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Accueil du site > Tribune Libre > La vie écartée

La vie écartée

Voici ce que nous avons encore : L’avenir ne se souviendra plus de nous avoir simulé une vie accompagnée des modèles des hallucinations collectives et ses pertes d’équilibres, de ses ulcères, ses meurtres en trois dimensions totalement immergés dans la légalité qu’on visionne sans plus attendre pour s'en partager les conséquences cognitives le lendemain matin au travail, que l’avenir ne se souviendra plus non plus des prototypes de synthèse qui ne saignent plus et ses corps funestes désarticulés semblant hypnagogiques qui les accompagnent ou encore le raccourcissement du temps d’attente d’une fabrication de foetus en batterie dont l’appareillage économique s’en félicitera dans son cube d’habitation, (tout est désormais possible et prédicable), aussi ai-je pensé que l’angoisse s’intensifie dans ses jours où la bruyante machinerie s’arrête en se décrivant en état de guerre se servant d'élan pour les jours suivants sucités à l'hypoxie, que le rêve éveillé de ce futur proche à la marche rapide de cette masse atomisée toute entière sera la valeur de son slogan universel : La vie sur cette terre telle qu’elle est là, toujours nouvelle entourée de ses codes-barre, prédisposée à la facilité, où on force la diminution de la fatigue dans l’angoisse d’être déplorables au service de cette violence marchande et qui ne cesse de créer de nouvelles possibilités d’une fuite vers quelque part où les jours ne persistent plus dans cette comédie alléchante à contempler sa propre vanité devant un poste de télévision ou une affiche visant à rendre alléchant les considérables efforts du développement durable (qui est désormais plus possible), que ce sentiment de nullité s’évanouirait peut être, que toute influence extérieure serait d’une aide saisie d’une dialectique sensorielle mais on se dit à quoi bon finalement, assis confortablement sur une chaise quelque part à persister dans l’essence même de cette appréciation fausse qui taraude les nerfs au point de les influencer au vertige de plus dormir où de simplement sombrer dans une folie passive où l’on ne peut s’échapper, etc…

J’ai noté ceci : Le temps se voit généré avec la génération horoscope, qui est dépourvue d’un concept d’avenir, qu’il suffit de recourir a quelques substances récréatives que le réseau global nous propose si gentiment et qu’on finit malgré tout par se lamenter que tout ça dure trop longtemps, qu’on s’accorde à dire que tout va aller, que tout est prévu et ainsi donc sécurisé sur l’élan de ce qui nous paraît inépuisable mais tout ceci me semble s’autodétruire à l’adaptation dans nos hémisphères brulantes de chaleur que la publicité souligne tout en gémissant sur leur produit à l’actualité semblant spontanée : « Profitons de ce soleil en allant au parc ou sur la plage, profitez de cette chaleur avec vos amis ou la famille »… Je ne prétends pas qu’ils n’ont pas la raison d’en profiter mais en analysant ne fut-ce qu’un peu l’anatomie de demain, nucléarisé et malades de ses derniers gisements de pétrole et l’agonie totale qui suit et affamé à la réduction, le débordant positivisme universel est un gâchis permanent et semblant fulminé pour la pensée : L’utilité de l’adrénaline impatiente de satisfactions pulsionnelles entre amours pour le commerce d’éternité ou de la mémoire des défunts dépourvus n’est autre que l’aimable tentation des paniques dans ce monde fini, évanoui de considérations à l’oubli, etc… Qu’on se met à chanter des chansons le dimanche après-midi ou se représenter le monde devant le poste de télévision… Où est le problème ? Que ce présent est désormais susceptible d’être aimé que par le biais de son retrait même, un retrait où chacun habille son vestibule de ce qui reste dans les étals en attendant l’accueil de la tombe une fois les derniers papiers signés en demeurant au préalable dans les bras de cette rencontre d’il y a longtemps, qu’on croyait être la seule délivrance mais voici pourquoi nous ne sommes plus de ce monde : L’âme humaine est intimement liée à l’horreur que le présent éteint sous la prospérité et administré lui réserve, que les présages multipliées à des calamités au sein de chaque occasion se présentant là, servi aux symptômes de ce qui peut généralement être présenté comme une chambre d’un motel qu’on n’a pas nettoyée depuis des mois, que cet espace où nous sommes contraint de vivre tout en étant assis rassasié des dernières épaisseurs informationnelles de cette dimension aux idéogrammes et leur symptômes des choses, etc…  

