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Accueil du site > Tribune Libre > Bibracte : À M. le Directeur du Centre archéologique européen. Copie à M. (...)

Bibracte : À M. le Directeur du Centre archéologique européen. Copie à M. mon député et à Mme le Maire de Saint-Rémy

À M. Vincent Guichard, Directeur du Centre archéologique européen du mont Beuvray, 

Après le départ à la retraite de M. Christian Goudineau, professeur au Collège de France, titulaire de la chaire des Antiquités Nationales, vous avez continué à propager sa thèse qui place Bibracte, capitale du peuple éduen, au mont Beuvray. Dans la logique de cette thèse, vous avez développé l'idée d'une Gaule qui n'aurait commencé à construire des villes en pierre qu'après l'arrivée des Romains. Les archéologues de toute l'Europe viennent sur votre site que vous présentez comme une référence du monde celtique et de ce qu'est un oppidum.

Ancien militaire de carrière, ayant appris le latin au cours de ma scolarité, ma traduction des Commentaires de César sur la guerre des Gaules m'amène à situer Gergovie, capitale des Arvernes, sur la hauteur du Crest et à interpréter son histoire et ses vestiges autrement que cela a été fait jusque-là. En nous montrant une ville murée, au pied d'un oppidum aux hautes murailles, la description que César fait de Gergovie condamne formellement votre thèse d'une Gaule en bois. Voyez mes derniers articles publiés sur le site Agoravox.

Il faut savoir que le latin est une langue qui a ses règles de grammaire incontournables. Quant au vocabulaire de César, il est volontairement réduit avec des mots au sens précis et immuable. Si l'on s'attache à la traduction exacte d'un passage de ses écrits, il n'y a qu'un sens et c'est à la portée de n'importe quel latiniste ordinaire. En revanche, il n'en est pas de même pour les traductions proposées au public par les maisons d'édition où les auteurs ont cherché à faire surtout une oeuvre littéraire mais, malheureusement, approximative. Telle est la traduction du professeur Constans de 1929 qui fait encore aujourd'hui référence.

Avec les traductions très exactes que je propose, c'est toute l'archéologie française de M. Christian Goudineau qui s'effondre, toute une organisation mise en place sous son autorité, collectivement responsable, qui a entraîné le pays dans un scandale archéologique d'une ampleur jamais vue jusque-là.

Le 11/02/1995, dans une interview accordée à France-culture, vous avez déclaré qu'on ne va pas recommencer pour Gergovie la polémique à laquelle a donné lieu le site d'Alésia.

 Le 14/4/1999, à FR3 Bourgogne, en réponse à mon interview, vous avez déclaré : « Dans la communauté scientifique, ça fait belle lurette que plus personne ne doute. Ça fait... au moins 130 ans que plus personne ne doute de la localisation de Bibracte, capitale des Eduens, mentionnée par César à multiples reprises, sur le mont Beuvray... C'est absolument clair. »

Le 18/4/1999, je cite : Il (Christian Goudineau) écarte mes arguments avec le bouclier de la science et l’armure de l’institution, sans se donner la peine de les réfuter. (Jean-Philippe Mestre, Le Progrès de Lyon).

En 2002, dans le catalogue d'une exposition, vous publiez un texte intitulé "La preuve par la pioche" : Régulièrement, la presse aime relancer le débat sur la localisation des sites d’Alésia de Gergovie ou de Bibracte : "science officielle" contre "gens du terrain" soucieux de donner tort à leur inventeur, Napoléon III . La polémique tient du combat d’arrière garde : au XIXe siècle, tout érudit local se devait de prouver que "son" site collait le mieux au récit de la Guerre des Gaules. Du désir à la réalité, il y a un fossé. Ou plutôt... des fossés, relevés par les archéologues. Aux savantes interprétations, ces derniers opposent mille faits objectifs : plans, armes, pièces d’équipement et projectiles d’artillerie datés de l’époque césarienne, inscriptions... Inexplicables hors du contexte de la Guerre des Gaules, ces objets sont évidemment absents des autres sites. Ils sont pourtant de ceux qui font toute la différence entre le "possible" et le "plausible".

Le 1/07/2013, Luscianusbeneditus, votre supporter de Wikipédia, écrit qu'il n'y a pas de débat possible sur cette question car elle est tranchée depuis belle lurette, vous vous êtes inventé, Monsieur Mourey, une histoire parallèle pseudo-scientifique...

