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La cavale des âmes

Comment croire qu’il est possible de mettre fin à la transhumance des peuples. Elle n'est qu'une réponse aux aléas des événements et ne cessera de prendre de l'ampleur durant les décennies et les siècles à venir. Elle remonte à la nuit des temps. Les frontières ne sont, souvent, qu'abus de pouvoirs et peuvent être considérées comme des artifices contre nature érigés par l'homme. C’est, avant tout, un moyen de s’assurer un patrimoine au détriment du plus faible. Elle permet également d’asseoir un pouvoir illégitime sous couvert de protection. Même les frontières les mieux gardées restent perméables, l’histoire le prouve amplement. Les murs tel celui que Trump veut édifier pour séparer les États-Unis du Mexique où celui qu'Israël construit dans l'espoir de se mettre à l'abri de ses frères sémites n'est qu'une hérésie née dans la cervelle de quelque inculte en manque de références historiques.

C'est une gesticulation absurde et une politique inutile. Cela ne tarira pas l’afflux des demandeurs d’asile, mais ne fera qu'attiser haines et ressentiments, parfois savamment entretenues par les dirigeants des deux bords, dont le but est de graver durablement dans le marbre certaines prérogatives du politique. l’Homme ira toujours, même au péril de sa vie, là où il croira pouvoir renaître à la décence. Il n'est plus que probable que le pillage systématique de la planète et l'exploitation éhontée de l'homme dans les pays en voie d'émancipation ainsi qu'une lamentable redistribution des richesses accéléreront encore les mouvements migratoires. Gouvernements et hauts fonctionnaires prennent leurs décisions sur la base d’une moyenne établie par des statistiques et planifient l'avenir du contribuable pour la durée d’un mandat si tout va bien. Au pire - l’élaboration des projets n’ira pas au-delà des prochaines votations. L'Homme n'est qu'un alibi politique, un rouage corvéable à la disposition permanente du maître et de ces contraintes.

Le politique engage rarement sa responsabilité. Il fera tout pour éviter de ternir l'image que lui renvoie son miroir. Il est toujours difficile d’avouer ses erreurs. Un aveu d'échec concédé devant ses pairs serait une action suicidaire et exigerait courage et abnégation. Cela est toutefois une attitude peu en adéquation avec la mentalité du besogneux gouvernemental. Toujours est-il que le village global qu'est devenue la planète a pris le pas sûr « l'ancien » monde rassurant où tout semblait à sa place pour l'éternité. La globalisation est devenue une réalité incontournable. Le progrès et les nouvelles techniques ont rétréci l'univers de nos parents et la configuration des nouvelles générations reste à définir. Le cadre dans lequel l’homme avait su trouver son équilibre vole en éclats pour céder la place à de nouvelles structures qui restent encore à inventer. Le temps où l'homme solitaire pouvait creuser son trou et survivre a pris fin. Il sera dorénavant tenu de s'insérer dans du collectif ou cesser d’exister en toute liberté.

Avec les moyens de communication actuellement disponibles et surtout celles qui sont en voie d'élaboration, le clic sur un clavier tend à remplacer la parole et à solder l'action humaine... Le poids de l'individu et son importance dans l'organisation de sa propre existence diminuera à mesure des progrès réalisés dans l'intelligence artificielle. Quant à sa voix, elle finira par devenir inaudible. Il ne sera plus le maillon incontournable et nécessaire à la réalisation de ses ambitions. Son rôle, dans un proche avenir, se limitera aux fonctions d’auxiliaire, de planton de service...s’il a la chance de survivre.

 

Il est courant, quand on n'a rien à dire ou quand on craint de soulever des vagues en disant la vérité, d'abreuver l'électeur de formules soporifiques. Vendre du rêve pour calmer angoisses et doutes permettent de gagner du temps et c'est plus facile et moins coûteux sur le plan électoral. Annoncer des vérités déplaisantes serait contre-productif. Si le résultat final reste le même, la conscience élastique du politique en souffre moins. La victime, elle, comme toutes les victimes de par le monde ne peut que courber l'échine et accepter avec vaillance de se plier à son rôle de zombie. La victime bénéficiera du sursis, le temps de la durée de l'illusion et du rêve que lui aura fait miroiter le gouvernement. De tout temps, à part les quelques exceptions qui confirment la règle, l'homme n'a su partager par peur de manquer. Depuis toujours les égoïsmes qu'ils soient d'ordres privés ou étatiques ont fait le lit des guerres.

