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Accueil du site > Tribune Libre > « C’est quand qu’on va où ? »

« C’est quand qu’on va où ? »

 L'Intelligence Artificielle arrive et on sait d'ores et déjà qu'elle aura dans l'aventure de l'espèce humaine une importance au moins aussi grande que la fabrication et l'utilisation d'outils. Qu'il ne s'agisse que d'IA faible, pour le moment, à savoir des capacités hyperspécialisées se substituant à un bouquet de capacités humaines, véhicule autonome par ex, ne change rien à la problématique majeure qu'elle va poser, à savoir le rôle qu'elle va jouer et la répartition des bénéfices de son déploiement. On sait que le début de la révolution industrielle a vu un accroissement massif de la productivité et la disparition de nombreux métiers dont certains pénibles, d'autres valorisants et gratifiants.

 Mais la situation d'alors était très différente : le nombre des humains avoisinait un milliard et l'humain ne consommait pas, per capita, le dixième des ressources minières et énergétiques qu'il engloutit en 2017. Dans cette société, la contrainte principale n'était pas les ressources, la concurrence, la pollution, mais la main-d'oeuvre et en 2017, un examen rapide montre plutôt le contraire. Bien plus, dans un monde en croissance avec une pléthore d'emplois peu qualifiés venant remplacer les anciens (l'homme au service de la machine autant que l'opposé), il y avait de l'emploi pour tout le monde, ce que les anciens luddites voyaient mal. Ils avaient perçu néanmoins le gaspillage de ressources humaines d'apprendre un métier disparaissant au profit de machines.

 Le défi de l'I.A faible est bien plus protéiforme, car ce ne sont pas seulement les compétences humaines qu'il va falloir remettre en cause, mais inventer un monde dans lequel l'essentiel de la population ne soit pas de facto inutile à la production de biens et services. Un rapport sur l'IA remis au président Obama indiquait par ex que 83% des emplois peu qualifiés pourraient disparaître, un tiers des emplois fortement qualifiés et quelques pourcent du reste.

 Or, personne n'imagine aisément une société mieux éduquée où 80% d'une classe d'âge occuperait une activité nécessitant un BAC+7 minimum à notre époque.

 Et au-delà puisque l'évolution de l'I.A faible mène probablement à une IA forte (une intelligence multidisciplinaire capable de se percevoir elle-même). Qui doit décider au final de notre avenir commun ?

Hôtesse IA {JPEG}

 Le ressort principal de la course à l'IA est connu, c'est le même sur lequel on a arcbouté la course aux armements, la course à la productivité, la course à l'évolution technique, à savoir la peur de se faire dépasser, d'être marginalisé, « clochardisé » par ses voisins ou aggressé.

 Il est indissoluble de notre incapacité à nous poser des limites collectives et nous y tenir (voir nos discussions de boutiquiers sur les émissions de CO2). Par ex, la course aux armements aboutit à un statu quo final où le rapport de force est voisin de l'initial, mais après que des ressources naturelles et financières colossales aient été englouties en pure perte. Or l'I.A va engendrer une nouvelle course à la fois énergivore et dévoreuse de moyens financiers dans un monde contraint sur les deux tableaux.

 La course à la productivité pose un problème similaire : quand on est dans un monde en état de surcapacité de production dans tous les domaines, on ne voit que deux raisons de la poursuivre, la première étant de « clochardiser les voisins » en leur piquant des parts de marché et donc en créant de nouveaux emplois remplaçant ceux perdus.

 Sauf que tout le monde faisant de même, elle implique un chômage maximal partout...

 Pourquoi ne pas faire une pause, alors ? Pour la deuxième raison qui est que le premier qui s'y essaie se fera piétiner et risque de ne pas s'en relever avant longtemps...

 

 Donc on va déployer l'IA faible, c'est inéluctable, sans qu'il y ait eu débat, alors que l'impact sur nos sociétés promet d'être très important.

 Le grand public sous-estime les capacités tentaculaires de cette IA faible en se focalisant sur une éventuelle IA forte à venir.

On oublie qu'il y a un bon moment que nos ordinateurs avaient la puissance de calcul d'un cerveau de moustique qui sait trouver ce qu'il cherche, éviter les obstacles, se protéger des aggressions etc, le tout dans bien moins qu'un mm3 de cerveau. Il nous manquaient les algorythmes et une fois ceux-ci trouvés on a une voiture autonome qui peux se déplacer dans un environnement routier urbain, un robot bipède qui se déplace sur surface glissante et peut sautiller comme monter un escalier avec une lourde charge, ou se faire pousser sans perdre l'équilibre...

Or percevoir son environnement et avoir des réponses adaptées est déjà un embryon d'intelligence. Des robots percoivent déjà nos émotions avec un taux d'erreur très faible et sont capables d'interragir en conséquence. On ne parle pas de ressentis, ni de conscience, mais c'est inutile pour occuper des millions d'emplois. Personne n'exigera d'un agent d'accueil qu'il connaisse Spinoza, fasse sa choucroute et joue du violoncelle sur son temps libre...

Il ne faut pas oublier que lors de la révolution industrielle, pour l'essentiel c'est l'humain qui s'est adapté aux besoins de la machine, plus que le contraire. Ce ne sont pas les employés qui décident de l'outil de production et des procédés mis en œuvre...

Dans un monde où le travail humain est taxé (donc sanctionné) mieux et plus que les machines, le capital, la déplétion des ressources naturelles, ou le gaspillage (par ex le transport intercontinental des marchandises, l'aviation , etc), le déploiement de l'IA se fera et se fera au bénéfice essentiel des mêmes.

Or, notre présent illustre déjà bien, qu'une infime minorité peut dilater son patrimoine et ses revenus à l'excès en profitant au maximum des compétences et du savoir de tous, laissant une frange croissante de la population se débrouiller pour vivre.

Jusqu'en 1970 environ, le système économique avait besoin de tout le monde pour produire. C'est faux depuis plus de 40 ans et le problème ne cesse de croître.

Mais dans ce monde, il y avait encore une place pour être caissière, chauffeur ou livreur de pizzas, bref, une place pour des métiers peu qualifiés.

Qu'en sera-t'il quand l'IA occupera tout ces emplois à un coût bien inférieur pour l'employeur ?

Et quel sera le pouvoir politique de la masse grandissante des « laissés pour compte » d'une société qui désormais pourra se passer d'eux ? Nous allons vers un monde très complexe où les moins doués seront irrémédiablement repoussés aux marges.

 

 Comment va-t-on éduquer les moins doués d'entre nous (quelles que soient les raisons) pour leur donner un rôle social ? Le voudra-t-on seulement ?

Ou leur accordera-t-on une allocation de survie pour simplement consommer et accepter leur exclusion sociale ?

 

 Un bon nombre d'entre nous avons passé un temps appréciable de notre vie à nous former et nous perfectionner sur le plan professionnel. Est-ce que cette tendance va s'amplifier et se généraliser à l'ensemble de la population ?

 Où est la limite, sachant qu'en matière d'IA, personne ne la connaît...

 

 Tous BAC+10 à échéance de 50 ans en formation permanente ?... Utopie, dystopie ?... Et quid du temps libre, de la culture générale, économique,politique, historique, etc...

Quid de la démographie humaine dans ces conditions ?

 

 L'IA faible n'est pas intrinsèquement dangereuse. Mais c'est la façon dont elle va logiquement se déployer qui l'est. Nous sommes tous embourbés dans l'ornière de l'augmentation continue de la productivité alors que cette augmentation est discutable depuis un bon moment vu l'apparition de contraintes sur les ressources et les conséquences de leur utilisation et l'IA se présente comme une surcouche qui va majorer le coût environnemental et diminuer les coûts salariaux, donc le pouvoir d'achat pour consommer des biens et services déjà en surcapacité de production.

 

 Quand on voit dans les hypers des gens aller spontanément vers les caisses robotisées plutôt qu'attendre à une caisse avec caissière, des PDG d'entreprises de transport aspirer à une flotte de camions entièrement robotisée, des hôtesses d'accueil robotisées arriver au Japon, des machines de guerre dotées d'IA déjà à l'état de prototype et tant d'indices que l'engrenage habituel opère déjà, on peux légitimement se dire que le sort en est jeté.

