Ce n’était pas prévu...
Depuis ce 17 mai, j'ai eu l'occasion de me procurer le dernier livre de l'éminent ainsi que le mystique Baudouin de Bodinat, En attendant la fin du monde. Auteur du suprême et très injustement inconnu La vie sur terre, réflexions sur le peu d'avenir que contient le temps où nous sommes, paru aux Editions de l'Encyclopédie des Nuisances, le nouveau livre de l'auteur s'apprète à poser de maintes réflexions que le dogme économique pose sur nos vies. Après lecture, ce petit livre paru aux éditions Fario (84 pages) poursuit la conquête de l'auteur à devoir décrire ce marasme administré dans lequel nous poursuivons notre course éhontée d'existence à haut régime sur fond de factures et d'assurance tous risques. Par le biais de mon étonnement sur l'écriture avec laquelle Bodinat m'a surpris si grandement de nouveau, j'ai trouvé nécessaire d'écrire sur le sujet.
J'ai noté ceci : la démocratie, c'est fini ! La vie sur terre justement, ce trajet continu que nous traçons avec nos autoroutes et nos voitures avec ses bouchons qui les accompagnent continuellement est ce que nous fréquentons chaque jour de plus sans même savoir que cette existence qui nous fait trimer comme le cheptel qu'on abat si dégueulassement pour les mettre dans des boîtes en plastique si pratique à ranger dans son frigo dans sa maison qu'on rembourse pendant des dizaines d'années. J'ai pensé que ces crédits et ses menaces qui surnagent sur des comptes en banque surchauffés de débits ne peuvent que nous servir de preuve de notre inaptitude à mener une vie non recyclée dans nos villes se batissant à l'agréable utilité d'être parmi cette masse bête avide d'éternelle jeunesse, que cette génération élevée à la télécratie avec ses émissions si crédibles d'imbécilité qu'on croirait sorties d'une psychiatrie nous affectent si profondément qu'à un certain seuil d'acceptance, nous nous y portons volontiers aux fabricants d'aliments rongés de fongicides qu'on lovent par après au bureau à midi en se les montrant (regarde ce que j'ai à manger, puis ça s'arrête là) tout en rigolant comme des cons sur la dernière nouvelle d'un drône téléguidé tuant des civils ou d'un bus qui s'est renversé vers un abîme en béton. Je comprends plus rien.
Je peux comprendre la réaction des citoyens s'adonnant à cet éloge prôné de confort et d'habitabilité, je le comprends quand ils se soumettent à la parole du discours public afin de montrer une quelconque admiration à cette société si développée d'orgeuil à devoir contenir des âmes à respirer l'air infecté, je peux comprendre que le choix immonde de papier chiotte qu'ils rencontrent dans ces supermarchés indifférents les fait sourir tout en refusant la salubrité des canalisations qui débordent avec ce langage réprimant, je peux comprendre aussi qu'ils s'adonnent paisiblement aux vacances organisées avec ces avions à bas coût, je peux comprendre que ce siècle à passer son existence face aux fissures des centrales nucléaires et aux poulets réclamant des antibiotiques tellement ils sont malades ne peut se montrer dissipée d'ignorance, car elle désormais inscrite au patrimoine destructeur de l'intelligibilité humaine qui se cherche toujours en innovant continuellement ses substituts facultatifs face à l'universalité historique.
J'ai pensé que cette vie érigée avec des actes et des obligations qui nous obligent à ne rien laisser trainer à la date prochaine sous peine de sanction, voire la prison ne peut être acceptée en tant qu'entité philosophique ou métaphysique. Ici nous n'avons plus aucune encoche à laquelle s'accrocher, que ce consumérisme déchaîné avec ses sacs à marques qu'on balade d'une boîte à une autre tout en refusant d'éclairer les conséquences de leur importance me fait pâlir d'angoisse. J'ai remarqué aussi sur un fond de pensée au bureau avec ces bruits idiots que nous ne faisons plus rien de ce qui pourrait être décoré d'une importance rôdé de stabilité pour un monde qui pourrait simplement poursuivre le rythme du vent ou du soleil.
J'ai remarqué que sur ce fond de vanité d'être provisoire tout en étant intégralement délivré à cette folie découragante qu'on appele le marché ferait dériver n'importe qui qui ne serait pas arriéré dans sa totalité. Le fait d'accepter la possibilité d'être resstreint dans ses capacités physiques et mentales avec les recommandations positivistes qui pullulent les rayons des libraires grand public est à ce point ancré dans le restant de cervelle de la populace qu'il serait effectivement envisagable de laisser pour compte ce monde d'abondance que nous aimerions fabriqué sans biodiversité et informatisé et donc surveillé. Une fois ces heures asthéniques mises en place à regarder toute la journée dans la vide à manger ces maladies en emballage coloré, viendra peut-être le culte d'une société à la population qui se fout d'elle-même en pensant qu'il est normal que la télévision l'observe ou que sa machine à laver refuse de fonctionner après 2 ans. Qu'il est normal de remplir son réservoir de son automobile avec son essence au prix ne cessant de grimper.
Oui mais où est le problème ? Il faut bien travailler.
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