• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Société > Une équipe de foot peut-elle être séparée de son contexte socio-économico-politi

Une équipe de foot peut-elle être séparée de son contexte socio-économico-politique ? [Et à la fin, c’est la zone euro qui gagne ! (3) ]

Les articles (1) et (2) ont montré qu'un victoire européenne dans une Coupe de foot, était toujours le fait d'un pays de la zone euro. Et avec cette nouvelle victoire de la France, en 2018, cela fait 11 sur 11  ! 

Comment est-ce possible, alors que ces pays ne représentent que 44.9% de la population de tous les pays 'européens' participant à ces compétitions ?

Et que les joueurs des équipes nationales 'zone euro' ne représentent 'que' 65.2% de la valeur  [1] de tous les joueurs 'européens' ? Ce qui pour gagner 11 compétitions sur 11 représente une probabilité de moins de 1 % !!!

Réciproquement, comment expliquer les défaites des tenants du titre de la zone euro ? Y aurait-il des raisons qui expliquent (partiellement bien sûr) les échecs et les réussites ?

C'est que les résultats d'une équipe de foot ne peuvent être séparés de son contexte socio-économico-politique.

 

A. Commençons par nous inspirer des facteurs de succès des entreprises extrêmement performantes.

Deux critères essentiels sont à prendre en compte, comme nous l'exposons dans "Services publics, deux repères essentiels (1) pour une bonne gouvernance"

Pour faire (très) court : 1. la responsabilisation de chacun est fondamentale, sans elle rien n'est possible, et encore moins l'atteinte d'objectifs ambitieux. C'est une condition nécessaire, elle empêche des désastres collectifs comme celui de Knysna en 2010 pour l'équipe de France en Afrique du Sud. Mais elle n'est pas suffisante.

2. Un deuxième critère est essentiel, rarement réalisé dans les entreprises habituelles, la diffusion du pouvoir, ou encore "l'autonomie" : sans elle, les individus se sentent limités, et c'est grâce à elle que les start-ups et autres entreprises très performantes atteignent des objectifs extrêmement ambitieux, tout en permettant une excellente ambiance de travail, et une gratification de chacun sans égale.

Cela suppose cependant que le projet de l'entreprise soit très clair, avec des priorités opérationnelles partagées par tous ; et cela suppose aussi une responsabilisation individuelle, sans quoi c'est l'anarchie, et l'horreur au quotidien, nous avons pu en constater les dégats gravissimes dans plusieurs situations. 

Mais nous ne traitons ici que le contexte 'normal' des entreprises, et leurs les projets 'habituels', même déjà très ambitieux.

B. Quand il s'agit d'objectifs qui dépassent largement les individus qui en sont porteurs, par exemple pour des joueurs d'équipes nationales, cela ne suffit plus : il convient à ces joueurs de se transcender, afin d'atteindre des objectifs soutenus par des millions ou dizaines de millions d'individus !

D'autant que les joueurs ne sont pas payés par leur équipe nationale, mais par leur club (et avec des salaires impressionnants), et certains clubs n'apprécient pas trop qu'ls puissent être 'distraits' de leur objectif principal, avoir les meilleures performances dans leur contexte national et international (Ligue des Champions..). Inversement certains joueurs ne se sentent pas vraiment concernés par de très belles performances de leur équipe nationale, même si la plupart des joueurs savent que cela peut faire monter leur cote.

En fait, il revient à chaque joueur de s'engager personnellement envers son pays et son équipe, et donc envers ses compatriotes. Notamment en se sentant un vrai leader, c'est-à-dire "au service" de cette équipe et de l'entraîneur.

Un troisième axe apparaît donc nettement, nécessaire, et même incontournable  : la solidarité. En d'autres termes, plus concrètement : soutenir les autres (s'engager) ET se sentir soutenu par les autres (et le contexte, l'environnement).

Se sentir soutenu est un des facteurs essentiels, par exemple pour réussir une création d'entreprise : si le créateur ne se sent pas soutenu par son conjoint, son entreprise est quasiment vouée à l'échec. Et bien sûr, tout le monde connait l'importance du 12e homme, dans les matchs de foot, les supporters. 

C. Et c'est donc sur ce 3e axe qu'interviennnent le contexte, l'environnement, les conditions socio-économiques, sociétaux, politiques, voire géopolitques. 

