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Accueil du site > Actualités > Santé > Vincent Lambert n’est pas encore sauvé…

Vincent Lambert n’est pas encore sauvé…

« Il n’existe pas d’autre voie vers la solidarité humaine que la recherche et le respect de la dignité individuelle. » (Pierre Lecomte du Noüy).



La situation de Vincent Lambert a été emportée dans un tourbillon médiatique gigantesque lors de la dernière semaine de la campagne des élections européennes. C’était l’occasion pour de nombreux leaders d’opinion d’évoquer un sujet que, semble-t-il, ils connaissaient très mal si l’on en juge aux approximations sinon erreurs souvent répandues. C’est le risque de toute médiatisation, que tout le monde s’empare d’une situation totalement personnelle, privée, et d’étaler vérités et contrevérités, jugements de valeur et réflexions à l’emporte-pièce. C’est bien sûr le lot de toute médiatisation et il suffit d’interroger des personnes proches ou impliquées dans des faits-divers marquants pour comprendre que leur vie, petit à petit, ne leur appartienne plus beaucoup. La lumière fait plus de mal que de bien, en général. Si le sujet n’était pas aussi dramatique, on aurait pu croire avec légèreté que cet emportement allait se résoudre par un "référendum d’initiative citoyenne" sur : faut-il arrêter, oui ou non, arrêter l’alimentation et l’hydratation de Vincent Lambert ? Je frémis à l’idée. Le secret médical ne doit pas être une vaine expression.

Pourtant, malgré tous ces excès, j’y ai trouvé un intérêt général très important, et il faut s’en féliciter : beaucoup de gens qui n’avaient pas trop réfléchi sur les problèmes de fin de vie ou de dépendance (les deux n’étant pas forcément couplés, justement), commencent à en prendre conscience. Tout le monde ne terminera pas sa vie en situation de dépendance, soit parce que malheureusement la vie se sera arrêtée trop tôt et trop brutalement, soit parce qu’au contraire, par chance, la vie aura été indulgente et même en grand âge, les forces physiques et mentales auront persévéré malgré les rides. Mais il est probable que tout le monde aura un proche qui puisse se retrouver un jour dans une situation de dépendance terminale. C’est aussi une conséquence de l’augmentation de l’espérance de vie.

L’effet de cet emballement médiatique, c’est qu’il y a eu une augmentation très forte des rédactions de directives anticipées, qui correspondent en quelques sortes aux dernières volontés en cas d’impossibilité d’exprimer sa volonté sur la suite à prendre du cours de sa propre vie. J’en ai déjà parlé abondamment, car elles sont l’un des objetifs de la loi Leonetti du 22 avril 2005 et de la loi Claeys-Leonetti du 2 février 2016 (notons que la plupart des journalistes ne connaissent qu’une des deux lois, pourtant, la dernière a été élaborée pendant plus d’un an il n’y a pas si longtemps, en 2015-2016, avec une bonne publicité des pouvoirs publics et des parlementaires).

Les directives anticipées ne sont cependant pas la panacée, car la volonté d’un bien-portant est rarement la même que d’une personne très malade, dépendante, voire "condamnée" (dont la guérison n’est plus envisageable). Ceux qui travaillent dans les services de soins palliatifs le savent bien : cette volonté est fluctuante, à mesure que le patient est désespéré ou au contraire rempli d’espoir, et sinon d’espoir, d’amour. Car l’entourage joue un rôle capital dans cette volonté : les patients qui bénéficient d’un proche qui les aime, qui s’occupe d’eux, qui va les voir régulièrement, demandent rarement "d’en finir", même s’ils avaient pu l’imaginer le vouloir lorsqu’ils étaient en bonne santé (heureusement, beaucoup sont encore capables de s’exprimer).

C’est pourquoi, indépendamment de Vincent Lambert, cette agitation médiatique, qui a pu engendrer des réflexions à faire frémir (surtout si l’on commence à évoquer les coûts de la sécurité sociale !), a été globalement positive : la fin de vie et la dépendance sont l’affaire de tous.

Concernant la situation très difficile de Vincent Lambert, il est étonnant que de nombreux journalistes la découvrent seulement maintenant alors qu’elle est l’objet d’une chronique judiciaire très dense depuis plus de six ans. Vincent n’est ni un "cas", ni une "affaire" (lire à ce propos le très beau texte de Bruno Saintôt, universitaire et spécialiste d’éthique biomédical), contrairement hélas à ce qu’évoquent la plupart des médias, et il n’est "qu’une" personne, individuelle, dans sa singularité, dans sa non-exemplarité en ce sens que lui ne représente nulle autre personne même s’il s’est trouvé, bien malgré lui, au centre de discussions voire de polémiques.

