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Accueil du site > Tribune Libre > L’extraterritorialité et ses larbins

L’extraterritorialité et ses larbins

Le capitalisme dévore ses enfants. Après avoir passé plus de deux ans dans les geôles de la justice américaine, un haut cadre de la firme française « Alstom » l’a appris à ses dépens. (Le piège américain, Editions JC Lattès, janvier 2019) Les bénéficiaires de ce système sont une espèce en voie d’extinction.

14 avril 2013, aéroport John Fitzgerald Kennedy (JFK) à New York. Frédéric Pierucci, responsable de la filière chaudière d’Alstom est reçu par un comité d’accueil de la police fédérale, le FBI. Il est immédiatement conduit au centre de l’agence à Manhattan pour un interrogatoire musclé. C’est le début d’un calvaire kafkaesque de plus de cinq ans.

Par la suite, Monsieur Pierucci profitera de son infortune pour faire connaissance avec le système carcéral américain, géré en grande partie par des sociétés privées, (coût d’un repas, 1 USD, salaire mensuel d’un détenu, 9,5 USD) ainsi qu’avec le tout puissant « Département de Justice », le DOJ, dont le fonctionnement ressemble davantage à un souk qu’à l’institution d’un état de droit. Son taux de réussite se situe à un niveau stalinien de 98% puisque seulement 2% des affaires instruites arrivent jusqu’au procès. (lpa)

La coutume américaine veut que les peines soient négociées entre le procureur et la défense, à condition bien sûr que l’accusé plaide coupable, ce qui est presque toujours le cas. Si l’accusé s’obstine, l’affaire est plaidée devant un tribunal, dont l’issue se solde, dans la grande majorité des cas, par une peine maximale, à moins que celui-ci ait des moyens financiers considérables pour, d’un côté payer ses avocats, et de l’autre, pour engager des détectives privés chargés de trouver des preuves de son innocence, car le procureur instruit à charge. 

Il se trouve que le « frenchie » est accusé d’avoir enfreint la loi FCPA « Foreign Corrupt Practices Act », une loi fédérale américaine de 1977, une conséquence du scandale dit « Watergate », qui vise à lutter contre la corruption d’agents publics, aux Etats-Unis ou n’importe où dans le monde. En effet, cette loi concerne l’ensemble des actes de corruption commis par des entreprises, soit cotées en bourse sur le territoire américain, ou qui participent d’une manière ou d’une autre à un marché financier, régulé aux Etats Unis, ou des personnes, installées aux Etats-Unis, ou non. Cela s’appelle l’extraterritorialité. (Wikipedia)

La loi antiterroriste « Patriot Act », votée par le congrès américain et signée par George W.Bush le 26 octobre 2001, avait donné à la justice américaine l’idée de sortir de ses tiroirs une ancienne loi qui n’avait jusqu’ici pratiquement jamais été appliquée, à en juger par le nombre de condamnations, pour permettre aux gouvernements américains successifs, de lancer une vaste opération économique prédatrice à l’encontre de ses partenaires économiques, notamment européens. Le « Patriot Act » lui-même fut le déclencheur d’une une opération d’implantation militaire de l’armée américaine sans précédent, à la frontière est de l’Otan ainsi qu’au au Moyen Orient.

Dans les bureaux du FBI les agents fédéraux commencent à lever le premier petit bout du voile. Le cadre d’Alstom est soupçonné d’avoir « conspiré avec d’autres cadres dans le but de corrompre un député indonésien qui siège au sein de la « Commission de l’énergie » au parlement indonésien, dans le contexte de la construction d’une centrale électrique sur l’ile de Sumatra, près du port de Tarahan en 2003, dix ans auparavant. » (lpa)

Cette affaire, somme toute anecdotique, s’inscrit dans un contexte beaucoup plus vaste d’un système de corruption, établi par la firme française via sa filiale suisse, utilisant une société helvétique, spécialement crée à cet effet, « Alstom Prom ». Les autorités suisses avaient par ailleurs reçu l’éloge des autorités américaines pour leur précieuse collaboration dans ce dossier.

