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Accueil du site > Tribune Libre > Pour Georges Ibrahim Abdallah

Pour Georges Ibrahim Abdallah

« Jamais en France un prisonnier politique n’a été détenu aussi longtemps que

Georges Ibrahim Abdallah ». Jean-Louis Chalanset. *

 

Georges Ibrahim Abdallah est un militant communiste né au Liban le 2 avril 1951 dans une famille maronite (1). Georges a grandi dans ce pays tourmenté, frontalier d'Israël. Cette proximité est source de conflits et de malheurs pour le Liban et sa population. Israël est un État créé et élevé sur les terres d'un autre peuple.Transformé en exilé et en réfugié, le peuple palestinien est réduit à errer à travers le monde et à survivre dans des camps de concentration sous des tentes. Une partie importante de ces réfugiés s'est installée sur la côte libanaise de Tyr à Beyrout après La Nakba (désastre, catastrophe) de 1948. Mais l’État hébreux ne se contente pas d'arracher le peuple palestinien à sa terre, il le poursuit partout où il peut se trouver. C'est ainsi qu'il a attaqué les camps de réfugiés en 1972 et envahi le sud Liban en 1978 ainsi que Beyrouth en 1982 (2). Ben Gourion ne disait-il pas qu’il fallait « attaquer sur tout le front et non seulement à l’intérieur de l’Etat d’Israël ou aux frontières de la Palestine, mais de rechercher l’ennemi et de l’écraser partout où il peut être » (3). Le destin de Georges Ibrahim Abdallah est intimement lié à la Palestine et aux souffrances de son peuple. Sa trajectoire politique est totalement déterminée par la tragédie du peuple palestinien.

Nationaliste et progressiste arabe, Georges Ibrahim Abdallah milite d'abord dans le Parti national social syrien (PNSS), composante importante du Mouvement national libanais dirigé par Kamal Joumblatt. Communiste, il rejoint les rangs du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP) crée en 1967 par Georges Habache dont il était proche. L'accord du Caire de 1969 donnait à la Résistance palestinienne le droit d'attaquer Israël à partir du Sud-Liban. Georges Ibrahim Abdallah est d'ailleurs blessé lors de l'invasion par l'armée israélienne de cette partie du Liban en 1978 (opération Litani). En juin 1982 alors que le pays est en pleine guerre civile, Israël, avec la complicité de Washington et des phalanges chrétiennes libanaises, envahit à nouveau le Liban et assiège Beyrouth-Ouest où la résistance palestinienne et toute la gauche libanaise combattaient côte à côte leur ennemi commun Israël. Rappelons que cette violation des frontières d'un État souverain a été condamnée par l'ONU (4).

Le jeudi 16 septembre 1982 les milices phalangistes pénètrent, avec l’aide de l’armée israélienne, les camps de réfugiés palestiniens Sabra et Chatila de Beyrout-Ouest. Les mots et les images ne peuvent décrire réellement ce qui s’est passé dans les deux camps durant les nuits de jeudi à vendredi et de vendredi à samedi (5). Selon les sources, le nombre de victimes civiles palestiniennes atrocement mutilées et massacrées dans ces deux camps varie entre 700 et 3500 morts. L'intervention militaire israélienne au Liban proprement dite (Paix en Galilée) a fait 20 000 morts civils libanais et palestiniens (6). Ni Israël, ni les phalanges chrétiennes responsables de cette moderne barbarie n'ont été condamnés bien évidemment.