Au Journal officiel des 19/04/1999, page 2337, 2/07/2001, page 3835, 11/08/2013, page 6077, trois ministres successifs de la Culture font une superbe réponse "langue de bois" à des députés qui l'interrogent, à ma demande, sur le bien-fondé de la localisation du site de Bibracte.

Il faut arrêter de mentir aux Français.

Le géographe grec Strabon situe le pays éduen, et donc Bibracte, entre la Saône et la Dheune et non au-delà.

Μεταξὺ μὲν οὖν τοῦ Δούβιος καὶ τοῦ Ἄραρος οἰκεῖ τὸ τῶν Αἰδούων ἔθνος, πόλιν ἔχον Καβυλλῖνον ἐπὶ τῷ Ἄραρι καὶ φρούριον Βίβρακτα. (Strabon, géographie, II, IV , 3, 2). Entre le "Doubios" (la Dheune) et l'Arar (la Saône) habite le peuple des Éduens. Leur appartiennent la citadelle/place forte de Bibracte (φρούριον) et la ville/cité (πόλιν ἔχον) de Cabyllynum/Taisey, sur la Saône (les murs de ville de Chalon ne datent que du IIIème siècle).

César confirme les deux "Dubis" de Strabon. 

Si César utilise bien le mot "Dubis" pour désigner le Doubs, il le précède dans les manuscrits d'origine par celui de "alduas". Sachant que "al" est une abréviation attestée pour aliter ou alter et que "duas" évoque le chiffre deux, deuxième ou les deux, j'en déduis, en toute logique, qu'il s'agit d'une expression équivalente à "alterutrum", l'autre des deux. Il faut donc comprendre qu'en se plaçant à la confluence de Verdun-sur-le Doubs, César voyait à l'ouest, le Dubios de Strabon, alias Dubis (Dubios/Dubos/ Dubina/Duina,la Dheune) et à l'est, l'autre des deux Dubis (le Doubs).

Le trajet des Helvètes prouve que Bibracte se trouvait au Mont-Saint-Vincent et Gorgobina au mont Beuvray.

À Lyon, des cavaliers éduens victimes des déprédations commises par les Helvètes rejoignent l'armée de César. En passant par Chalon-sur-Saône, l'Éduen Dumnorix les rejoint. Après s'être engagé dans le couloir de la Dheune, César s'arrête dans des fortifications (castra). Il ne peut s'agir que de la forteresse antique de Mont-Saint-Vincent qui deviendra, par la suite, le siège des comtes de Chalon. César écrit que, dans ces fortifications (castra), les Éduens sont en grand nombre et que c'est là qu'ils tiennent leurs conseils. Il s'agit de la véritable Bibracte.

Les Helvètes se dirigent vers le mont Beuvray (Gorgobina/Gorgovina/la petite Gergovie) pour le reprendre aux Arvernes qui y ont appelé les Germains en renfort (DBG I, 31). César les suit mais décide de revenir à Bibracte pour se ravitailler. Les Helvètes font demi-tour et le suivent (itinere converso). Bataille à Sanvignes. Description très précise du champ de bataille et de la bataille. Non ! les Hélvètes n'ont pas "obliqué" vers Montmort. "Leur cheminement ayant été inversé", tout ce monde-là se dirigeait vers le Mont-Saint-Vincent, véritable Bibracte, en revenant sur leurs pas.

Pourquoi les Germains se trouvaient-ils au mont Beuvray ?

Nous sommes dans un conflit de frontières dont l'enjeu est la maîtrise de la Loire. Car qui tient le mont Beuvray tient la Loire de même que Cabillodunum tient la Saône. César écrit que les Arvernes avaient fait appel aux Germains (DBG I, 31). Il faut comprendre que c'était pour défendre le mont Beuvray dont les Èduens voulaient s'emparer. La défaite des armées gauloises qu'évoquent Cicéron et César à Magetobriga est celle de l'armée éduenne et de ses alliés qu'Arioviste, en descendant du mont Beuvray, a surprise alors qu'elle était encore dans son camp de Mesvres, le Magobrigum des chartes (cf Magetobriga). Que les Éduens fassent ensuite appel aux Helvètes pour reprendre la position, tout cela est dans la logique militaire la plus classique. Que César y installe les Boïens en en faisant ses alliés après avoir battu, et les Helvètes et Arioviste dans la plaine d'Alsace, nous sommes toujours dans une logique militaire où l'enjeu est Gorgobina, le mont Beuvray. site stratégique, mystique, mais certainement pas capitale. Et ainsi de suite.

L'Alésia, métropole de la Celtique selon Diodore de Sicile, c'est Taisey.

