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Accueil du site > Actualités > Médias > Sibyle Veil sacrée reine de Radio France

Sibyle Veil sacrée reine de Radio France

« [Sibyle] Veil propose un projet stratégique qui, dans l’ensemble de ses propositions, porte une vision ambitieuse et réformatrice pour l’entreprise Radio France. Elle manifeste un grand sens du service public et une attention marquée aux publics, notamment par ses initiatives innovantes pour renouveler et élargir l’accès aux offres éditoriales de Radio France. Son parcours professionnel et les méthodes envisagées témoignent de sa capacité à mettre en œuvre un projet d’entreprise dans ses dimensions humaine et managériale. » (CSA, le 12 avril 2018).

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C’est ce jeudi 12 avril 2018 dans l’après-midi que l’annonce a été faite : Sibyle Veil (40 ans) a été nommée présidente de Radio France par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) présidé par Nicolas Curien (en remplacement de son président Olivier Schrameck, absent pour raison de santé depuis le 26 février 2018). Son mandat commence ce lundi 16 avril 2018 pour une durée de cinq ans. Cette nomination est intervenue conformément à l’article 47-4 de la loi du 30 septembre 1986, modifiée par la loi du 15 septembre 2013 (décision n°2018-209 du 12 avril 2018).

L’enjeu est important. Le Président Emmanuel Macron compte proposer une réforme de l’audiovisuel public à la fin de cette année 2018. Certains évoquent ainsi la possibilité d’une fusion des différentes sociétés de l’audiovisuel public, à savoir France Télévisions, Radio France, France Médias Monde (France 24 et RFI) ainsi que (peut-être) RFO, l’INA, etc., peut-être dans un retour à l’ancienne ORTF… Or, depuis plusieurs mois, le président de Radio France n’était plus en mesure de peser dans ce débat préparatoire crucial.

Je propose ici d’évoquer la raison de la nomination d’un nouveau président de Radio France alors que le précédent mandat devait s’achever en théorie le 12 mai 2019, les modalités de la procédure de désignation, et enfin, un rapide portrait de la nouvelle présidente Sibyle Veil. Notons tout de suite que c’est la troisième fois que Radio France est présidée par une femme, les deux précédentes fois, c’étaient avec les deux premières présidentes, Jacqueline Baudrier (1975 à 1981) et Michèle Cotta (1981 à 1982).


Pourquoi un nouveau président de Radio France ?

En l’occurrence, une nouvelle présidente. Parce que l’ancien président Mathieu Gallet, après une audition au CSA le 29 janvier 2018, a été démis de ses fonctions le 31 janvier 2018 à compter du 1er mars 2018.

À cette date, le doyen des membres du conseil d’administration, à savoir Jean-Luc Vergne (69 ans), ancien DRH de Sanofi (1987-1992), du groupe Elf Aquitaine (1992-1999), de PSA Peugeot Citroën (1999-2009) et des groupes Banque Populaire et Caisse d’Épargne (2009-2011), a assuré pleinement l’intérim en attendant la nouvelle nomination. Mathieu Gallet, nommé à l’unanimité du CSA le 27 février 2014, avait pourtant commencé son mandat de cinq ans le 12 mai 2014.

Pourquoi ce limogeage sans précédent, puisque les prérogatives du CSA, en principe, se limitaient à la nomination pour un mandat de cinq ans et pas à cette possibilité d’éviction ?

Parce que le 15 janvier 2018, Mathieu Gallet a été condamné pour favoritisme à un an de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende en première instance. La Ministre de la Culture Françoise Nyssen l’a alors, dès le 16 janvier 2018, pressé à démissionner : « Les dirigeants d’entreprises publiques ont un devoir d’exemplarité. Un dirigeant condamné pour favoritisme, ce n’est pas une situation acceptable. Il appartient à l’intéressé d’en tirer les conséquences, ainsi qu’au Conseil supérieur de l’audiovisuel, légalement compétent. ».

Pourtant, Mathieu Gallet a refusé de démissionner de lui-même, estimant qu’il n’a pas été définitivement condamné et surtout, qu’il n’est en rien malhonnête.

En effet, cela mériterait un peu plus d’approfondissement, je ne survole ici que très brièvement le sujet. Ce que la justice a reproché à Mathieu Gallet, pour sa gestion quand il était président de l’Institut national de l’audiovisuel (INA), et pas comme président de Radio France, c’est l’un des problèmes clefs des dirigeants d’entreprises publiques.

Parce qu’elles sont publiques, ces entreprises doivent avoir une transparence totale dans l’utilisation de leurs fonds. Ce qui, en principe, est normal : l’argent du contribuable doit pouvoir être dépensé selon des règles bien établies. Mais parfois, respecter les règles de marché public peut être très ardu. Faire une mise en concurrence, c’est-à-dire, faire un appel d’offres est une procédure très longue et coûteuse. Ces procédures sont indispensables à partir d’un certain montant d’une commande.

