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Accueil du site > Actualités > International > Cinq raisons pour lesquelles les frappes de Donald Trump sont une erreur (...)

Cinq raisons pour lesquelles les frappes de Donald Trump sont une erreur monumentale

Par Alexander Mercouris
 
10 avril 2017
 
Source : http://theduran.com/trumps-missile-strike-massive-blunder
 
Traduction : http://sayed7asan.blogspot.fr
 
En lançant ses missiles contre la Syrie, le Président a détruit sa réputation de cohérence, encouragé ses ennemis et consterné ses amis.
 
Après l’assassinat du duc d’Enghien par Napoléon en mars 1804, le ministre de la police de Napoléon, Joseph Fouché, a déclaré à ce sujet : « C’est pire qu’un crime, c’est une faute. » Les missiles du Président Trump lancés sur la base aérienne de Sharyat en Syrie étaient comme le meurtre du duc d’Enghien, pas seulement un crime mais une faute.
 
Les raisons invoquées pour lesquelles le Président Trump a ordonné le lancement des missiles varient.
 
Le Président Trump lui-même affirme que c’est en raison de sa révulsion face à l’horreur de l’attaque chimique contre Khan Sheikhoun, qu’il affirme – mais sans qu’aucune enquête indépendante ne l’ait confirmé – avoir été effectuée par l’armée de l’air du Président Assad.
 
Le secrétaire d’État américain Tillerson et le conseiller général à la sécurité nationale de Trump, H. R. McMaster, disent la même chose, mais ils disent aussi que la frappe constituait un signal de la fermeté du Président et de son refus de tolérer que ses lignes rouges soient franchies.
 
D’autres encore, plus cyniquement, disent qu’elles visaient à distraire l’attention du Russiagate et à assurer la position du Président à Washington.
 
Il y a probablement du vrai dans toutes ces allégations. Cependant, aucune d’entre elles ne change le fait que ces frappes constituaient une grossière erreur. Voilà pourquoi :
 
(1) Toutes les données suggèrent que les frappes étaient une simple démonstration de force et que le Président n’a pas l’intention d’escalader son intervention en une campagne de changement de régime en Syrie.
 
Non seulement ce que Tillerson et McMaster ont déclaré lors de leur conférence de presse commune, mais les frappes elles-mêmes – avec les Russes et les Syriens en étant informés par les Etats-Unis des heures avant qu’elles ne se produisent, et avec des frappes elles-mêmes limitées et menées à une échelle beaucoup plus petite que celle que le Président Obama semblait envisager en 2013 – suggèrent la même chose.
 
Cela suggère que le Président ne veut toujours pas être entrainé dans une guerre pour un changement de régime en Syrie.
 
Si c’est le cas, il se rendra bientôt compte qu’il s’est engagé sur une pente très dangereuse.
 
De même que le renvoi du général Flynn a encouragé les critiques du Président dans l’affaire du Russiagate, amenant le scandale à des proportions qui dépassaient largement son ampleur originale, l’attaque de missiles contre la base aérienne de Sharyat a donné le gout du sang aux tenants de la ligne dure de changement de régime à Washington et ailleurs. Ils reviendront certainement à la charge pour obtenir davantage, et leur ayant jeté de la viande rouge une première fois, le Président est maintenant dans une position beaucoup plus faible pour leur en refuser.
 
En outre, indépendamment de ce qui s’est passé exactement à Khan Sheikhoun, les djihadistes en Syrie savent maintenant que tout ce qu’ils ont à faire est d’organiser une attaque chimique, et que le Président américain les obligera en lançant des missiles sur les forces du Président Assad, sans enquête et sans chercher à obtenir l’accord du Congrès ou du Conseil de sécurité de l’ONU. Cela ne fait que garantir que la mise en scène de davantage d’attaques chimiques est précisément ce que les djihadistes vont maintenant faire.
 
Nul besoin d’être prophète pour voir comment cette situation pourrait escalader dorénavant, même si ce n’est pas le souhait du Président, et comment il est maintenant dans une position beaucoup plus faible pour empêcher que cela se produise.
 
