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Accueil du site > Actualités > Technologies > David Bohm, le vilain petit canard de la mare quantique

David Bohm, le vilain petit canard de la mare quantique

« Je n’ai jamais été capable de voir une séparation entre la science et la philosophie. D’ailleurs, dans des temps plus reculés, on parlait de philosophie naturelle [philosophia naturalis] et cette expression correspond parfaitement à la façon dont je conçois toute cette discipline. » ("Science, Order and Creativity", publié en 1987).

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Ce mercredi 20 décembre 2017, on fête le centenaire de la naissance du physicien David Bohm, né en Pennsylvanie. De parents immigrés (Hongrois et Lituanien) mais Américain de naissance, il fut "ballotté" avec les remous de la guerre et de la guerre froide.

Après ses études secondaires en Pennsylvanie, il étudia la physique à partir de 1939 en Californie, au California Institute of Technlology, puis à l’Université de Berkeley. Il prépara une thèse de physique théorique qu’il a soutenue en 1946, et son directeur de thèse fut Robert Oppenheimer. Il fut happé par le projet Manhattan en 1942, à la demande d’Oppenheimer chargé de mobiliser le maximum de physiciens pour achever le développement de la bombe nucléaire, mais sa collaboration fut refusée pour la raison suivante.

En effet, parallèlement, David Bohm a adhéré au parti communiste américain en 1942, mais il le quitta rapidement plus par ennui que par opposition. L’étiquette communiste lui colla à la peau auprès des autorités américaines après la guerre.

Autre "tare", David Bohm, qui s’est consacré très studieusement à la physique quantique, refuse de séparer la discipline scientifique de la philosophie en général, mettant en danger la rigueur scientifique au profit de certaines spéculations philosophiques, ce qui a beaucoup nui à sa crédibilité.

Entre 1946 et 1949, David Bohm a un poste d’enseignant à la prestigieuse Université de Princeton où il fit la connaissance du physicien Albert Einstein qui l’a par la suite soutenu dans ses déboires américains. Les déboires ? Le "maccarthysme" le convoqua en mai 1949 dans sa chasse contre les communistes, mais il refusa de collaborer avec les autorités. Finalement, il fut acquitté en 1951 mais c’était déjà trop tard : l’Université refusa qu’il pénétrât sur le campus et son contrat ne fut pas renouvelé. Résultat, il devait quitter les États-Unis pour trouver du travail.

Grâce à la recommandation d’Einstein, David Bohm fut recruté à l’Université de Sao Paulo au Brésil, mais perdit sa nationalité américaine. Pour ne pas être apatride et pouvoir voyager, il a demandé la nationalité brésilienne. Il enseigna ensuite à Technion (qui est une grande université technologique : Israël Institute of Technology) de 1955 à 1957, puis, enfin, à l’Université de Londres où il a poursuivi et terminé sa carrière de physicien et de professeur de physique théorique. Il a ainsi obtenu la nationalité britannique, mais ne fut pas vraiment honoré durant sa carrière, seulement quelques années avant sa mort, à l’âge de 74 ans, le 27 octobre 1992, à Londres (membre de la Royal Society seulement en 1990).



David Bohm a jeté un pavé dans la "mare quantique" en 1952 (il avait alors 34 ans) avec deux publications dans la revue scientifique très rigoureuse "The Physical Review". Il a repris les travaux du physicien français Louis de Broglie sur la dualité de la matière onde/corpuscule. Dès 1927 à la Conférence Solvay, Louis de Broglie présenta en effet le concept d’une onde-pilote, qu’il avait imaginée dès 1924, qui "guiderait les particules et l’évolution de cette onde serait régie par l’équation de Schrödinger. Vu le faible écho en réaction de ses collègues, Louis de Broglie n’insista pas avec cette idée.

Avec le physicien britannique Basile Hiley, David Bohm imagina alors l’existence d’un "potentiel quantique" qui pourrait être un "potentiel d’information" qui supprimerait le caractère probabiliste de la physique quantique, et en 1975, il proposa même un "ensemble continu de l’univers entier".