C'est dans ce contexte qu'il faut situer l'action des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL) et d'autres organisations palestiniennes qui ont décidé de frapper les intérêts sionistes et américains partout à travers le monde. Effectivement en janvier 1982 les FARL, dont la justice française soupçonne Georges Ibrahim Abdallah d'en être le dirigeant, revendiquent l'assassinat de Charles Robert Ray attaché militaire adjoint à l'ambassade américaine à Paris et membre de la CIA. En avril de la même année, elles revendiquent un deuxième attentat.Yvan Barsimantov, agent du Mossad et secrétaire adjoint à l’ambassade d’Israël à Paris, tombait lui aussi sous les balles des FARL  : « Nous, Fraction Armée Révolutionnaire Libanaise, nous nous adressons à tous ceux qui condamnent la terreur et le terrorisme, à tous ceux qui militent pour l’abolition de la société d’exploitation et de guerre. Nous avons exécuté YACOV BARSIMANTOV. Nous, nous attaquons ceux qui organisent le génocide du peuple Palestinien. Nous, nous sauvegardons la vie des innocents même au péril de notre propre sécurité » (7). Selon le journal libanais Al Akhbar, l'exécution d'Yvan Barsimantov est le fait de Jacqueline Esber, alias « Camarade Rima » militante communiste des FARL décédée en novembre 2016 au Liban à l'âge de 57 ans (8).

Le 24 octobre 1984, Georges Ibrahim Abdallah est arrêté pour détention de faux papiers d'identité, un passeport délivré légalement par les autorités algériennes. Selon Jacques Attali, Georges Ibrahim Abdallah «  n’est inculpé que de faux et usage de faux. Il dispose d’un vrai-faux passeport algérien » (9). Aujourd'hui, 33ans après, Georges Ibrahim Abdallah est toujours en prison. Il est devenu le plus vieux prisonnier politique d'Europe. Son procès a connu de multiples rebondissements et plusieurs chefs d'accusation. Finalement la justice française le condamne en 1987 à perpétuité pour complicité dans les assassinats en 1982 de deux diplomates agents de la CIA et du Mossad.

Dans un premier temps Georges Ibrahim Abdallah était défendu par Me. Jean-Paul Mazurier qui a publié avec Laurent Gally, journaliste à Libération, un livre où il reconnaît qu'il travaillait aussi pour les renseignements français (10) ! Toutes les demandes de libération conditionnelle formulées par Georges Ibrahim Abdallah , neuf au total, ont été rejetées alors qu'il était libérable depuis 1999 selon le code pénal français qui rend cette libération possible après quinze ans de détention. Les gouvernements américain et israélien s'opposent farouchement à sa libération. Les États-Unis par exemple, non seulement exercent une pression directe sur le gouvernement français, mais se sont constitués également partie civile dans le procès, phénomène rare dans les annales de la justice. Même l'ancien directeur de la DST Yves Bonnet, qui a participé aux négociations pour libérer Gilles Sidney Peyrolles fils de l'écrivain Gilles Perrault enlevé par les FARL au Liban en échange de la libération de Georges Ibrahim Abdallah, trouve « (...) anormal et scandaleux de maintenir encore Georges Ibrahim Abdallah en prison. Je considère qu'il avait le droit de revendiquer les actes commis par les FARL comme des actes de résistance. Après on peut ne pas être d'accord, c'est un autre débat. Mais il faut se souvenir du contexte, aussi, des massacres de Sabra et Chatila dont les coupables n'ont jamais été punis » (11). Précisons que dans cette affaire de tractations menée par Yves Bonnet, seul Gilles Sidney Peyrolles a été libéré. Georges Ibrahim Abdallah, lui, est toujours en prison. Rien ne peut se faire sans le consentement du pouvoir politique. C'est une justice totalement dépendante du gouvernement, servile serviteur des intérêts de la classe dominante. La séparation des pouvoirs, chère à Montesquieu, reste une chimère dans la démocratie bourgeoise. Le cas de Georges Ibrahim Abdallah est une preuve vivante de cette imbrication des pouvoirs judiciaire et exécutif entre les mains de la classe dominante. Le procès de Georges Ibrahim Abdallah ainsi que son destin se jouent davantage au palais de l’Élysée que dans le palais de justice. Car il ne s'agit pas d'un procès judiciaire mais politique !

