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Accueil du site > Actualités > Politique > Benalla-Macron : une affaire d’État ?

Benalla-Macron : une affaire d’État ?

L’affaire Benalla est-elle une affaire d’État ? Mais qu’est-ce qu’une « affaire d’État » ? Ce sont deux questions clé dans cette affaire, deux questions à méditer avant les vacances ou au moment du retour. Voilà l'heure de la pause, les questions sont posées, attendons le retour des sénateurs et des journalistes.

En attendant bonnes vacances à tous.

 Dans £e Monde du 20 juillet le philosophe Philippe Raynaud explique que l’affaire Benalla n’est pas une affaire d’État parce que, pour lui, « Une affaire d’État est une affaire lors de laquelle les plus hautes autorités sont accusées d’avoir autorisé des actes considérés comme illégaux, en général au nom de la raison d’État, qui, elle-même, peut-être interprétée de façon plus au moins extensive. » Dans le cadre de cette définition l’affaire des décorations de 1887 qui entraîna la démission du président de la République, Jules Grévy, n’est pas une affaire d’État puisque l’instigateur de ce trafic, bien que député, n’était que le gendre de Jules Grévy et n’occupait aucune fonction à la présidence ni au gouvernement. Pourquoi Jules Grévy démissionna alors qu’il n’avait en rien commandité ce trafic ? Mais l’illustre philosophe précise : « Il s’agit d’une crise politique qui devient une " affaire d’État " si l’on entend par là que le sommet de l’État est touché, mais elle n’est pas comparable avec le Watergate, comme le dit Jean-Luc Mélenchon, qui serait bien avisé d’être aussi soucieux des abus de pouvoir au Venezuela. » Laissons de côté les invectives stériles suivant lesquelles parce qu’un jour untel a dit une connerie il perdrait le droit de parole en même temps que celui d’être écouté et entendu. Suivant ce principe plus aucun politicien ne serait autorisé à s’exprimer et nombre de philosophes devraient se claquemurer dans le silence. Le débat républicain mérite mieux que ces chamailleries puériles.

Certes l’affaire Benalla n’est pas le Watergate si on s’en tient à l’action de ce monsieur le 1er mai place de la Contrescarpe ; personnes au sommet de l’État ne lui avaient demandé de se comporter ainsi (du moins dans l’état actuel de ce qui est connu), tout comme Jules Grévy n’avait pas sollicité que son gendre se mit à vendre des médailles de la Légion d’honneur pour alimenter les caisses de ses affaires. Mais Jules Grévy était président de la République, et son gendre était « aussi » député ; le sommet de l’État prenait de plein fouet la malhonnêteté exercée. Dans le cas Benalla il ne faut pas méconnaître que celui-ci était très proche du président de la République, mieux il avait des fonctions importantes au sein de la présidence : adjoint au directeur de cabinet. Dès lors nous ne pouvons pas nous satisfaire du fait que l’action n’a pas été commanditée (pour ce qu’on en sait aujourd’hui), les citoyens ont le droit de savoir comment cette action délictueuse a été traitée par la hiérarchie de la présidence et quel a été le rôle du président de la République dans les décisions. Donc, dès lors que cette affaire met en question le pouvoir exécutif, à travers les instances de la présidence et implique ses hauts cadres, pas forcément dans sa responsabilité mais dans son périmètre institutionnel elle est une affaire d’État parce qu’elle oblige le président de la République à s’expliquer devant le peuple. Ce n’est pas la nature ou le contenu de l’action qui importe : corruption, scandale diplomatique, violence… c’est parce que le pouvoir exécutif est mis en cause et doit rendre compte devant le peuple que l’affaire et une affaire d’État.