Dans ce contexte, on ne peut s’empêcher de penser, à l’empressement de notre ministre des finances et actuel « Président de la Confédération », Ueli Maurer, au mois d’octobre de l’année passée, voulant livrer aux autorités américaines, en vrac, dans un acte d’obéissance par anticipation, une liste sur lesquelles figuraient non seulement les noms de présumés fraudeurs, mais également les noms de milliers de citoyens suisses, employés du secteur de la finance, dans le cadre de l’échange automatique de renseignements EAR relatifs aux comptes financiers en matière fiscale, permettant de lutter contre la soustraction d’impôt sur le plan international. Le parlement l’en a empêché, pour l’instant.

Prenons une profonde respiration. Il s’agit donc d’un citoyen français, soupçonné d’avoir soudoyé un parlementaire indonésien dans un marché public en Indonésie par le versement d’une « commission », financée par une filiale suisse. L’élément américain est difficile à trouver, à part le fait que l’accusé ait travaillé sur sol américain pour le groupe au moment des faits.

L’extraterritorialité du droit américain et le prosélytisme de la « Pax americana » sont sans doute des concepts qui trouvent leur origine dans la position de vainqueur de la deuxième Guerre mondiale à côté de l’Union Soviétique, ayant fait émerger deux modèles de société qui se regardèrent en chien de faïence, et, entre les deux, une Europe dévastée.

Ingénieur de formation, détenteur d’un MBA (Master of Business Administration), le catéchisme néolibéral, un « must » pour l’accès au sérail du pouvoir dans une entreprise, Monsieur Pierucci fut donc un homme de terrain avant d’être un manager. Dans sa fonction de responsable mondial de la division chaudière il fut toutefois également confronté au côté commercial du métier, le côté MBA quoi.

Dans un domaine où l’engagement de « consultants » externes est incontournable pour décrocher un contrat et fait donc partie du business depuis la nuit des temps., le paiement d’honoraires externes est obligatoirement sujet à un processus interne d’approbation stricte qui requiert une batterie de signatures, le tout géré par le département « compliance ».

Cette affaire démontre bien à quel point même les dirigeants les plus hauts placés de l’économie ne sont finalement que des pions sur un immense échiquier. Peut-être finiront-ils par suivre les conseils d’un des plus importants joueurs aux échecs, l’ancien président de la Banque Nationale Suisse, Philipp Hildebrand, Vice-Président et membre du comité exécutif du plus important fonds d’investissement de la planète et liront quelques lignes de Karl Marx sur la socialisation des moyens de production et la démocratisation de l’entreprise.

Un autre joueur aux échecs, le patron, entre temps déchu, de la firme « Alstom » Patrick Kron, crut lui dur comme fer de pouvoir contrôler les ficelles en toutes circonstances. Son obstination à tenir tête au « Département de justice », le DOT, a valu à son sous-fifre Frédéric Pierucci de servir d’otage et de croupir dans une prison de haute sécurité aux Etats-Unis pendant plus de deux ans. On ne plaisante pas avec les américains.

Le reste de l’histoire tout le monde la connaît, mais c’est toujours un plaisir de la reraconter. Dans le contexte de l’opération « prédation économique » déjà mentionné en amont, la multinationale américaine « General Electric » lorgna déjà depuis quelques temps sur une des pépites d’Alstom la division énergie. Il est fort possible que « General Electric » savait que la firme française était sous enquête, soit grâce à des informations du procureur, soit pour les avoir fournies à celui-ci au préalable, permettant l’ouverture d’une enquête.

Toujours est-il, la multinationale américaine finit par arriver à ses fins, le dépècement d’un joyau de l’industrie française qui, par ailleurs reçut le coup de grâce par la vente de sa division transport à l’allemand « Siemens », ce qui déclencha forcément la libération de l’otage Frédéric Pierucci.

