • Pr.Jmenbranle 19 octobre 2012 14:49

                Bonjour,

                Pour comprendre le logiciel libre, je vous conseille l’excellente biographie autorisée, Richard Stallman (RMS) et la révolution du logiciel libre, Eyrolles.

                Lien sur la page de Framabook, le pari du livre libre
                http://framabook.org/richard-stallman-et-la-revolution-du-logiciel-libre

                Lien direct vers la biographie disponible gratuitement au format pdf
                http://www.framabook.org/docs/stallman/framabook6_stallman_v1_gnu-fdl.pdf

                Néanmoins je conseille de l’acheter. Ce que j’ai fait à une conférence de RMS, ainsi j’ai eu ma petite dédicace « Happy Hacking, Richard Stallman »

                Sinon voici quelques liens incontournables :
                Comprendre Gnu et le logiciel libre
                http://www.gnu.org/home.fr.html

                on ne peut pas parler des logiciels libres ou de Linux sans citer Gnu. Les systèmes libres reposent pour la plupart sur Gnu. On parle communément de Gnu/Linux.

                Philosophie Gnu
                http://www.gnu.org/philosophy/free-sw.fr.html

                On peut toujours aller sur la Free Software Fondation, les liens renvoient vers le site de Gnu.
                http://www.fsf.org/fr

                La licence GPL, incontournable elle aussi
                http://www.gnu.org/licenses/quick-guide-gplv3.html

                Les différences entre Open Source et Logiciels libres
                http://www.gnu.org/philosophy/open-source-misses-the-point.html

                Les sept péchés capitaux de Microsoft (mais on pourrait y ajouter Apple)
                http://fr.windows7sins.org/

                La Foire aux questions par Richard Stallman
                http://www.gnu.org/gnu/gnu-linux-faq.html

                Je précise que Richard Stallman parle parfaitement le français. Lors d’un repas à Lyon après une conférence, j’ai été vraiment surpris de constater son excellent niveau en la matière.

                J’utilise exclusivement des logiciels libres, question d’éthique et de sécurité, mais le fait d’utiliser des logiciels libres ne garantit plus une totale liberté, le problème des licences est étendu au matériel avec le copyright et les drivers propriétaires. C’est pourquoi je propose également ce lien vers un constructeur qui propose des ordinateurs avec l’intégralité du code source libre, cpu, drivers, bios...
                RMS utilise un Lemote. http://richard.stallman.usesthis.com/
                http://www.lemote.com/en/

                Bien d’autres projets libres existent avec spécifications complètes des matériels et drivers libres :
                https://fr.wikipedia.org/wiki/Mat%C3%A9riel_libre

                Lien vers OpenMoko, le téléphone portable libre
                http://wiki.openmoko.org/wiki/Main_Page/fr

                Un article sur la conférence « Garantir les libertés publiques pour préserver les biens communs »
                http://libreacces.org/?La-guerre-des-biens-communs-a

                D’un point de vue technologies, nous sommes piégés par nos usages et les firmes font tout pour que nous ne réfléchissions absolument pas. Ainsi nous devenons dépendants de leurs technologies et des licences liées. Le seul moyen d’être libre en matière d’usages, de licences est le logiciel libre tel que décrit par la Free Software Fondation et d’avoir du matériel sous licence libre également, ce qui n’est pas aisé.

                Exemple, J’utilise une carte Ati et le driver libre est moyennement performant, j’utilise donc un driver privateur de liberté d’Ati. Pourquoi ? car Ati refuse de délivrer les spécifications matérielles nécessaires à la rédaction d’un code correct par la communauté. La communauté a quand même fait un driver mais par rétro ingénierie, ce qui est nettement plus compliqué. Ceci est un exemple de blocage par le constructeur mais il y’en a d’autres comme les bios empêchant l’installation d’un autre système d’exploitation sur votre matériel. Là, on a plutôt affaire à un accord entre microsoft et le constructeur pour verrouiller le bios sur windows par exemple.

                Il est aujourd’hui possible de faire tout ce que l’on souhaite en matière d’usages à partir de logiciels libres. Je n’utilise que Gnu/Linux Debian avec Xfce (interface graphique/bureau) personnellement et ma machine est pratiquement exempte de code propriétaire (ou privateur de liberté). Ca s’installe en 30minutes, ça démarre en 25 secondes sur un dualcore 2,2ghz avec 8go de ram et un disque normal. La même machine démarrait en plus de 3minutes avec windows 7 que j’ai malencontreusement (volontairement) effacé avec la partition cachée de restauration... smiley
                Quant aux applications, ça tourne vraiment plus vite pour tout. J’ajoute qu’il n’y a pas de commune mesure en matière de sécurité également.

                La liberté ne s’arrête pas là, les moteurs de recherche font à peu près ce qu’ils veulent et tracent tous nos faits et gestes en permanence et les revendent à des régies publicitaires. Il existe des moteurs comme https://ixquick.com/fra/ pour éviter google par exemple et encore bien d’autres.

                Je pense aussi au cloudcomputing qui est un système d’accessibilité et de gestion à distance de ses données personnelles mais le plus souvent selon les règles établies par le fournisseur de services. Ce qui ne laisse aucune liberté d’un point de vue fondamental.

                Mais je constate que tant le discours du libre est bien rodé et que mes amis me demandent aussitôt comment faire pour avoir ces systèmes, ils ne veulent faire aucun effort et veulent un usage immédiat du type je clique, je comprends rien et ça marche. Ainsi je crois qu’au final, la liberté de l’utilisateur dépend de lui, de sa volonté et de ses connaissances personnelles.

                Le problème est qu’il a été ancré dans les usages, c’est d’autant plus dur de changer. Mais je l’ai fait et j’en suis ravi, je resterai en libre personnellement. Le changement est rapide, ensuite c’est une question d’un minimum d’efforts et d’approches différentes mais globalement, on retrouve tous les logiciels dont on a besoin, navigateur, messagerie, ftp, média...

                http://www.debian.org/index.fr.html

                .

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