Alors, Richard Ferrand est dans l’erreur lorsqu’il déclare au journal £e Monde le 2 août : « Je n’avais pas imaginé qu’elle déclenche un tel tsunami politico-médiatique ! Alors qu’il s’agit avant tout d’une faute individuelle… ». Il est dans l’erreur parce que « l’affaire » n’est pas celle des violences exercées par Benalla, pas même le délit d’usurpation de fonction et d’insignes de police qui d’un point de vue historique sont des faits d’une grande banalité qui relèvent de l’action judiciaire et de la morale. Ce qui est en question ici c’est la position de Benalla au sein de la présidence de la République et l’éventuelle protection dont il aurait bénéficié comme l’écrit Jean Garrigues dans £e Monde : « Il s’agit de l’entourage très proche de Macron, ça pose question sur les choix de recrutement de l’exécutif et les privilèges accordés de manière imprudente », et, autre volet de l’affaire, comment elle a été couverte par les cadres de la présidence de la République, du ministère de l’Intérieur et de la police. La révélation tardive (18 juillet par un journal) de l’action de Benalla sans laquelle rien ne se serait su, laisse à penser que le pouvoir exécutif souhaitait ne pas l’ébruiter, ce qui amène le politiste Olivier Rouquan dans £e Monde c’est « la notion de dissimulation qui crée l’affaire d’État ».

L’analyse des auditions devant les commissions d’enquête parlementaires montre une comédie dans laquelle chacun s’efforce de renvoyer la faute sur un autre, de s’extraire de l’affaire au prétexte qu’il ne savait pas ou croyait que l’autre avait fait ; l’impression qu’il en ressort (à charge pour les enquêtes de confirmer ou d’infirmer) c’est l’idée qu’on veut protéger le pouvoir et épargner Benalla. Le discours d’Emmanuel Macron : « il n’y a qu’un responsable : c’est moi, qu’ils viennent me chercher » est plus pathétique voire pitoyable qu’efficace, chacun sait qu’il est juridiquement irresponsable. S’il s’agissait d’évoquer sa responsabilité devant le peuple pourquoi a-t-il réservé son discours aux seuls membres de sa majorité autour d’un cocktail ? Quant à la diffusion du discours vers l’extérieur organisée par le service de communication de l’Élysée, comme si des caméras avaient volé des moments d’intimité, ne fait que confirmer ce sentiment que nous sommes en présence d’un pouvoir qui s’enferme sur lui-même et se protège par tous les moyens : exclusion de l’autre où le peuple est tenu à l’écart de la parole présidentielle réservée aux intimes, discrédit sur l’opposition politique qu’on réduit à une bande de revanchards et disqualification de la presse qui se mêlerait de ce qui ne la regarde pas ou qui s’agiterait inconsidérément.

Il est légitime, au sens moral, politique comme juridique, que l’opposition se saisisse d’une affaire qui implique, même de loin, le pouvoir exécutif. Une telle situation permet au pouvoir législatif d’une part de plus se faire entendre d’autant que le contexte de cette première année de présidence macronienne a été remarquablement marqué par un affaiblissement de toute opposition, à tel point qu’on a pu parfois parler de disparition de toute opposition. Cet étouffement de la parole d’opposition n’a pas forcément été bien vécue par le peuple qui a pu se sentir méprisé. Certes il y a eu les phrases tellement blessantes prononcées par E. Macron, mais l’envahissement de l’espace public par les seuls macroniens (ministres et députés) a mis les gens en position de se sentir rejetés par cette majorité d’urnes mais pas de cœur. E. Macron et ses députés lorsqu’ils disent « les Français veulent, les Français nous disent… » oublient qu’il n’a été élu que par à peine 23 % des électeurs inscrits sur les listes électorales, et si on prend en compte ceux en droit de voter mais non-inscrits, la majorité macronienne se limite autour de 19 %. Cela crée un contexte dans lequel une telle affaire, contrairement aux élucubrations de Mme Schiappa, intéresse les Français : en moyenne ce sont 800 000 téléspectateurs qui ont suivi quotidiennement les auditions parlementaires. Cette affaire permet, d’autre part, à l’opposition de montrer au peuple qu’elle existe et qu’elle travaille comme le rappelait récemment dans £e Monde le sénateur André Vallini : « On ne peut désormais plus s’y opposer, car le temps politique s’est accéléré ", analyse également le sénateur socialiste André Vallini, qui présida la commission d’enquête sur l’affaire d’Outreau. L’élu de l’Isère n’était " pas convaincu " au moment du lancement de la commission d’enquête sur l’affaire Benalla. Mais il voit finalement des vertus à cette réactivité : " Comme les travaux sont filmés, cela peut être utile pour rassurer sur le rôle des parlementaires. " »