 

 Notre modèle économique est une parenthèse, il en fut autrement dans un passé récent, il en sera autrement dans un avenir indéterminé mais pas lointain...

L'I.A faible pourrait accélérer les choses en étant optimiste...

 

 Un autre aspect est que plus on avance dans l'I.A faible et plus on se donne les moyens d'aboutir à une I.A forte. D'abord parce que c'est comme ça que la Nature a fait. Des animaux capables de percevoir leur environnement et de réagir de façon complexe à celui-ci en fonction de leurs expériences passés existaient bien avant la pensée conceptuelle.

 Nous savons déjà fabriquer des robots autonomes, anthropomorphes ou non. S'ils percoivent leur environnement il ne leur faudra pas forcément une éternité pour que face à une glace, à la question posée de savoir ce qu'ils voient dans la glace ils répondent « je me vois... ».

La richesse de ce « je » ne sera sans doute pas aussi grande que la nôtre, mais ce sera anecdotique, l'I.A a le temps pour elle.

 On sous-estime probablement la somme de compétences à accumuler pour faire une I.A forte comme le temps nécessaire pour qu'elle arrive à notre niveau. Par création une I.A n'aura pas le langage lié à la gestion des besoins internes d'un organisme vivant, en particulier les émotions.

Mais comme sous-langage interprétable par la pensée conceptuelle ils percevront nos émotions (ils le font déjà), sauront y répondre et les interpréter.

Ils n'auront pas nos ressentis (lié à notre incarnation) mais pourront sans doute les comprendre aussi bien que nous, à terme et interagir de façon pertinente avec cette forme de langage largement partagé avec les animaux supérieurs.

Animaux de compagnie, collègues de travail, robots sexuels, armes de guerre ou de police, il est à craindre que tout ce qui peut se faire, se fasse.

 

 Et la question se pose de savoir si nous serons capables de nous poser des limites avant de taper violemment un mur que nous aurons créé de toutes pièces.

Toute évolution technique est-elle un progrès ? Qui en décide et sur quels critères ?

Comment donner la culture de base à la masse pour en discuter et en débattre ?

Faut-il laisser une poignée largement coupée des conditions réelles d'existence de la majorité des êtres humains en décider pour nous tous ?...

Nous sommes à la veille de quelque chose qui va changer la trajectoire de notre civilisation. Faut-il regarder ailleurs et laisser faire ?

 

https://www.wired.com/2000/04/joy-2/

https://thinkerview.com/cedric-villani-intelligence-artificielle-perspectives-futures/

https://thinkerview.com/laurent-alexandre-intelligence-artificielle/

https://www.bostondynamics.com/robots

 


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84 réactions à cet article    


  • Voldomir Olmoranz Voldomir Olmoranz 16 janvier 2018 09:30

    AgoraVox devrait utiliser une IA faible pour générer les titres des articles publiés, et ainsi éviter les titres faibles, très faibles... smiley


    • jjwaDal jjwaDal 16 janvier 2018 11:05

      @Voldomir Olmoranz
      Le titre (inspiré par Renaud) dit bien ce qu’il dit : on se connaît ni le tempo ni la direction que notre civilisation va prendre. Pour décrire une nappe de brouillard, ça me paraissait idéal. smiley


    • Parrhesia Parrhesia 17 janvier 2018 09:46
      @Voldomir Olmoranz
      Chaque jour qui passe nous montre un peu plus que le véritable (et presque insoluble) problème maintenant posé par l’Intelligence Artificielle c’est l’indigence relative de l’intelligences humaine qui, à quelques exceptions près, ne la conçoit que dans l’optique d’un commerce et d’une la finance devenus politiquement incontrolables !!!
      C’est un problème d’une importante autrement sensible que celle d’un titre au demeurant suffisamment explicite...
      @ l’auteur,
      excellent article, profondément prémonitoire, particulièrement lorsque l’on garde présent à l’esprit que les intérêts financiers et socio-économiques qui dominent en grande partie l’émergence de l’I.A. ne sont pas tellement différents de ceux qui présidaient déjà au destin du monde entre les deux grandes guerres ! Nous avons vu le résultat !!!
      Ne lâchez pas les commandes sur ce thème et bonne journée à vous.


    • gogoRat gogoRat 17 janvier 2018 10:53

       Le fond de l’article reste intéressant, l’essentiel est évoqué ... mais pas dans le bon ordre !
       
       Ce sont les questions posées qui révèlent la source des erreurs (voir fautes) d’entendement, de paradigme, dans lesquelles s’empêtre balourdement la majorité de nos contemporains.
       
       Prenons par (mauvais) exemple les questions suivantes :
      ------

       ’Comment va-t-on éduquer les moins doués d’entre nous (quelles que soient les raisons) pour leur donner un rôle social ? Le voudra-t-on seulement ?’

      ’Ou leur accordera-t-on une allocation de survie pour simplement consommer et accepter leur exclusion sociale ?’

      ------

       La formulation de ces questions apporte plus d’informations sur les biais perceptifs de leur auteur que sur l’objet de la question !

       

       Si le concept démocratique n’avait pas été dévoyé en l’affligeante mascarade que nous déplorons maintenant, personne n’aurait idée des vouloir ’éduquer’ des ’moins doués’ que soi-même ! 
       « On ne prête que ce que l’on a » disait la sagesse populaire. Quant à « donner » ! ...

       Vouloir ’donner un rôle social’ ne présuppose-t-il pas que les ou les ’donneurs’ soient les ’propriétaire’ de ce ’rôle social’, de sa définition et des critères par lesquels ’on’ saurait l’identifier ou le reconnaître ? !!

       Idem pour ’accorder’ une ’allocation de survie’ !!
       Des être supérieurs seraient donc ainsi en capacité d’accorder des miettes de ce qui serait leur ’propriété’, non pas pour que leurs ’frères égaux en dignité et en droit’ (cf notre Constitution française) puissent accéder autant qu’eux-mêmes à l’otium mais seulement pour ne pas commettre un crime trop voyant ( vouloir accorder une survie, n’est-ce pas l’aveu que l’on détient les rennes de la non mise à mort ? !!)

       Si intelligence il y a quelque part,

       au lieu de Geppetto qui s’effrayent devant leurs Pinocchios,

       quand et où comprendra-t-on que les gens pas compliqués ont pour première nécessité non pas de ’produire’ ni de ’travailler’ mais de pouvoir manger, boire, dormir à l’abri et en sécurité, en toute dignité et en partageant fraternellement l’accès à l’otium permis par l’art humain conquis au cours des millénaires de l’Histoire humaine ? !

       


    • gogoRat gogoRat 17 janvier 2018 12:22

       Un illustre inconnu, pressentant ce malaise du ’on’ supra-citoyen, avait eu l’humour de l’exprimer ainsi :
       
      «  Dieu est mort, Marx est mort, et moi-même je ne me sens pas très bien »
       

       


    • jjwaDal jjwaDal 18 janvier 2018 18:03

      @gogoRat

      Joli commentaire, mais je pense que vous m’aviez compris. Si le système, tel qu’il existe, déploie l’IA faible partout où cela peux lui rapporter un profit, on sait qu’elle visera en premier lieu les emplois peu qualifiés. Par ailleurs, comme avec les machines il y aura réorganisation des conditions de production pour introduire l’IA et se débarrasser d’un maximum de salaires. Quand les machines sont apparus il y avait un taux de croissance économique générant des revenus pouvant absorber les nouveaux biens et services que produisaient ceux déplacés de leur travail. Plus le cas depuis 20 ans. Les « nouveaux emplois » sont allés vers du temps partiel et du précaire.Dans ces conditions le prix du ticket d’entrée dans le monde du travail va sérieusement monter et quid des gens n’ayant pas de grosses capacités d’apprentissage ? Très gros soucis devant nous pour leur offrir une éducation appropriée ou une formation conduisant à un métier. Créer un monde trop complexe pour tout le monde ne va pas embarrasser ceux qui décident. Il suffit de voir le rapport de force actuel entre salariés et patrons/actionnaires. Qui mène le bal ? Alors imaginez si on peux produire avec de moins en moins d’humains ? Quel sera le pouvoir (en dehors du vote...) de l’immense majorité face aux « donneurs d’emploi »  ? Vous croyez à la révolution peut-être ? Je crois au chacun pour soi comme en 2017 après 35 ans de chômage de masse.


