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Accueil du site > Actualités > International > Quatre indicateurs de l’effondrement américain qui se sont également (...)

Quatre indicateurs de l’effondrement américain qui se sont également produits en URSS

L’affrontement en cours entre l’Ouest et l’Est, doit être analysé via le prisme de l’effondrement en cours du géant américain. Dmitry Orlov nous offre via cet article des indicateurs qui montrent que cet effondrement n’est pas un fantasme des soutiens et fans de la Russie, mais bien une réalité tangible, qui s’est déjà produite lors de l’effondrement de l’URSS, et qui se répète aujourd’hui.

Cette approche est importante pour comprendre les décisions américaines, et les réactions russes, ainsi que l’importance de la propagande pour maintenir encore à flot un empire dont les jours sont déjà comptés. J’ai donc tenu à traduire cet article afin que le public francophone puisse bénéficier de cette analyse.

En pensant à l'effondrement (pour l'instant) progressif de l'empire américain, l'effondrement de l'URSS, qui s'est produit il y a près de trois décennies, continue de fonctionner comme une mine d'or d'exemples et d'analogies utiles. Certains événements qui se sont produits pendant l'effondrement soviétique peuvent servir de repères utiles dans le cas Américain, ce qui nous permet de mieux deviner le déroulement des événements qui peuvent soudainement transformer un effondrement graduel en un effondrement brutal.

Lorsque l'effondrement soviétique s'est produit, la réaction universelle a été « Qui aurait pu savoir ?  » Eh bien, je le savais. Je me souviens très bien d'une conversation que j'ai eue avec un chirurgien à l'été 1990, alors que j'allais sous le bistouri pour me faire exciser l'appendice, en attendant que l'anesthésie fasse effet. Il m'a demandé ce qui arriverait aux républiques soviétiques, en particulier à l'Arménie. Je lui ai dit qu'elles seraient indépendantes dans moins d'un an.

Il avait l'air vraiment choqué. J'étais en congé pendant quelques mois. J'espère pouvoir annoncer l'effondrement américain avec le même degré de précision.

Je suppose que j'étais bien placé pour savoir, et je suis tenté de deviner comment j'y suis parvenu. Mon domaine d'expertise à l'époque était l'électronique de mesure et d'acquisition de données pour les expériences de physique des hautes énergies, et non la Soviétologie. Mais j'ai passé l'été précédent à Leningrad, où j'ai grandi, et j'avais une bonne idée de ce qui se passait en URSS.

Pendant ce temps, tout le troupeau d'experts russes rémunérés et professionnels qui étaient en poste dans divers organismes gouvernementaux à Washington ou qui consommaient de l'oxygène dans diverses fondations et universités aux États-Unis n'avaient absolument aucune idée de ce à quoi s'attendre.

Je soupçonne qu'il y a un principe en jeu : si votre carrière dépend de l'existence continue de X, et si X est sur le point de cesser d'exister, alors vous ne serez pas très motivé pour prédire avec précision cet événement. Inversement, si vous parveniez à prédire avec précision l'échec spontané de l'existence de X, alors vous seriez aussi assez intelligent pour changer de carrière à l'avance, donc vous ne seriez plus un expert sur X et votre opinion sur le sujet serait ignorée. Les gens penseraient que vous vous êtes fait virer d'un excellent travail et que vous êtes maintenant aigri.

En ce moment, j'observe le même phénomène au travail parmi les experts russes sur les États-Unis : ils ne peuvent pas imaginer que les diverses choses qu'ils ont passées leur vie à étudier s'effacent rapidement pour devenir insignifiantes. Ou peut-être le peuvent-ils, mais en gardant cette prise de conscience pour eux-mêmes, de peur de ne plus être invités dans les talk-shows.

Je suppose que puisque l'expertise est une question de savoir beaucoup de choses sur très peu de choses, tout savoir sur rien - une chose qui n'existe pas - est son aboutissement logique. Quoi qu'il en soit. Mais je pense que nous, non-experts, armés du recul parfait que nous offre l'exemple de l'effondrement soviétique, nous pouvons éviter d'être aussi aveuglés et abasourdis par celui des Américains.

Ce n'est pas une question académique : ceux qui l'évaluent avec précision peuvent être capables de sortir de l'enfer avant l'heure, alors que les lumières sont encore allumées, alors que tout le monde ne se promène pas dans une brume mentale provoquée par la drogue, et que les fusillades de masse et autres types de désordre sont toujours considérés comme dignes d'être publiés dans les journaux.

Ce recul nous permet de repérer certains marqueurs qui sont apparus à l'époque et qui apparaissent aujourd'hui. Les quatre dont je veux parler maintenant sont les suivants :

1. Les alliés sont aliénés.

2. Les inimitiés se dissipent

3. L'idéologie devient hors de propos

4. La posture militaire devient flasque

Tout cela se voit déjà dans l'effondrement américain. Comme dans le cas de l'effondrement soviétique, il y a une certaine période d'incubation pour chacune de ces tendances, qui dure peut-être un an ou deux, pendant laquelle il ne semble pas se passer grand-chose, mais quand tout est terminé, tout se débloque d'un coup.

1. Alliances

Au fur et à mesure que l'effondrement soviétique s'est produit, les anciennes amitiés se sont détériorées, d'abord en insignifiance, puis en inimitié pure et simple. Avant l'effondrement, le rideau de fer s'étendait entre l'Europe de l'Est et l'Europe de l'Ouest ; trois décennies plus tard, il s'étend entre la Russie et les pays baltes, la Pologne et l'Ukraine.

Alors que dans la période d'après-guerre, les pays du Pacte de Varsovie ont tiré de nombreux avantages de leur association avec la Russie et de sa puissance industrielle, leur adhésion au camp soviétique devenait de plus en plus un obstacle au progrès, entravant leur intégration avec les pays plus prospères et moins troublés plus à l'ouest et avec le reste du monde.

De la même manière qu'aujourd'hui avec les États-Unis et l'UE, ce partenariat montre aussi des signes majeurs de tension alors que Washington tente d'empêcher l'Europe de s'intégrer au reste de l'Eurasie. La menace particulière de sanctions économiques unilatérales dans le cadre d'un effort vain visant à bloquer d'autres gazoducs russes en Europe et à forcer les Européens à acheter un système américain incertain et surévalué de gaz naturel liquéfié a mis en évidence le fait que la relation n'est plus mutuellement bénéfique. Et comme la Grande-Bretagne se sépare de l'Europe et se rapproche des États-Unis, un nouveau rideau de fer émerge progressivement, mais cette fois-ci, il traversera la Manche, séparant le monde anglophone de l'Eurasie.