Ce travail parlementaire accompagné par celui des médias est d’autant plus important et nécessaire qu’il s’inscrit dans un contexte où E. Macron avait promis un « monde nouveau », un monde purifié des pratiques nauséabondes de « l’ancien monde », et voilà que le quidam voit que les privilèges n’ont pas disparus, que des hauts fonctionnaires et des ministres sont sous le coup d’enquêtes judiciaires, que des ministres ont démissionnés peu de temps après leur nomination parce qu’ils étaient mis en examen, que d’autres ministres sont blanchis par le procureur à une vitesse inhabituelle, que d’autres affaires impliquant des ministres et des députés macroniens traînent pour se faire oublier… Ce contexte a transformé une polémique politique en affaire d’État dont la presse ne pouvait pas ne pas rendre compte au jour le jour. Nous relèverons à cette occasion que ceux qui vilipendent les médias aujourd’hui n’étaient pas aussi prolixes dans l’affaire Fillon.

Pour autant Georges Kiejman (£e Monde du 31 juillet, comme Philippe Raynaud, a raison lorsqu’il écrit : « Alors, que l’on cesse d’évoquer le " Watergate ", comme si des agents de l’État avaient été utilisés pour découvrir les secrets de M. Mélenchon ». Là aussi on remarquera que le règlement de compte puéril n’apporte rien au débat : « à supposer qu’il [Mélenchon] en ait – mais peut-être proteste-t-il clandestinement contre les agissements des anciens dirigeants révolutionnaires au Nicaragua ou au Venezuela qui massacrent " les gens ". » À ces propos inutiles autant que puérils Georges Kiejman ajoute : « Que l’on cesse d’évoquer les " barbouzes " si bien tolérés, malgré leurs crimes, du temps du général de Gaulle et de M. Pompidou. Que l’on ne confonde pas Alexandre Benalla et les nervis du service d’action civique (SAC), Gérard Collomb et Charles Pasqua. Enfin, que Mme Le Pen veuille bien se souvenir que son papa avait voulu faire évader Jean Bastien-Thiry, qui avait tenté d’assassiner le général de Gaulle et la République avec lui. » Mais, lui si proche de François Mitterrand qui n’était pas un parangon de vertu à qui, suivant les principes ici posés par Georges Kiejman, il aurait fallu interdire la parole, Georges Kiejman, sur fond de justesse historique malgré les oublis concernant les gouvernements auxquels il a appartenu, ne commet-il pas une erreur morale dans le sens où les fautes d’antan des uns n’excusent pas les fautes d’aujourd’hui des autres ?

Alors oui, Benalla ce n’est ni le SAC, ni le Watergate, même pas le Raibow Varrior ou les écoutes de l’Élysée, mais il est saint pour la démocratie et pour que la République ne devienne pas « bananière » que les parlementaires d’opposition questionnent cette affaire et que le peuple soit informé par une presse encore libre.

 


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19 réactions à cet article    


  • Arogavox Arogavox 7 août 2018 10:58

    Après le chantage du ’si vous ne veautez pas pour moi vous aurez le diable’,
     nous avons, mandat après mandat, le chantage du ’si vous ne me gardez pas, l’instabilité politique vous détruira’ !

     Et c’est ainsi qu’aucune affaire d’Etat ne pourra plus jamais être reconnue : nous n’aurons plus que de banales exactions individuelles, ’tempêtes dans un verre d’eau’, ... et nous finirons par chérir la dictature sous prétexte qu’elle permet enfin La stabilité du Pouvoir.
     
