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Accueil du site > Actualités > Politique > La France conquérante d’Édouard Philippe

La France conquérante d’Édouard Philippe

« La France (…) ne résout pas ses problèmes. En découle un sentiment mortifère où se mêlent désarroi, découragement, désenchantement et colère. Nous connaissons ce sentiment. Nous le ressentons parfois nous-mêmes et connaissons sa puissance. Nos compatriotes l’ont exprimé, et fortement, lors de l’élection présidentielle, par un réflexe d’abstention ou un vote d’exaspération. Il faut comprendre ces angoisses. Il faut entendre cette colère. Mais nos compatriotes ont aussi exprimé un espoir formidable en portant Emmanuel Macron à la Présidence de la République. Tandis que de grandes démocraties choisissaient le repli sur elles-mêmes, le dos tourné au monde, les Français, avec le Président de la République, ont préféré l’esprit d’ouverture et de conquête. On leur proposait la nostalgie impuissante, ils ont préféré le courage d’affronter l’avenir. Ils avaient à choisir entre la colère et la confiance, ils ont exprimé leur colère, mais ils ont choisi l’optimisme et le rassemblement. » (Édouard Philippe, le 4 juillet 2017 au Palais-Bourbon).



Les choses sérieuses vont pouvoir commencer. Le second gouvernement d’Édouard Philippe a obtenu la confiance d’une large majorité à l’Assemblée Nationale peu avant 19 heures ce mardi 4 juillet 2017 : 370 pour et 67 contre la confiance. 566 députés ont pris part au vote, mais 129 ont voté blanc, soit 437 exprimés. Finalement, il y a eu beaucoup moins d’opposition qu’envisagée. Beaucoup de députés LR, à l’instar d’Éric Woerth, le nouveau président de l’importante commission des finances, se sont abstenus par opposition "bienveillante" quand d’autres députés, plutôt de gauche, à l’instar d’Olivier Falorni (le tombeur de Ségolène Royal en 2012), ont voté la confiance "avec vigilance".

Peu avant, à 15 heures, après la traditionnelle photographie panoramique de début de législature, le Premier Ministre Édouard Philippe a prononcé son discours de politique générale qui a duré une heure et quart (son Ministre de l’Intérieur Gérard Collomb l’a lu au Sénat au même moment). On peut lire le texte intégral de ce discours ici.

On pourrait regretter l’absence d’envolée lyrique mais pas l’absence de matière concrète. Amusant d’entendre, à la fin de ce discours, Marine Le Pen critiquer l’aspect très "au ras des pâquerettes" de ce discours alors que la veille, elle avait critiqué le discours du Président Emmanuel Macron devant le Parlement réuni en congrès à Versailles considéré comme le "sermon d’un évangéliste" ou comme un "show aérien". Il faut savoir ce qu’on veut : veut-on de la hauteur ou du concret ?

C’est en cela qu’Emmanuel Macron et Édouard Philippe sont pour l’instant très complémentaires : à Emmanuel Macron la gérance du garage et à Édouard Philippe la mécanique auto.

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D’ailleurs, à son tour, Édouard Philippe a défini la répartition des rôles entre l’Élysée et Matignon : « Durant la campagne, depuis son élection et hier encore devant le Parlement réuni en congrès, le Président de la République nous a montré le cap. J’en suis heureux : c’est bien souvent d’un cap que nous avons manqué. Il nous a également indiqué la méthode pour y parvenir. Elle tien en trois points : dire la vérité ; travailler avec toutes les femmes et tous les hommes de bonne volonté ; obtenir des résultats concrets le plus rapidement possible. Ce cap est clair. Il doit être tenu. ».

Alors, oui, on peut noter le ton très technocratique d’Édouard Philippe (il n’est pas juppéiste pour rien !), la lecture trop rapide et saccadée de son long discours. D’ailleurs, il faut aussi constater qu’il a été nettement meilleur, sur la forme, lorsqu’il n’avait pas de note, à sa dernière intervention, lorsqu’il a répondu à tous les orateurs des différents groupes qui se sont exprimé après lui. Édouard Philippe n’a pas manqué de tâcler Christian Jacob qui l’avait attaqué assez fermement sur sa "trahison", alors qu’il faisait partie du groupe LR il y a encore quelques mois. Édouard Philippe n’a pas compris qu’un supposé gaulliste fût choqué par le recours aux ordonnances, tout en rendant hommage à Jean-Luc Mélenchon pour sa cohérence d‘avoir toujours été opposé aux ordonnances.

