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Accueil du site > Tribune Libre > Coke en stock et bois d’ébène : esclavage en Libye et retour des (...)

Coke en stock et bois d’ébène : esclavage en Libye et retour des Barbaresques et de la barbarie. Une solution en amont

« Remettre les rivages et les villes de l’Afrique à des princes arabes, ce serait confier la civilisation à la barbarie, la mer à la garde de ses pirates, nos colons à la protection et à l’humanité de leurs bourreaux…Si l’or a son poids, la politique, l’honneur national, la protection désintéressée du faible, l’humanité, n’ont-ils pas le leur ? Abandonnerions-nous ces mers à leurs pirates ? Les côtes de France, d’Italie et d’Espagne à leurs insultes ? Repousserions-nous les bénédictions de ces rivages que nous avons affranchis de leur terreur ? Laisserons-nous repeupler d’esclaves français et européens ces nids d’esclavage que nous avons détruits pour jamais ? »….

Alphonse de Lamartine – Discours du 2 mai 1834 à la Chambre des députés

« Nous entrons dans l'Archipel inédit où les communautés humaines pourront se connaître et s'équivaloir, et changer en échangeant, sans pour autant se perdre ni se dénaturer », écrivent Edouard Glissant, Wole Soinka et Patrick Chamoiseau dans leur déclaration sur la Traite négrière et l'esclavage. Il n'est pas sûr qu'ils aient été vraiment lus et encore moins entendus. Nous n'entrerons pas ici dans les distinctions subtiles pour qualifier toutes les déclinaisons et modalités techniques et géographiques de la traite négrière et de l'esclavage qui ne sont que l'illustration de cette abomination que représente depuis des siècles, sans jamais disparaître, ce qu'il convient d'appeler le trafic d'êtres humains et leur asservissement. Une littérature abondante disponible en la matière permettra à chacun de trouver une lecture susceptible de répondre aux sensibilités et aux approches particulières qui laissent en l'état le fait qu'en novembre 2017 il existe encore des hommes qui en réduisent d'autres en esclavage mais aussi et surtout des dirigeants politiques dévoyés qui mettent en place en amont les conditions de cet esclavage qui n'existerait pas si l'immigration était contrôlée.

 

I- Un terrible constat

 

S'il importe plus que jamais de procéder à l’installation d’un tribunal international qui aurait à juger des crimes d’esclavage moderne, il serait surtout intéressant qu'une Europe forte comprenne que l'ouverture de ses frontières à une submersion migratoire démentielle ne peut que susciter un appel d'air incontrôlé à des mouvements de populations fragilisées et sans défense qui deviennent naturellement les proies rêvées de prédateurs criminels.

Le reportage diffusé le mardi 14 novembre dernier par la chaîne américaine CNN représente à cet effet et pour une fois d'une manière réellement justifiée l'usage de ce poncif désormais mis à toutes les sauces que constitue le concept-valise de « banalité du Mal » forgé par Hannah Arendt auquel me semble répondre celui « d'ensauvagement » du monde tel que décrit par Thérèse Delpech dans son ouvrage éponyme. Le reportage précité montre ainsi ce que l'on savait parfaitement, à savoir que devant les difficultés croissantes de quitter l'Afrique pour l'Europe et de traverser le Sahara et la Méditerranée, nombre de migrants sub-sahariens deviennent les proies de leurs « passeurs » Nigériens et Ghanéens et terminent leur voyage en étant vendus aux enchères sur les marchés d'esclaves des vieilles routes commerciales, tel le marché de Ghadamès dans le sud de la Libye.

Nul ne disconviendra que si le XXè siècle fut un siècle particulièrement féroce il est probable que le XXIè siècle réserve encore quelques surprises tant il est vrai, comme l'écrit T. Delpech, au rythme où vont les événements, que « Les pays de droits acquis, qui ne se battent que pour défendre des positions conservatrices, finiront par être balayés » (p. 75). Regarder le monde en face est une nécessité et le regarder tel qu’il est, et non tel qu’on rêve qu’il soit, c’est-à-dire en obéissant au principe de réalité, est d'une urgence absolue. « Quand on ne demande rien d’autre à l’Histoire que de durer, écrit-elle, il ne faut pas se plaindre si elle fournit des réponses brutales » (p. 17).

Parmi les buts essentiels de l’humanité, que le châtiment de tous les crimes soit pris en compte et compte, je ne vois rien là qui ne doive émouvoir, dit-elle. J’y vois plutôt une source de mobilisation. Enfin, s’il y a un jugement de l’Histoire, il implique nécessairement la notion de responsabilité politique. Celle de l’Europe n’est plus à démontrer : « Nous avons entraîné le monde dans nos guerres. Il nous entraînera dans les siennes » (p. 15). À ce sujet, le diagnostic est terrible. Mais hélas ! Terriblement réaliste aussi. Le problème de l’Europe, c’est qu’après avoir été la grande pourvoyeuse d’idées dans le monde, il faut reconnaître que ces dernières n’y naissent plus et que celles qui restent n’ont plus assez de force pour convaincre. Comment pourrait-elle, dans ces conditions, influencer les autres ? Au nom de quoi pourrait-elle permettre l’intégration des populations émigrées ? Quant à la France, son problème face à cette question, est simple et douloureux : « Comment intégrer des jeunes qui n’aiment pas la France dans une France qui ne s’aime pas ? » (p. 74). L’accélération soudaine de l’Histoire, quand celle-ci se produit, signe la défaite de l’action politique, qui doit alors se contenter de courir après les événements avant de sombrer avec eux : « Si l’Europe a bien un message à transmettre au monde, c’est bien celui-là » (p. 43). Message peut-être modeste, mais s’il était entendu, peut-être resterait-il encore quelque crédit et quelque chance de ne pas voir l’histoire condamner l’homme à jamais et sans rémission ?

