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Accueil du site > Tribune Libre > Bonnaire contre les psychiatres fous

Bonnaire contre les psychiatres fous

La sortie du film de Sandrine Bonnaire « Elle s’appelle Sabine » pose le réel problème des méthodes barbares employées par le milieu psychiatrique. Si le film n’est pas un réquisitoire, les faits, eux, le sont.

Les quotidiens français ont assez bien couvert l’événement médiatique qu’est la sortie en salle du film de Sandrine Bonnaire Elle s’appelle Sabine. Un film qui est un émouvant cri d’alarme sur les exactions du milieu psychiatrique.

Sandrine, elle, n’a pas voulu en faire un réquisitoire contre qui que ce soit. Mais les faits parlent d’eux-mêmes.

A travers la vision des traitements inhumains subis par sa soeur, il ne faut pas se voiler la face sur la quantité de personnes qui subissent les mêmes traitements et dont la vie est détruite après leur passage en psychiatrie.

Mais la chose qui à mon sens est à relever avec intransigeance, c’est la réaction du personnel hospitalier psychiatrique concerné lors de la visite de Sandrine Bonnaire couverte par le journal Libération.

Lorsque Sandrine Bonnaire interroge un médecin psychiatre sur la raison qui a justifié la quantité hallucinante de drogues psychiatriques administrées à sa soeur, celui-ci répond que c’était nécessaire, vu qu’elle était violente. Et la violence dont il parle : elle avait giflé un infirmier...

Si je croisais ce monsieur et qu’il me proposait son traitement, il est possible que moi aussi je pense à lui faire tâter du camouflet... J’ai pourtant bien compris qu’il me faudrait m’abstenir, car non seulement cela a conduit Sabine Bonnaire à être droguée jusqu’à un point d’extrême dégradation, mais cela lui a aussi valu des mois d’enfermement isolée du monde, un traitement dont même le plus saint de tous les sains d’esprit ressortirait aliéné.

anti_bug_fckEt Sabine a été aussi attachée avec des moyens « plus modernes, avec des aimants qui lient directement mains et chevilles au lit  ». Et le médecin psychiatre de prétendre que c’était nécessaire, que cela lui faisait du bien.

Pourtant, Sandrine est claire : avant, « elle était dans l’échange, dans le contact. D’ailleurs, elle jouait du Schubert, elle dessinait. Aux Murets, elle a perdu toute mémoire, elle ne savait même plus s’habiller  ».

Ce qui me choque, au-delà de la dégradation de Sabine Bonnaire, victime de l’inhumanité de ses bourreaux, c’est l’absurdité et l’absence totale de responsabilité du personnel psychiatrique.

« Nous n’avions pas d’autres choix, elle était violente. » On croirait entendre les justifications d’un tueur en série aux assises.

Bien sûr que d’innombrables autres choix existent, pour un être humain évolué et sain d’esprit !

Que dois-je penser ? Si un jour ma femme me gifle, pourquoi ne l’enfermerais-je pas et ne la droguerais-je pas jusqu’à ce qu’elle devienne enfin docile ?

Lorsque Sandrine Bonnaire demande pourquoi sa soeur va mieux depuis qu’elle a quitté le milieu psychiatrique, la réponse est : « nous l’avons peut-être gardée trop longtemps ».

Cette réponse peut-être qualifiée de non sequitur. Ce qui veut dire qu’elle n’a aucun sens, qu’elle ne suit aucune logique. Et c’est une caractéristique d’aliéné !

Le fou, dans cette histoire, c’est celui qui n’est même pas capable de voir les dégâts qu’il crée quotidiennement. Qui ne voit aucune relation de cause à effet dans le fait de droguer une personne et la dégradation qui s’ensuit, qui est incapable de reconnaître ses responsabilités même lorsque celles-ci éclatent au grand jour.

Le fou, c’est celui qui dirige une usine de maltraitance à coups de drogues, d’électrochocs et de méthodes de coercitions barbares et qui répond : « On ne peut pas faire autrement. »

En Italie, les établissements psychiatriques ont tous été fermés depuis longtemps et le constat est très positif.

Alors, lorsque la psychiatrie nous fait croire qu’elle a besoin de plus de moyens, ne tombons pas dans le panneau.

Lorsque le ministère de la Santé présente comme solution : "plus de lits dans les hopitaux psychiatriques", la question à poser en retour est : "Plus de lits pour torturer plus de gens  ?"

Non, la psychiatrie n’a pas besoin de plus de moyens. Elle a juste besoin de retrouver la raison. Si tant est qu’elle l’ait eue un jour, ce dont je doute.


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56 réactions à cet article    


  • ZEN ZEN 1er février 2008 12:11

    Courageuse Sandrine !

    J’espère qu le film va créer un électrochoc dans l’univers psychiatrique français qui se dégrade...


    • alna 1er février 2008 12:12

      Vous n’avez pas tord sur certains éléments.

       

      Mais c’est facile de conspuer l’hospitalisation publique. L’étranglement financier qu’il subit depuis quelques années ne facilite pas les bonnes pratiques.

      Sinon, je pense que c’est plutot la société qui devrait retrouver la raison car le probleme est là.

      Le parcours de Melle Bonnaire est aussi l’illustration d’une méconnaissance par ses proches de la maladie et de l’institution soignante. Dans le temps on parlait d’éducation à la santé mais celle ci a été abandonnée à Delarue et la tv réalité.


      • haddock 1er février 2008 12:53

        et le tord tue


      • Michel.S 1er février 2008 13:12

        Très méchant !

        Il est possible défendre l’hopital public (mais est-ce ici un problème de moyens ?) sans sous-entendu mal venu pour les familles de personnes en situation de handicap. Manifestement Alna a la chance de ne pas savoir de quoi il parle.

         


      • Philou017 Philou017 1er février 2008 13:22

        @Alna

        Il est vrai que la diminution drastique des moyens ne favorise pas la prise en charge des malades (diminution par 2 du nombre de lits depuis 1985, médecins surchargés, personnel infirmier insuffisant).

        Il faut néanmoins parler du scandale des traitements médicamenteux utilisés par les psychiatres. Les médicaments en psychiatrie ne sont que des palliatifs destinés à apporter une réponse rapide, mais ils n’apportent aucune guérison sur le fond. Ces traitements ont souvent des effets tres dommageables à terme : prise de poids, boutons, dégradation de certaines fonctions et ont souvent l’effet d’enfoncer des patients dans leur pathologie et leur maladie. De plus ils créent une accoutumance dont rapidement le patient ne pourra plus se passer. En l’absence de therapie psychologique, le malade n’evolue pas et on est contraint d’augmenter les doses ou de changer de traitement avec le temps. Ce que montre tres bien le film de Sandrine Bonnaire. Face au probleme posé par Sabine, l’institution psychiatrique a répondu par la camisole chimique et des réponses souvent brutales. On voit le résultat. La patiente est calmée, mais à quel prix.

        Il faut souligner la prédominance de l’industrie pharmaceutique dans la psychiatrie Française. Celle-ci par un lobbying tres actif et en ayant réussi à placer des adeptes du traitement médicamenteux à la tête de la psychiatrie, a grandement contribué à imposer ce genre de choix "thérapeutique". Quand la finance téléguide nos médecins...

        Il serait temps de remettre en place une prise en charge plus humaine et orientée sur le traitement psychologique des malades, seule façon d’obtenir des résultats efficaces. En attendant , les malades et leurs familles souffrent d’une psychiatrie inadaptée, insuffisante et soumise aux intérêts financiers.