Il en sera de même cette fois-ci. Depuis toujours les extrêmes ont engendré mort et exactions. Depuis toujours la mort fut la dernière récompense des imbéciles heureux et de ceux qui refusèrent de tendre la main aux déshérités. Il est fascinant et révoltant à la fois de constater qu'au vingt et unième siècle la tendance est à la construction de mur tous azimuts, du repli sur soi et de conflits religieux. Le goupillon et la mitraillette. La parole sainte le couteau entre les dents. L'invective, le meurtre, le chantage et l'argent qui remonte le fleuve au lieu d'irriguer les deltas. Marasmes et confusions qui se situent entre guerre et paix ou période de transition douloureuse ? 

Des populations fuyant les guerres, la torture et l'esclavage, dont nous sommes tous responsables, sont un scandale planétaire. La bien-pensance, la main sur le cœur n'hésite pas à exterminer des populations entières comme des hannetons ou en affamer d'autres. Il faut davantage de place pour vivre nos aises ou  plus « lebensraum » comme le nommaient les tenants de la peste brune dans les années trente. Cette attitude finira par coûter cher aux fausses bonnes consciences. Les politiques de toute tendance ont, la plupart du temps mainmises sur les populations, mais quand par ignorance des conséquences, ils les montent les unes contre les autres en leur instillant peurs, haines ou patriotismes de pacotille, ils risquent de payer un lourd tribut envers ce cynisme d'un autre temps... La société est, hélas, en déclin. Elle s'infantilise et se vulnérabilise à marche forcée.

 

La responsabilité en incombe probablement au surcroît de gadgets de toutes sortes et à la pléthore de services disponibles dont elle semble tout attendre. Il en résulte un appauvrissement mental favorisant la paresse réflexive. L'Homme, dans son quotidien, n'a plus besoin de se torturer les méninges pour trouver des réponses. Le progrès les lui fourni sur un plateau par l'entremise de l'ordinateur ou du smartphone. Il n'a plus à se déplacer pour découvrir et nourrir son imagination, puisque tout est à portée de clic. Ces avantages non négligeables qui facilitent l'existence comportent également ses revers. À trop vouloir attendre des pouvoirs publics l'homme crée des liens pervers et des dépendances inattendues. Tels ceux qui contrarient sa combativité, son inventivité et sa résistance à l'adversité.

 

NB. - Il est regrettable de constater la désespérante liquéfaction du rêve européen et de voir des pays perdre tout bon sens. Il y a une tragique incapacité à concevoir des solutions pragmatiques qui permettraient de résoudre la plupart des problèmes de l'union. Quand l'Europe devra se confronter aux puissances indiennes, Chinoises ou américaines dans un désordre chaotique où chacun cherche à tirer les marrons du feu au détriment de son voisin, l'union se rendra compte du gâchis, du temps perdus et de la faillite du système. Il est devenu suicidaire et dangereux de jouer la partition en solitaire.

Tous ceux qui pensent le contraire réfléchissent à court terme et oublient, volontairement ou non l'incidence qu'aura leur prise de position sur l'avenir. Pour éviter les catastrophes qui pourraient assombrir l'avenir du plus grand nombre, il est nécessaire que les gouvernements réalisent les effets pervers que peuvent induire les décisions contraires à la marche vers l'inéluctable globalisation. La réponse aux malentendus et des décisions hasardeuses résident dans la communication. Expliquer et s'expliquer le plus souvent possible en passant du particulier au général, gardant à l'esprit que la seule force qui vaille est l'unité européenne.
 


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11 réactions à cet article    


  • Parrhesia Parrhesia 6 juillet 2018 18:50

    A) >>> Comment croire qu’il est possible de mettre fin à la transhumance des peuples... <<<

     Il redeviendra possible de mettre fin à la transhumance des peuples (qui, entre autres considérations, ne sont pas du bétail) dès que la politique migratoire ne sera plus décidée et organisée par le Nouvel Ordre Mondial mais décidée et régulée par les représentants nationaux libres de chaque pays concerné !

     B) Puis dans le N.B. concernant l’âpreté de la concurrence avec la Chine et autres : >>> Il est devenu suicidaire et dangereux de jouer la partition en solitaire. <<<

    Il est ici insultant pour ce qui reste de l’intelligence populaire d’essayer de lui suggérer que l’arrêt d’une immigration manifestement « invasive » (le mot n’est pas fortuit) du corps des nations européennes pourrait avoir des effets négatifs sur notre santé socio-économique.