Dès lors qu’Emmanuel Macron, la veille, avait tenu le cadre et les perspectives hautes, il revenait à Édouard Philippe de faire le marchand de tapis. Hélas, beaucoup ont repéré qu’il a passé beaucoup de temps à exposer des mesures de dépenses et très peu de temps pour parler des économies à faire. Pourtant, il a promis 20 milliards d’euros de prélèvements obligatoires en moins pour 2022.

Car Édouard Philippe a répété que les finances publiques étaient dans un état lamentable. Il a confirmé que son gouvernement gardait l’objectif de déficit public à 3% du PIB fin 2017, ce qui signifie faire 4 milliards d’euros d’économies pour ces six mois qui viennent. Il a rappelé, comme il l’a fait lorsqu’il a reçu l’audit de la Cour des Comptes le 29 juin 2017, que l’endettement public correspond à un montant de 70 000 euros par Français actif !

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Il a donné aussi une comparaison avec l’Allemagne : « La vérité, c’est que lorsque nos voisins allemands prélèvent 100 euros en impôts et en dépensent 98, nous en prélevons 117 et en dépensons 125. Qui peut penser que cette situation est durable ? ».

Son expression est d’ailleurs alarmante : « Sous le regard inquiet des Français, nous dansons sur un volcan qui gronde de plus en plus fort. Certains continuent pourtant à nier l’évidence. "Combien de fois un homme peut-il tourner la tête en prétendant qu’il ne voit pas ?", aurait pu demander le prix Nobel de littérature 2017… ». En fait, il s’agit plutôt du prix Nobel de littérature 2016 (les 2017 n’étant pas encore attribués), à savoir Bob Dylan. Et il a poursuivi : « Il existe une addiction française à la dépense publique. Comme toute addiction, elle ne règle rien du problème qu’elle est censée soulager et, comme toute addiction, il faudra de la volonté et du courage pour s’en désintoxiquer. ».

Le début du discours était à la fois personnel et candide. Personnel : le Premier Ministre a commencé en citant quelques profils de nouveaux députés, telle avocate qui n’aurait jamais fait de grande école s’il n’y avait pas eu la volonté d’un directeur de faire un recrutement spécifique pour les zones prioritaires, ou d’autres députés (il avait le choix), jusqu’à évoquer des "matheux", sous le sourire amusé de Cédric Villani, nouveau député de Saclay (Les Ulis-Gif-sur-Yvette).

Candide : il a raconté avoir relu (ou réécouté) tous les discours de politique générale depuis celui de Michel Debré le 15 janvier 1959, jusqu’au discours de Bernard Cazeneuve du 14 décembre 2016, pour construire le sien. C’est vrai que c’est difficile d’en prononcer un qui puisse sortir de la banalité, hors programme d’action à présenter. Édouard Philippe s’est plus spécialement référé à trois prédécesseurs : Jacques Chaban-Delmas, Michel Rocard et Alain Juppé qu’il a voulu saluer à cette occasion.

Pour les deux premiers, il s’est même permis de les citer, des paroles qui restent encore aujourd’hui d’actualité.

Jacques Chaban-Delmas, il y a quarante-huit ans : « De cette société bloquée, je retiens trois éléments essentiels (…) : la fragilité de notre économie, le fonctionnement souvent défectueux de l’État, enfin, l’archaïsme et le conservatisme de nos structures sociales. » (16 septembre 1969). Le fameux discours sur la Nouvelle Société.

Michel Rocard, il y a presque trente ans : « Nos priorités ne sont pas celles d’une moitié de la France contre l’autre moitié, mais celles de tous les Français. Défaire ce que les autres ont fait, faire ce que d’autres déferont, voilà bien le type de politique dont les électeurs ne veulent plus. Nous ne demandons à personne de nous rejoindre par intérêt ni de trahir ses convictions. » (29 juin 1988).

L’un a fait un constat toujours d’actualité, l’autre a donné une méthode toujours valable aujourd’hui et rarement appliquée à cause du manichéisme provoqué par la bipolarisation de la vite politique qu’aujourd’hui, Emmanuel Macron voudrait interrompre. La citation de Michel Rocard a reçu un tonnerre d’applaudissements dans les rangs de LREM et du MoDem. À l’évidence, les nouveaux députés LREM sont principalement de centre gauche.