Georges Ibrahim Abdallah est un prisonnier politique. Il n'a jamais renié ses convictions communistes et internationalistes ni son combat contre le sionisme et l'impérialisme américain (12). Et ce sont justement ces convictions et ce combat que les États-Unis, Israël et la France s'acharnent à briser en maintenant arbitrairement 33 ans en détention un homme qui leur tient tête. Selon les mots mêmes de Georges Kiejman avocat des Etats-Unis dans ce procès, « Georges Ibrahim Abdallah, c'est quelqu'un de très digne, mais qui se présente aujourd'hui encore comme un militant prêt à reprendre le combat politique » (13). A travers Georges Ibrahim Abdallah c'est en réalité la résistance à Israël que l'on condamne. Georges Ibrahim Abdallah n'est pas condamné selon les règles du droit, il est séquestré par un État dont la soumission aux intérêts sionistes n'est plus à démontrer. Pour la bourgeoisie française et ses gouvernements successifs, le marxiste Georges Ibrahim Abdallah doit mourir en prison.

Les bourgeoisies occidentales sont complices des régimes locaux d'un autre âge qui répriment, pourchassent, emprisonnent et parfois assassinent les militants progressistes et à fortiori communistes dans le monde arabe. Rappelons que ce sont ces mêmes bourgeoisies qui ont sauvé ces régimes de l'effondrement lors des soulèvements populaires de 2011.Voir fleurir des idées laïques dans cette région tourmentée du monde leur est insupportable. Mais en condamnant toutes les voies et toutes les issues progressistes, les bourgeoisies occidentales ont ouvert la boîte de Pandore libérant des monstres qui essaiment et sèment la mort un peu partout dans le monde. Elles s’accommodent davantage avec les idées réactionnaires et obscurantistes qu'avec celles du progrès et des lumières. En plantant une lame au cœur du monde arabe c'est à dire un État au dessus des autres et qui viole au quotidien le droit international, les bourgeoisies occidentales ont en même temps créé sans le vouloir la résistance laïque et progressiste non seulement en Palestine mais aussi dans tout le monde arabe. Cette situation leur est intolérable et inacceptable. Il faut donc soutenir les régimes les plus rétrogrades pour dresser un rempart conte toute résistance communiste ou tout simplement progressiste aussi minime soit-elle. Georges Ibrahim Abdallah fait partie de ces générations de militants marxistes qu'il faut partout traquer, arrêter et emprisonner même si la menace qu'elles représentent est plus que surestimée. Mais l'ennemi matérialiste fait toujours peur !

Il faut sauver Georges Ibrahim Abdallah des griffes de cette classe toujours prompte à accorder son pardon à des hommes politiques qui ont servi ses intérêts. Le cas, parmi tant d'autres, de Maurice Papon est éloquent à cet égard. Rappelons pour mémoire que cet homme est responsable, avec la complicité de l’État français, du massacre de plusieurs dizaines d'algériens en octobre 1961 (14), de celui de Charonne en février 1962 et condamné en 1998 à 10 ans de réclusion criminelle pour « complicité de crimes contre l'humanité » pour avoir organisé l'arrestation et la déportation de 1560 juifs (15). Maurice Papon n'a finalement passé qu' à peine trois ans en prison. Il est mort paisiblement pendant son sommeil en 2007. Georges Ibrahim Abdallah, lui, doit rester et mourir en prison. Seule une lutte organisée et efficace peut renverser le rapport de force et le sauver de cette lente mort carcérale à laquelle l'a condamné cette classe hideuse . Il faut populariser son combat ainsi que celui des collectifs qui le soutiennent et qui se trouvent aujourd'hui aux quatre coins du monde. Il faut partout dénoncer cette injustice et exiger la libération de Georges Ibrahim Abdallah. La bourgeoisie française qui espère le voir mourir en prison, doit comprendre que « les révolutionnaires ne meurent Jamais ».

 

Mohamed Belaali

 

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* http://blog.mondediplo.net/2013-10-23-Georges-Ibrahim-Abdallah-trentieme-annee-dans-les

 

 

(1)Les maronites sont des chrétiens d'orient. Ils constituent la plus importante communauté chrétienne du Liban. L’Eglise maronite naît au IVe siècle sous l’impulsion de Saint Maron.