     Certes, la France est une puissance nucléaire, qui a de ce fait peut-être besoin de plus de ’stabilité’ que la Belgique ? (Quoiqu’une stabilité dictatoriale pour appuyer sur le bouton diabolique, est-ce plus rassurant ?)
     Mais nous ne saurions oublier que la Belgique a fort bien supporté, sans que personne n’ait eu à s’en alarmer, les 541 jours séparant la démission du gouvernement Leterme II de la formation du gouvernement Di Rupo ...


    • Arogavox Arogavox 7 août 2018 11:12

      la suggestion ’destitution’ recueille déjà plus de 55 000 ’plus’ et 14333 commentaires
       Voilà qui, encore mieux qu’Agoravox pourrait se rapprocher d’un embryon de cahiers de doléances ... : https://www.mesopinions.com/petition/politique/destitution-emmanuel-macron/31722


      • Croa Croa 7 août 2018 11:18
        En toute rigueur il ne s’agit pas vraiment d’une « affaire d’état » mais plutôt d’une crise de régime. C’est donc du même niveau mais de nature différente. Cette crise révèle la toute puissance du Président de la République caractéristique de cette Ve République. En cas d’inaptitude du Président à assumer ses responsabilités le pire est à craindre et il se trouve que c’est justement le cas avec Macron comme vient de nous le révéler cette affaire « Benalla ». (Ceci dit il fallait s’y attendre. Moi je n’ai jamais comprit comment environ 20% de votants au 1er tour de 2017 avaient pu voter pour ce Candidat-Printemps !)
        *
        L’auteur est mal renseigné sur le Venezuela. Ce pays, au régime bien plus démocratique que le notre, est en train de subir un sabotage économique orchestré pour partie de l’extérieur et pour partie de l’ancienne classe dirigeante. 

        • Loatse Loatse 7 août 2018 13:01

          Une affaire des tas oui, des tas de gens qui n’y comprennent que pouic ! quoi se disent il c’est qui ce gars qui sort de nulle part et qui, d’un seul coup se retrouve ovationné par la foule...(benalla dans le car des bleus debout au côté du chauffeur -visible sur toutes les photos - et une foule compacte acclamant....( semble t’il d’après le cliché recadré pour l’occasion mais méga diffusé) ; Lui !


          (ca m’a fait tilt ! ca tellement c’est énorme au niveau symbolique !)

          et donc je me suis foulée d’une petite interprétation des événements basée sur la symbolique...fantaisiste on va dire : Accrochez vos ceintures, c’est du lourd ! smiley


          Il me faut donc vous mettre au parfum - ... Benalla, c’est avant tout un personnage tout droit sorti du livre de fiction de houellebec « soumission »...

          Porté par les égrégores formées par la visualisation chargée d’émotion des lecteurs (le livre est sorti le jour même d’un attentat sur notre territoire), Prédestiné aussi par son nom (ben Allah = ben Abbes (le fils du Père)... ; ce p’tit gars est sorti de l’anonymat..

           « Dieu est avec nous » soit Emmanuel ne pouvait que faciliter l’ascension de celui-ci...

           Car Jupiter c’est avant tout la chance. (coucou Melusine !) macron donc c’est la chance de benalla, le pied à l’Etrier en quelque sorte (vous me suivez ?)

          Bon certains qui m’ont lu jusque là, vont se dire : « ahahah, n’importe quoi !!! le benalla, dorénavant chargé comme une mule, lâché sous la pression médiatique par celui qui le soutenait, on n’en entendra plus parler, c’est cuit ton histoire à dormir debout... »

          eh bien nan parceque le p’tit gars benalla dorénavant devenu célèbre et donc ayant marqué les esprits, lui, la politique, ca lui plait bien...

          Une fois dompté son côté un rien irascible, doté d’une volonté et d’une ambition à toutes épreuves, il peut aller loin..

          Enfin plus loin que ma fiction houellecquienne, qui a finit elle, à la poubelle.. rejoignant le « cassandre » de Werber..