Des événements similaires sont en cours dans l'Est, affectant la Corée du Sud et le Japon. La volte-face de Trump entre le tweeting tempétueux et la rhétorique conciliante à l'égard de la Corée du Nord a mis à nu le vide des garanties de sécurité américaines. Ces deux pays voient maintenant la nécessité de prendre leurs propres dispositions en matière de sécurité et de commencer à réaffirmer leur souveraineté en matière militaire. En attendant, pour les États-Unis, l'incohérence n'est qu'une escale sur le chemin de l'insignifiance.

2. Les inimitiés

Pendant toute la période de la guerre froide, les États-Unis ont été l'ennemi juré de l'Union soviétique, et tout effort de Washington pour donner des conseils ou dicter des conditions s'est heurté à des aboiements bruyants, synchronisés et idéologiquement fortifiés de Moscou : l'agresseur impérialiste est de nouveau à l'œuvre ; ne faites pas attention, n'y prêtez pas attention. Ce bruit moralisateur a très bien fonctionné pendant une période étonnamment longue et a continué à fonctionner pendant que l'Union soviétique faisait de nouvelles conquêtes impressionnantes - dans l'espace, dans la technologie, la science et la médecine, dans les projets humanitaires internationaux et ainsi de suite, mais à mesure que la stagnation s'installait, il a commencé à sonner creux.

Après l'effondrement de l'Union soviétique, cette immunité contre la contagion américaine a disparu. Les « experts » et les « conseillers » occidentaux ont afflué et ont proposé des « réformes » telles que le démembrement de l'URSS en 15 pays distincts (piégeant des millions de personnes du mauvais côté d'une frontière nouvellement pensée), la thérapie de choc (qui a appauvri presque toute la population russe), la privatisation (qui a mis des actifs publics importants entre les mains de quelques oligarques politiquement proches, principalement juifs) et divers autres plans conçus pour détruire la Russie et conduire sa population à l'extinction.

Ils auraient probablement réussi s'ils n'avaient pas été arrêtés à temps.

Symétriquement, les Washingtoniens considéraient l'URSS comme leur ennemi juré. Après sa disparition, il y a eu un peu de confusion. Le Pentagone a essayé de parler de la « mafia russe » comme d'une menace majeure pour la paix mondiale, mais cela semblait risible. Puis, à force de démolir quelques gratte-ciel new-yorkais, peut-être en plaçant de petites charges nucléaires dans le socle rocheux sous leurs fondations (c'étaient les plans de démolition qui étaient dans le dossier), ils ont heureusement adopté le concept de « guerre contre le terrorisme » et ont bombardé divers pays qui n'avaient pas de problème de terrorisme auparavant, mais qui en ont certainement aujourd'hui.

Puis, une fois que ce plan stupide a suivi son cours, les Washingtoniens ont recommencé à insulter et à harceler la Russie.

Mais maintenant une odeur étrange est dans le vent à Washington : l'odeur de l'échec. L'air s'échappe de la campagne de diffamation de la Russie, et il est putride. Pendant ce temps, Trump continue de faire des bruits sur le fait qu'un rapprochement avec la Russie est souhaitable et qu'un sommet entre les dirigeants devrait avoir lieu. Trump emprunte également quelques pages du règlement russe : tout comme la Russie a réagi aux sanctions occidentales par des contre-sanctions, Trump commence à réagir aux tarifs occidentaux par des contre-tarifs. Nous devrions nous attendre à ce que l'inimitié américaine contre la Russie se dissipe un certain temps avant que les attitudes américaines à l'égard de la Russie (et bien d'autres choses encore) ne deviennent insignifiantes.

Nous devrions également nous attendre à ce que, une fois la bulle de la fracturation éclatée, les États-Unis deviennent dépendants du pétrole et du gaz naturel liquéfié russes, qu'ils seront obligés de payer avec de l'or. (La fracturation implique un processus de combustion en deux phases : la première phase brûle de l'argent emprunté pour produire du pétrole et du gaz ; la seconde brûle le pétrole et le gaz.)

D'autres inimitiés sont également en déclin. Trump vient de signer un intéressant papier avec Kim Jong Un, le dirigeant de la Corée du Nord. L'accord (si nous pouvons l’appeler ainsi) est un acte tacite de capitulation. Il a été orchestré par la Russie et la Chine. Il affirme ce que la Corée du Nord et la Corée du Sud avaient déjà convenu : la dénucléarisation éventuelle de la péninsule coréenne.

Tout comme Gorbatchev a acquiescé à la réunification de l'Allemagne et au retrait des troupes soviétiques de l'Allemagne de l'Est, Trump s'apprête à accepter la réunification de la Corée et le retrait des troupes américaines de la Corée du Sud. Tout comme la chute du mur de Berlin a signifié la fin de l'impérialisme soviétique, le démantèlement de la zone démilitarisée coréenne signifiera la fin de l'impérialisme américain.

3. Idéologie

Alors que les États-Unis n'ont jamais rien eu d'aussi rigoureux que le dogme communiste de l'Union soviétique, leur mélange de propagande pro-démocratie, de capitalisme du laisser-faire, de libre-échange et de domination militaire a été puissant pendant un certain temps. Une fois que les États-Unis ont cessé d'être la plus grande puissance industrielle du monde, cédant d'abord à l'Allemagne et au Japon, puis à la Chine, ils ont accumulé des niveaux d'endettement prodigieux, confisquant et dépensant essentiellement l'épargne mondiale, tout en défendant le dollar américain sous la menace de la violence. Pendant un certain temps, on a compris que le privilège exorbitant de l'impression de monnaie sans fin doit être défendu par le sang des soldats américains.

Les États-Unis se considéraient, et se positionnaient, comme le pays indispensable, capable de contrôler et de dicter ses conditions à l'ensemble de la planète, terrorisant ou bloquant divers autres pays selon les besoins. Aujourd'hui, tous ces schibboleths idéologiques sont en désordre.