Car toute l'importance que vous donnez au mont Beuvray, c'est à Taisey qu'il aurait fallu la donner.
À l'époque de l'âge du bronze, Chypre était aux mains des Phéniciens et s'appelait Alashiya. Point de départ logique des voies de l'étain et point de retour, il n'est pas besoin de sortir de Saint-Cyr pour comprendre qu'elle a donné son nom à certaines stations. Le marchand naviguait jusqu'à Marseille, remontait le Rhône et la Saône, s'arrêtait à Cabillodunum - point central de la Gaule - remontait jusqu'à Aluze, autre Alésia, puis s'engageait dans la vallée luxuriante de la Cosane pour rejoindre, par la Brenne, Alise-Sainte-Reine, autre Alésia, puis, par la Sequanas, la (Grande) Bretagne et ses mines d'étain. Strabon nous donne une distance de 1000 stades (185 km) pour atteindre cette Sequanas depuis Lyon en remontant l’Arar (géographie, IV, 3,3), ce qui nous amène à Verdun-sur-le Doubs. J'en déduis, en toute logique, que si Chalon/Cabillodunum/Taisey commandait le passage de la Saône à la voie sequanas par la région de Verdun-sur-le Doubs, alors qu'elle commandait également le passage de la Saône à la Loire par le couloir de la Dheune, c'est qu'elle était au carrefour central des premières voies de l'étain, et qu'elle était l'Alésia, métropole de la Celtique dont parle Diodore de Sicile. La ville de Chalon des bords de Saône n'existant pas à cette époque, la position fortifiée qui dominait la région ne pouvait se dresser que sur la colline de Taisey, point d'observation et de surveillance idéal sur le plan militaire avec, en plus, un plan d'eau à proximité.

La fondation d'Alésia par les Phéniciens qu'évoque Diodore dans la légende d'Héraklès épousant la fille du roi, c'est Taisey.

Il faut comprendre que c'est une colonie venue de Tyr qui, pour la première fois, s'est établie et retranchée sur la colline de Taisey. Cet Hercule, précise Diodore (c'est-à-dire : cette colonie herculéenne) tomba amoureux d'une princesse indigène, ce qui signifie que les nouveaux colons mêlèrent leur sang étranger au sang des belles autochtones. De leur union naquit Galatès. C'est lui (ce sont les descendants de ces premiers colons) qui a donné au pays son nom de Galatia. Ce sont ces descendants qui tentèrent de civiliser la Gaule en interdisant les injustices et les meurtres rituels que les indigènes commettaient sur les étrangers. Mais la population indigène était plus nombreuse que les soldats d'Hercule ; et les Barbares reprirent le pouvoir. Et Diodore termine par cet étonnant témoignage :Cette ville est, jusqu'à nos jours, en honneur parmi les Celtes, qui la regardent comme le foyer et la métropole de toute la Celtique. Elle est demeurée libre et imprenable depuis Hercule jusqu'à nos jours.... (Livre IV, XIX et Livre V, XXIV).

La Nuerax, ville des Celtes, qu'évoque Hécatée de Millet au IV ème siècle avant J.C, ce ne peut être que Taisey.

Quand Pline nous dit que l'étamage des métaux fut réalisé pour la première fois à Alésia, tout en nous précisant par ailleurs que la gloire en revenait aux Bituriges, nous comprenons que l'Alésia en question n'est pas Alise-Sainte-Reine mais Taisey, que la cité était alors aux Bituriges et que c'est de là qu'Ambicat, roi des Bituriges, lança les deux grandes expéditions celtes qu'évoque Tite-Live, l'une vers l'Italie, l'autre vers le Danube. Selon Tite-Live, l'expédition vers l'Italie rassemblait les Eduens (de Bibracte/Mont-Saint-Vincent), les Bituriges (qui se seraient maintenus à Chalon et dans l'Autunois avant d'être absorbés), les Aulerques de Brançion et de Blanot, les Ambarres du Bugey - autrement dit une Celtique réduite centrée sur Taisey. A cette coalition se seraient joints, toujours selon Tite-Live, les Arvernes de Gergovie, les Carnutes d'Orléans et les Senons de Château-Landon. 

La fameuse Orbandale aux muraillles cerclées d'anneaux d'or, c'était la forteresse de Taisey

Pierre de Saint-Julien qui fut un de nos premiers grands historiens chalonnais en a gardé le souvenir. "Il évoque cette fameuse Orbandale tant prisée par l'ancienne poésie que les premières histoires des Français ont élevée au plus haut degré de la gloire... Les trois cercles de briques dorées desquels les murailles étaient bandées se montraient encore dans les murs que le vulgaire appelle sarrazins... Les murailles... étaient de briques rouges enceintes par le milieu de trois rangs de briques dorées qui, ainsi, la ceinturait de trois cercles d'or, ce qui est la raison pour laquelle lui fut donné le nom d'Orbandale." d'après le père Bertaud (Histoire de l'illustre Orbandale).

