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Accueil du site > Tribune Libre > Sarkozy sera le président des égarés ou ne sera pas élu !

Sarkozy sera le président des égarés ou ne sera pas élu !

Nous, Français appelés à élire un président, sommes plutôt indécis quant aux programmes et intentions des candidats. Mais n’est-ce pas la personnalité de chacun qu’il nous faut aussi interroger pour savoir celui qui recevra notre adhésion ? Qui sont-ils (elles) et qui est en vérité Nicolas Sarkozy ?

Prenons le cas de Jean-Marie Le Pen. Il n’y a aucun doute à son sujet. On sait quelles sont ses convictions et quatre Français sur cinq savent pertinemment pourquoi ils ne voteront pas pour le projet défendu par le FN. L’intéressé est d’ailleurs clair. N’a-t-il pas déclaré un jour un propos du genre : je suis économiquement de droite, socialement de gauche, culturellement de France ? Etrangement, on pourrait mettre cette parole dans la bouche de Sarkozy, non sans que cela semble sonner faux. Sarkozy est économiquement de droite, c’est sûr, sous réserve qu’on puisse avoir une claire conception d’une économie de droite. Par contre, socialement et culturellement, Sarkozy paraît hésitant, malgré son assurance affichée dans les discours.

Sarkozy serait-il en fait socialement égaré et culturellement égaré ? Pour répondre à cette interrogation, on propose ici un petit jeu visant à citer quelques écrits de Nietzsche extraits de la seconde inactuelle consacrée à l’Histoire. La thèse développée par l’auteur est qu’il existe trois types d’histoire, traditionnelle, critique, monumentale, est que chacune peut être employée dans un contexte géographique et historique particulier, servant notamment de point de repère à ceux qui ont la charge de gouverner les nations et leur destin. C’est en effet ce que souligne Nietzsche au début du paragraphe 2, où il précise que l’homme actif, puissant, livrant un grand combat, a besoin de modèles, maîtres et consolateurs qu’il cherche dans le passé afin d’y trouver des traits et caractères qu’il peine à entrevoir parmi ses contemporains.

En première analyse, Sarkozy semble privilégier l’histoire monumentale. Voici donc quelques lignes nietzschéennes exposant notamment l’utilité et les inconvénients à prendre appui sur ce type d’histoire :

« Quelle utilité l’homme d’aujourd’hui retire-t-il donc de la connaissance du passé monumental, de l’étude de ce que les temps anciens ont produit de classique et de rare ? Elle lui permet de voir que telle grandeur a jadis été possible et sera donc possible à nouveau ; il marche alors d’un pas plus assuré car il a écarté le doute qui l’assaillait aux heures de faiblesse et lui suggérait qu’il poursuivait peut-être l’impossible » (Nietzsche, Considérations inactuelles I et II, Gallimard, p. 105)

« Chacune de ces trois conceptions de l’Histoire n’est légitime que sur un sol et sous un climat particulier ; partout ailleurs, elle devient une excroissance parasitaire et dévastatrice. Lorsqu’un homme qui veut faire de grandes choses a besoin du passé, c’est par le biais de l’histoire monumentale qu’il se l’approprie » (p. 109)

Un premier commentaire. L’Histoire monumentale, Sarkozy a montré non seulement qu’il la connaît mais surtout qu’il n’hésite pas à en faire un usage intensif et répétitif dans ses interventions. Mandel (il a écrit un livre dessus), Jaurès, Blum (au grand dam de madame Royal), De Gaulle (là c’est incontournable) et puis maintenant les cathédrales, les Croisades, la Révolution, grandes œuvres convoquées pour venir en aide à la cause de l’identité nationale. Non sans une figure traditionnelle, celle de Rivarol, sorte de pièce rapportée dans ce grand ensemble. A quoi bon ce rappel du passé ? Sarkozy veut faire de grandes choses, c’est ce qu’il dit et, d’ailleurs, s’il fait ce qu’il dit, il faut de la puissance pour réorienter un pays de la trempe de la France, vu ses habitudes, ses inerties, son appareil étatique imposant. Cela dit, la question d’une excroissance parasitaire du passé, posée par Nietzsche, paraît bien s’appliquer au cas de Sarkozy qui, par d’autres côtés, est un personnage dont les rictus montrent souvent l’inquiétude. Et donc, comme le penserait Nietzsche, la référence au passé semble servir de point d’appui et d’assurance à un chef de l’UMP dont les convictions ne sont pas aussi certaines qu’il veut bien l’afficher. C’est rassurant d’un certain côté, car l’indécision permet de revenir sur des conneries en puissance mais d’un autre côté, cela nuit à la conduite cohérente dans une direction qu’on souhaite « bonne » pour le pays. Mais justement quelle est cette direction ?

