• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Test de Confiance pour le Droit international

Test de Confiance pour le Droit international

JPEG

La vérité est que les tensions qui ont lieu dans notre région comportent de nombreux aspects. Il ne s'agit pas seulement d'un conflit de volonté entre les États-Unis et le régime iranien, mais cela est fondamentalement lié à la crédibilité du droit international et de tout ce qui a été fondé sur celui-ci comme l'ordre mondial, ses organisations et ses institutions qui sont censées gérer le système des relations internationales conformément à la Charte des Nations Unies signée par tous les États membres de l'Organisation.

Ceux qui pensent que des pratiques telles que le ciblage de navires de commerce près des eaux territoriales des Émirats arabes unis, ou la menace constante de fermer le détroit d'Ormuz ou d'inciter les milices terroristes de différents pays de notre région à adopter des actes maritimes provocateurs ou à la exhiber leur force dans les eaux internationales qui sont présumées régies par des cadres juridiques régissant le transit et établissent des réglementations précises garantissant les droits de toutes les parties en matière de sécurité maritime, ceux qui pensent que de telles pratiques ne visent que les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite ou les États-Unis, se trompent, parce qu’elles constituent en réalité une violation du droit international et un défi flagrant à la volonté des nations et Etats civilisés depuis la fin de la première moitié du XXe siècle via la Charte des Nations Unies.

En effet, le silence et l’hésitation générale mondiale à s’attaquer fermement à de tels excès criminels constitue une violation des droits de tous les États à la sécurité et à la stabilité. Les messages erronés par lesquels les incitateurs ciblent certaines parties rongent le droit international et ouvrent la porte au chaos qui pourrait conduire le monde à un état d'insécurité aux points de passage maritimes internationaux et pourrait ouvrir la voie à de tels crimes, ce qui saperait toutes les règles qui ont prévalu dans les relations internationales ces dernières décennies et ces dernières années, et qui régissant la navigation maritime ; qui constitue à son tour un axe majeur de l'économie mondiale.

La vérité aussi est que la diplomatie émirienne a prouvé dans ses rapports avec ce crime la profondeur de sa foi en le droit international. Les réactions des EAU ont été caractérisées par la responsabilité, la courtoisie et la retenue et ne sont pas allées jusque là où les auteurs de ce crime le voulaient. Je ne doute point que ceux qui ont planifié ces crimes visaient à causer une réaction émotionnelle pour allumer un grand feu dans une région qui n'a besoin que de telles actions téméraires afin de faire glisser la situation déjà tendue vers un état catastrophique.

Dans de telles crises, les dirigeants et Etats prouvent et confirment leur maturité politique et stratégique dans le traitement des provocations délibérées. Chacun sait qu'il y a ceux qui attendent le développement des EAU et ceux qui veulent voir cet Etat revenir en arrière, mais ces derniers ont été déçus par le traitement sage et rationnel de la crise par un Etat qui a un ordre du jour ambitieux axé sur développement, et qui ne doit pas être soumis aux caprices des aventuriers et des haineux, un Etat conscient du fait que la gestion des conflits et des crises exigent une habileté que les aventuriers ne possèdent pas.

La balle est maintenant dans le camp du droit international et des organisations responsables de sa mise en œuvre, en particulier les Nations Unies et le Conseil de sécurité des Nations Unies, dans la mesure où les enquêtes en cours sur l'incident ciblant des navires de commerce situés à proximité des eaux territoriales des EAU révéleront les parties impliquées. Les EAU se sont engagés à déclarer les résultats de ces enquêtes en toute transparence, La communauté internationale doit prendre l’initiative, mettre les choses en perspective et s’employer à redonner du prestige aux lois, conventions et normes internationales, car toute complaisance en la matière inciterait d’autres parties à répéter ces crimes, et les voyages des navires de commerce et des pétroliers deviendraient des aventures dangereuses. Le monde reviendrait à l'histoire des mauvais moments de piraterie et de gangs criminels, qui seront inévitablement plus dangereux qu’ils ne l’étaient durant les siècles précédents, car il existe des régimes et des pays qui financent le chaos, le terrorisme et les troubles dans différentes parties du monde sans aucune discipline ou censure !


Moyenne des avis sur cet article :  1.15/5   (26 votes)




Réagissez à l'article

6 réactions à cet article    


  • JC_Lavau JC_Lavau 21 mai 2019 18:17

    Tout se passe comme si les yéménites ne jouissaient d’aucun « droit international ».


    • sls0 sls0 22 mai 2019 01:53

      Les articles qui emploient le terme « la vérité » ça ne me plait pas trop, habituellement ce terme est réservé aux prédicayeurs, charlatans et menteurs.

      Comme je n’ai pas suivi l’actualité 5 jours pour cause de https://www.youtube.com/watch?v=096ghC84VNU je le peux faire aucune remarque sur le fond. Déjà la forme m’interpelle.