Certains facteurs sont très favorables comme une reprise économique de la croissance (après des années de crise) et être le pays organisateur de la compétition (France 1998),ou sont très défavorables, allant jusqu'à faire s'effondrer les tenants du titre, comme :

  • la grave crise financière et économique de 2008, durement vécue en Italie, qui peut suffire à expliquer l'élimination en 2010 du tenant du titre (CM 2006)
  • la présence au second tour de JM Le Pen, en 2002, qui a été un vrai choc pour la société française (pour 82% de la population), ce qui pourrait bien expliquer l'élimination rapide de la France quelques semaines après, 4 ans après 1998 et 2 ans après la victoire à l'euro 2000 
  • la crise migratoire depuis plusieurs années en Italie, qui ne s'est pas sentie soutenue par les autres pays européens pour faire face à l'afflux des migrants arrivant à ses frontères, et qui pourrait expliquer (en partie) la non qualification de l'Italie au Mondial en 2018 ; cette même crise en Allemagne depuis 2015 (à la suite de la décision de Angela Merkel d'accueillir de très nombreux migrants) peut suffire à expliquer les mauvaises performances à l'euro 2016 et l'élimination rapide en 2018
  • la crise relative au référendum catalan (depuis fin 2017), qui peut suffire à expliquer la défaite de l'Espagne devant la Russie en 2018, alors que cette équipe était parmi les favorites.

De même la grande incertitude suite au référendum de Brexit en Angleterre peut suffire à leur faire perdre deux matchs, contre la Croatie puis contre la Belgiue, ces deniers jours.

Inversement, la 2e victoire de la France en 2018 intervient dans un contexte assez proche de 1998 : 1 an après une élection essentielle, qui renouvelle fortement l'Assemblée Nationale, et qui redonne beaucoup espoir à tout un peuple.

De plus, la France n'était pas le pays organisateur de cette Coupe du monde 2018, mais comme pour le Portugal qui s'était fait souffler sa victoire à l'Euro à domicile, l'équipe de France a voulu ne pas manquer cette nouvelle occasion de briller.

Il ne faut pas oublier que ces victoires et échecs, en football, tiennent souvent à très peu de chose, et que le mental, la forme physique jouent un énorme rôle. Et qu'il peut donc suffire de peu de chose dans un sens ou dans un autre, pour inverser les résultats.

D. Mais comment expliquer que ce soient toujours les pays de la zone euro qui gagnent à la fin ? Prenant la suite de l'Allemagne, seule ?

D1. Le sentiment d'une sécurité intra européenne, portée par l'euro et la solidarité de fait sous-jacente

Notre première interprétation, c'est que les citoyens (et les joueurs) de la zone euro sont inconsciemment porteurs d'une "sécurité économique -et sociale-" liée à l'euro. 

Tout comme les entreprises dans un état de droit se sentent protégées par une "sécurité juridique" (c'était moins le cas en France, mais c'est en train de changer), ce qui leur permet de faire des investissements et d'espérer raisonnablement qu'ils puissent être rentabilisés.

Les éléments du pacte de stabilité (3%, 60%) forment un cadre que chaque pays devrait respecter pour que l'euro reste une monnaie crédible. Ce cadre permet ensuite à chaque pays, supposé responsable, de déployer sa politique, dans une autonomie minimale, voir notre graphique plus haut.

(Pour une entreprise performante, c'est l'existence d'un cadre donnant les priorités communes qui permet à chacun d'utiliser à fond son sa marge de manoeuvre, son autonomie, pour prendre des risques -limités, mesurés- afin d'obtenir les objectifs assignés. Voir le graphique plus haut)

De plus l'expérience a montré que ces pays de la zone euro se sont montrés solidaires entre eux (3e axe), malgré les textes et traités qui auraient dû empêcher certaines mesures prises par la Banque Centrale Européenne, en faveur du rachat de dettes bancaires. Cette 'solidarité de fait' a empêché la crise de l'euro de 2011 de se transformer en une crise mondiale gigantesque, bien plus grave que celle de 2008, qui a pourtant très affecté de nombreux pays. 

Tout se passe comme si finalement les joueurs des pays de la zone euro, et leurs supporters, se sentaient soutenus par ce cadre général, alors que beaucoup le considèrent comme une (trop) forte contrainte. Avec une prise de risque suffisante, mais pas non plus excessive.

Ceci ne peut être qu'une hypothèse, pour le moment. Nul doute qu'elle heurtera les "pseudo souverainistes" [2], ainsi que les extrémistes de gauche, mais le fait qu'aucun pays hors zone euro n'ait jamais été vainqueur de ces coupes ne doit-il pas interpeler ?