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Édouard Philippe a donc surtout lu un long catalogue des mesures que son gouvernement compte prendre à plus ou moins court terme.

Parmi les mesures qui fâchent : l’augmentation à 10 euros du paquet de cigarettes, pour réduire la consommation de tabac des jeunes (le tabac provoque 80 000 morts par an), et l’augmentation des taxes sur le diesel (l’objectif étant le rattrapage du super d’ici à 2022). Et la grosse mesure qui fâche, c’est l’augmentation de la CSG (prévue en 2018) qui devrait être compensée par la suppression des charges salariales de la sécurité sociale et du chômage, mais qui ne serait donc pas compensée pour les retraités ou les fonctionnaires.

Les autres mesures sont soit des réformes dont le développement serait difficile à mesurer sur la vie quotidienne, soit des mesures positives, même si la principale (positive pour les ménages mais pas pour les communes et encore moins pour les propriétaires de biens immobiliers), la suppression de la taxe d’habitation semble être renvoyée aux calanques grecques.

J’en cite quelques-unes : le remboursement total des lunettes ou des prothèses dentaires d’ici à 2022 (c’était aussi une proposition de François Fillon), la vaccination obligatoire pour la petite enfance, la réforme du baccalauréat avec la prise en compte du contrôle continue (prévue pour 2021), la revalorisation de l'allocation adulte handicapé, la hausse de la prime d'activité, le relèvement du minimume vieillesse, la réforme de l'ISF (pour 2019), la baisse de l'impôt sur les société à 25% (au lieu de 33%), etc.

Il a placé son action sur trois mots : la confiance, le courage et la conquête : « Restaurer la confiance, prendre courageusement les décisions que la situation impose, tout cela est nécessaire pour retrouver l’esprit de conquête auquel nous appelle le Président de la République. ». Ou encore : « En 2017, les Français nous ont dit qu’ils voulaient que la France redevienne enfin elle-même : confiante, courageuse et conquérante. ».

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C’est ce message qu’a délivré Édouard Philippe dans le droit fil de celui d’Emmanuel Macron, un message positif et optimiste qui a trouvé ce mardi soir une majorité parlementaire très large : « Soyons conquérants ! L’évolution du monde donne toutes ses chances à la France, parce que ce nouveau monde a besoin de science et de raison, d’ordre et de loi, de technologies et de culture, de dialogue et de solidarité. Et la France, c’est tout cela ! (…) Les bonnes politiques publiques permettent de changer la vie des Français. C’est long, c’est lent, c’est difficile, mais, pour reprendre les mots de Simone Veil, j’ai confiance dans notre capacité à progresser. ».

Emmanuel Macron va peut-être réussir là où ses deux prédécesseurs ont échoué pour une raison particulière et même injuste : parce que maintenant, tout le monde a envie que la France réussisse et joue le jeu de la bonne volonté. Et les mauvais joueurs seront recalés aux prochaines élections…


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (05 juillet 2017)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Texte intégral du discours d’Édouard Philippe le 4 juillet 2017 au Palais-Bourbon (document).
Discours de politique générale d’Édouard Philippe le 4 juillet 2017.
Discours d’Emmanuel Macron au Congrès de Versailles le 3 juillet 2017.
Audit de la Cour des Comptes du quinquennat Hollande (29 juin 2017).
Portrait officiel du maître des horloges.
François de Rugy au perchoir.
François Bayrou sycophanté.
Édouard Macron II : bientôt la fin de l’indétermination quantique.
Les Langoliers.
Forza Francia.
La Ve République.
La campagne des élections législatives de juin 2017.
Loi de moralisation de la vie politique (1er juin 2017).
Emmanuel Macron et la fierté nouvelle d’être Français ?
Richard Ferrand, comme les autres ?
Édouard Macron : d’abord l’Europe !
Édouard Philippe, nouveau Premier Ministre.
L’investiture d’Emmanuel Macron (14 mai 2017).
Programme 2017 d’Emmanuel Macron (à télécharger).
Le Président Macron a-t-il été mal élu ?
Qui sera nommé Premier Ministre en mai et juin 2017 ?
L’élection d’Emmanuel Macron le 7 mai 2017.
Macronités.
Ensemble pour sauver la République.
Débat du second tour du 3 mai 2017.

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26 réactions à cet article    


  • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 5 juillet 2017 11:18

    pour compléter votre garde-robe :



    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 5 juillet 2017 11:30

      @Jeussey de Sourcesûre

      « Je l’ai tellement retournée
      Qu’elle craque de tous côtés
      A la prochaine révolution
      Je retourne mon pantalon »


    • baldis30 5 juillet 2017 22:20

      @Jeussey de Sourcesûre
      bonsoir,

      certes, certes ...

      mais la réversibilité nécessiterait l’attribution de deux légions d’honneur, une pour chaque côté ...

      Y avez-vous pensé ?


    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 6 juillet 2017 11:07

      @baldis30

      y a quèque chose qui cloche la ddans
      j’y retourne immédiatement...

    • BA 5 juillet 2017 11:32

      A propos de l’Europe allemande :

      Yanis Varoufakis était le ministre des Finances grec. Dans un livre, il raconte les coulisses de l’Europe allemande.

      La phrase terrible qui résume tout est prononcée par le ministre des Finances français, Michel Sapin, qui explique à Yanis Varoufakis :

      « Yanis, vous devez comprendre une chose. La France n’est plus ce qu’elle était. »

      Cet article montre que l’Union Européenne est comparable à un bus : la Grèce et la France sont assises sur la banquette arrière. Elles n’ont pas leur mot à dire. Elles ne disent rien. L’Allemagne est au volant. L’Allemagne conduit le bus. L’Allemagne va où elle veut, quand elle veut. 

      C’est ça, l’Europe allemande.

      Lisez cet article :

      Quand Varoufakis dévoile les coulisses de l’Europe.

      En préparation de son premier Eurogroupe, le nouveau ministre des Finances grec Yanis Varoufakis fait la tournée de plusieurs capitales européennes. Il rencontre Michel Sapin à Paris pour lui expliquer son plan pour la Grèce. 

      Le Grec et sa petite délégation sont accueillis à Bercy par un homme jovial et chaleureux, « typiquement latin dans sa gestuelle et son langage corporel ». Tout le monde s’asseoit, y compris les traducteurs appelés en renfort car Michel Sapin est « le seul ministre de l’Eurogroupe ne parlant pas anglais », rapporte Varoufakis. Le ministre d’Alexis Tsipras est invité à exposer ses idées : il évoque son plan de restructuration de la dette grecque et, espérant sans doute faire mouche, propose de bâtir « une nouvelle relation entre son pays et l’Union européenne inspirée du contrat social de Jean-Jacques Rousseau ». 

      La réponse de Michel Sapin le comble au-delà de ses attentes : « Le succès de votre gouvernement sera aussi le nôtre. Il est important que nous changions l’Europe ensemble et que nous remplacions cette obsession de l’austérité par un agenda pro-croissance. La Grèce en a besoin, la France en a besoin, l’Europe en a besoin ». Encouragé, Yanis Varoufakis se met à détailler des mécanismes un peu complexes par lesquels la BCE et BEI pourraient efficacement soutenir l’économie européenne, en réduisant la dette et encourageant l’investissement. Son interlocuteur acquiesce et réaffirme avec emphase la promesse de François Hollande « Ensemble, nous devons redémarrer l’Europe. » 

      Victoire ! Yanis Varoufakis sent un vent de révolution se lever dans l’enceinte de Bercy. « C’est tout juste si Michel ne m’a pas attrapé la main pour qu’on aille prendre la Bastille en chantant la Marseillaise », raconte-t-il avec une pointe d’ironie. 

      Mais l’atmosphère va rapidement changer et le souffle révolutionnaire retomber. Dans le couloir qui mène à la salle de presse, le locataire de Bercy avertit son homologue que Berlin, avec qui il est en contact, n’a pas du tout apprécié que les Grecs viennent à Paris sans passer par la capitale allemande. Une faute que Michel Sapin lui conseille de réparer au plus vite. « Allez-les voir », lui dicte le Français, avec une petite tape dans le dos.

      Deux pupitres côte à côte, placés devant les drapeaux français, grec et européen, les attendent dans la salle de presse. Le ministre français parle le premier et souhaite la bienvenue à son nouvel homologue, tout en reconnaissant les sacrifices énormes consentis par le peuple grec. Et tout d’un coup, plus aucune trace de jovialité et de camaraderie. Yanis Varoufakis croit entendre une voix venue d’outre-Rhin : « obligations à l’égard des créanciers », « discipline », Michel Sapin rappelle les Grecs à leurs devoirs et balaie tout espoir de changements significatifs dans l’accord qui lie Athènes à la Troïka (Commission, BCE et FMI). Pour le ministre grec, c’est un véritable « coup dans l’estomac ».