La première polémique concerne son instrumentation, et elle n’est pas le fait des parents de Vincent mais principalement des groupes de pression (appelons-les comme cela) qui veulent imposer la culture de la mort, à savoir, l’euthanasie, à l’ensemble de la société française. Pourtant, à ce sujet, la loi Claeys-Leonetti, avec la sédation profonde et continue, a permis de rendre tout le monde d’accord : supprimer coûte que coûte la souffrance et la douleur (c’est l’objet des lois sur la fin de vie depuis le début des années 2000), et la "technologie" utilisée dans les soins palliatifs le permet aujourd’hui, si ce ne sont les budgets encore insuffisants, tout en refusant de franchir, de transgresser l’interdiction de tuer. Je n’y reviens pas ici, j’en ai déjà beaucoup parlé précédemment.

Ces groupes de pression se sont emparés de la situation terrible de Vincent Lambert pour faire avancer leur idéologie de la mort auprès de la société française, notamment en professant des contrevérités : Vincent n’est pas "branché", son cerveau n’est pas détruit, son cœur bat naturellement, il vit, respire, dort, se réveille normalement, sans l’aide médicale, il est en revanche dans une situation de très grande dépendance. Il n’est pas un légume, et ceux qui le disent, ceux qui parlent d’un "état végétatif" ont une piètre image de ce que doit être la dignité humaine (qu’ils proclament pourtant sans arrêt par ailleurs). Vincent est un humain, et il a droit à garder sa dignité, aussi fragile et vulnérable qu’il puisse être.

C’est d’ailleurs sur cette dernière phrase que la seconde polémique récurrente a pris plus d’ampleur la dernière semaine de la campagne des élections européennes. En effet, François-Xavier Bellamy, tête de la liste LR et catholique revendiqué, a exprimé, lui aussi, toute sa compassion pour Vincent Lambert qui a droit à sa dignité : « Il n’y a pas de vie indigne d’être vécue. ». Que le jeune philosophe se rassure, ce n’est pas cette prise de parole (courageuse et indépendante) qui est la cause de l’effondrement électoral du parti qu’il a représenté, la cause est bien plus politique et beaucoup plus profonde qu’une "erreur de communication" et l’on peut juste saluer le courage de l’homme qui dit ce qu’il pense sans arrière-pensée électorale (en prenant la parole, il risque beaucoup plus qu’en ne prenant pas la parole).

Plus généralement, c’est la supposée religion des parents de Vincent qui est montrée du doigt comme résultante de leurs actions judiciaires. En oubliant de comprendre ce qu’est l’amour d’une mère. Je ne les ai jamais entendus revendiquer leur religion, et même s’ils le faisaient, la loi du 9 décembre 1905 est très claire sur le sujet : ils ont le droit de croire ce qu’ils veulent, religion ou pas religion.

Du reste, l’Église catholique est très prudente sur le sujet. Elle a mis longtemps avant de proposer une réflexion. Elle a insisté sur la singularité de Vincent Lambert en tant que personne humaine, et comme toute personne, sa situation est unique et particulière et ne peut être la représentation d’une idée ou d’une contre-idée. L’Église a insisté sur la dignité de la personne humaine, et la nécessité, pour une société humaine, de secourir les plus fragiles, les plus vulnérables de ses enfants. Par ailleurs, elle a toujours tenu à respecter pleinement l’ensemble des opinions, ainsi que tous les membres de la famille de Vincent qui vivent tous dans le drame, tant ses parents que son épouse, dont les positions sont respectables. Ceux qui critiquent aujourd’hui, à ce sujet, l’Église catholique pourraient d’abord avoir autant de respect envers elle que l’Église en a envers eux.

Pour preuve, d’ailleurs, que les catholiques ne déterminent pas ce débat, c’est que le premier médecin qui a voulu arrêter l’alimentation et l’hydratation est un catholique, en tout cas, il l’a affirmé sans pour autant se présenter comme tel dans son action de médecin.

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Revenons à la situation de Vincent Lambert. L’arrêt de son alimentation et hydratation avait commencé le matin du lundi 20 mai 2019 avec la plus grande stupeur de sa famille (les parents n’ont même pas pu lui dire au revoir). Lorsque la cour d’appel de Paris a finalement ordonné la reprise des soins dans la soirée du 20 mai 2019, j’étais naturellement soulagé et je m’étais réjoui que Vincent fût (presque) sauvé à court terme.

