TRUMP le tacticien au delà des trumperies médiatiques !
Trump, affairiste milliardaire, louvoie dans les arcanes des medias tout en poursuivant, en "loucedé", son but permanent : survivre pour rester le Maître !
La bien pensance médiatique se fait des gorges chaudes ou des étranglements oesophagiques des propos volontairement vulgaires, provocateurs et incohérents du monarque étatsunien ? Seul soutien indéfectible, son électorat de base, les petits blancs lessivés par une immigration de bas salaires et par les fermetures d'usines avec délocalisations sources de majoration de profits par une classe affairiste dirigeante adoratrice du dieu-argent et thuriféraire de la religion du saint-profit !
Conserver cet électorat conquis par son franc parler va de soi. Cependant, hors d'une certaine désaffection des électeurs envers les démocrates dévoyés et serviles, c'est insuffisant pour gagner les élections de mi-mandat (ou sauver suffisamment de meubles) et pour se représenter en 2020 à la Présidence avec de bonnes chances de l'emporter. Pour y arriver Trump s'appuie sur le nationalisme de l'américain de base, toujours réveur d'une "Great America" et surtout sur l'indispensable "vote juif" sacré "faiseur de présidents".
Les coups de menton ou de gueule envers la Corée du Nord, la Chine, l'UE...., les mesures douanières unilatérales et les tentatives de démolition de toutes les instances multilatérales sont mobilisées pour la satisfaction du nationalisme américain. Ainsi Trump pourra renégocier des accords commerciaux pays par pays, négociation entre le fort et chaque faible.
Par contre, la mécanique trumpienne pour se conserver le vote juif est à la hauteur des analystes juifs qui eux ne s'en laissent pas compter : il leur faut des actes, des mesures effectives pour le soutien indéfectible à Israël et à son gouvernement. À la classique forte subvention pour l'équipement des armées israéliennes, Trump, après avoir écarté l'idée du réglement pacifique du conflit généré par la présence de Palestiniens agités et revendicatifs, parqués aux frontières ou à l'intérieur du grand Israël (selon la version partagée par les seuls juifs sionistes), se doit de fournir des gages la fois au gouvernement israélien et au groupe influent d'américains juifs.
Le premier gage de soutien, qui ne coûtait qu'une vague de réprobations sans lendemain, c'est le tansfert de l'Ambassade américaine à Jérusalem reconnue ainsi grande capitale de l'état d'Israël. Dans les faits le petit consulat américain dans la partie israélienne de Jérusalem a seulement retiré sa plaque de consulat pour la remplacer par une plus belle et plus grande avec l'inscription d'Ambassade des États-Unis d'Amérique ! C'est un beau symbole par trop insuffisant.
Le second gage de soutien est l'inflexion si ce n'est la révision de la politique américaine dans tout le moyen-orient. Et des mesures et des décisions sont prises :
- le rejet de l'accord multilatéral sur le développement du nucléaire iranien, limité à production d'uranium légèrement enrichi pour son utilisation dans les centrales électro-nucléaires, avec un contrôle sérieux par l'Agence Internationale de l'Énergie Atomique, avec reprise des sanctions économiques contre l'Iran d'une façon unilatérale avec une pression américaine sur tous les fournisseurs de l'Iran utilisant des matériels américains et/ou facturant en dollar, devise qui alors abandonne son statut de monnaie internationale pour redevenir une simple monnaie de souveraineté américaine. Les entreprises dites du monde occidentales, surtout de l'UE, sont les premières touchées. Les entreprises privées ou publiques, chinoises et russes, s'en contrefichent : c'est même une bénédiction ! Si l'accord international est dénoncé par toutes les parties, l'Iran se sentira libre d'enrichir à sa guise l'uranium pour un armement nucléaire !!! S'il le fait, Israël osera-t-il bombarder les installations nucléaires iraniennnes (en surface et enterrées) ?
- la politique de grande amitié et de soutien envers l'Arabie Saoudite et les Émirats du golfe, ces pays s'engageant -officiellemet- à ne plus soutenir l'IS ou Daesh et les islamistes terroristes. Le grand soutien des USA, avec un réarmement massif destiné à contenir les 80 millions d'Iraniens chiites et à éliminer les "rebelles chiites" du Yemen. En retombées les relations entre Israël et l'Arabie saoudite sont au beau fixe, le soutien des Palestiniens étant devenu secondaire !
- le maintien de troupes américaines sur le sol syrien pour "finir" l'éradication de Daesh et surtout, pour éviter "momentanément" l'écrasement des "rebelles démocratiques syriens" par les forces d'Assad et des Russes. En fait, Trump se doit de protéger Israël des troupes iraniennes déployées en Syrie, principalement dans les zones frontalières avec Israël. L'Iran y déploie des missiles classiques capables d'atteindre tout point d'Israël, tout en équipant les combattants du Hezbollah : c'est intolérable et il faut donc réagir et les faire partir ;
- les discussions/négociations avec "l'Ami" russe se font dans le secret de la diplomatie, par des vrais diplomates ! Poutine étant devenu le pion central incontournable sur l'échiquier. La conférence de presse d'Helsinki n'a présenté que des efluves médiatiques sans réelles décisions, les deux comparses jouant chacun sa partition avec son propre style ! Mais ils étaient heureux ! Et pourquoi ? Pour deux raisons :
+ la première parce que Assad, avec le soutien visible des forces russes, "élimine" tranquillement les poches de résistances avec des déplacements de populations, sans que les troupes américaines, basées dans d'autres secteurs (vers la Turquie et l'Irak), n'interviennent. Les troupes iraniennes n'intervenant plus directement ;
+ en contrepartie, des Autorités iraniennes ont déclaré quelques jours avant la mascarade d'Helsinki, que l'Iran était disposé à retirer, dès maintenant, ses troupes de Syrie et (même) d'Irak, à la demande des pays souverains concernés. L'Iran parlait de troupes officielles et non pas de milices privées de combattants. Ce point important dans les négociations n'a pas été relevé, volontairement. Trump présentera, le moment venu, ce retrait iranien comme le résultat de ses pressions.
Un troisième point à prendre en compte, pour Trump, est la pression des acteurs économiques américains qui s'inquiètent, à juste titre, des retombées négatives des sanctions économiques et de la bagarre commerciale. Trump pourra chanter victoire, à quelques semaines des élections de mi-mandat, s'il peut présenter le retrait des troupes iraniennes de Syrie, (puis d'Irak) comme la conséquence de sa politique de fermeté, et en conséquence assouplir ou supprimer les sanctions. D'autant plus qu'il aura contribué à rassurer les électeurs juifs américains.
En conclusion, Trump agit avec une certaine logique pour assurer son maintien au pouvoir, sa principale préocupation, avec en ligne de mire les élections de mi-mandat et sa propre réélection !
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