Cette opération trouva une issue heureuse, d’un côté grâce aux efforts inlassables de son Président directeur général Patrick Kron, du coup libéré de ses ennuis judiciaires, accessoirement récompensé grassement par une confortable indemnité de départ, et, de l’autre côté grâce à l’intervention précieuse auprès de la commission de concurrence à Bruxelles du ministre français de l’économie de l’époque, Emmanuel Macron.

On pourrait ajouter que Monsieur Macron s’intéresse déjà depuis quelque temps à l’entreprise « Alstom » pour avoir commandé d’urgence, en 2012, via l’Agence des participations de l’Etat (APE), un rapport secret auprès de la maison d’audit britannique « AT Kearney » juste au moment où le groupe « Bouygues » souhaitait se débarrasser de sa participation de 30%, ce qui a valu, sans aucun doute, à l’état français actionnaire un prix de vente avantageux, proposé par le cabinet londonien, ainsi que le paiement d’un dividende extraordinaire de 3,5 milliards EU à tous les actionnaires, dont 1,6 milliard à Monsieur Bouygues.

Cette histoire est emblématique pour une situation globale hautement explosive qui dépasse largement le cadre économique, car la concentration du pouvoir économique s’accompagne du pouvoir politique et du pouvoir militaire, et les individus qui le détiennent sont de moins en moins nombreux, mis à part le fait que la psychiatrie le diagnostiquerait comme des psychopathes. (Lawrence Wilkerson, ancien « Chief of Staff » du secrétaire d’Etat Colin Powell)

Ce n’est donc pas un fait anodin que d’éminentes universités américaines obtiennent des dotations importantes de la part des pouvoirs publics pour le développement du programme « Star Wars » (on croit rêver) du président Trump. On relève le laboratoire de recherches en physique avancées, spécialisé dans le domaine des armes nucléaires de l’université « John Hopkins » avec une contribution publique de 1,8 milliards de USD, ainsi que le « Massachusetts Institute of Technology », MIT, avec 900 millions de USD, pour ne nommer que deux. Tout ceci bien sur dans le contexte de la sortie des Etats Unis des traités de non-prolifération des armes nucléaires. (real news network)

A force de dissocier tous ces sujets, les médias réussissent brillamment à donner l’impression que, finalement, tout est sous contrôle et il suffit de procéder aux « réformes nécessaires ». Si seulement.


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28 réactions à cet article    


  • Pimpin 24 janvier 2019 09:59

    Je cite : « Le capitalisme dévore ses enfants. »

    Affirmation totalement stupide.

    Le capitalisme est un outil, une méthode de financement des entreprises.

    Un outil peut très bien servir pour construire ou détruire ou ne pas être utilisé correctement, les responsables sont ceux qui l’utilisent, pas l’outil.


    • Bruno Hubacher Bruno Hubacher 24 janvier 2019 10:05

      @Pimpin
      Je suis à peu près sûr que vous vous soyez arrêté à la première phrase.


    • Pimpin 24 janvier 2019 10:40

      @Bruno Hubacher Pourquoi ? parce que dans le reste du texte vous ne parlez plus du capitalisme mais des gens ? Ce qui justifie mon intervention.


    • Spartacus Lequidam Spartacus 24 janvier 2019 10:45

      @Pimpin
      « Le capitalisme dévore ses enfants »

      Oui chaque matin un capitaliste prend un gentil ouvrier et le trempe dans son café pour l’avaler en une bouchée.
      C’est bien connu.

      Attention si tu te coupes le doigt avec un couteau en épluchant des légumes, c’est la faute au capitalisme.

      Rigolo ces anti-capitalistes hors sol qui critiquent ce qu’ils ignorent.

      C’est justement une absence de liberté de marché, et donc de capitalisme qui la cause et conséquence.