Voir :http://www.lesclesdumoyenorient.com/Le-Liban-chretien-Bref-historique.html

(2)http://www.un.org/french/Depts/palestine/history4.shtml

(3)Ben Gourion, Rebirth and destiney of Israël. Cité par Lotfallah Soliman dans « Pour une histoire profane de la Palestine ». La Découverte, p. 120.

(4)http://www.un.org/french/documents/view_doc.asp?symbol=S/RES/508%281982%29

(5)Voir Jean Genet, « Quatre heures à Chatila » dans « L’ennemi déclaré ». Textes et entretiens. 
Gallimard. Page 243.

(6)http://www.monde-diplomatique.fr/2012/05/DA_SILVA/47661

(7)http://liberonsgeorges.samizdat.net/non-classe/communique-execution-yacov-barsimantov-farl-fraction-armee-revolutionn-2/

(8)http://www.al-akhbar.com/taxonomy/term/6219

(9)Jacques Attali, Verbatim, tome l. Deuxième partie Chronique des années 1983-1986, Fayard,

Paris, 1993, p. 1 180.

(10)« L’Agent noir. Une Taupe dans l’Affaire Abdallah », Robert Laffont, Paris, 1986.

http://www.ina.fr/video/CPB87005104

(11)http://www.ladepeche.fr/article/2012/01/07/1255561-yves-bonnet-raconte-les-dessous-de-l-affaire-abdallah.html

(12)http://liberonsgeorges.samizdat.net/category/ses-declarations/

(13)http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/10/25/georges-ibrahim-abdallah-le-plus-vieux-prisonnier-politique-d-europe_3502926_3224.html

(14)Jean-Luc Einaudi « La bataille de Paris, 17 octobre 1961 ». Éditions du Seuil, 1991.

https://www.youtube.com/watch?v=0D6MAtV2jkI&feature=youtu.be

(15)http://www.humanite.fr/bordeaux-les-oublis-de-maurice-papon-qui-deporta-1-560-juifs-dun-trait-de-plume-548186

 


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13 réactions à cet article    


  • Decouz 8 juin 2017 08:52

    Les assassinats du Mossad sur le sol français n’ont jamais fait l’objet de poursuites ou bien la justice a laissé tomber, là aussi on pense ce que l’on veut de la légitimité de ces assassinats, mais normalement un état souverain...Quoi ? un état souverain ? La justice indépendante d’un état démocratique...Ah oui...
    "Le 30 décembre 2011, dans un entretien accordé à France 24, Yves Bonnet évoque également le rôle joué par les États-Unis et Israël dans le maintien en détention de Georges Ibrahim Abdallah : "La France a subi tout au long de cette affaire d’énormes pressions diplomatiques pour que celui qui a assassiné non pas des diplomates mais en réalité un agent de la CIA et un membre du Mossad (services secrets israéliens) reste en prison« 22. »


    • DACH 8 juin 2017 09:55

      «  »« Israël est un État créé et élevé sur les terres d’un autre peuple. »«  »
      Affirmation démentie par les faits.
      Un exemple parmi d’autres
      =

      «  »«  »Les historiens, y compris les spécialistes de l’Islam, parmi lesquels le docteur Mordehai Kédar, situent cette mosquée non pas à Jérusalem, mais à Ji’irrana, une petite ville au nord de la Mecque, sur la route de Taaf où Mahomet se rendait régulièrement pour prier. Le nom de Jérusalem, qui apparaît 700 fois dans l’ancien Testament et régulièrement dans les Évangiles, n’est pas cité une seule fois dans le Coran.

      Il est également utile de noter que Jérusalem, tout au long de son Histoire, n’a jamais été la capitale d’aucun pays à part Israël.

