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Accueil du site > Actualités > International > Une nouvelle contribution au débat sur les Inégalités

Une nouvelle contribution au débat sur les Inégalités

C’est un sujet fondamental dont je parle depuis les débuts du blog  : la montée des inégalités depuis des décennies est non seulement profondément injuste, mais également dangereuse pour la stabilité de nos sociétés. Un groupe d’économistes vient de publier la première étude mondiale sur le sujet, portant de 1980 à 2016. Une contribution majeure à un débat plus que nécessaire.

 

Toujours plus haut, notamment aux Etats-Unis…
 
« Préoccupés du seul soin de faire fortune, les hommes n’aperçoivent plus le lien étroit qui unit la fortune particulière de chacun d’eux à la prospérité de tous  », Tocqueville
 
Piketty, Landais et Saez mettaient déjà en ligne des données passionnantes qui permettaient de mesurer précisément l’explosion des inégalités aux Etats-Unis. L’immense intérêt de cette nouvelle étude est de donner une base de comparaison mondiale, qui fait l’état des lieues des inégalités aux quatre coins de la planète. Première constatation effarante : 27% de la croissance mondiale est allée à 1% de la population. Quand les revenus des classes moyennes supérieures mondiales (les classes moyennes occidentales) ont progressé d’environ 40% depuis 1980, ceux des 0,01% ont progressé de plus de 100%, et ceux des 0,001% de plus de 200%, la fameuse « courbe de l’éléphant ».
 
 
Et encore, les chiffres globaux ont tendance à camoufler certaines évolutions. On pense ici au déclassement d’une majorité de la population étasunienne, dont les revenus ont carrément baissé depuis 40 ans, comme le montraient les chiffres partagés par Emmanuel Saez. L’évolution de la part des revenus qui revient aux 10% les plus riches est intéressante. Si l’Europe devient plus inégalitaire, elle l’est le moins, avec 37%, suivie par la Chine, à 41%. Il est frappant de voir que les Etats-Unis ont dépassé la Russie (47 et 45,5%), la palme revenant au Moyen-Orient (61%), devant l’Afrique, le Brésil et l’Inde, autour de 55%. Les chiffres indiens en disent long sur le pays, qui était à 35% en 1990.
 
Les économistes soulignent la différence d’évolution des deux côtés de l’Atlantique : en 1980, le 1% le plus riche gagnait 10% du total des revenus en Europe, contre 10,7% aux Etats-Unis. En 2016, c’est le grand écart : 12,2 contre 20,2%. On retrouve le même phénomène avec l’évolution de la part des revenus des 50% les moins riches, passé de 23,5 à 21,7% en Europe et de 20,7 à 13,1% aux Etats-Unis sur la même période. Où l’on voit que l’enrichissement du 1% le plus riche semble être directement lié à l’appauvrissement des 50% les moins riches… On retrouve un phénomène similaire sur la répartition du patrimoine, où les Etats-Unis sont revenus un siècle en arrière en 40 ans.
 
 
Deux co-auteurs du rapport, Lucas Chancel et Gabriel Zucman, soulignent, dans une interview que « la hausse des inégalités n’est pas une fatalité, c’est le résultat de choix politiques  », ce que montrent les différences d’évolution. Ils soulignent le rôle du système éducatif, que j’avais développé dans ma série sur « le cauchemar étasunien  ». Mais ils surestiment un peu la modération de l’évolution sur notre continent, d’une part car la situation se dégrade fortement depuis la crise et parce que le chiffre européen cache de fortes disparités. On a vu le résultat en Allemagne, avec la hause de la pauvreté, plus forte que chez nous, malgré les succès du pays, qui ne sont pas du tout partagés.
 
 

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33 réactions à cet article    


  • pipiou 27 décembre 2017 13:11

    Les Russes doivent absolument faire des progrès


    • BA 27 décembre 2017 13:29

      Mercredi 27 décembre 2017 :

      En 2017, la fortune des milliardaires a augmenté de 23 %.

      1.000 milliards de plus pour les milliardaires du monde.

      Les 500 personnes les plus riches du monde ont vu leur fortune augmenter de 23 % en un an pour atteindre plus de 5.400 milliards de dollars fin 2017. Conséquence de la flambée des Bourses mondiales.