Pour le cas concerné, Mathieu Gallet voulait se faire conseiller par un cabinet de communication bien particulier. On peut comprendre que ces cabinets, nombreux, ne tiennent que par la réputation de leurs ressources humaines. Un cabinet n’équivaut donc pas à un autre, au contraire, par exemple, et sans mépriser la profession, d’un plombier ou d’un autre professionnel très technique qui réalisera à peu près de la même manière, selon les règles de l’art, le travail demandé. Pour une prestation intellectuelle où la psychologie rentre en compte, c’est différent.

Le "problème", pour Mathieu Gallet, c’est qu’à partir d’un certain nombre de mois, le coût cumulé des prestations a dépassé le seuil qui rend obligatoire une mise en concurrence. Celle-ci n’ayant pas été faite, la "faute" est donc constatée. Répétons que Mathieu Gallet ne voulait probablement aucune autre prestation que celle de ce cabinet en particulier. Une mise en concurrence aurait pu l’obliger à traiter avec d’autres consultants qu’il n’aurait pas voulus et dont la prestation lui aurait été inutile ou inefficace de son point de vue (on peut évidemment discuter de la pertinence de ces choix, mais cela relève de ses propres responsabilités de chef d’entreprise).

La loi n’a évidemment pas été faite par hasard : elle permet d’empêcher des collusions entre amis, entre un dirigeant d’entreprise publique et un ami consultant pour le financer, comme cela peut se constater dans beaucoup de pratiques politiques et électorales.

Il a été établi que Mathieu Gallet ne s’est pas enrichi avec cette non mise en concurrence et que les prestations proposées étaient au prix du marché. Donc, pas d’enrichissement personnel ni d’un côté ni de l’autre, mais la réalité d’un favoritisme malgré tout. Au mieux une "négligence".

Cela expliquait pourquoi Mathieu Gallet a voulu tenir coûte que coûte et a refusé de démissionner de lui-même. Il a même fait un recours devant le Conseil d’État pour contester la décision du CSA du 31 janvier 2018. Rappelons que lors de la grève très dure de mars 2015, le gouvernement avait tablé sur sa démission rapide, n’hésitant pas à faire pression en ce sens, et malgré tout, Mathieu Gallet avait su garder la tête hors de l’eau et s’était accroché avec une ténacité qui en a étonné plus d’un. Finalement, il a survécu deux ans à la ministre qui voulait tant son départ, Fleur Pellerin.

Le limogeage de Mathieu Gallet intervient au moment où jamais le groupe Radio France ne s’est aussi bien porté. France Inter est confirmée comme la radio la plus écoutée pendant la séquence matinale, et le site Internet est le premier pour les téléchargements de podcasts, montrant une nouvelle forme d’écouter la radio, plus libre et personnelle. Cela explique aussi l’émergence d’une candidature interne qui soit soutenue par les équipes dirigeantes actuelles pour poursuivre le travail.


Quelle a été la procédure de nomination ?

Après la polémique sur l’absence (ou pas) de transparence dans la nomination de Delphine Ernotte à la présidence de France Télévisions le 23 avril 2015, le Conseil supérieur de l’audiovisuel a renforcé ses mesures de transparence en publiant la présélection des candidatures retenues (la liste a été publiée le 14 février 2018) puis en rendant publiques les auditions des candidats (la deuxième semaine d’avril 2018, Sibyle Veil a été "auditionnée" le mercredi 11 avril 2018 à 14 heures 30).

Six candidats ont été écoutés par le CSA : Sibyle Veil, Jérôme Batout, Bruno Delport, Guillaume Klossa et Christophe Tardieu.

Comme Radio France est une entreprise publique (une SA particulière à un seul actionnaire, l’État), il est normal que les citoyens puissent avoir le plus de transparence possible dans cette procédure.

Néanmoins, cela a abouti à un inconvénient majeur : cela a découragé des candidats potentiels qui étaient employés dans des entreprises privées d’audiovisuel. En effet, si leur candidature n’était pas retenue, à cause de la publication de leur nom, ils seraient mis en difficulté avec leur employé actuel qui pourrait y voir un acte de défiance. C’est pourquoi, généralement, dans le secteur privé, les candidatures restent confidentielles, pour laisser une marge de manœuvre aux candidats et ne pas se "brûler" auprès de leur employeur.

Réciproquement, la procédure avantage ceux qui sont déjà dans la fonction publique et qui n’ont pas de problème pour retrouver un nouvel employeur le cas échéant. La candidature de Sibyle Veil est à cet égard particulière. Certes, elle est haut fonctionnaire, mais en plus, elle est employée de Radio France, donc, elle postule à la tête de son propre employeur.


