Pourquoi l’entreprise 2.0 ne marche pas (encore)
- La tentation, prise par beaucoup, de répliquer l’attirail technologique du Web 2.0 dans les murs de l’entreprise en pensant que les usages de la toile suivront, a très vite montré ses limites, parfois même dans la douleur.
- On invoque alors le mauvais choix d’éditeurs, la mauvaise méthode de déploiement, un manque d’ergonomie, on parle même d’un conflit de génération entre les X et les Y, et si finalement la cause n’était pas plus simple que cela ?
- Vous sentez vous prêt à partager vos problèmes sur un domaine pour lequel cette dernière vous a embauché ? Pensez vous pouvoir parler librement de sujets parfois sensibles ? Etes-vous prêt à rendre visible votre temps passé à alimenter votre blog ou participer à une démarche d’innovation participative alors que le dépôt de brevet est individuel ? Pensez vous venir en aide à une personne que vous ne connaissez pas et qui ne dépend pas de votre direction et donc de votre responsable ? encore moins sûr.
- L’idée de faire de l’entreprise un lieu de partage ne date pas de l’entreprise 2.0. les évolutions technologiques se suivent depuis plus de 15 ans et pourtant le problème reste posé. Peut-être parce que les outils ne sont pas une réponse mais juste un moyen pour...
- La raison n’est-elle finalement pas en amont ? Avant de parler d’outils, ni même d’usages, il faut comprendre que le contexte, les relations et intérêts ne sont pas les mêmes au sein de l’entreprise. Pour qu’il y ait collaboration il faut avant toute chose qu’il y ait l’envie et la possibilité de le faire.
- Pour construire l’entreprise 2.0, il faut donc comprendre les fondations “1.0″ sur lesquelles ont souhaite le faire et avant toute chose ce qui empêchera cette collaboration
- En regardant au delà des outils et mêmes des méthodes, on découvre alors des chemins nouveaux et inédits, parfois complexes mais nécessaires pour lever ces blocages.
- Pour prendre conscience, analyser, construire et expérimenter cette approche nouvelle tant sur les problèmes que les solutions, l’idée du club était de faire emprunter ensemble ces chemins nouveaux par plusieurs responsables de ces sujets en entreprise.
- Lui-même monté en communauté de pratique, le club permet aux membres de se confronter eux mêmes aux réalités de ces démarches. C’est ce qu’ils ont baptisé l’effet miroir.
- Ici on peut se tromper et on se sent en confiance pour le dire. Et ça, c’est déjà un principe fondamental à mettre en place dans l’entreprise de demain.
- On peut également expérimenter plusieurs outils, car nous le faisons à partir d’un besoin exprimé par les membres et non l’inverse.
- Ces sujets ne s’apprennent pas, ils se pratiquent : l’approche permet donc cette prise de conscience collective et offre un terrain libre à l’expérimentation de solutions parfois nouvelles ou décalées. En les testant au sein du club, on se sent plus à l’aise pour les déployer dans son entreprise. On peut parler alors d’auto apprentissage.
- Comment à partir de là, re cascader cette démarche en entreprise, pour qu’elle se développe en nénuphars ? C’est "le cycle d’apprentissage collectif", imaginé par le club et permettant, à partir d’une situation terrain vécue par un membre en entreprise, d’analyser la cause à ce problème, imaginer et tester les solutions au sein du club et les redescendre en entreprise pour les confronter à la réalité des terrains opérationnels et ainsi les améliorer continuellement.
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