      L’auteur pour être en phase avec ses textes et sa pensée Marxiste, va quitter l’horrible Suisse capitaliste pour aller vivre au Venezuela ou dans l’un des pays ou le socialisme rend les gens plus heureux qu’en Suisse.  smiley  smiley


    • Bruno Hubacher Bruno Hubacher 24 janvier 2019 12:16

      @Pimpin
      Si vous ne voyez pas le rapport, j’ai peur de ne pas pouvoir vous aider.


    • ASTERIX 24 janvier 2019 18:44

      @Bruno Hubacher
      DEPUIS SARKO PUIS HOLLANDE on regarde un film d’espionnage avec comme ACTEURS PRINCIPAUX MACRON GRIVEAUX CASTAGNEUR et le NOUVEAU SAC avecBEN ALLAH L EX GENDARME etTAKKIEDINE BOURGI ET DJOURI et une armée de LOBBYISTES armes labos pharmas LA FRANCE SE POURRIT D’ EN HAUT  !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
      le COQ chante les pieds dans la MERDE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


    • ninportequoi 26 janvier 2019 17:26

      @Spartacus
       « une absence de liberté de marché, et donc de capitalisme ».
      Le capitalisme s’est historiquement développé dans toute sorte de cadres : le colonialisme, l’esclavagisme, l’apartheid, le nationalisme, le nazisme (toute la grande industrie allemande a financé l’arrivée au pouvoir d’Hitler), différents fascismes, d’innombrables dictatures et même le capitalisme d’Etat.
      La tendance naturelle des entreprises capitalistes n’est pas le libre marché, c’est au contraire la recherche active des monopoles, des positions dominantes, des cartels, des ententes illicites sur les prix, des marchés publics, de l’appui des Etats, etc.

      Donc dire que le capitalisme et la liberté de marché c’est la même chose est une énorme ineptie. Il faut être totalement aveuglé par une idéologie et par sa propagande pour affirmer des choses pareilles. Ou il faut aveuglement confondre ses illusions néo-libérales avec la réalité.

      Le capitalisme Américain cherche à s’adapter face à la mondialisation avec l’aide de l’Etat fédéral Américain. Nous sommes dans une situation d’impérialisme qui s’aggrave rapidement Cet impérialisme prends toutes les formes : industriel, financier, monétaire, diplomatique, militaire (car tout est lié).

      Nous venons de passer par un cycle de libéralisation économique. Les Etats se sont affaiblis et ont laissé faire. Ce cycle se termine. Les Etats, et en tout premier lieu l’Etat Américain, reprennent les affaires économiques en main. Ce fut toujours plus ou moins le cas discrètement, mais maintenant cela se fait ouvertement.

      Autant dire que votre tour est passé, que vous reprenez dans vos milliers de commentaires l’idéologie d’hier, celle qui fut l’idéologie dominante des 40 dernières années, celle qui nous a abreuvé (avec un total succès dans votre cas) pendant tout ce temps.
       Les temps changent et vous ne vous en êtes pas encore aperçu.


    • velosolex velosolex 24 janvier 2019 14:01

      Aux états unis, rien n’a trop changé depuis le juge Lynch. Entre la loi du talion et la bible, il y a le plaider coupable, et ces nuées d’avocats, et ses juges, prêts à ressemeler vos godasses, si vous mettez le prix. L’affaire DSK a révélé au public français les aberrations d’un système qui plus qu’ailleurs, n’est pas la même, selon que vous soyez puissant ou misérable. L’affaire Simpson n’est pas mal non plus dans le genre….

      L’Amérique se caricature un peu plus en ce moment, avec Trump. Un type qui fait écho, qui nous enverra tous en enfer, ou sur le Titanic, en braillant qu’il n’a pas peur des icebergs. Hier soir sur arte, il y avait une excellente émission sur ce clivage, de deux Amériques face à face, l’une désespérée, s’enfonçant souvent dans le nationalisme, le déni, et les réponses simples, face à un monde de plus en plus complexe, nostalgiques d’un monde qui n’existe plus, celui où la frontière restait un mythe.... Un modèle qui fait tâche d’huile un peu partout. 