    La seule façon de relancer le progrès socio-économique en Europe (et ailleurs) sera de mettre fin aux manigances mondialistes sur notre continent (et ailleurs) en faisant éclater l’actuelle contre-europe et en la remplaçant par une ou plusieurs zones d’intérêt économique commun libres et compatibles économiquement, politiquement, socialement, géographiquement et culturellement !!!

    Tout refus de cette réalité socio-économique ne fait que nous conduire vers des régressions sociétales dramatiques pour le seul profit d’une infime minorité !

    Et ce n’est pas dans les rangs du N.O.M. que nous trouverons les hommes susceptibles de réaliser ce sauvetage !!!


    • Cateaufoncel2 6 juillet 2018 18:56
      « Comment croire qu’il est possible de mettre fin à la transhumance des peuples. »

      S’agissant de l’invasion de l’Europe par les surplus de population des pays foireux du tiers monde, on pourrait envisager l’instauration d’un délit de séjour clandestin, accompagné d’interdictions d’employer et de loger les clandestins, et de sanctions pécuniaires ruineuses pour les contrevenants (esclavagistes et marchands de sommeil).

      Privés de la possibilité de vivre normalement et de pourvoir à leurs besoins essentiels, les transhumants potentiels devraient renoncer assez rapidement à leur projet, dans la mesure où ils n’auront jamais la possibilité de s’imposer par des moyens militaires.

      • Loatse Loatse 6 juillet 2018 19:04

        Le temps où l’homme solitaire pouvait creuser son trou et survivre a pris fin. Il sera dorénavant tenu de s’insérer dans du collectif ou cesser d’exister en toute liberté.


        Je plussoie. Avec un réel sens du collectif, c’est à dire reconnaitre que l’on fait partie d’un tout : l’humanité et donc que nous devrions nous reconnaitre comme frères en humanité, il deviendrait difficile de se faire la guerre, voir impossible..

        L’homme a hélas mis des barrière entre lui et celui qu’il devrait logiquement considérer comme son semblable avant de construire de barrières, des frontières.

        Ces barrières sont culturelles, ethniques, religieuses, politiques (je suis de gauche, tu es de droite, sociales : je suis bourgeois, tu es prolétaire)

        Mais tout ceci ne doit pas se limiter à des constats, des considération philosophiques, intellectuelles.. et réclame que l’on agisse.

        car celui qui exploite sera d’une manière ou d’une autre exploité. celui qui fait usage de la violence recevra son dû, bref on ne peut faire abstraction de la loi universelle qui implique que l’on récolte ce que l’on sème..

        les murs n’arrêtent pas les migrations. Le p’tit gars qui gagne une misère sur une exploitation de cacao ou d’huile de palme, viendra s’il le peut et même au péril de sa vie là ou l’on peut sans peine s’offrir une bouteille d’huile, une tablette de chocolat.

        Ici ou là bas, rémunérer les choses à leur juste valeur.. y compris le travail peut enrayer les flux migratoires et les repli sur soi que l’on observe à nouveau en europe, notamment en europe de l’est..

        ce n’est certainement pas en rajoutant de la misère à la misère que le monde ira mieux.

        quand au progrès, oui, il n’est pas destiné à fabriquer des gadgets qui pollueront in fine nos oceans et qui n’apporte qu’une satisfaction ephèmère, mais bien à libérer l’homme des taches les plus pénibles afin à mon humble avis qu’il puisse excercer ce dont le plus précieux inhérent à notre espèce : la créativité..

        • bluerage 6 juillet 2018 19:05
          Ah, merci pour cet européanisme béat et cet immigrationnisme suicidaire. Cela ne vous est pas venu à l’esprit que nous n’avons pas besoin de terminer comme le Liban, non ?

          Ce pays serait si bien, à décroitre lentement, pour reboiser et détruire ces barres HLM pour faire des logements à taille humaine et cesser de bétonner à tout va pour accueillir une immigration immersive de pays qui ne sont même pas en guerre...

          Au lieu de cela, des dingos comme vous proposent plus de religions arriérées et d’allocations à des étrangers qui ne sont même pas expulsés à tel point que l’on ignore combien de millions ils sont : dans le 93 on les estime entre 150.000 et 400.000, rien que ça mon lapin. Tout un programme quand on sait que le pays arrive à 97 pour cent de son PIB d’endettement et que la délinquance d’origine exogène est au plus haut.