La rhétorique pro-démocratie est encore consciencieusement diffusée par les médias de masse des politiciens, mais dans la pratique, les États-Unis ne sont plus une démocratie. Ils sont devenus le paradis des lobbyistes dans lequel les lobbyistes ne sont plus confinés au lobby, mais se sont installés dans les bureaux du Congrès et rédigent des quantités prodigieuses de lois pour répondre aux intérêts privés des sociétés et des oligarques. Le penchant américain pour la démocratie ne se retrouve pas non plus dans le soutien que les États-Unis prodiguent aux dictatures du monde entier ou dans leur tendance croissante à promulguer et à appliquer des lois extraterritoriales sans le consentement de la communauté internationale.

Le capitalisme du laissez-faire est aussi bel et bien mort, supplanté par un capitalisme de copinage nourri par un amalgame complet des élites de Washington et de Wall Street. L'entreprise privée n'est plus libre, mais concentrée dans une poignée d'entreprises géantes, tandis qu'environ un tiers de la population active aux États-Unis travaille dans le secteur public. Le ministère américain de la Défense est le plus grand employeur du pays et du monde entier. Environ 100 millions d'Américains en âge de travailler ne travaillent pas. La plupart des autres travaillent dans le secteur des services, ne produisant rien de durable.

De plus en plus de gens gardent un gagne-pain précaire en travaillant sporadiquement. L'ensemble du système est alimenté - y compris les parties qui produisent le combustible, comme l'industrie de la fracturation - par la dette. Aucune personne saine d'esprit, si on lui demandait de fournir une description réaliste du capitalisme, n'arriverait à un tel système délabré.

Le libre-échange a fait l'objet de discussions jusqu'à tout récemment, bien qu'il n'ait pas été réellement mis en œuvre. Le commerce sans entrave sur de grandes distances est la condition sine qua non de tous les empires, y compris l'empire américain. Dans le passé, les navires de guerre et la menace d'occupation étaient utilisés pour forcer des pays, comme le Japon, à s'ouvrir au commerce international.

Tout récemment, l'administration Obama a été très active dans ses tentatives de faire passer divers partenariats transocéaniques, mais aucun d'entre eux n'a réussi. Et maintenant, Trump s'est mis à détruire ce qu'était le libre-échange par une combinaison de sanctions et de tarifs douaniers, dans une tentative malavisée de raviver la grandeur perdue de l'Amérique en se tournant vers l'intérieur. En cours de route, les sanctions sur l'utilisation du dollar américain dans le commerce international, en particulier avec les principaux pays exportateurs d'énergie comme l'Iran et le Venezuela, accélèrent le processus par lequel le dollar américain est détrôné en tant que monnaie de réserve mondiale, démolissant ainsi le privilège exorbitant de l'impression sans fin de la monnaie américaine.

4. Militarisme

L'effondrement soviétique a été, dans une certaine mesure, présagé par le retrait soviétique de l'Afghanistan. Avant cela, il était encore possible de parler du « devoir international » de l'Armée rouge de rendre le monde (ou du moins ses parties libérées) sûr pour le socialisme. Après cela, le concept même de domination militaire a été perdu, et les interventions qui étaient possibles auparavant, comme en Hongrie en 1956 et en Tchécoslovaquie en 1968, n'étaient même plus envisageables. Lorsque l'Europe de l'Est s'est soulevée en rébellion en 1989, l'empire militaire soviétique s'est simplement évanoui, abandonnant ses bases et son matériel militaire et se retirant.

Dans le cas des États-Unis, pour l'instant, ils restent capables de beaucoup de méfaits, mais il est devenu clair que la domination militaire de la planète entière n'est plus possible pour eux. L'armée américaine est encore énorme, mais elle est assez flasque. Elle n'est plus en mesure de déployer une force terrestre de quelque envergure que ce soit et se limite au bombardement aérien, à l'entraînement et à l'armement des « terroristes modérés » et des mercenaires, et aux manœuvres inutiles sur les océans.

Aucune des récentes aventures militaires n'a abouti à quelque chose qui ressemble à la paix dans des termes que les planificateurs américains avaient à l'origine envisagés ou qu'ils ont même jamais considérés comme souhaitables : L'Afghanistan a été transformé en incubateur terroriste et en usine d'héroïne ; l'Irak a été absorbé dans un croissant chiite continu qui s'étend maintenant de l'océan Indien à la mer Méditerranée.

On trouve encore des bases militaires américaines dans le monde entier. Elles étaient destinées à projeter la puissance américaine sur les deux hémisphères du globe, mais elles ont été largement neutralisées par l'avènement de nouvelles armes de précision à longue portée, d'une puissante technologie de défense aérienne et de la magie de la guerre électronique. Ces nombreux « nénuphars », comme on les appelle parfois, sont à l'opposé des moyens militaires : ce sont des cibles inutiles mais coûteuses situées dans des endroits difficiles à défendre mais faciles à attaquer pour les adversaires potentiels.

Elles ne peuvent être utilisées que pour faire semblant de combattre, et la série interminable d'exercices d'entraînement militaire, comme ceux des États baltes, à la frontière russe ou ceux de la Corée du Sud, sont censés être provocateurs, mais ce sont des modèles d'inutilité, car attaquer la Russie ou la Corée du Nord serait un geste suicidaire. Il s'agit essentiellement d'exercices de renforcement de la confiance, et leur intensité croissante témoigne d'un déficit de confiance prononcé et croissant.

Les gens ne se lassent jamais de souligner la taille énorme du budget militaire américain, mais ils négligent presque toujours de mentionner que ce que les États-Unis reçoivent par unité d'argent est dix fois moins que, par exemple, la Russie. Il s'agit d'un système d'extorsion gonflé et inefficace qui produit de grandes quantités de gâchis - une éponge assoiffée d'argent public sans fin.

Quelle que soit la quantité d'argent qu'il absorbe, il ne résoudra jamais le problème fondamental de l'incapacité à aller en guerre contre un adversaire adéquatement armé sans subir des niveaux inacceptables de dommages. Partout dans le monde, les États-Unis sont encore détestés, mais on les craint de moins en moins : une tendance fatale pour un empire. Mais l'Amérique a assez bien réussi à militariser ses services de police locaux, de sorte que le moment venu, elle sera prête à partir en guerre.... contre elle-même.