      • leypanou 24 janvier 2019 14:41

        @velosolex
        Les États-Unis font ce qu’ils veulent tant que les autres se laissent faire. Ils ne comprennent qu’un seul langage : le rapport de force.

        Les choses sont en train de changer, mais pas assez rapidement à mon avis et surtout pas à cause de l’Europe.

        Tant que la Russie et la Chine ne disent pas non à la folie d’exceptionnalisme états-unien, le monde sera toujours aussi maltraité.

        Parmi ce que l’auteur de l’article appelle larbin, la France n’est pas mal placée, alors que la France a tout ce qui est nécessaire dans tous les domaines pour tenir tête.

        Cette extra-territorialité du droit états-unien est un véritable acte de voyou : tant que les autres pays s’aplatissent, il n’y a pas de raison que çà s’arrête.


      • velosolex velosolex 24 janvier 2019 21:38

        @leypanou
        L’Amérique a toujours eu le mythe de la frontière comme besoin existentiel. Le mur que Trump va construire est contraire à son adn et n’est qu’un mythe, pour ce type que tout pousse vers l’avant.
        Un tribun c’est comme un vélo, cela a besoin de faire avancer des troupes, pour ne pas tomber. Quel va être le prochain champ d’exaction des states, après l’Irak ?...Les champs pétrolifères du Venezuela ont tout l’air d’être tentant dans une vison d’une Amérique « revisited ». 
        L’europe ?..Le ton et la manière montrent tout à coup aux dirigeants que leurs alliés d’hier peuvent se retourner contre eux, et les sacrifier, si leur économie devient dangereuse pour celle des usa, qui veut retrouver sa splendeur de l’après guerre. Le mot est laché. La guerre, par tous les moyens. .
        Cela a commencé par l’automobile, avec les logiciels truqueurs, qui ont laminé Mercedes et Volkswagen. Combien d’entreprises européennes, de banques, taxés à des chiffres démentiels, pendant que Bruxelles et Paris taxait les suisses, pour des fautes de détournements d’actifs bien plus graves, à des peccadilles. La guerre s’est intensifiée, au niveau de l’espionnage et des données numériques, nous transformant en valet, tant il semble bien que nous soyons à la merci d’une attaque informatique, si nous ne plaisons plus à nos maitres.


      • aimable 25 janvier 2019 00:55

        @velosolex
        l’Amérique US pays de coucous et sont mur anti immigrés, heureusement que pour leur récents ancêtres il n’y avait pas de mur pour les empêcher de s’installer, ils ont eu juste a massacrer quelques autochtones , pour régler le problème de la place dans le nid, maintenant ils se disent chez eux sans complexes , d’ailleurs ils sont partout chez eux depuis le 1er qui a mis le pied dans le nouveau monde et comme les chiens ne font pas des chats c’est toujours dans leurs gènes .


      • ASTERIX 25 janvier 2019 10:39

        @velosolex

        vite l’ lmpechement pour TRUMP ET POUR MANU 1ER LE BLABLATEUR

        ces 2 compères ont en commun l ’incapacité de conduire un pays


      • Francis, agnotologue JL 25 janvier 2019 11:23

        @leypanou
         
         ’’Les États-Unis font ce qu’ils veulent tant que les autres se laissent faire.’’
         
         Demandez à Nicolas Maduro ce qu’il en pense !
         
        Pour faire avancer la pendule de l’apocalypse, avec ce nouveau clivage Trump pourrait bien réussir à faire mieux qu’avec la Syrie.


      • leypanou 25 janvier 2019 15:21

        @JL
        Justement, Maduro avait dit stupidement la semaine dernière qu’il est prêt à rencontrer Trump.
        Qu’est ce qu’il espérait encore avec ces gens-là ? Trump pourrait réussir ? On verra bien.