(2) Trump a commencé sa présidence en disant vouloir améliorer les relations avec la Russie. Non seulement a-t-il causé la fureur des Russes, rendant les relations avec la Russie encore pires qu’elles ne l’étaient déjà, mais les Russes vont certainement percevoir les frappes comme un défi et répondront en conséquence. Ils parlent déjà de renforcer les défenses aériennes de la Syrie et ont fermé la ligne directe entre leurs militaires en Syrie et ceux des États-Unis.
 
Des hommes qui ne se prosternent que devant Dieu
 
Non seulement cela va-t-il compliquer les opérations anti-Daech des États-Unis en Syrie, mais cela augmente le risque d’une confrontation dangereuse avec les Russes en Syrie, ce qui est précisément ce que le Président et son équipe – comme en témoigne leur notification aux Russes avant les tirs de missiles – veulent évidemment éviter.
 
(3) Ensuite, il y a la question clé de la confiance.
 
En seulement une semaine, après des rapports évoquant une seule attaque, le Président a fait marche arrière, passant d’une position où il semblait accepter la réalité que le Président Assad resterait le dirigeant de la Syrie à une position où il l’attaque et où les membres de son gouvernement parlent à nouveau de l’importance de le renverser.
 
Non seulement les Russes concluront-ils que ce Président est quelqu’un à qui on ne peut pas faire confiance, mais les gouvernements du monde entier – y compris plusieurs des principaux alliés européens des États-Unis – seront choqués par la facilité avec laquelle ce Président fait volte-face et fait le contraire de ce qu’il avait dit, et le fait en outre sans discussion ou consultation appropriée, et sans même prétendre observer les formes du droit international et des lois américaines.
 
Dans la cohérence des relations internationales, la cohérence est la qualité la plus prisée de toutes. Les gouvernements doivent être sûrs qu’une grande puissance comme les États-Unis suit des politiques cohérentes. De cette façon, d’autres gouvernements peuvent ajuster leurs propres politiques pour prendre en compte celles des États-Unis.
 
C’est pour cette raison, parce que le lancement de l’attaque a totalement détruit la réputation de cohérence du Président dans sa conduite de la politique, qu’avant l’attaque de missiles, je doutais qu’une telle chose se produise.
 
Les gouvernements du monde entier – y compris le gouvernement de la Chine, que le Président des États-Unis vient d’accueillir – savent maintenant qu’avec cette administration, les États-Unis peuvent inverser leur politique en un instant. Non seulement cela va les inquiéter, mais ils savent maintenant que quoi que dise ce Président, on ne peut pas y prêter foi car il peut s’en dédire si rapidement.
 
Cela va inévitablement rendre les affaires internationales plus instables, puisque les gouvernements savent maintenant qu’on ne peut pas faire pleinement confiance à ce Président, ce qui lui rendra plus difficile la négociation des accords qu’il souhaite conclure.
 
(4) Si le Président croyait, quand il a lancé ses missiles, que cela mettrait fin aux critiques portées contre lui et à l’obstruction de son administration par ses adversaires, il découvrira rapidement qu’il n’a rien obtenu de tel. Les adversaires du Président ont beaucoup trop investi dans le récit de « Donald Trump, le nouveau Mussolini ou Caligula » pour faire marche arrière maintenant. Je doute même qu’ils délaissent les allégations de Russiagate, si absurdes qu’elles soient.
 
Dans quelques jours, une fois que les applaudissements pour les frappes se seront évanouis, le Président verra rapidement qu’il est resté le même qu’il a toujours été aux yeux de ses opposants à Washington, et qu’en lançant ses frappes sans avoir préalablement consulté le Congrès, il n’a fait que leur donner un autre bâton avec lequel se faire battre. Je note que Nancy Pelosi, l’une des critiques les plus véhémentes du Président, demande déjà un débat approfondi à la Chambre pour discuter de la question de l’autorisation de l’action du Président.
 
(5) En revanche, si le Président n’a pas gagné ses critiques, il a sans aucun doute fâché et démoralisé la partie la plus intelligente et la plus expressive de sa propre base politique.
 