Dans son livre "The Search for Meaning. The New Spirit in Science and Philosophy", publié en 1989, David Bohm fit l’analogie avec un avion sous pilotage automatique. Pour pouvoir fonctionner, l’avion reçoit des ondes radar qui lui indiquent l’état de son environnement. L’avion est un système avec sa propre énergie, mais sa trajectoire dépend des informations qu’il reçoit des ondes radar, qui ne véhiculent que peu d’énergie. Le potentiel quantique serait ainsi l’équivalent de ces ondes radar qui aideraient les particules quantiques à se déplacer.

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Ce mélange de l’esprit et de la matière pourrait inquiéter certains scientifiques. Surtout que Basile Hiley est allé jusqu’à parler de "protoconscience" pour caractériser le "potentiel quantique", qui agit par l’information qu’il véhicule et pas par son amplitude, ce qui fait qu’il peut agir autant éloigné que rapproché. Ce que le physicien britannique David Peat (mort le 6 juin 2017) a analysé dans une approche holistique : « C’est pour cette raison que des objets lointains peuvent exercer une influence forte sur le mouvement de l’électron. ».

Le physicien belge Jean Bricmont résuma ainsi les conséquences sur l’interprétation de Copenhague, ultra-majoritaire dans la communauté scientifique : « Dans cette théorie, nul besoin de faire intervenir un "observateur" extérieur au système physique comme c’est le cas dans les présentations habituelles de la physique quantique (…). De plus, la théorie est parfaitement déterministe, contrairement à l’idée répandue selon laquelle la physique quantique aurait prouvé l’existence d’un "hasard intrinsèque" dans la Nature. » (juillet 2016).

Dans une autre communication, Jean Bricmont a donné un complément : « D’une part, non seulement [la théorie de Bohm] échappe à tous les théorèmes d’impossibilité sur les variables cachées, mais elle permet de comprendre intuitivement l’origine de ces théorèmes. Il n’y a pas de "variables cachées" dans cette théorie, autre que les positions. (…) La non-localité est, d’autre part, aussi facile à comprendre dans la théorie de Bohm. ».

Le physicien britannique Mike Towler de l’Université de Cambridge expliqua que ce fut une extrapolation de la théorie de Bohm qui amena le physicien irlandais John Steward Bell à formuler sa fameuse inégalité. John S. Bell, également mathématicien, proposa en effet un théorème mathématique pour pouvoir départager Bohr et Einstein sur l’existence ou pas de variables cachées. Les expériences (indépendantes) des physiciens John Clauser en Californie et Alain Aspect à Orsay ont prouvé la non-localité, ce qui pourrait ainsi être perçu comme une validation de la théorie de Bohm et pas comme sa réfutation.

Tout a été fait pour que la théorie de Bohm ne fût pas discutée par la communauté scientifique, soit ignorée, soit assimilée à une théorie à variables cachées (ce qu’elle n’était pas). Cet ostracisme a sans doute plusieurs causes autres que scientifiques, l’une politique (son communisme originel, son éviction d’une université américaine, etc.), l’autre peut-être méthodologique (sa propension à vouloir aussi s’occuper de philosophie). Il fit même plusieurs entretiens filmés avec le philosophe ("théosophe") indien Jiddu Krishnamurti (1895-1986), qu’il rencontra et avec qui il sympathisa en 1960. David Bohm dialogua aussi avec le dalaï-lama.

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Certes, les considérations politiques n’ont jamais été exclues de la réflexion scientifique et universitaire. Par exemple, en France, la physique quantique a mis un peu plus de temps qu’ailleurs à être enseignée aux étudiants dès le premier cycle car le principal physicien de cette discipline était proche des communistes (Paul Langevin, présent aux Conférences Solvay). Mais retard ne signifie pas censure.

