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Accueil du site > Tribune Libre > La France attend. Entre incertitudes et médiocrité : un grand trou bordé de (...)

La France attend. Entre incertitudes et médiocrité : un grand trou bordé de vide

Vladimir : « Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? »
Estragon : « On attend. »
Vladimir : « Oui, mais en attendant ? »

Samuel Beckett, En attendant Godot

“Les médiocres n'hésitent pas une seconde à faire payer cher aux incrédules leurs propres incertitudes.”

G. Bernanos, Lettre aux Anglais, Gallimard (1946)

“Tu sais peindre les dieux et les héros, citoyen peintre  ? C’est une assemblée de héros que nous te demandons. Peins-les comme des dieux ou des monstres, ou même comme des hommes, si le cœur t’en dit. Peins Le Grand Comité de l’an II. Le Comité de salut public. Fais-en ce que tu veux  : des saints, des tyrans, des larrons, des princes. Mais mets-les tous ensemble, en bonne séance fraternelle, comme des frères.”

P. Michon, Les Onze, Verdier (2009)

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Le tableau de Richard Oelze (1900-1980) mis en exergue de ce billet et intitulé « L'Attente -Erwartung  », œuvre peinte en 1936 (MoMA, New-York), traduit l'humeur du moment : un entre-deux dans lequel rien ne semble se produire alors que tout semble se préparer en sourdine. Un groupe de personnes en imperméables et manteaux, des hommes principalement, si l'on en juge les chapeaux, attend, le dos tourné, chefs interrogeant les présages inquiétants d'un ciel lourdement assombri de nuages immobiles. Au premier plan figurent deux personnages : une femme, dont le visage demeure insaisissable, tout comme celui de l'unique homme qui lui fait face. On ne sait ce qu'ils attendent, réunis dans une atmosphère crépusculaire, pour un moment figé dans le tableau mais dont on sait qu'un événement indéterminé mettra un terme à cet instant qui ne cesse de s'étirer entre anxiété, intemporalité, mais en tout cas certitude absolue d'un dénouement qui relèvera de la conflagration.

Quelles conclusions tirer de cette pseudo campagne présidentielle dont le point marquant aura peut-être été ce « débat » présidentiel présenté comme une « première » dans un pays où l'information politique se révèle cadenassée à un point inimaginable ?

Les « Onze » membres d'un soir de cet étrange Comité de salut public aspirant pour la majeure partie d'entre eux à diriger la France au mois de mai 2017 ont été, souvenez-vous, exceptionnellement invités (spectacle oblige) à passer devant près de six millions de téléspectateurs une sorte de Grand Oral ordonné par deux harpies maîtresses des horloges et dispensatrices de questions dont elles jaugeaient les réponses sans même vraiement les écouter avant que de les éluder et de sauter sans le moindre égard à un autre interlocuteur.

Chaque impétrant se trouvait ainsi réduit ce soir-là à jouer son rôle dans une sorte d'assessment-center improbable en répondant à une batterie de questions supposées éclairer les programmes politiques et déterminer les capacités de chacun à exercer efficacement les fonctions de Président de la République. On mesurera la pauvreté de l'exercice en prenant un peu de recul et en se disant que le futur chef de l'Etat se sera soumis à cette parodie d'examen.

Quoi que l'on puisse penser il n'en est bien évidemment rien résulté, sinon l'écume de considérations sans intérêt, soit parce que les véritables sujets ne furent pas abordés, soir parce qu'ils ne furent qu'effleurés sinon éludés. Ce n'était d'ailleurs pas le propos, les orientations et projets des candidats officiels (« du candidat officiel », devrait-on dire pour être plus exact) étant déjà connus et ceux des autres étant réputés ne présenter qu'un intérêt relatif puisqu'ils n'étaient que les « petits candidats » arrivés un peu par hasard parce que la porte des « parrainages » était mal fermée.

La campagne de l'élection présidentielle française de 2017 n'aura donc connu comme point majeur de rencontre de ses candidats qu'un Barnum indigent parfaitement significatif de la fin d'une époque politique, cette « fin de période » que décrit magistralement Frédéric Lordon dans un billet auquel on renvoie ici le lecteur et dans lequel tout est dit de cette phase terminale qui caractérise une époque et que l'on reconnaît « à l’effondrement de toutes les régulations qui lui assuraient un minimum de viabilité : d’une part, comme exaspérées, ses tares les plus scandaleuses se laissent libre cours, définitivement affranchies de toute décence ; d’autre part ses lignes de fracture ne parviennent plus à être accommodées par les institutions en place et, toutes les failles tectoniques réactivées, les plaques se remettent en mouvement. » https://blog.mondediplo.net/2017-04-12-Macron-le-spasme-du-systeme

« Car la classe en a soupé des habillages (…) et veut tout de suite son candidat : un banquier d’affaire, rapidement passé par la case « ministre », à propulser président dans la foulée, et qu’on n’en parle plus », écrit encore finement Lordon, puisque cette élection n'est après tout qu'un pénible passage obligé, un temps que l'on doit consacrer au Peuple, lequel est par exception invité à dire ce qu'il pense tous les cinq ans, ce dont on se contrefout en réalité, pour dire les choses crûment.

Le vote aura donc lieu. Un nouveau « président » sera désigné et s'ensuivra l'empoignade des élections législatives pour tenter d'asseoir la légitimité du nouvel élu sur une représentation parlementaire dont on devine déjà qu'elle sera probablement ingérable.

Il est dès lors bien évident que pareille situation ne pourra éternellement durer et qu'un jour où l'autre, je le répète, ce sera un véritable chef d'Etat qui s'installera en France.

Son avènement se produira une fois que les citoyens et compatriotes, exaspérés par la « Bulle Macron », trompés par l'image supposée vertueuse du candidat Fillon que certains investiront malgré tout quitte à anesthésier leur bonne conscience, séduits par la puissance tribunicienne trompeuse d'un Mélenchon qui inaugurera peut-être l'ère du premier président trotskyste de l'UE ou les sirènes d'un Lepénisme revisité, tentés par l'entrée dans l'arène d'un Asselineau - seule nouveauté réellement digne d'intérêt -, ou d'un Dupont-Aignan, mais en réalité déçus une fois de plus par les recompositions hasardeuses d'une droite, d'un centre et d'une gauche sans prise sur le réel, etc. tireront la nappe et, avec elle, les couverts sur la table, fracassant les cristaux.

Cette « campagne présidentielle » achevée avant même que de débuter aura en effet présenté avec du recul quelque chose de décalé par rapport à une réalité qui va très vite partout ailleurs qu'en France. Pendant que le monde bouge et se transforme, que des menaces très sérieuses de conflits majeurs se dessinent, la France dort.

On aura vu, mais c'est là une impression personnelle, des personnages politiques qui auront précisément donné l'image post-moderne d'un « déjà vu », quelque chose de démodé, de vieillot, de vieilli, de poussiéreux, en complet décalage d'avec le monde réel, auquel aura tout simplement manqué l'élan vital que requiert à mon avis l'exaltation d'une campagne présidentielle dont on regrettera au contraire sa plongée abyssale dans une médiocrité profonde et son anesthésie incarnées par des gens qui se seront en fait révélés particulièrement médiocres et sans avenir jusqu'à pousser tout un électorat soit à s'abstenir, soit, pire encore, à voter « utile » et à rentrer chez lui chausser ses pantoufles.

Que faudrait-il pour sortir de cette attente ? Un attentat ? Il a eu lieu sous forme de tentative fort heureusement avortée. Un autre attentat, imparable ? Rien n'est moins sûr tant l'apathie et l'éternel retour vers les mêmes ornières électorales sont devenues l'essence d'une population à laquelle on ne saurait reprocher de manifester si peu d'enthousiasme vers des idoles défraîchies ou fabriquées pour la circonstance. On ne saurait lui reprocher de grimacer devant une gamelle aussi peu appétissante.