L’un des faits les plus intéressants quant aux événements des derniers jours est que bien que les partisans libéraux de Barack Obama aient continué de le soutenir alors même qu’il revenait entièrement sur la position anti-guerre qu’il défendait avant sa nomination, les partisans de Donald Trump prennent leur position anti-guerre et anti-interventionniste extrêmement au sérieux et ne sont pas disposés à compromettre sur ce point. Le résultat est que loin de défendre le Président pour ce qu’il a fait, ils se sont retournés contre lui et se sont sentis trahis.
 
Donald Trump lui-même le sent. Cela s’explique par le fait que depuis l’attaque de missiles, loin de prendre un ton triomphaliste, il n’a mentionné l’attaque que deux fois dans ses tweets, un tweet symbolique félicitant les militaires pour le succès de l’opération, et un tweet hautement défensif dans lequel il a essayé d’expliquer et d’écarter le manque de dommages infligés à la piste aérienne. Sinon, sauf dans des déclarations formelles telles que sa lettre au Congrès, il a évité d’en parler.
 
En effet, il n’est pas impossible que le résultat de l’attaque de missiles – surtout si elle est suivie par d’autres – sera de relancer un mouvement anti-guerre moribond qui a presque disparu au cours de la présidence d’Obama. Il est aisé de voir comment les ailes droite et gauche de ce mouvement pourraient maintenant se conjuguer – comme cela s’est produit pendant la présidence de George W. Bush –, dans le cas de l’aile droite du mouvement anti-guerre parce qu’elle s’oppose véritablement aux guerres interventionnistes, et dans le cas de l’aile gauche du mouvement anti-guerre parce que certains de ses membres s’opposent sincèrement aux guerres interventionnistes, mais surtout parce qu’elle exècre un Président républicain de droite.
 
Il va sans dire que si une telle chose se produit, les problèmes politiques du Président se multiplieront par mille.
 
La première loi de la politique – aux États-Unis comme partout ailleurs – est de prendre soin de votre propre base. Tous les politiciens qui ont réussi comprennent cela. Vendredi, Donald Trump a choqué et fâché sa base, et une fois que l’éclat temporaire du lancement de missiles se dissipera (ce qui se produira rapidement), il paiera le prix politique.
 
Ce que les événements de la semaine dernière montrent, c’est que presque cent jours après son inauguration, Donald Trump reste un amateur qui continue de perdre pied. Au lieu de prendre des décisions soigneusement pondérées, il prend ses décisions de manière impulsive, pressée et à la volée.
 
Parfois, à court terme, certaines de ces décisions l’aident. Plus souvent, elles lui causent des problèmes. Au fil du temps, en raison de la manière mal avisée et pressée dont il prend ses décisions, elles lui causeront de plus en plus de problèmes. En outre, jusqu’à présent, il ne semble pas y avoir de preuve qu’il apprenne de ses erreurs. Les frappes sur la Syrie ont été de loin la plus importante d’entre elles, mais il est fort probable que d’autres pires encore suivront.

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42 réactions à cet article    


  • Spartacus Lequidam Spartacus 11 avril 2017 09:24

    Des gens ont étés gazés......

    Trump a foutu une tarte a Assad pour cela pour compte tenu du nombre de mort en conflit peu de morts.....
    Assad ne recommencera plus. POINT.

    Si O Bama l’avait fait en son temps, Assad n’aurait pas utilisé des gaz contre des gens et il n’y aurait pas eu ces dizaines de morts par gazage.

    Il y a des chose que l’on voit et des choses que le on ne voit pas.....
    Ce que l’on ne voit pas est souvent plus important que ce que l’on voit.

    Aujourd’hui Trump a sauvé des centaines de gens au futur qui ne le savent pas et ne feront heureusement pas les gros titres parce qu’ils ne seront plus menacé par le dictateur et ne recevrons pas de gaz sur eux.

    • lautrecote 11 avril 2017 09:34

      @Spartacus

      esprit critque... es-tu là......