      En 1967, alors en pleine guerre avec l’Égypte et la Syrie, l’État hébreu recommanda au roi Hussein de Jordanie de ne pas intervenir dans le conflit, au risque pour lui de perdre sa mainmise sur la ville sainte. Une recommandation qu’il ne voulut pas entendre. À l’issue de la guerre éclair, Israël, vainqueur, réunifia Jérusalem, pour, plus tard, l’annexer, donnant par la même occasion à la population locale un statut de résident, proche de la citoyenneté.

      Depuis, toutes les religions sont respectées dans cette ville modernisée et relativement prospère où chacun, Musulman, Juif ou Chrétien, peut accéder librement à ses lieux saints.


      En savoir plus sur http://jforum.fr/pourquoi-jerusalem-est-bien-la-capitale-disrael.html#QcUORDqvwlYX07xD.99 «  »«  »"


      • Alren Alren 8 juin 2017 16:46

        @DACH

        Vous êtes un TROLL de l’odieux régime d’apartheid de Tell Aviv !

        Votre commentaire est un ramassis de mensonges auxquels j’ai déjà répondu.


      • DACH 8 juin 2017 10:00

        GIA ne sera jamais libéré pour ce qu’il a fait et pour de bons motifs politiques et moraux que vous ne savez pas. Et il y a de bonnes raisons de penser que c’est justice. Donc en parelr c’est au mieux pisser dans un violon, cela sonne faux !


        • njama njama 8 juin 2017 11:53

          Le maintenir en prison est un fait du prince contre le Droit qui équivaut à une lettre de cachet, qui décrédibilise la justice, la république, le gouvernement et le peuple français.

          Le gouvernement pourrait l’expulser au Liban prêt à l’accueillir

          23 janvier 2013 : « Depuis dix jours, sur le bureau de Manuel Valls, un document attend une signature. C’est l’arrêté d’expulsion de Georges Ibrahim Abdallah, condamné en 1987 à la prison à vie. Il est incarcéré depuis vingt-neuf ans, ce qui en fait l’un des plus anciens prisonniers politiques du monde. Mais cette expulsion-là, pour une fois, Manuel Valls hésite à en donner l’ordre. »

          « Manuel Valls ne doit pas décider de libérer Abdallah, la justice vient de le faire, en toute indépendance. Il doit simplement permettre, en l’expulsant vers le Liban, l’exécution de cette décision. C’est, à la lettre, une décision purement technique. »

          « Le gouvernement ne libère pas, il expulse. Ce n’est pas une prise de position pour le terrorisme, ni même pour la Palestine, ou contre Israël. Son « attachement indéfectible à Israël », proclamé par Manuel Valls, ne devrait donc logiquement pas entrer en ligne de compte dans cette décision. »

          http://www.liberation.fr/france/2013/01/23/georges-ibrahim-abdallah-l-embarras-de-valls_876196


          • njama njama 8 juin 2017 11:57

            Maintenir Georges Ibrahim Abdallah en prison alors qu’il devrait être libéré ne fait que manifester l’allégeance de la France à l’entité sioniste ...


            • njama njama 8 juin 2017 14:56

              @covadonga*722
              pseudo groupe djihadiste

              djihad ?
              quel rapport avec les FARL ?
              https://fr.wikipedia.org/wiki/Fractions_arm%C3%A9es_r%C3%A9volutionnaires_libanaises

              mais qu’a la demande des iraniens c’est son organisation et riffat el assad qui sont les véritables exécuteurs de l’attentats du Drakkars ou 58 paracgutistes Français sont mort .

              des preuves ? où ça ? ce qu’en a dit l’armée ... ? Une camionnette bourrée d’explosifs ... ?

              Attentat du Drakkar : qui a tué les paras français de Beyrouth en 1983 ?

              Trente ans après l’attentat du Drakkar, qui causa la mort de 58 soldats français et d’une famille libanaise, des survivants doutent de la thèse de l’armée.