          M’enfin c’est p’etre trop tard car le mâle est fait... ;)





          • lala rhetorique lala rhetorique 7 août 2018 13:06

            Depuis Sarko, à savoir depuis que les présidents copinent avec les stars du show bizzz, il n’y a plus de règles. Franchement est-ce que l’on copine avec son garde du corps ? Par ailleurs, si Macron était un vrai président, en apprenant ce qui s’était passé, il aurait de suite licencié Benalla ; au lieu de cela, il dit que c’est de sa faute à lui le président et que le benalla a fait une faute, et qui ne ferait pas une faute dans sa vie... franchement on hallucine ! En tous cas, ceci permet de voir enfin les failles de ce jeune pimpin sorti de l’école maternelle qui a été mis là pour obéir aux financiers et à Bruxelles, qui utilisent sa maladie, car la mégalomanie est une maladie, pour foutre en l’air le monde !


            • lala rhetorique lala rhetorique 7 août 2018 15:08

              En tous cas, ce que nos gouvernants n’ont pas compris, c’est que lorsqu’ils pensent avoir gagné la partie, et être installés, nantis, inattaquables, inaltérables, c’est là qu’ils sont le plus vulnérables.....


              • izarn izarn 7 août 2018 19:27

                Cette affaire est un coup monté contre Macron.
                Je ne défends pas Macron, mais je me demande sur quel sujet on l’attaque.
                Ce n’est pas TVliberté ou RT qui attaquent, mais la presse système...Alors ?
                Francis Cousin lie cette attaque à celle menée contre Fillon. https://youtu.be/lnnkGUW0xfw
                Le problème n’est pas ce qu’ont laissé faire Fillon ou Macron, mais pourquoi on en a fait un scandale. Pour Fillon, on aura compris.
                L’Atlantiste Macron aurait-il désobéi à ses maitres ?
                D’aprés Cousin il y a deux pouvoirs secrets du Capital, l’Anglosaxon et l’Européen.
                Fillon l’européen non atlantiste aurait été flingué par les atlantistes qui auraient porté au pouvoir Macron. On ne comprends donc pas qu’ils se retournent contre lui...
                A moins que cela soit un coup du « pouvoir secret » européen, surtout allemand qui on le sait, persiste dans la collaboration économique avec la Russie. Par exemple sur le North Stream 2.
                Shroeder ex chancelier chez Gazprom....Total associé au pétrole antartique russe, Renault refusant de quitter l’Iran...Il y en a d’autre, sans compter en Italie. La situation politique italienne n’est pas forcement liée totalement aux migrants...Ni celle de l’Allemagne de Merkel...
                Il est fort possible que ce pouvoir secret capitaliste ai fait monter l’extreme droite en Europe. Ces gens en ont largement les moyens économiques et médiatiques.
                Ont-ils raison ou tord ?
                De fait défendre l’économie européenne contre les voyous du genre Trump, ne me semble pas totalement idiot...L’incapacité de Macron à défendre les industries européennes implantées en Iran est peut-etre une des causes de l’attaque...
                Ceci dit le comportement de la presse système français est curieux...Pourquoi publier un fait caché pendant 3 mois ? Macron a-t-il changé de camp, ou du moins le trouve-t-on trop docile à Trump ?
                Qui a donc porté le coup ?
                Attendons de voir...
                Ceci, la possibilité d’une alternative à ses « pouvoirs secrets » est quasi nulle, alors ils peuvent se déchainer entr-eux.


                • Attila Attila 7 août 2018 19:51

                  @izarn
                  « Cette affaire est un coup monté contre Macron. »
                  Vous avez raison, on a joué au billard pour atteindre Macron par la bande.
                  .
                  « Attendons de voir...  »
                  C’est ce que j’avais recommandé aussi. Mais ça y est, le pot-aux-roses est découvert, la presse étrangère a craché le morceau :

                  L’Occident ne doit pas jouer selon le scénario de Poutine en Syrie
                  .
                  Commentaires sur Sputnik

                  Le médias français se sont retournés subitement contre Macron, qu’ils soutenaient jusque là, parce qu’il s’est concerté avec Poutine pour envoyer une cargaison d’aide humanitaire à la population syrienne. La France a fourni la cargaison et la Russie l’a transporté dans un avion cargo.