    • agent ananas agent ananas 11 avril 2017 09:36

      @Spartacus
      Même que Assad dévore des enfants au petit déjeuner ... smiley


    • lautrecote 11 avril 2017 09:42

      @agent ananas

      quelle horreur.... !
      Il faut viiiite faire quelque chose smiley


    • lautrecote 11 avril 2017 09:44

      @lautrecote

      je propose qu’on empoisonne le maximum d’enfants syriens, c’est ainsi le meilleur moyen d’attendre Assad.

      (On me dit dans l’oreillette que c’est un peu ce qui a été fait sur ce coup-ci)


    • samuel 11 avril 2017 11:13

      @Spartacus

      Et si on parlait de l’économie du gaz et des centaines de milliers de personnes qui en vivent dignement ?

      Joke !

    • baldis30 11 avril 2017 12:02

      @lautrecote

      quelle horreur.... !
      Il faut viiiite faire quelque chose 

      En sandwich chez Mac Do !


    • Alren Alren 11 avril 2017 12:38

      @Spartacus

      J’ai du mal à comprendre ce qui se passe dans la tête de Trump. Si c’est un habile requin pour s’enrichir personnellement, ce qui suppose une certaine intelligence, il est complètement incompétent en matière de politique étrangère et de stratégie militaire et cela démontre une incontestable stupidité.

      Ceci dit, j’ai encore plus de mal à comprendre ce qui se passe dans la tête de Spartacus !

      Comment se fait-il qu’il ne voie pas qu’Assad n’a pas bombardé avec des gaz, ce que savent tous les officiers et experts du monde, même si des chancelleries vassales et veules comme la française de Hollande, font semblant de croire le contraire ?

      Les raisons sont pourtant évidentes et multiples :

      Assad devrait posséder un arsenal ultra-secret de bombes chargées en gaz adaptables aux pods (aux accroches) de ses avions, conservées malgré l’accord de destruction de la totalité de ses armes chimiques qui a été appliqué auparavant.

      Il aurait dû sortir ces bombes ultra-dangereuses de leur cache et les amener jusqu’à l’aérodrome où des techniciens les auraient accrochés aux ailes. Tout ce monde gardant le secret absolu. Les pilotes auraient ensuite accepté de bombarder leurs compatriotes civils avec ces armes terribles.

      Assad ne peut rien cacher de ses opérations militaires aux Russes. Il aurait donc fallu que Poutine donne son accord pour cette opération monstrueuse. Ce qui est totalement invraisemblable car lui a une intelligence stratégique, il l’a amplement démontré.

      Cette attaque n’apporte aucun avantage tactique. Elle ne permet pas une reconquête de territoire, ni même un affaiblissement significatif de daesh.

      Les gaz toxiques ne sont pas des armes efficaces. c’est d’ailleurs pourquoi elles n’ont pas été utilisées durant la seconde guerre mondiale après qu’on ait constaté durant la Première guerre mondiale qu’ils n’avaient pas eu de rôle décisif contre une armée.


    • njama njama 11 avril 2017 12:41

      Pour tenir des propos aussi incohérents et lapidaires, je crois que c’est Spartacus qui a été gazé ...


    • goc goc 11 avril 2017 13:18

      @njama
      Pour tenir des propos aussi incohérents et lapidaires, je crois que c’est Spartacus qui a été gazé ...

      et à tous les coups, ça doit être du gaz hilarant smiley


    • njama njama 11 avril 2017 13:24

      @goc
      y a des chances
      parce que à 9:24 du matin, je suppose qu’il n’est pas (déjà) bourré ...


    • Hijack Hijack 11 avril 2017 14:48

      @Spartacus

       smiley

      Les pires ... sont ceux qui sont prêts à tout accepter, du moment que ce soit aussi simple que leur équipement leur permet de comprendre.


    • Oceane 11 avril 2017 17:07

      @Spartacus

      Les bébés qui continuent de naître en Asie, ce n’est pas l’oeuvre du « dictateur » et de sa « dictature », mais celle d’un « démocrate » et de sa « démocratie ». En Irak, des bébés naissent marqués dans leur corps, pour témoigner aux yeux de l’Humanité de l’héritage du très « democrate » Bush et de sa « démocratie au bazooka » et à l’uranium appauvri. Si le très « démocrate » Spartacus a oublié, pas sûr que les parents et encore moins ces enfants oublieront.