Certes, la réaction des avocats des parents de Vincent, aux propos inutilement triomphalistes (ce n’était pas une élection, la situation reste toujours dramatique), me paraissait déplacée, et je comprends que le Premier Ministre Édouard Philippe a pu être choqué par cette réaction (lui qui a, comme d’autres, vécu un drame familial). Du reste, les avocats eux-mêmes l’ont regretté dès le lendemain. La tension et la tristesse dans l’absence totale d’espoir ont pu justifier d’avoir salué de manière incontrôlée cette décision de justice inattendue.

D’ailleurs, la réaction de l’avocat du neveu de Vincent, qui demande l’arrêt de toute alimentation et hydratation depuis des années, n’est pas plus sobre et respectueuse des institutions, si l’on en croit cette affirmation de considérer la décision de la cour d’appel de Paris comme une « escroquerie intellectuelle » en se déclarant « estomaqué par une décision d’une brutalité et d’une violence incroyables »… comme si laisser mourir Vincent était moins brutal et moins violent (dans quelle société je vis ?).

Le triomphalisme était inopportun pour plusieurs raisons : par respect pour toutes les personnes de la famille, quelles qu’elles soient, pour le fait que cette décision veut attendre la décision du Comité international des droits des personnes handicapées de l’ONU (prévue dans environ six mois), sans préjuger de la suite, et surtout, parce que, dans une sorte d’acharnement judiciaire à vouloir arrêter la vie de Vincent, le gouvernement a décidé le 31 mai 2019 de se pourvoir en cassation contre la décision de la cour d’appel de Paris. L’audience aura lieu le 24 juin 2019 et donc, tout pourrait être remis en cause dans quelques jours.

La situation préférable, c’est que Vincent quitte un service de soins palliatifs qui n’est pas le sien (il ne bénéfice d’aucun soin palliatif, il n’est pas en fin de vie, il n’y a pas d’acharnement thérapeutique ni d'obstination déraisonnable, il n’y a aucune souffrance selon les experts judiciaires), mais d’un service spécialisé qui sait s’occuper des personnes qui sont dans sa situation de grande fragilité, notamment en renforçant les stimulations, en opérant des soins de kiné qu’il n’a plus actuellement. C’est pour obtenir le transfert dans une unité adaptée que les avocats des parents ont déposé le 27 mai 2019 une plainte pour mise en danger de Vincent contre son médecin et son hôpital, et l’audience est prévue le 26 novembre 2019, sans savoir d’ailleurs où sera Vincent et s’il sera toujours vivant. Il est donc loin d’être sauvé.

Je veux terminer cet article par une lettre très émouvante publiée dans "Le Point" le 21 mai 2019. Son auteur, c’est le (célèbre) journaliste sportif Jacques Vendroux (ancien directeur du service sport de Radio France) qui parle de son copain footballeur, Jean-Pierre Adams, 71 ans, qui est dans le coma depuis trente-sept ans à cause d’une erreur d’anesthésie à l’occasion d’une petite opération sans gravité. Il respire sans aucun branchement. Jacques Vendroux écrit : « Il entend, il sursaute quand il y a un bruit soudain, il comprend peut-être, mais il ne peut plus parler. ».

Écœuré par l’instrumentalisation de la situation de Vincent, le journaliste s’adresse à la femme de son ami : « Je sais que des gens sont venus le voir dans sa chambre, persuadés qu’il était branché ou qu’il y avait une machine cachée sous le matelas, mais il n’en est rien. Tu lui donnes ses repas toi-même, il déglutit encore. Bernadette, tu es pour moi une héroïne : tu as pris ton mari avec toi, chez toi. C’est toujours avec beaucoup de respect que tu prends soin de lui. Tu ne dis jamais que tu t’occupes de lui, mais que tu travailles pour ton Jean-Pierre. (…) Attaquant, [votre petit-fils] vient régulièrement lui raconter ses buts. Là, on voit bien qu’il entend, qu’il écoute. (…) Je sais que tu souffres de voir ton mari prisonnier de son silence, que tu es toujours très amoureuse et que les moments sont difficiles à vivre, mais je suis avec toi. ».

