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Alexandre Benalla et Vincent Crase portent plainte contre X

Le jeudi 14 Février, Alexandre Benalla a déposé une plainte contre X pour "détention illicite d'appareils ou de dispositifs techniques de nature à permettre la réalisation d'interceptions", "atteinte à l'intimité de la vie privée" et "atteinte à la représentation de la personne". Une décision prise suite à la divulgation des extraits sonores d’un échange entre l’homme et Vincent Crase, ex-employé de La République en marche(LREM).

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Un énième rebondissement

Le feuilleton Benalla se poursuit. Rappelons que l’ancien chargé de mission, ex coordinateur des différents services lors des déplacements officiels et privés du Président de la République Française Emmanuel Macron fait parler de lui depuis 2018. Alors qu’il devait accompagner les CRS en tant qu’ « observateur » lors d’une manifestation à Paris le 1er Mai 2018, Alexandre Benalla , avait feint d’être policier, et se livrait à des actes de violence sur un couple de personnes.

La scène de la place de la Contrescarpe filmée et diffusée sur les réseaux sociaux avait ensuite été relayée par le quotidien Le Monde qui identifiait le bras droit d’Emmanuel Macron sur la vidéo. Automatiquement, il avait été mis en cause avec Vincent Crase dans une autre interpellation le même jour, sur de nouvelles images mises en ligne.

Après les révélations du quotidien, une enquête préliminaire était ouverte pour « violences par personne chargée d'une mission de service public », « usurpation de fonctions » et « usurpation de signes réservés à l'autorité publique ». Alexandre Benalla avait été placé en garde à vue et mis en examen, notamment pour « violences en réunion », « immixtion dans l’exercice d’une fonction publique en accomplissant des actes réservés à l’autorité publique » et « recel de détournement d’images issues d’un système de vidéo protection ». Reconnu depuis le 2 Mai par l’Elysée sur ces enregistrements, il avait été sanctionné par une mise à pied durant quinze jours dans le mois de mai, et avait été rétrogradé de ses fonctions.

L’affaire prend un nouvel élan le 31 janvier 2019, lorsque Médiapart révèle sur son site plusieurs enregistrements audio. Ce sont des échanges entre Alexandre Benalla et son ami Vincent Crase, autre collaborateur de l’Elysée. Ces échanges auraient eu lieu le 26 juillet 2018, quelques jours après leur mise en examen. Les deux hommes auraient noué des relations d’affaires avec Iskandar Makhmudov, oligarque russe, suspecté d’être lié au crime organisé. Ces partenariats se seraient noués pendant qu’Alexandre et Vincent Crase étaient encore employés à L’Elysée et chez LREM. Les enregistrements dévoilés par Médiapart démontrent aussi qu’Alexandre Benalla et Vincent Crase n’ont pas respecté le contrôle judiciaire décidé par la justice, leur interdisant un quelconque contact.

Des affirmations compromettantes

Dans un enregistrement audio d’excellente qualité sonore diffusé par Médiapart, Alexandre Benalla déclarait être soutenu par Emannuel Macron : « Truc de dingue, le 'patron' (Emmanuel Macron, NDLR), hier soir il m'envoie un message, il me dit : 'Tu vas les bouffer. Tu es plus fort qu'eux, c'est pour ça que je t'avais auprès de moi. Je suis avec Isma (Ismaël Emelien, conseiller spécial du président, NDLR), etc. On attend Le Monde, machin, etc. »

Après ces publications scandaleuses niées par l’élysée, le procureur lance une enquête préliminaire sur Mediapart. Il accuse le site d’information d’ « atteinte à la vie privée » et « détention illicite » de dispositifs d'écoute. Une perquisition est ordonnée le 4 février 2019, dans les locaux du journal, afin de saisir les fameux enregistrements. Médiapart s‘y oppose comme le permet la loi. Sur son compte Twitter, le journal explique : « Deux procureurs, accompagnés de trois policiers, ont voulu perquisitionner ce matin, à 11h10, les locaux de Mediapart dans le cadre d'une enquête ouverte par le parquet pour (notamment) atteinte à la vie privée de M. Benalla suite à nos révélations de la semaine dernière ». « Cette enquête (…) est susceptible d'atteindre le secret des sources de notre journal. C'est pourquoi nous avons refusé cette perquisition. »

Edwy Plenel, président et cofondateur de Médiapart s’indigné sur France TV info : « Nous avons révélé des faits d'intérêt public. Nous n'avons commis aucun délit (…) Le procureur de la République de Paris – choisi par Emmanuel Macron lui-même – n'a d'autre urgence que de faire cet acte violent et rarissime de venir perquisitionner un journal ».

Vincent Crase a déposé plainte le lundi 18 février à la suite d’Alexandre Benalla, contestant la légalité de ces diffusions. Son avocat a affirmé à BFMTV que l’intention était d’identifier les auteurs des "enregistrements frauduleux".


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4 réactions à cet article    


  • foufouille foufouille 22 février 2019 11:48

    quand on est une france puante d’en haut, on peut déposer plainte pour n’importe quel truc ridicule.


    • Emohtaryp Emohtaryp 22 février 2019 13:23

      À vomir ces deux ordures, à vomir.....


      • zygzornifle zygzornifle 22 février 2019 15:21

        Qu’en pensent les autres autres lettres de l’alphabet ?

        Toujours X et rien pour les autres , vite une manif en soutient .....


        • sls0 sls0 22 février 2019 21:26

          Détention illicite d’appareil d’enregistrement.

          Détention illicite de smartphone.

          Détention illicite d’enregistreur.

          Détention illicite de gaufrier.

          Détention illicite de pompe à vélo.

          Heureusement que la connerie n’est pas illicite sinon on clotuterait l’élysée, matigon, beauvau pour éviter de construire des prisons.

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