      • logic 1er février 2008 17:55

        Oui la finance est bien le problème général de notre médecine française Nos médecins sont devenus des tiroirs caisse Le problème est de fond : être médecin infirmier(e) personnel soignant ou d’encadrement est avant tout une VOCATION pour ne pas dire un sacerdoce ; et , de plus, comme je disais dans un autre commentaire la médecine oublie que c’est le cerveau qui commande nos organes et non l’inverse et qu’un cerveau ça ne se soigne pas qu’à coup de médicaments

         Pour avoir un IME dans mon village et avoir reçu quelques soirs par semaine pendant plusieurs années en famiile d’accueil quelques uns de ses adolescents je puis vous dire que la plus part entre l’âge de 8 à 18ans n’ont pas progressé d’un pouce et même pour certains ont regressé. Et pourtant ils ont coûté trés chers (1750frs jour il y a 10ans.) Ce qui leur manque c’est de l’amour de la considération du dévouement et bcp de patience qu’aucun médicament ne pourra remplacer car pour être shooté ils étaient shootés !!!

        Mais lorsque certains moniteurs éducateurs qui avaient eu leurs diplomes parce que gendre de la directrice, les traitaient de tas de m.... ( si si ça existe,alors que je n’ai jamais eu à les " malmener" chez moi )explique bien leur révolte ou leur renfermement psychologique et leur dégradation psychique

         Je connais même une éducatrice qui écoeurée par toutes attitudes à l’âge de 50ans ne fait que les nuits pour ne plus avoir à supporter ce qui se passe dans la journée car ses reflexions tombaient dans un puits et elle se faisait mal voir . Décidément drôle de pays lorsqu’on analyse de prés son Social

         


      • Philou017 Philou017 1er février 2008 18:57

        Ce que je pense, c’est que le personnel n’est pas forcément fautif dans la gestion des malades. Vu qu’on a laissé de coté la prise en charge psychologique des malades, on incite peu le personnel soignant à s’intérésser à ses malades. Les psy ne jouent plus leur role de chef d’equipe thérapeutique et les soignants ont avant tout un role de garde-malade. D’ailleurs, les infirmieres psy aujourd’hui n’ont pratiquement plus de formation spéciale "psy", ce sont des infirmieres comme les autres.

        Et quand des patients s’enervent ou posent probleme, les soignants ont tendance à choisir l’option répréssive, faute d’avoir l’habitude de dialoguer. C’est tout un systeme qui est gangréné. J’ai d’ailleurs beaucoup d’estime pour les infirmiers et infirmieres qui font un tavail difficile dans ces conditions. Même s’il y parfois des dérives inadmissibles.

        La seule solution me parait d’appuyer completement des gens comme Sandrine Bonnaire qui proposent des solutions pour encadrer de façon positive et humaine des malades et désengorger les hôpitaux.


      • Bobby Bobby 3 février 2008 00:28

        Alna fait probablement partie du personnel !!!

         


      • La Taverne des Poètes 1er février 2008 12:33

        "Oui, il y a de la maltraitance dans ces établissements. Le comité national d’éthique l’a dit, l’IGAS aussi. Et alors ? Ces assistés ne font rien pour la croissance donc ils ne sont pas intéressants. Où est le problème ? Ils n’ont qu’à aller en Belgique comme les autres autistes qui y sont déjà allés. Nous, on a une politique de civilisation à appliquer, c’est bien plus important. Bon , je vous laisse, je vais rejoindre mes amis milliardaires au Fouquet’s et draguer une poule de luxe..."

         

         

         

         

         


        • TALL 1er février 2008 15:09

          La psychiatrie en Belgique est tout aussi dégueulasse. Elle l’est d’ailleurs partout dans le monde parce qu’au niveau des compétences, on est encore nulle part en ce début de 21e siècle. Un peu comme l’était la médecine générale il y a 400 ans, avec les saignées, etc ... C’est le même niveau aujourd’hui en psychiatrie..


        • TALL 1er février 2008 15:13

          Pour ceux qui ne l’ont pas lu : [un ancien article sur le sujet->http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=18898] et c’est du vécu !


        • Philou017 Philou017 1er février 2008 19:15

          Je pense que c’est une erreur de penser que la psychiatrie en est à l’age de pierre. Dans les années 80, il y avait une vraie politique de prise en charge psychologique des patients. Depuis , un tournant a été pris d’une psychiatrie basée sur le traitement médicamenteux. D’où une dégradation des conditions de prise en charge des patients, du aussi à une réduction des moyens et des lits disponibles.

          C’est là qu’on a vu le retour des éléctrochocs et autres camisoles (chimiques aujourd’hui) et d’un discours technocratique déniant une approche humaine et amenant une distanciation envers des malades qu’on n’essaie plus de comprendre. Il s’agit là d’un formidable retour en arriere, où le lobby pharmaceutique a une grande part de responsabilité.


        • Trashon Trashon 1er février 2008 12:52

          Le milieu psychiatrique nest que le reflet de la société qui manque cruellement d’humanité...


          • sery 1er février 2008 18:03

            "manque d’humanité"est un euphemisme pour le milieu psychiatrique aux menees sadiques actives routinieres

            Me demande bien ce que ce personnel hospitalier peut raconter a ses gosses en rentrant pour justifier l’injustifiable


          • Christoff_M Christoff_M 1er février 2008 13:52

             j’ai une amie qui fut internée il y a longtemps sur demande d’un "expert psychiatre" dans une grande clinique parisienne....

            Elle eu a subir les electrochocs alors qu’elle n’avait jamais été internée auparavant, résultat, elle en garde des séquelles plus de vingt ans après..... les parents perdus faisaient confiance aux hommes en blanc !!

            il y eu le cas aussi de l’actrice Marie Hélène Breillat qui fut internée par sa famille, qui subit de terribles choses et qui témoigna dans un livre, disant que si on rentrait avec encore une partie de sa tete on sortait fou avec le traitement et l’ambiance carcérale de ces établissements.

            J’ai moi meme vécu, jeune en fce d’un grand établissement à Alençon et je fus choqué et étonné à la fois par le nombre de personnes qui essayaient de s’échapper et qui nous disaient qu’ils étaient maltraités et qu’on les rendait fous !! on mélangeait les cas légers avec les cas graves et pour tous meme traitement. J’espère que cela a évolué dans la psychiatrie actuelle...


            • Plum’ 1er février 2008 17:53

              Tout à fait, j’ai eu connaissance aussi de tels cas. L’usage massif de médicaments est une solution de facilité qui est utilisée à outrance. Rappelez-vous le film « Family life », de Kenneth Loach, déjà en 1971, rien ne semble avoir changé...

              Il n’y a hélas aucun recours contre de telles méthodes. Il faudrait peut-être quelques procés médiatisés avec des fortes condamnations pour que change l’état d’esprit de ces médecins qui assomment plus qu’ils ne soignent. Ils ne semblent soumis à aucun contrôle.


            • logic 1er février 2008 18:11

               Christoff

               Ah oui c’est un trés grave problème de mettre ensemble des patients de degré de pathologie et de pathologies toalement différentes Et hélas je l’ai trop souvent vu Ils n’ont aucune compétence psychologique et croient peut être ainsi limiter les dépenses ? Grossière erreur car c’est bien le fruit malade qui contamine les fruits sains et jamais l’inverse !


            • ILP ILP 1er février 2008 20:45

              La psychatrie actuelle n’a pas vraiment évoluée. De ce que j’en ai vécu il y a quelques années (2003 2004). Les patients étaient mélangés au sein du même service. On trouvais dépressifs, autistes, personnes agés, psycotiques...