                  S’il n’y avait pas eu l’affaire Benalla, qui est grave, ils auraient trouvé autre chose. Mais les médias français ne pouvaient pas attaquer ouvertement Macron en lui reprochant d’avoir fourni une aide humanitaire aux syriens, cela n’aurait pas été compris ni approuvé. Beaucoup auraient pensé : « pour une fois qu’il fait quelque chose de bien ! ».


                • Croa Croa 7 août 2018 19:53
                  À izarn
                  Mon sentiment est que ce n’est pas « un coup monté contre Macron » mais bien contre Benalla. Ou, à la rigueur, contre certaines dérives Élyséennes, c’est à dire effectivement en ce cas contre Macron mais seulement pour le recadrer et donc pas pour le descendre. Ce qu’il s’est passé c’est que l’oligarchie qui dispose des moyens médiatiques s’est vue dépassée par l’ampleur qu’à prit l’affaire, parce qu’elle a sous-évaluée la malignité de l’entourage Macronien (et/ou des faiblesses de leur pantin).

                • jeanpierreosons jeanpierreosons 7 août 2018 21:50

                  Fatigué, je n’ai pas eu le courage pour le moment de lire tout l’article sans doute intéressant. Néanmoins, je reste fasciné devant la nullité des journalistes et « l’exploitation » de cette affaire Benalla qui continue d’occuper tout le monde. Comme je l’écrivais à Mélenchon sur facebook, lorsqu’il s’emporte lors de la motion de censure contre Macron, il me fait penser à une équipe de foot qui peut gagner 10 à 0 et qui se contente du minimum, 1 à 0, trompant ses supporters. 1 à 0, c’est l’affaire Benalla, 10 à 0 c’est l’affaire Hulot, très simple à démontrer. Là, c’est une affaire d’Etat réalisée avec la complicité de BFM TV. J’invite tout le monde à voir ma démonstration sur facebook (1e partie) puisque de toutes façons çà sortira. J’ai essayé vainement de publier 3 articles sur agora et sur d’autres. Impossible, mon troisième article est en cours de modération depuis une semaine. Une seule observation : « Si c’est vrai, c’est grave. Approuvé. » Quelle transparence, là aussi ! Commentaire qui, je m’y attend va sans doute être supprimé.



                  • Le421... Refuznik !! Le421 9 août 2018 10:53

                    @jeanpierreosons

                    Supprimé ? Pas par moi en tout cas.
                    Signé : Un modérateur

                  • lloreen 7 août 2018 22:00
                    Pour qu’il y ait une affaire d’état encore faudrait-il qu’il y ait des états. Or, depuis la faillite des états en1933 il n’existe plus que des corporation, administrées par le droit maritime (droit canon). Ce changement a eu des conséquences tout à fait exceptionnelles dans la mesure où cela a entraîné la perte des droits légitimes, remplacés par les privilèges octroyés sur la base de la création de la personne (fiction juridique) et de la fraude au nom légal, tout ce système juridique reposant essentiellement sur cette escroquerie ayant conduit à ce que des êtres de chair et de sang confus et ignorants s’identifient à de la paperasse .Il suffit de le vérifier sur les documents officiels (angl.office:bureau, bureaucratie) ou figure toujours le NOM LEGAL (en lettres CAPITALES). Cette brèche a permis à des escrocs et des opportunistes de s’y engouffrer et de petit à petit soumettre les nations entières à leur duperie de la dette, à laquelle elles consentent par leur signature sous le document légal et par l’échange de reconnaissances de dette (monnaie fiduciaire).

                    Le système juridique gérant cette corporation REPUBLIQUE FRANCAISE PRESIDENCE est celui de la légalité au détriment de celui de la légitimité.
                    Un dirigeant de société comme l’est monsieur Macron est légalement élu dans la mesure où l’élection se déroule conformément à des statuts définis par les clauses juridiques.