A bien y réfléchir, Sarkozy affiche une assurance et une foi certainement exagérée, une posture c’est certain, quelques convictions c’est sûr mais aussi pas mal d’égarement, d’où ces pirouettes autour de l’histoire monumentale et si on connaît quelques traits du personnage, son goût pour Sardou, Johnny et Barbelivien, on pourra douter de son positionnement culturel. Sarkozy est pour la culture tout en étant culturellement égaré. Il est pour une société dotée d’une identité tout en étant socialement égaré, croyant que travailler et gagner de l’argent est « La grande préoccupation » partagée par la majorité des Français. Sarkozy n’est pas nationaliste mais il a une vision de la France datée de Renan tout en ayant une vision de l’économie parfaitement actuelle, dans l’esprit du marché, de la concurrence, de la création de richesses, de la croissance. Il l’affiche clairement et ouvertement, ses contradictions traduisent un égarement dans les ordres du Temps. Et pourtant, on peut y voir une synthèse cohérente. Ce qui prévaut dans sa vision, c’est la puissance créatrice du capitalisme comme il le dit dans son récent discours, une puissance qui ne peut pas survivre sans un certain nombre de valeurs spirituelles.

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« L’histoire monumentale est le travesti sous lequel se dissimule leur haine des grands et des puissants du présent, en se faisant passer pour une admiration satisfaite des grands et des puissants du passé (...) ils agissent comme si leur devise était : laisser les morts enterrer les vivants » (p . 108)

Cet extrait n’est pas transposable au cas Sarkozy parce que l’époque a changé. Par contre, une paraphrase est envisageable. Sarkozy voudrait convoquer la puissance du présent pour la mettre au service de la croissance. Sarkozy déteste les impuissants au sens économique, n’entend rien au génie humain. Il agit comme si sa devise était : laissez la croissance et le profit vampiriser les vivants !

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En fin de compte, Sarkozy paraît égaré. Sa vision est celle de la spiritualité et de la création subordonnées à la puissance de l’économie érigée en valeur première. Ce n’est pas ainsi que l’Europe s’est construite. Mais c’est une des voies pour que l’Europe dépérisse. Dans les années 1970, l’historien Toynbee envisageait deux issues fatales pour la civilisation occidentale. Le mur étant tombé et la guerre nucléaire suspendue, c’est la seconde issue qui nous guette « un régime dictatorial planétaire, dans lequel la minorité riche et puissante s’unirait, à travers le monde, pour dominer la majorité pauvre et sous-développée » (Toynbee, Survivre : sept questions pour le futur, Marabout, 1974). Cette prophétie s’est réalisée d’une manière moins rude que prévu. C’est quand même une minorité riche qui donne le « la » et qui instrumentalise la société pour profiter et prospérer. Sarkozy a montré qu’il œuvre dans cette direction. Profit, croissance et puissance. Sarkozy vend la force et le génie français au grand capital en flattant les asservis, en leur offrant quelque appâts sous forme d’argent ou de flatterie identitaire. Economiquement, notre candidat de la rupture ne s’est pas égaré mais pour le reste, ô combien que oui. Et d’ailleurs, l’indécision, la volatilité politique des citoyens, dévoile aussi l’égarement des Français. Sur Agoravox, des socialistes ou d’anciens trotskistes votent Bayrou, des libéraux votent Royal, des commentateurs épousent Bouvard et Pécuchet, ricanant avec une intensité égale à leur impuissance analytique, alors que sur la place intellectuelle parisienne, un ancien gauchiste soutient Sarkozy... Ah, que d’égarements en ces temps d’indécision...

Un mot sur les causes de l’égarement. S’agissant de Sarkozy, on admettra qu’à force de vouloir être partout, de défendre toutes les causes, résoudre tous les problèmes, s’agiter dans tous les sens, être sur tous les terrains, il finit par n’être nulle part. Quant aux Français, la perte des valeurs, l’excès d’informations, le manque de compréhension et de culture économique et politique... tout ceci suscite l’égarement sauf pour ceux qui, obtus ou convaincus, ne varient pas dans leur option politique. Le contexte socio-économique lui aussi est de nature à égarer les âmes. Le souci de l’efficace et de la croissance s’avère pour l’instant incompatible avec l’équité et surtout antagoniste du maintien de positions professionnelles installées ; il l’est aussi avec le dessein tracé par le nouvel humanisme. Quelques intellectuels (les plus médiatisés) évoquent le modèle social français en crise. Sans rien remettre en cause, ni l’Etat, ni les notables, ni la bureaucratie, ni la technique, ni le profit, ni la perte des valeurs. Il est logique que les Français soient égarés quand les intellectuels sont paumés, sauf dans l’étroitesse de leur discipline où ils sont comme des poissons dans l’eau. L’université est dans un bocal, les médias dans un aquarium, mais regarder ces gros et petits poissons pensants n’a rien de reposant. Parfois inquiétude, quelques fois agacement, souvent ennui. Et notre candidat Sarkozy, gentil requin égaré, paumé dans une France de gens égarés sans qu’ils en assument l’entière responsabilité, loin s’en faut.

La messe est dite. Sarkozy a bien entendu la capacité d’un chef d’Etat, au même titre que Tony Blair ou Angela Merkel. Il a été ministre plusieurs fois, il peut devenir le superministre qu’est le président de la République, avec son expérience du pouvoir et sa capacité à décider, mais n’est-il pas un supergestionnaire au lieu d’être un visionnaire ? C’est bien sur ce point que le bât blesse. Sarkozy sait qu’il faut une dose de vision pour parvenir à la magistrature suprême mais ses détours historiques et son lyrisme monumental prennent une allure grotesque, révélant la substance du personnage.

Telle est la clé des élections. Si les Français sont égarés, ils éliront le prince des égarés, Nicolas Sarkozy, mais s’ils sont légèrement éclairés, intuitivement, à l’instar des héros hégéliens ou même nietzschéens, alors cette France héroïque saura refuser le pacte des égarés et ce peuple héroïque barrera la voie à Sarkozy. Une élection présidentielle est la rencontre entre un homme et un peuple. Tout dépend alors à quel niveau se situe la rencontre ...

... La musicologie politique n’existe pas encore mais de cette rencontre entre un homme et un peuple, nous pouvons penser qu’elle se situe à une certaine tonalité d’accord, d’inspiration et d’intuition, de vibration, de hauteur, de tonalité. Les vibrations de Sarkozy ne sont pas si élevées, basses dissonances, maladresses transformées en fausse dextérité, notamment dans le champ ouvert des identités spirituelles ; faute fatale sur le mur contre l’identité, ligne Maginot imaginaire séparant l’universelle unité des genres humains, faute culturelle majeure, du reste habilement utilisée par Bayrou.

Alors, peuple français, prêt à oser la rédemption de la vérité ?


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18 réactions à cet article    


  • LE CHAT LE CHAT 19 mars 2007 11:51

    Sarko est bien comme son maitre à penser Chirac , un opportuniste avant tout avide de pouvoir et prêt à tout pour l’obtenir ! l’élève dépassera t-il le maitre ? Quoi qu’il dise , quoi qu’il fasse , il servira avant tout les interêts de ses maitres du Medef ....


    • tvargentine.com lerma 19 mars 2007 12:45

      Peut etre devrais tu aller te purger les c.. car ton discours est vraiment malsain.

      Comment oser contester la candidature d’un candidat d’un parti républicain,qui dispose d’un projet de société !

      Franchement ,il n’y a rien de psy dans tous cela,le problème serait plutôt du coté PS ou la candidature de soeur Ségolène de la Compassion n’est vraiment pas extraordinaire et c’est normal,elle à été choisi et boosté par les médias

      Sarkozy et bayrou sont des candidats populaires avec un vrai projet de société


      • meridien (---.---.251.25) 19 mars 2007 16:16

        votre grossiereté n’a d’égal que votre suffisance

        votez pour votre maître à penser et allez ven paix meridien


      • Zicide (---.---.192.251) 19 mars 2007 14:49

        « Nous, Français appelés à élire un président, sommes plutôt indécis quant aux programmes et intentions des candidats. »

        Remplacez le « nous » par un « moi », et l’article sonnera déjà beaucoup plus juste.