Qui est Sibyle Veil ?

Deux types de profil peuvent généralement occuper la présidence de Radio France : soit le profil de la personne du métier, un journaliste ou un producteur (par exemple, Jacqueline Baudrier, Michèle Cotta, Jean-Noël Jeanneney, Jean-Marie Cavada, Jean-Luc Hees, etc.), soit le profil d’un gestionnaire (par exemple, Michel Boyon, Jean-Paul Cluzel, Mathieu Gallet, etc.).

Sibyle Veil a incontestablement le profil de la gestionnaire, mais en même temps, elle provient déjà de Radio France. Sa nomination est donc une proposition de continuité avec le mandat précédent. En ce sens, avec cette décision, le CSA ne se déjuge pas à quatre ans d’intervalle, puisque Sibyle Veil a été nommée par Mathieu Gallet.



Depuis plusieurs semaines, Sibyle Veil était effectivement "donnée" favorite car sa candidature était la seule en interne. Depuis juin 2015, Sibyle Veil est directrice générale déléguée en charge des opérations et des finances, et à ce titre, connaît parfaitement la maison. Elle était notamment responsable des travaux de réhabilitation (qui ont commencé en 2006 et n’ont pas encore fini, et qui constituent le plus gros chantier à Paris). Elle avait été nommée à la suite d’un grave conflit social et d’une grève qui a duré vingt-huit jours en mars 2015.

Née le 26 septembre 1977, Sibyle Veil est diplômée de l’IEP Paris (1999), a un DEA de Politiques européennes à Paris-III (2000) et est sortie de l’ENA en 2004 (même promotion qu’Emmanuel Macron).

Après un passage au Conseil d’État de 2004 à 2007 comme auditrice puis maître des requêtes, à la 7e sous-section du contentieux (spécialité marchés publics) et à la section des finances (spécialité budgétaire), elle a conseillé le Président Nicolas Sarkozy à l’Élysée sur les questions du travail, de la santé et du logement de 2007 à 2010, faisant notamment le suivi du plan de relance économique en 2008-2009. Entre 2010 et 2015, elle fut directrice du pilotage de la transformation aux Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, groupe qui emploie 95 000 employés pour un budget de 7 milliards d’euros.

Maître de conférences à l’IEP Paris en droit public, elle est intervenue aussi en formation au CNAM sur la conduite du changement en milieu hospitalier et à l’ENA, sur l’organisation territoriale du système de santé.

Pour terminer son bref portrait (elle n’a pas encore de fiche sur Wikipédia mais cela ne devrait pas tarder !), elle porte ce nom Veil parce qu’elle est mariée à un petit-fils de Simone Veil, l’ancienne ministre récemment disparue. Par ses brillantes études et son parcours élogieux, elle est un des fruits de la méritocratie républicaine. Gageons qu’à défaut de pouvoir se faire un nom, elle se fera un prénom.


Quel est son projet pour Radio France ?

Sibyle Veil a fait équipe avec un homme du métier, le journaliste Laurent Guimier (47 ans), directeur délégué aux antennes et aux contenus de Radio France depuis le 17 mai 2017 (poste de numéro deux de Radio France, remplaçant Frédéric Schlesinger recruté par Arnaud Lagardère pour être vice-président et directeur général de la radio Europe 1), ancien directeur de France Info (2014-2017) et à ce titre, ancien initiateur, du côté Radio France, de la création de la chaîne d’information continue commune à France Télévisions et Radio France (qui a commencé à émettre sur le canal 27 de la TNT le 1er septembre 2016).

Dans le projet stratégique exposé au CSA (qu’on peut lire ici), Sibyle Veil définit plusieurs objectifs dont l’adaptation du groupe aux nouvelles pratiques (notamment numériques) et aussi quelques ambitions comme celle d’être le groupe d’informations de référence mondiale, l’équivalent francophone de BBCnews.

Je termine sur les défis auxquels elle compte répondre pour ces cinq prochaines années : « Ma conviction est que [les médias du service public] ne sont pas là seulement pour faire ce que le secteur privé ne fait pas, mais pour le faire autrement. Prouver leur utilité, en démontrant, chaque jour, leur différence et leur valeur ajoutée. Réinterroger leurs missions historiques d’information, de culture et de divertissement intelligent. Fédérer beaucoup plus largement tous les publics, dans une société où la demande de lien est aussi une demande de sens, tels sont les nouveaux défis des médias de service public, qui nécessitent des mutations profondes. ».