Il est sans doute plus explicable que ce sont les "physiciens de l’interprétation de Copenhague" qui, peut-être par arrogance, justifiée par des résultats théoriques et expérimentaux particulièrement efficaces, ne voulaient pas remettre en cause leur propre spéculation.

L’un des physiciens les plus proches de David Bohm fut d’ailleurs John S. Bell, qui s’interrogea ainsi : « Pauli, Rosenfeld, et Heisenberg ne pouvaient guère produire de critique plus dévastatrice de la théorie de Bohm que de la dénoncer comme étant "métaphysique" et "idéologique" (…). Pourquoi l’image de l’onde-pilote est-elle ignorée dans les cours ? Ne devrait-elle pas être enseignée, non pas comme l’unique solution, mais comme un antidote à l’autosatisfaction dominante ? Pour montrer que le flou, la subjectivité, et l’indéterminisme, ne nous sont pas imposés de force par les faits expérimentaux, mais proviennent d’un choix théorique délibéré ? » ("Speakable and Unspeakable in Quantum Mechanics", 1987, cité par Wikipédia citant Jean Bricmont).

Nul doute que la théorie bohmienne restera encore pour longtemps une simple curiosité intellectuelle dans le grand musée épistémologique de la physique quantique, soigneusement rangée à côté des travaux de Bernard d’Espagnat et Olivier Costa de Beauregard.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (19 décembre 2017)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
"David Bohm et les rapports entre science, politique et philosophie", article de Jean Bricmont dans "Science & pseudo-sciences" n°317 de juillet 2016.
David Bohm.
Marie Curie.
Le cinéma parlant.
Spoutnik.
Paul Painlevé.
Les petits humanoïdes de Roswell…
Jacques-Yves Cousteau.
La fécondation in vitro.
Robert Edwards.
Publications historiques pour comprendre l’expérience d’Alain Aspect (à télécharger).
Série documentaire de Brian Greene "La Magie du Cosmos" (2012).
Palais de la Découverte.
Roger Mari.
Olivier Costa de Beauregard.
Alain Aspect.
Stephen Hawking.
Trofim Lyssenko.
Rosetta, mission remplie !
Le dernier vol des navettes spatiales.
André Brahic.
Evry Schatzman.
Les embryons humains, matériau de recherche ?
Cellules souches, découverte révolutionnaire et éthique.
Ernst Mach.
Darwin vaincu ?
Jean-Marie Pelt.
Karl Popper.
Sigmung Freud.
Emmanuel Levinas.
Hannah Arendt.
Paul Ricœur.
Albert Einstein.
La relativité générale.
Bernard d’Espagnat.
Niels Bohr.
Paul Dirac.
François Jacob.
Maurice Allais.
Luc Montagnier.

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21 réactions à cet article    


  • JC_Lavau JC_Lavau 20 décembre 2017 12:41

    Etre dissident de la secte hégémonique n’a jamais prouvé qu’on ait moins tort que la dite secte hégémonique.

    Bohm partageait avec elle la croyance en les corpuscules.
    Du coup il était totalement perdu devant le Zitterbewegung découvert en 1930 par Schrödinger en exploitant l’équation de Dirac.

    Ou comment demeurer toute sa vie dans une impasse.

    • ADEL 21 décembre 2017 16:46

      @JC_Lavau.....Le formalisme de la physique quantique est fondamentalement achevée vers un peu plus de la fin de la décennie 1930, un peu plus parce que le travail de synthèse de Dirac n’est apparu qu’en 1932/1933. David Bohm de par son âge, est de la 3ème « fournée » de ceux qui se sont occupés sérieusement de la physique quantique ; la première, c’est principalement Planck et Einstein ; la 2ème, c’est justement les gars de ce qu’on appelle l’ecole de Copenhague, Bohr, De broglie-Shrodinger, heisenberg, born, dirac, etc.