Et finalement j’ai pensé que la dimension physique consistant à s’adapter à la survie biologique constatant une nature aux milles bestiaires intégré à son calme d’avant nous avec ses singularités semble être satisfaite de son développement que la bestiole économique du siècle moderne a façonné selon ses envies d’expansion totale, sans allers-retours en avion et ses bâtiments où tout s’affole par voie express, sans calculs sur base de statistiques ou des scénarios à devoir écarter la fécondité sous peine à devoir juger ce cauchemar cartographié ou des carnets d’entretien d’une automobile qui semble jugée à la dégradation à force de devoir se rendre chez son employeur, sans ces choses faites simultanément par tout un chacun dont l’histoire peut désormais s’en passer par le biais de son déluge, sans ses codes aux entrées des hôpitaux numérisées, sans parler d’un avenir qu’il faut sauver de son inutilité latente, accompagné de ses ossuaires suite à cette humanité carencée dans leurs vestibules considérablement asphyxiés aux frètes de leurs outils servant à se faire paniquer dans la perte d'un quelconque patrimoine ou je ne sais quoi d'autre, etc…

& par la suite, j’ai pensé à ceci : nous sommes dépourvus de vérité comme un décor s’estimant heureux équipé d’ascenceurs et de maladies cardiaques ou encore d’autres pathologies se reprochant mutuellement leur participation à ce monde ou encore cette ramacette enrichie de ses atrocités qu’on appelle histoire et qu’on défend sur le trône qui a abouti sur la déclaration de notre progrès universel, etc…

Nous avons construit notre monde tel on construit l’atmosphère térébrante d’une guerre totale : l’arme est sépulcrale par son invisibilité, enfoui sous terre et sournoise, protégé par le calcul de la science de son avenir, semblant calme par son inaction suspendue à l’anonymat par sa dimension invisible, rationalisé à l’extrême afin qu’elle ne puisse jamais devenir affamée, déroulant sa commodité dans l’exécution des tâches prédéfinies dans le but précis et régulier d’intervenir au bénéfice d’une valeur commune : la convenance de nuire. Elle est prédisposée me semble-t-il d’être l’auspice de la mort et de sa divine action d’être la tutelle de tout espoir où l’imbécilité d’occire s’orthographie en fonction de sa radicalité ou des synonymes s’adonnant à l’abîme des habitudes, toujours en fonctionnement. Nous avons les moyens de nous pourfendre cinquante fois et malgré la routine des règles, nous nous trouvons confrontés au savoir-vivre des politesses et les tacts à traditions au service de l’immense gymnastique économique malgré tout pleinement rouillée par son incessante préparation à s’avertir soi-même en souriant dans un téléphone portable. J’ai pensé par la suite que le divertissement est un avertissement : l’innocence de notre imbécilité numérisée ne semble plus pouvoir se défendre et j’ai pensé qu’ainsi assis sous son écrasante domination à devoir s’aimer sous la pollution n’a d’intérêt à remplir des asiles de fous sous forme de bureaux équipés de sa population moderne et ses cuisines exotiques, ses tourne-disques ou ses chiens malades d’isolement qui tendent de se mordre la morphologie à la première occasion ou encore nos victimes cérébrales dans le désert régulier branché à leur stéréotypes, etc…


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4 réactions à cet article    



    • Francis, agnotologue JL 29 janvier 2019 17:46

      J’ose espérer que ceux qui ont approuvé cet article en modé y ont compris quelque chose.

       


      • Clark Kent François Pignon 29 janvier 2019 19:30

        @JL

        C’est ça, l’hermétisme.

        C’est parce que le texte donne le plus à voir dans les profondeurs de notre âme et du monde qu’il devient obscur pour le lecteur fatigué, pressé, conservateur.

        La difficulté de l’hermétisme tient à sa nature qui est d’éclairer par l’expression la plus exigeante. Mais vous ne savez pas regarder le soleil en face. Auriez-vous peur de la lumière ?


      • Jason Jason 29 janvier 2019 18:08

        Il faudrait mettre tout ça sur le mode Rap. Au moins le rappeur, obligé de respirer de temps en temps, y introduirait des pauses pertinentes et plus rythmées.

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