Cette analyse peut se lire comme une enquête historique détachée des considérations pratiques et quotidiennes. Mais je crois qu'elle a un mérite pratique. Si les citoyens de l'URSS avaient été informés, avant les événements de 1990, de ce qui allait leur arriver, ils se seraient comportés tout à fait différemment, et beaucoup de tragédies personnelles auraient pu être évitées.

Une distinction très utile peut être faite entre l'évitement de l'effondrement (qui est futile ; tous les empires s'effondrent) et l'évitement du pire scénario, qui deviendra, au fur et à mesure que l'effondrement s'accélère, votre préoccupation la plus importante. Votre approche peut consister à fuir vers un terrain plus sûr ou à vous préparer à survivre là où vous vous trouvez. Vous pouvez choisir vos propres marqueurs d'effondrement et faire vos propres prédictions sur leur déroulement au lieu de compter sur le mien.

Mais, après avoir été témoin d'un effondrement et maintenant d'un autre, l'approche que je ne recommanderais certainement pas est de ne rien faire et d'espérer le meilleur.

Dmitry Orlov


Moyenne des avis sur cet article :  4.44/5   (43 votes)




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47 réactions à cet article    


  • Clark Kent Clark Kent 23 juin 2018 11:19

    analyse intelligente et intéressante à plus d’un titre, sauf que :


    - Trump n’est pas Gorbatchev

    - la CIA n’est pas le KGB

    - les analogie et les similitudes sont des indices trompeurs quant à l’issue des processus : ce n’est pas parce que la chauve-souris a des ailes, vole et se nourrit d’insectes qu’il s’agit d’un oiseau. Elle a beau y ressembler, elle ne pondra lamais des oeufs !

    • jesuisdesordonne jesuisdesordonne 23 juin 2018 14:37

      @Clark Kent
      Et les dauphins ne sont pas des poissons. Mais les deux doivent trouver des solutions aquatiques.


    • Viktor Renant Viktor Renant 23 juin 2018 19:38

      @Clark Kent
      Votre dernière analyse ne colle pas, chauve-souris et oiseaux se ressemblent, et tous deux ont besoin de processus similaires pour voler, serait une analogie plus juste. 


    • sahb 24 juin 2018 14:21

      ça va être très difficile de comparer entre un pays (l’Union Soviétique) massacré à la tronçonneuse par des puissances extérieures fascistes (les U$ en tête) et les pays fascistes eux-mêmes qui ne crèveront QUE de leurs propres guerres ! 


    • mmbbb 25 juin 2018 23:02

      @Viktor Renant Ressemblance grossiere d un ignorant du monde animal Il n y a rien de comparable entre l aile du chauve souris et d un oiseau Quant au KGB c’etait une poliice politique dont le siege etait la Loubianka Assimilation grossiere 


    • Viktor Renant Viktor Renant 26 juin 2018 09:50

      @mmbbb
      Monsieur ou madame, redescendez d’un ton je vous prie, avant de traiter quelqu’un d’ignorant alors que votre orthographe laisse plus qu’à désirer. Les deux systèmes d’ailes n’ont pas besoin d’être identiques pour comporter des éléments semblables et nécessiter des processus communs pour que les deux animaux puissent voler. 
      Deuxièmement, vous m’attribuez la comparaison CIA vs KGB alors qu’elle est le fait d’un autre intervenant (Clark Kent). 

      Si vous voulez débattre faites le de manière calme, posée et non insultante.

    • Eschyle 49 Eschyle 49 23 juin 2018 17:08
      Désolé, mais cet article mérite un zéro pointé . Relisez William Bonner et vous comprendrez .
      Laurence Kotlikoff : dette des USA , 350 billions de $ (soit 350.000 milliards de $) ; DSK : réserves
      d’or des USA à Fort Knox : non plus 8.300 tonnes d’or , mais zéro , pas un gramme .

      • Garibaldi2 25 juin 2018 04:23
        @Eschyle 49

        Il y a quelques années, quand l’Allemagne a voulu récupérer son stock d’or déposé aux USA, il lui a été répondu que ....

        ’’En 2012, la Bundesbank a demandé à ces pays de rapatrier ses réserves d’or13. La France a renvoyé l’or demandé, le transfert s’étant achevé en 201714. Mais la Réserve fédérale des États-Unis (FED) a refusé de renvoyer l’or allemand15.

        Les commissaires allemands venus vérifier la présence (ou absence) de cet or dans les coffres de la FED n’ont par ailleurs pas été autorisés à le faire16. Face à ce refus, les autorités allemandes ont retiré leur demande de rapatriement.

        Des experts économiques s’interrogent sur l’utilisation de cet or par la FED et si celle-ci détient encore réellement l’or qui lui a été confié par d’autres pays3.

        En 2017, la Bundesbank déclare avoir finalisé le rapatriement de 300 tonnes d’or depuis New York17, toutefois les numéros de séries ss lingots réceptionnés ne correspondaient pas à ceux figurant sur les registres allemands.’’

        https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9serve_d%27or

        Vous me direz que notre inénarrable Sarkozy a vendu une partie de notre stock au moment où son cours était au plus bas !



      • zygzornifle zygzornifle 23 juin 2018 17:43

        l’UE s’effondrera bien avant les ricains ....


        • velosolex velosolex 23 juin 2018 19:03

          @zygzornifle
          Les pays qui composent l’UE et tout autant ceux de l’est ont une histoire millénaire, qui est dans leur gène. Leur mémoire est composée de catastrophes, d’empires éphémères, de famines, d’exils et de retours, de guerres au longs courts, de renaissances après les ruines. 

          Quand aux etats unis, au délà de la guerre civile et de la catastrophe toute relative des twin towers, jamais ils n’ont eu d’invasion intérieure. Ce pays ne connait que la marche avant, sur le thème de « la frontière », cet élément constitutionnel de son histoire.
          Le meelting pot est un mythe bien fragile, qui risque d’éclater si le pays rencontrait les difficultés que les européens ont rencontré au cours de leur histoire. Pour eux ils ont gardé une énergie de pionnier, et un grand optimisme. Mais cela n’est il pas devenu un handicap, et une forme de cécité, ou de déni ?