Deux autres hypothèses sont cependant à considérer, moins spécifiques à la monnaie européenne (en particulier la deuxième)

D2. Le réalisme et l'organisation allemands 'copiés' par les autres équipes européennes

Une deuxième hypothèse est liée au réalisme, et à l'organisation tactique, que les victoires à répétition allemandes ont incité de nombreuses équipes de foot (notamment européennes) à adopter : leur réussite insolente n'était-elle pas liée à une réflexion et une organisation du jeu, pour être en mesure de gagner malgré l'adversité ?

Cette hypothèse est en quelque sorte l'exportation, par les allemands, de leur génie organisateur. De même qu'Airbus a fortement bénéficié, dès les premières années, de l'organisation de la production, en tronçons d'avions fabriqués en 4 pays et assemblés sur une ligne d'assemblage finale (FAL). à Hambourg ou Toulouse. Ce qui faisait beaucoup rire les ingénieurs de Boeing, mais ce type d'organisation est devenu un standard.

Cette hypothèse est bien illustrée par la finale 2018 : les croates avaient beau mettre une pression considérable sur la défense française, rien ne passait ou presque (un seul but, en dehors de la faute de Hugo Lloris). Alors qu'inversement les 'contres' et les attaques fulgurantes, à la fois rapides et extrêmement efficaces, permettaient de marquer deux buts (Pogba et Mbappé) dans le jeu,

D3. La proximité entre citoyens européens, via l'espace Schengen, le programme Erasmus

Une troisième hypothèse est directement liée à la nature du projet européen, et à ses effets bénéfiques dans plusieurs dimensions de la réalité, auprès des citoyens européens.

Nous avons parlé de solidarité, d'engagement, et de se sentir soutenu, et tout le monde connaît l'importance dans un match du soutien apporté par les supporters.

Comment ne pas voir que :

  • l'importance croissante prise dans les informations par tout ce qui concerne les autres pays européens notamment avec les Conseils européens réguliers (Donald Tusk sur la photo), avec les décisions souvent délicates, y compris au niveau du Parlement européen, mais aussi avec les décisions de la Banque Centrale Européenne, et toutes les données socio-économiques comme le cours de l'euro versus le dollar
  • le développement de l'industrie européenne (en particuier Airbus et Ariane), des échanges intra-européens dans l'industrie et les services, et la réalisation de programmes européens (de l'Agence Spatiale Européenne, ou de l'Union européenne (Gaileo, Copernicus) mais aussi chez Airbus avec l'avion militaire A400M par exemple)
  • les échanges humains facilités entre pays européens, notamment avec l'espace Schengen, mais aussi avec le programme Erasmus entre étudiants européens

ont créé une proximité entre les citoyens de l'espace européen et de la zone euro, et facilité.- renforcé cette solidarité de fait mentionnée plus haut ?

Solidarité qui peut se concrétiser aussi lors des matchs de football. Ainsi, les supporters d'un pays éliminé lors de la Coupe du monde (ou de l'euro) peuvent plus facilement soutenir une autre équipe de l'espace Schengen, de l'Union européenne et de la zone euro, plutôt qu'une équipe dont ils se sentent beaucoup moins proches.

 

Bien loin d'être contradictoires, ces trois hypothèses sont très compatibles entre elles, et même hautement synergiques, elles se renforcent mutuellement..

Les bénéfices mentionnés sont aussi une nouvelle validation du projet européen, malgré toutes ses difficultés.

Et ils renforcent à leur tour le 'soft power' de l'Union européenne et tout particulièrement de la zone euro : le rayonnement international obtenu par les victoires en Coupes du monde et en Coupe de l'euro, et de même dans les autres sports, ne peut que renforcer les atouts des pays qui composent cet espace européen !

 

PS. Il reste à expliquer comment l'Espagne a pu gagner trois fois, Euro 2008, CM 2010, Euro 2012, alors que le pays vivait très durement la crise d'après 2008 ? Nous ne nous posions alors pas ces questions, mais les succès insolents du sport espagnol dans cette période, ainsi que le caractère inédit de trois succès successifs amène immanquablement l'hypothèse du dopage, jusqu'aux perquisitions très concrètes de la justice espagnole autour de sulfureux médecins. Même si elles n'ont pas eu (encore ?) de suite judiciaire probante Voir par exemple Dopage : ce qui nous fait douter du sport espagnol févr 2012 ou Dopage : la justice espagnole bloque l’identification des clients du docteur Fuentes, juin 2017