La tragédie de Vincent Lambert, c’est la division profonde de sa famille. Et cela, aucune loi ne pourra l’empêcher. La concorde ne se décrète pas.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (06 juin 2019)
http://www.rakotoarison.eu



Pour aller plus loin :
Vincent Lambert n’est pas encore sauvé…
François-Xavier Bellamy, la dignité et l’instrumentalisation de Vincent Lambert.
Vincent Lambert doit-il mourir ?
Déclaration de Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, sur Vincent Lambert le 13 mai 2019 (texte intégral).
Réflexion du Père Bruno Saintôt, directeur du département Éthique biomédical aux facultés jésuites de Paris, sur Vincent Lambert le 13 mai 2019 (texte intégral).
Déclaration de la Conférence des évêques de France sur la fin de vie le 22 mars 2018 (texte intégral).
Vincent Lambert, sa vulnérabilité et son droit à la vie bafoué.
Le destin tronqué de Vincent Lambert.
Vincent Lambert entre la vie et la mort.
La tragédie judiciaire et médicale de Vincent Lambert.
Le retour de la peine de mort prononcée par un tribunal français.
Le livre blanc des personnes en état de conscience altérée publié par l’UNAFTC en 2018 (à télécharger).
Vincent Lambert et la dignité de tout être humain, des plus vulnérables en particulier.
Réglementation sur la procédure collégiale (décret n°2016-1066 du 3 août 2016).
Le départ programmé d’Inès.
Alfie Evans, tragédie humaine.
Pétition : soutenez Vincent !
Vers une nouvelle dictature des médecins ?
Sédation létale pour l’inutile Conseil économique, social et environnemental.
Vincent Lambert et Inès : en route vers une société eugénique ?
Le congé de proche aidant.
Stephen Hawking et la dépendance.
Le plus dur est passé.
Le réveil de conscience est possible !
On n’emporte rien dans la tombe.
Le congé de proche aidant.
Les nouvelles directives anticipées depuis le 6 août 2016.
Un fauteuil pour Vincent !
Pour se rappeler l'histoire de Vincent.
Dépendances.
Sans autonomie.
La dignité et le handicap.
Alain Minc et le coût des soins des "très vieux".
Euthanasie ou sédation ?
François Hollande et la fin de vie.
Les embryons humains, matériau de recherche ?
Texte intégral de la loi n°2016-87 du 2 février 2016.
La loi Claeys-Leonetti du 2 février 2016.
La leçon du procès Bonnemaison.
Les sondages sur la fin de vie.
Les expériences de l’étranger.
Indépendance professionnelle et morale.
Fausse solution.
Autre fausse solution.
La loi du 22 avril 2005.
Chaque vie humaine compte.

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13 réactions à cet article    


  • Taverne Taverne 7 juin 2019 12:33

    Question douloureuse et délicate au plus au point, mais qu’entendez-vous par « sauvé » ? Voulez-vous dire par là « gardé sauf dans son état actuel » ou guéri et rendu à la vraie vie par la médecine ? Si je ne me trompe, c’est à la première définition que vous vous accrochez.

    Ensuite, qu’entendez-vous par « dignité » ? Pensez-vous que l’on puisse établir une définition générale que l’on pourrait imposer à tous les cas particuliers ou pensez-vous que chacun a le droit de décider en partie ce qu’il entend par dignité pour lui-même ?


    • Prudence Prudence 10 juin 2019 12:26

      @Taverne
      Effectivement, « Taverne », les sado-masochistes par exemple, ces grands démocrates dans l’âme, ont en effet une version particulière de la dignité. Avec eux, c’est le dictionnaire qui explose. Faut-il les suivre où leur expliquer que ce sont eux qui souffrent d’une pathologie, et non pas le dictionnaire qui pose problème ?


    • tashrin 7 juin 2019 15:00

      La première polémique concerne son instrumentation, et elle n’est pas le fait des parents de Vincent mais principalement des groupes de pression (appelons-les comme cela) qui veulent imposer la culture de la mort, à savoir, l’euthanasie, à l’ensemble de la société française.

      C’est une blague ? L’instrumentalisation, elle viendrait pas plutot de civitas et du lobby catho integriste militant pro vie qui veut imposer sa vision à l’ensemble de la société ?

      J’ai arrêté la lecture ici, dsl


      • berry 7 juin 2019 16:57

        Encore Vincent Lambert !

        On en parle beaucoup, mais d’autres sujets plus délicats pour le système sont complètement occultés par les médias.