        • mmbbb 25 juin 2018 23:49

          @velosolex les USA a ete le fruit des migrations europeennes ou ce continent ne pouvait plus offrir d avenir Boeing Steinway IBM LEWIS les createurs etaient des migrants allemnads Du Pont de Nemours disciple de Lavoisier Les exemples les plus connus Hamburger vient du nom d HAMBOURG Fermi italien crea la premier pile atomique aux USA etc etc Je ne denigre pas les USA , je denigre notre pays qui passe son temps a denigrer les USA en ne donnant pas la chance la motivation a ses jeunes Nous parlons de quoi a longueur d antenne " islam mosquee ramadam laicite migrants etc etc Vous allez au USA si vous citez une entreprise comme SAFRAN DASSAULT vous pourrez etre fier en France non C ’est tout tout est un peu sclerose dans ce pays ! 


        • velosolex velosolex 23 juin 2018 17:43

          A la fin des années 70 Helène Carrère d’encausse, que j’avais lue avait déjà révélé à l’occident ce qu’on ignorait, pour beaucoup : L’urss était un conglomérat de pays qui n’avaient rien à voir les uns avec les autres. 

          Un danger était pointé : L’islamisation de certaines républiques, qui avait triomphé du chah en iran, n’allait il pas déstabilisé ce géant ?
          Ce n’est pas tout à fait ce qui s’est passé, mais les mots et les maux étaient évocateurs de la dislocation en cours. Pour les US, je ne sais pas, mais force est de reconnaître que le vent n’est plus de leur coté. 
          L’élection de Trump correspond à un déni, celui de la perte d’un rêve, du refus autistique de la réalité. Les Etats unis ne sont plus un pays neuf. 
          C’est devenu un pays de vieux cons, le doigt sur la gâchette, prêt à défendre leur pré carré, même et surtout à l’extérieur de celui ci. 
          La bête blessée est dangereuse, à l’image de leur président, prête à tous les coups fourrés, ne s’embarrassant même plus de diplomatie à l’usage des nuls. Cela à commencé vraiment après le 21 septembre. American first, ou « is back » toute cette connerie affligeante, honteuse. 
          On voudrait bien que comme à l’époque des sixties, des foules se lèvent. Pour le moment ce ne sont que des voix !

          • Garibaldi2 25 juin 2018 04:32
            @velosolex

            Hélène Carrère, (dite Carrère d’Encausse !) a publié son livre ’’L’empire éclaté’’ en 1978, soit 2 ans après le livre d’Emmanuel Todd ’’La chute finale’’ qui prédisait en 1976 ’’la décomposition’’ de l’URSS.

          • banban 23 juin 2018 19:37

            Un effondrement ? pourquoi pas, mais je vois pas bien quel forme cela prendrait ? Le Texas et la Californie vont faire sécessions ? 


            • Viktor Renant Viktor Renant 23 juin 2018 20:12

              @banban
              Ce serait une possibilité si on prend l’effondrement de l’URSS comme exemple de référence.


            • Robert Bibeau Robert Bibeau 23 juin 2018 19:58

              @ L’auteur Je suis fortement impressionné par votre lucidité. Votre parallèle entre effondrement URSS et USA est très bien plausible - vos données sur la décrépitude économique américaine très réaliste.Étonnamment vous comprenez très bien que ces deux puissances étaient et sont sous mode de production capitaliste et vous affirmez de bon droit que la déchéance de l’un et de l’autre sont inéluctables FÉLICITATION - IMPRESSIONNANT COMME ANALYSE.

              Un point de dissonance cependant L’effondrement des USA entrainera une crise économique mondiale sans commune mesure avec la crisette que l’effondrement de l’URSS entraina LE ROUBLE n’était pas grand chose dans le commerce mondial - le dollar c’est autre chose Ici pour nos pronostics https://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/six-indices-economiques-annoncant-205451

              • Viktor Renant Viktor Renant 23 juin 2018 20:14

                @Robert Bibeau
                Bonjour,
                Je ne suis que le traducteur de l’excellent article de Dmitry Orlov, qui comme vous le soulignez est un auteur d’une grande clairvoyance et intelligence. 
                Votre deuxième point est malheureusement très juste. L’importance disproportionnée du dollar dans l’économie mondiale, aura pour corolaire que l’effondrement de l’empire américain s’accompagnera d’une crise économique mondiale majeure.


              • Matlemat Matlemat 24 juin 2018 09:03

                @ l’auteur, votre article tient la route, j’ai cependant quelques remarques :

                 Les USA ne sont pas l’Union soviétique, leur territoire est bien plus homogène ethniquement, après le génocide des populations amérindiennes, le risque d’éclatement est quasi nul, d’autant que la guerre de sécession montre que la division ne sera pas tolérée.

                 Les USA ont l’expérience de l’effondrement soviétique tout comme les chinois qui ont su éviter par la fermeté la chute de leur parti communiste après Tien An Men.

                 Personne n’osera attaquer les américains car même s’ils n’ont plus la même capacité industrielle, avec l’OTAN, leurs alliés au Moyen-Orient et en Asie, ils ont encore de la puissance, et on sait que le pays est capable de se mobiliser en cas d’agression sur son territoire ou peut être même sur une de ses bases dans le monde.

                 L’effondrement pourrait être économique, le dollar se maintient par la force et l’endettement abyssal maintenu aussi grâce à la force militaire, la dette peut encore augmenter jusqu’au défaut de paiement qui pourrait être un immense bras d’honneur au monde entier pour recommencer la même chose. 

                 


                • Viktor Renant Viktor Renant 24 juin 2018 16:15

                  @Matlemat
                  1) Ethniquement les USA ne sont pas aussi homogènes que vous semblez le croire. Il suffit de voir les immenses émeutes suite à des morts de gens de couleur pour se rendre compte qu’il y a toujours des tensions inter-ethniques importantes aux USA. Des tensions qui se reflètent dans la composition de certains quartiers de grandes villes, ou dans les prisons, où blancs, latinos et afro-américains se mélangent peu pour ne pas dire qu’ils s’affrontent régulièrement. Donc il y a un risque de clivage.