 

II-Un refus de tout angélisme européen

 

Autant dire ici les choses clairement : je ne souscris pas exactement aux propos précités et refuse l'angélisme d'une Europe - et d'une France - qui seraient responsables du malheur du monde et, en l'espèce, du retour de ces bonnes vieilles pratiques des économies esclavagistes sahariennes et barbaresques qui ont précisément profité d'une éclipse européenne pour renaître. Reprenons les questions précitées auxquelles nous apportons les réponses qu'elles appellent.

- Le problème de l’Europe, c’est qu’après avoir été la grande pourvoyeuse d’idées dans le monde, il faut reconnaître que ces dernières n’y naissent plus et que celles qui restent n’ont plus assez de force pour convaincre. Comment pourrait-elle, dans ces conditions, influencer les autres ?Au nom de quoi pourrait-elle permettre l’intégration des populations émigrées ? La réponse est simple : en s'affirmant comme une civilisation qui n'a précisément rien à concéder au monde auquel elle a imprimé sa manière d'être, de vivre, de penser et dont elle peut tirer fierté face à tous ceux qui ne cessent de la critiquer tout en s'efforçant de venir y vivre pour profiter de ses richesses et de son bien-être, et qui donc n'y ont pas leur place et y sont d'autant moins les bienvenus qu'ils y entrent et y vivent en toute illégalité.

- Quant à la France, son problème face à cette question, est simple et douloureux : « Comment intégrer des jeunes qui n’aiment pas la France dans une France qui ne s’aime pas ? » Là encore la réponse est très simple : en signifiant à cette jeunesse qui est parfaitement identifiée que la France, loin de ne pas s'aimer, bien au contraire, et surtout fidèle à son essence et à son identité, comme l'Europe toute entière, ne se pliera pas à leurs desiderata et que le monde ne demandant qu'à être visité, qu'ils ne se privent surtout pas de quitter le pays s'il ne leur convient pas, et encore moins d'y entrer en usant et abusant des fausses qualités de réfugiés,migrants, demandeurs d'asile que leur concèdent des droits démocratiques dévoyés .

Car pour revenir aux pratiques d'esclavagisme et de trafic d'êtres humains, voilà que M.Alpha Condé, président de la Guinée et président en exercice de l’Union africaine, qui se dit "indigné" face à la vente d’esclaves en Libye, condamne ce qu’il qualifie de « commerce abject » et de « pratique d’un autre âge ». Grâce lui en soit rendue ! L’Union africaine usera, ajoute-t-il, de tous les moyens à sa disposition pour mettre un terme à cette « ignominie ». Dont acte, là encore, mais le propos serait louable si l'intéressé n'en rajoutait pas une louche en déclarant - comme par hasard -, que « Ce sont les Européens qui ont demandé aux Libyens de bloquer les gens là-bas, donc, il y a aussi la responsabilité de l’Europe. » CQFD.

Si l'on ajoute le fait que la situation des migrants en Libye a été maintes fois dénoncée par le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme M. Zeid Ra'ad Al Hussein, lequel a comme par hasard là encore jugé « inhumaine » la coopération de l'Union européenne avec ce pays (la Libye), le concert d'indignation relayé par les chefs d'Etat africains qui "s'indignent" soudainement de cette situation qu'ils ne peuvent sérieusemet ignorer s'apparente au comportement de l'Hôpital qui se fout de la Charité.

Le président du Niger qui s’est dit « fortement choqué » a ainsi demandé ( à qui ? on ne sait) que le sujet soit mis à l’ordre du jour du sommet Union Africaine-Union Européenne prévu en Côte d'Ivoire fin novembre à Abidjan.

M.Mahamadou Issoufou à qui l'on fera cependant crédit d'avoir été le premier chef d’Etat africain à réagir en publiant un message sur son compte Twitter serait ainsi fort inspiré de suggérer à ses collègues d'Afrique et d'Europe une solution immédiate. en plaidant pour un arrêt de l'émigration africaine vers l'Europe.

 

III- S'agissant de responsabilité, la solution serait en effet très simple, qui consisterait :

 

- Pour la France et en priorité, à mettre en place un examen général sous forme d'Etats Généraux de l'Immigration qui aurait pour objet de vérifier sous contrôle de la Nation toute entière si l'immigration est optimale, c'est-à-dire de vérifier dans tous ses aspects (statistiques et origines ethniques et religieuses, i.e. ce "point aveugle" soigneusement évité) l'impact et les conséquences réelles d'une immigration en France et en Europe, plus précisément les réels avantages et les réels inconvénients tant pour les migrants que pour les pays d'accueil d'une politique d'immigration et de ses modalités, considérée comme un privilège dans ses dimensions de raisonnabilité, d'efficacité, de durabilité, d'avantages et de coûts.

- A déclarer sans attendre les résultats la fin immédiate de toute immigration d'origine Africaine et Orientale en Europe et la mise en place de manère souveraine - rapide, pacifique, au besoin contraignante mais en tout cas non négociable -, d'un retour aux pays d'origine d'une immigration imposée aux Européens par leurs dirigeants, contre leur volonté, sans les consulter.