La France attend donc. Mais sait-elle vraiment ce qu'elle attend ou qui elle attend, à part des faux-prophètes ou des dirigeants de rencontre, acteurs d'un probable troisième quinquennat raté ?

La France attend. Elle attend celui qui la réveillera, lui donnera le souffle vital, la fera rêver en restaurant ce qu'elle a toujours été et ce à quoi elle aspire profondément : être elle-même en redevenant la Grande Nation du XXIè siècle.

Avec un vrai président.

Rendez-vous en 2022 et sans doute avant.


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31 réactions à cet article    


  • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 20 avril 2017 11:55

    Plutôt que d’attendre le Messie-Président, « la France » (sic) ferait mieux de reprendre en mains son destin !


    Mais c’est qui, la France ?

    Bolloré, Arnaud, Lagardère, Bettencourt, etc... ? qui contrôlent les médias, les banques, les industries et magouillent à Bruxelles pour donner des directives au gouvernement ?

    Ou bien des gens modestes, anonymes, endettés ou chômeirs inquiets pour l’avenir de leurs enfants et tétanisés par l’absence de perspectives et de projets, victimes des trahisons des leaders auxquels ils avaient fait confiance ?

    Le grand soir n’a pas l’air plus pressé d’arriver que le messie.

    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 20 avril 2017 13:09

      @Jeussey de Sourcesûre
      Bonjour et merci pour votre commentaire.
      Vous posez la question : qui est la France ? De quoi et de qui est-elle faite ?

      Elle est faite de ces gens modestes, anonymes, endettés ou chômeurs inquiets pour l’avenir de leurs enfants et tétanisés par l’absence de perspectives et de projets, victimes des trahisons des leaders auxquels ils avaient fait confiance.

      Cette France qui existe et continue d’exister est celle qu’incarne Jean Lassalle, par exemple, qui contre vents et marées dit ce qui doit être dit, dans un équilibre et un bon sens qui illustrent ce Génie de la France décrit par Louis Hourticq et qui fait que notre pays demeure.

      Bien à vous, RB


    • HELIOS HELIOS 20 avril 2017 12:10

      ... un grand trou bordé de vide... c’est encore un plus grand trou que ça, n’est-ce pas ?


      Bon, cela dit, La France ce ne sont pas que les français, c’est aussi une geographie, des coutumes au dela des individualités, une culture... bref une nation avec toutes ses composantes....

      • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 20 avril 2017 13:13

        @HELIOS

        Tout est dit : "La France ce ne sont pas que les Français, c’est aussi une géographie, des coutumes au delà des individualités, une culture... bref une nation avec toutes ses composantes...."
        Bravo !
        Bien à vous, RB


      • pallas 20 avril 2017 12:41
        Renaud Bouchard

        Les gens attendent un homme providentiel de type le Sieur de Vauban, auquel Louis 14, aurait perdu toutes ses guerres, de plus La France serai prise dans une grave crise sanitaire s’il n’avait pas réformé le monde paysan.

        Je pense qu’il n’aurait jamais du intervenir, peut être que cela aurait fait réfléchir les gens à l’époque.

        Monsieur de Vauban, au delà d’avoir été oublié de son vivant, il a été traité comme un vulgaire pion, n’existant pas dans les livres d’histoires et jamais aucuns articles sur lui, il est pourtant l’architecte de l’État, chose qui n’est pas rien.

        La France n’a plus rien, livré à elle même, je ne vois pas quelqu’un de l’intelligence de Vauban agir pour sauver la nation ou rectifié le tire.