      1.000 milliards de dollars. Ce n’est pas le titre d’un film d’Henri Verneuil, mais l’augmentation, en un an, de la fortune des 500 personnalités les plus riches du monde, selon le classement établi par Bloomberg. C’est quatre fois plus que ce qu’ils avaient gagné en 2016 (237 milliards).

      L’envolée des Bourses mondiales en 2017 - l’indice MSCI World a bondi de 20 % - a en effet fortement accru le patrimoine des actionnaires des plus grandes entreprises du monde. Et, en premier lieu, ceux qui étaient déjà les plus riches, puisque la fortune des 10 premiers du classement s’est envolée en un an de 149 milliards de dollars, soit un gain de près de 15 milliards pour chacun d’entre eux

      Au total, ce club des « 500 » dispose d’une fortune de plus de 5.300 milliards de dollars, plus de deux fois le PIB de la France. Pour entrer dans ce prestigieux classement, il fallait peser au moins 4,1 milliards de dollars, contre 4,08 milliards il y a un an.

      Les 100 milliards de Jeff Bezos

      Premier enseignement d’importance dans le classement Bloomberg, Jeff Bezos, le patron d’Amazon, est devenu l’homme le plus riche du monde, sa fortune dépassant même un temps les 100 milliards de dollars. En un an, elle s’est accrue de 34,2 milliards de dollars, à 99,6 milliards...

      En 2017, la fortune de Jeff Bezos s’est accrue de 34,2 milliards de dollars, soit de plus de 93,6 millions chaque jour. Chaque minute, le patron d’Amazon a engrangé 65.000 dollars.

      Personne n’a fait mieux. C’est le premier depuis Bill Gates à atteindre ce niveau symbolique. Il a profité de la forte hausse de l’action Amazon (+57 % en 2017), dont il détient 16,4 %. Il devance les éternels Bill Gates (91,3 milliards, +8,9 milliards) et Warren Buffett (85 milliards, +11,8 milliards), habitués aux places d’honneur du classement.

      La domination des Américains

      Si l’on ajoute Mark Zuckerberg - cinquième comme en 2016, avec 73,2 milliards de dollars (+23,2 milliards) -, ils sont quatre Américains dans le « Top 5 », mais seulement six dans le « Top 10 » (contre huit l’an dernier). Il faut y voir l’impact de la baisse du dollar, qui a perdu 7,8 % contre un panier de devises cette année.

      Malgré tout, les Etats-Unis continuent de dominer ce classement avec 159 Américains dans le top 500. C’est le contingent le plus important devant les Asiatiques (126) et les Européens (122)... L’Afrique reste le parent pauvre avec seulement 7 milliardaires, alors que le Moyen-Orient n’en compte plus que 10 dans le top 500. L’Inde affiche aussi un contingent de 24 milliardaires et se rapproche de la Chine et de ses 38 milliardaires, dont la fortune s’est accrue de 65 (+177 milliards) en 2017.

      L’impact de la hausse de l’euro

      Deuxième enseignement de cette année, la hausse de l’euro a profité aux milliardaires européens. Si l’Espagnol Amancio Ortega, propriétaire de Zara , ne pointe plus qu’à la quatrième place (75,5 milliards), sa fortune s’est accrue de 3,4 milliards de dollars en un an. Surtout, deux autres européens ont fait leur entrée dans le top 10 cette année : Bernard Arnault, qui devient la sixième fortune mondiale (+23,6 milliards, à 62,8 milliards), alors que son groupe LVMH (propriétaire du Groupe Les Echos) est devenu la première capitalisation française , et Ingvar Kamprad, fondateur d’Ikea, qui pointe en 10e position (52.4 milliards, +8,4 milliards).

      Le classement Bloomberg reste très masculin avec seulement 65 femmes, dont la première, Alice Walton (45,5 milliards de dollars), héritière de Wall Mart, pointe en 16e position. Françoise Bettencourt-Meyer (44,7 milliards), héritière de L’Oréal, arrive en 18e place dans le palmarès.

      On trouve d’ailleurs trois Français dans le top 30 (Françoise Bettencourt Meyers, 18e, et François Pinault, 30e), pour un contingent qui atteint au total 10 personnes (une de moins qu’en 2016).

      En revanche, le Royaume-Uni paye cher le Brexit qui a eu comme conséquence de faire chuter la livre. Le Britannique le plus riche - parmi les actionnaires de sociétés cotées - n’arrive qu’à la 99e place. Hugh Grosvenor (12,9 milliards de dollars), le duc de Westminster, a aussi la particularité d’être l’un des plus jeunes.