La forteresse du roi Gontran, des princes burgondes et francs jusqu'aux comtes de Chalon, telle qu'elle figure sur leurs sceaux, c'est Taisey. La trêve qui mit fin aux guerres de religion qui ensanglantèrent le royaume de France, c'est à Taisey qu'elle fut signée. L'oppidum d'où le tribun romain Aristius fut chassé par la population, c'est celui de Taisey (DBG VII, 42-43). Quand, après avoir remporté la bataille d'Alésia, César reçoit la soumission de la cité en lui rendant ses prisonniers, c'est la cité dont parle Strabon, c'est-à-dire, Cabillodunum, Taisey (civitatem). La Vème légion qui prit ses quartiers d'hiver à Chalon, c'est sur le plateau des Alouettes qu'elle campa, à côté de la forteresse, en y oubliant un lingot de plomb. La fabrique d'armement d'Argentomagus de la Notitia dignitatum, c'est Taisey. La médaille en or de Vercingétorix retrouvée près du plan d'esu par les anciens propriétaires, les vestiges d'arbalètes, le chemin de Vercingétorix, c'est Taisey. L'oppidum chalonnais, castrum, du cartulaire du monastère de Saint-Marcel, c'est Taisey. Les archives de Dijon qui parlent du castellum, du lac qui se trouve derrière, c'est Taisey.

En m'aidant du vieux casdastre, des documents que j'ai traduits ou fait traduire quand ils étaient rédigés en vieux français, et autres documents notamment sculptés, j'ai retrouvé sur le terrain les fossés de la vieille forteresse, dont la trace est d'ailleurs encore visible en partie.

Je ne comprends pas.

Je me heurte toujours à mon ancienne société d'histoire et d'archéologie qui m'a publiquement désavoué sans débat, à la Direction régionale des affaires culturelles de Bourgogne qui n'a jamais voulu venir sur place à mon invitation malgré une pétition des habitants, à son archéologue apparemment inconditionnel de la thèse de Bibracte au mont Beuvray.

Par lettre en date du 20 octobre 2016, j'ai demandé à Mme le Maire de Saint-Rémy de bien vouloir rendre compte de mes découvertes archéologiques suivant la procédure légale, ce qu'elle a bien voulu accepter et ce dont je la remercie, mais sans autre résultat, en réponse, qu'un silence méprisant.

La précedente municipalité avait prévu de faire construire un regard sur le réseau d'eaux usées du lotissement pour que je puisse m'y brancher ; cela fait 40 ans que ma tranchée est ouverte.

Le journal de Saône-et-Loire se focalise sur ma serre en ruines du XIXème siècle comme pour montrer que je n'entretiens pas la propriété.

Comme je suis tout seul pour les journées du patrimoine, on me vole les clefs de mes dépendances, de mes armoires et objets divers de décoration.

Je ne comprends pas.

Emile Mourey, 4 janvier 2018, www.bibracte.com

 


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9 réactions à cet article    


  • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 4 janvier 2018 20:55

    Salut Émile,


    Ben oui , les vieux soldats sont perclus de douleurs et autres rhumatisme,... mais tant que les neurones eux n’en ont pas !


    Parait que c’est le privilège de l’âge .. comme je suis de 5 ans ton cadet, alors bienvenue au club,... et courage pour l’obstination de ton juste combat !


    @+ P@py


    • Emile Mourey Emile Mourey 5 janvier 2018 10:44

      @Gilbert Spagnolo dit P@py


      Merci

    • Antenor Antenor 4 janvier 2018 21:26

      Ce qui est dommage dans cette affaire, c’est qu’on passe complètement à côté de la question du pourquoi de la localisation de tel ou tel site. Ces agglomérations (Mont-Beuvray, Vertault, Mâlain, Corent, la partie d’Alésia située au sommet du Mont-Auxois et tant d’autres) occupées au mieux quelques siècles et abandonnées au plus tard à la fin de l’Empire Romain devraient nous interroger sur leur fonction réelle. Avec Javols, on a la chance d’avoir un exemple qui a duré un peu plus longtemps que les autres et qui nous livre la réponse : il s’agit de capitales politiques de cité ou de pagus.