        Salut


        • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 20 avril 2017 13:19

          @pallas
          Bonjour Pallas. Quelle bonne idée d’évoquer Vauban !
          Voici quelques citations dont il est l’auteur et qui devraient vous plaire :

          « Le premier de tous les biens est la santé, le deuxième le pain cuit, le troisième la liberté, le quatrième de bons amis, le cinquième femme à son gré, tous les autres sont chimériques …. »


          « La fortune m’a fait naître le plus pauvre gentilhomme de France ; mais en récompense, elle m’a honoré d’un cœur sincère si exempt de toutes sortes de friponneries qu’il n’en peut même soutenir l’imagination sans horreur »

          N’ayez crainte, il y aura très vite quelqu’un pour rectifier le tir.
          Bien à vous,

          Renaud Bouchard


        • lejules lejules 20 avril 2017 13:30

          @pallas
          je ne vois pas quelqu’un de l’intelligence de Vauban agir pour sauver la nation ou rectifié le tire.
          Asselineau ;intelligence compétence expérience honnêteté que demander de + qu il est de beau nichons ? difficile de faire mieux dans une démocratie représentative


        • Alren Alren 20 avril 2017 13:11

          L’auteur devrait comprendre que la télévision n’a plus un rôle déterminant dans les campagnes électorales (ce sera encore plus vrai lors des législatives).

          Sans doute est-il marri, de plus, que celui qui a le plus convaincu les Français, c’est Jean-Luc Mélenchon et le programme de la France Insoumise.

          Programme incroyablement détaillé et chiffré minutieusement mais qu’il feint d’ignorer parce que cela le dérange aussi.


          • pallas 20 avril 2017 13:19

            @Alren

            Je ne crois pas en mes concitoyens et n’y aux politiques, je crains que je ne doive faire confiance qu’a moi et les autres étant mis à l’écart et peut importe les dires et conseils.

            Dans un monde de tricheur, de menteur, je pense que le choix logique est de faire muraille, et de ne donner aucuns crédits à qui que se soit .

            Nous voila dans la réalité, auquel il n’y a rien, juste le vide existentiel, la solitude comme prime honneur et symbole, et le néant de la pensée comme gloire.

            C’est digne de l’Enfer de Dante n’est ce pas ?, un chef d’œuvre de la littérature qui devrait être imposé dans les Hautes Écoles.

            Salut


          • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 20 avril 2017 13:28


            @Alren
            Bonjour Alren !

            Ne me prêtez pas les pensées que je n’ai pas.

            Contrairement à ce que vous pouvez croire, imaginer, ou je ne sais quoi d’autre, j’ai soigneusement étudié les programmes de chaque candidat et, s’agissant de celui de J-L. Mélenchon, rien ne vous permet d’écrire (je vous cite) que je feins de l’ignorer parce qu’il me dérange aussi.

            Comme pour beaucoup de candidats, il y a le possible et le réalisable, notamment sur le plan économique et financier.

            S’agissant du réalisable, je vous invite à lire ceci avec attention et à revenir sur cette Tribune pour échanger et confronter vos impressions :

            http://www.lacrisedesannees2010.com/2017/04/elections-presidentielles-les-resultats-du-premier-tour-et-l-avenir-immediat-de-l-euro.html

            Bien à vous,
            Renaud Bouchard


          • izarn izarn 21 avril 2017 10:48

            @Alren
            En URSS aussi c’était incroyablement détaillé...


          • MagicBuster 20 avril 2017 13:31

            Si Marine ne devient pas Présidente il faut s’attendre à une réaction (significative) des (vrais) français.

            Les français n’ont pas voté NON à l’Europe ... pour s’africaniser ?!


            • pallas 20 avril 2017 13:40

              @MagicBuster

              Ne vous inquiétez pas.

              Les Africains rejettent La France, et ils vont ratifié la fin du Francs CFA, faisant leurs propres marchés monétaire et économiques communs, auquel La France sera Banni, signifiant la banqueroute de La Banque de France.

              De plus toutes les entreprises françaises sont rejetés du continent Africain.

              Vous voyez les choses sont partagés, même pas besoin de Marine Le Pen, cela est chose acté.

              La France est définitivement mise à l’écart de l’échiquier mondial, je préfère le terme « concert des nations ».

              Tout va bien, le monde est merveilleux, nous sommes tous d’accord pour s’entretuer et de venir dire bonjour au moissonneur.