        Il y a un an, nous assistions au sauvetage invraisemblable d’un bébé sur le balcon d’un immeuble. C’était l’affaire Mamoudou Gassama, aussitôt récupérée par Macron pour faire la promotion de l’immigration.
        Sud-Radio a réouvert le dossier le 4 juin.

        Deux choses à remarquer :
         Les 3 physiciens interrogés par André Bercoff sont d’accord entre eux : il est impossible physiquement que l’enfant se soit rattrapé à l’étage en-dessous, à la seule force de ses bras, comme l’ont dit les médias.
         La justice n’a ouvert aucune enquête, malgré la gravité des faits.

        https://www.sudradio.fr/societe/revelations-sur-laffaire-mamoudou-gassama-les-scientifiques-prennent-la-parole


        • nosynanto 7 juin 2019 18:02

          bonjour je vous trouve très partial en indiquant que les parents Lambert ne sont pour rien dans cette affaire ?? Qui prend des photos sur son lit.... sa mère... qui ment en disant qu’il pleure ... ; sa mère et qui finance les parents ??? opus dei le salon beige et un tas d’associations qui feraient mieux de balayer devant leur porte... Et juste, qui se soucie de Rachel Lambert et de sa fillette ??? Qui les finance 

          Dieu a dit vous quitterez pere et mere et vous fonderez un nouveau foyer et vous serez un !!! Les parents denient tous droits a leur belle-fille qui pourtant est tutrice de son époux. Vous devrier être un peu moins sectaire et faire preuve de charité chrétienne et de clémence...


          • moi29 moi29 7 juin 2019 19:07

            entendu le témoignage de l’épouse qui disait que pendant six mois après l’accident, la mère n’a pas cru bon de rendre visite à son fils sur son lit d’hôpital...
            Quand à cette vidéo que la mère a fait circuler où on l’entend dire « Vincent c’est maman.... » ça glace plutôt qu’autre chose, ça sonne faux. Son épouse était-elle d’accord pour cette diffusion ?! 


            • slave1802 slave1802 7 juin 2019 19:23

              Article totalement à charge sans une once de bonne fois !

              Sors de ce corps cureton !


              • Florian LeBaroudeur Florian LeBaroudeur 7 juin 2019 20:11

                L’économie mondiale est aussi en état végétatif depuis le krach de 2008 et les traitements des banques centrales (politique accommodante, impression monétaire, taux d’intérêt nul, voir négatif) permettent de la maintenir sous perfusion, et de plus en plus d’économistes se demandent s’il ne faudrait pas arrêter les soins..

                A croire que les 2 cas sont liés.

                L’Accident de Vincent Lambert a eu lieu le 29 septembre 2008, soit le jour de la fameuse plus grosse chute boursière de l’histoire, -777 points à Wall Street


                • Loatse Loatse 7 juin 2019 23:47

                  @Florian LeBaroudeur

                  le 29 septembre est aussi la fête de l’archange Michael (saint michel), représenté comme l’ange du jugement qui tient entre ses mains tantôt un glaive tantôt....... une balance...

                  pour couronner le tout si je puis dire (ou pour ceux qui resteraient sceptiques devant tant de symbolique criante :

                  Saint Lambert fut evêque de..... Maastricht...

                   


                • Jean Keim Jean Keim 9 juin 2019 08:13

                  Il est hardi de tracer la frontière entre la médecine qui soigne et celle qui assure, voire qui impose la survie, il ne nous appartient pas de donner notre verdict comme nous exposons une opinion dans une conversation mondaine.


                  • foufouille foufouille 9 juin 2019 17:14

                    la mort est toujours définitive.


                    • L'Astronome L’Astronome 10 juin 2019 10:17

                       

                      Il n’en finit pas, malheureusement, de mourir.

                       


                      • Prudence Prudence 10 juin 2019 14:21

                        Merci infiniment, Sylvain, encore une fois, pour un si bel article.

                        Vous lire est un plaisir en ce temps difficiles, on se sent moins seul, et l’on est sait qu’il y en a parmi nous qui, quelles que soient les difficultés, quoi qu’il arrive, nous tendront la main. Ce sont parmi eux que se trouvent ceux qu’Israel a appelé les justes.Vos articles représentent pour moi à la fois les traditions humaniste et chrétienne, dont on retrouve déjà des racines dans la philosophie antique, et ils représentent l’avenir aussi, car le respect d’autrui triomphera, si certains, comme vous, maintiennent, entretiennent, transmettre et font évoluer l’ancienne tradition.