- A demander aux populations européennes si elles ne préfèreraient pas plutôt recevoir et accueillir une immigration slave et/ou hispanique - de tradition chrétienne, catholique, protestante, orthodoxe, étendue à d'autres populations orientales maronite, chaldéenne, copte etc., ou encore asiatique - de tradition bouddhiste, shintoïste, plutôt que et uniquement musulmane, d'origine orientale ou africaine.

- A inviter les chefs d'Etat africains concernés à donner à l'UE mandat, sous contrôle des Nations Unies, de prendre en charge l'administration de tous les pays d'émigration, tels la Libye et les pays d'Afrique sub-saharienne, pour fixer définitivement en amont en Europe et en Afrique les mouvements migratoires en éradiquant passeurs, trafiquants d'esclaves, routes et marchés.

- A procéder à la mise en place sous contrôle conjoint de l'Union européenne, de l'Union africaine et des Nations unies d'un tribunal international ayant compétence intercontinentale - y compris en Europe -, pour arrêter et condamner à perpétuité avec confiscation de leurs biens toutes personnes faisant partie de cette chaîne de commandement parfaitement identifiée – du dirigeant politique Européen ou Africain à leurs éxécutants, des mafias à leurs complices et obligés, banques, fournisseurs, transporteurs etc.–, impliquées dans les migrations incontrôlées et leurs conséquences sous forme de trafic d'êtres humains et d'esclavagisme.

Avec l'Afrique et les Proche et Moyen-Orient, parions que la charge de travail sera réelle.

On souhaitera vivement que les autorités des dits pays dont les malheureux ressortissants sont désormais asservis mettent tout en oeuvre pour les "racheter" à leurs ravisseurs esclavagistes.

 

IV- Un mal très ancien et des pratiques millénaires

 

Comme l'explique Roger Botte (Centre d’études africaines EHESS-IRD), dans un remarquable article intitulé : « Les réseaux transsahariens de la traite de l’or et des esclaves au haut Moyen Âge : VIIIe-XIe siècle », de fait, un commerce proprement dit implique une certaine continuité dans le temps – douze siècles pour la traite transsaharienne –, un volume assez significatif, des réseaux de transport, des points de vente au sud et des marchés de redistribution au nord, le contrôle politique enfin des espaces, des différentes aires de parcours et des entrepôts par des tribus ou des États qui en assurent la sécurité.

L’organisation des flux commerciaux impliquait en outre l’existence d’États ou de villes marchandes aux débouchés nord et sud de chaque axe transsaharien. Au nord, on peut citer parmi ces pôles très actifs, même s’ils furent variables dans le temps : Fès, Marrakech, Tlemcen et son port Huneyn près d’Oran, Kairouan, Tripoli, Le Caire. Au sud, on comptait également des pôles et des États très actifs : Takrûr, Diafûn(u), Ghâna, Mâli, Gao, Kano, les capitales du Bornû, Agadès, Tombouctou (créée au XIIe siècle par les Touaregs), etc. La création de grandes villes relais ibâdites au haut Moyen Âge (Tâhert, Wâdî Rîgh, Sadrâta, Sijilmâsa, Ghadamès, Zawîla…) constitue entre le milieu du VIIIe siècle et le milieu du XIe siècle un des éléments du prodigieux mouvement urbain que connaît alors la Berbérie.

Les problèmes logistiques auraient sans doute compromis le commerce transsaharien s’il n’y avait eu des étapes-relais sur les routes commerciales entre le Bilâd as-Sudân, d’une part, et le Maghreb d’autre part. C’était des havres, des lieux de repos, des endroits où changer éventuellement de caravaniers, de guides ou d’escortes, des stations où s’approvisionner en eau et en vivres frais, etc. On y trouvait en effet des ressources en eau abondantes, les dattes fournissaient un aliment appréciable pour le voyageur et l’animal de transport. C’était aussi parfois des points de rupture de charge des caravanes en provenance du Bilâd as-Sûdân, avant leur régulation vers les ports caravaniers du nord – ainsi le Tuwât a-t-il joué un rôle majeur dans la redistribution tous azimuts des esclaves. Les marchands pouvaient aussi acquérir dans ces oasis-relais les produits du Bilâd as-Sûdân, notamment les esclaves, sans avoir à y aller. C’est d’ailleurs une des caractéristiques du commerce du Sahara tout entier de ne se faire que par des centres jouant le rôle d’intermédiaires successifs.

Du Kânem au Bornou, du Tibesti au Soudan, du Fezzân au bassin du lac Tchad, du Bilâd as-Sûdân à la Tripolitaine et à la Cyrénaïque, c'est toute l'Ifrîqiya qui participe et tire avantage d'une économie esclavagiste où de nos jours les pistes et les marchés sont remplacés par les camions, les armes automatiques, les smartphones, l'argent liquide, les transferts bancaires électroniques, le tout au profit de criminels de sac et de corde mais aussi d'organisations étatiques et d'ONG pétries de bonne conscience et de charity business qui, de part et d'autre de la Méditerranée, tirent d'immenses et juteux profits d'un commerce immonde.

Manifestement, rien n'a changé...

 

 

Sources et références :

 

Roger Botte, « Les réseaux transsahariens de la traite de l’or et des esclaves au haut Moyen Âge : VIIIe-XIe siècle », L’Année du Maghreb, VII | 2011, 27-59.