              Une chanson qui rentre dans le thème du temps que je vous conseil : Don’t Fear The Reaper.

              salut



            • Olivier Perriet Olivier Perriet 20 avril 2017 16:22

              @MagicBuster

              Encore une réaction de mauvais perdant par anticipation :
              si mon(a) candidat(e) n’est pas passé(e) c’est parce que les Français sont cons, vraiment trop cons.

              Il ne vous est pas venu à l’idée que votre candidat(e) fait partie de même lot que les autres ?


            • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 20 avril 2017 18:24

              @pallas

              Analyse intéressante.
              La place de la France en Afrique, contestée par toute une opinion qui n’a pas compris que l’Afrique est - économiquement, stratégiquement, géopolitiquement - le continent de la profondeur territoriale de l’Europe.

              Comment ne pas voir que si nous quittons le continent d’autres puissances qui y sont déjà présentes (Chine, Etats-Unis), s’y installeront définitivement, sans prendre de gants, œuvrant à une recolonisation économique et financière à côté de laquelle la colonisation française n’aura été dans ses excès qu’une aimable plaisanterie ?

              Nombreux sont les Africains qui sont en train de découvrir les joies de la colonisation économique et financière asiatique, avec l’entrée de la Chinafrique et de l’IndiaAfrica, tous compradores sans pitié aucune.

              Il suffirait de peu de choses oour que la France retrouve une assise géopolitique solide et une coopération intelligente avec l’Afrique, au lieu de quoi nous nous faisons tailler des croupières dans tous les pays.

              Ce n’est pas avec les approches idéologiques d’un Mélenchon ou d’un Macron que nous aurons ce rétablissement auquel nous devons travailler sur ce continent.

              Ces gens ne connaissent rien à rien, et surtout pas à l’Afrique.

              Je développerai ces points ultérieurement.

              Bien à vous,
              Renaud Bouchard


            • pallas 20 avril 2017 15:19
              Renaud Bouchard

              Les prochains événements serons de type comme le film « Chute Libre », l’acteur Michael Douglas.

              C’est une réalité que les services ne veulent pas voir, mais c’est une réalité.

              Cela est chose des plus sérieuses, si des individus de ce calibre s’en vont en vrille.

              Je ne saisi pas les élites, et n’y le gouvernement.

              Le Burn Out est limite folie dans l’ensemble de la population.


              Salut


              • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 20 avril 2017 18:33

                @pallas
                Très bien vu.
                Excellent film.
                Le Burn Out trouve toujours une explication - à défaut d’une justification -, dans l’accumulation de nombreux petits détails qui finissent par rendre la vie...difficile, sinon impossible. Pour tout le monde.
                Cela commence par un « Monsieur Propre » qui prêche la Bonne Parole tout en utilisant les fonds publics pour sa petite épicerie personnelle ; emplois « fictifs », costumes « offerts par des amis », etc.
                Les gens en ont assez ? Normal.

                https://www.youtube.com/watch?v=lpbeRy9w0Vg


              • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 20 avril 2017 17:20

                «  »La France attend. Elle attend celui qui la réveillera, lui donnera le souffle vital, la fera rêver en restaurant ce qu’elle a toujours été et ce à quoi elle aspire profondément : être elle-même en redevenant la Grande Nation du XXIè siècle.

                Avec un vrai président.

                Rendez-vous en 2022 et sans doute avant.«  »

                Quelle conclusion hein ! En fait l’inertie a bien commencé en 2001 quand j’avais averti les responsables politiques et les intellectuels français, mais qui pouvait se donner la peine d’écouter « Mohammed » ? 

