La thérapie biomagnétique est utilisée contre la dépression et les acouphènes

En complément des données sur l’usage des champs EM modulés contre le cancer (LEET, Pasche), on relatera l’usage des champs magnétiques pulsés contre diverses pathologies liées au système nerveux comme la dépression, la boulimie ou les acouphènes (cette technique est désignée comme TMS). Les champs pulsés n’ont rien de nouveau puisqu’ils ont été utilisés par les très controversés Lakhovsky et Priore dans les années 1920-1970. Récemment, un regain d’intérêt s’est manifesté, non seulement chez quelques bricoleurs thérapeutes indépendants et soupçonnés de charlatanisme par la patrouille sanitaire française mais aussi au sein des universités les plus prestigieuses aux Etats-Unis. Le phénomène est assez récent. L’utilisation des champs EM très faibles a été validé il y a quelques temps par la très scrupuleuse et sérieuse FDA qui ensuite, a aussi donné le feu vert fin 2008 pour l’emploi des champs pulsés intracrâniens dans certaines pathologies. Le principe consiste à placer le patient sur un fauteuil et d’appliquer près de la boîte crânienne une bobine diffusant des champs magnétiques pulsés. Il s’agit d’une thérapie intracrânienne non invasive. Les essais pratiqués sur des sujets boulimiques n’ont pas donné de résultats intéressants, les effets étant comparables à ceux obtenus par placebo. Par contre, la dépression sévère s’est montrée sensible à cette méthode.
Il y a quelques jours, l’Université Loyola (qui se réclame d’une médecine humaniste) a annoncé le développement d’essais visant à améliorer les patients souffrant d’une double pathologie invalidante, la dépression et les acouphènes. Vos oreilles sifflent sans que vous entendiez passer le train et c’est courant. Aux States, 50 millions d’individus ont connu ces sifflements intempestifs se produisant dans les oreilles et donnant lieu parfois à quelques agacements ou même à une crispation pouvant être invalidante tant le sifflement est intense et persistant. Etant parfois sujet à ces désagréments, je ne saurai que vous conseiller une chose, les ignorer. C’est comme les corps flottants dans les yeux, que je connais aussi. Vous n’avez pas d’autre solution que de les ignorer car si vous y faites attention, eh bien votre existence est pourrie. Ces acouphènes sont parfois associés à des dépressions sévères et c’est sur ce type de patients que les cliniciens de l’Université de Loyola ont effectué des essais. Les résultats seraient concluants, comme ceux déjà observés sur la dépression chez des sujets qui ne répondent pas à la chimiothérapie antidépressive. Pas besoin d’anesthésie et très peu d’effets secondaires, hormis quelques très légères migraines. Le traitement dure entre 30 et 40 minutes à raison de cinq séances par semaine, durant un mois ou un peu plus. C’est peut-être contraignant mais quand il n’y a aucune autre solution, on peut se laisser tenter par l’expérience. Pour être complet, notons cependant que l’évaluation sur le long terme n’est pas disponible, ce qu’on peut comprendre au vu de l’usage très récent de cette méthode.
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