Roger Botte, « Les réseaux transsahariens de la traite de l’or et des esclaves au haut Moyen Âge : VIIIe-XIe siècle », L’Année du Maghreb [En ligne], VII | 2011, mis en ligne le 01 janvier 2013, consulté le 20 novembre 2017. URL : http://anneemaghreb.revues.org/1106&nbsp ; ; DOI : 10.4000/anneemaghreb.1106

Thérèse Delpech, L’ensauvagement Le retour de la barbarie au XXIe siècle, Paris, Grasset/Fasquelle, 2005, 366 p.

Marion Duvauchel, « Thérèse Delpech, L’ensauvagement Le retour de la barbarie au XXIe siècle », Questions de communication [En ligne], 12 | 2007, mis en ligne le 12 avril 2012, consulté le 19 novembre 2017. URL : http://questionsdecommunication.revues.org/2553

http://geopolis.francetvinfo.fr/esclavage-libye-les-premieres-reactions-des-dirigeants-africains-169173

http://edition.cnn.com/2017/11/14/africa/libya-migrant-auctions/index.html

http://www.jeuneafrique.com/493603/societe/libye-une-video-desclaves-subsahariens-vendus-aux-encheres-suscite-colere-et-indignation/

http://www.rfi.fr/afrique/20171118-guinee-libye-union-africaine-alpha-conde-refugies-esclavag

https://abpo.revues.org/508

http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/libris/3303331280750/3303331280750_EX.pdf

 


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21 réactions à cet article    



    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 21 novembre 2017 17:05

      @Jeussey de Sourcesûre

      Bonjour et merci pour votre lien qui renvoie au très bon billet de Bruno Guigue que j’invite à mon tour les lecteurs à lire avec l’extrait qui suit.
      On appréciera à sa juste valeur le cynisme et la hauteur de vue de toute cette brochette de politicards qui ont œuvré à la destruction de la Libye et à l’élimination de M. Kadhafi - lequel n’était pas un saint, la question est entendue - mais qui « tenait » son pays d’une main de fer et en avait fait un pays prospère et richissime (il n’est qu’à voir le pillage dont le Fonds souverain national a d’ailleurs été l’objet).
      https://www.bloomberg.com/features/2016-goldman-sachs-libya/

      Esclavage en Libye : merci l’OTAN ! 

      "Lorsque Emmanuel Macron a consacré son premier voyage présidentiel à la région sahélienne, on n’a pas le souvenir qu’il ait dit quelque chose. Mais on le comprend : la sécurité des approvisionnements miniers de l’ex-puissance coloniale est une affaire beaucoup plus sérieuse, et on ne va quand même pas perdre son temps avec des broutilles. C’est vraiment dommage, car la France aurait eu beaucoup à dire sur la situation en Libye.

      Il ne faudrait pas l’oublier : si ce pays est à la dérive, s’il est dépecé par les factions rivales, si la violence y règne, c’est parce que la France et ses alliés l’ont anéanti en 2011. Les marchands d’esclaves ne sont pas tombés du ciel : ils sont arrivés dans les bagages de l’OTAN. Sous des prétextes humanitaires fabriqués par la propagande, Paris, Londres et Washington se sont arrogé le droit de détruire un Etat souverain. Ils l’ont remplacé par la loi de la jungle et le chaos milicien. On voit le résultat.

      Où sont-ils, ceux qui ont décidé de renverser Mouammar Kadhafi ? On aimerait les entendre, ces visionnaires. Nicolas Sarkozy voulait faire de cette croisade le joyau de son mandat. “Le chef de l’Etat a fait de l’intervention en Libye un combat personnel. Pour le rayonnement de la France”, titre “Le Monde” le 23 août 2011. Le rayonnement est aveuglant ! Pour Alain Juppé, l’intervention en Libye est “un investissement pour l’avenir”. Il aurait dû préciser que cet investissement n’était pas seulement pétrolier. Les esclavagistes le remercient. Eux aussi, ils investissent.

      Du côté de l’opposition de “gauche”, ce n’est guère mieux. François Hollande approuve le recours à la force contre Kadhafi “parce que sinon Kadhafi aurait massacré une partie de son peuple”. Qu’il se rassure : pour ce qui est des massacres, l’OTAN a fait ses preuves. Le 21 mars 2011, “Libération” demande à Jean-Luc Mélenchon pourquoi il approuve les frappes aériennes en Libye. Il répond : “La première question à se poser est la suivante : y a-t-il un processus révolutionnaire au Maghreb et au Moyen-Orient ? Oui. Qui fait la révolution ? Le peuple. Il est donc décisif que la vague révolutionnaire ne soit pas brisée en Libye.”"

      Bien à vous,

      Renaud Bouchard


    • Montdragon Montdragon 21 novembre 2017 16:40

      Le problème des français a toujours été qu’ils ne sont pas de bons colons :
      ils éduquent ils coopèrent ils construisent ils dynamisent ils libèrent et quand il faut se barrer ils apprennent à s’excuser.
      Cf : la Nouvelle France, l’Algérie/ l’Australie ou les 13 colonises américaines par ex.
      Non, un bon colon est colon protestant et roux, qui sait ne pas se faire emmerder pour des générations, qui sait s’installer durablement, et qui, mis à part trois fumeurs de pétards californiens, ne se fait pas chier dans les bottes.
      En 1830, quelques années auraient suffit à rendre ces contrées paradisiaques.


      • MagicBuster 21 novembre 2017 16:58

        @Montdragon

        Si la France était un mauvais pays colonisateur ;
        Pourquoi les (anciens) colonisés seraient en grand nombre sur le territoire français ?