    • pemile pemile 18 janvier 2018 18:23

      @jjwaDal « quid des gens n’ayant pas de grosses capacités d’apprentissage ? »

      Ils en auront toujours plus que n’importe quelle IA, non ?


    • jjwaDal jjwaDal 18 janvier 2018 19:27

      @pemile
      Sans doute jusqu’à l’éventuelle apparition d’une I.A forte, mais ce n’est pas la question. S on réorganise la production pour tirer un maximum de profit de l’I.A, il pourrait ne rester qu’une quantité insuffisante de jobs peu qualifiés et donc une dérive vers les études longues pour la majorité. L’étude fournie à Obama parle de 83% d’emplois menacés dans cette catégorie. Vous pouvez la balayer d’un revers de main, mais d’autres pointent dans le même sens. Je l’ai dis plus haut, imagine-t’on nos chauffeurs (taxis, poids lourds, etc) allant tous sur les bancs de l’université parce que des tas de ferrailles bien plus bêtes qu’eux (globalement) sont plus efficaces pour faire leur job d’avant ?


    • pemile pemile 18 janvier 2018 20:39

      @jjwaDal « S on réorganise la production pour tirer un maximum de profit de l’I.A »

      « S on réorganise la production pour tirer un maximum de profit du moteur », on en revient à l’invention de la moissonneuse-batteuse, et a un « imagine-t-on nos paysans allant tous sur les bancs de l’école », non ?


    • Luniterre Luniterre 18 janvier 2018 21:58

       

      @jjwaDal

      Article excellent pour tirer la sonnette d’alarme, s’il en est encore temps...

      IA faible, IA forte, « conscience » ou pas, ce n’est pas le problème à court terme et vous semblez en être conscient :

      « Si le système, tel qu’il existe, déploie l’IA faible partout où cela peux lui rapporter un profit, on sait qu’elle visera en premier lieu les emplois peu qualifiés. Par ailleurs, comme avec les machines il y aura réorganisation des conditions de production pour introduire l’IA et se débarrasser d’un maximum de salaires. »

      En réalité, une erreur d’appréciation, semble-t-il, néanmoins, car des emplois qualifiés sont déjà touchés, et d’autres sont prochainement en ligne de mire des concepteurs de l’IA :

      https://youtu.be/p647ezfEows

      Actuellement il y a encore une sorte de « contre-courant » pour la création de nouveaux emplois, de services, par exemple, mais ils sont déjà en ligne de mire, également...

      Donc, le pronostic de la disparition massive de l’emploi est le bon, y compris pour une bonne partie de la population déjà dotée de formation et d’un niveau culturel élevé.

      Le problème reste bien, en réalité, le droit à un niveau de vie décent pour tout le monde, indépendamment de l’accès à l’emploi.

      Le principe du système « revenu universel » ou autre équivalent visera à créer une « survie » plus ou moins misérable et totalement artificielle pour une partie essentiellement devenue oisive de la population, dépendante d’une consommation « bas de gamme », tandis que les détenteurs actuels du pouvoir financier s’arrogent déjà le droit de contrôler le tout, via les tuyaux informatiques du système, et surtout celui de conserver leurs privilèges de parasites acquis à l’époque où l’investissement « productif » paraissait encore avoir une fonction sociale, ce qui était en partie vrai dans la période ascendante du capitalisme, et dans des limites très étroites qui ont été « élargies » par les luttes sociales.

      IA faible ou forte, « conscience » ou pas, le « capitalisme » de l’époque « robotisation totale » est une arnaque encore pire que la précédente, car sans la moindre contre-partie socialement « progressiste », même au sens le plus élargi du terme.

      https://tribunemlreypa.wordpress.com/2018/01/03/la-societe-de-larnaque-un-theme-de-reflexion-pour-2018/

      https://tribunemlreypa.wordpress.com/2018/01/18/robotique-larnaque-en-marche-nouvelle-edition/

      Luniterre


    • Luniterre Luniterre 18 janvier 2018 22:14

      @jjwaDal

      Une info complémentaire significative :

      https://static.blog4ever.com/2006/02/106908/voici-Amelia—l--I.A..pdf

      *******************************************************

      Luniterre


    • jjwaDal jjwaDal 19 janvier 2018 06:29

      @pemile

      Comparez la proportion de la population active travaillant dans l’agriculture dans les années 1950 et en 2017. Vous ne voyez aucune évolution ? Par ailleurs, ceux qui ont quitté ce secteur ont été repris dans d’autres domaines qui à l’avenir vont subir de plein fouet l’arrivée de l’I.A. Comme souvent (je pense au nucléaire mais tant d’autres ex) on crée un problème pour les bénéfices apparents qu’on attend sans se soucier de savoir si on aura la solution et à quel prix.
      Je pense (pour livrer le fond de ma pensée) qu’on est engagé dans un processus logique auquel on été confronté toutes les espèces intelligentes qui nous ont précédé (au cours des 10 milliards d’année) A n’en pas douter certaines auront choisis de continuer la route sur un support non vivant pour des raisons pratiques. Je ne connais pas notre avenir, mais je n’ai aucun doute sur l’arrivée d’une I.A forte à échéance inconnue. Nous serons alors plus que jamais face à notre destin...

    • jjwaDal jjwaDal 19 janvier 2018 06:48
      @Luniterre
      C’est semble t(il la thèse soutenue par Harari dans « Homo Deus », c’était une des hypothèses de Kaczynski qui servait de préambule à « Why the future doesn’t need us » en 2000.
      Et merci pour les liens.

    • pemile pemile 19 janvier 2018 09:09

      @jjwaDal « Je ne connais pas notre avenir, mais je n’ai aucun doute sur l’arrivée d’une I.A forte à échéance inconnue. »

      Vous exprimez des préjugés et des peurs sans réaliser les contradictions de cette déclaration ?


    • jjwaDal jjwaDal 19 janvier 2018 10:38

      @pemile
      Aucunement. Je ne sais pas la trajectoire que nous prendrons avec l’arrivée d’une I.A forte, voilà tout. Kaczynski avait quelques idées, Harari aussi. Qui sait ?


    • pemile pemile 19 janvier 2018 11:04

      @jjwaDal « Je ne sais pas la trajectoire que nous prendrons avec l’arrivée d’une I.A forte, voilà tout »

      Comme personne ne sait la trajectoire que nous prendrons avec « l’arrivée » de la fusion froide smiley

      L’arrivée d’une IA forte étant aussi probable que l’« arrivée » de cette fusion froide, prédite et promise par pléthores articles de mêmes valeurs smiley

      « Kaczynski avait quelques idées, Harari aussi »

      Droles de références !


    • jjwaDal jjwaDal 19 janvier 2018 14:47

      @pemile
      Marvin Minsky alors, vidéos sur « Youtube » et « The emotion machine » bonne lecture. Sinon tous les grand-pères sont des hommes mais tous les hommes ne sont pas grand-pères. Aucun lien entre les deux (fusion froide et A.I). La planète entière travaille sur l’A.I, combien sur la fusion froide ? (3 , 4 ?...).


    • pemile pemile 19 janvier 2018 16:36

      @jjwaDal « La planète entière travaille sur l’A.I, combien sur la fusion froide ? »

      Pas sur l’AI forte, très peu osent affirmer que cela soit possible ! smiley

      La fusion froide il y a quelques années, c’étaient pléthores d’industriels qui faisaient des annonces.