      La revanche des Asiatiques

      Par ailleurs, après une année 2016 difficile, les milliardaires des pays émergents redressent la tête dans le sillage de l’indice MSCI EM qui a bondi de 32 % en un an. Le Mexicain Carlos Slim, dont la fortune s’est accrue de près de 12 milliards en un an, s’affirme comme la septième personnalité la plus riche du monde, alors que le fondateur d’Alibaba Jack Ma grimpe à la 17e place.

      Avec le Chinois Ma Huateng (Tencent) et l’Indien Mukesh Ambani (Reliance Industrie), ils sont à présent quatre venus du monde émergent à s’imposer dans le top 20. Et si l’on regarde parmi les 10 milliardaires qui ont le plus augmenté leur richesse en 2017, cinq viennent d’Asie : Hui Ka Yan (Evrergande, +25,9 milliards), Ma Huateng (+20,1 milliards), Mukesh Ambani (+17,7 milliards), Yang Huiyan (Country Garden, +14,1 milliards) et Wang Wei (Shunfeng Express (+12,7 milliards).

      La montée en puissance des milliardaires de la Tech

      Enfin, comme l’an dernier, le classement Boomberg est de plus en plus dominé par les milliardaires de la Tech. Ils sont trois dans le « Top 5 » (Bezos, Gates, Zuckerberg) et si l’on ajoute Larry Elisson (Oracle), Larry Page et Sergei Brin (Google), ainsi que Jack Ma, ils sont à présent sept dans le « Top 20 », avec une fortune qui s’est accrue de 115,7 milliards de dollars en un an ! En tout, plus d’un milliardaire sur 10 vient du monde digital (57), dont 22 sont déjà bien installés dans le top 100.

      https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/0301071933165-1000-milliards-de-plus-pour-les-milliardaires-du-monde-2141225.php


      • Spartacus Lequidam Spartacus 27 décembre 2017 13:54
        Encore une énieme réflexion à b&ase de Marxisme stupide à base nulle qui sous entendrait que la richesse est un vase communiquant de riche vers pauvres, alors que la richesse est une création permanente...

        L’inégalité est partout...Tel est gros, tel est grand, tel est intelligent, tel est beau, tel est moche..

        Il est tout a fait normal avec la mondialisation que les gens qui y ont accès s’enrichissent...

        L’important n’est pas comme les marxistes et souveraino-gauchistes le pensent la différence, mais que chacun puisse s’enrichir...



        • Pere Plexe Pere Plexe 27 décembre 2017 18:48

          @Spartacus

          Encore une fois vous ne comprenez pas.
          Ou ne voulez pas comprendre
          Il n’est nullement question de la création de richesse.

          Il est question de la répartition des richesses créées.
          Et plus particulièrement de leur accaparement par les oligarques.
          Partout sur la planète

          Ne moquez pas la réflexion mais essayez donc de vous y adonner.

        • sahb 27 décembre 2017 18:49

          @Spartacus
          « la richesse est une création permanente »
           ?!?!?!
          et L’ACCUMULATION (capitaliste permanente) il a jamais entendu parler zombibi ?!?!?!


        • pipiou 27 décembre 2017 21:52

          @Pere Plexe
          C’est vous qui ne comprenez pas : certains prétendent que la création de richesse entraine l’appauvrissement de certains, ce qui revient à dire que la création de richesse détermine la répartition de celle-ci.
          Et Spartacus dit que ce n’est pas ainsi que cela se passe.


        • Pere Plexe Pere Plexe 28 décembre 2017 10:07

          @pipiou
          certains prétendent que la création de richesse entraîne l’appauvrissement de certains


          Vous avez des exemples ?
          Je n’entend aucun leader politique, aucun économiste, aucun polémiste avoir ce discours.
          Le sujet est bien la répartition des richesses créées 

          Mais la confusion (volontaire) n’est pas anodine.
          Elle permet de justifier frauduleusement l’accaparement de ces richesses par une oligarchie au prétexte erroné que ce serait ces oligarques qui « créer la richesse ».