        (et continueraient de venir . . . )


      • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 21 novembre 2017 17:05

        @Montdragon

        La « pacification » de l’Algérie par le général Bugeaud et sa politique de la « terre brûlée », et les razzias du général Lamoricière valaient bien les méthodes des tuniques bleues.  La fin justifiait souvent les moyens. 
        Certaines opérations comme le massacre, en avril 1832, de la tribu des Ouffia n’ont rien à envier à Little Big Horn : soupçonnée d’avoir commis un vol dont avait été victime un cheikh rallié à la France qui se rendait à Alger en provenance de Constantine, la tribu des Ouffia a été exterminée près de Maison-Carrée.
        Les colonisateurs français n’étaient ni roux ni protestants, mais ce n’étaient pas à proprement parler des « éducateurs » !

      • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 21 novembre 2017 17:16

        @Montdragon
        Bonjour et merci pour votre commentaire.

        « En 1830, quelques années auraient suffit à rendre ces contrées paradisiaques ».
        Vous avez amplement raison.

        Elle sont d’ailleurs devenues, peut-être pas paradisiaques (encore que...) mais en tout cas très habitables, prospères et cela grâce à des générations de colons, aussi bien Français (Algérie) qu’Italiens (Libye).

        Personne ne peut contester que lorsque la France a quitté l’Algérie elle a laissé un pays en parfait état de marche.

        Un coup d’œil sur ce qu’il est advenu de ce pays après une expérience « d’industries industrialisantes » à la mode soviétique et une bonne vieille épouvantable guerre civile pour voir le résultat 60 ans plus tard :

        -Un gaspillage de ressources en hydrocarbures hallucinant.
        -Un pays en très mauvaise santé financière.
        -Une transition démographique ratée.

        Signe des temps sur une situation qui ne trompe pas :

        https://algeriepart.com/2017/10/29/photos-reve-francais-mobilise-centaines-de-jeunes-etudiants-algeriens-a-alger/

        Au départ, les Algérois ont cru assister à une manifestation, une marche publique ou à une protestation spontanée dans les rues de la capitale. Dimanche matin, des centaines de jeunes étudiants algériens ont fait la queue devant les locaux du Centre Culturel français (CCF), situé juste derrière le siège la Wilaya d’Alger. 

        Dés les premières heures de la matinée, cette immense foule attendait l’ouverture des portes du CCF pour passer les examens du test de connaissance du français (TCF) qui est indispensable pour suivre un cursus universitaire en France. Ce test est exigé par toutes les universités françaises au sein desquelles les étudiants algériens sont appelés s’inscrire pour suivre diverses formations.

        Cette énorme affluence démontre une fois encore que de nombreux jeunes algériens désirent vivement partir à l’étranger. Et la France demeure la destination préférée de nos jeunes en quête d’un meilleur avenir sous des cieux plus cléments. Des jeunes qui fuient le népotisme, l’absence de perspectives et une piètre qualité de vie dans leur propre pays.

        Selon les statistiques de l’ambassade de France en Algérie, l’ancien colonisateur est “de très loin” le premier pays d’accueil de nos étudiants poursuivant leur cursus à l’étranger. “Ils sont 23 000 aujourd’hui et représentent près de 8% du total des étudiants étrangers”. “La France consacre à l’Algérie son premier budget de coopération universitaire et de recherche : Plus de 2 millions d’euros”, avait révélé récemment l’ambassade de France à Alger.

        Bien à vous,
        Renaud Bouchard


      • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 21 novembre 2017 17:19

        @MagicBuster
        130 ans de présence créent des liens...
        La moindre des choses serait de manifester une certaine reconnaissance à l’ex-Mère Patrie qui ne mesure pas la chance qu’elle a eue de s’être débarrassée de ce boulet devenu ingérable.

        Signe des temps sur une situation qui ne trompe pas : https://algeriepart.com/2017/10/29/photos-reve-francais-mobilise-centaines-de-jeunes-etudiants-algeriens-a-alger/


      • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 21 novembre 2017 17:31

        @Jeussey de Sourcesûre

        Bon rappel historique, effectivement.

        L’un de mes ancêtres a lui aussi procédé à des missions de « pacification », mais nul ne saurait contester le fait que la mission éducatrice a ensuite pris le pas après l’action des Canrobert, Vanini, Daumas, d’Allonville, Wimpffen, l’œuvre militaire du Second Empire cédant le pas à l’œuvre de civilisation (parlons clairement) et de construction de la III ème République.qui a fait de l’Algérie (comme du Maroc) un pays moderne.


      • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 21 novembre 2017 18:07

        @Renaud Bouchard

        c’est à Montdragon de dire si je me trompe, mais, à mon avis, son commentaire était au second degré et ses propose sarcastiques.
        Il voulait sans doute insinuer qu’un génocide des locaux sur le modèle réalisé en Amérique du Nord aurait permis de réaliser l’équivalent des Etats-Unis au Maghreb.

        Mais j’interprète sans doute...

      • Shaw-Shaw Shawford 21 novembre 2017 18:33

        @Renaud Bouchard

        La bienséance colonialiste française genre Coup de torchon ? ^^


      • Montdragon Montdragon 21 novembre 2017 19:40

        @MagicBuster
        Second degré merci.


      • Montdragon Montdragon 21 novembre 2017 19:43

        @Jeussey de Sourcesûre
        Vous avez bien compris, c’est mal mais c’est l’Histoire, et l’Histoire ça s’écrit après hein....tout comme maintenant où les médias illettrés nous parlent de faits passés.
        Merci pour TxGiving c’était instructif !


      • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 21 novembre 2017 20:25

        @Montdragon

        merci à vous

      • Montdragon Montdragon 22 novembre 2017 19:35

        @OMAR
        Zut quand on croit que le cafard est loin de soi, il revient de plus belle.
        Nostalgique non pas de l’OAS, c’était déjà trop tard, mais j’explique que quelques réserves maghrébines dans une Algérie française ça aurait plus de gueule, plutôt que de voir ce beau pays livré à vos mains inutiles.
        Il aurait donc fallu exterminer joyeusement cette populace en 1830 plutôt que : éduquer, soigner, développer, bâtir, valoriser.
        Tout cela, avec les impôts de mes ancêtres, pour se faire cracher à la gueule depuis les années 80 en cité.
        Tu ne sais rien faire, et tu ne sers à rien, je développe ?
        Momo, tes précédentes déclarations sont des insultes à tout ce qui fait la France, marche à l’ombre hein.
        Visiteur.


      • leypanou 21 novembre 2017 17:44

        M.Mahamadou Issoufou à qui l’on fera cependant crédit d’avoir été le premier chef d’Etat africain ...serait ainsi fort inspiré de suggérer à ses collègues d’Afrique et d’Europe une solution immédiate. en plaidant pour un arrêt de l’émigration africaine vers l’Europe : c’est plus facile à dire qu’à faire.

        Car il faut se rendre à l’évidence : si les gens partent, c’est parce qu’ils n’ont pas de quoi vivre dans leurs pays, pour différentes raisons. L’autre raison qui les incite à partir aussi est qu’ils apprennent, d’une manière ou d’une autre, que « une fois là-bas, vous ne serez pas expulsé », conséquence de positions d’humanistes irresponsables qui considèrent que le problème de la pauvreté/chômage au Niger, ou d’autres pays du Sahel ou ailleurs se règle en France ou en Italie ou ailleurs et non dans leurs pays même.

        Les premiers responsables de l’émigration de masse sont les dirigeants africains eux-mêmes, avec l’aide ou non de sociétés étrangères qui pillent les richesses de leurs pays, ne laissant que des miettes aux locaux dont la bourgeoisie compradore.


        • foufouille foufouille 21 novembre 2017 18:12

          @leypanou

          « si les gens partent, c’est parce qu’ils n’ont pas de quoi vivre dans leurs pays, pour différentes raisons » non, ils espèrent devenir riche et revenir avec plein de fric.


        • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 22 novembre 2017 08:48

          @foufouille
          Bonjour !
          "« Si les gens partent, c’est parce qu’ils n’ont pas de quoi vivre dans leurs pays, pour différentes raisons » non, ils espèrent devenir riches et revenir avec plein de fric, écrivez-vous.

          C’est souvent là un moteur puissant qui s’ajoute au fait que de voir son avenir demeurer incertain avec les maladies, la malnutrition et les conflits armés peut conduire ceux qui n’en peuvent plus à envoyer l’un des leurs tenter sa chance en courant le risque mortel d’une double traversée du désert et de la mer avant que de terminer dans une jungle de béton et de connaître la froidure de l’hiver.


        • François Vesin François Vesin 22 novembre 2017 10:43

          @foufouille
          «   ils espèrent devenir riche et revenir avec plein de fric »


          C’est le marché qui fait la Loi
          et partout, les politiciens s’y soumettent !

          Si la République française souveraine
          développait des actions positives en partenariat
          avec ces pays en développement
          le soucis de leur jeunesse ne serait plus de les fuir !

          Étonnante cette France désargentée et endettée
          qui peut entretenir une armée contre les peuples
          mais qui n’a pas les moyens d’éradiquer la misère
          ni sur son propre territoire, ni ailleurs où ce serait utile !

          Nous avons renoncé au fait politique en nous soumettant
          à de mauvais épiciers issus de la banque et de la finance.
          Dans notre petite supérette franchisée de l’EU,ce n’est pas
          en consommant que nous allons recouvrer notre souveraineté

        • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 22 novembre 2017 09:33

          Aux lecteurs.
          Texte publié ce jour 22/11/2017 par A.Rodier sur Atlantico et qui vient en écho de mon analyse.
          http://www.atlantico.fr/decryptage/esclavage-en-libye-pourquoi-europe-ne-doit-pas-accepter-responsabilite-que-on-tente-lui-faire-porter-alain-rodier-3233119.html

          Esclavage en Libye : pourquoi l’Europe ne doit pas accepter la responsabilité que l’on tente de lui faire porter

          Le 14 novembre dernier, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Zeid Ra’ad Al Hussein a déclaré : « La communauté internationale ne peut pas continuer à fermer les yeux sur les horreurs inimaginables endurées par les migrants en Libye, et prétendre que la situation ne peut être réglée qu’en améliorant les conditions de détention », et ce, tout en ajoutant « La politique de l’UE consistant à aider les gardes-côtes libyens à intercepter et renvoyer les migrants (est) inhumaine »

          « Les interventions croissantes de l’UE et de ses États membres n’ont jusqu’à présent pas servi à réduire le nombre d’abus subis par les migrants ». N’y a-t-il pas un risque à accepter la mise en cause de l’Union européenne par un haut responsable de l’ONU dans la situation actuelle de la Libye ?