                  2) Ce n’est pas parce que les Chinois ont su tirer les leçons de l’effondrement de l’URSS que les USA sauront faire de même. Les dirigeants des deux pays ne sont pas du même niveau en terme de capacité d’analyse froide de la réalité.
                  3) Concernant ce point-ci Orlov y répond lui même dans l’article. 
                  4) L’effondrement économique du pays a une très forte probabilité. D’où peut-être le fait que la Russie a liquidé en avril la moitié de ses obligations US.

                • Matlemat Matlemat 24 juin 2018 20:31

                  @Viktor Renant
                  1) oui certes il y a des violences, mais il n’y a pas risque de sécession , peut être les latinos voudraient se rattacher au Mexique mais si il y a des revendications , elles sont bien étouffées.

                  2) les américains sont peut être convaincu de leur supériorité mais tous ne sont pas idiots et certains doivent comprendre que leur position est due aux hasards de l’histoire. 
                  4) ca n’est pas parcequ’on a moins de dette qu’on gagne la guerre, Napoléon 1er vous le dirait. les dettes peuvent encore monter vu qu elles ne seront pas remboursées de toute façon, on emprunte pour payer les intérets jusqu’a l’effondrement, les preteurs perdront tout, tout simplement, l’état s’en remettra, on lui pretera de nouveau qu’avec de sérieuses garanties.

                  Une révolution c’est difficile a prévoir, mais pas trop de risque tant que les américains auront de quoi manger. 

                • Viktor Renant Viktor Renant 24 juin 2018 21:55

                  @Matlemat
                  1) Le risque de sécession pourrait se faire à une échelle plus petite que celle d’un état. Et pourrait réussir même à l’échelle d’un état. Ce n’est pas parce que Washington est surarmée qu’elle est sûre de réussir. Il faut se méfier d’être trop sûr de soi, l’histoire regorge de victoires du type David contre Goliath.

                  2) Tous les Américains ne sont pas idiots, mais leurs élites souffrent d’une cécité face à toute réalité qui dérange leur vision du monde doublée d’une trop grande confiance en eux-même. La vanité est le pêché le plus dangereux. Surtout pour des gens chargés de diriger un pays. Par vanité on peut prendre bien des décisions qui sont visiblement stupides vu de l’extérieur.
                  4) Vous n’avez pas compris la raison pour laquelle la Russie a purgé ses obligations US. La Russie anticipe l’effondrement américain. En faisant cela la Russie ne cherche pas à gagner la guerre, mais à sauver ses sous.
                  Vous parlez de révolution, monsieur Orlov parle d’effondrement. L’un peut avoir lieu sans l’autre.

                • Matlemat Matlemat 25 juin 2018 14:01

                  @Viktor Renant
                  1) « Le risque de sécession pourrait se faire à une échelle plus petite que celle d’un état. »

                   je ne comprends pas trop ce que vous voulez dire.

                   La puissance militaire US est tellement importante et surtout le fait qu’ils soient prets a s’en servir parait tout risque de sécession improbable, par contre l’OTAN c’est autre chose, le risque d’éclatement est cette fois réel mais les pays de l’OTAN subissent une pression telle que à ma connaissance aucun pays n’ose en sortir pourtant l’OTAN n’a plus lieu d’être depuis la chute du pacte de Varsovie.

                  4) La Russie a purgé ses obligations je pense pour ne plus faire de cadeau à un pays qui l’agresse ouvertement.

                   Pensez vous qu’en cas de banqueroute et d’effondrement du système économique vaut-il mieux être créditeur ou débiteur ?

                   La gestion de Mr Poutine en bon père de famille ressemble à la gestion de la France par napoléon 1er, c’est le crédit illimité qui a permis à l’Angleterre d’avoir le dessus sur la France.

                   L’empire US peut être patient et attendre le successeur de Mr Poutine pour pouvoir enfin dépecer la Russie selon leur souhait. 
                   

                • Viktor Renant Viktor Renant 25 juin 2018 15:06

                  @Matlemat
                  1) La sécession peut se faire à l’échelle d’une ville, d’un comté par exemple. Oui la puissance militaire US est importante, mais comme le dit Orlov c’est un géant aux pieds d’argiles. Dont le budget sert surtout à arroser un paquet de corrompus. Je suis d’accord avec vous sur le fait que l’OTAN n’a plus de raisons d’exister, d’où l’importance de la campagne russophobe actuelle, l’OTAN a besoin d’un ennemi. 
                  4) Oui la Russie a peut-être décidé de ne plus faire de cadeaux aux USA mais surtout de sauver ses sous. Le crédit illimité, c’est comme la croissance illimitée. C’est une fantaisie. À part l’univers et la bêtise humaine, rien n’est infini. À un moment il faut payer ou faire face aux conséquences de la banqueroute. L’empire US ne peut justement plus attendre, nous ne sommes plus dans la situation de la guerre froide. Les niveaux de dette atteints sont trop importants, et certaines ressources manqueront bien avant l’argent papier. De plus, je pense qu’il ne faut rien attendre de l’après Poutine. Ce dernier ne laissera pas la Russie entre les mains de n’importe qui.


                • Matlemat Matlemat 25 juin 2018 16:09

                  @Viktor Renant

                  Je suis d’accord avec vous dans l’ensemble sauf pour la sécession d’une ville ou un comté, ca me paraît improbable.


                • Viktor Renant Viktor Renant 25 juin 2018 19:53

                  @Matlemat
                  Improbable n’est pas impossible et ce monde, depuis le temps que je l’observe, m’a montré que l’improbable est parfois plus probable qu’on ne le pense.


                • JMBerniolles 24 juin 2018 09:24
                  Article très intéressant… Il y a aussi la corruption généralisée dans un système qui s’effondre, l’accumulation des incompétences …. Tchernobyl est typique de cet état de déliquescence. C’est un accident de société finalement.

                  Il y a une différence majeure entre l’effondrement de l’URSS et celle qui survient de l’empire américain.

                  * En URSS ce n’est pas le socialisme qui a failli (sinon Poutine n’aurait pu redresser la Russie à ce point. Il l’a fait sur les grands acquis du socialisme et sur les richesses propres ) 

                  * Là c’est le système même, le capitalisme financier à dominance supra nationale, qui, incapable d’assurer la croissance (obligatoire étant donné la folle démographie mondiale) et le progrès économique et social, se fissure. La situation est dangereuse précisément parce que la guerre est une solution de fuite en avant pour ce système extrêmement militarisé. Il faut comprendre que les USA, pour ce système ne sont qu’un support. Notamment pour l’effort militaire, insensé, et pour la gouvernance financière avec Wall Street. [un signe du déclin est aussi constitué par la prise d’indépendance de La City par rapport à Wall Street, marquée par le Brexit]. 

