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Accueil du site > Tribune Libre > Zone euro : petite histoire de la dégringolade des peuples…

Zone euro : petite histoire de la dégringolade des peuples…

Nous voici maintenant en présence de la vidéo publiée par Alexandre Mirlicourtois sur Xerfi Canal (https://www.xerficanal.com/) le 11 octobre 2012 :
« L’activité continue de se dégrader en France comme en Europe. »

Occupons-nous tout d’abord de cette dernière et de sa composante d’Union monétaire :
« Pour faire bref, la zone euro est en récession. Mais une analyse plus fine de l’enquête révèle une information précieuse. »

Voici de quoi il s’agit :
« L’hémorragie industrielle semble peu à peu s’arrêter, quand dans les services le mal devient plus profond. C’est un constat inquiétant. Car le cas de figure est inédit. D’habitude, les services amortissent les chocs. »

Avant d’aller plus loin, prenons la précaution de nous tourner vers l’INSEE (Institut national de la statistiques et des études économiques) pour lui demander la définition qu’il donne des services. La voici :
« Une activité de services se caractérise essentiellement par la mise à disposition d’une capacité/prestation technique ou intellectuelle. À la différence d’une activité industrielle, elle ne peut pas être décrite par les seules caractéristiques d’un bien matériel acquis par le client. »

Petite précision :
« En France, l’appellation « secteur des services » est utilisée de façon plus restrictive, puisque limitée aux services principalement marchands non financiers, soit :
· les services rendus aux entreprises ;
· les services rendus aux particuliers ;
· les activités mixtes (hébergement-restauration, activités immobilières et information-communication). »

Il paraît donc que, selon Alexandre Mirlicourtois, en présence d’une mauvaise phase du côté de la production d’objets matériels, il soit ordinairement possible de trouver une roue de secours en se tournant vers les services. Et il nous en donne immédiatement quelques exemples récents :
« La crise de 1993 s’est ainsi matérialisée par un net décrochage de l’industrie alors que les services résistaient. De même, sur la période 2001-2003, seule l’industrie a plongé, les services restant à flots. Enfin, lors de la terrible récession de 2008-2009, les services n’ont reculé que de 2% alors que l’industrie manufacturière a plongé de près de 15% en 2009. »

Ne perdons pas de vue que nous ne parlons pas, ici, de la seule France, mais de l’ensemble des pays de la zone euro, et que cette remarque reste vraie pour le graphique qui nous est maintenant offert, et qui vient, d’une certaine façon, en contrepoint des malheurs dont nous savons qu’ils sont occupés à frapper notre pays dans sa… consommation…

Avant de l’aborder, reprenons le fil des explications d’Alexandre Mirlicourtois
« Or par nature, l’activité des services est quasi-uniquement branchée sur les demandes intérieures. »

Il faut donc croire que – peut-être ne sera-ce que momentané ? – la consommation étant plus ou moins en panne dans la zone euro, les services en pâtiraient cette fois plus que cela ne s’était produit dans les périodes précédentes…

Et c’est à moment-là de notre réflexion que viennent ce graphique et le commentaire qui l’accompagne :

« De leur côté, une partie des industriels vont chercher la croissance là où elle se trouve en exportant dans les zones les plus dynamiques. Fin 2011, 37% des exportations des industriels européens se faisaient hors des frontières européennes. Une part qui progresse depuis plusieurs années déjà. Et cela va continuer, compte tenu des écarts de croissance entre l’Europe et le reste du monde. En juillet 2012, cette part atteignait déjà 41%. »

Comme si… comme si, ce qui ne peut être absorbé dans la zone euro était parti vers d’autres cieux sans espoir d’une moindre compensation… pour les salariés européens, par exemple. Et c’est alors qu’Alexandre Mirlicourtois en vient à poser une question qui nous met en alerte, tandis que la réponse et le graphique qu’elle emporte avec elle finissent de nous ratatiner :

« Et la France ? La France se retrouve exactement dans cette configuration. Dans les services, c’est la dégringolade. Mesuré par l’Insee, le climat des affaires se situe à 87 en septembre, soit presque son niveau de l’été 2009. »

Quant à la conclusion, elle paraît devoir nous enterrer définitivement :
« La France doit donc se battre sur deux fronts : le délitement structurel de son industrie, et en plus le décrochage des services qui sont chez nous l’amortisseur traditionnel des crises. Au regard du poids des services dans notre économie, l’impact sur l’emploi risque d’être terrible au cours des prochains mois. »

Des prochains mois, ou des prochaines années ?… ou pire ?

NB. Cet article est le quarantième-deuxième d'une série...
« L’Allemagne victorieuse de la Seconde Guerre mondiale ? »
Pour revenir au document n° 1, cliquer ici


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1 réactions à cet article    


  • BA 5 mai 2019 11:54

    En Europe et aux Etats-Unis, la dette publique atteint des niveaux inimaginables.


    Europe : sept pays européens sont en faillite.


    1- Médaille d’or : Grèce : dette publique de 334 milliards d’euros, soit 181,1 % du PIB.


    2- Médaille d’argent : Italie : dette publique de 2321 milliards d’euros, soit 132,2 % du PIB.


    3- Médaille de bronze : Portugal : dette publique de 244 milliards d’euros, soit 121,5 % du PIB.


    4- Chypre : dette publique de 21 milliards d’euros, soit 102,5 % du PIB.


    5- Belgique : dette publique de 459 milliards d’euros, soit 102 % du PIB.


    6- France : dette publique de 2315 milliards d’euros, soit 98,4 % du PIB.


    7- Espagne : dette publique de 1173 milliards d’euros, soit 97,1 % du PIB.


    Et aux Etats-Unis ?


    Les Etats-Unis sont en faillite.


    De janvier 2019 à avril 2019, les Etats-Unis ont payé 221 milliards de dollars, RIEN QUE POUR PAYER LES INTERETS DE LA DETTE PUBLIQUE !


    Pour l’année 2019, les Etats-Unis vont payer 591 milliards de dollars, RIEN QUE POUR PAYER LES INTERETS DE LA DETTE PUBLIQUE !


    2024, l’année de tous les dangers pour la dette américaine ?


    Le département du Trésor américain a publié un nouveau rapport sur la situation budgétaire du pays. Selon le document, la première puissance mondiale pourrait bientôt consacrer l’intégralité de ses emprunts aux seuls « intérêts » de sa dette.


    Jusqu’à présent les Etats-Unis ont « maîtrisé » leur dette. Grâce au dollar et à leur capacité à emprunter à des taux inférieurs à 3 %, la première puissance mondiale ne s’est jamais retrouvée dans une position insurmontable. Mais cette situation pourrait changer.


    Selon le dernier rapport du Trésor américain, le niveau de la dette américaine ne cesse d’augmenter. En 2018, elle a dépassé les 22.000 milliards de dollars, après un déficit de 779 milliards de dollars. Un record depuis 2012.


    Conséquence directe, les intérêts de la dette se sont envolés : sur les quatre premiers mois de 2019, ils ont atteint 221 milliards de dollars, soit une hausse de plus de 10 % par rapport à la même période sur 2018.


    Selon le Trésor, à ce rythme, le montant des intérêts de la dette américaine pourrait atteindre en 2019 un nouveau record, à près de 600 milliards de dollars (591 milliards de dollars précisément).


    Pour couvrir les dépenses (administration, éducation, armées) non financées, les Etats empruntent sur les marchés. Tant que le montant des intérêts de la dette ne dépasse pas le déficit, un gouvernement a encore des marges de manoeuvre.


    Mais si ce montant est supérieur, alors l’intégralité des emprunts va dans le remboursement des intérêts de la dette. Et le pays se trouve totalement dépendant de l’évolution des taux d’intérêt.


    Or selon le Trésor américain, les intérêts de la dette américaine pourraient dépasser les 700 milliards de dollars en 2024. Le rapport évoque même, en cas de scénario noir, le chiffre de… 1.200 milliards de dollars. Un montant qui serait alors insoutenable.


    https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/2024-lannee-de-tous-les-dangers-pour-la-dette-americaine-1016224

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