        • Claude Courty Claudec 28 décembre 2017 14:56

          @Pere Plexe


          Avant de conseiller la réflexion à autrui, réfléchissez vous-même, cela vous aidera peut-être à vous extraire des facilités d’une pensée dominante inspirée par des sentiments et non par les faits.
          La répartition des richesse est inexorablement pyramidale, comme est pyramidale la répartition de ceux qui la possèdent plus ou moins et en sont plus ou moins privés.
          Sachant que la pauvreté a pour limite le niveau zéro de la richesse, alors que la richesse n’en a pas d’autres que les ressources de la planète et l’appétit de ceux qui la convoitent.
          Sans compter que richesse et pauvreté existent tout aussi inexorablement l’une par l’autre.
          Toute autre vision relève de l’obsession égalitariste et utopique, usant démagogiquement, consciemment ou non, de l’amalgame pour travestir la vérité.

          Lire “Précis de pyramidologie sociale”

        • Pere Plexe Pere Plexe 28 décembre 2017 15:32

          @Claudec
          La distribution naturelle est gaussienne.

          Je veux bien admettre que la répartition des richesses n’est pas naturelle et qu’elle doit aux hommes, aux sociétés.
          Mais ce faisant je réfute son caractère inexorable.

          Pas plus je n’admets vos définitions de pauvreté ou de richesse.
          La pauvreté c’est manquer du minimum au regard de l’époque : logement nourriture chauffage éducation communication...




          Toute autre vision relève de l’obsession prédatrice et dogmatique, usant démagogiquement, consciemment ou non, de l’amalgame pour travestir la vérité.



        • Claude Courty Claudec 28 décembre 2017 17:10

          @Pere Plexe


          « ... je réfute son caractère inexorable. »
          Les faits et les chiffres n’ont que faire de votre réfutation.
          Voir plutôt "Précis de pyramidologie sociale"

          https://www.amazon.fr/s/ref=nb_sb_noss_2?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&url=search-alias%3Daps&field-keywords=Pr%C3%A9cis+de+pyramidologie+sociale

          ou à défaut

          https://claudec-abominablepyramidesociale.blogspot.fr/ ou

          https://pyramidologiesociale.blogspot.fr/

          si vous êtes moins doctrinaire que curieux et réellement intéressé par la pourquoi des choses

          Vous y trouverez entre autres propos, une définition détaillée de la richesse et de la pauvreté, en dire qu’elles existent l’une par l’autre n’étant en aucun cas une définition mais un simple constat.


        • Pere Plexe Pere Plexe 28 décembre 2017 18:34

          @Claudec
          valider ses idées par ses écrits...belle démarche toute empreinte de rigueur intellectuelle !


        • Claude Courty Claudec 28 décembre 2017 18:59

          @Pere Plexe
          Encore n’importe quoi !

          Qu’est-ce que la validation vient faire ici ?
          Des écrits n’ont jamais suffit à valider des idées. Tout au plus peuvent-ils les exposer à qui veut les connaître avant de les admettre ou de les rejeter, si possible avec des arguments, mais encore faut-il en avoir.
          Et vous avez le culot de parler de rigueur intellectuelle ? 

        • Nicolas_M bibou1324 27 décembre 2017 14:09

          Et ? Qu’est-ce que ça peut faire qu’il y ait des inégalités de plus en plus grandes ? C’est bien beau de sortir des chiffres et des courbes, mais si on ne regarde pas le bon indicateur, ça ne sert à rien.


          Plus d’inégalité ne veut pas dire plus de précarité, plus de famine ou plus de maladies. Ca ne veut pas dire que les pauvres galèrent plus. Ca ne veut pas dire que la misère grandit. Ca veut juste dire que les riches sont de plus en plus riches. A moins d’être jaloux compulsif, et dans ce cas faites vous soigner, critiquer la richesse des autres est un non sens.

          En Europe, la pauvreté est mesurée de façon relative, en fonction du niveau de vie médian. Faut vraiment être idiot pour appeler ça pauvreté, enfin passons. Aux USA, la mesure de la pauvreté est établie de façon différente, à partir d’un ensemble de biens et de services minimum jugés indispensables. Ce qui convient déjà mieux à la définition du dictionnaire.

          La pauvreté (mesurée façon USA) diminue aux USA (30 millions en 2000, 46 millions en 2010 avec la crise, 40 millions aujourd’hui). Essentiellement grâce aux mesures d’Obama. On est plutôt sur la bonne pente, il est un peu tôt pour juger Trump (même si à mon avis il va dans le mauvais sens).