                  • Matlemat Matlemat 24 juin 2018 13:41

                    @JMBerniolles

                    « Tchernobyl est typique de cet état de déliquescence. C’est un accident de société finalement. » Jamais la faute du nucléaire, Three Miles Island et Fukushima non plus. Vous avez de l’Uranium dans les veines, ça vous a brouillé l’esprit.


                  • JMBerniolles 24 juin 2018 15:33

                    @Matlemat



                    Uranium naturel bien entendu !

                    Cette réflexion est typique de quelqu’un qui , outre qu’il n’y connait rien (il existe un volumineux rapport d’analyse de l’’accident du réacteur de Tchernobyl très instructif parce qu’il n’évite aucun problème que j’ai lu en détails), est complètement soumis à une idéologie étroite.

                    Il aurait évidemment été plus intelligent de se saisir de cette affirmation pour rebondir sur la situation actuelle en Ukraine. Où l’on a une complète déliquescence du pouvoir, qui donc fait s’interroger sur la sûreté de fonctionnement des réacteurs nucléaires restant dans ce pays.

                    Les accidents de Fukushima Daiichi on également mis en évidence les dysfonctionnements au niveau de l’état japonais et de ses grandes sociétés qui fonctionnent encore sur un mode féodal. Ceux-ci ont eu de graves conséquences dans ce cas précis. La haute hiérarchie de la Tepco a notamment été incapable de considérer la probabilité forte d’un tremblement de terre du type Jogan ( plus d’un millénaire avant) suivi d’un tsunami dont la hauteur des vagues peut culminer à plus de 15 mètres sur certains points du littoral, alors même que ses ingénieurs participaient aux réunions d’études où cette menace était évoquée. 


                    Je dirai tout de même que sur le plan sanitaire la réaction du gouvernement japonais a été exemplaire. Dans la mise en place des contrôles et du suivi médical.

                    L’utilisation du nucléaire ne peut se faire que dans le cadre d’une société avancée.


                    Il est clair que dans notre cadre national où les sectes (certains partis politiques, mouvements anti nucléaires, mouvements anti sciences….) , mouvances communautaires, confréries, services secrets y compris étrangers, tiennent le haut du pavé du fait de leur protection assurée par une gouvernance supra nationale, le nucléaire est remis en question. Dans les faits et sur le fond.














                  • Viktor Renant Viktor Renant 24 juin 2018 16:19

                    @JMBerniolles
                    Bien sûr, il y a des différences. Les USA ne sont pas l’URSS. Mais je trouvais intéressant de montrer les points communs qui peuvent être utilisés tel le canari dans les mines pour avertir du danger. Les autres points que vous soulignez sont justes.


                  • Matlemat Matlemat 24 juin 2018 16:45

                    @JMBerniolles

                    « Cette réflexion est typique de quelqu’un qui , outre qu’il n’y connait rien » de la suffisance comme tout bon nucléocrate, j’en connais suffisamment pour savoir que sans centrale nucléaire il n’y aurait pas eu d’accident. C’est également prétentieux de croire que les français sont moins cons que les autres, vous avez éludé Three miles island , une société en déliquescence bien entendu. Vous ne vous rendez même pas compte de la nocivité de ce que vous défendez, l’admettre serait un reniement intolérable pour vous. Ce n’est pas le sujet de l’article donc je m’arrête là.


                  • JMBerniolles 24 juin 2018 18:23

                    @Matlemat


                    Je veux simplement vous conduire à une vraie réflexion.
                    Vous ne pouvez traiter un sujet complexe avec des sophismes.

                    Je n’éluderai rien. D’autant qu’une conséquence grave d’un problème de société est au cœur de la réflexion de l’article :

                    TMI est fondamental pour nous puisque c’est l’accident grave de référence pour nos réacteur REP et même à un degré moindre (à cause d’une sûreté très supérieure) pour l’EPR.
                    C’est une erreur grossière, mais surtout une manipulation de la mouvance anti nucléaire, de citer Tchernobyl et Fukushima Daiichi comme des accidents nucléaires possibles en France.

                    Qu’est-ce qui a causé TMI, alors qu’à la base il n’y a qu’un incident, la non fermeture d’une vanne de décharge sur le pressuriseur ? C’est le fait qu’il n’y avait qu’un conducteur de pile, avec des informations trop dispersées sur un tableau de commande mal conçu. Pas assez de personnel, une exploitation maximum du personnel, des gens qui assurent des taches absolument indispensables pour la société et qui n’ont aucune considération ….. c’est le capitalisme actuel. 

                    Parallèlement le système marche aussi avec la mise en place d’une élite fausse : journalistes, experts de tout genre corrompus, acteurs du showbizz, footballeurs… 

                    Devant cela il faut prendre du recul, notamment par rapport aux médias mainstream comme on dit, éviter l’adhésion à des cercles de pensée formatée, aux idéologies non actualisées, .. C’est ce que je vous suggère de faire. 


                  • JMBerniolles 24 juin 2018 19:05

                    @Viktor Renant



                    Merci pour votre réponse. Je voulais surtout souligner que contrairement ce que l’on veut nous faire croire (l’information construit maintenant un vrai monde virtuel rempli de fausses vérités. Un Fake world en quelque sorte ) le système socialiste n’est pas mort. 

                  • Matlemat Matlemat 24 juin 2018 20:14

                    @JMBerniolles

                    C’est vous qui avez commencé avec Tchernobyl, ça n’est pas un accident sovietique mais bien un accident nucléaire.

                     Le risque d’accident n’est malheureusement pas nul en France, de toute façon même sans accident il y a pollution, et ce n’est même pas rentable de faire tourner les centrales le temps qui a été prévu et de les proteger correctement des malveillances.

                     De la reflexion, c’est de faire le pour et le contre et de voir qu’il y a plus de mal que de bien dans le nucléaire.
                     
                     Vos conseils montre que vous prenez les autres pour des idiots, croyez moi, votre cerveau a été formaté et vous etes incapable de vous remettre en question. 

                     Assez perdu de temps.