          • Jean Roque Jean Roque 6 juillet 2018 22:31

             
             
            « Purinez les peuples et les banques seront bien gardées ! » Gocho le collabo
             
             


          • Milka Milka 6 juillet 2018 19:46

            Comment croire qu’il est possible de mettre fin à la transhumance des peuples. Elle n’est qu’une réponse aux aléas des événements et ne cessera de prendre de l’ampleur durant les décennies et les siècles à venir. ’

            oui ...mais il aura échappé à l’auteur qu’entre des décennies et des siècles : Il y a des siècles !  smiley

            • Jean Roque Jean Roque 6 juillet 2018 22:13

               
               
              Collabo noachiste où juste collabo négrier mondialiste prébendier de Soros ?
               
               
              https://www.agoravox.tv/tribune-libre/article/pierre-hillard-h-g-wells-de-la-77654
               
               


              • Désintox JPB73 7 juillet 2018 13:41
                Bonjour,

                Le mur que veut faire Trump à la frontière mexicaine fait un peu penser à la ligne Maginot.

                Ceci dit, on peut imaginer que l’Amérique soit réservée aux seuls américain : Apaches, Comanches, Cheyennes, etc.

                • velosolex velosolex 7 juillet 2018 14:57

                  C’est pas parce qu’on a rien à dire qu’on doit fermer sa gueule. Tant que l’homme parle, il échange, il s’instruit. J’e ne suis pas sûr de dire des choses pertinentes, dans ce monde qui n’a pas de sens, et qui devient très difficile à concevoir dans ses interactions. Jamais on nous a demandé tant notre avis, jamais on n’a jamais été si sollicité par des images de misère, où l’on demande « de prendre position »...La manipulation en tout cas est partout.....

                  Je suis ouvert au monde, mais pas aux marchandises. J’aime bien l’eau, mais pas l’inondation. Dans le temps, quand je voyageais au bout du monde, je tachais de me la jouer modeste, d’éviter de montrer mon bracelet montre aux indigènes. Je dois dire que j’ai voyagé avec un « migrant », à l’époque où on ne les appelait pas encore comme cela, un gars persuadé qu’en Allemagne il allait pouvoir s’acheter une voiture comme celle de James Bond, un film qu’il avait vu au ciné à Colombo. 
                  Il n’y a pas que la misère, mais aussi les smartphones qui poussent les gens sur les routes,persuadés qu’ils vont passés de l’autre coté de l’écran,comme dans « la rose pourpre du coeur ». 
                  C’est un problème immense, une machine à rêve qu’on oublie de voir, derrière la misère effective de certains. Ce n’est pas qu’une immigration « politique », de réfugiés.. ..Leurres dictés par le libéralisme dévoyé. Comparer avec les vagues d’immigration passée, est très naïf, comme penser que la disparition des espèces, est relative, à toujours existé, tout comme les modifications du climat. Notre modèle prédateur pourtant attire, entraîne des arrachements, et contribue un peu plus à disloquer l’ensemble. Avez vous vu ce qui se passe quand tous les passagers vont d’un coté d’une barque ? Nous sommes à un moment historique de notre histoire, avec quelque chose d’unique, qui va déboucher sur de grandes catastrophes, ceci d’autant plus que nous nions les icebergs sur notre route, prisonniers d’une pensée clivée et sous influence.

                  • ZenZoe ZenZoe 9 juillet 2018 10:09

                    @velosolex
                    Avez vous vu ce qui se passe quand tous les passagers vont d’un coté d’une barque ?

                    Ben oui, mais apparemment ce n’est pas aussi évident que ça pour les no-borders, car qui peut croire que, libres d’aller où ils veulent, les gens vont se disséminer un peu partout et pas seulement dans les pays viables ?


                  • zygzornifle zygzornifle 7 juillet 2018 15:19

                    Ce sont ceux qui baisent comme des lapins qui envoient leurs gosses a ceux qui contrôlent les naissances pour ne pas appauvrir leur société , facile allez les morveux dégagez a l’étranger maman est enceinte jusqu’aux molaires et on ne peux pas vous donner a bouffer dégagez , les autres du pays d’a cotés sont des cons on les fait chialer avec une photo de gosse malheureux alors que c’est de la faute de leurs parents et les assoces font tout un bordel comme quoi on est des sales racistes xénophobes , au lieu de forniquer prenez les armes et foutez les gouvernements de vos pays en l’air ....Ha non on est trop trouillard pour ça et on pourrait transpirer , c’est tellement plus facile d’aller envahir les gros cons d’a coté car eux ne nous tirent pas dessus , c’est pas comme nos militaires et policiers qui eux nous flinguent comme des lapins .... 

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