          Alain Rodier : "Il est tout à fait exact que la situation des migrants vendus comme des esclaves en Libye - mais pas seulement dans ce pays - est abominable. Elle est la résultante d’abord de la misère qui pousse des malheureux à quitter le pays où ils sont nés et ensuite du chaos qui prévaut sur place, l’autorité régalienne centrale ayant disparu au profit de chefs de guerre qui dirigent leurs zones d’implantation avec des méthodes dignes du moyen-âge. Personne n’est capable aujourd’hui de leur faire entendre raison à moins de lancer une opération militaire d’envergure pour tenter de parvenir à contrôler ce qui reste de la Libye, ce qui est loin d’être évident sur un plan purement tactique.

          Or, aucune puissance nationale, voire régionale, n’en n’a les moyens humains ni surtout la volonté stratégique.

          L’Union Européenne ne peut rien entreprendre directement sur le terrain - pas de gouvernance centrale, moyens militaires limités - et ce ne sont pas les États-Unis ni la Russie « occupés ailleurs » qui vont s’y risquer.

          En fait, Zeid Ra’ad Al Hussein a la solution. Il souhaite, sans le dire, que l’UE ouvre toutes grandes ses portes pour accueillir le million de réfugiés présent sur le sol libyen. Et quand bien même cela serait, cela provoquerait alors un exode massif de migrants de tout le continent africain attirés par les « lustres » de l’UE jugée riche (mais qui ne parvient déjà pas à assurer un bien-être minimum à tous ses citoyens).

          C’est là où se trouve véritable problème insoluble : la misère qui prévaut sur le continent africain. Il faut aider ces pays à se développer est une autre litote qui a cours depuis des dizaines d’années. Certes si les fonds versés ne finissaient dans la poche de nombre de responsables pervertis, cela aurait pu marcher mais l’échec est patent.

          Pour sa part, l’Europe est comme un terrain de golf entouré de favelas. Qui peut empêcher les habitants des favelas d’envahir le terrain de golf ? Si ce ne sera pas la prospérité pour tout le monde, au moins la « provocante » richesse aura disparu, l’ensemble des populations étant alors plongées dans la même misère.

          L’ONU, quant à elle, n’est même pas à même de faire appliquer en Libye les résolutions qui ont été votées. Il ne lui reste donc plus qu’à argumenter en prêchant dans le vide. La guerre lancée en 2011 pour abattre Kadhafi avait été plus simple car l’ennemi avait été clairement désigné. Aujourd’hui, les multiples centres de puissance sont trop nombreux pour être traités dans leur globalité même si quelques frappes aériennes ont lieu ici et là. Elles visent surtout ponctuellement des groupes qui dépendent de Daech ou d’Al-Qaida "canal historique« . »

          A quelles autres accusations pourraient être confrontées l’UE, ou même la France, en acceptant un tel lien de cause à effets ?

          L’Europe en général, et la France en particulier, ne peuvent pas « accueillir toute la misère du monde ».

          Cette phrase reprise à de multiples reprises est encore plus vraie aujourd’hui. L’idée est certes généreuse mais ne correspond pas à la réalité du terrain à part pour les personnes qui appellent de leurs vœux la « révolution » en partant du principe qu’il convient de tout détruire pour reconstruire une autre société (dont ils ont du mal à définir les contours).

          Un déferlement sur l’Europe de migrants clandestins apporterait le « carburant » nécessaire à l’insurrection dont ils rêvent sous des principes de « moralisme » qui ne sont que des façades pour leur fureur révolutionnaire. C’est sûr qu’avec eux, les têtes tomberaient mais il ne serait plus question de « morale » mais de « vertu » comme aux plus beaux jours de la terreur !

          Une autre méthode pratiquée est de donner mauvaise conscience aux pays européens pour leur Histoire : les croisades, le nazisme, la colonisation, l’esclavage en expliquant que la situation actuelle est un juste retour des choses. Cela affaiblit d’autant l’esprit de résilience des sociétés occidentales qui sont ainsi minées de l’intérieur par les « repentants » encadrés par des activistes transformés en prêtres de la nouvelle sainte inquisition dont les racines plongent dans le marxisme-léninisme. Fait curieux, les néoconservateurs - qu’ils soient américains ou autres - les rejoignent dans la détestation qu’ils ont de l’Europe dans sa globalité. 

          En acceptant la logique d’un tel raisonnement qui aboutirait à une intervention sur zone, l’UE, la France ou l’Italie ne risqueraient t ils pas justement de provoquer plus de mal de que de bien  ?

          Comme cela a été dit plus avant, l’intervention directe sur zone est impossible faute de moyens et de volonté. De plus, elle serait très mal perçue par les populations locales qui pourraient parler de « nouveau colonialisme ». Il n’est même pas impossible de penser que ce serait une solution pour recréer une Libye unie contre un ennemi comme : l’Europe.

          Aujourd’hui, il convient d’aider les autorités locales - mais la question se pose : lesquelles ? -. Le gouvernement Faraj qui n’a aucun pouvoir malgré son soutien officiel de l’ONU ou celui du maréchal Haftar ? Pour le moment, le cœur de l’UE balance entre les deux. Pour le reste du continent africain, l’UE fait ce qu’elle peut avec les moyens qu’elle a ...

          Il serait utile que les peuples européens reconsidèrent leur Histoire pour ce qu’elle est : leur passé pour lequel ils n’ont aucune repentance à entretenir. Il faut juste ne pas renouveler les erreurs (et bien sûr les horreurs) qui ont été faites par nos ancêtres. Pour se rassurer, aucune civilisation n’a jamais été parfaite. Elles ont toute une Histoire à assumer !"