      Sitôt sorti de la salle, le locataire de Bercy remet le masque du sympathique « cousin, que l’on n’a pas vu depuis longtemps », en prenant la main de Varoufakis. Ce dernier l’interroge : « Mais qui êtes-vous, qu’avez-vous fait à mon Michel ? » Cette fois, le Français comprend sans avoir besoin de traduction. Et lui répond « Yanis, vous devez comprendre une chose. La France n’est plus ce qu’elle était. » 
      Un aveu terrible qui, dans les mois qui suivent, sera étayé par de nombreuses preuves. 

      https://www.lesechos.fr/monde/europe/030420449881-quand-varoufakis-devoile-les-coulisses-de-leurope-2099055.php#xtor=CS1-33


      • Emma Joritaire 5 juillet 2017 11:50

        @BA

        "« Yanis, vous devez comprendre une chose. La France n’est plus ce qu’elle était. »

        La Grèce non plus, si on compare les géants de l’Antiquité, avec les nains (de jardin) d’aujourd’hui,

        Les Boches, eux en revanche, ne changent guère. Il y a près de cent ans, en 1918, à l’heure de la défaite donc, le génial Gustave Le Bon annonçait l’hégémonisme merkelien

        « Les futures tentatives d’hégémonie industrielle de l’Allemagne seront aussi redoutables que son rêve d’hégémonie militaire.  » Gustave le Bon « Hier et demain - Pensées brèves », Flammarion (1918), pae 107


      • zygzornifle zygzornifle 5 juillet 2017 13:59

        A l’assaut des pauvres, des sans dents, des RSA ,des smicards, des retraités des gagne petits et des riens que l’on rencontre dans les gares .... ce gouvernement n’a pas dit un mot sur les 9,5 millions sous le seuil de pauvreté et avec lui a la fin de son quinquennat ce chiffre risque bien de s’envoler mais faisons leur confiance pour le sous estimer .... 


        • baldis30 6 juillet 2017 11:44

          @zygzornifle
          bonjour,

           N’auriez vous rien à f... des riens que vous ne les citez qu’en dernier ?

          Alors que les riens hantent les gares sans rien rechercher qui ne ressemble à rien ... !

          C’est pas rien les riens !


        • zygzornifle zygzornifle 5 juillet 2017 18:22

          Attention Macron vous dira qu’on ne fait pas d’œufs sans casser les omelettes.....


          • Pierre 5 juillet 2017 22:57

            Le contenu du commentaire ressemble à un rayon d’épicerie, de seconde zone. Macron, via Philippe, finalement, va tout rater : les mesures notamment fiscales capables de concrétiser l’enthousiasme du lendemain de l’élection, de ragaillardir l’économie et donc la prospérité, sont reportées à plus tard soit à jamais. T’as pas su saisir l’occasion, Manu, donc t’es cuit à plus ou moins brève échéance, dommage...


            • baldis30 6 juillet 2017 07:32

              @Pierre
              bonjour,

              Non pas « dommage » ... mais tant mieux et le plus vite sera le mieux.


            • Pere Plexe Pere Plexe 6 juillet 2017 10:12

              @Pierre
              rien de nouveau 

              ce faire elire avec des promesses reportées pour causes de « conjoncture »
              classique 
              l’ enterrement de la suppression de la taxe d’habitation n’est une surprise que pour les gogos
              couvrir des politiques véreux : habituel
              la tambouille politique la plus indigeste continue comme jamais qui porte un De Rugy au perchoir.
              Rien de nouveau donc si ce n’ est l’ alienation des parlementaires qui monte d’un cran et son corollaire l’hyper présidentialisme qui enfle.


            • Pierre 6 juillet 2017 23:44

              @baldis30
              Ben si, dommage ! Par exemple, faire un sort à l’ISF qui nous coûte infiniment plus qu’il ne rapporte au pays, mais allez faire comprendre cela à un franchouillard moyen, nul en économie, et pour lequel le bonheur n’existe qu’à condition que son voisin en ait moins que lui...


            • pemile pemile 7 juillet 2017 00:07

              @Pierre « l’ISF qui nous coûte infiniment plus qu’il ne rapporte au pays »

              Donnez donc des chiffres ?