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (13 avril 2018)
http://www.rakotoarison.eu

Pour aller plus loin :
Sibyle Veil.
Le projet 2018-2023 de Sibyle Veil pour Radio France (à télécharger).
Michèle Cotta.
Myung-Whun Chung.
François Mitterrand et l’audiovisuel public.
L’horreur musicale en Corée du Nord.
Mikko Franck.
Le Philharmonique fait l’événement politique.
Concert du 14 juillet 2014.
Le feu d’artifice du 14 juillet 2014.
Mathieu Gallet.
Lorin Maazel (1930-2014).
Pierre Boulez.
Pierre Henry.
Humour présidentiel à la Maison de la Radio.
Les 50 ans de la Maison de la Radio (17 décembre 2013).
Jean-Luc Hees.
Philippe Val.
Jean-Paul Cluzel.
Jacqueline Baudrier.
Stéphane Guillon.

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10 réactions à cet article    


  • Lengage Lengage 14 avril 2018 12:50

    Ne cherchez plus qui sont nos maîtres. Et ne cherchez plus non plus une info vérité dans vos merdias aux ordres d’intérêts étrangers.
    Vous pouvez être sûr que Macron&cie ne travaille pour vous.


    • BA 14 avril 2018 13:25

      Entre 2002 et 2004, à l’ENA, dans la même promotion qu’Emmanuel Macron, il y avait une certaine Sibyle Veil.


      Macron a donné ses consignes : sa copine de promotion doit devenir présidente de Radio France.


      Macron continue de placer ses copains de promotion aux postes-clés : l’ENA, c’est la mafia.


      En plus, Sibyle Veil est mariée avec Sébastien Veil, qui est de la même promotion de l’ENA 2002 – 2004.


      Sébastien Veil est un des Young Leaders de la promotion 2009.


      Une belle bande de traîtres.


      - Quand on regarde la liste des Young Leaders de l’année 1981, on trouve un jeune politicien de droite Alain Juppé, et deux futurs ministres de la Défense : François Léotard, qui était de droite, et Alain Richard, qui était au Parti Socialiste.

      - Quand on regarde la liste des Young Leaders de l’année 1996, on trouve Pierre Moscovici et François Hollande. Ils étaient au Parti Socialiste.

      - Quand on regarde la liste des Young Leaders de l’année 2006, on trouve Najat Vallaud-Belkacem et Laurent Wauquiez.

      - Quand on regarde la liste des Young Leaders de l’année 2012, on trouve Edouard Philippe et Emmanuel Macron.


      https://frenchamerican.org/young-leaders/earlier-classes/2009/


      • Albert123 14 avril 2018 14:00

        @BA


        « Sébastien Veil est un des Young Leaders de la promotion 2009. »

        et petit fils de Simone, bref tout ceci tourne en rond, 

        la république n’est qu’une monarchie déguisée avec une aristocratie de cour sans aucune noblesse ni honneur composée de petits baronnets minables enfantant une progéniture encore plus médiocre.

        bref un truc mi figue mi raisin, dont on a aucun résultat à attendre. 

        A part nourrir des nuisibles et des parasites inutiles elle ne sert à rien.

         



      • Clark Kent Kent 15 avril 2018 07:32

        @Albert123

        vous avez le choix pour le vocabulaire :

        oligarchie (du grec ancien ὀλιγαρχία / oligarkhía, dérivé de ὀλίγος / olígos [« petit », « peu nombreux »], et ἄρχω / árkhô [« commander »]) est une forme de gouvernement où le pouvoir est réservé à un petit groupe de personnes qui forment une classe dominante.

        ploutocratie (du grec ploutos : richesse et kratos : pouvoir) consiste en un système de gouvernement où la richesse constitue la base principale du pouvoir politique.

      • Blé 14 avril 2018 13:53

        L’auteur de cet article se rend il compte du ridicule ?

        Macron n’a aucun projet pour la France, depuis un an qu’il dirige (il ne gouverne pas), je pense que nous l’aurions su.

        Depuis qu’il est à la tête du pays , il casse sans rien proposer à la place, de plus il ment effrontément.

        Dans son dernier interviewe n’a t-il pas dit que les riches en France n’avaient pas besoin de lui ?

        Alors pourquoi autant de milliards en cadeaux pour eux ?


        • vesjem vesjem 14 avril 2018 15:45

          sylvain
          serais-tu un agent de propagande ; toi qui commets de façon constante et régulière 1 à 2 articles par semaine
          t’es tout seul ou vous êtes plusieurs ?
          çà paye bien votre trafic ?


          • berry 14 avril 2018 16:34

            Sylvain Rakotoarison est sacré roi des lèche-culs par les lecteurs d’Agoravox.


            • sirocco sirocco 15 avril 2018 00:56

              Voilà qui va renforcer - si c’était encore possible - le contrôle sioniste sur Radio France.


              • zygzornifle zygzornifle 15 avril 2018 13:25

                Sacré Sybile moi avec une seule je vis bien ....


                • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam 16 avril 2018 22:39

                  meme avis que l’enemble des intervenants...
                  un seul mot suffira :
                  Honteux !  smiley

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