      Le « Théma » de mardi dernier montrait les horreurs de l’héritage de des « démocraties » sur les bébés. Je suis absolument certaine que ni Trump pleurant sur les jolis bébés syriens gazés par le « dictateur », ni son ambassadrice à l’Onu n’ont vu cet héritage. Peut-être as-tu encore une chance de le voir avant 21 heures ? Alors dépêche toi..


    • Pere Plexe Pere Plexe 11 avril 2017 18:00

      @Spartacus

      Economie ou politique vos positions sont d’un dogmatisme déconcertant.
      C’est vrai que c’est plus simple que de se confronter aux réalités...
       

    • Doume65 11 avril 2017 23:30

      @Oceane
      « En Irak, des bébés naissent marqués dans leur corps »
      Au moins naissent-ils. Oui, parce qu’il ne faut pas oublier que les soldats Irakiens, eux, ne laissaient pas survivre les bébés koweïtiens dans leur couveuse. Enfin, c’est ce qu’on m’a dit. Faudrait vérifier auprès de la fille de l’ambassadeur du Koweït à Washington de l’époque si c’est vrai.


    • Oceane 12 avril 2017 07:22

      @Doume65

      Des nouvelles de ces informateurs, la fille de l’ambassadeir et l’Irakien ?

      Je t’assure, c’était vraiment horrible. Il y avait un bébé né avec une espèce de trompe, mais Trump ne l’a pas vu, ce doc. On se demande à quoi servent ses services de renseignement si un documentaire passant sur ARTE leur échappe ! Et même, les « démocrates » français et leurs merdias ne l’ont pas vu non plus.


    • phan 11 avril 2017 12:26

      Avec 23 missiles au but pour 59 tirés : la marge d’erreur est encore importante.
      La prochaine campagne de tir est en Mer jaune, de la guerre est un racket on arrive maintenant la guerre est un business et Donald Trump est un businessman pour le complexe militaro-industriel nommé Empire.


      • Pere Plexe Pere Plexe 11 avril 2017 18:28

        @phan
        Les annonces Russes et US divergent beaucoup à ce sujet.

        Reste que l’action yankee ressemble fort à une démonstration à l’encontre des S400 qui connaissent un réel succès mais surtout symbolisent (symbolisaient ?) la puissance Russe.


      • Doume65 11 avril 2017 23:33

        @Pere Plexe
        « des S400 qui connaissent un réel succès »
        Un peu passoire quand-même, vu les trous sur la piste. On les disait invincibles.


      • Paul Leleu 12 avril 2017 00:59

        @phan

        vous mettez Kropotkine en lien... j’abonde... je dirais même que la guerre n’a jamais été une question d’honneur ou de quoi que ce soit (trop cher, trop incertain et trop de mauvais coups à prendre). La définition même de la guerre est l’appropriation des biens de son voisin. Et ce depuis au moins l’âge de bronze pour les spécialistes. Âge de bronze qui a mis au point les premières armes massivement efficaces, et qui a mis fin aux communautés agricoles néolithiques et engendré les premiers empires ...

        C’est même à cause de cela qu’il est impossible de sortir de la guerre (chaude ou froide) sans changer radicalement de mode de développement et en construisant une démocratie populaire mondiale.

        Il faudra partager les ressources et les richesses, protéger les écosystèmes et la santé. Il faut chasser les griots, les malfrats et les bourgeois corrompus, et anéantir leurs états mafieux et (forcément) militaires.


      • phan 12 avril 2017 16:08

        @Pere Plexe
        Après les casques blancs, maintenant on tire avec des balles à blanc, superbe mise en scène !
        Au prochaine élection, votez blanc !


      • Pere Plexe Pere Plexe 12 avril 2017 19:50

        @Doume65
        ...par succès j’entends succès commerciaux.

        Pour l’efficacité des S400 dans cette affaire on trouve tout et son contraire.