          • foufouille foufouille 27 décembre 2017 14:28

            @bibou1324
            les USA ont 50 millions de bénéficiaires de food stamps plus de nombreux millions de retraités qui sont au minimum vieillesse.
            c’est dans ta tête de malade que la zunie s’amèliore.


          • Nicolas_M bibou1324 27 décembre 2017 14:44

            @foufouille
            42 609 852 bénéficiaires des food stamps en 2017 exactement.


            Contre 48 millions en 2013.

            Désolé mais il me semble que les chiffres montrent une amélioration.

          • foufouille foufouille 27 décembre 2017 15:20

            @bibou1324
            pas vraiment puisqu’il s’agit de prendre en compte toutes les aides.
            donc une mutuelle gratuite = des revenus plus élevés,


          • sahb 27 décembre 2017 18:56

            @bibou1324
            l’idiotie principale c’est de penser que la richesse des riches ne vient pas du dévalisement des pauvres ! ça serait juste une opération du saint-esprit !!!
            l’idiotie principale c’est de penser que les riches ne sont pas des EXPLOITEURS, des oppresseurs, des voleurs, des escrocs, des fraudeurs, des mafieux, des menteurs, des parasites à EXPROPRIER AU PLUS VITE pour que le monde retombe sur ses pieds !


          • Pere Plexe Pere Plexe 28 décembre 2017 10:15

            @bibou1324
            Que le thermomètre soit imparfait ne prouve pas qu’il n’y a pas de fièvre.

            Et les éléments factuels sont suffisamment nombreux et concordant pour affirmer qu’on est loin d’une situation acceptable.Aux Usa et ailleurs.




          • Claude Courty Claudec 28 décembre 2017 15:03

            @bibou1324

            Je me permets de préciser que plus les riches sont riches moins les pauvres sont pauvres, même si la démographie joue en leur défaveur, puisque dans la relativité de la richesse et de la pauvreté, sur 100 êtres humains peuplant la planète, 14 sont des riches et 86 des pauvres.
            Ne pas confondre par ailleurs richesse et bonheur ni pauvreté avec malheur.

          • zygzornifle zygzornifle 27 décembre 2017 14:51

            Bla bla bla , il y a des inégalités bla , bla , bla ......


            • Pierre Balcon 27 décembre 2017 17:16

              C’est pour permettre aux  détenteurs de patrimoine français de rattraper leurs collègues russes , chinois et US que Macron a décidé de leur donner un gros coup de pouce .

              Ainsi aux prochains jeux olympiques des inégalités qui auront lieu à Paris en 2024 nous pourrons faire meilleure figure . 

              • HELIOS HELIOS 27 décembre 2017 17:44

                J’ai lu plus haut (Bibou1324) ceci : Plus d’inégalité ne veut pas dire plus de précarité, plus de famine ou plus de maladies...


                Je trouve que cette réflexion est intéressante, mais elle oublie deux aspects importants :

                La qualité et l’attente des citoyens -quels que soient leur niveau - de la societé dans laquelle il vivent.

                A partir de cette prise de conscience on voit immediatement d’ou vient le probleme.
                L’actualisation de notre société rend la satisfaction de ces aspirations inaccessible.
                Dans les temps passés, ces aspirations pouvaient etre satisfaites, alors que le luxe etait innaccessible.
                Aujourd’hui, le luxe reste inaccessible, personne ne l’exige non plus, mais les aspirations sont devenues impossibles.

                Comment, toute une classe de notre société, peut etre contrainte de consacrer plus de 10% de son revenu pour des télécoms (par exemple), et plus de 30 et plus pour des depenses contraintes (energie, assurance, banque, déplacement)

                Les multinationales et la financiarisation généralisée ont elevé les coût a tel point que les aspirations ne peuvent etre satisfaites alors que la pléthore de pouvoir que detiennent les plus riches n’a plus de limite ?

                • Claude Courty Claudec 28 décembre 2017 08:56

                  @HELIOS


                  Vous est-il arrivé de penser que leur rareté fait le prix des choses et que plus nombreux nous sommes à nous les partager, plus leur prix augmente ? Tout simplement.
                  Le raisonnement est d’ordre planétaire, à l’heure d’un monde globalisé, dans lequel rien n’est plus facile à partager que la pauvreté.