              Le tous avait sa dose de médicaments journalière, donnée par un groupe d’infirmières, qui je pense n’était pas là par choix.

              J’ai été hospitalisé pour une dépression. Tous de suite, on m’a mis sous perfusion d’anti-dépresseur.
              Je commençais la perfusion à 10h, jusqu’à 11h. Et après j’étais assès shooté pour dormir jusqu’à 18h. Et malgrès ma longue sieste, je dormais pareil la nuit. Et cela pendant une 15aine de jours.

              Et durant mon séjour, je n’ai vu le psy qu’à 2 reprises d’1/4 d’heure.


            • infiny 1er février 2008 14:58

              Dur, dur, c’est vraiment une expérience qu’on a pas envie de faire...

              Je pense qu’il y a quand même des gens de bonne volonté qui travaillent dans ce secteur, le hic, ce n’est pas le manque de moyens, mais la "technique" employée : psychotropes et électrochocs...

              Il va bien falloir reconnaître un jour que ces "thérapeutiques" sont d’un âge décalé, et ne produise jamais de résultat d’une part et d’autre part empirent la victime.

              Je vous joins un lien sur lequel une courte vidéo montre le système employé en Italie : http://www.psy.infiny.info/?page_id=42

              Je pense qu’on pourrait très bien appliquer ça en France, personne ne s’en plaindrait...

               


              • Francis, agnotologue JL 1er février 2008 15:39

                @ Infiny : Excellent reportage en effet. Mais il faut de l’argent, et les psychotopes c’est si facile  : d’autant que les laboratoires pharmaceutiques sont un lobby auquel il est probablement très dur de résister quand on est pas simple citoyen, faut comprendre.

                A ce propos, je crois utile de rappeler l’affaire des 20 millions de vaccinations de l’hépatite B, vaccinations inutiles pour la plupart, et reconnues responsables aujourd’hui d’un millier scléroses en plaque et de la mort de malades.

                Quant au film de Sandrine Bonnaire, que dire : poignant, humain, un plaidoyer contre les psychotropes.

                 


              • Krokodilo Krokodilo 1er février 2008 16:25

                Il faut arrêter avec cette présentation mensongère des faits sur le vaccin contre l’hépatite B : il n’a jamais été rendu responsable de la SEP, qui existait avant la mise au point du vaccin et dont la cause est inconnue. cette polémique est strictement française, et toutes les études des différents pays occidentaux ont montré une absence de lien de causalité, ni même de facteur favorisant ; le fait que la justice ait une fois accordé des dommages et intérêts n’était qu’un geste compassionnel, pas une preuve scientifique. Idem pour l’ouverture récente d’une nouvlele instructioen


              • Plum’ 1er février 2008 18:50

                « Il faut arrêter avec cette présentation mensongère des faits sur le vaccin contre l’hépatite B »

                Ce n’est pas mensonger, je connais un cas depuis longtemps (qui a été grave et qui s’est arrangé, donc en dehors des chiffres cités actuellement). Les conditions d’application en France pour les premières vaccinations étaient mauvaises.


              • Francis, agnotologue JL 1er février 2008 19:37

                @ Krocodilo : tenez-vous au courant de l’actualité, j’ai fait référence à un jugement qui a été évoqueé trop discrètement aujourd’hui dans les médias, hormis TF1 peut-être.


              • Forest Ent Forest Ent 1er février 2008 16:02

                Cet article risque d’être pris comme généralisateur, et de stigmatiser tous les médecins comme les sadiques d’un "nid de coucous".

                Alors disons-le clairement : il y a effectivement des exactions commises en psy, mais les médecins ne sont dans l’ensemble pas des sadiques, et font souvent le maximum pour garder un peu d’humanité à leur métier. Mais ils le font dans l’indifférence avancée à la fois de leur hiérarchie, des familles et de la société.

                Pour ce qui est de leur hiérarchie, la psy n’est pas "rémunératrice" au sens des conventions générales hospitalières et de la rémunération à l’acte. Le privé ne s’y intéresse donc pas. La psy tend à disparaitre, ce qui accentue les cas de détresse isolés. Le relais est pris par la prison et les drogues. Au-delà de la gestion de la dépense publique, cela revient à dire que la psy coûte cher, et que la société n’a pas envie de soigner ses fous. Qu’elle ne s’étonne pas ensuite des conséquences.

                Pour ce qui est des familles, l’exemple pris est celui d’une soeur dévouée, mais combien y a-t-il de cas inverses où des médecins s’acharnent à soigner des patients abandonnés de leur famille, qui préfère les oublier tranquillement ?

                Enfin, pour ce qui est de la société, la psy manque cruellement de bénévolat, les malades de contacts extérieurs. Une heure de distraction hebdomadaire peut transformer l’existence d’un "interné". Combien d’entre nous sont prêts à aller passer de temps en temps une journée dans un service pour apporter aux malades une attention et un contact extérieur ?


                • Forest Ent Forest Ent 1er février 2008 16:05

                  Je souhaite d’ailleurs demander à l’auteur si son article se base sur une expérience ou connaissance personnelle, ou bien juste sur un film ?


                • Christoff_M Christoff_M 1er février 2008 17:26

                   Vous pouvez dire la meme chose de nos prisons ou "entre guillemets" il existe beaucoup de cas qui relèvent de la psychiatrie.... mais pas de place comme on dit !! pas de moyens ou bien n’est ce un problème mental de la société française en général de son administration, qui a tendance à enfermer, à parquer, à traiter à coup d’assommoir et de médicaments tout ce qui n’est pas dans la norme...

                  Et qui définit les normes nos grandes tetes pensantes, je trouve qu’on peut faire un parallèle entre certains juges et certains psychiatres, qui sont aussi rigides quand il s’agit de prendre une décision qui peut engager la vie d’un etre humain.... meme coté psychorigide losqu’il y a erreur !! pluson est hautdans notre élite humaine plus on a le droit à l’erreur meme si on met en cause la vie d’un etre humain !!

                   il serait temps de changer ses regles psychorigides et administratives, des règles qui enterrent les problèmes qui escamottent les responsabilités et qui permettent à certains diplomés de se comporter comme des petits dictateurs sous pretexte qu’ils ont fait des études longues et plus poussées que la moyenne... je le repète et je l’ai constaté ici ce n’est pas dans notre système français qu’on apprend la jugeotte, l’humanité, l’intelligence ou la clairvoyance....

                   Tout les jours nous souffrons de gens persuadés de faire le bien de vous aider, de vous rendre aux normes à la normalité...

                   Est ce que certains malades ne seraient pas mieux à la campagne dans des centres ouverts plutot que de servir de cobayes à des équipes médicales ou à de nouveaux médicaments.... on pourrait tenter d’autres choses vu les budgets engagés.... un pays qui met tant d’argent à construire des prisons en négligeant les logements sociaux n’est il pas un pays malade.... n’est ce pas ce pays ces institutions et son administration qu’il faut soigner avant de s’échiner à bourrer de médicaments les gens différents !!

                  Dans les villages auparavant il y avait des simplets qui étaient en liberté peut etre pas toujours bien traités mais dehors au contact des gens, du réel pas parqué dans des cellules avec barreaux ou fenetres en plexi ! Les vieux restaient dans les fermes mais au sein de la famille... maintenant on les parque dans des maisons cela choque beaucoup de gens à l’étranger qui n’ont pas nos habitudes de dissimuler la souffrance ou la vieillesse.... nous sommes dans une société française qui a de nombreux symptomes de dépression et de refus de la réalité et des problèmes.... il serait temps de se reveiller !!