    • Ciriaco Ciriaco 16 janvier 2018 10:20

      Pour info, ce que vous montrez en vidéo, ça fait perso au moins 20 ans que je le vois. Pour vous débarbouiller, vous pouvez imaginer le fonctionnement de ce type de truc comme la recherche d’un minimum d’une fonction globale (la distance au barycentre par exemple, via des méthodes de rétropropagation qui ne garantissent pas de solution parfaite, d’où cette impression).


      Il n’y a aucune intelligence là-dedans, sauf celle du concepteur. Putain expliquer les bases de l’IA ça devient lourd.

      Par contre il faudrait que vous réalisiez que la fonction des IA est une techno-économie de classe, et que le grand spectacle pour vous en mettre plein les yeux ne fait que commencer, comme au cinéma. Vous croyez que les coqs auxquels nous avons à faire vont se priver ?

      Pendant ce temps là, toujours pas une trace du débat sur la loi Vidal ici, tandis que ça fait un bail que le mainstream envoie la pilule en doucette. Y’a de l’aigle chez nos contemporains, c’est fou.

      En attendant la prochaine mobilisation sociale, la bonne journée.
      Ps : déjà vu l’intervention de Villani ; il est très télégénique et son côté enfantin est charmant. Ici comme ailleurs ça fait 30 ans qu’on en chie, merci au revoir.

      • jjwaDal jjwaDal 16 janvier 2018 11:21

        @Ciriaco

        « Aucune intelligence là dedans,sauf celle du concepteur ». Nous sommes d’accord. Spinoza aurait pu dire de vous ou moi la même chose. Nous ne sommes peut-être que ce que nos concepteurs ont mis dans notre tête, plus la somme de tous les stimulis, influences, rencontres bombardant une physiologie née d’un patrimoine génétique unique. Nous pourrions n’être que cela., programmés de « A à Z » et le « je » et le « moi » un conte de fée pour nous rassurer. De mémoire, le QI des enfants « loups » n’était pas brillant, alors que « celui » de ces robots soit de zéro à la fabrication ne m’étonne pas. L’I.A faible commence à peine à apprendre à apprendre.


      • Ciriaco Ciriaco 16 janvier 2018 11:59

        @jjwaDal
        Spinoza polissait ces lentilles quand il avait décidé d’exprimer le soi qu’il avait à dire, sa présence dans le monde. Les autorités le faisaient chier, bien sûr, on connait tout ça. Victor Hugo serait taxé de complotisme à notre belle époque de lumière et de bougies connectées.


        Je ne suis pas non seulement inquiet devant le machinisme qui gagne les esprits ; j’ai juste une colère sans nom. Alors... une IA, telle qu’elle est mise en place dans les systèmes que vous montrez, n’apprends pas, elle utilise des mécanismes de rétropropagation permettant d’actualiser de simples fonctions de seuil. L’analogie, c’est bien, mais laissez ça aux poètes, ils en ont de très bonnes raisons.

        Par ailleurs, son architecture est fixe et bricolée par le concepteur : il n’y a en fait aucune adaptativité structurelle, ce qui est pourtant l’élément de base nécessaire à tout évolution dite ouverte. Il a ensuite été démontré que la capacité des IA neuronales était celle des algorithmes statistiques traditionnels. Seule leur « commodité » d’application leur donne un avantage sur ceux-ci. Mais mes études passées dans ce domaine peuvent ne servir qu’à être productif...

        Bon en tout cas Spinoza, c’est encore raté, parce que vue la téléologie qui règne dans votre remarque... A ce rythme là on pourrait être une huître. Une huître, c’est bien non ?

      • jjwaDal jjwaDal 16 janvier 2018 12:50

        @Ciriaco
        J’ai bien compris que c’est nous qui apprenons et pas l’I.A. Aucune téléologie, si nous ne faisons que réagir à une impulsion initiale et de proche en proche. Mais, hors sujet.


      • Francis, agnotologue JL 16 janvier 2018 20:00

        @jjwaDal
         
        vous faites un curieux matérialiste par le fait que, pour les besoins de votre croyance, vous en arrivez à renier Darwin et l’évolution.


      • jjwaDal jjwaDal 16 janvier 2018 20:31

        @JL
        Vous plaisantez ? Où ai-je dis ça ? Notre « destin » (notre vie telle que nous l’aurons vécu) n’est pas décidé de « A » à « Z » le jour de notre naissance. Le hasard des rencontres (intellectuelles) existe et aura une influence sur notre trajectoire.
        Quelle croyance d’ailleurs ? En l’absence de libre arbitre ? Oui je l’assume. Je pense que nous ne faisons que réagir depuis le départ à notre environnement devenant par là même la cause de réactions chez les autres.
        J’ai dis plus haut que la vie a mis 4 milliards d’années pour accoucher du cerveau humain. Si c’est nier l’évolution...


      • Francis, agnotologue JL 16 janvier 2018 20:33

        @Odal GOLD
         
        Si un démiurge nous avait créés, qui aurait créé le démiurge ?

        Ou bien l’homme est son propre créateur : et dans ce cas, nous observons qu’aucune machine n’est capable de se créer elle-même.
         
        Ou bien l’homme ne s’est pas créé tout seul ; et dans ce cas, il ne saurait égaler son créateur.
         
        L’empathie n’a pas de sens si l’objet d’empathie est dépourvu de sensibilité. A ma connaissance seuls les êtres vivants par opposition aux machines, sont dotés de sensibilité.


      • Francis, agnotologue JL 16 janvier 2018 20:40

        @jjwaDal

         non seulement, il a fallu à la nature 4 milliards d’années - à mon avis, beaucoup plus - pour faire apparaitre la conscience, mais en plus, nous ne savons rien à rien sur la façon dont elle s’y est prise !


      • jjwaDal jjwaDal 17 janvier 2018 05:21

        @JL
        Je parlais de l’apparition sur Terre. Dans notre univers, tous les ingrédients étaient en place moins d’un milliard d’année après le big bang, si vous rajoutez 4 comme ici, elle a pu émerger il y a 10 milliards d’années...
        Je ne dirais pas que nous ne savons rien sur la façon dont la « Nature » a procédé. Nous avons la chronologie d’évolution du cerveau déjà. Juste pour taquiner, on a découvert il y a peu quelle modification de gêne permet de passer de la fabrication d’une écaille à une plume. On commence tout juste à découvrir les combines trouvées pour l’évolution, du coup j’aurais du mal à avoir toutes les réponses...


      • Francis, agnotologue JL 17 janvier 2018 13:41

        @jjwaDal
         
        en somme si je comprends bien ici, vous vous proposez de créer, non pas la conscience, mais la vie ?
         
        Nous savons tous ce qu’est la vie, mais nous ne savons pas la créer par synthèse.
         
        Or de mon point de vue, il n’y a pas de conscience dans un organisme sans vie : la vie et la conscience sont intimement liées ; inséparables. Croire le contraire c’est, ou bien tomber dans le matérialisme, ou bien s’évader dans le dualisme.


      • Traroth Traroth 18 janvier 2018 12:21

        @Ciriaco
        « Par ailleurs, son architecture est fixe et bricolée par le concepteur : il n’y a en fait aucune adaptativité structurelle, ce qui est pourtant l’élément de base nécessaire à tout évolution dite ouverte »


        Je ne vois pas le problème. Ça fait bien longtemps qu’on sait optimiser des réseaux de neurones en les générant avec un algorithme, par exemple avec des algorithmes génétiques, afin d’adapter sa topologie de manière adaptative. En l’adaptant au problème à résoudre, en d’autres termes. J’ai eu l’occasion de travailler là dessus dans les années 90...

      • jjwaDal jjwaDal 19 janvier 2018 06:33
        @JL
        Il n’y a pas eu dans le passé ni le présent de conscience sans vie sur Terre. Il y en aura peut-être à l’avenir. Minsky y croyait, Bill Joy aussi et pas mal de gens bardés de diplômes. L’avenir vous répondra si vous n’êtes pas pressé par le temps. Et je gage que sa réponse ne vous plaira pas...

      • Francis, agnotologue JL 19 janvier 2018 09:31

        @jjwaDal
         
        ’’L’avenir vous répondra si vous n’êtes pas pressé par le temps.’’
         
        Les alchimistes aussi, espéraient bien pouvoir transformer magiquement l’or en plomb.
         
        Le matérialisme tel que je le définis n’est pour moi qu’un avatar de l’alchimie. Les alchimistes étaient les premiers scientistes ; vous en êtes leur successeur.
         
        L’homme n’est qu’une créature de la nature, il n’est pas la nature, et ne peut pas rivaliser avec elle.
         
        L’autre pensée magique c’est le dualisme, cet avatar des superstitions ancestrales dont le fondement est l’ignorance. Et l’ignorance a de l’avenir, surtout à notre époque.


      • MagicBuster 16 janvier 2018 11:12

        L’intelligence artificielle des chinois .... dans des sexbots  ?!!

        En gros - l’intelligence d’un grille pain ...


        • Francis, agnotologue JL 16 janvier 2018 11:25

          Les robots existent déjà, mais je suis d’accord avec le fond de l’article et le commentaire de Ciriaco.
           
          ’’ percevoir son environnement et avoir des réponses adaptées est déjà un embryon d’intelligence. Des robots percoivent déjà nos émotions avec un taux d’erreur très faible et sont capables d’interragir en conséquence. On ne parle pas de ressentis, ni de conscience, mais c’est inutile pour occuper des millions d’emplois. Personne n’exigera d’un agent d’accueil qu’il connaisse Spinoza, fasse sa choucroute et joue du violoncelle sur son temps libre..’’
           
          Les robots ne perçoivent rien, ne comprennent rien, ils décodent tout simplement. Parce qu’ils sont dotés de capteurs et d’algorithmes ad’hoc.
           
          La différence selon moi entre IA faible et IA forte devrait être réservée à signaler la différence entre les robots capables d’apprentissage et les autres.
           
          Le rêve que les robots puissent accéder à la conscience, c’est cela le matérialisme. 
          Par opposition, le dualisme c’est la croyance que l’information existe sans aucun support physique.
          La seule doctrine raisonnable entre ces deux chimères est clairement le spinozisme et toutes celles qui y sont apparentées.
           
           Enfin, c’est mon avis, et c’est discutable.


          • jjwaDal jjwaDal 16 janvier 2018 15:10

            @JL
            Percevoir au sens de détecter et non de ressentir...
            Pour le reste, je suis matérialiste et je n’y vois aucune chimère. C’est notre meilleure hypothèse de travail.


          • Francis, agnotologue JL 16 janvier 2018 15:23

            @jjwaDal
             
             oui, comme un radar qui perçoit-détecte des obstacles. Aucune IA dans les outils élémentaires. Dans une interface homme-machine non plus.
             
            En disant que vous n’y voyez aucune chimère, vous jouez à cache-cache : est-ce que vous voulez dire que c’est votre matérialisme qui n’est pas une chimère ? Ou bien que c’est la croyance en une possibilité de conscience dans les IA qui n’est pas chimérique ?


          • jjwaDal jjwaDal 16 janvier 2018 16:23

            @JL
            Je pense que nous sommes lancés sur une route menant à une conscience artificielle.
            On a sans doute bien plus de choses à découvrir qu’on ne l’imagine avant d’y parvenir mais cela me paraît très probable. La vie a mis 4 milliards d’années pour y parvenir, mais elle ne savait pas ce qu’elle cherchait et n’avait aucun modèle. Nous, si.


          • Francis, agnotologue JL 16 janvier 2018 21:49

            @jjwaDal
             
            vous savez ce qu’est la conscience ? Vous êtes fortiche !


          • jjwaDal jjwaDal 17 janvier 2018 05:11

            @arthes

            Tous les animaux ont une conscience, plus ou moins limitée de leur environnement. Allez dire à un zèbre poursuivi par un lion qu’il n’a pas conscience du danger qu’il court. Il ne s’est pourtant jamais fait tuer par un lion. Comment peut-il savoir ce qui l’attend s’il ne s’enfuit pas ?... Après définir la conscience en quelques mots...
            Oui, je pense que l’humain en sait plus sur son environnement que les premières cellules apparues sur Terre. On est même assez futés pour imaginer que le monde dans lequel se déploient nos vie pourrait n’être qu’une simulation numérique, un progrès tout de même...


          • Francis, agnotologue JL 17 janvier 2018 08:40

            @jjwaDal
             
             savoir que tous les animaux ont une conscience et savoir ce qu’est la conscience, vous ne voyez donc pas la différence ??
             
            Ou bien vous nous prenez pour des billes ?!


          • jjwaDal jjwaDal 17 janvier 2018 13:07
            @JL
            Mais vous savez aussi bien et aussi mal que moi ce qu’est la conscience. Il y a 45 ans de cela je lisais « Les principes de plaisir » de Campbell qui décrivait assez bien la correspondance existant entre l’excitation électrique de certaines zones cérébrales et le ressentis plaisant ou douloureux du sujet d’expérimentation. Il y a quelques mois j’ai subi une anesthésie et ma conscience a sombré en une fraction de seconde. Je pars du principe que la conscience est indissolublement lié à mon corps physique (pas seulement le cerveau évidemment) et que notre pensée conceptuelle (qui pour moi est le complément d’une pensée que je nomme sensuelle et d’une autre que je nomme émotive) est juste un acquis récent. Après je sais que certains ne voient pas le corps comme le lieu où réside la conscience, qu’ils prouvent leur thèse. Je pense que Minsky a bien décrit comment se forme notre conscience comme un empilement de structures ayant une apparition chronologique avec une hiérarchie. Il se trouve que le néocortex a vu apparaître des structures nouvelles et probablement un module regardant les autres fonctionner, non pas le seul maître à bord, non pas le seul juge , mais celui le plus haut dans la hiérarchie . Ce qui arrive à ce module après filtrage est ce que nous appelons un ressentis, c’est une infime fraction de ce que nous pensons, de notre mémoire, de notre vécu, de nos sensations physiques et nous le nommons « conscience ».
            Mais, comme je l’ai dis définir la conscience en quelques mots me semble malsain. Disons que c’est ma meilleure hypothèse.

          • Francis, agnotologue JL 17 janvier 2018 13:24

            @jjwaDal
             
            savoir décrire un objet et savoir le fabriquer sont deux choses différentes.
             
             Si vous avez l’intention de continuer longtemps à prendre les autres pour des cons avc vos sophismes à deux balles, ce sera sans moi.


          • Traroth Traroth 18 janvier 2018 12:14

            @JL

            C’est bien ça : Le dualisme est une croyance, au sens religieux du terme. C’est croire en l’âme, pour faire court.

            Vous devriez plutôt vous intéresser au fonctionnalisme, ça vous emmènera bien plus loin.

          • pipiou 16 janvier 2018 12:36

            On fantasme beaucoup sur l’IA et l’auteur mélange un peu tout : l’IA, le chômage, l’écologie, les inégalités.
            Tout comme parler « l’ornière de l’augmentation continue de la productivité » : en quoi l’amélioration de la productivité est un problème ?
            Ou dire que « l’IA va majorer le coût environnemental », ça sort d’où ?

            Déjà à la base le lien entre chômage et la mécanisation est loin d’être évident : le Japon, un des pays en pointe en matière de robotique" a un chomage autour de 3%.


            • Ciriaco Ciriaco 16 janvier 2018 13:55

              @pipiou le béat

              J’en ai une pour vous, vous allez adorer : Pop Hip’s Revenge.
              Sinon rendez-vous au Japon (l’Allemagne ça marche plus ? Qu’est-ce qui se passe ?) smiley

            • pipiou 16 janvier 2018 14:00

              @Ciriaco
               ??????????????????????


            • Ciriaco Ciriaco 16 janvier 2018 14:12

              @pipiou
              Et vous êtes encore sur internet au lieu de produire ? Et en plus vous appréciez même pas ce qu’on vous offre ? ’tain les Japonnais vont nous griller, vite à l’usine smiley


            • jjwaDal jjwaDal 16 janvier 2018 16:31

              @pipiou
              Quand ceux qui produisent ne cotisent ni ne consomment il y a un problème. Par ailleurs, l’IA sera grosse consommatrice d’énergie et pour l’heure encore de métaux rares.