                    Mais un tel dirigeant est totalement illégitime dans un état de droit, ce que la France n’est pas encore pour l’instant. La création de cet état de droit est l’objectif affiché du conseil national de transition créé le 18 juin 2015 par un collectif de citoyens français, conformément aux dispositions de la déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen de 1789 ayant valeur supra-légale et à laquelle tous les êtres humains peuvent faire légitimement référence pour défendre leurs droits inaliénables et imprescriptibles, dans la mesure où pour la première fois au monde cette déclaration a été reconnue par un gouvernement sans qu’il en ait lui-même pris l’initiative, ce qui est révolutionnaire et unique au monde.
                    Des statuts commerciaux ne lient des co-contractants uniquement dans la mesure où un contrat en bonne et due forme ait été conclu avec le consentement éclairé des parties.
                    Or en l’espèce, ce n’est absolument pas le cas d’une part parce que nul ne sait qu’il est lié contractuellement à des sociétés commerciales (l’acte de naissance et la création de la personne -fiction juridique- se faisant à l’insu des parents et de l’intéressé...alors que cette titrisation lie les individus jusqu’à leur mort et d’autre part parce que ces contrats se font toujours aux torts exclusifs du signataire...
                    Tout n’est que commerce au bénéfice d’escrocs et de criminels. Les sociétés ont changé d’enseigne élection après élection...La corporation REPUBLIQUE FRANCAISE PRESIDENCE, filiale de la City de Londres (Rothschild) est passée de la IIIè à la IVème république avec l’élection du président Auriol comme stipulé dans l’enregistrement de l’objet social.
                    Renseignements juridiques Dénomination REPUBLIQUE FRANCAISE PRESIDENCE Adresse REPUBLIQUE FRANCAISE PRESIDENCE, 55 RUE DU FAUBOURG SAINT HONORE 75008 PARIS Téléphone Afficher le téléphone SIREN 100 000 017 SIRET (siege) 10000001700010 N° de TVA Intracommunautaire Activité (Code NAF ou APE) Administration publique générale (8411Z) Forme juridique Administration de l’Etat, autorité constitutionnelle Date création entreprise 16-01-1947 Date de dernière mise à jour 01-01-2018 Tranche d’effectif 800 à 899 salariés

                    • troletbuse troletbuse 7 août 2018 23:42

                      Depuis le nabot suivi par Hollandouille et aujourd’hui Macronimbus, au plus haut niveau, l’armée, la police, la justice sont infiltrés et soumis au pouvoir exécutif de l’Elysée. Et vous ne trouvez pas que c’est une affaire d’état ?


                      • zygzornifle zygzornifle 8 août 2018 08:49

                        Quand on voit le furoncle de Benalla collé aux testicules présidentielles de Macron je me pose la question suivante , combien y a t’il de personnages de cet acabit gravitant dans l’ombre autour du couple présidentiel , cela m’étonnerait qu’il n’y ait que ce bonhomme , ça doit grouiller comme les morbaques dans le slip d’un clochard en période de canicule ....


                        • Le421... Refuznik !! Le421 8 août 2018 21:06
                          Ce qui est très intéressant dans cette affaire, qu’elle soit d’état ou pas, c’est la démonstration des perfidies, mensonges, affairismes et arrangements en tout genre dont est capable cette fameuse macronie qui se prétendait « nouveau monde ».
                          C’est en fait le pire du pire de l’ancien.
                          Ils ont presque tous des casseroles au cul.
                          Ferrand, Buzyn, Pénicault, Nyssen, etc, etc...
                          Liste non exhaustive.
                          La sarkozie est battue à plate couture.
                          Vous avez dit « société civile » ?
                          Bravo !! Excellent !!
                          Des gens mis en place exclusivement pour faire du fric.
                          Et plus nuls en politique, tu meurs...
                          Seuls les courtisans sortent leur épingle du jeu.
                          Un peu de baume pour les lèvres et ça passe.
                          A force de sucer...  smiley