                Vous cherchez un vrai président : Peut-il exister désormais à ce niveau de décomposition sociale et politique de la France ? Un peuple aussi dispersé, peut-il afficher un choix que l’on appellerait « démocratique » ? Je ne le pense pas ! En ce moment vous avez un cloisonnement social avec environ 10 millions de Français pour chaque bloc entre sympathisants et sérieusement engagés. Et comme tout le monde le sait l’abstention ferait que les électeurs seront dans les environs de 40 pour cent, ce qui fait que le nombre de voix pour l’élu sera de 30 pour cent des 40 pour cent des 100 pour cent inscrits : PEUT-ON PARLER VRAIMENT D’ÉLECTION, PEUT-ON PARLER DE DÉMOCRATIE, PEUT-ON PARLER DE LÉGITIMITÉ  ?

                La meilleure résolution, le meilleur choix serait que le peuple français décide globalement de corriger la HAUTE TRAHISON DE LA DÉMOCRATIE EN 2002 pour que celle-ci puisse avoir un sens aujourd’hui et ... encore ! Car dans le cas contraire, si le peuple choisit délibérément un candidat du pendule Gauche-Droite ou s’il donne le pouvoir politique à l’OVNI Porteur des Valises impérialistes, alors je vous le dis vous pouvez toujours attendre une issue, vous pouvez toujours rêver à trouver un « vrai président ». Et vous pouvez bien me croire, personne ne comprends mieux que moi ce que ressentent les Français et les Françaises au très profond d’eux-mêmes ! 

                Quand Fillon, Macron, Mélenchon, Hamon et les ... Poutou, Asselineau etc, DISENT QU’ILS RENDRAIENT LES FRANÇAIS FIERS, JE ME DEMANDE POURQUOI IL N’AVAIENT PAS RÉAGI EN 2002 LORSQUE LE SORCIER CHIRAC AVAIENT FAIT CHANTÉ LA JEUNESSE FRANÇAISE : « On a honte d’être Français » ! Ils feront quoi au juste candidats opportunistes ?

                PS : Sur Agoravox, mes opinions n’ont pas changé depuis 2007 à ce jour et j’avais dit exactement la même chose avant que Sarkozy ne soit élu et avant que Hollande ne soit élu. Mais ceux qui interviennent régulièrement sur ce site n’ont pas observé la même rectitude et je suis convaincu qu’après avril 2017, ils continueront à polluer ... 

                Faites le bon choix...


                • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 20 avril 2017 18:43

                  @Mohammed MADJOUR
                  Bonjour et merci pour votre commentaire.
                  Vous proposez en conclusion de « faire le bon choix ».
                  Je vous écoute.
                  Quel est-il, selon vous ?

                  Bien à vous,

                  Renaud Bouchard


                • Gavroche 20 avril 2017 19:04

                  @Mohammed MADJOUR


                  " Et vous pouvez bien me croire, personne ne comprends mieux que moi ce que ressentent les Français et les Françaises au très profond d’eux-mêmes ! 

                  On vous croit volontiers votre sérénité, car voilà une capacité peu commune qui a du vous être donnée d’en haut, de très haut, .

                  Le divin est généreux de nos jours mais pas avec n’importe qui. Ça pourrait vexer des bénéficiaires déjà établis. smiley

                • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 21 avril 2017 19:18

                  @Gavroche

                  Vous ne pensez pas si bien dire !

                • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 21 avril 2017 19:23

                  @Renaud Bouchard

                  Je me fatigue depuis des années à vous dire que vous devez vous rassembler derrière le Front National, ce n’est pas seulement un choix c’est une exigence, c’est un devoir car LE PEUPLE FRANÇAIS ET SES POLITICARDS ONT TRAHI LE PRINCIPE DE LA DÉMOCRITE EN 2002, UN PRINCIPE QUI N’APPARTIENT PAS A LA FRANCE MAIS A L’ENSEMBLE DES SOCIÉTÉS HUMAINES !

                • clostra 20 avril 2017 19:03

                  @lauteur
                  pas d’accord avec votre interprétation de ce tableau.

                  Cette femme avec sa fleur, seule couleur vive du tableau est en train de dire « tu viens chéri, ne reste pas là immobile à contempler je ne sais quoi, mettons-nous à l’abri car il va pleuvoir, un bel orage se prépare » Elle le détourne de cette contemplation morbide. A elle seule, elle réenchante le monde ... peut-être Marianne ... car elle en a vu d’autres et ne se laissera pas compter la pluie mais l’embellie qui va suivre.