              « le bonheur n’existe qu’à condition que son voisin en ait moins que lui »

              Vous faites allusion au bonheur de ceux qui ne veulent ne plus payer un ISF dérisoire ? smiley


            • Pierre 7 juillet 2017 01:27

              @pemile
              Cultivez vous, cela vous permettra de constater que l’ISF nous coûte des milliards par an. Quant au bonheur, chaque particulier ne pardonne pas celui des autres, pour le collectif, c’est le culte de l’égalitarisme jusqu’à la stupidité la plus épaisse.


            • pemile pemile 7 juillet 2017 10:01

              @Pierre « Cultivez vous, cela vous permettra de constater que l’ISF nous coûte des milliards par an »

              Plus le mensonge est gros plus vous espérez que ça passe ? smiley

              Vous allez nous sortir que l’ISF « pousse » à l’exil fiscal et compter la fuite des plus riches dans le cout de l’ISF ? smiley


            • Pere Plexe Pere Plexe 7 juillet 2017 12:25

              @Pierre
              On connaît le refrain...

              Serait il vulgaire de demander quelques éléments tangibles pour étayer la legende entretenue par Ifrap ?
              Car les faits sont aussi cons que ces ignares de français.


            • Pierre 7 juillet 2017 12:09

              Faut vous aider : l’ISF rapporte un peu plus de 5 milliards contre une perte au minimum de 15 à 20, voire beaucoup plus. Mais cela suppose avoir une capacité d’analyse, l’art économique consistant à discerner l’invisible derrière le visible, hors de portée de la quasi totalité des bœufs de franchouillards dont vous me semblez être un beau spécimen.


              • Aristide Aristide 7 juillet 2017 12:33

                @Pierre

                Boeufs de franchouillards ? Qu’élégamment ces choses là sont dites.

                Si votre altitude pouvait nous expliquer comment il est fait la part des départs de ces gens de tout provoqués par l’ISF seul ou simplement l’impôt en général. 

                Autre demande : avez vous inclus dans vos « calculs » les impôts reversés par les exilés fiscaux qui n’ont pas trouvé l’herbe si verte à l’étranger et sont revenus en acquittant plus de 2,4 milliards en 2016.

                Allons, vous étalez de telles approximations sur le sujet que l’on peut se poser la question sur votre compétence auto-proclamée face au boeufs franchouillards.


              • pemile pemile 7 juillet 2017 13:00

                @Aristide

                Ce très cher pierre va nous sortir le grand principe de la goutte d’eau !

                C’est cet impot dont le barême commence à 0.70% (1,3 à 2.5M€) et plafonné à 1.5% (+10M€) qui est seul responsable de l’exil fiscal ! smiley


              • Pierre 7 juillet 2017 23:41

                @Aristide
                Vous avez déjà aperçu une lueur d’intelligence dans le regard d’un bœuf ? moi, non ! Je ne vais pas me lancer dans une argumentation longue, allez plutôt lire des économistes sérieux qui expliquent que la facture de l’ISF est au moins de l’ordre de 20 milliards. Quant au suivant qui trouve le taux de 1,5 % ridicule : l’épargne après impôts est rémunérée très en dessous de 1%, pour ensuite se faire raboter de 1,5%, sans compter les effets de l’inflation, génial, gros dadais !


              • Pere Plexe Pere Plexe 8 juillet 2017 10:17

                @Pierre
                Et sinon comment ces économistes « sérieux » expliquent que malgré ce terrible impôt ( confiscatoire disent les plus comiques) c’est précisément les détenteurs de patrimoine qui confisque les fruits de la croissance.

                En France comme ailleurs.
                Ces cons de faits n’ont rien compris aux grandes théorie de ces savants.
                Mais nuls doutes que ce sont les faits qui ont faux 
                les gourous hautement indépendants et peu suspect de prosélytisme rémunérateur ne peuvent avoir tord...

              • Pierre 8 juillet 2017 12:56

                @Pere Plexe

                Propos typiques de la tare nationale et on comprend pourquoi les plus ambitieux et dynamiques vont enrichir les contrées plus lointaines...


              • Pere Plexe Pere Plexe 9 juillet 2017 12:08

                @Pierre
                Sinon ?

                Pas de réponses à la question, que visiblement il est inconvenant de poser ?


              • Pierre 9 juillet 2017 15:07

                @Pere Plexe
                Quelle question ? Il faudrait alors l’énoncer intelligiblement.


              • Pere Plexe Pere Plexe 11 juillet 2017 10:28

                @Pierre
                Elle l’est .

                C’est la réponse qui elle ne paraît point.

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