      • njama njama 11 avril 2017 12:45

        @Spartacus

        les White Helmets ont été recyclés de Alep-est ..., ce sont les mêmes effectivement, ils sont increvables, et résistent aux agents chimiques sans autres protections que leurs Casques Blancs magiques !
        peut-être ont-ils suivi un programme d’immunisation dans une base américaine dans le nord de la Syrie ?

        ils stationnaient en nombre à Khan Cheikhoun, dans ce fief de rats islamistes qui s’entretuent (source OSDH *) en attendant le tournage ...

        * https://fr.wikipedia.org/wiki/Massacres_de_Khan_Cheikhoun_de_f%C3%A9vrier_2017

        la preuve qu’ils sont increvables

        ils manipulent les enfants syriens, « empoisonnés par le zarin » à mains nues !

        https://pbs.twimg.com/media/C85YFR2WsAAE2pl.jpg

        contrairement à leurs voisins turcs :

        Turkish experts carry a victim of alleged chemical weapons attacks in Syrian city of Idlib, at a local hospital in Reyhanli, Hatay, Turkey (Picture : AP)
        https://metrouk2.files.wordpress.com/2017/04/pri_35610095.jpg?w=768&h=531&crop=1



        • njama njama 11 avril 2017 12:46

          @Spartacus

          Heureusement pour les valeureux White Helmets, le (« supposé ») bombardement aérien par l’aviation du régime n’a pas eu lieu de nuit, car pour les prises de vues cela aurait posé un sacré problème

           



        • Hijack Hijack 11 avril 2017 14:52

          L’image plus haut ... titrée : « Des hommes qui ne se prosternent que devant Dieu »
          veut absolument tout dire.


          « Je défie quiconque de prouver que la Syrie a utilisé des armes chimiques »

          Richard H. Black, sénateur américain de l’État de Virginie


          • zygzornifle zygzornifle 11 avril 2017 15:59

            Bonne affaire car ce sont eux qui fabriquent les missiles, Trump transmettra son ticket de caisse de 59 missiles en hors taxes a l’Europe qui demandera a la France de payer , on est tellement con que cela pourrait marcher surtout si cela se fait avant le départ d’Hollande .....


            • jjwaDal jjwaDal 11 avril 2017 17:27

              « Donald Trump reste un amateur qui continue de perdre pied. »
              Je partage ce point de vue. Il a commencé sa présidence par un mensonge éhonté, requalifié en « fait alternatif » (à la vérité sans doute), puis aligné les conflits d’intérêts, tout en affichant « à la Nixon » son sentiment que ce qu’un président fait est nécessairement légal et ce qu’il dit nécessairement vrai.Sa personnalité narcissique et égocentrée s’accomode mal des multiples camouflets subis depuis qu’il a prêté serment, d’autant qu’ils sont en partie auto-infligés. On dirait qu’on a une suite logique à ce qu’il a fait devant le congrès
              début mars, en instrumentalisant la douleur de la veuve d’un soldat US, décédé quelques jours plus tôt. La scène était littéralement à vomir, tellement l’exploitation de la souffrance personnelle de Carryn Owens crevait les yeux. Tout le congrès au garde à vous derrière le chef des armées et le lendemain la plupart des grands médias critiques jugeait qu’il venait vraiment de prendre la mesure de ses fonctions, bref qu’il était devenu POTUS en cette occasion.
              Or l’opération au Yemen coûtant la vie de Ryan Owens relevait plus à de la « découpe en gros » que du scalpel, tuant une trentaine de personnes dont au moins 9 enfants, en faisait difficilement un héros. Au mieux un consommable, de la chair à canon.
              Le président des faits alternatifs vient probablement de récidiver en Syrie pour les mêmes raisons et les faits réels sont pour lui superflus sinon inconvenants. Tout indique qu’il n’a jamais fait une partie d’échec et qu’il ne maîtrise rien. Il est désormais au siège passager avant. D’où la question : « Qui pilote le véhicule USA désormais ?... »


              • Paul Leleu 11 avril 2017 17:47

                en tous cas, ceux qui nous ont vendu Donald Trump comme une solution à l’interventionisme américain avaient tort. 


