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Accueil du site > Tribune Libre > France 2018, des résultats 100% Emmanuel Macron

France 2018, des résultats 100% Emmanuel Macron

 Nous avons désormais tous les chiffres. Incontestables, ils valent mieux qu'un long discours et qu'une dispute stérile et politicienne entre partis politiques. Allons droit aux chiffres et voyons le bilan de 2018 d'Emmanuel Macron, année durant laquelle il a été le seul à la manœuvre. Rappelons que l'année de l'élection présidentielle est toujours attribuée à l'équipe sortante, en l'espèce 2017, celle de François Hollande.

Croissance économique en volume (source Eurostat (organisme de l'UE indépendant des gouvernements des 27+1 pays)) :

- en 2017 = 2,16% ; en 2018 = 1,52%. Une croissante malgré tout décevante, bien qu'un peu supérieure à celle de l'Allemagne à 1,42%. Mais, inférieure à la moyenne de l'Union européenne (UE) à 1,66%.

Taux de chômage (source Eurostat, sur la base du BIT et pour la France entière, dont les DOM, Mayotte compris) :

- en 2017 = 9,4% ; en 2018 = 9,1%. Amélioration très modérée de la courbe 1 du taux, d'un chômage toujours de masse. Taux qui a amorcé sa décrue dès 2015 où il était de 10,4 (10,1 en 2016 et 9,4 en 2017).

À titre de comparaison, le taux de l'Allemagne était en 2018 = 3,4%. La moyenne de l'UE à 6,8%. Notre pays est loin du compte, même si les choses s'améliorent.

Nombre total d'emplois privés (source Dares) :

- en 2017 = 19,302 millions ; en 2018 = 19,462 millions. Soit + 160 000, essentiellement dans le tertiaire marchand (+114 000) et dans la construction (+26 000).

Notre taux d'emploi (Eurostat) en 2018 reste encore très inférieur à celui de l'Allemagne à 65.4% contre 76.5%. Il est vrai qu'en Allemagne les emplois "low cost", à 1 euro de l'heure, occupent une place non négligeable.

Dette de l'État stricto sensu (source Agence France Trésor : "encours de la dette négociable") :

- en 2017 = 1 687 milliards d'euros ; fin décembre 2018 = 1 756 milliards. Soit + 69 milliards (hors organismes sociaux et collectivités territoriales (voir ci-dessous)). L'État n'arrive décidément pas à contenir sa dette. Dette qui est en fait la nôtre ou plutôt celle de nos enfants et petits-enfants. Pourtant, certain(e)s femmes et hommes politiques démagogiques… populistes, voudraient que nous dépensions encore plus, toujours plus. Facile quand on est sûr de ne pas gouverner.

Dette de la France au sens de Maastricht (source Eurostat) :

en 2017 = 2 258,7 milliards (98,56% du PIB). En 2018 = 2 315,3 milliards d'euros (98,56% du PIB), soit + 57 milliards, bien que stable en % du PIB. Cependant, la France continue à dépenser toujours plus qu'elle ne gagne, crise ou pas crise, gilets jaunes ou pas ! Les 100% du PIB sont en ligne de mire.

Dans le même temps, la dette de l'Allemagne (60% du PIB) baisse de 52 milliards, en s'établissant à 2 023 milliards en 2018.

Balance commerciale des biens (source INSEE) :

- en 2017 = 57.8 milliards. En 2018 = − 59.9 milliards d'euros. Malheureusement toujours déficitaire. Nous importons, en euros courants, toujours beaucoup plus que nous exportons ! Hors aéronautique et luxe, nos productions ne sont pas adaptées à la demande mondiale ni même à celle domestique − comme le prouve la croissance de nos importations.

À titre de comparaison, la balance de l'Allemagne était en 2018 excédentaire de 232 milliards  !

Au regard de ces chiffres incontestables, que tout le monde connaît et reconnaît désormais, le redressement du pays est bien maigre, même si la hausse de l'emploi privé, débuté en 2015, se poursuit sous la présidence Macron.

Notre pays continue d'être fortement dépendant de la conjoncture européenne et mondiale (notamment américaine et chinoise), quoi qu'il fasse.

Rendons-nous à l'évidence, nous n'avons pas la taille critique pour influencer quoi que ce soit. L'Allemagne l'a encore pour quelques années. Nos 2 pays ont besoin d'une UE indéniablement encore plus forte, donc nécessairement plus intégrée.

Un clin d'œil aux femmes et aux hommes politiques qui voudraient voir, demain, notre pays affronter tout seul les autres puissances économiques de la planète (les USA, la Chine, le Japon…), comme va le faire le Royaume-Uni, définitivement le 31 octobre 2019… s'il respecte le choix fait lors du référendum du 23 juin 2016, par 52% des votants. Le Royaume-Uni espère retrouver son "aura" du 19ème siècle. "Aura" qu'il a perdue alors qu'il est tout seul, et qu'il bénéficiait d'un empire de 500 millions de consommateurs captifs.

Quelle "aura" voudrait retrouver notre pays s'il tombait aux mains de politiques plus imbus d'eux-mêmes que compétents ?

 

1. La courbe du chômage s'exprime, partout dans le monde pour établir des comparaisons, en pourcentage de la population active. JAMAIS en nombre de chômeurs. Quel désastreux et incompétent conseiller avait donné une telle idée à Hollande ?

Crédit photo : chribactu.20minutes-blogs.fr. "Silence, ça tourne !" a été ajouté par A. Fay.


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14 réactions à cet article    


  • Samy Levrai samy Levrai 21 mai 2019 10:21

    Cel fait 40 ans que tout merde et la solution serait plus de merde... Change de dealers STP.


    • Samson Samson 21 mai 2019 13:18

      « Cependant, la France continue à dépenser toujours plus qu’elle ne gagne ... »
      Et - sans même évoquer la suppression de l’ISF et les montants pharaoniques que représente l’évasion fiscale - à 200.000 € l’emploi créé grâce au CICE, elle continue à gaver les bilans du CAC40. Merci pour sa touchante générosité !

      « Rendons-nous à l’évidence, nous n’avons pas la taille critique pour influencer quoi que ce soit. »
       ???
      Si la France n’a pas la taille critique pour le faire, qui donc - hors Allemagne - l’aurait ? La France n’a pas même à quitter le quatrième Reich pour faire modifier l’iniquité de ses traités, il suffit qu’elle menace de le faire, et je ne doute pas un seul instant que les lignes bougent.
      Encore faudrait-il le vouloir, ce que n’envisagent pas plus les bénis-oui-oui de « Renaissance » que les vautours du RN !

      PS : Encore un « étonnant » silence dans toutes les langues de nos médias : rafraîchissante, l’info relèverait-elle donc à ce point de la fake-news ou du complotisme, que seul l’œil de Moscou trouve digne d’intérêt de la relayer ??? smiley smiley smiley


      • zygzornifle zygzornifle 21 mai 2019 15:57

        Macron se réunit avec le gouvernement en concertation avec Merkel pour décider des résultats des Européennes , quel % vas t’il octroyer a ses concurrents sans que cela sente trop la magouille ....


        • francais 21 mai 2019 18:07

          Bonjour à tous, je vois partout le chiffre de la croissance française de 1,5%... mais d’ou vient ce chiffre ? j’ai regardé la croissance des 4 trimestres de 2018 : 1er T : 0,2 2e T : 0,2 3e T : 0,4 4e T : 0,2 ou 0,3 comme vous voulez, mais l’addition des 4 chiffre ne fais pas 1,5% mais 1% alors, si quelqu’un peut me donner la raison je suis tout ouïe ... merci d’avance... ha oui, ces chiffes viennent de l’INSEE lol... pas de moi...


          • av88 av88 21 mai 2019 18:38

            @francais
            LREM ont une calculatrice progressisto-libérale et cela change tout !


          • baldis30 22 mai 2019 23:23

            @francais
            bonsoir,
            En soumettant votre intervention à la cellule information " de l’Elysée vous auriez une réponse : faites relire vos textes par un conseiller de l’Elysée ... ! smiley


          • Aimé FAY Aimé FAY 25 mai 2019 00:07

            @francais

            Bonsoir « francais ».

            Excellente question. Pour être clair, car c’est compliqué, j’ai demandé la formule à nos amis de l’INSEE. Leur réponse :


            « Il est nécessaire d’utiliser une formule spécifique pour passer des taux de croissance trimestriels à la croissance en moyenne annuelle. Au premier ordre, la moyenne annuelle d’une année n est la somme des taux de croissance trimestriels pondérés par des coefficients qui diffèrent fortement d’un trimestre à l’autre (cf. formule si dessous).
             
            tca est le taux croissance annuel de l’année n
            tct(t,n) est le taux de croissance trimestriel du trimestre t de l’année n
             
            tca=1/4*tct(2,n-1)+1/2*tct(3,n-1)+3/4*tct(4,n-1)+tct(1,n)+3/4*tct(2,n)+1/2*tct(3,n)+1/4*tct(4,n)
             
            Cette décomposition de la croissance moyenne du PIB illustre deux choses. La croissance moyenne du PIB pour une année n est partiellement imputable à un acquis de croissance réalisée au cours de l’exercice n-1. Ensuite, une très forte activité au cours du premier trimestre de l’année n va jouer favorablement (pondération=1) sur la croissance de l’année n. »

            Merci encore pour votre question.

            AF



          • Aimé FAY Aimé FAY 25 mai 2019 07:09

            @av88

            La critique est facile, surtout quand je lis vos nbx articles. Voir ma réponse, à « francais » sur le calcul de la croissance annuelle à partir des trimestres.


          • Kapimo Kapimo 22 mai 2019 01:33

            Pour retrouver de l’emploi, soit on continue dans les Macronades (deflation compétitive des salaires et prestations) avec l’absence de résultats qu’on connait et la poursuite de la désindustrialisation, soit on sort de l’euro et on dévalue pour retrouver de la marge face à l’Allemagne et aux pays du Nord qui sont nos principaux concurrents.

            Le choix est vite fait.


            • Prudence Prudence 22 mai 2019 08:49

              Peu de commentaires sur cet intéressant article : car désormais tout le monde se moque du président, et l’on attend simplement, dimanche prochain, de voter.

              Augmentation de la colère contre le président : 250%

              Hier, sur une radio, un militant LFI parlait de la colère anti-Macron (contre sa politique), et il ajouta « et même contre sa personne... Je n’ai jamais vu quelque chose comme ça ». Sa voix révélait une certaine crainte, même une désapprobation, car pour lui l’essentiel était manifestement de s’attaquer aux politiques, aux idées, pas aux personnes. Pourtant, toujours par son ton, il révélait que le réel était ainsi et que lui, militant, devait « faire avec », voyant autour de lui des militants remplis de colère voire de haine.

              C’est ainsi que commencent les révolutions, comme des explosions volcaniques, après la montée impossible à retenir du magma et de gaz.

              S’il y a beaucoup d’abstentionnistes, si le résultat des élections n’est pas significatif en pourcentage, les révoltés n’auront pas d’autre solution que « d’y aller ». Pour la paix sociale, tout le monde doit donc voter. Si nous connaissons des abstentionnistes, il faut les convaincre. Pourquoi pas un vote pour le parti animaliste (message subliminal : je préfère voter pour un chien que pour vous, eux au moins savent ce que c’est que l’affection, la fidélité et le respect). Faites passer. Bon vote à tous. A dimanche.


              • Kapimo Kapimo 22 mai 2019 14:04

                @Prudence

                La colère peut déboucher sur des horreurs, comme l’a montré notre histoire récente, et nos gouvernants devraient y faire attention lorsqu’ils donnent des ordres de mutilation et emprisonnement des gens.

                http://marcrousset.over-blog.com/2018/06/les-horreurs-et-faits-historiques-de-l-epuration-a-la-liberation-en-1944-45.html


              • Jean Keim Jean Keim 22 mai 2019 09:16

                Comme si le bien-être des habitants d’une contrée pouvait se mesurer à l’aune de statistiques, comme si une économie profiteuse est le gage que la santé mentale des gens est au beau fixe ; si je dis que l’industrie de la guerre ou du médicament se porte bien en France, dois-je en conclure qu’il y a plus de démocratie, plus de solidarité ?

                Comment pouvez-vous donner les chiffres officiels du chômage des français en particulier, et celui de l’Europe en général, ne me dites pas que vous y apportez du crédit, dans la réalité probablement personne ne les connaît exactement, mais il y a dans notre pays, recensés ou pas, plus de 11 millions de gens sans emploi, soit plus du tiers de la population active, sans compter les petits boulots qui ne permettent pas de vivre décemment, dans les autres pays c’est du même tonneau.

                Partout dans le monde on peut avoir un travail et être pauvre.

                Les économistes, les banquiers et les politiques pratiquent (anti)constitutionnellement le mensonge.


                • UnLorrain 23 mai 2019 12:09

                  @Jean Keim

                  Les économistes..j’en entend par le web,et je visites leurs blogs de libéraux, ça va,rien d’inadmissible de leurs côtés. Les banquiers...le mien gère, stocke du mieux qu’il peut mon pécule. Les politiques...je remonte a Hernu,fonction régalienne en plus...un docu TV expliquait, racontait dans les détails ( posé au pied d’un panneau de signalisation 7000 francs,en échange de secrets de fabrication du SNLE le triomphant ) Eux tous et toutes ? Free fight/K1 je m’y vois,en guise de consolation. .


                • foufouille foufouille 22 mai 2019 09:35

                  pour comparer, il faudrait un peu plus de données.

                  ex : en allemagne, il existe toujours des emplois sous le smic légalement ..........

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