                • Claude Courty Claudec 27 décembre 2017 20:56

                  Ci-après texte rejeté en son temps par la modération d’Agoravox



                  Depuis que l’homme existe, et avec lui la pyramide sociale, partout dans le monde et sous tous les régimes, les inégalités du même nom n’ont jamais cessé d’augmenter, du seul fait que l’imaginaire et l’industrie d’un effectif de travailleurs (et de consommateurs) toujours plus nombreux, profitant des progrès des sciences et des techniques, enrichissent toujours plus la société.

                  Texte

                  Si les inégalités sociales se creusent, c’est avant toute autre considération dû au fait que la “demande”, et partant la richesse qu’elle génère, ne cessent de croître. Ceci d’autant mieux que son niveau zéro est inamovible, contrairement à son maximum, qui n’a pas d’autres limites que les ressources non renouvelables de la planète et l’appétit de ceux qui les exploitent collectivement ; quelles que soient les conditions du partage des profits qui en résultent, au-delà de la satisfaction des besoins des uns et des autres, au demeurant fort variables dès lors qu’ils ne sont pas vitaux.

                  Plus la pyramide sociale croît, et elle croît incessamment depuis qu’elle existe, du seul fait de la démographie humaine, plus grandit l’écart entre son sommet et sa base et se creusent les inégalités de richesse entre ses habitants. Nulle pauvreté humaine ne peut être inférieure à celle que marque la base de la pyramide sociale, là où règne le dénuement de la pauvreté profonde. Par contre, rien n’entrave la croissance de la richesse, représentée autant par la quantité que par la variété de produits et services dont elle est faite, ou en d’autres termes, des biens matériels et immatériels que le génie humain soit capable de découvrir et d’inventer.

                  En constater les variations pour susciter les revendications des plus démunis n’y change rien. Ceci est parfaitement vain, dès lors que l’enseignement majeur n’en est pas tiré ou pire encore, admis. Or cet enseignement n’est-il pas que la surpopulation humaine est la première cause de tous les maux de notre société, à commencer par les écarts de condition sociale qui y règnent ?

                  La représentation ci-après donne une idée de ce mécanisme, la pyramide sociale structurée en pauvres, classes moyennes et riches, dans la relativité incontournable de leur position par rapport à l’échelle de leur richesse commune et selon des pourcentages qu’un calcul du niveau de la quatrième permet de déterminer.

                  L’application de ces pourcentages aux populations mondiales des époques concernées – début de notre ère et an 2 000 –, permet de visualiser non seulement ce qu’a été globalement l’évolution dans le temps de l’écart de richesse entre les plus pauvres et les plus riches, mais conduit au constat (cf. schémas ci-après) que notre civilisation, par la démesure de sa croissance démographique et de son appétit, a créé en 2 000 ans un nombre de pauvres égal à 20 fois ce qu’était sa population totale, toutes conditions confondues, au début de notre ère, sans compter les dommages infligés à la planète.

                   

                  Voici ce que semblent ignorer, ou nous cachent de brillants économistes, préférant s’en remettre à une lutte des classes ayant partout fait la preuve de son impuissance ; le progrès social qu’ils lui attribuent étant en réalité le fruit de progrès scientifiques et techniques qu’elle a toujours freinés plutôt que favorisés.

                  Le tableau ci-après fournit quelques indications quant à ce que pourraient devenir les inégalités sociales dans moins d’un siècle, pour la prospérité d’une pensée dont le nombre de pauvres assure la domination.

                  P.-S.

                  • BA 27 décembre 2017 21:49

                    En 1985-1986, les Restos du Cœur ont distribué 8,5 millions de repas.
                    En 1987-1988, les Restos du Cœur ont distribué 22 000 000 de repas.
                    En 1991-1992, les Restos du Cœur ont distribué 29 000 000 de repas.
                    En 1994-1995, les Restos du Cœur ont distribué 50 000 000 de repas.
                    En 1996-1997, les Restos du Cœur ont distribué 61 000 000 de repas.
                    En 2005-2006, les Restos du Cœur ont distribué 70 000 000 de repas.
                    En 2008-2009, les Restos du Cœur ont distribué 100 000 000 de repas.
                    En 2011-2012, les Restos du Cœur ont distribué 115 000 000 de repas.

                    En 2014-2015, les Restos du Cœur ont distribué 128 500 000 repas.

                    En 2015-2016, les Restos du Cœur ont distribué 130 000 000 de repas.

                    En 2016-2017, les Restos du Cœur ont distribué 135 800 000 repas.

                    https://www.restosducoeur.org/chiffres-cles/


                    • BA 27 décembre 2017 21:54

                      Jeudi 28 septembre 2017 :


                      « Un raz-de-marée de la misère »  : le président du Secours populaire particulièrement touché par les retraités qui demandent à manger.


                      En marge de la manifestation des retraités contre la hausse de la CSG, Julien Lauprêtre, président du Secours populaire, a témoigné jeudi 28 septembre sur franceinfo du « drame » des personnes âgées touchées par la pauvreté. Celui qui le touche « le plus ».


                      "Le nombre de personnes âgées qui viennent demander de l’aide au Secours populaire français est en augmentation croissante, a-t-il détaillé. L’année dernière, nous avons aidé trois millions de personnes en France et il y avait parmi elles de nombreux retraités. C’est un raz-de-marée de la misère."


                      « C’est le drame qui me touche le plus, voir des retraités qui ont travaillé toute leur vie et qui viennent demander à manger au Secours populaire, c’est vraiment douloureux. »


                      Julien Lauprêtre a également pointé « le drame de l’accès aux soins » qui est « difficile ».


                      "Nous avons créé « les médecins du Secours populaire ». Nous avons passé un partenariat avec l’Ordre national des médecins pour essayer de soigner les personnes qui n’ont pas les moyens de le faire", a-t-il expliqué. 

                      http://www.francetvinfo.fr/economie/retraite/un-raz-de-maree-de-la-misere-le-president-du-secours-populaire-particulierement-touche-par-les-retraites-qui-demandent-a-manger_2393236.html


                      • HELIOS HELIOS 27 décembre 2017 23:22

                        @BA


                        le pire, c’est qu’une jeunesse pauvre, obligée a quémander a toujours au fond d’elle-même l’espoir. Que cet espoir soit miroir aux alouettes, soit contestataire jusqu’à la violence, peu importe, ils peuvent agir.
                        Les vieux, les retraités, eux, n’ont aucun espoir, si ce n’est celui de disparaitre !

                        Macron sera-t-il l’un des futurs dirigeants nous entrainant sur la piste de « Soleil Vert » ???

                      • goc goc 28 décembre 2017 10:53

                        je ne pense pas qu’il y ait une montée des inégalités, mais plutôt un appauvrissement de tout le monde.

                        En effet si on regarde plus attentivement la constitution du patrimoine des riches, on s’aperçoit qu’il est très artificiel. Par exemple on prend systématiquement en compte la valeur boursière du capital en action des « riches », alors que cette valeur est fictive (et très très surévaluée). si par exemple bill gates vendait toutes ses action Cro$oft, celles-ci s’écrouleraient et ne vaudraient que quelques $$. Si on prend aussi les tableaux, c’est un peu pareil, leur valeur est définie artificiellement par une cote probable d’achat, alors qu’en cas d’écroulement financier ; ces mêmes peintures ne vaudraient pas grand chose du fait de la disparition des acheteurs.
                        A la limite on pourrait considéré que le patrimoine immobilier peut constituer une certaine forme de richesse, mais ici encore il y a une surcote artificielle (voir le prix du m2 à Paris)

                        Par contre je suis tout à fait d’accord pour dire que les pauvres se sont appauvri de façon considérable.


                        • eric 28 décembre 2017 18:03

                          Cela semble terriblement débile...En pratique, cela revient à comparer le capital détenu par les 500 types qui dans l’ensemble, on été les plus créatifs ou les plus malins dans les 50 dernières années, et ses revenus, avec les salaires des moyens et/ou des peu qualifiés.

                          Ok, Et si on se restreint à Gates et Apple, alors en 74 ils ont presque zéro, de revenu et de patrimoine et aujourd’hui, ils ont multiplié par des milliards, pendant que le balayeur de l’époque a sans doute vu ses revenus s’accroître d’un genre inflation plus croissance à tout casser.

                          Les EUA sont le pays ou se développe le plus les plus hautes technologies. On a du avoir exactement les mêmes choses au moment du chemin de fer, du pétrole, etc... La Chine et la Russie sont des pays ou les inégalités étaient féroces mais non monétisées. Les privilèges des apparatchiks socialistes se transforment en revenus et patrimoines mesurables. So what ?

                          L’important n’est nullement la situation des inégalités, mais celle des pauvretés. Elle n’intéresse pas du tout les progressistes qui sont le nez en l’air, à se demander si il ne serait pas injuste que d’aucun reçoivent plus qu’eux.
                          Mais une société doit se juger au sort qu’elle réserve aux pus défavorisés. De mémoire, la famille pauvre US a un logement avec trois chambres, trois télé et deux voitures, ou un truc de ce genre.

                          A regarder, de prêt ’évolution américaine, on constate que le taux de famille en dessous d’un seuil de pauvreté qui évolue en fonction de la richesse générale est à peu prêt stagnant, entre 9 et 12 %.
                          https://fr.wikipedia.org/wiki/Pauvret%C3%A9_aux_%C3%89tats-Unis

                          Cela constitue une fantastique diminution de la pauvreté puisque sur la période, c’est le pays qui a accueilli le plus de migrants. Pendant longtemps, ceux-ci étaient en général plus pauvres à tous point de vue que les autres. Pas de patrimoine au départ, souvent peu de formation et en particulier mauvaise maîtrise de la langue.

                          L’exemple américain tendrait donc à prouver que la croissance des inégalités est une bonne chose pour la diminution de la pauvreté....

                          Mais à nouveau, la lutte contre la pauvreté n’intéresse absolument pas les « progressistes ».


                          • BA 29 décembre 2017 08:00

                            Jeudi 28 septembre 2017 :

                            Le Secours populaire face à « un raz-de-marée de la misère ».

                            « Un raz-de-marée de la misère » : le président du Secours populaire particulièrement touché par les retraités qui demandent à manger.

                            En marge de la manifestation des retraités contre la hausse de la CSG, Julien Lauprêtre, président du Secours populaire, a témoigné jeudi 28 septembre sur franceinfo du « drame » des personnes âgées touchées par la pauvreté. Celui qui le touche « le plus ».

                            « Le nombre de personnes âgées qui viennent demander de l’aide au Secours populaire français est en augmentation croissante, a-t-il détaillé. L’année dernière, nous avons aidé trois millions de personnes en France et il y avait parmi elles de nombreux retraités. C’est un raz-de-marée de la misère. »

                            « C’est le drame qui me touche le plus, voir des retraités qui ont travaillé toute leur vie et qui viennent demander à manger au Secours populaire, c’est vraiment douloureux. »

                            http://www.francetvinfo.fr/economie/retraite/un-raz-de-maree-de-la-misere-le-president-du-secours-populaire-particulierement-touche-par-les-retraites-qui-demandent-a-manger_2393236.html


                            • mikawasa mikawasa 29 décembre 2017 11:53

                              C’est incroyable que sur un sujet comme celui là, nous ne soyons pas unis pour lutter contre ces aggravations. Comment tant de commentateurs peuvent ils trouver cela normal ? Y a t-il des humains ici ?


                              • Claude Rigal 29 décembre 2017 12:53

                                « Y a-t-il des humains ici ? » A cette fort pertinente question, je renvoie les contributeurs à : Journaliste, professeur, esprit curieux et ouvert, Bernard Maris était une personnalité à part, un style en soi, brillant et mordant, comme dans cette Lettre ouverte aux gourous de l’économie qui nous prennent pour des imbécilesL’économie est un anesthésique du même tabac que le latin à l’église, et sans doute l’économie a t’elle beaucoup gagné là où la religion a beaucoup perdu. Il y a un côté transique dans la prière commune, que l’on retrouve dans l’incantation économique à la Confiance chantée en canon dans toutes les réunions, du G7 ou d’ailleurs.


                                • Claude Rigal 29 décembre 2017 13:06

                                  Suite : La « main invisible », ruse hégélienne de la raison, raison dominant la raison des hommes, est un avatar du Saint -Esprit. Idem le marché (son autre nom) omnipotent, omniprésent et ubiquitaire, être de raison supérieure, substance immanente et principe des êtres - « vous n’êtes qu’un raisonnement coût-bénéfices » — cause transcendante créant le monde, et qui a tous les attributs de la divinité, y compris le destin : personne ne peut échapper au marché. Il existait avant vous et existera après. Dès lors il est impossible de penser l’après-économie. Voilà pourquoi la fin de l’histoire, la new economics (la fin des cycles, vieille resucée libéralisée des croyances en la croissance optimale en vigueur dans l’après-guerre) sont indissociables du libéralisme.

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