          Certes. En attendant il convient de mettre le verrou et d’arrêter les apprentis sorciers, Merkel, Macron et autres zélateurs et complices de l’ONU et de l’UE qui imposent une migration dont personne ne veut.


          • genrehumain 22 novembre 2017 11:49

            «  Nous sommes tous sur cette planète bleue et les différences nationalistes n’ont plus de sens. Nous appartenons à la grande famille humaine. »

            Le dalaï-lama, chef spirituel des bouddhistes tibétains, (le 14 septembre 2016 à Paris)

            1. Essayons de voir le monde non pas morcelé en multiple bout de terre où l’on accroche des drapeaux, comme le font les enfants dans un bac à sable.Mais plutôt comme des humains atteignant enfin la maturité.

              1. Pour cela quelque petit rappels scientifiques sûr notre Origine

             Petit rappel de nos migrations et origines communes :

            1. Certains scientifiques pensent que seulement quelques personnes ont quitté l’Afrique dans le cadre d’une unique migration et qu’elles ont peuplé le reste du monde il estime qu’à partir d’une population de 2 000 à 5 000 personnes présentes en Afrique (nos arrières grands parents ), seul un petit groupe de près de 150 personnes a franchi la Mer Rouge ( .notre famille )
            2. D’autres scientifiques ont proposé un modèle de dispersion multiple selon lequel il y aurait eu deux migrations hors d’Afrique :

              • une par la Mer Rouge (la Route de la Côte), 
              • une autre aurait suivi le Nil à partir de l’Afrique de l’Est, se dirigeant vers le nord et passant en Asie à travers le Sinaï
                • Bref que ce soit une ou plusieurs migrations, comme on le voit notre identité est commune et certainement africaine.
                • OUF) voilà enfin résolu notre pseudo problème d’identité)
              • La différenciation superficielle actuelle entre groupes humains est due à une longue séparation géographique forcée, causée par les glaciations et autres conditions climatiques.

              • Enfin pour les tenants du « chocs des civilisations * »  ou d’incompatibilité présumée des messages religieux et culturels il est bon de constater avec humour que finalement qu’est ce qu’un Chrétien ? sinon qu’ un Juif qui a reconnu le Christ et qu’est ce qu’un Musulman ? tout simplement aussi un chrétien qui a reconnu Muhammad.

              • * Car un Chrétien reconnait Moïse et les prophètes de l’ancien Testament et un Musulman, reconnait le Christ, Moïse et les prophètes de l’ancien Testament )
              • * lire ou relire Évangile et Coran

                • C’est nos préjugés et notre ’ignorance qui nous divisent et seul l’éducation (elle même dénuée de préjugés) peut nous en délivrer . L’UNESCO qui en a pris conscience commence enfin à y travailler en promouvant le concept d « ’Éducation à la citoyenneté mondiale  »..
                •  http://fr.unesco.org/ecm

                • Tous les événements tragiques que nous constatons , doivent nous aider à réaliser que :
                •  
                • «  LA TERRE N’EST QU’UN SEUL PAYS ET TOUS LES HOMMES EN SONT LES CITOYENS »
                •  Baha’u’llah (1817-1892)

            • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 22 novembre 2017 16:44

              @genrehumain
              Bonjour et merci pour votre commentaire.

              S’agissant du programme de l’UNESCO qui promeut donc le beau concept d’ECM - L’Éducation à la citoyenneté mondiale (ECM)-, lequel a pour obje t(je cite) " de donner aux apprenants les moyens d’assumer un rôle actif pour affronter et résoudre les défis mondiaux et apporter une contribution active à la mise en place d’un monde plus paisible, plus tolérant, plus inclusif et plus sûr.   L’ECM s’adresse aux apprenants de tous âges – enfants, jeunes et adultes.   Plus d’informations sur l’approche de l’UNESCO pour l’ECM.« , je prends donc bonne note de que ce sont nos préjugés et notre ignorance qui nous divisent et que seule l’éducation (elle-même dénuée de préjugés), peut nous en délivrer.

              Très bien.

              Ci-après un exemple frappant de pédagogie paisible, tolérante et inclusive (et dénuée de préjugés, cela va sans dire) :
              http://www.quoidenews.fr/2015/04/28/professeur-frappe-eleves/.

              Quant à »la Terre qui n’est qu’un seul pays et dont tous les hommes sont citoyens« , nul doute que la leçon a parfaitement été comprise en Birmanie où, fatigués de leur minorité musulmane Rohingya, les Boudhistes les ont fermement  »invités« à plier les gaules et à faire route vers le Bengladesh, et aux Philippines, dans l’île de Mindanao, où ce sont les musulmans d’un »front de libération« ad hoc qui ont mis à sac et dévasté la ville de Marawi en n’oubliant pas d’incendier la cathédrale (chrétienne).cf. article et photos ci-après. Pour la Birmanie, les infos sont relayées H 24.

              http://www.pagadiandiocese.org/2017/05/26/philippines-muslim-extremists-destroy-the-cathedral-of-marawi/

              Je sens donc qu’il va falloir encore quelques »plénières" pour inculquer de sains principes à tout ce ramassis de délégués, observateurs et ambassadeurs trop heureux de vivre (agréablement) à Paris en particulier et en France en général.

              Je suis intarissable sur le sujet.

              Bien à vous,
              Renaud Bouchard

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