                  Pourquoi sont-ils trois ou quatre de moins en moins différents dont les costumes ressemblent progressivement à de mornes vestes retournées ? car finalement ils promettent tous la même chose ou presque car sans se tromper trop ni tromper les gens - comme dirait l’autre - ils expérimentent l’illusion des vases communicants avec ses jesers et ses trous sans fond. Entre celui qui dit CSG celui qui répond TVA celui qui répond ... bref, j’en baille.

                  Tiens ! ça m’a drôlement fait marrer la belle entourloupe de la fille de son père, quand elle a dit les yeux dans les yeux à Maître Bourdin que les immigrés non mais oui pour un différentiel de 10 000 par an : Oyé électeur de cette dame, vous aurez 2 fois plus d’immigrés quand elle sera au pouvoir car actuellement les chiffres donnés du différentiel actuel sont de 5 000 par an !

                  Accroche-toi papy ça va tanguer !

                  (va nous faire venir plein de poupées russes)


                  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 20 avril 2017 19:32

                    @clostra
                    Ils racontent tous la même chose.
                    Seul change l’emballage, et encore !
                    Les retournements de veste seront guidés par la réalité des événements.
                    Il y aura des déçus, des pleurs, des rancœurs et des grincements de dents.

                    Voici le programme :

                    Quelqu’un sera « élu ».
                    Il « mesurera l’importance de la charge qu’il aura à assumer ».
                    Il sera bien évidemment « le Président de tous les Français ».
                    Il veillera à choisir un Premier ministre qui nommera un « gouvernement de combat », aux « effectifs volontairement limités ». « 15 ministres, pas plus ».
                    Promis.
                    Il « s’attèlera immédiatement aux tâches les plus urgentes de l’heure ».
                    Il « distribuera les feuilles de route », en invitant les ministres à « ne pas trop s’éloigner » pour leurs vacances qui « seront supprimées », urgence oblige.
                    On découvrira peut-être au passage que certains seront malgré tout « partis en week-end à l’île Maurice ou aux Maldives ».
                    Les Syndicats« annonceront une »rentrée sociale difficile« 
                    Les investitures aux élections législatives feront l’ob jet »de compromis d’appareils politiques« .
                    Il y aura des transfuges et des traîtres..
                    Les élections européennes seront déjà pipées,comme d’habitude.

                    Je vous laisse le soin de compléter la suite (hausse des tarifs du gaz et de l’électricité, des transports, grève des taxis, des infirmières, des gardiens de prisons etc.).

                    Un attentat sera sans doute déjoué, qui devait être perpétré de manière imminente par deux jeunes radicalisés depuis peu ou depuis longtemps, peut-être déjà fichés »S« , mais que l’on avait perdus de vue avant leur expulsion ordonnée mais jamais exécutée pour l’un ou leur mise en liberté sous contrôle judiciaire pour l’autre, chez qui on aura trouvé des PM, »un drapeau de Daesh« , des munitions, les adresses de tous leurs copains sur FaceBook, des vidéos d’allégeance et un message rempli de tendresses pour leurs mamans éplorées ( »ce n’est pas mon fils ! Un si gentil petit gars ! Il avait plein de projets" etc.)

                    Bien à vous,
                    Renaud Bouchard.


                  • clostra 21 avril 2017 20:11

                    @Renaud Bouchard
                    Ah ! le pessimisme de l’intelligence ! et que je vous suis ! on y va tout droit !
                    L’optimisme de la volonté peut prendre différentes formes, tenez par exemple (en variant le ton) que dire d’une brigade poétique qui déclame sous les vidéosurveillances pour enchanter les ronds de cuir ? une nuit debout tout le monde assis en rond ? un hologramme qui joue à chat perché ? une conférence gesticulée ? un câlin avec plein de poutous contre une kalach confisquée ?

                    des mots qui sonnent vrais ... des trucs, autre chose quoi ! puisque je le dis puisque je l’affirme* avec vous : rien ne va changer ! votre check list est parfaite, on n’a plus qu’à cocher.