      Est-ce un hasard si Javols se trouve à deux pas de la forteresse de Peyre, la plus puissante forteresse médiévale du Gévaudan ? Est-ce un hasard si Corent se trouve à côté de la citadelle du Crest /Gergovie ou Mâlain à côté de Lantenay, citadelle des Ducs de Bourgogne ? Il faut voir ces agglomérations comme des extensions de ces sites militaires. Les villes commerçantes ne sont pour la plupart devenues des capitales politiques qu’à la fin de l’Empire quand elles ont pris les noms des peuples qui les occupaient et que les agglomérations mentionnées au-dessus ont été abandonnées.

      Le Mont-Beuvray en lui-même est un site très intéressant, sans doute le chef-lieu d’un pagus compris entre l’Arroux et la Loire peut-être occupé à l’origine par les Ambivarètes. Ne pas y localiser Bibracte n’enlève rien à son intérêt propre.


      • Emile Mourey Emile Mourey 5 janvier 2018 10:43

        @Antenor

        Exactement.

      • Emile Mourey Emile Mourey 5 janvier 2018 11:55

        @Antenor


        Le latin, c’est merveilleux et celui de César, c’est une merveille de logique grammaticale, mais tout à fait différente du français. C’est tout de même incroyable qu’on ait lancé sur le mont Beuvray toute une opération immobilière et médiatique sur la foi d’une traduction ancienne bâclée et complètement stupide sur des points importants.

        Le soir, avant de m’endormir, je relis certains passages. C’est ainsi que je me suis rendu compte que les « castra » dont parle César lors de sa poursuite des Helvètes n’étaient pas ses camps, comme je le pensais, mais les fortifications de Mont-Saint-Vincent et de Gourdon. Comme je l’ai dit, César a un vocabulaire réduit mais il faut parfois extrapoler en tenant compte du contexte.

        Ab isdem nostra consilia quaeque in castris gerantur hostibus enuntiari : par eux, nos conseils qui se tenaient dans les fortifications (derrière les remparts, donc en secret) étaient dévoilés aux ennemis... Il s’agit d’une phrase très intéressante qui laisse supposer un débat public, entre Éduens, mais portes fermées.

      • Antenor Antenor 5 janvier 2018 21:33

        @ Emile

        Question architecture, il y a une brèche énorme à exploiter à Alésia. Cette histoire de deux villes gallo-romaines successives ne tient pas debout. La seconde aurait été bâtie vers 269 avant d’être détruite juste après en 276 ? Non ! La première destruction, c’est l’œuvre de César. Et c’est la seconde qui a été détruite vers 269 juste avant son abandon définitif.

        http://www.alesia.com/histoire/la-ville-gallo-romaine_fr_000363.html


      • Emile Mourey Emile Mourey 6 janvier 2018 10:02

        @Antenor


        Je suis sceptique sur tout ce que disent les archéologues. Il faudrait déjà commencer par comprendre l’Alésia du temps de César, avant la bataille. Pour moi, les caves maçonnées des maisons mises au jour, et donc les maisons disparues, sont celles de la ville d’époque et je ne vois pas qu’elles aient été reconstruites, la pax romana favorisant plutôt une vie plus confortable en contre-bas.De même, je ne vois pas dans quel cadre autre que les gradins du théâtre toujours visibles, Critognatos et Vercingétorix ont pu s’exprimer. La construction d’un théâtre, tribune politique, ne se justifiait plus après la défaite, dès lors que le site est passé des Lingons aux Éduens.

      • Paediplomatie 7 janvier 2018 22:09

        Bonsoir Émile et chacun, chacune de la géographie sacrée. Bonne Année. Bibracte, Gergovie, Taisey : il y a la géographie officielle et la géographie sacrée. C’est difficile de rendre laïque un mythe. C’est plus facile de le changer de forme même si une ville est changée de place comme la falaise de Abou Simbel et ses Statues. Les besoins de la vie moderne... Quand même, pourquoi les Sages sont ils toujours aussi mal logés ? Exemple : Diogene logé dans un tonneau.


        • Paediplomatie 7 janvier 2018 22:11

          Bonsoir Émile et chacun, chacune de la géographie sacrée. Bonne Année. Bibracte, Gergovie, Taisey : il y a la géographie officielle et la géographie sacrée. C’est difficile de rendre laïque un mythe. C’est plus facile de le changer de forme même si une ville est changée de place comme la falaise de Abou Simbel et ses Statues. Les besoins de la vie moderne... Quand même, pourquoi les Sages sont ils toujours aussi mal logés ? Exemple : Diogene logé dans un tonneau.

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