        • erdal (---.---.242.88) 19 mars 2007 15:05

          Excellent billet....

          Dont ces phrases :

          - Digne heritier de machiavel

          « Et donc, comme le penserait Nietzsche, la référence au passé semble servir de point d’appui et d’assurance à un chef de l’UMP dont les convictions ne sont pas aussi certaines qu’il veut bien l’afficher. C’est rassurant d’un certain côté, car l’indécision permet de revenir sur des conneries en puissance mais d’un autre côté, cela nuit à la conduite cohérente dans une direction qu’on souhaite « bonne » pour le pays. »

          - Devise du libéralisme « marche ou crève », mais le paradoxe de ce système est que la quantité (forte population) est nécessaire pour obtenir un système viable , donc le social est impératif pour une nation sinon c’est le suicide collectif. Dans ce contexte, nous verrons peut être voir les prochaines nations qui ne se renouvellent pas prendre le chemin des profondeurs (Allemagne, Italie, Japon, etc...), bien que la santé économique actuelle de ces pays est bonne.

          « L’histoire monumentale est le travesti sous lequel se dissimule leur haine des grands et des puissants du présent, en se faisant passer pour une admiration satisfaite des grands et des puissants du passé (...) ils agissent comme si leur devise était : laisser les morts enterrer les vivants » (p . 108)

          Cet extrait n’est pas transposable au cas Sarkozy parce que l’époque a changé. Par contre, une paraphrase est envisageable. Sarkozy voudrait convoquer la puissance du présent pour la mettre au service de la croissance. Sarkozy déteste les impuissants au sens économique, n’entend rien au génie humain. Il agit comme si sa devise était : laissez la croissance et le profit vampiriser les vivants !"

          - C’est un manque flagrant de lucidité et donc seulement de la poudre aux yeux de vouloir être partout, car ses idées lui dictent ses lois et donc l’empêche d’aller contre le fond du problème sociétal.

          « Un mot sur les causes de l’égarement. S’agissant de Sarkozy, on admettra qu’à force de vouloir être partout, de défendre toutes les causes, résoudre tous les problèmes, s’agiter dans tous les sens, être sur tous les terrains, il finit par n’être nulle part. »

          Encore une fois bravo pour l’article.

          Salutation/selam

          erdal


          • demos demos 19 mars 2007 16:01

            Monsieur Dugué raisonne comme une girouette soumise à la fatalité des courants d’air. Hier, il expliquait tout le mal qu’il pense de l’interventionnisme étatique à travers un réquisitoire oblique à l’encontre de cette pauvre Royal agonisante. Aujourd’hui, il explique qu’une minorité de riche donne le « la » et instrumentalise la société pour profiter et prospérer. Entre les deux, l’égarement des Français. Égarés les Français lorsqu’ils ont voté « non » au traité constitutionnel ? Égarés les jeunes soutenus par une majorité en refusant le CPE ? Égarés les Français lorsqu’ils expriment constamment le rejet d’un libéralisme travesti par la cupidité ? Au contraire, les Français savent parfaitement ce qu’ils veulent et subissent (ce qui est totalement différent) des exécutifs qui, aux fils des décennies, se sont « autonomisés » et agissent sans tenir le moindre compte de ce que décide le Peuple à travers le suffrage universel. Entre la thèse de l’égarement et celle d’une France qui refuse de se plier à la réalité, il y a l’insolence de ceux qui se parent des mérites de la raison pour tolérer l’intolérable et un pays qui, loin de se ridiculiser, loin de l’égarement, donne l’exemple de ce qu’il faut faire concrètement pour endiguer les ambitions démesurées de la globalisation et la pensée unique qu’elle sous-tend ...