                • sery 1er février 2008 18:08

                  Les psys ne se reconnaissent aucune forme de hierarchie et sont pleinement responsables de ce qui se passe en hopital.Du "haut" de leuts 10-15 ans d’etudes de M...ils tronent en pleine megalo et delire de puissance


                • Plum’ 1er février 2008 18:58

                  « il y a effectivement des exactions commises en psy, mais les médecins ne sont dans l’ensemble pas des sadiques, »

                  Il ne s’agit pas d’exactions vraiment volontaires et de encore moins de sadiques, mais de mauvaises habitudes dangereuses et de manque de moyens. J.L. l’a très bien exprimé : « il faut de l’argent, et les psychotopes c’est si facile : d’autant que les laboratoires pharmaceutiques sont un lobby auquel il est probablement très dur de résister quand on est pas simple citoyen, faut comprendre. »

                  Les médicaments, c’est la facilité, on assomme le patient et on n’a pas besoin de le suivre.


                • Philou017 Philou017 1er février 2008 19:07

                  Il est vrai que les psychiatres sont mal formés dans le sens où ce sont avant tout des médecins du médicament et de plus en plus rien que cela. Ce n’est pas forcément leur faute. De plus, ils ont d’enormes responsabilités et sont souvent surchargés.

                  Mais je refuse de leur jeter la pierre. La psychiatrie souffre de ce qu’elle a été laissée livrée à elle-même et que les citoyens ont bien peu envie de s’y impliquer. D’ou un certain repli sur soi et ses certitudes.

                  Quand à visiter des malades, je dis pourquoi pas. Mais je n’ai pas tres envie d’aller visiter des gens bourrés de medicament et qu’on ne soigne pas. Et la psychiatrie d’aujourd’hui acceptera-elle d’inviter des citoyens dans son pré(beaucoup trop) carré ?

                  Mais c’est une idée à creuser.


                • Soleil2B Soleil2B 1er février 2008 20:26

                  "et sont souvent surchargés."

                  Putain, avec Dati et la loi sur la rétention de sûreté ils vont avoir besoin d’un soutien psychologique

                  Les pauvres !


                • japarthur 1er février 2008 16:04

                   

                  Article intéressant (j’ai voté pour). Il est malheureusement certain que des abus ont eu et ont encore lieu.
                  Mais que faire pour y remédier ? L’exemple de l’Italie est cité en passant, sans détail. Il serait notamment intéressant de savoir comment la fermeture des hôpitaux psychiatriques a influencé la prescription de médicaments.
                   
                  Ceci dit, l’auteur aurait pu faire mention de ses acquointances avec la scientologie, dont les opinions sur la psychiatrie ont été popularisées récemment par Tom Cruise.
                   
                  Pour ceux qui comprennent l’anglais, je vous recommande l’interview de Bruce Wiseman, président à l’époque (2005) du CCHR (CCDH, Comité des citoyens pour les droits de l’homme), organisation scientologue spécialisée sur le sujet (2e vidéo) :
                   
                   
                  L’argumentation paraît bien faible et résiste mal aux questions précises du journaliste. Quand à la qualité de l’argumentation scientifique, j’espère qu’elle est meilleure que celle fournie pour justifier l’ouverture d’un centre de traitement des pompiers après le 11 septembre à New York. Ce traitement semble directement dérivé de celui utilisé avec des drogués par Narconon :
                   
                   
                  La référence la plus récente date de 1990 !

                  • Eric Roux Eric Roux 2 février 2008 22:38

                    Lorsqu’il y a le feu, il est assez malvenu de chercher des poux à celui qui prévient... A moins qu’on veuille détourner l’attention du feu pour le laisser bruler.


                  • Frederic Stephan 1er février 2008 17:39

                    La folie est peut-être une réaction "saine" face à une société "démente". - Ronald David Laing

                     


                    • Bobby Bobby 3 février 2008 01:02

                      Bonsoir,

                       Il est en effet tout à fait clair que les deux expériences de libération des patients des milieux fermés, une en près de Londres, menée par Laing et Cooper, l’autre en Italie, ont vu des résultats diamétralement opposés.....

                      La raison probable en est que la réalité politique est dans ces deux régions , fort différente.... de l’avis de Cooper, (si je me souviens bien). Je crois qu’effectivement, l’acceptation des personnes présentant des différences par rapport à la "norme" est un acte s’inscrivant dans un consensus social et que ce dernier en fonction de ses caractéristiques, de ses propres capacités, optera pour telle ou telle autre solution.... Rares sont les fous dangereux, comme les prisonniers ! Peut être serait il temps de réviser et ce, de manière importante, notre façon d’apréhender ces deux facettes d’un même problème.... Il est clair pour certains professionnels que lquelques espoirs de résorbtion d’une bonne partie de la délinquence passe par une amélioration nette du niveau de vie des personnes visées... Ceci demande une approche d’un certain niveau....

                       Bien cordialement

                       

                       


                    • Dalziel 1er février 2008 18:03

                      "En Italie, les établissements psychiatriques ont tous été fermés depuis longtemps et le constat est très positif."

                      Absolument ! Il ne se passe de semaine que deux ou trois dingues ne tuent quelqu’un, un père, une mère, un frère, une soeur, un voisin, une voisine, n’importe qui qui se trouvait au mauvais endroit et au mauvais moment.

                      Mais c’est sûr que, pour le savoir, il faut suivre l’actualité italienne, dont les Français, comme il se doit, se foutent royalement...


                      • Christoff_M Christoff_M 1er février 2008 18:15

                         vous avez vu ce qui s’est passé à PAU c’était en hopital et cela se passait en France en ville.....

                        je ne vais pas faire de mauvaises comparaison, enfermez les animaux vous les voyez tourner en rond, developper des maladies cutanées, des pelades et surtout devenir très agressifs...

                        alors a fortiori, quand on enferme des humans dans une chambre on ne peut pas penser qu’il vont s’en porter mieux et que cela va les calmer...


                      • sery 1er février 2008 18:22

                        Bien que n’ayant pas vu de statistique sur le sujet, les malades mentaux ne me semblent pas plus disposes a la violence, la delinquance voire le crime que la partie saine de la population contrairement a ce dont on nous rabache les oreilles.

                        Combien de suicides, automutilations, sabordages sociaux dont tt le monde se fiche

                        Par contre ils sont en effet enquiquinants parfois au plus haut point pour leur entourage de par leurs defauts d’autonomie.Ce qui ne saurait pour autant justifier leur reclusion physique et abrutissement medicamenteux (qui en passant a un lourd cout moral et financier social mais rapporte beaucoup a peu d’autres)mais explique leur diabolisation a outrance sur la base de peurs primales irraisonnees entretenues pour s’en defaire

                         


                      • Bernard Dugué Bernard Dugué 1er février 2008 20:57

                        Je ne prends par partie dans cette affaire, n’ayant pas les données complètes pour statuer sur un cas précis, ni sur le cas de la psychiatrie en général, sachant pertinemment que tout système est perfectible et que la réalité est contrastée. La seule certitude, c’est que ce billet expose le problème perdurant des sociétés, la violence. L’homme est un animal parlant mais aussi violent.


                        • mcpn 1er février 2008 21:05

                          Je suis conterné par la majorité des réponses qui de mon avis ne sont plus d’actualité.