                • V_Parlier V_Parlier 12 avril 2017 21:33

                  @Paul Leleu
                  Comme un « peut-être », rien de plus, sachant que l’autre déclarait clairement qu’elle allait faire pareil. Maintenant tout le monde est fixé, c’était bel et bien du pur spectacle (avec juste Killary déçue de ne pas jouer le rôle qui rapporte).


                • Paul Leleu 12 avril 2017 23:54

                  @V_Parlier

                  ces derniers mois, l’assurance (pour ne pas dire l’arrogance) des trumpistes était plus qu’un ’’peut-être’’... mais je concède qu’il devait y avoir aussi des gens plus modérés ou dubitatifs...

                  Pour ma part, j’étais contre Trump autant que contre Clinton (sans prétendre être devin)... ils défendent tous les deux directement la classe capitaliste américaine. La guerre n’est pas une lubie bobo, mais la base même du fonctionnement de tout empire (si modeste soit-il). Les français devraient savoir que leurs gouvernements, toutes couleurs confondues, ont peu ou prou suivit les mêmes guerres au 20 ème siècle et dernièrement. Et c’est pareil pour tous les pays du monde jusqu’au plus petit. C’est la centralisation française qui a mis fin aux guerres ancestrales entre nos provinces. Le monde doit se doter d’institutions mondiales démocratiques pour dépasser la guerre. C’est très loin, mais je pense que les peuples écrasés par les bombes là-bas ou ici finiront par y venir. Le coeur peut être local, mais la raison est mondiale, par nécessité. Et les deux peuvent se concilier adroitement.

                  il me semble que la rhétorique viriliste et bravache de Trump ne mettait pas en mouvement la conscience des peuples, mais plutôt l’orgueil mal placé d’une certaine middle-class occidentale consumériste et dépolitisée...


                • Massada Massada 11 avril 2017 17:47
                  La frappe américaine a détruit des installations de carburant et de munitions, des défenses aériennes, et 20% des appareils opérationnels de la Syrie.
                   
                  C’est toujours ça de pris 

                  • Doume65 11 avril 2017 23:45

                    @Massada
                    Dans tes rêves...


                  • agent ananas agent ananas 12 avril 2017 08:11

                    @Massada
                    C’est toujours ça de pris
                    Mais pas d’armes chimiques détruites ? ... qui provenaient pourtant de cette base (si l’on croit la propaglande).
                    Bref, l’arlésienne comme en Irak en 2003 ...


                  • Massada Massada 12 avril 2017 08:23

                    @agent ananas
                     

                    Si Bachar al-Assad sort victorieux du conflit, il y aura une possibilité de présence de l’Iran et du Hezbollah à la frontière israélienne ce qui est pour nous une « ligne rouge ».
                     
                    Bachar al-Assad a toujours continué d’affirmer que la résistance à l’occupation israélienne du Golan et la solidarité avec les Palestiniens étaient des positions politiques clefs, les nouveaux groupes rebelles actifs dans la zone frontalière accordent plus d’importance à d’autres questions.
                     
                    Donc de notre point de vue, ce qui affaiblit Assad est positif.
                     
                    La communication restreinte que nous entretenons avec les groupes rebelles nous permet de rester informés de la situation.
                     



                  • Massada Massada 12 avril 2017 08:48

                    @covadonga*722
                     

                    Israël a conquis le Golan suite a une guerre qu’Israel n’a pas déclaré..
                    On a conquis ce territoire comme d’ailleurs 99,99% des géographies de toute la planète.
                    Maintenant, le Golan qui a été sous domination syrienne (de 1946 à 1967) moins de temps qu’Israël (de 1967 à 2017).
                     
                    Israel accorde une aide humanitaire aux rebelles syriens en échange d’une promesse de ne pas nuire aux Druzes dans le Golan.
                     
                    C’est comme ça que ça fonctionne ici.

                  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 11 avril 2017 17:55

                    Vous pensez que TRUMP... 


                    Mais non, je suis sûr qu’il ne sais même pas dans quel contient se trouve la Syrie ! C’est l’oeuvre de l’Intelligence américaine et comme l’intelligence est synonyme de Défense Nationale, un concept qui échappe aux pays médiocres...