            • meridien (---.---.251.25) 19 mars 2007 16:21

              monsieur ,savez vous ce que vous dit cette « pauvre ségolène »

              « agonisante » et bien exactement oui c’est çs !! désolé

              meridien


            • Bernard Dugué Bernard Dugué 19 mars 2007 20:56

              Demos, désolé de vous dire que vous ne considérer que la forme, alors à ce compte-là, facile d’extraire des fragments et de souligner de prétendues contradictions. On peut dénoncer la domination de l’argent tout en dénonçant les fausses solutions du PS, est-ce possible ou bien doit-on être manichéen

              Sinon, je regrette le peu de commentaires sur cet article dont le propos n’est pas évident, méritant d’être contredit ou élargi. On m’a reproché quelques superficialité sur d’autres billets mais où sont passés ceux qui souhaitent du contenu ?


            • moebius (---.---.141.51) 19 mars 2007 22:46

              Excellent article qui a le mérite de nous émoustiller les neurones Monsieur Dugué est plein de contradictions certe (et bon...) mais monsieur Dugué pense avec toute sa téte.


              • (---.---.250.81) 20 mars 2007 07:50

                « Sarkozy est pour la culture tout en étant culturellement égaré. »

                Et oui, Sarkozy est un immigrés. Ca vous ferait rien de le dire, au lieu de tourner autour du pot pendant 1000 lignes !

                « « un régime dictatorial planétaire, dans lequel la minorité riche et puissante s’unirait, à travers le monde, pour dominer la majorité pauvre et sous-développée » »

                C’est sur qu’on a vachement envie d’être dominer par les pauvres, donc les cons, de la planéte !!!! Le prolo au pouvoir, c’est typiquement Staline.

                « Sarkozy n’est pas nationaliste mais il a une vision de la France datée de Renan »

                Oui, revenons à une définition racial de l’identité, comme partout ailleur.

                « croyant que travailler et gagner de l’argent est « La grande préoccupation » partagée par la majorité des Français. »

                Dites cela au 20% de chomeurs ! Par ailleur, lorsque l’Etat va commencer à faire des économie et rembourser, faute de pouvoir emprunter, vous aller morfler. Car vous vivez à crédit, ma chére ! « Le souci de l’efficace et de la croissance s’avère pour l’instant incompatible avec l’équité et surtout antagoniste du maintien de positions professionnelles installées ; »

                Tiens, cette petite évidence vielle de 300 ans à finis par arrivé jusqu’au cerveau de gauche ?! MIRACLE !!


                • JL (---.---.73.200) 20 mars 2007 09:50

                  Le commentateur ci-dessus, entre autres inepties, écrit : «  »C’est sur qu’on a vachement envie d’être dominer par les pauvres, donc les cons, de la planéte !!!! Le prolo au pouvoir, c’est typiquement Staline.«  »

                  Sachez, anonyme, que 75% de braves gens instruits sont dominés par 1% de profiteurs hyper riches, alliés à, disons, 24% d’individus, imbéciles et rusés tricheurs satisfaits confondus.

                  Je ne sais où vous vous situez, mais si vous ne faites partie ni des hyper riches ni des rusés tricheurs satisfaits, je vous conseille de lire un ouvrage rare que vous trouverez peut-être dans votre bibliothèque municipale pendant qu’il en existe encore :

                  « Théorie de la classe de loisir » rédigé en 1899 par un norvégien de génie, émigré aux USA, Thorstein Veblen.


                  • JL (---.---.73.200) 20 mars 2007 09:50

                    Thorstein Veblen (1857-1829) a enseigné à Chicago, à Stanford, à New York. Il a exercé une grande influence sur la pensée économique et sociale avant et après la crise : Roosevelt lui-même passe pour avoir été marqué par la lecture de Veblen (notes en 4ème de couverture)

                    Source d’inspiration pour les tâcherons du savoir, exemple de sagesse froide - ni la ’mesure’ de Tocqueville, ni l’indignation tempétueuse de Marx – l’œuvre de Thorstein Veblen apprend à discerner, au delà de l’accoutumance à la vie quotidienne, la comédie humaine la rivalité puérile des humains en quête d’argent, de gloire et de prestige, jamais capables d’atteindre un but qui fuit à mesure qu’ils en approchent puisque ce but se définit non pas en soi mais par rapport aux conquêtes des autres (Raymond Aron)


                  • JL (---.---.73.200) 20 mars 2007 10:11

                    à la réflexion, plus il y a d’égarés, moins il y a besoin de crapules pour faire marcher ce système.