                          La psychiatrie, en France comme dans d’autres pays européens, n’est plus un ticket d’entrée en hôpital psychiatrique, mais un ticket de sortie donnant une possibilité de reconstruction à la personne en mal psychique. Ce passage, c’est vrai passe une une médication souvent lourde, contraignante dont les effets secondaires sont important à la limite du supportable ou de l’insupportable. 

                          Le passage en lieux de soins (hôpital psychiatrique) est, bien au contraire, difficile à obtenir car le "malade" ne peut comprendre son état et refuse le plus généralement d’être pris en charge, ce qui pose problème à la famille d’être témoin et même victime des états de crises dangereuses faite de débordement violents avec risque suicidaire important sans oublier la société dont les médias se font l’écho. L’urgence psychiatrique est une réelle demande, restée vaine, de beaucoup de familles pour voir enfin leur enfant majeur pris en charge médicalement.

                          On peut tout dire sur la psychiatrie, mais celle-ci a beaucoup évoluée depuis quelques décénnies, les asiles sont fermées pour toujours et c’est tant mieux. C’est certain, la médication lourde, longue, compliquée ne soigne pas ; elle tente de stabiliser le "malade", de le sortir de son nauffrage avec pour objectif qu’il puisse un jour lointain devenir indépendant dans sa pseudo-vie. Les parents ne sont pas éternels... Si quelqu’un a une autre solution, il y a preneurs. 

                          Je suis un père au coeur de cette maladie nommée schizophrénie et celà depuis 20 années.

                          Mon site : http://monsite.orange.fr/champion20 


                          • Plum’ 1er février 2008 22:05

                            D’un côté vous dites : « Je suis conterné par la majorité des réponses qui de mon avis ne sont plus d’actualité. »

                            D’un autre côté vous dites la même chose que la majorité des réponses précédentes : « Ce passage, c’est vrai passe une une médication souvent lourde, contraignante dont les effets secondaires sont important à la limite du supportable ou de l’insupportable. »

                            Votre témoignage n’est donc pas compréhensible, à moins de croire que les effets « à la limite du supportable » (très juste expression, d’ailleurs) ne soient une fatalité. Nous sommes nombreux à ne pas le penser. Et à croire aussi que ces effets ont de trop graves conséquences négatives.


                          • Philou017 Philou017 2 février 2008 01:11

                            Je pense que la meilleure solution pour les malades chroniques dont vous semblez parler consiste en une structure ouverte ou semi-ouverte avec des activités, une insertion dans la vie et un encadrement adapté. Un patient dans de bonnes conditions et dans un environnement dynamique a toujours des chances d’évoluer et d’améliorer son état.

                            Par contre , je suis en désaccord sur la nécéssité de traitements lourds. Ils témognent souvent d’une volonté de ne pas soigner, mais de faire s’atténuer des symptomes, avec des effets qui peuvent être tres négatifs. Accepter un traitement lourd, c’est aussi risquer de voir la personne perdre de ses capacités et donc d’être incapable d’évoluer. Même si je reconnais que dans la situation actuelle les choix ne sont pas faciles.

                            Mais je pense que des parents ou proches doivent se poser la question de la pertinence d’un traitement , surtout si celui-ci perdure dans le temps.

                            Quand à l’asile qui disparaitrait, je pense exactement le contraire. Les hôpitaux psychiatriques sont en train de redevenir des lieux ou on parque un certain nombre de gens sans se donner les moyens de les soigner, avec des conditions de prise en charge de plus en plus difficiles. Même si on est plus à l’epoque obscurantiste du début du 20eme siecle.


                          • Malraux Malraux 2 février 2008 04:55

                            Merci de ce commentaire.

                            Je pense effectivement que tous ces gens qui nous expliquent doctement ce qu’il faut faire pour soigner la souffrance psychique n’ont jamais vraiment approché la réalité de la psychose ou de la maladie chronique.

                            L’hôpital psychiatrique est un moment difficile dans la trajectoire des malades. C’est un moment seulement. Ça n’est ni plus ni moins agréable que de se faire opérer, de subir une chimiothérapie ou d’aller chez le dentiste. On n’arrive pas à l’hôpital par hasard et on n’y reste pas toute sa vie. La poursuite des traitements par des méthodes ambulatoires n’est pas une "bonne idée pas assez employée" c’est une autre étape dans le soin, qui a sa place, comme ont leur place l’hospitalisation, la psychothérapie ou les médicaments psychotropes.

                            Je n’ai pas vu le film de Sandrine Bonnaire et ne peux pas en parler. Le problème des adultes ou adolescents autistes à l’hôpital psychiatrique est un problème récurrent qui existait bien avant ce film. Il est certain que l’hôpital n’est pas un lieu adapté pour cette pathologie là. Mais les familles ont parfois besoin de souffler et comme vous le faisiez remarquer, elles ne sont pas toutes comme la famille Bonnaire et le besoin de souffler peut parfois se transformer aussi en abandon. Alors que faire ? Ne rien faire ? laisser les familles à leur souffrance et les autistes aux risques de maltraitance qu’entrainent souvent à la longue leurs troubles du comportement ?

                            Il n’y a pas de solution unique et chaque situation doit être évaluée en fonction de très nombreux paramètres. Il y a peut-être des équipes psychiatriques démotivés ou incompétentes, mais elles ne représentent certainement pas la majorité et les discours négatifs sur l’hôpital psychiatrique ne sont qu’une resucée du vieux rejet de l’asile en tant que lieu qu’on rejette parcequ’on ne le comprend pas. Il y a aussi des familles maltraitantes et des malades pour qui l’hôpital est un abri et un havre de paix.

                            Certains parlent de l’exemple italien, on peut aussi évoquer l’exemple américain. Dans les deux cas, pour des raisons différentes, idéologiques d’un côté, économiques de l’autre, on a fermé les hôpitaux psychiatriques et renvoyé les schizophrènes dans la rue. Ils y sont toujours. Le taux de schizophrénie chez les SDF en France est élevé. Ça n’est rien par rapport à celui des Etats unis ou de l’Italie...

                            Chez nous, quand un schizophrène rechute, il ne va pas en prison, il est hospitalisé et il en sort toujours bien mieux que quand il y est rentré... Le problème ensuite et malheureusement c’est que la maladie ne se guérit pas et que dès que le soutien et le cadre dont il bénéficie fléchissent un tant soit peu, c’est la rechute, et le retour à la case départ... Encore une fois, est-ce une raison pour ne rien faire ? les laisser se trancher les oreilles pour faire cesser les hallucinations (c’est pas un bobard, c’est quelque chose que j’ai vu moi-même), les laisser se suicider (15% de suicide chez les schizophrènes) ? les laisser mourir d’une maladie somatique parceque leur hygiène de vie est catastrophique (un taux de décès par maladies carido vaasculaires 4 à 5 fois supérieur au reste de la population) ?

                            C’est facile de dire YAKA, ou "bou ! ’hôpital c’est pas bien", c’est autre chose que de se poser tous les matins la question de savoir ce que concrètement on va faire pour que des gens qui souffrent souffrent un peu moins !


                          • matthey 2 février 2008 09:27

                            La psychiatrie est une instition meurtrière comme le dit dans son film : "Sabine avant et après son internement" et "le trop de temps passé dans l’hopital psychiatrique l’a tuée". Cette pseudo-science qui n’a pour résultat, que l’ horreur pour tous ceux qui sont passés. Ce n’est pas le manque de personnel ou le manque de moyen qui est en cause mais l’incompétence des traitements (électrochocs, psychotropes et autres barbaries). La solution serait que nos élus se penchent REELLEMENT sur le problème et cherchent une autre façon d’aider nos semblables de façon plus humaine et avec le plus grand respect comme si ils voudraient être aidés à leurs tour si ils rencontraient pour eux ou leur famille la même chose. 