                          • Le421... Refuznik !! Le421 9 août 2018 10:51

                            @Le421

                            Je passe sur le proc* de Paris qui a demandé d’étouffer l’enquête sur la fa(u)meuse perquisition chez Benalla... Mince, on a pas les clés !! Pas grave, on mets un scotch sur la porte et on reviens demain. Le lendemain, re-mince !! L’appart’ a été visité et vidé de la fameuse armoire où trainaient, entre autre, un fusil à pompe et deux modestes Glock17.
                            Les types vous feraient passer un 50 Desert Eagle pour un pistolet à bouchon.
                            Le p’tit rebeu qui a trois boulettes de shit chez lui, c’est direct le bélier sans même regarder si la porte est ouverte !!
                            *Molins, futur bombardé procureur général par Belloubet, laquelle obéit aveuglément à Jupiter.

                          • Esprit Critique 8 août 2018 21:34

                            On Sait que Benalla est un taré violent qui s’est permis en toute illégalité d’aller cogner de passants, pour son propre plaisir. C’est établi !

                            On sait que le 2 mai un chef militaire en charge de l’Elysée, informé des faits a décidé de la mise a pied de Benalla sans en référer a Macron. Il a jugé que les faits n’étaient pas acceptable.

                            Le Terme de « Mise a Pied » a un sens tré précis et correspond a des règles dans le code du travail. ne serait que pour le bulletin de salaire. Or il est établi que strictement rien n’a été fait pour une réel sanction. Le 3 mai au matin quelqu’un a donc donné des ordres pour supprimer la dite mise a pied. Ordre donné au militaire le plus haut gradé de l’Elysée !

                            Personne d’autre a part Macron n’a pu donner un tel ordre.

                            ça cache quoi  ?

                            Le reste c’est du pipo !


                            • zygzornifle zygzornifle 9 août 2018 10:22

                              Macra-Benallon ?


                              • REMY Ronald REMY Ronald 16 août 2018 20:42
                                Bonjour.
                                Après lecture de dizaines d’article sur cette affaire surnommée maintenant « Benalla-Macron », je constate deux choses :
                                .
                                On ne souligne pas assez que Benalla s’occupait de la réforme en profondeur de la sécurité et qu’il assistait à toutes les importantes réunions à ce sujet. Si la commission Sénatoriale pouvait rendre publique à la rentrée l’ensemble des réunions (et « déjeuners de travail ») de Benalla, ce serait une excellente chose pour bien comprendre le rôle EXACTE de ce prétendu simple garde du corps devenu ensuite simple « bagagiste »...
                                .
                                On ne parle pas assez de l’évident intérêt de certains milieux de la sécurité à faire publier massivement (à la CNN avec un génial timing post 60 jours) cette vidéo pour soigneusement briser dans l’oeuf cette réforme de la sécurité
                                (dont l’évidente imperfection de sa gestion des manifs est un fait avéré depuis des décennies).
                                Prenez la peine de re-écouter les dépositions des syndicats de police invectivant et chargeant lourdement Benalla, vous comprendrez mieux les véritables enjeux hors des délires complotistes.
                                .
                                Benalla n’est qu’un ambitieux et fougueux lampiste qui a merdé par excès de zèle extrapolant sur l’utile et intéressant article 73 du code de procédure pénale.
                                .
                                Un bon avocat
                                devrait facilement minimiser la faute (objectivement légère puisqu’il était invité, équipé et encadré par le responsable officiel du service en charge, et parce qu’il n’y a pas eu de certificat médical et de plainte ce fameux 1er Mai agité)
                                et devrait en reporter facilement la responsabilité sur sa hiérarchie présidentielle (très immature) et sur une préfecture de police parisienne largement « insouciante » : 

                                https://www.agoravox.fr/pendant-l-affaire-benalla

                                .
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                                .
                                NB / Complément pour comprendre aussi la complexité hiérarchique à la source de la fréquente passivité des CRS depuis des décennies :.

                                https://www.agoravox.tv/un-policier-bac-terrain-devoile

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