      Son palmarès scientifique et philosophique est justement d’avoir fait bouger les bornes artificielles d’une physique quantique complètement expliquée dans son formalisme mathématique, mais presque complètement non appréhendée d’un point de vue conceptuel et même d’épistémologie physique tout court.
      Les notions d’information quantique (voir la controverse Susskind/hawking au sujet de l’information sauvegardée après passage dans un trou noir) d’un côté et d’une probable construction holographique de l’univers où nous vivons de l’autre, font que son concept d’holomouvement, de réalité impliée et d’avatar dépliée, peuvent être sujets de grande réflexion conséquente et productive de nouvelles avancées en physique quantique.
      La posture « scientiste » des chercheurs versés dans la science « normale » est toujours prégnante, tandis que la posture holistique et d’esprit de recoupement créatifs des savoirs divers de la connaissance humaine aide à faire des sauts d’inflexion scientifique en termes de paradigmes étendant ou remplaçant la science normale en cours, selon la belle expression de Kuhn ; et ainsi de suite.


    • JC_Lavau JC_Lavau 21 décembre 2017 17:24

      @ADEL. Ta 2e génération, quelques erreurs générées par la propagande hégémonique :

      Dirac était discrètement dissident.
      Depuis 1982 traînait dans mes archives, cette livraison de Fundamenta Scientiae, dont manifestement je n’avais pas lu tous les articles. J’y ai recherché tout autre chose, que je n’ai d’ailleurs pas retrouvé là (un autre exemple de la désinvolture de Franck Laloë, cette fois contre Mario Bunge ; à rechercher donc ailleurs). Et là voici une grosse pépite  :
      Schrödinger’s and Dirac’s Unorthodoxy in Quantum Mechanics
      MICHELANGELO DE MARIA, FRANCESCO LA TEANA

      20 pages, Fundamenta Scientiae, Vol. 3, No. 2, pp. 129-148, 1982.

      Quelques heures de travail de numérisation, renvoi en fin d’article des notes de bas de page, il reste certainement plein d’erreurs de numérisation, par exemple la numérotation des notes, la traduction de la lettre d’onde ...
      Vous trouverez le texte en l’état à http://deonto-ethics.org/resources/physique/Unorthodoxy.odt

      Citation

      On the other hand, Heisenberg, in an article published in 1955, retracing the history of the development of the interpretation of QM, summarized the position of the « orthodox » physicists on the question of "objective reality" in physics as follows :
      « The criticism of the Copenhagen interpretation rests quite generally on the anxiety that, with this interpretation, the concept of « objective reality »... might be driven out of physics... If we attempt to penetrate behind this reality into the details of atomic events, the contours of this « objectively real » world dissolve — net in the mist of a new and yet unclear idea of reality, but in the transparent clarity of a mathematics whose laws govern the possible and not the actual... The idealistic argument that certain ideas are a pri­ori ideas, i.e. in particular come before all natural science, is here correct. The ontology of materialism rested upon the illusion that the kind of existence, the direct « actuality » of the world around us, can be extrapolated into the atomic range. This extrapolation, however, is impossible »93.
      In the same article Heisenberg reconstructed the Solvay Conference following the logic of the " victors " who are allowed to modify history as much as it suits them  : he did not even mention Schrödinger’s or de Broglie’s opposing lectures nor the bitter discussion that took place. He simply asserted that on that occasion the « orthodox » interpretation received "its crucial test", and concluded :
      « Since the Solvay Conference of 1927, the Copenhagen interpretation has been fairly generally accepted and has formed the basis of all practical applications of quantum theory »94.

      Erwin Schrödinger était l’homme à abattre aux yeux de Niels Bohr et des jeunes Knabenphysiker de Göttingen, qui ont concentré leur tir sur lui, avec succès :

    • JC_Lavau JC_Lavau 21 décembre 2017 17:56

      @ADEL. « information quantique » est un slogan à la mode dans la tribu.
      « Information » a un sens pour l’animal opportuniste qui pourra en tirer parti.

      Ecrire le mot « bleu » en rouge n’est pas une information pour un chevreuil, qui ne peut rien en faire.
      Nous ne savons rien faire d’informations olfactives qui émeuvent un chevreuil ou un renard.
      Nous arrivons quelques quinze milliards d’années trop tard pour dicter que des lois de la physique seraient faites pour nous « informer ». Il y a eu là délire de meute.

    • JC_Lavau JC_Lavau 21 décembre 2017 20:15

      @Alcyon. Abus signalé.


    • baldis30 24 décembre 2017 21:52

      @JC_Lavau
      bonsoir,

      « Dirac était discrètement dissident »

      Ô que oui .... mais pas si discrètement que cela ....les écrits restent !


    • zygzornifle zygzornifle 20 décembre 2017 13:52

      Il est hélas devenu évident aujourd’hui que notre technologie a dépassé notre humanité.

      Einstein... 

      • leypanou 20 décembre 2017 16:43

        Par exemple, en France, la physique quantique a mis un peu plus de temps qu’ailleurs à être enseignée aux étudiants dès le premier cycle... : c’est basé sur quoi çà ? Moi-même, j’ai passé des examens de Thermodynamique, Mécanique Quantique et Relativité générale en 1er cycle il y a très longtemps.


        • JC_Lavau JC_Lavau 21 décembre 2017 20:19

          @leypanou. 1er cycle etc. Les choses ont souvent changé.

          Précise quand c’était, et quel était alors le cursus d’études supérieures.

        • Olivier 21 décembre 2017 10:22

          L’une des théories les plus intéressantes de D. Bohm était celle de « l’ordre indivis », où il postulait que les phénomènes naissent d’une dimension implicite et sous-jacente de l’univers, par elle-même inconnaissable mais capable de créer les événements physiques. 


          Il va sans dire que ces théories n’intéressent guère les physiciens actuels, perdus dans le boson de Higgs et la théorie des cordes (50 ans d’élucubrations mathématiques dans le vide). 
          Il est clair que la physique fondamentale actuelle stagne ; des phénomènes élémentaires comme la gravité ou l’électro-magnétisme restent toujours à expliquer dans leurs mécanismes.

          • JC_Lavau JC_Lavau 21 décembre 2017 11:33

            Le mica biotite est noir. Et pourtant les centres F qui font sa couleur, en absorbant la lumière visible, ne sont qu’une infime minorité sur la surface du cristal de biotite.
            Une molécule de colorant ne peut s’insérer dans la matrice d’un polyamide qu’aux interstices entre trois micelles, en des lieux donc fortement minoritaires sur la masse. Pourtant, à condition que le polyamide soit à l’état recuit et non étiré, on parvient à y insérer assez de colorant pour que ce haut polymère technique soit pleinement coloré à nos yeux, voire noir.
            Mais comment font donc ces tout petits centres F, ces petites molécules de colorants, pour capturer tous ces photons qui sont des centaines de milliers de fois plus grands qu’eux ? Ils ne savent pas laisser des photons pour leurs voisins sur la surface ?

            Aussi bien dans l’industrie qu’en surveillance aérienne à l’échelle du continent, une excellente méthode pour surveiller et mesurer la teneur en monoxyde de carbone dans l’air, est l’absorption spectrale à la fréquence 65,05 Térahertz, soit la longueur d’onde infrarouge de 4,608 µm dans le vide. C’est une méthode très sensible, c’est à dire qu’une seule molécule de monoxyde absorbe des millions de fois plus large que sa seule section de capture géométrique dans la veine d’air analysée. Et elle absorbe des photons I.R. des millions de fois plus grands qu’elle.

            Mais alors comment, aux dires de la secte hégémonique ou de sa microscopique opposition Bohmienne, le photon peut-il savoir qu’une molécule résonante est là qui l’attend, comment fait-il pour converger ainsi dessus ?

            C’est à toutes les absorptions spectrales, à toutes les couches anti-reflets, à toutes les couleurs interférentielles, à chaque transparence électronique Ramsauer-Townsend, à chaque expérience à choix retardé, à chaque interférence, à chaque expérience en « which-way » qui leur semble paradoxale, etc. que l’on mesure la faillite scientifique de la secte hégémonique, et de ses minuscules oppositions autorisées. Et cela dure comme cela depuis nonante et un ans. Nonante et un ans qu’ils ne règnent que par la violence pure.

            Quinze postulats hégémoniques, subreptices et injustifiables, en quantique anti-transactionniste
            Microphysique quantique transactionnelle, Principes et applications
            à l’adresse :
            http://www.lulu.com/shop/http://www.lulu.com/shop/jacques-lavau/microphysique-quantique-transactionnelle-principes-et-applications/paperback/product-23431061.html

            La traduction anglaise est en cours, pour diffusion internationale. A ce jour elle est accomplie à 36 %, je terminerai en avril 2018.

            • JC_Lavau JC_Lavau 21 décembre 2017 11:46

              @JC_Lavau. 
              2169,83 cm^-1 pour la première résonance de la molécule CO dans la principale variété isotopique 12C16O, selon cette étude à http://nvlpubs.nist.gov/nistpubs/jres/55/jresv55n4p183_A1b.pdf


            • Sinbuck Sinbuck 22 décembre 2017 08:42

              Bon article Sylvain sur un physicien peu connu.

              Bohm était un physicien complet qui s’orienta progressivement vers la mystique. Peut-on séparer la matière et la conscience ? Centré sur cette question, le formalisme mathématique de la physique théorique se rapproche justement des « faits énergétiques » soumis à l’ordre implicite. Blavatsky disait pour schématiser : « la matière est de l’énergie à son point de vibration le plus bas et l’esprit est de l’énergie à un point de vibration plus élevé ». 
              Le modèle standard de la physique est bancal... L’idée consistant à unifier les lois de la matière par le langage mathématique est intéressante mais son obsession a tendance à tondre les faits. Nos lois physiques résultent de l’interaction provoquée avec la matière. Mais si je stimule par une aiguille le bout de mon doigt, je constate une réaction mais je n’explique pas la totalité du système nerveux et la perception de la douleur. (bon d’accord, la correspondance est un peu limitée)
              Les avancées de la physique quantique sont très utiles à la compréhension du monde subatomique, lumineux, magnétique,..., qui se cache derrière le voile des perceptions aristotéliciennes.
              Je suis d’accord avec le commentaire d’Olivier...
              Stimuler le cerveau avec les quantificateurs mathématiques lorsque la masse n’est pas expliquée, lorsque la matière/énergie noire constitue la globalité de notre monde, comment peut-on se satisfaire d’un modèle standard qui EXPLIQUE TOUT lorsque ce tout n’est qu’une partie infime (5%) de la présence structurelle dans l’univers qui engendre le mouvement des grandes structurent cosmiques ?

              • baldis30 24 décembre 2017 22:01

                @Alcyon
                bonsoir,

                «  Son avantage est d’être très modulable, on peut y ajouter des champs (et donc des particules) sans trop de problème. »

                 On fit cela pendant des siècles avec les épicycles ... et une épicycle par-ci et une épicycle par-là... ouf tout va bien jusqu’au moment où Copernic ... ach le truand ..... et puis Copernic admis ... tout va pour le mieux ... mais que vient foutre cet emmerdeur de Kepler .... ! cadenza ad libitum ...jusqu’à l’affreux Einstein ....


              • JC_Lavau JC_Lavau 22 décembre 2017 10:26

                Le déplaceur et exploiteur de morts nous a aussi vanté Roland Omnès et Bernard d’Espagnat.

                Toutes les remontrances que l’on pourrait adresser à ces non-trouveurs sont en quelque sorte des anachronismes. Ils vivaient dans des milieux, voire à une époque où l’heuristique était encore inconnue. Elle demeure du reste encore inconnue dans les facs de sciences dures.
                Les matrices d’analyse morphologique de Zwicky datent des années 50-60.
                La somme Technological Forecasting in Perspective par Erich Jantsch est sortie en 1967 à l’OCDE. Très peu diffusée. Je n’en ai eu connaissance que par le CNAM, dans un cursus d’ingénieurs de gestion. Inconnue de tous les libraires, il a fallu l’aller chercher à l’OCDE.
                Edward de Bono, The use of lateral thinking, première publication en 1967.
                Les spin networks de Penrose, d’où émergent statistiquement les directions de l’espace : 1971. Angular momentum : an approach to combinatorial space-time.

                Il faut croire que c’était trop tard pour que David Bohm s’en aperçût.

                • JC_Lavau JC_Lavau 22 décembre 2017 13:34

                   @JC_Lavau. Erreur : si, Bohm et Aharonov ont trouvé quelque chose, le genre d’expérience qui a conservé leur nom, mais qu’ils n’ont par réalisé eux-mêmes après en avoir prédit théoriquement le résultat : 

                   
                  Aharonov, Y ; Bohm, D (1959). "Significance of electromagnetic potentials in quantum theory", 
                   
                  et dont la réalisation expérimentale par Chambers a exigé plusieurs mois de plus pour un résultat encore grossier : 
                  R. G. Chambers. Shift of an electron interference pattern by enclosed magnetic flux. Physical Review Letters, 5(1) :3–5, July 1960.

                  Mais il a fallu encore plusieurs années pour obtenir un résultat précis.

                  A. Tonomura et al. Oberservation of Aharonov-Bohm effect by electron holography. Physical Review Letters, 48(21):1443, May 1982. 

                  A. Tonomura et al. Evidence for Aharonov-Bohm effect with magnetic field completely shielded form electron wave. Physical Review Letters, 56(8):792,February 1986.[7] J. Schelter et

                • JC_Lavau JC_Lavau 22 décembre 2017 15:04

                  @JC_Lavau.  mais qu’ils n’ont pas réalisée...


                • JC_Lavau JC_Lavau 23 décembre 2017 08:55

                  @JC_Lavau. Un autre acte manqué de la part d’Aharonov :

                  Jeu de deux équations dynamiques de Schrödinger. Une à partir de la source, l’autre à partir de l’absorbeur.

                  Ça ne tient pas la route en traditionnel, tel que le firent Yakir Aharonov, Peter Bergmann et Joel Lebowitz en 1964 : Pas de fréquence intrinsèque du fermion (électron par exemple), longueur d’onde traitée par dessus la jambe, raideur de la trajectoire jetée par dessus les moulins. Il n’en tirèrent du reste que des conclu­sions statistiques. Ce qui est fort peu. Ces gens-là étaient dressés à ne jamais aller jusqu’au bout de leur idée.


                • Francis, agnotologue JL 23 décembre 2017 09:12

                  « Je n’ai jamais été capable de voir une séparation entre la science et la philosophie. D’ailleurs, dans des temps plus reculés, on parlait de philosophie naturelle [philosophia naturalis] et cette expression correspond parfaitement à la façon dont je conçois toute cette discipline. » cité par Sylvain, dans l’article.
                   

                  Pourtant il y a une différence, et de taille : la science raisonne sur le réel ; la philosophie sur la réalité.
                   

                  « Pour Jacques Lacan, le réel est ce qui fait objection au savoir. Ainsi, la démarche de connaissance consiste à investiguer le réel pour bâtir un savoir qui constitue notre réalité. » (Wiki)
                   
                  « La réalité est l’ensemble des phénomènes considérés comme existant effectivement. Ce concept désigne donc ce qui est physique, concret, par opposition à ce qui est imaginé, rêvé ou fictif. Si son usage est initialement philosophique, particulièrement dans sa branche ontologique, il a intégré le langage courant et donné lieu à des usages spécifiques, notamment en science. » (wiki)


                  • JC_Lavau JC_Lavau 23 décembre 2017 20:31

                    @JL. Raconte nous donc ta dernière manip en physique !


                  • zygzornifle zygzornifle 24 décembre 2017 11:44

                    Le quantique donne la maladie de quanlyme .....

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