      • Zevengeur Zevengeur 24 janvier 2019 15:09

        Bonjour,

        Si vous voulez tout savoir sur les responsabilités de Macron lors de la vente scélérate d’Alstom à GE, c’est ici :

        Affaire Alstom, haute trahison caractérisée pour l’ex-président Hollande (avec la complicité de Macron)


        • Bruno Hubacher Bruno Hubacher 24 janvier 2019 15:59

          @Zevengeur
          Merci


        • HELIOS HELIOS 24 janvier 2019 17:13

          ... sans autres considérations pour le déroulement des faits, si « la France » veut un champion des turbines et alternateurs en tout genre, il suffit de remonter une boite et embaucher  non pas des guignols  mais de vrais pros, il y en a chez nous, il faut juste les payer leur prix... de l’ingénieur à l’ouvrier le plus qualifié !

          Seulement voila, l’auteur est un bisounours parce que « la France » n’en a rien a foutre d’un champion, car le fric se fait a travers des contrats financiers pour lesquels acheter chez les yankee est plus juteux qu’a une boite de chez nous... aussi performante soit-elle.

          ... la souveraineté... qui s’en occupe, a part les sans dents, et encore... ?


          • Bruno Hubacher Bruno Hubacher 24 janvier 2019 17:53

            @HELIOS
            Je ne sais pas où vous étiez chercher le bisounours, mais je m’interroge, de manière générale, sur la viabilité du système économique dans lequel nous vivons, et là, j’avoue, j’ai des doutes.

            Je ne sais pas si vous vous en êtes aperçu, mais ce n’est pas dieu qui l’a crée mais bien l’homme, contrairement à ce que les experts nous suggèrent.

            La réorganisation du mode de production et des échanges peut donc se faire demain. C’est une question politique que la société doit se poser démocratiquement.

            Par conséquent, on peut se demander, entre autre, si c’est dans l’intérêt des français, ou des européens, si leurs entreprises vendent des centrales nucléaires ou des centrales électriques à charbon, comme dans ce cas précis d’Alstom, en Indonésie ou en Chine, ou que sais-je, plutôt que d’investir dans les énergies renouvelables en France et, pourquoi pas, en Europe, décision (s) que les employés pourraient très bien prendre eux-mêmes, collectivement.

            Faites-mois confiance, ils ne décideraient pas de délocaliser ni de payer leurs patrons des salaires hors de proportion ni de distribuer des dividendes exorbitants. D’ailleurs, de telles entreprises existent déjà, et pas les moindres, en Espagne, par exemple. Une d’elles s’appelle Mondragon, septième entreprise espagnole, chiffre d’affaires 12 milliards EU, 73’000 employés. 


          • Eric F Eric F 24 janvier 2019 18:37

            @Bruno Hubacher
            Les entreprises françaises exportatrices, il n’y en n’a plus guère, il suffit de voir le déficit commercial, ne boudons pas les quelques succès d’Alstom -ou ce qui en reste-. C’est sûr que dans de nombreuses régions du monde, quasiment aucun marché ne s’emporte sans intermédiaires, avec versement de commission, donc dès lors qu’une entreprise européenne emporte un marché quelque part, elle peut être trainée devant les tribunaux par une entreprise rivale étasunienne.
            On aussi le chantage US vis à vis des entreprises commerçant avec l’Iran (légalement puisqu’un traité a été signé) , elles y ont « spontanément » renoncé, l’UE n’ayant pas pris des mesures de rétorsion ni négocié quoique ce soit -alors que la Turquie a obtenu des dérogations-.
            La seule contre-mesure serait d’appliquer la « riposte proportionnée » à l’encontre d’entreprises étasuniennes tirées au hasard et pour un motif futile. Mais chez nous la justice n’est pas un supplétif de la guerre économique (doit-on dire « hélas » ?).