[1] Après correction d'une erreur de calcul dans le deuxième article

[2] Pseudo souverainistes, car comment un pays qui a 100% de dettes peut-il être souverain, face à ses créanciers ? Et comment se replier sur ses frontières permettrait-il de faire face aux géants chinois ou asiatiques, et désormais états-uniens ? Le dossier inextricable du Brexit montre bien, s'il en était besoin, la vanité des 'projets' des Brexiters, très idéologiques et absolument pas réalistes


Moyenne des avis sur cet article :  1.16/5   (25 votes)




Réagissez à l'article

21 réactions à cet article    


  • Buzzcocks 17 juillet 2018 10:19

    Au basket, 100% des médailles d’or olympiques sont hors zone euro ( USA, Argentine, URSS), vous en concluez quoi ?
    Rien, je suppose.
    Au volley, la ligue mondiale vient d’être gagnée par la Russie, toujours hors zone euro, on ne peut toujours rien conslure, je suppose
    Au hockey, toujours aucun vainqueur en zone euro. Quelles sont les conclusions, monsieur l’expert ?
    En vélo, Vroome Vroome, et avant lui Wiggins, Evans, toujours pas de zone euro en vainqueur du tour de France....

    Bref, vos analyses semblent assez farfelues, dommage d’écrire trois articles pour finalement constater que c’est du vent.


    • Laurent Simon 17 juillet 2018 10:31

      @Buzzcocks La comparaison n’est pas entre « zone euro » et le monde, mais entre « zone euro » et « pays UEFA hors zone euro ». Ce qui disqualifie vos remarques sur le basket. Le hockey n’est pas un sport pratiqué au niveau de la planète, il n’est quasiment pas pratiqué en Europe (zone euro et hors zone euro) sauf peut être par la Russie ? et les pays scandinaves ? (je parle en proportion de la population). Le vélo et le volley, il faudrait étudier la question, je ne sais pas si j’en aurai le temps. Vouez vous essayer ?


    • Buzzcocks 17 juillet 2018 11:44

      @Laurent Simon
      Vous êtes déjà en train de plus ou moins admettre que dans un sport, il y a une composante culturelle qui entre en jeu.... Pour jouer au hockey, il faut des patinoires. Et pour le foot, c’est pareil, pour former des jeunes, il faut des terrains, des bénévoles, et des championnats compétitifs, ce que l’on ne trouve que dans quelques pays. Donc comme au hockey, les pays qui ont une chance de gagner, se limitent à 7 ou 8.
      L’angleterre vient de gagner toutes les compétitions de jeunes, vont ils dominer dans 5 ou 6 ans ? Oui, si ils jouent dans leurs clubs qui préfèrent bien souvent miser sur des étrangers expérimentés. La monnaie n’a rien à voir avec le niveau du foot d’un pays.


    • Laurent Simon 17 juillet 2018 11:57

      @Buzzcocks « La monnaie n’a rien à voir avec le »niveau de foot" ...NON, mais il semble bien qu’il y ait des conditions socio-éco-politiques qui facilitent la victoire en tant que pays ! Les aspects culturels entrent aussi sûrement aussi en ligne de compte, mais pas nécessairement comme vous le pensez.


    • Laurent Simon 17 juillet 2018 12:04

      @Buzzcocks « L’angleterre vient de gagner ..les compétitions de jeunes » On verra, mais l’intérêt de calculer avec les ’valeurs’ des joueurs (cf article (2) ), c’est que cela élimine le biais de la formation initiale, et que cela donne un diagnostic inattaquable, de ce point de vue en tout cas.. 


    • baldis30 17 juillet 2018 10:31

      bonjour à tous ,

      Ah que oui.... Ah que oui.... et même béni oui-oui à l’eau du manneken-piss

      par exemple San Marin .... ou Andorre... ou Brunei.... ou les EAU et surtout pas le Luxembourg du sieur Junker ....

      waf waf il est temps de contrôler votre consommation d’eau bruxelloise , préférez-y selon l’heure du limoncello, de l’Armagnac, ... cela éclaircit les idées, et l’intelligence de ces deux préparations peut peut-être vous aider à sortir du tombeau européen comme un vieillard en sort


      • Crab2 17 juillet 2018 11:44

        Hier un cul de jatte me disait, ’’ je suis champion du monde, ça me fait deux belles jambes.’’ - Suite, Le Foot, la Fifa et les femmes :

        https://laicite-moderne.blogspot.com/2018/07/coupe-du-monde.html

        .