            • pipiou 16 janvier 2018 17:33

              @jjwaDal
              Que des machines ne paient pas de cotisations retraites je ne vois pas le problème.
              Mais ça n’a rien de spécifique à l’IA, c’est la question générale de la mécanisation.
              Et ça fait plus de deux siècles que la mécanisation a un rôle important, sans empêcher l’économie de progresser.


            • jjwaDal jjwaDal 16 janvier 2018 20:09

              @pipiou
              Aussi longtemps qu’on était en « plein emploi », que les machines ne consomment pas leur production, ni ne cotisent pour le chômage, la retraite, etc, ne posait bien sûr que peu de problèmes. Ce n’est plus le cas. Par ailleurs la nature de l’IA fait que les emplois supprimés ne seront pas remplaçables par d’autres emplois de même niveau. D’autres emplois seront créés mais probablement pas pour ceux mis au chômage. On est face à un gros problème de formation professionnelle et même d’éducation. Je travaille avec des jeunes en phase d’apprentissage et un bon nombre n’auront pas un brevet des collèges. Quelle place pour eux, s’ils ne sont ni vendeurs, ni chauffeurs, ni comptables, ni ... ? Je doute que les auteurs du rapport remis à Obama aient vu le chiffre de 83% dans le marc de café.


            • popov 17 janvier 2018 08:23

              @pipiou
               
              Contrairement aux pays européens, le Japon n’importe pas de chômeurs.


            • Jean-Yves TROTARD Jean-Yves TROTARD 17 janvier 2018 09:56

              @pipiou
                            



                              L’économie dont vous parlez c’est juste une morale pour les pauvres.

            • pipiou 17 janvier 2018 13:33

              @jjwaDal
              Déjà ce serait bien de préciser que vos constations ne concernent que la France, l’Espagne et la Grèce qui sont des spécialistes du chômage, contrairement à beaucoup d’autres pays dont le Japon, mais aussi l’Angleterre, l’Allemagne, les Etats-Unis qui sont proches du plein-emploi.
              Donc vos affirmations basées sur la France ne peuvent être généralisées.

              De même vous affirmez que « la nature de l’IA fait que les emplois supprimés ne seront pas remplaçables », affirmation purement gratuite : aucune justification à ce postulat.

              Mais surtout tout ce que vous annoncez est lié à la mécanisation et donc l’IA n’apporte rien de particulier.
              Mais c’est vrai que ce sont surtout les emplois peu qualifiés qui sont touchés, ceci n’étant pas nouveau, IA ou pas.

              De manière générale il est évident de constater que l’augmentation de la productivité profite à la richesse globale, donc c’est un facteur positif.
              Mais vous mélangez cela avec la problématique de la répartition de la richesse.
              C’est sur qu’en France un salaire minimum élevé complique la donne ... mais c’est purement Français comme problématique.

              En 1955 l’emploi agricole représentait 31% de l’emploi en France et aujourd’hui c’est moins de 5%.
              A vous écouter on devrait donc dépasser les 26 % de chômeurs , or ce n’est pas le cas...


            • jjwaDal jjwaDal 17 janvier 2018 16:38
              @pipiou
              « Déjà... généralisées ». Pour l’essentiel c’est faux. Par ex le Japon a une démographie catastrophique et donc les jeunes étant « rares » le quasi plein emploi est facile à réaliser.
              Pour les USA les chiffres officiels sont du pipeau intégral, sans parler d’un taux d’incarcération 4 fois supérieur à chez nous. L’allemagne, démographie en berne et course aux bas salaire plus bénéfice de l’euro, etc..
              « ne seront pas remplaçables par des emplois de même niveau ». Par ex un chauffeur routier remplacé par l’IA ne vas pas réparer cette IA, la débugger, construire des capteurs miniaturisés, améliorer les algorythmes d’interprétation de l’environnement, etc... Peu de chauffeur ont fait des études universitaires et ont une culture d’apprentissage leur permettant de se recaser dans des emplois nécessitant bien plus de connaissances.
              Que l’augmentation de la productivité soit per se un facteur d’enrichissement global est malheureusement une affirmation bornée ne serait-ce que par nos ressources énergétiques (les 200 esclaves mécaniques par tête cités souvent par Jancovici) et la conséquence de leur utilisation. Par ailleurs dans le paradigme actuel ou les salaires sont considérés comme une charge, la productivité maximale c’est un minimum d’employés. On fait ça partout et on regarde dans quel sens évolue le PIB...
              J’oublie l’ex de l’agriculture je serais trop long.

            • foufouille foufouille 17 janvier 2018 17:21

              @pipiou

              tu penses que nous sommes dans star trek et que les maçons deviendront ingénieur ?


            • pipiou 17 janvier 2018 22:11

              @foufouille

              Il y a bien d’autres métiers qu’ingénieur


            • Traroth Traroth 18 janvier 2018 12:17

              @pipiou

              « Que des machines ne paient pas de cotisations retraites je ne vois pas le problème »


              Prenons un exemple extrême : imaginons qu’on remplace tous les salariés par des machines. La conséquence serait que plus aucune cotisation retraite ne serait payé, et donc plus aucune retraite ne serait versé. Vous ne voyez toujours pas le problème ?

              Les machines sont un moyen de réserver une part de plus en plus grande de la valeur ajoutée au capital. Il faut donc éviter que les gains de productivité soient exclusivement réservés aux riches.

              Ce n’est pas un problème, c’est LE problème !

            • pemile pemile 16 janvier 2018 12:37

              @jjwaDal « ils percevront nos émotions (ils le font déjà), sauront y répondre et les interpréter. »

              Vous vous laissez impressionné par les automates des vitrines de magasins ?

              Pour la reconnaissance des émotions c’est du traitement d’images :

              SI homme ouvre grand les yeux => homme étonné
              Si homme montre les dents => homme en colère
              Si homme pleure => homme triste
              etc
              etc


              • Ciriaco Ciriaco 16 janvier 2018 13:14

                @pemile
                Voilà c’est ça. Les couches caches des IA neuronales ont pour fonction de détecter ces localités. On reste dans un processus statistique en fait, avec des probabilités de détection.


                Ce matin je passe au bureau de tabac acheter des clopes, pan, en étal, l’IA konsépluférladiférense entre un humain et une machine en beau papier glacé pas beau. 50 ans de recherche en fumée. L’ignorance se manipule bien, puisque leur salope d’argent n’a pas d’odeur.

              • pemile pemile 16 janvier 2018 15:50

                @Ciriaco « Les couches caches des IA neuronales ont pour fonction de détecter ces localités. »

                Oui, avec un apprentissage supervisé. (quelques milliers de photos représentant chaque expression)


              • Ciriaco Ciriaco 16 janvier 2018 20:49

                @pemile
                Les réseaux neuronaux sont architecturés différemment selon le type d’analyse voulu bien sûr, rien de magique.


                Je n’étais pas sûr mais après recherche les réseaux de neurones non supervisés sont bien aussi équivalents à des méthodes statistiques (équivalence avec l’analyse linéaire discriminante, une démonstration qui date de... 1940).

                Ce qui me débecte dans cette histoire c’est la construction d’un mythe qui se base sur l’ignorance. On est bien au siècle de la bêtise pour inspirer un essentialisme à partir d’équivalences statistiques.



              • L'enfoiré L’enfoiré 16 janvier 2018 15:14

                @JJwadal,

                Vous posez de bonnes questions.
                Trop souvent, on confond généralement l’IA faible que nous connaissons avec l’IA forte à venir.
                Il n’y a pas encore de l’intelligence artificielle puisque c’est l’intelligence que l’on introduit dans les machines
                Elle deviendra artificielle quand elle inventera des solutions qui seront de générations inhumaines.
                Pour l’homme, il faudra changer sa manière d’utilisation des infos et des données.
                La machine va bien plus vite avec le big data que l’homme.
                Comme le savoir est très vite obsolète. Celui qui est le plus intéressant est celui qui n’existe pas encore.
                Apprendre à apprendre en permanence en se remettant à niveau pendant toute la vie
                La virtualité des choses est un nouveau du numérique est un nouveau paradigme dont j’ai été un des nombreux contributeurs depuis l’origine.

                Si vous parlez de consommation, vous avez déjà le bicoin qui se pointe ;
                LIsez cet article : "Bitcoin ou lutte contre le réchauffement climatique, il faut choisir
                Le mystérieux inventeur du Bitcoin, Satoshi Nakamoto, s’en fout. Il est assis virtuellement sur une fortune de 20 milliards de dollars virtuels qui peut s’effondrer en moins de temps que pour l’annoncer. 


                • jjwaDal jjwaDal 16 janvier 2018 20:12

                  @L’enfoiré
                  Merci pour le lien. Je savais depuis quelques jours mais l’internet est déjà un très gros consommateur. Au moins lui, a une énorme utilité.


                • zygzornifle zygzornifle 16 janvier 2018 16:01

                  la connerie universelle a inventée l’intelligence artificielle , j’ai quand même une certaine crainte au niveau du résultat .....


                  • zygzornifle zygzornifle 16 janvier 2018 16:03

                    Putain si on utilise le cerveau de Gattaz ou Macron comme référence pour l’IA j’ai des craintes pour l’avenir de l’emploi .....


                    • alinea alinea 17 janvier 2018 00:09

                      Cela peut vouloir dire que l’exploiteur, au fond, avait mauvaise conscience d’exploiter, ou bien toujours la crainte de révoltes ! Se payer la tranquillité de l’exploité parfait.
                      Mais le robot ne tuera pas l’homme, du moins nous ne l’imaginons pas encore.
                      Alors quoi ?
                      À la fin du XVIII ème siècle, en Angleterre, les luddistes détruisirent leurs machines. Plus de deux siècles plus tard, on voit le résultat ! Mais, pourquoi ne pas recommencer ?
                      À moins que plutôt que détruire les machines, nous en soyons arrivés à un degré d’évolution qui nous permette de détruire l’exploitation, ce truc qui a fait croire à beaucoup que le travail était la plaie de l’humanité.
                      Arrivés à ce stade, nous pourrions soudain prendre conscience qu’il est urgent, de détruire les machines, mais plus urgent encore, ou tout de suite après, de ne plus voir le travail comme une aliénation, mais comme une création, et organiser notre société dans ce sens.
                      Nous sommes au pied du mur : l’anarchisme , ou la mort !


                      • jjwaDal jjwaDal 17 janvier 2018 17:19

                        @alinea
                        Ni l’anarchisme, ni la mort... Le chaos actuel (que l’IA faible va sans doute amplifier) n’est qu’un signe que nous continuons à utiliser des raisonnements auparavant valides (pour des myopes) et qui affrontent de plus en plus de résistances. Il faut se casser la gueule par terre pour apprendre à marcher, ce que collectivement nous faisons.
                        Grâce à nos esclaves mécaniques, nous avons globalement profité de plus de temps libre, plus de confort et plus de culture et de connaissances sur le monde. Je n’oublie pas que la colonne « inconvénients » est chargée, particulièrement si on transpose notre mode de vie à échelle globale. Aucune technique n’est neutre en soi et l’IA peut-être la pire et la meilleure des choses. Changement de paradigmes ou mort, sans doute. Mais il y a tellement de signes avant-coureurs que nous y allons. On est juste un peu myope, nos ancêtres arboricoles ne sont pas si loin que ça et eux n’avaient pas besoin de prévoir les conséquences à 7 milliards et à un siècle de ce qu’ils faisaient. Nous apprenons.


                      • Jean Keim Jean Keim 17 janvier 2018 08:53
                        Tiens un nouveau concept, l’I.A. faible vs l’I.A. forte... pourquoi pas !

                        L’intelligence artificielle est artificiellement soit-disant intelligente, seulement comment nous y adapterons nous ? Actuellement nous sommes de plus en plus dépendants de nos gadgets et la robotisation de devraient rien arranger.

                        Face à cette évolution technologique, nous graduons le problème, la faible est acceptable et la forte est inquiétante, nous avons peur que l’I.A. accède à l’auto conscience sans pour autant savoir ce qu’est la conscience sinon des définitions vagues dans lesquelles la croyance joue un grand rôle.

                        Quand un enfant vient au monde, son évolution et son parcours de vie feront de lui un individu plus ou moins sain d’esprit, il ne sera jamais privé d’intelligence seulement celle-ci se manifestera suivant sa capacité à ne pas la brider voire la bloquer, l’intelligence a besoin d’espace donc de silence.

                        Dans une machine, tout est conçu pour imiter la manifestation de l’intelligence, le résultat peut être bluffant, mais tout se passe conformément à des programmes ou l’auto apprentissage est prégnant grace à des algorithmes s’inspirant de nos comportements, il n’y a aucun espace de libre.

                        L’intelligence de par sa nature même ne peut pas élire domicile dans une machine.

                        • Francis, agnotologue JL 17 janvier 2018 10:09

                          @Jean Keim

                           Vous dites : ’’L’intelligence de par sa nature même ne peut pas élire domicile dans une machine.’’
                           
                           En effet, mais le plus surprenant c’est que beaucoup de gens s’y laissent prendre.

                          «  La pente naturelle de la machine consiste à rendre impossible toute vie humaine authentique » (Orwell)
                           
                           « [...] c’est toujours ce qu’il y a de plus inepte qui rencontre le plus d’admirateurs. » Érasme


                        • velosolex velosolex 17 janvier 2018 11:37

                          Pour moi, intelligence et artificiel c’est antinomique. 

                          Je sais je suis un ringard, cramponné à un monde qui disparaît. 
                          Changer le nom des choses, pour mieux nous tromper.
                           Car ce monde à venir est celui d’une planification impitoyable, avec des algorithmes à la direction trafiquée dans le sens du profit. 
                          A un certain moment j’ai bien peur que notre ticket de ce train qui s’enfonce dans la nuit, incapable de regarder sur les bas cotés, ne sera plus valable. 

                          • jjwaDal jjwaDal 18 janvier 2018 06:56

                            @velosolex
                            Que de pessimisme. Pas mal ont déjà réfléchis à l’avenir de l’intelligence et pas mal pensent qu’elle serait mieux lotis sur un support ad hoc, fabriqué, modernisée au rythme de la cybernétique et de l’informatique. Mais je m’égare et je ne dis pas que c’est mon souhait.


                          • Montagnais .. FRIDA Montagnais 17 janvier 2018 21:40

                            « .. Y’aura jamais autant d’intelligence dans 100 000 computers bite-à-cul que dans la tête d’un piaf .. »


                            Le vieil ingénieur de chez Renault, tirant son clope, un sourire amusé, lors de la conférence d’Ed Feigenbaum, « le père de l’I.A. », à Polytechnique .. Il y a 30 ans

                            Bonne bourre l’auteur

                            NB : où en est votre « Astronaute national » dans sa « route vers les étoiles » comme disait le spectron aux Mimiles émerveillés

                            NB2 : La lune .. on y va quand en vacances ? On y aurait droit on pense .. 50 ans après ..

                            • Ruut Ruut 18 janvier 2018 06:15

                              Vue que l’humain est une IA perfectionnée et vue le peut d’utilité que nous en faisons, les IA ne feront que remplacer a grand frais, les esclaves d’hier et d’aujourd’hui (sans papier, sans contrats, travailleurs au black, travailleur détachés de longue durée, sans permis de travail, sans permis de séjour, travailleur sans syndicat et dont sans droits faute d’avoir le temps et les outils pour les connaîtres, etc...).


                              • BA 18 janvier 2018 21:41

                                Jeudi 18 janvier 2018 :


                                Les trois dernières années sur Terre, les plus chaudes jamais enregistrées.