          • velosolex velosolex 24 janvier 2019 23:03

            @Bruno Hubacher
            Les intérêts fondamentaux de la défense du vivant, menacés maintenant, et de quelle manière, sont non seulement compatibles avec une défense des frontières, mais relèvent du même combat.
            Ainsi altermondialistes, écologistes, et opposants au libéralisme décomplexé poursuivent finalement les même buts. Il en résulterait une cohérence et un schéma du territoire qui redonnerait vie, harmonie, et équilibre en rapport, avec des emplois retrouvés. 
            Mais aucun dirigeant digne de ce nom, ayant une vision au delà de celle des chiffres de la bourse ; le brixit incarne, au delà de sa décision, toute l"absurdité d’un monde incapable d’agir, préférant attendre le drame plutôt que de changer de posture, et de s’adapter. 
            Wingenstein disait que quand on arrivait pas à résoudre un problème, c’est qu’il fallait envisager de le poser en des termes différents. 


          • Xenozoid 24 janvier 2019 23:10

            @velosolex

            la il aurait du ferme sa gueule sauf si c’est penser, mais bon les contradictions ne vallent que pour ceux qui veulent

            Dans une atmosphère d’hystérie et de paranoïa collective, les récits des autorités ou/et autorisés n’ont pas besoin d’avoir de sens ou de résister à n’importe quel examen approfondi. Leur but premier n’est pas de tromper, mais plutôt de délimiter un territoire idéologique acceptable, d’expression et d’émotion auquel les gens « normaux » doivent se conformer. Au-delà des limites, se trouvent les ténèbres extérieures de « l’anomalie » et de « l’extrémisme », dont aucune personne « normale » ne veut. Pour éviter d’être jeté dans cette obscurité extérieure, les gens se conformeront aux absurdités les plus absurdes et paranoïaques que vous pouvez imaginer. 
            Les classes dirigeantes le savent, et c’est pourquoi elles s’en moquent si vous réfutez leurs récits sur Twitter ou sur un site web « déshonorant » qu’ils ont rendu pratiquement invisible de toute façon. Ils ne discutent pas des faits ou de la vérité ... ils marquent les limites de ce territoire « normal » et attirent des gens effrayés.


          • eau-du-robinet eau-du-robinet 24 janvier 2019 19:18

            Bonjour Bruno,

            .

            Merci pour cet article smiley


            • Esprit Critique 24 janvier 2019 19:38

              Merci pour ces infos.

              La France n’est donc dirigée que par des lâches, des incapables et des traitres.


              • Zevengeur Zevengeur 24 janvier 2019 20:54

                @Esprit Critique

                Je rajouterais « crétins », sinon c’est bien résumé !


              • Balkanicus 25 janvier 2019 01:09

                Article interessant

                Merci a l auteur

                Merci aussi a tous ceux qui ont poste des commentaires


                • Jean Keim Jean Keim 25 janvier 2019 10:27

                  Dans toutes les affaires où des concepts comme état, capitalisme, système, Justice, etc., sont mis en cause, nous avons toujours cette propension à oublier q’un concept n’a de réalité que par celle que nous lui accordons, dans les faits il y a des individus, la réalité se situe là, quand un tenant du capitalisme comme le gladiateur défend son point de vue, il ne fait que défendre au mieux son gagne-pain, au pire une idée, ou plus exactement une idéologie.

                  Il est impossible de combattre un concept, autant donner des coups d’épée dans l’eau.


                  • zygzornifle zygzornifle 25 janvier 2019 12:47

                    connaissance avec le système carcéral américain, géré en grande partie par des sociétés privées, (coût d’un repas, 1 USD, salaire mensuel d’un détenu, 9,5 USD) ainsi qu’avec le tout puissant « Département de Justice »

                    J’en révérai en France rien que pour que nos politiques filent droit au lieu de se goinfrer et de se torcher leurs gros culs avec la justice ....


                    • lloreen 26 janvier 2019 12:24

                      "J’en révérai en France

                      « .

                      Monsieur Sarközy et les géants du bâtiment aussi...Elles seraient évidemment, réservées aux »ennemis de la démocratie"...

                      http://multinationales.org/La-privatisation-rampante-des-prisons-francaises

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