        • Laurent Simon 17 juillet 2018 18:09

          Addendum : cherchant un indicateur de « solidarité » en cette CM, j’ai trouvé un classement qui recoupe assez bien le classement général des équipes. SAUF exception très notable : l’Angleterre, qui obtient la même note que la France (1ère), alors qu’elle n’est que 4e au classement général. Tout se passe comme si l’Angleterre, avec ses joueurs, aurait dû accéder à la 2e place (ou à la première), alors qu’elle se fait battre par la Belgique (zone euro) et la Croatie (UE ne demandant pas à en sortir, mais au contraire volontaire pour être dans la zone euro)...


          L’indicateur, c’est le nombre de buteurs (hors pénalty) qui sont défenseurs, auquel j’ajoute la proportion de ces buteurs sur le nombre de buteurs (pour à la fois augmenter la note des équipes avec une grande proportion de buteurs défenseurs et aussi pour donner des points aux équipes qui n’ont pu faire autant de matchs que les ’meilleures’ équipes. 

          Les notes sont, dans l’ordre du classement général : France 3.5 Croatie 2.25 Bulgarie 2.20 Angleterre 3.5 Uruguay 1.33 Brésil 1.14 Suède 1.25 Russie 1.20 Colombie 0 Espagne 1.25 Danemark 1.33 Mexique 0 Portugal 1.33 Suisse 0 Japon 0 Argentine 2.40 Sénégal 1.33 Iran 0 Corée 1.50 Pérou 0 Nigéria 0 Allemagne 0 
          Une autre exception est la mauvaise place de l’Argentine au classement général, mais elle a été battue par la France et n’a pu aller plus loin dans la compétition.

          En fait ces éléments incitent à penser que ce sont les supporters qui font une différence significative et qui expliquerait pourquoi l’appartenance à la zone euro fait une proximité suffisante pour qu’ils donnent leur préférence à un autre pays de la zone euro. 

          • Laurent Simon 17 juillet 2018 19:25

            Complément  : Ce serait donc les supporters qui feraient une différence significative. C’est la 3e hypothèse qui semble confirmée : si l’équipe d’un pays est éliminée, ses supporters vont soutenir les pays dont ils se sentent les plus proches, et la zone euro semble bien créer une proximité nécessaire, et suffisante, pour que les équipes des autres pays de la zone euro en bénéficient.. 


          • Laurent Simon 18 juillet 2018 06:18

            @Laurent Simon Il faut bien sûr lire : France 3.5 Croatie 2.25 Belgique 2.20 Angleterre 3.5 Uruguay 1.33 Brésil 1.14 Suède 1.25 Russie 1.20 Colombie 0 Espagne 1.25 Danemark 1.33 Mexique 0 Portugal 1.33 Suisse 0 Japon 0 Argentine 2.40 Sénégal 1.33 Iran 0 Corée 1.50 Pérou 0 Nigéria 0 Allemagne 0 


            (la Bulgarie n’était pas présente ! smiley )

          • Laurent Simon 19 juillet 2018 14:35

            En 1998, même phénomène, sur le Danemark : seul indicateur européen de solidarité élevé (2.14, le 3e après la France -3.33- et l’Argentine -2.4-) alors que l’équipe danoise n’accède qu’ à la 8e place au classement général, après les Pays Bas (4e, 1.13), l’Italie (5e, 1.33) et l’Allemagne (7e, 0.0), 3 pays de la zone euro. 

            Nous ne prenons pas ici en compte l’Argentine (6e, 2.40), également hors zone euro, car elle n’est pas en Europe, et cela fausserait les comparaisons. 
            Cette fois, l’Angleterre n’a pas un indicateur élevé (0.0) et arrive 9e, ainsi que la Norvège (0.0, 14e), 
            La Coupe du monde 1998 semble donc accréditer aussi la 3e hypothèse, à savoir le soutien des supporters plus important pour les pays de la zone euro, grâce à une plus grande proximité et solidarité des pays de la zone euro entre eux. 

          • Laurent Simon 18 juillet 2018 12:32

            Sur l’indicateur de solidarité voir «  Deschamps, Zidane, Henry : génération Jacquet ! »


            • Laurent Simon 19 juillet 2018 07:30

              Précisons pour le FOOT. 1. Le 1er critère se traduit par : chacun à son poste (resp.indiv) . En particulier pour défendre, chacun devant marquer son correspondant, sans faille.