                        En revanche, je n’aimerais pas me retrouver sur un canot de sauvetage un peu surchargé, de nuit, avec « Positronique », « le421 », « Taverne »« , Tashrin », « Nozynanto », « Moi29 », « Slave1802 », ironistes qui montrent (en manière de provocation seulement ?) un coeur de glace. J’ai gardé une copie de leurs commentaires, sur cette page et sur quelques autres, pour que les archéologues de la morale du futur sachent à quel point bas nous étions tombés au début du vingt-et-unième siècle, en Occident laïque. Je ne sais si Vincent va pouvoir bénéficier de l’aide spécialisée que je lui souhaite en MAS, ou s’il va être exécuté comme les malheureuses victime de l’Aktion T4, avec non seulement la bénédiction mais la demande de l’Etat (voir le recours actuel volontaire en cassation) alors qu’il n’est pas en fin de vie.

                        Ce que je vois, c’est un pays où les personnes qui n’ont plus assez pour vivre, et ce même s’ils travaillent, se font handicaper à vie à coups de LBD, parce qu’ils « bougent » et que la limite des « prélèvements » fait par les riches sur les pauvres a dépassé l’acceptable. Ce dépassement, on le trouve aussi dans la grève actuelle des urgences, dans ces hôpitaux où le terme d’urgence n’a plus de sens (5 heures d’attente pour rencontrer des personnels épuisés), alors que 100 milliards échappent chaque année aux impôts. Dans ce pays déboussolé et en souffrance, en tension, qui essaye de récupérer sou après sou l’« argent de la sécu » (c’est-à-dire les 100 milliards qui qui ont été volés au préalable) on s’apprête à exécuter une personne en situation de handicap grave, qui n’est pas en fin de vie. Dans ce monde où la notion de « morale » produit hélas un sourire cynique et désabusé, il y en a comme Sylvain qui tiennent le cap. Ce sont parmi eux qu’on trouve ces sauveteurs en haute mer de la vie, sur qui nous pourrons toujours compter.

                        Il y en a aussi comme « Positronique », « le421 », « Taverne »« , Tashrin », « Nozynanto », « Moi29 », « Slave1802 »... Je ne sais s’ils sont la majorité dans le pays, mais en tout cas ils sont la majorité sur cette page.

                        Comme je pense qu’ils sont eux aussi en souffrance à leur manière, je vais leur donner un conseil d’ami. Recontrez-vous, « Positronique », « le421 », « Taverne »« , Tashrin », « Nozynanto », « Moi29 », « Slave1802 », faites un club, une association, un groupe. Car au fond de vous-mêmes il n’y a pas plus seul. Une affectivité en « trou noir » cosmique, voilà votre problème. Vous n’êtes sans doute pas nés comme cela, vous deviez être de gentils bébés. Mais dans les heures, jours et années qui ont suivi, quelque chose a cloché dans votre développement. L’amour a fait défaut. Et voilà pourquoi, aujourd’hui, vous avez besoin d’écrire des horreurs et diffuser la pauvreté d’âme, la haine et la glace sous couvert d’intellectualité, voilà pourquoi il vous faut vous regrouper pour vous sentir moins seuls. En vous comprenant ainsi, on reprend courage. Car si vous êtes majoritaires sur cette page, vous ne l’êtes certainement pas dans le monde, car vous avez un besoin compulsif et pathologique d’être présents sur cette page. Vous êtes artificiellement sur-représentés, c’est votre être qui est en jeu. Ecrire sur ces pages vos pauvretés intellectuelles (« Taverne » se prétend ainsi philosophe, ce qui est du plus grand comique) c’est pour vous comme se débattre et tenter de nager alors que vous êtes tombés hors du canot de sauvetage depuis un bon moment déjà. Le canot, c’est là où il y a le plus grand nombre, et ceux qui, au risque même de leur vie, vous tendront toujours la main, si besoin en plongeant, ou en lançant vers vous un autre navire dans les flots en furie.

                        S’il vous plaît, « Positronique », « le421 », « Taverne »« , Tashrin », « Nozynanto », « Moi29 », « Slave1802 », lâchez un peu Vincent, et laissez autrui vivre, car vous n’avez pas compris. Vincent est peut-être plus en vie que vous.

                        Si notre concitoyen est tué par son pays en fin juin ou début juillet, vous n’aurez pas gagné. Cela signifiera simplement le début d’une lutte radicale, définitive, et qui sera victorieuse, contre votre point de vue erroné et néfaste.

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