                    *tiré de "La nuit n’est jamais complète

                    Il y a toujours, puisque je le dis,

                    Puisque je l’affirme,

                    Au bout du chagrin

                    Une fenêtre ouverte,

                    Une fenêtre éclairée,

                    Il y a toujours un rêve qui veille,

                    Désir à combler, Faim à satisfaire,

                    Un cœur généreux,

                    Une main tendue, une main ouverte,

                    Des yeux attentifs,

                    Une vie, la vie à se partager.

                    -Paul Eluard


                  • Taverne Taverne 20 avril 2017 23:07

                    Vous commentez ainsi le tableau : « un entre-deux dans lequel rien ne semble se produire alors que tout semble se préparer en sourdine. » Or, comme dit Beckett, dans En attendant Godot, que vous citez : « L’habitude est une grande sourdine. »

                    Je dis qu’il vaut mieux progresser chaque jour en avançant par l’innovation utile. Progresser vers quelque chose est mille fois mieux que progresser sans réagir vers notre propre fin. « L’innovation n’est pas quelque chose en plus mais une mauvaise habitude en moins » (Bertrand Piccard)


                    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 21 avril 2017 18:43

                      @Taverne
                      « L’innovation n’est pas quelque chose en plus mais une mauvaise habitude en moins » (Bertrand Piccard)

                      Superbe citation !
                      Merci beaucoup !
                      RB


                    • Gilles Mérivac Gilles Mérivac 21 avril 2017 08:51

                      Le choix se résume ainsi :

                      • Un laquais du système bancaire européen qui veut détruire les classe moyennes et faire rentrer les immigrés pour diminuer le coût du travail.
                      • Un conservateur européiste qui tentera de réparer les dégâts économique avec des bouts de ficelle et ne pourra rien faire pour l’immigration à cause des accords de Schengen.
                      • Un révolutionnaire délirant qui mettra le pays au rang du Venezuela en deux ans.
                      • Une traditionaliste qui dénie l’environnement économique et sera perpétuellement empêchée de faire ses réformes par les autres composantes de la société.
                      On est très mal !

                      • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 21 avril 2017 18:49

                        @Gilles Mérivac
                        Bonjour Gilles.
                        Vous écrivez :

                        Le choix se résume ainsi :

                        • Un laquais du système bancaire européen qui veut détruire les classe moyennes et faire rentrer les immigrés pour diminuer le coût du travail.
                        • Un conservateur européiste qui tentera de réparer les dégâts économique avec des bouts de ficelle et ne pourra rien faire pour l’immigration à cause des accords de Schengen.
                        • Un révolutionnaire délirant qui mettra le pays au rang du Venezuela en deux ans.
                        • Une traditionaliste qui dénie l’environnement économique et sera perpétuellement empêchée de faire ses réformes par les autres composantes de la société.
                        On est très mal !

                        Certes !
                        Mais nous serons beaucoup mieux avec moi en 2022.
                        L’actualité va très vite.
                        On peut même imaginer la survenance d’un autre attentat entre les deux tours.
                        On ne court pas après la réalité des événements, comme le font les tristes et médiocres candidats que nous avons, à l’exception de F. Asselineau.ou de J/ Lassalle.
                        L’avenir nous appartient !
                        Il sera ce que nous en ferons.

                        Cordialement, Renaud Bouchard


                      • clostra 21 avril 2017 20:17

                        @Renaud Bouchard
                        en attendant, on fait quoi ?

                        OK pour une polyphonie avec Jean Lassale

                        et puis quoi d’autre ?


                      • Gilles Mérivac Gilles Mérivac 22 avril 2017 10:15

                        @Renaud Bouchard
                        Il faudra vous dépêcher alors, car un présidentiable ne tisse pas ses réseaux en quelques mois. Il faut une équipe et des appuis solides.

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