                    Le bombardement de la Syrie est la suite logique de l’idéologie occidentale qui a hiberné le temps du mandat d’Obama : Rester au sommet du monde en détruisant les pays riches ce qui donne du boulot aux Armées qui ne peuvent rester oisives (Je peux me donner le grade de général, je sais ce que sais) et ce qui empêche les pays bougres qui ne peuvent pas se gouverner par eux-mêmes d’émerger vers la la paix. 

                    Il y a donc UNE SEULE RAISON et non pas cinq ou mille : L’erreur monumentale est à mettre sur le dos des pays incapables de se développer par eux-même ; ils se soumettent ! Après l’élimination de Boumediene qui avait donné l’élan aux « Non alignés », personne n’avait pu empêcher la « dévalution », « le terrorisme », « la destruction » et « la ruine d’un monde qui aurait pu.. » ! 

                    POURQUOI ALORS LES USA S’EN PRIVERAIENT DE CASSER DE L’ARABE, SE METTRAIT-IL EN TRAVERS DE LA CULTURE OCCIDENTALE DE LA VIELLE EUROPE SORCIÈRE ?

                    Un visage Pale, reste un Visage Pale : Hugh j’ai dit ! Choisissez juste quel Hashish vous devriez mettre dans votre Calumet de la guerre ! 

                    Vachement basse la condition humaine d’aujouird’hui ! 

                    • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 12 avril 2017 16:49

                      @Mohammed MADJOUR

                      Décidément...Ma souris s’emballe ! 

                      Je corrige encore cette faute de frappe :  «  »Mais non, je suis sûr qu’il ne sais même pas dans quel Continent ...«  »



                    • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 11 avril 2017 19:25

                      Je corrige la faute de frappe : ((Je peux me donner le grade de général, je sais ce que c’est


                      • alinea alinea 11 avril 2017 20:54

                        Mais ce n’est pas cela qui est grave ; ce qui est grave c’est que Monsieur Maître du Monde a des vapeurs, quelles qu’en soient la cause, et balance des missiles « pour rire » d’abord,(quelques morts quand même) disons pour montrer qu’il peut le faire !
                        Je n’ai pas tout lu à ce sujet, certes, mais je n’ai lu nulle part qu’il réclamait une enquête ! Lui qui semblait avoir si bien compris l’Histoire de son pays !!!


                        • jjwaDal jjwaDal 12 avril 2017 04:39

                          « En lançant ses missiles contre la Syrie, le Président a détruit sa réputation de cohérence ». Quel déconneur ce Mercouris. Il aurait pu embrayer sur une rumeur qui a enflammé la presse « people » disant que Melania et son mari ne partageait plus la même chambre. Un matin, elle lui aurait dit « Eh bien si tu veux tirer mon cher, tu as des tomahawks plein le hangard, fais-toi plaisir !... J’aurai un peu plus de place pour mes affaires. ». Il a hésité entre Moscou et Sharyat et comme Melania aime bien boutiquer dans la rue Arbat il a choisit la seconde option. La grande histoire cache souvent bien des petites... smiley


                          • maQiavel maQiavel 12 avril 2017 23:59

                            Est ce que quelqu’un connait les motivations des Russes dans leur véto à la résolution de l’ONU demandant une enquête internationale sur l’attaque chimique de Khan Cheikhoun ? 


                            • phan 13 avril 2017 01:00

                              @maQiavel
                              Le 12 avril, la Russie a mis son veto au projet de résolution présenté par la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis au Conseil de sécurité de l’ONU.

                              Celui-ci exigeait que le gouvernement syrien fournisse un accès total à tous ses sites militaires aux enquêteurs de l’ONU, sous peine de représailles militaires.

                              « En l’état, ce projet est pour nous inacceptable et nous n’allons pas voter en sa faveur, bien sûr. Nous allons voter contre si nos partenaires n’écoutent pas nos appels », avait déclaré avant le vote le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov, cité par l’agence de presse Interfax

                              Le scénario Irak-ADM se répète

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