                             


                            • Elatet 2 février 2008 12:11

                              Je sais par des associations de patients que c’est ainsi que ça se passe, surtout en hôpital public, mais aussi en clinique privée, avec tout de même un peu plus d’humanité, pour les plus aisés...

                              L’internement est un enfermement au même titre que l’incarcération. C’est déjà dur pour des personnes souffrantes qui ont déjà reçu beaucoup de coups de la vie.

                              Le personnel n’est pas formé à soigner et à encadrer des personnes en crise et ajoute des souffrances et des problèmes supplémentaires aux patients en ne faisant que de l’autorité, en les infantilisant, et en oubliant qu’ils ont une humanité et une dignité. Pour les plus bienveillants...mais il y a aussi des psychiatres et des infirmiers véritablement pervers, on pourrait dire fous, et des services psychiatriques prennent des allures de clubs S.M, où les enfermés ne sont pas consentants, n’ont pas le droit de partir, ni de se rebiffer. Certains soignants ne laissent pas guérir, ne laissent pas partir tant ils ont besoin d’emprise sur les autres, parfois sans même s’en rendre compte. de toutes façons mettre des gens dans de tels rôles de surpuissance, c’est tenter le diable.

                              Mais ne généralisons pas. une minorité de psychiatres et d’infirmiers sont de très bons soignants.

                              Il manque à la psychiatrie ce que les bâtonniers sont à la Justice, avec le risque que cela ne serve à rien à cause de l’esprit de congrégation. Il faut aussi d’autres acteurs (ex patients, jounalistes, politiques...)

                              A l’hôpital, les patients sont à la merci des soignants. Il ne faut pas oublier cet aspect.

                              L’internement conduit à la stigmatisation même longtemps après. La stigmatisation conduit à devenir en plus le paillasson des angoisses, du négatif et des faiblesses d’autrui qui a besoin de se décharger, de se défausser, d’avoir à côté de soi quelqu’un qui a des problèmes pour ne pas se prendre en charge soi-même, ou par exemple prendre la mesure de sa responsabilité dans un système familial ou social où le plus mal placé a fini par tomber. Bien entendu la parole du stigmatisé n’a aucun poids lorsqu’il est définitivement placé dans la position de bouc émissaire, porteur du mal sous toutes ses formes un jour ou l’autre...

                              Les thérapies collectives et les analyses systémiques sont indispensables pour sortir de toute cette hérésie et injustice qui rend la société de plus en plus folle, en élargissant le débat...

                              C’est à cause du thème des boucs émissaires que je me permets de comparer certains services psychiatriques à des camps de concentration, mais bien sûr les limites ou plutôt l’absence de limites est sans commune mesure. Par contre la solitude est terrible pour les internés qui n’ont pas toujours la possibilité de trouver du soutien moral entre eux. J’ai hâte de voir ce film. j’ai vu tellement de gens souffrir...


                              • Philou017 Philou017 3 février 2008 22:09

                                Je crois que vous exagerez. Il ne faut pas comparer un hôpital avec un camp de concentration. Du reste les patients ont des moyens de se défendre contre des mauvais traitements, par les lois et la charte du patient. Le probleme est que les malades, qui sont des gens affaiblis et décalés avec certaines réalités, n’ont pas les moyens la plupart du temps, d’avoir une réaction de défense adaptée.

                                Ce qui est surtout en cause, c’est un systeme où les soignants jouent souvent le role de garde-malades plutôt que de soignants. Cela amene une dégradation des relations et à un personnel soignant sur la défensive, qui fait jouer un esprit de corps obtus face à des personnes difficiles. Le systeme actuel, mal orienté et insuffisant, génere des dérives prévisibles.


                              • Elatet 2 février 2008 18:43

                                Merci à tous pour les témoignages, car c’est sur la base du vécu de gens mécontents et maltraités qu’il est possible de réfléchir à comment mieux traiter les personnes souffrantes. Il suffit d’une maltraitance pour traumatiser quelqu’un à vie, qu’importe le temps passé à l’hôpital. C’est un moment crucial qui nécessite des soignants matures, équilibrés consciencieux et humanistes. Leur formation avec la transmission des valeurs est ici plus importante que les questions d’intendance. Se polariser sur l’intendance dans presque tous les domaines est un grand mal de notre siècle. On se croit constructif en passant à côté de l’essentiel. 


                                • matthey 3 février 2008 09:39
                                  Le trop de temps qu’elle a passé à l’hôpital l’a tuée.
                                   
                                  Je viens de voir le film sur "elle s’appelle Sabine". Je l’ai regardé, les yeux embués de larmes. Comment peut-on aujourd’hui prétendre soigner des gens en leur retirant leur dignité humaine ; leur faire subir une telle mutation, mutilation. Sandrine témoigne, avec courage, sincérité et générosité pour aider à améliorer le sort de ceux qui échouent par la force des choses en psychiatrie. Une réforme est nécessaire, une réforme profonde des mentalités avec une introduction d’humanité dans cette zone de non-droit où les malades sont traités comme des détenus coupables. Les basses fosses de la société, comme si la torture n’avait pas été abolie. La psychiatrie, une trahison pour tout ceux qui ont franchi le seuil d’un hôpital psychiatrique. Ne vous m’éprenez pas ce n’est pas un manque de moyens, d’argent ou de personnels ; non ! tant que la psychiatrie aura recours à la violence, aux drogues et autres méthodes coercitives. 

                                  • luc79300 3 février 2008 15:31

                                    Il ne faut pas juger tout le système psychiatrique à partir d’un exemple car tout dépend de la personalité du médecin chef.

                                    Je sais que certains, une minorité c’est vrai’ essayent de se battre pour améliorer les choses, utiliser des méthodes douces, favoriser le dialogue avec le malade mais aussi avec l’entourage.

                                    Et n’oublions pas que les hopitaux psychiatriques « récupèrent » tous ceux que la société (donc vous, moi) ne veut pas voir. Les gens « différents » font encore peur au 21eme siècle.

                                    Et si on essayait de faire un petit geste envers l’autre de temps en temps, rien qu’un sourir par exemple mais pas de moquerie...

                                    Soyons humains


                                    • jean-sylvestre 3 février 2008 20:15

                                      Je suisl ’auteur du site "La psychiatrie nous ment" http://www.mensongepsy.com/ et je ne peux, malheureusement qu’être dacord avec Sandrine Bonnaire quand elle dénonce les agissements de la psychiatrie. Aujourd’hui encore quatre psychiatres viennent d’être arrêtés à Marseille (voir la page http://www.mensongepsy.com/fr/?page_id=34 ).

                                      Les gens pensent que les psychiatres sont là pour aider mais à part le fait de distribuer généreusement des médicaments qui rendent encore plus absents, il n’y a qu’à voir le cas de la soeur de Sandrine, ils ne font rien d’autre. Je ne parle pas des psychologues, que les choses soient clair, mais de la psychiatrie.

                                      Chose curieuse, jamais ils n’ont eu à rendre des comptes auprès de l’état alors que celui-ci verse des milliard chaque année pour les soins mentaux.

                                      Il serait temps que chacun de nous écrivent à tous les députés de France pour demander des statistiques indépendantes sur les résultats des "soins" de la psychiatrie, sur les électrochocs, les mé thodes médicales de ces "spécialistes".


                                      • Pierre Pierre 4 février 2008 00:29

                                        Bonjour à toutes et à tous, avant de faire un réquisitoire dirigé contre les psychiatres, la psychiatrie et l’univers psychiatrique, ainsi que certaines institutions « dites spécialisées », dont je ne cautionne ni méthodes, ni résultats, sauf exception, mais opine à leurs difficultés. Il semblerait pertinent de revenir sur l’interview de Sandrine Bonnaire donnée dans l’Express du 17/05/01 et ipso facto reprendre à la base le contexte général dans lequel,  a été élevé Sabine, sa relation avec Sandrine, une famille de 11 enfants, et par voie de conséquence ses 2 parents et conséquemment souligner plus particulièrement la relation à sa mère, tout en spécifiant le non-procès d’intention envers la mère.

                                        Aussi les propos de Sandrine Bonnaire, marraine des Journées de l’autisme, nous conduisent vers un nouvel éclairage du film « Elle s’appelle Sabine ».

                                        Interview de Sandrine Bonnaire donnée dans l’Express du 17/05/01

                                        « Ce qui fait souffrir les autistes, c’est l’exclusion, la honte qu’on éprouve à leur égard, le rejet qu’on leur oppose... Quand on lui disait « Sabine, tais-toi ; ou va dans ta chambre, tu nous fatigues », oui, elle a dû en souffrir. Nous n’avions pas toujours la patience nécessaire... Puis mes frères et mes sœurs ont quitté la maison les uns après les autres. Ma mère s’est retrouvée seule avec Sabine, qui est devenue très violente. Il a fallu l’hospitaliser. Elle a connu pendant quatre ans l’hôpital psychiatrique, de ceux où l’on enferme les malades dans leur chambre. Son état s’est aggravé. « Les autistes ont surtout besoin d’être rassurés et respectés »

                                        Les propos de Sandrine Bonnaire, nous portent à réflexion… . Et sur l’identification réelle de la demande d’hospitalisation, qui n’est pas clairement explicite : « qui est devenue très violente ». Aussi, la recherche de l’identification réelle de la demande d’hospitalisation, ainsi que sur l’interprétation de la violence de l’articulé « très violente », amène le questionnement de base de tout bon médecin, psychiatre, thérapeute sur la demande connotée à la violence : de quoi s’agit-il ?

                                        Comme vous l’amenez dans votre texte et je me permets de vous citer : « Lorsque Sandrine Bonnaire interroge un médecin psychiatre sur la raison qui a justifié la quantité hallucinante de drogues psychiatriques administrées à sa sœur, celui-ci répond que c’était nécessaire, vu qu’elle était violente. Et la violence dont il parle : elle avait giflé un infirmier... » Eric Roux

                                        Il existe de multiples façons d’analyser demande de la personne et utiliser la méthode de questionnement RPBD (Réel, Problème, Besoins, Demande) est particulièrement satisfaisante dans ce cas précis. En effet, elle consiste, en premier à lui poser des questions sur le Réel de la demande puisque dans les propos de Sandrine Bonnaire, ne l’oublions pas nous retrouvons les éléments de moteur du film « Elle s’appelle Sabine ». Sandrine Bonnaire ne mentionne pas qui à fait la demande d’hospitalisation dans un hôpital psychiatrique… . Tout en connaissance de cause du résultat, et des conséquences d’une grande majorité des hospitalisations des personnes « diagnostiquées » autiste et de la prise en charge nécessaire à leurs besoins en hôpitaux psychiatriques…

                                        Pourquoi avoir laissé Sabine quatre ans en hôpital psychiatrique ? En reprenant les propos de l’interview de Sandrine Bonnaire donnée dans l’Express du 17/05/01 : « Elle a connu pendant quatre ans l’hôpital psychiatrique, de ceux où l’on enferme les malades dans leur chambre. Son état s’est aggravé. »

                                        En utilisant la bonne vieille grille QQOQCCP établie par Quintilien il y a deux mille ans, utilisant les adverbes génériques du Qui, Quoi, Ou, Quand, Comment, Combien, Pourquoi ? Nous obtiendrons un éclaircissement majeur sur l’identification de la demande d’hospitalisation dans un hôpital psychiatrique.

                                        Puisque, en dernière analyse, la direction de vos propos porte sur « des méthodes barbares employées par le milieu psychiatrique », pour qu’il y ait comme vous le dites « des méthodes barbares employées par le milieu psychiatrique », il faut déjà qu’il y ait une demande d’hospitalisation dans un hôpital psychiatrique à la base et la personne qui est à l’origine de la demande n’est pas mentionnée dans les propos de  l’interview de Sandrine Bonnaire, sur laquelle j’articule mes propos. Et c’est pour cette raison que je vous ramène sur le commencement : la procédure d’identification de la demande d’hospitalisation dans un hôpital psychiatrique, commence par demander comme tout bon Psychiatre, Médecin, thérapeute : de quoi s’agit-il ?

                                        Et vos propos ne répondent pas à cette question source.

                                        En outre, je rejoins tout à fait l’article de jeanclaude qui a une connaissance objective du milieu psychiatrique.

                                        Pour réussir une communication verbale efficace, un autre élément du support délicat à manier qui nous occupe : l’interview de Sandrine Bonnaire donnée dans l’Express est a souligné. Je la cite : « Pourtant, je suis persuadée que, si on l’avait prise en charge plus tôt, on aurait pu la sauver. Ou tout au moins préserver son autonomie. Au lieu d’accepter sa différence, on voulait à tout prix lui imposer notre monde. C’est une terrible erreur. ».

                                        Tout ceci m’amène au point que je vous souligner à l’attention des lecteurs.

                                        Quels éléments ont effectivement contribué à faire que Sabine n’a pas été « prise en charge plus tôt » ? Si Sandrine Bonnaire connaissait déjà les modalités de prise en charge infantile des enfants « diagnostiqués » autiste ? (Si j’écris « diagnostiqué » entre parenthèses, c’est pour mettre en évidence sur quel critère elle a été « diagnostiqué » autiste, les erreurs de diagnostic, le facteur de comorbodité des pathologies, l’utilisation du DSM IV le référent classique du domaine clinique ou l’équivalent du VIDAL pour les médecins)

                                        La Prise en charge de l’autisme infantile (voir autisme.fr)

                                        A été décrite par Kanner dès 1943, l’autisme infantile se définit par l’apparition de perturbations précoces du développement de la socialisation, de la communication et des activités imaginatives. 

                                        Il est à signaler que cette description est en pleine évolution et a subi de nombreuses critiques (à voir sur le site)

                                        L‘interview de Sandrine Bonnaire donnée dans l’Express date du 17/05/01 est floue, un flou artistique volontaire ? Néanmoins, il ouvre une porte forte intéressante à approfondir. Cependant, il ne donne pas aux lecteurs accès aux informations essentielles pour une analyse systémique complète de l’histoire réelle de la vie de Sabine ni du film « Elle s’appelle Sabine ». Cette interview est plutôt une introduction à la compréhension de l’histoire vraie de la vie de Sabine et a permis de faire émerger ici une discussion autour d’une vision de la psychiatrie : Bonnaire contre les psychiatres fous : La sortie du film de Sandrine Bonnaire "Elle s’appelle Sabine" pose le réel problème des méthodes barbares employées par le milieu psychiatrique. Si le film n’est pas un réquisitoire, les faits, eux, le sont. Sujet auquel j’ai répondu volontairement d’une façon quelque peu différente des autres post posés. Le « post », « sujet », ‘écrit’… bref… Bonnaire contre les psychiatres fous  à fait ressortir des écrits objectifs, informatifs et professionnels fort pertinents sur l’état actuel de la psychiatrie.

                                        Merci à ceux qui savent garder une neutralité bienveillante dans leur post.

                                        Merci pour votre lecture

                                        Bien Cordialement

                                        Pierre DASSIGNY

                                        Président de NALPA

                                         

                                         


                                        • japarthur 4 février 2008 08:39

                                          La critique de la psychiatrie est légitime. Encore faut-il être attentif aux moyens utilisés pour ce faire. Dans le cas particulier, on constate que l’auteur applique strictement les consignes de L. Ron Hubbard :

                                          "Pour mener à bien ses attaques contre les psychiatres, LRH prône la technique de la propagande noire : "S’il se présente une menace à long terme, vous devez immédiatement évaluer la situation et provoquer une propagande noire afin de détruire la réputation de la personne et la discréditer de telle sorte qu’elle soit mise au ban de la société" LRH, Lettre de règlement, 30 mai 1974.

                                          Dans ce procédé, LRH recommande d’utiliser la redéfinition des mots. Il s’agit de modifier et de divulguer des définitions détournées de leur sens premier jusqu’à ce que ce nouveau sens soit définitivement acquis par le public. Ce procédé est diablement efficace auprès des scientologues qui voient chez tout psychiatre un "ennemi à abattre" [...]. On le comprend aisément avec cette citation de LRH : "psychiatrie et psychiatre sont facilement redéfinis dans le sens un ennemi anti-social du peuple. Cela retire le psychiatre, le tueur fou, de la liste des professions les plus appréciées. C’est un bon usage de la technique car depuis un siècle, le psychiatre a battu le record en étant de tout temps le plus inhumain vis-à-vis de l’homme." (LRH, HCO 5 octobre 1971). [...]

                                          La pratique de la "redéfinition des mots" consiste à dissocier le mot (le signifiant) de son sens (le signifié) et à lui affecter un nouveau sens, de préférence diamétralement opposé au sens premier du mot. C’est ce qu’on appelle un glissement sémantique.

                                          Reprenons la citation ci-dessus : "Cela retire le psychiatre, le tueur fou, de la liste des professions les plus appréciées." (LRH, HCO 5 octobre 1971). Le signifiant "psychiatre" n’est plus associé au signifié "thérapeute" mais au signifié "tueur fou". Remarquez l’inversion du sens : de "soignant les fous", le psychiatre est redéfini comme étant "fou" lui-même. Ce travail s’effectue sur le long terme : "la manière de redéfinir un mot est de faire répéter la nouvelle définition aussi souvent que possible", précise LRH (HCO, 5 octobre 1971)."


                                          Source : "La scientologie en guerre contre la psychiatrie", Bulles 76, 2002. L’article complet est consultable sur prevensectes.com/psy6.htm

                                           


                                          • Martin Lucas Martin Lucas 4 février 2008 11:24

                                            A lire vos témoignages, opinions, d’un côté comme de l’autre, il semble que la psychiatrie telle qu’elle est pratiquée actuellement, n’est qu’un enfermement de la personne posant problème, sans aucun effort pour la guérir.

                                            Alors je me pose cette question : y a-t-il des méthodes en psychiatrie, un parcours, une véritable thérapie adaptées aux différentes pathologies ?

                                            Y a-t-il un suivi cohérent du patient, qui prenne en compte son évolution ?

                                            Les défenseurs du système actuel et de l’augmentation des moyens d’en font jamais mention, et ne cherchent même pas à nous persuader que la psychiatrie a eu des résultats positifs chez certains patients...

                                            Il est vrai que, des témoignages d’amis, et de personnes plus publiques (voir Emmanuelle Cuau, "Très Bien Merci"), l’HP ne fiat qu’augmenter la désocialisation et le dérèglement des personnes qui y entrent, ce qui parait logique puisque la seule prise en charge psychiatrique est sur le modèle de l’hopital ou de la prison. Or nous parlons ici de maladies mentales, et non physiques, et encore moins de capacités de nuire !

                                            Le principal objectif semble d’inculquer à la personne qu’elle est malade. Le lit devient le point focal de son univers, et si elle ne s’y tient pas, on la forcera à s’y tenir. On se demande pourquoi le lit, et pas le jardin, la bibliothèque (les horaires de la bibliothèque de l’HP Sainte Anne à Paris, environ 4 heures par jour, et réparties au petit bonheur la chance !), l’atelier, le terrain ou la salle de sport ?

                                            Si l’HP constituait la voie vers la guérision, y vivre serait très agréable, en réalité, et tout le monde pourrait souhaiter y faire un séjour. On voit bien qu’il n’en est rien.


                                            • olivierdorlain 5 février 2008 08:51

                                               

                                               

                                               

                                              La psychiatrie, c’est comme le trading financier : personne n’y comprenant rien le sujet entier devient incontrôlable.

                                              Les pseudo spécialistes peuvent agir comme bon leur semble en totale impunité mais la fin est toujours aussi pathétique : des vies brisées ou des ruines scandaleuses. Au détail près qu’une banque ne peut pas perdre plusieurs milliards de façon anonyme alors qu’un psy peut très bien massacrer ses patients sans que la presse en entende jamais parler.

                                              Et si on envoyait des reporters d’investigation dans les hôpitaux psychiatriques ? Au lieu de laisser à une actrice (certes de grand talent) le soin de faire tout le boulot. Où sont les défaillances ?


                                              • JPB 9 février 2008 21:14

                                                Je suis allé voir le film : Sabine a souffert , dans un endroit où elle n’aurait pas dû souffrir. Et il existe bien une structure d’accueil en France qui est capable d’aider les personnes comme elle. Sabine y est actuellement, et elle va beaucoup mieux. De bons thérapeutes existent bien.

                                                Donc la mise systématique en Centre Hospitalier Spécialisé de gens différents, et peu ou pas autonomes, n’a pas lieu d’être.

                                                Mais le lobby pharmaceutique ne s’y oppose-t-il pas ? Un élément objectif de réponse s’est miraculeusement manifesté grâce à une publication officielle dans le Journal de Médecine de Nouvelle-Angleterre de Janvier 2008 : de nombreux effets négatifs des psychotropes ont été cachés sciemment par les laboratoires pharmaceutiques. De là le fait qu’ils soient intervenu dans l’élaboration de notre systême de soins tel qu’il est actuellement n’est pas impossible !

                                                Conclusion : les bons thérapeutes avec de bonnes thérapies vont ressurgir après la chute - et de la monarchie pharmaceutique mensongère - et de celle de ceux qui la soutiennent.

                                                Sabine et Sandrine vont pouvoir refaire ensemble un voyage en Amérique.


                                                • vinke65 17 mars 2009 23:57

                                                  parole de A—e B---c psychiatres a Montpellier bd du jeux de paume " les personnes ne se changent ceci est un état de fait cela fait dix que je les consultes et je ne les vois pas changer c’est un état de fait ils ne se changeront pas ....je donne ma parole d’honneur que ses paroles on été dis par cette personnes qui elle même se drogue a 4 heures du mat pour rouler son joints premier de la journée +les médicaments qu’elle se prescrit d’elle même...bon courage pour ses patients en tous cas.... Ils i as pas mal de barges chez les spy car il ne font pas d’analyse étant donner qu’ils ont un nombrils sur dimensionner 10 ans études se n’est pas rien ...... juste bon pour lobotomiser des patiens ....la ils se changent en légumes ......

                                                  ps : pensez aussi au 10000 morts de faim dans les hopitaux spychiatrique Francais donc Camille Claudel Séraphine ect....


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