                    Beaucoup parmi les égarés sont des républicains de gauche, orphelins d’un parti : et pour cause, aucun grand média n’est interressé par cette cause non lucrative.

                    Peut-être maintenant que la vraie campagne, la campagne équitable, celle qui veut que tous les candidats retenus aient le même temps de parole et non pas proportionnellement à des critères idiots, commence, peut-être va-t-on entendre des choses qui gènent les prédateurs installés au pouvoir depuis trop longtemps.


                  • N-Y (---.---.183.164) 20 mars 2007 21:38

                    Bien, faisons le point : Marie-Ségolène est une bécassine, Bayrou un bouffon, Le Pen un xénophobe. Soyons fier de voter Sarkozy : le candidat de la fraternité !


                    • JL (---.---.73.200) 21 mars 2007 10:09

                      Commentaire vide, inutile et typiquement anti-constructif.


                    • (---.---.102.41) 21 mars 2007 08:53

                      j’ai écrit sur agoravox, si sarko est élu vous aurez élu votre petit poutine

                      ben la pas attendu d’ètre élu l’gus i commence déjà lisez,et c’est qu’un tout p’tit début,c’est certain que vous n’aurez plus rien à envier au pays vivant sous la dictature bonne lecture (p’t’ètre que moi aussi j’vais avoir droit à la police politique du p’tit poutine)

                      La répression des blogueurs libres a déjà commencé Par le conservateur, lundi 19 mars 2007 à 11:28 :: Inquisition progressiste

                      Je reproduis ici, avec son accord, l’excellent et édifiant article de l’Homme dans la Lune :

                      La surveillance des blogueurs est déjà active et a permis de faire convoquer par la police un blogueur socialiste, participant au site collaboratif fluctuat. Convoqué par la Brigadede la Répression de la Délinquance aux Personnes on lui annonce qu’il s’agit de la publication d’une vidéo-amateur d’un collage d’affiches hostiles autour du lieu du congrès d’investiture de l’UMP, moins de dix jours avant. Il lui était en fait reproché un recel (et publication en ligne ) de documents d’instruction à propos de l’affaire Clearstream alors qu’il avait simplement cité des textes toujours en ligne sur le site du Monde ou publiés par le Nouvel Observateur. Les pandores lui auraient expliqué que seuls des avocats ou des journalistes auraient le droit de les répercuter ; ce qui signifierait la mort des sites d’information sur internet.

                      Les commentaires peuvent être un moyen de couler un site : Actuchômage est poursuivi pour un commentaire posté un vendredi, bloqué puis supprimé dans le week-end : « « J’informe les énervés qui crament les ANPE qu’il en reste encore donc suivé le guide : ANPE de *** » Son auteur a été arrêté 12 heures après son post, ce qui suppose que ce site ou le réseau entiers sont surveillés. Un petit malin a essayé de se servir de commentaires pour faire tomber le site de François Desouche en postant des messages racistes avant d’utiliser la même adresse IP pour le menaçer de dénonciation pour racisme. Les pouvoirs politiques et médiatiques s’attaquent aux faibles sans oser toucher aux journalistes.

                      Des entreprises telles que les chantiers navals de Saint-Nazaire peuvent aussi passer à l’offensive non pas contre la presse établie, mais contre le site marxiste Bellaciao poursuivi en justice pour avoir répercuté un communiqué de presse du syndicat l’USM-CGT. C’est le prétexte du devoir de réserve qui a permis à l’Education Nationale de faire fermer et d’engager des poursuites disciplinaires contre le blog d’un prof en ZEP. Il lui était reproché une description particulièrement réaliste de ce qui peut se passer dans un collège de zone sensible avec chef d’établissement laxiste et débordé, alors que la jurisprudence actuelle considère que le pseudonyme qu’il avait toujours respecté est un moyen valable de respecter le devoir de réserve pour un fonctionnaire.


                      • Milla 21 mars 2007 15:44

                        @ (IP:xxx.x3.102.41)

                        « si sarko est élu vous aurez élu votre petit poutine »,

                        le surministre ? il est élu depuis 5 ans, les élections c’est uniquement pour le bail locatif, il déménage bientot avec le soutien de surchirac...

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