              Ce qui permet à l’équipe de bien défendre, et les équipes qui gagnent ne peuvent avoir une défense chancelante.

              • Laurent Simon 19 juillet 2018 07:41

                1b. Mais aussi : ne pas faire de faute, et encore moins une faute grave, permettant un pénalty, ou un coup de pied arrêté dangereux, et même un carton jaune, ou rouge (se faire exclure).

                Contrairement à ce qui s’est passé avec Zidane exclu de la CM en 1998 (pour 2 matchs !), ou à la finale 2006 avec son coup de boule au thorax de Materazzi, ce qui a fait perdre la finale face à l’Itaile.
                Evidemment, tout est une question de curseur, les défenseurs étant souvent à la limite de la faute, pour éviter à un attaquant de poursuivre son action dangereuse..

                • Laurent Simon 19 juillet 2018 08:00

                  1c. Mais aussi ’écouter son corps’, son intuition, comme Djorkaeff en 98 qui refuse, à juste titre, d’être parmi les 5 buteurs pour les tirs aux buts face à l’Italie (à l’entraînement, dans son club italien Inter Milan, Djorkaeff ratait tous ses tirs aux buts, et il sentait que le gardien italien avait pris l’ascendant psychologique sur lui). 

                  La France sera ainsi qualifiée à la suite de ces tirs aux buts, en quart de finale.

                  • Laurent Simon 19 juillet 2018 08:11

                    2. Le 2e critère (autonomie) se traduit ici par la prise de risque (calculé), qui permet de mener des attaques efficaces. 

                    Ce n’est possible (sans dégâts) que si la défense joue bien son rôle (critère 1). Par exemple, le défenseur Laurent Blanc, en 98 (France Paraguay), ’sent’ qu’il doit aller à l’avant, et marque le but de la victoire. 


                    • Laurent Simon 19 juillet 2018 08:16

                      2b. L.Blanc l’a fait parce qu’il avait suffisamment confiance dans la capacité des autres défenseurs à bien défendre, et c’était un risque majeur, car c’était une prolongation avec ’but en or’, la première équipe qui marquait l’emportait !, 

                      Cette notion de CONFIANCE est essentielle, dans les groupes humains, les équipes de sports, les entreprises, les pays, les alliances, etc. C’est elle qui renforce les atouts des start-ups, qui permet les prises de risques, qui ne sont évidemment pas toutes gagnantes.
                      Cette Confiance est également renforcée par la solidarité (critère 3).

                      • Laurent Simon 19 juillet 2018 08:36

                        3. La « solidarité » se constate notamment avec des défenseurs qui marquent des buts : 

                        • Thuram en 98 marque 2 buts, les seuls qu’il ait jamais marqués en équipe de France) contre la Croatie, 
                        • Pavard et Umtiti marquent également des buts salvateurs en 2018.
                        et aussi bien sûr des attaquants qui défendent, par exemple Mbappé en 2018.
                        (voir Deschamps, Zidane, Henry : génération Jacquet !). 

                        • Laurent Simon 19 juillet 2018 09:05

                          3b. La solidarité et la prise de risques (critères 2 et 3) sont renforcées par une Vision partagée par l’équipe, des valeurs communes, un Projet commun, une Ambition mobilisatrice-fédératrice, quelque chose qui amène chacun des joueurs à se transcender.

                          Ces éléments sont bien sûr eux-mêmes renforcés par le soutien du public (des supporters), et de tout un peuple derrière son équipe nationale. Ce qui base notre 3e hypothèse : les supporters soutiennent un pays dont ils se sentent plus proches (zone euro ici).
                          Pour France-Croatie 1998, un joueur croate dit à Thuram en entrant sur le terrain « c’est notre match », à quoi Thuram répond "Non, c’est le nôtre !’, et il semble que ce soit cet échange, cette affirmation de Thuram qui aient permis ses deux initiatives, couronnées par les deux buts qui ont qualifié la France en finale, face au Brésil..
                           

                          • zygzornifle zygzornifle 20 juillet 2018 08:52

                            Le christ serait la on l’aurait emprisonné pendant la coupe du monde afin qu’il ne la perturbe pas avec ses miracles .....


                            • Laurent Simon 20 juillet 2018 09:12

                              Des miracles pour sauver le RU de son Brexit ? l’économie mondiale de la récession que nous concocte DT avec ses mesures protectionnistes, qui ne protègeront rien, en tout cas pas l’économie américaine ?

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité