Test de Confiance pour le Droit international
La vérité est que les tensions qui ont lieu dans notre région comportent de nombreux aspects. Il ne s'agit pas seulement d'un conflit de volonté entre les États-Unis et le régime iranien, mais cela est fondamentalement lié à la crédibilité du droit international et de tout ce qui a été fondé sur celui-ci comme l'ordre mondial, ses organisations et ses institutions qui sont censées gérer le système des relations internationales conformément à la Charte des Nations Unies signée par tous les États membres de l'Organisation.
Ceux qui pensent que des pratiques telles que le ciblage de navires de commerce près des eaux territoriales des Émirats arabes unis, ou la menace constante de fermer le détroit d'Ormuz ou d'inciter les milices terroristes de différents pays de notre région à adopter des actes maritimes provocateurs ou à la exhiber leur force dans les eaux internationales qui sont présumées régies par des cadres juridiques régissant le transit et établissent des réglementations précises garantissant les droits de toutes les parties en matière de sécurité maritime, ceux qui pensent que de telles pratiques ne visent que les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite ou les États-Unis, se trompent, parce qu’elles constituent en réalité une violation du droit international et un défi flagrant à la volonté des nations et Etats civilisés depuis la fin de la première moitié du XXe siècle via la Charte des Nations Unies.
En effet, le silence et l’hésitation générale mondiale à s’attaquer fermement à de tels excès criminels constitue une violation des droits de tous les États à la sécurité et à la stabilité. Les messages erronés par lesquels les incitateurs ciblent certaines parties rongent le droit international et ouvrent la porte au chaos qui pourrait conduire le monde à un état d'insécurité aux points de passage maritimes internationaux et pourrait ouvrir la voie à de tels crimes, ce qui saperait toutes les règles qui ont prévalu dans les relations internationales ces dernières décennies et ces dernières années, et qui régissant la navigation maritime ; qui constitue à son tour un axe majeur de l'économie mondiale.
La vérité aussi est que la diplomatie émirienne a prouvé dans ses rapports avec ce crime la profondeur de sa foi en le droit international. Les réactions des EAU ont été caractérisées par la responsabilité, la courtoisie et la retenue et ne sont pas allées jusque là où les auteurs de ce crime le voulaient. Je ne doute point que ceux qui ont planifié ces crimes visaient à causer une réaction émotionnelle pour allumer un grand feu dans une région qui n'a besoin que de telles actions téméraires afin de faire glisser la situation déjà tendue vers un état catastrophique.
Dans de telles crises, les dirigeants et Etats prouvent et confirment leur maturité politique et stratégique dans le traitement des provocations délibérées. Chacun sait qu'il y a ceux qui attendent le développement des EAU et ceux qui veulent voir cet Etat revenir en arrière, mais ces derniers ont été déçus par le traitement sage et rationnel de la crise par un Etat qui a un ordre du jour ambitieux axé sur développement, et qui ne doit pas être soumis aux caprices des aventuriers et des haineux, un Etat conscient du fait que la gestion des conflits et des crises exigent une habileté que les aventuriers ne possèdent pas.
La balle est maintenant dans le camp du droit international et des organisations responsables de sa mise en œuvre, en particulier les Nations Unies et le Conseil de sécurité des Nations Unies, dans la mesure où les enquêtes en cours sur l'incident ciblant des navires de commerce situés à proximité des eaux territoriales des EAU révéleront les parties impliquées. Les EAU se sont engagés à déclarer les résultats de ces enquêtes en toute transparence, La communauté internationale doit prendre l’initiative, mettre les choses en perspective et s’employer à redonner du prestige aux lois, conventions et normes internationales, car toute complaisance en la matière inciterait d’autres parties à répéter ces crimes, et les voyages des navires de commerce et des pétroliers deviendraient des aventures dangereuses. Le monde reviendrait à l'histoire des mauvais moments de piraterie et de gangs criminels, qui seront inévitablement plus dangereux qu’ils ne l’étaient durant les siècles précédents, car il existe des régimes et des pays qui financent le chaos, le terrorisme et les troubles dans différentes parties du monde sans aucune discipline ou censure !
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