                  • Garibaldi2 25 juin 2018 04:50
                    @Matlemat

                    Tchernobyl n’a rien a voir avec l’état de déliquescence, c’est simplement le résultat de la décision d’un crétin (faire un test de sécurité quand on lui explique que ce n’est pas possible) acceptée par un sans-couilles qui se soumet à l’ordre. Lire : http://www.astrosurf.com/luxorion/tchernobyl.htm

                  • JMBerniolles 25 juin 2018 10:07

                    @Garibaldi2



                    Une société où il y un gros problème d’autorité doublé d’un laxisme complet dans un secteur ultrasensible et où des incompétents peuvent agir à leur guise, est effectivement une société qui va bien.

                    Et notre société ? Notre déclin en accélération continuelle et ignoré par la plupart des gens qui voient pourtant ce qui se passe pour leurs enfants, - bas salaires quelque soit le niveau d’emploi, précarité, non emploi pour pratiquement la majorité des 18-24 ans, liquidation de l’enseignement, trafic de drogues parrainé politiquement … -, a basculé dans cette spirale infernale précisément au moment du sabotage de Super Phénix. Une réalisation, appartenant à la quatrième génération de réacteurs nucléaires alors que la troisième, l’EPR notamment, débute à peine son temps, issue du savoir faire français dans la ligne de nos savants qui ont défriché le domaine du nucléaire.

                    Cela ne correspond pas à la prise de pouvoir de sectes fanatisées, mais à l’utilisation par le système de l’obscurantisme pour sa gouvernance autoritaire.

                    C’est aussi une caractéristique spécifique de la chute l’empire anglo-saxon, en rapport avec ce qui s’est passé en URSS où ce sont les déviances et dérives, crimes également, au cœur de la gouvernance qui ont conduit à l’effondrement Pour se maintenir au pouvoir en occident, la gouvernance supra nationale détruit les sociétés qu’elle a sous sa coupe.











                  • Matlemat Matlemat 25 juin 2018 13:45

                    @Garibaldi2
                     Il y a toujours des imprévus même quand on croit avoir pensé à tout, c’est comme cela que les accidents arrivent...


                  • Matlemat Matlemat 25 juin 2018 14:04

                    @JMBerniolles
                    « Une société où il y un gros problème d’autorité doublé d’un laxisme complet dans un secteur ultrasensible et où des incompétents peuvent agir à leur guise, est effectivement une société qui va bien. »


                    Exactement ce qu’il se passe en France.

                  • Matlemat Matlemat 25 juin 2018 14:15

                    @JMBerniolles
                    Quant a Superphoenix on ne peut plus faire confiance au lobby du nucléaire pour dépenser des milliards pour un résultat incertain.


                     Les couts du nucléaires sont systématiquement sous évalués, d’un rapport de 1 à 3 pour l’EPR il faut quand même y aller fort.

                     Sous évaluées le démantèlement et l’éventuel enfouissement.

                     Sont minimisées aussi la pollution et les victimes.

                     Désolé mais vos collègues nucléocrates ont tellement mentis qu’ils ont perdus toute crédibilité.

                     Les persécution policières des opposants à Bure montre bien le caractère autoritaire de ce gouvernement dirigé par un ancien d’AREVA et l’absence de débat démocratique.

                     Votre parole et vos discours, Mr Berniolles ne valent plus un clou.

                  • Matlemat Matlemat 25 juin 2018 14:17

                    @JMBerniolles
                     Je ne peut laisser passer sans rien dire vos mensonges.


                  • JMBerniolles 25 juin 2018 18:18

                    @Matlemat



                    Excusez moi dialoguer avec vous c’est comme vouloir discuter avec un catalogue édité par Greenpeace !

                    Vous véhiculez l’exacte liste de toutes fausses idées que la propagande veut inculquer au gens sans connaissances dans le domaine du nucléaire et surtout sans réflexion personnelle.

                    Au moment où Super Phénix a été saboté il venait de fonctionner pendant une année entière à quasiment pleine puissance… un fait qui a évidemment été caché au public par la gouvernance de l’époque qui se prétendait de Gauche. Tout en privatisant à tour de bras, en liquidant le patrimoine national, dont Thomson instrument médicaux une entreprise à la pointe dans le domaine (à cause des recherches sur l’atome).

                    Compte tenu de votre profil il y a une chose qu’il est important que vous sachiez. L’écologie politique n’est qu’une façade pour le néo libéralisme. Pour la politique extérieure l’ « humanitaire » et l’exportation de la « démocratie » jouent le même rôle de leurre. 

                  • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 24 juin 2018 11:05

                    Un pamphlet anti-américain qui se donne des airs sérieux et objectifs alors qu’il ne l’est pas du tout. , Marx argumentait il y a un siècle et demi que la crise finale du capitalisme était pour demain. Il se gourait mais avec plus de talent.


                    • JMBerniolles 24 juin 2018 13:53

                      @Bernard Mitjavile Le capitalisme est évidemment en pleine forme ! Un qui ne se trompait pas est Orwell. Pour continuer à exister le capitalisme actuel (impérialiste, son stade ultime) met en place un monde orwellien de propagande et censure des idées et de l’expression. D’où le besoin d’analyse indépendante comme celle-ci.


                    • theoletna theoletna 24 juin 2018 11:38

                      Très intéressant ! J’aime les articles à vocation prophétique. C’est un exercice périlleux mais qui peut s’avérer riche d’enseignements.


                      • Viktor Renant Viktor Renant 24 juin 2018 16:20

                        @theoletna
                        Orlov est devenu un spécialiste de l’effondrement. Ses articles sont toujours très intéressants et d’une profonde lucidité.


                      • Lugsama Lugsama 24 juin 2018 14:36

                        Encore un génie qui voit un pays en pleine croissance s’effondrer..


                        • Matlemat Matlemat 25 juin 2018 16:11

                          @Lugsama

                          La croissance et le taux de chômage US sont bidons.


                        • biquet biquet 26 juin 2018 10:16

                          Puis, à force de démolir quelques gratte-ciel new-yorkais, peut-être en plaçant de petites charges nucléaires dans le socle rocheux sous leurs fondations
                          On voit tout de suite à quelle genre d’analyse on a à faire. Le complotisme n’a jamais changé la face du monde.

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