              DES TÉMOINS DIRECTS JAMAIS ENTENDUS

              Ce compte rendu lapidaire, le seul qui figure dans les archives officielles de l’armée, est mis en doute par les survivants interrogés par Le Monde. Robert Guillemette, qui était de garde sur le toit du Drakkar, assure n’avoir jamais entendu de tirs. Lucien Jacquart et Dominique Grattepanche non plus. « Je n’ai pas vu de camion », assurent Daniel Tamagni et Eric Mohamed, qui étaient sur le balcon face à l’entrée par où serait arrivé le véhicule piégé.

              Omer Marie-Magdeleine était adjudant d’unité. Ce rescapé était chargé de la protection du bâtiment. Le matin encore, quelques minutes avant l’explosion, le gradé avait supervisé le dispositif qui se composait notamment de six armes antichars et de deux mitrailleuses lourdes 12.7. « Le bâtiment était entouré d’un mur et protégé par des levées de terre, explique-t-il. La rue était barrée des deux côtés. L’immeuble était protégé par une chicane et des barbelés. Il n’y avait aucune possibilité qu’un camion puisse passer sans être remarqué. »

              D’autres militaires français étaient installés dans un immeuble voisin, baptisé Catamaran et situé à moins de 100 mètres. Ces hommes se sont précipités sur le balcon après l’explosion du bâtiment américain. Deux minutes plus tard, Drakkar, qui était dans leur axe de vision, explosait. Aucun n’a vu de camion.

              Le plus étonnant dans l’affaire est que ces témoins directs n’ont jamais été entendus au cours de l’enquête. De même, les survivants furent mis à l’isolement par l’armée, avec interdiction de parler à quiconque.

              AUCUN CAMION RETROUVÉ DANS LES DÉCOMBRES
              [...]

              En novembre 1989, des députés avaient demandé « l’établissement d’une commission d’enquête sur l’attentat ». Elle n’a jamais vu le jour. Personne n’a répondu aux interrogations soulevées depuis trente ans par les familles des victimes, comme celle du lieutenant Antoine de La Bâtie.


              http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/10/23/qui-a-tue-les-paras-francais-de-beyrouth-en-1983_3501317_3224.html

              pourquoi cet omerta ?

              Quel aurait été l’intérêt du gouvernement français de couvrir les FARL si comme vous le supposez ils seraient responsables de cet attentat  ? c’est un non-sens d’associer George Ibrahim Abdallah ou les FARL à l’attentat du Drakkar !

              Votre ressentiment (bien compréhensible) sur le sort de ces compagnons d’armes vous aveugle


            • njama njama 8 juin 2017 15:35

              @covadonga*722

              La vérité sur l’attentat du Drakkar
              (13’32)
              http://www.dailymotion.com/video/x63ysv_la-verite-sur-lattentat-du-drakkar_news

              200 américains morts, 58 militaires français ... aucunes représailles ni des us ni de la France
              pourquoi ? pas d’enquêtes ... et pourquoi des officiers demandaient aux paras survivants de dire qu’il y avait eu échange de coups de feu et intrusion d’une camionnette qui n’existe pas ?

              Les réponses sont connues de l’état major.

              posez la question à Sylvie Goulard on ne sait jamais dès fois que la Grande Muette aurait recouvré l’usage de la parole smiley

              Ministere De La Defense
              26 boulevard Victor 75015 Paris


            • njama njama 8 juin 2017 18:45

              @covadonga*722

              non, vous ne parliez pas de camion mais de l’attentat du Drakkar, effectivement il n’y avait pas de camion contrairement à ce qu’en dit la version officielle
              Cherchez l’erreur ... vous étiez mieux placé que nous à priori

               ... et là je vois que vous accusez un peu tout de monde y compris les iraniens qui avaient à l’époque d’autres chats à fouetter vu que l’Irak agressait l’Iran, de 1980 à 1988 ...


            • AmonBra QAmonBra 8 juin 2017 13:34

              Merci @ l’auteur pour le partage.