                                Les trois dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées sur la Terre, a averti jeudi l’ONU en révélant des chiffres qui montrent un rythme « exceptionnel » du réchauffement au regard des données collectées depuis l’ère pré-industrielle.

                                "Il est désormais confirmé que les années 2015, 2016 et 2017 sont les trois années les plus chaudes jamais enregistrées", a annoncé l’Organisation météorologique mondiale (OMM), agence spécialisée de l’ONU.

                                Selon l’OMM, ces trente-six mois "s’inscrivent clairement dans la tendance au réchauffement sur le long terme causée par l’augmentation des concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre".

                                Toutes les analyses montrent par ailleurs que les cinq années les plus chaudes dans les annales ont été enregistrées depuis 2010, a précisé la Nasa.


                                https://www.romandie.com/news/ZOOM-Les-trois-dernieres-annees-sur-Terre-les-plus-chaudes-jamais-enregistrees/882010.rom


                                • jjwaDal jjwaDal 19 janvier 2018 06:42
                                  @BA
                                  Hors sujet. Le seul mot pertinent est « enregistré » et est sujet à débat mais ailleurs. Faites un article.

                                • pemile pemile 20 janvier 2018 00:19

                                  L’avis de Yann le Cun sur le robot humanoide Sophia :

                                  Ce robot est à l’IA, ce que la prestidigitation est à la véritable magie. Le robot Sophia est une marionnette. Elle n’a aucun sentiment, aucune opinion et ne comprend pas ce qu’elle dit...


                                  • jjwaDal jjwaDal 20 janvier 2018 06:27

                                    En fait une partie de la discussion de l’article vient du fait que j’utilise un terme strictement faux qui est celui « d’intelligence artificielle ». Strictement pour l’IA faible dont je parle, il faudrait utiliser en français l’expression bien plus explicite « d’intelligence embarquée ». Il n’y a aucune intelligence artificielle jusqu’à l’aboutissement éventuel à une IA forte. J’ai juste utilisé le vocabulaire courant et voilà...


                                    • marc dublanc 21 janvier 2018 11:53
                                      Ce qui est incroyable dans cette crise financière c’est que personne ne vous dit vraiment qui provoque ces crises, qui sont les spéculateurs qui s’enrichissent sur le dos de toutes la planète.. : Il suffit de lire cet article pour comprendre comment Goldman & Sachs (et les autres banquiers véreux) s’enrichissent sur vôtre dos.


                                      PS. Je vous conseille de vite faire passer ces infos mes postes disparaissent très rapidement.


                                      • crabo21 22 janvier 2018 03:50

                                        Sans doute faut-il envisager ces questions au-dela de l’humain pour une fois,
                                        D’abord , avoir , dans un premier temps, une armada de robots intelligents suppose , en théorie, une armada d’esclaves ingénieux qui font le travail a notre place et nous nourissent, donc bonne nouvelle car je ne suis pas sur que notre rapport au travail tel qu’on le connait depuis 6000 ans soit de nature à s’inscrire dans l’avenir (ce n’est qu’un contrainte désagréable pour la plupart des humains).
                                        Il s’agit donc principalement d’un nouveau paradigme de société qui risque etre tres surprenant puisque les fondamentaux que l’on connait depuis toujours vont etre radicalement bouleversés en effet si le sexe et l’argent ménent le monde, la machine intelligente aura d’autres moteurs de developpement qui nous seront imposés pour plus d’équilibre. L’espace d’action des hommes sera sans doute réduit pour une bonne integration homme-machne-systeme.

                                        Quant à l’humain en tant qu’espèce , si en effet cette IA. forte se developpe d’ici un petit siecle nous nous retrouverons sans doute comme les tribus d’Amerique du sud, ou les tortues et meme les ours polaires : pouvant continuer d’exister mais sortis de l’histoire de l’évolution. 

                                        Quoi qu’il en soit, ce qui se passe actuellement est une inflection dans l’évolution qui a démarré il y a plus de 3 milliards d’années : tout c’est fait de manière laborieuse et inconsciente et l’homme moderne initie une nouvelle orientation dans l’évolution et de manière consciente cette fois et orientée vers plus d’intelligence et sans doute aussi de conscience. la frontiere entre naturelle et artificielle s’éfface
                                        Les derniers 6000 ans qui n’ont connus de progres que dans le domaines des connaissances vont enfin aboutir à une évolution qualitative remarquable.


                                        • jjwaDal jjwaDal 22 janvier 2018 06:49
                                          @crabo21

                                          Si le passé peut éclairer le présent, la première vague de machines (sans intelligence embarquée) nous a donné à chacun 200 esclaves mécaniques qui ont dévoré nos ressources énergétiques et bouleversé nos modes de vie. Le bilan est extrêmement contrasté avec l’augmentation brutale du taux de CO2, le développement de nombreuses activitiés humaines impossibles sans elles, l’apparition du chômage massif (inédit en 6000 ans), l’individualisme et la solitude (impossible sans elles), etc.
                                          L’IA faible va en remettre une couche dans tous ces domaines et rien ne laisse envisager une libération de l’être humain du travail sinon par la mise au chômage d’un plus grand nombre (avec quels moyens d’existence). On pourrait avoir la jungle et le zoo simultanément, un peu déjà le cas.
                                          L’IA forte est un tout autre sujet, où notre sort en tant qu’espèce se joue en effet. J’ai tendance à penser que les espèces qui ont duré dans l’univers n’étaient plus vivantes depuis très longtemps. Un animal ne me semble vraiment pas idéal comme support à l’intelligence, mais faute de mieux...

                                        • pemile pemile 22 janvier 2018 09:15

                                          @jjwaDal « Un animal ne me semble vraiment pas idéal comme support à l’intelligence »

                                          C’est pourtant une structure autonome très résistante, ayant prouvé ses capacités d’adaptation et peut consommatrice d’énergie, que la robotique n’est pas près d’égaler.


                                        • jjwaDal jjwaDal 22 janvier 2018 19:09

                                          @pemile
                                          Ni autonome (nous sommes des animaux sociaux) ni résistante en dehors du berceau où elle est né. Un individu dans la brousse africaine il y a 3 millions d’année consomme peu d’énergie, mais c’est un animal qui a une tendance à se reproduire vite et à 10 milliards dans une technostructure dont il dépend vitalement c’est une toute autre histoire.


                                        • pemile pemile 24 janvier 2018 12:22

                                          @jjwaDal « c’est un animal qui a une tendance à se reproduire vite et à 10 milliards »

                                          Le fond de votre article n’est pas l’IA mais la surpopulation ?


                                        • jjwaDal jjwaDal 22 janvier 2018 10:55

                                          C’est vrai et en même temps un (disons androïde) à la « peau » couverte de photopile et un digesteur à la place de nos voie digestives peut se nourrir de vent et de soleil, comme d’herbe. Cela est déjà à l’étude par l’armée US pour des robots transporteurs de charges lourdes sur champ de bataille.
                                          Nous sommes l’unique façon qu’avait la Nature de fabriquer un être intelligent (du moins sur Terre). Aucune machine intelligente n’aurait pu émerger spontanément pour des raisons évidentes. Nos machines mécaniques ont déjà dépassé les capacités physiques animales/humaines depuis un moment. La suite est contingente de l’évolution de l’IA faible et de nos choix.


                                          • crabo21 22 janvier 2018 15:30

                                            Oui la création d’entités biologiques animales est un génial bricolage de la nature mais cela a mis plus de 3 milliards d’années. On peut tout de meme imaginer que si une forme d’I.A. forte apparait , donc superieure à l’homme qui ne peut plus guère faire évoluer son inteligence de manière performante, elle aura bien sur imaginé d’autre formes d’existence (de support matériel) que des tiges de métal et des moteurs électriques. Intuitivement , je dirais qu’elle risque plus se développer vers de l’immateriel (Intelligence + conscience) alors qu’en effet la contrainte du biologique est qu’il faut un environnement ’ecologique’ complexe, pesant. La science nous montre assez clairement que la réalité est un veritable LEGO de particules et de champs que l’on manipule à foison quand on en connait les regles d’assemblage.
                                             

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