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Cameroun : Le journaliste BIEM TONG est-il victime des médias ?

La semaine passée a donné lieu à une paix de braves, entre le pouvoir et les forces vives de la Nation, avec l’arrestation et la libération de la journaliste MIMI MEFO. Cette situation a donné lieu à un redoutable mélange des genres et des gens. Il n’est pas facile de revenir sur ce qui s’est passé. Cette victoire emprunte d’émotion a progressivement perdu son originalité et sa fraîcheur. On dirait un vaudeville. Tout s’y est mêlé : Le tribalisme, la politique, le droit. Si quelques certitudes subsistent, comme les immenses mobilisations consenties par les combattants, ce sont les questions qui l’emportent sur les réponses pour le reste. La justice est-elle impartiale ? Le président de la République a-t-il cédé face à la pression populaire ? Les faits qu’on lui reprochait étaient-ils avérés ?

Les anachronismes sur cette libération, a démontré à plus d’un titre l’amateurisme de ce pouvoir et l’hyper réactivité de l’opposition. Comportements préjudiciables à l’indépendance de la justice, qui est le socle de la démocratie. Les interprétations partisanes se bousculent pour donner à cette libération une image assez confuse. Si le spectacle lié à cette libération a été, comme d’habitude, assez réussi, il a été entaché d’huile, car on ne voit pas le même élan et la même ferveur pour le journaliste BIEM TONG MICHEL. Ledit journaliste, n’est pas répertorié dans les grands médias, il n’appartient pas à un solide réseau financier ; il n’est pas affilié à un arcane exubérant. Il est au bagne depuis 20 jours. Dans l’oubli. Face à l’indifférence totale des acteurs publics. La grandiloquence des discours d’une victoire des défenseurs des droits de l’homme et de l’opposition sonne faux. Il faut être bien naïf pour s’y laisser prendre. Cette opposition déclamatoire est familière dans la rhétorique camerounaise. Elle n’a aucun sens. Les vrais droits de l’homme consistent à se battre pour toutes arrestations arbitraires. La politique, se définit, comme l’art d’envelopper les intérêts immédiats dans de grands principes qui les dissimulent.

Dans le cas du journaliste BIEM TONG qu’on l’approuve ou non, il s’agit purement et simplement, d’un citoyen victime d’abus de pouvoir dans l’exercice de son métier. La liberté d’expression est un principe inaliénable en démocratie. L’opposition doit se débarrasser au plus vite d’un boulet tribal, qui compromettrait son rôle d’unificateur dans un pays en perte de repères. Les ambitions de cette opposition doivent laisser transparaître l’impartialité. Le doute sur les capacités à gouverner de nos leaders d’opinions doit être battu en brèche, sur le fait qu’ils mettent les intérêts des citoyens camerounais sans exclusive, au-dessus de tout. C’est là le bien-fondé d’une opposition patriotique et nationaliste. J’entends dire des uns et des autres clamer haut et fort leur fibre patriotique et nationaliste. Dans l’état actuel de notre pays, ces concepts n’ont aucun sens et aucune importance. Tant que les leaders politiques ne feront pas du cas BIEM TONG, une priorité nationale et patriotique, leurs postures d’hommes d’Etat est fumeuse. La libération de Michel BIEM TONG n’est pas une option. C’est un principe élémentaire de la démocratie. Aimé Mathurin MOUSSY


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2 réactions à cet article    



    • Balkanicus 17 novembre 2018 01:22

      Selon que vous serez puissant ou misérable, - Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.

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