              Pseudo état de droit ou non, il est hors de question pour les $ionistes de libérer une telle personnalité et, hélas, l’état français est devenu $ioniste, comme il a été fasciste pro-nazi quelques décennies précédemment, le fameux bégaiement historique probablement. . .

              • njama njama 8 juin 2017 13:51

                Yves Bonnet raconte les dessous de l’affaire Abdallah
                le 07/01/2012

                Ancien patron de la DST et ancien député UDF, le préfet Yves Bonnet réclame la libération de Georges Ibrahim Abdallah,...
                [...]
                Condamné dans un premier temps à 4 ans de prison pour la détention d’armes et de faux papiers, Georges Ibrahim Abdallah est ensuite condamné à perpétuité. Cela fait 28 ans qu’il est prisonnier et à plusieurs reprises, vous avez réclamé sa libération. Officieusement, d’abord, officiellement désormais. Pourquoi ?

                J’ai un problème de conscience avec cette affaire. La France a trahi la parole donnée et on a voulu faire croire qu’à l’époque, Bonnet avait négocié tout seul. Je trouve cela ignoble car cela revenait à me mettre directement dans le collimateur des FARL. Aujourd’hui, presque 30 ans après les faits, je trouve anormal et scandaleux de maintenir encore Georges Ibrahim Abdallah en prison. Je considère qu’il avait le droit de revendiquer les actes commis par les FARL comme des actes de résistance. Après on peut ne pas être d’accord, c’est un autre débat. Mais il faut se souvenir du contexte, aussi, des massacres de Sabra et Chatilah dont les coupables n’ont jamais été punis. Et aujourd’hui, la France garde cet homme derrière les barreaux alors qu’elle a libéré Maurice Papon ? J’aimerais rappeler aussi qu’on a remis en liberté l’assassin de Chapour Baktiar, qui lui, sur ordre de l’Iran, avait décapité l’ancien Premier ministre au couteau et lui avait coupé les mains. Ce type-là, qui a commis un crime atroce, a été libéré moins de 20 après les faits. Georges Ibrahim Abdallah, lui, est plus mal traité qu’un serial killer alors qu’il a commis des actes politiques.

                S’agit-il alors d’une vengeance d’état, contre Georges Ibrahim Abdallah ?

                Je pense que oui et c’est absolument lamentable, d’autant plus qu’il a déjà eu un avis favorable de libération localement. C’est Paris qui refuse par rapport à ses alliés. Je demande à ce que la justice m’entende dans ce dossier.
                [...]

                http://www.ladepeche.fr/article/2012/01/07/1255561-yves-bonnet-raconte-les-dessous-de-l-affaire-abdallah.html


                • njama njama 8 juin 2017 13:57

                  « La France se grandirait en libérant Georges Ibrahim Abdallah » : Yves Bonnet, ancien patron de la DST

                  http://www.france-palestine.org/La-France-se-grandirait-en-liberant-Georges-Ibrahim-Abdallah-Yves-Bonnet-ancien


                • njama njama 8 juin 2017 13:55

                  Yacov Barsimentov et Charles R. Ray : Pas de simples diplomates.
                  15 Février 2016

                  « Trente-deux ans après son arrestation, Georges Abdallah est toujours emprisonné en France et les médias continuent à présenter Charles R. Ray et Yvan Barsimentov comme des diplomates. Pourtant aujourd’hui nul ne peut ignorer que ces deux personnages étaient des agents des services des renseignements en mission en France pour leurs États respectifs, à savoir les États-Unis et l’État sioniste israélien. »

                  "Yvan Barsimentov et Charles R. Ray sont morts en France au cours de cette guerre du Liban alors qu’ils étaient en mission pour leurs États respectifs. Ils sont morts en qualité d’agent des renseignements, pas en tant que simples diplomates. Et ils ont leurs noms aux mausolées de leurs Maîtres."

                  http://ledesordre.over-blog.com/2016/02/yacov-barsimentov-et-charles-r-ray-pas-de-simples-diplomates.html

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Mohamed Belaali


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