      • Gloubi 22 mai 2019 07:13

        Les Emirats Arabe Unis se servent d’Agoravox comme organe de propagande officielle, en plus de tous les lobbys qu’ils rémunèrent grassement...

        Sans l’argent du pétrole, que seraient ces bédouins ?


        • Ruut Ruut 22 mai 2019 14:56

          Avec le flot de fake new de nos médias officiels, il m’est impossible d’avoir un avis objectif sur cette partie de la planète.

          Qu’en pensse la Russie et la Chine ?

          Il sont bien mieux informés que nous.


          • phan 22 mai 2019 20:21
            Les EAU jouent un rôle de premier plan dans les opérations militaires de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite au Yémen. Depuis mars 2015, cette coalition a bombardé de manière indiscriminée des habitations, des marchés et des écoles, entravé l’acheminement de l’aide humanitaire et utilisé des armes à sous-munitions largement interdites. 
            En dépit des violations persistantes des droits humains commises par l’Arabie saoudite et par les EAU, la France, comme les États-Unis et le Royaume-Uni, continue à leur vendre des armes. En juin 2018, le quotidien français Le Figaro a affirmé que des éléments des forces spéciales françaises étaient sur le terrain au Yémen, aux côtés des forces des Émirats.
            La France devrait cesser de livrer des armes et des munitions aux EAU s’il existe un risque substantiel que ces armes soient utilisées au Yémen pour commettre ou faciliter la commission de graves violations du droit international humanitaire ou du droit international relatif aux droits humains.
            Malgré ses efforts considérables pour présenter les EAU comme progressistes et tolérants, le prince héritier Mohammed ben Zayed al Nahyan, qui en est le dirigeant de facto, a largement échoué à améliorer le bilan de son pays en matière de droits humains.
            Au niveau national, les autorités des EAU ont mené depuis 2011 une offensive en règle contre les libertés d’expression et d’association. En 2014, les EAU ont adopté une loi antiterroriste donnant aux autorités le pouvoir de poursuivre en justice comme terroristes des opposants pacifiques, des dissidents politiques et des activistes des droits humains. Les habitants des EAU s’étant exprimés sur les questions de droits humains courent de sérieux risques d’arrestation arbitraire, de disparition forcée, d’emprisonnement et de torture. Beaucoup d’entre eux purgent actuellement de longues peines de prison ou ont quitté le pays sous la pression.
            En mars 2017, les EAU ont arrêté Ahmed Mansoor, un défenseur des droits humains dont l’action a été primée, sur des accusations relatives à ses prises de position et l’ont détenu au secret pendant plus d’un an. Il a été condamné à dix ans de prison le 29 mai 2018 pour des crimes qui semblent violer son droit à la liberté d’expression.
            Les tribunaux des EAU ont également prononcé une peine de dix ans de prison en mars 2017 contre un universitaire de renom, Nasser ben Ghaith, que les autorités avaient fait disparaître de force en août 2015, pour des chefs d’inculpation qui incluaient des critiques pacifiques des autorités émiraties et égyptiennes.
            Le 4 octobre, le Parlement européen a adopté une résolution aux termes vigoureux appelant à la libération immédiate de Mansoor et de tous les autres « prisonniers de conscience » aux EAU. Cette résolution exprimait l’inquiétude du Parlement quant au fait que « les attaques contre les membres de la société civile, notamment les efforts pour réduire au silence, emprisonner ou harceler les activistes des droits humains, les journalistes, les avocats, ainsi que d’autres citoyens, sont devenues de plus en plus fréquentes ces dernières années. » Elle affirmait que les institutions européennes devraient faire du respect des activistes des droits humains « une condition préalable à tout nouveau renforcement des relations entre l’UE et les EAU. »
            En outre, malgré quelques réformes dans ce domaine, de nombreux travailleurs migrants aux salaires très bas demeurent extrêmement vulnérables au travail forcé. Le système du kafala (parrainage des visas) a pour effet de lier les travailleurs migrants à leurs employeurs. Ceux qui quittent leur employeur sont passibles de sanctions pour « abandon de poste », y compris d’amendes, de peines de prison et d’expulsion. Une loi de 2017 a élargi le champ d’application d’importantes protections sociales aux employées de maison, qui étaient précédemment exclues de telles garanties, mais ses dispositions restent plus faibles que celles du droit du travail du pays.

            • phan 22 mai 2019 20:35
              Depuis 2014, la France est signataire du Traité sur le commerce des armes (TCA) qui exhorte le gouvernement français à « n’autoriser aucun transfert d’armes » si celles-ci pouvaient servir à commettre « des attaques contre les civils ou des biens de caractère civil ou d’autres crimes de guerre ».

              Appel de 10 ONG après l’enquête Disclose sur le Yémen : Le gouvernement français doit stopper immédiatement tout transfert d’armes vers l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.

              Pour les élections, votez la misère en marche !

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité