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Accueil du site > Tribune Libre > Et vos enfants ne sauront pas lire… ni compter !

Et vos enfants ne sauront pas lire… ni compter !

Je ne suis pas dans le premier degré. J’ignore si la méthode syllabique et le calcul mental, la dictée, le « par cœur » ont refait leur apparition. Du moins, je doute d’un retour officiel. Pourtant je suis persuadé que ces pratiques existent toujours, incognito, à l’ombre des circulaires officielles et des inspections académiques. Je salue ici celles et ceux qui, hier comme demain, continuent la résistance.

Cet article est une note de lecture de Et vos enfants ne sauront pas lire... ni compter ! écrit Marc Le Bris, publié en 2004 chez Stock. Lorsqu’il publie ce texte, l’auteur est instituteur et directeur d’Ecole. Dans un style clair et limpide, il mêle anecdotes, réflexions personnelles et ouvertures théoriques. Le propos est argumenté et reste mesuré, même s’il sait parfois faire preuve d’une verve revigorante. Bien qu’il ait quelque un peu perdu de sa brûlante actualité, ce dernier permet de nourrir la réflexion sur l’Ecole contemporaine. Les problèmes ne datent pas d’aujourd’hui, ni d’hier, mais d’avant hier.

La fin du syllabage

Jadis, les instituteurs employaient la méthode dite syllabique : identifier les lettres présentes dans un mot, afin de pouvoir les combiner en syllabes. L’auteur évoque avec nostalgie la célèbre Méthode Boscher utilisée pendant des décennies sur les bancs des Ecoles de France.

« On dit à l’enfant le son que fait (habituellement) chaque lettre, on le lui fait retenir (il l’apprend !), puis il utilise ces sons pour arriver à les associer en syllabes. On l’entraîne alors systématiquement à combiner ces syllabes élémentaires : b et a font ba. On lui montre très vite les associations qui ne sont que des conventions pures (o et u, a et n…) et on lui fait apprendre de telle façon qu’il n’hésitera plus une seconde devant un oui ou devant un ou. »

Depuis lors, les experts en science de l’éducation ont accouché d’une nouvelle méthode appelée globale. L’auteur affilie celle-ci à un courant à la mode au sein des sciences humaines du début de XXème siècle, la Gesltaltheorie (ou Psychologie de la Forme). A l’instar du phénomène perceptif qui partirait du monde perçu globalement comme Forme, pour n’être analysé qu’après coup en atomes de sensations abstraites, le rapport naturel au langage devrait aller « du tout vers l’élément ».

« On donne des textes aux enfants, ils cherchent des indices du sens du texte dans les illustrations. Puis du sens deviné du texte, ils déduiront le bruit que font les lettres. »

Dans cette optique, la combinatoire syllabique devient anti-naturelle, et est donc supprimée. La frénésie du nouveau conduit à la détestation fanatique de toutes les méthodes d’autrefois : syllaber un texte à l’oral, apprendre par cœur et réciter devant la classe, maîtriser la dictée. On a relayé aux oubliettes des méthodes ancestrales, construite patiemment au cours d’un siècle d’instruction publique, fruits d’échanges et d’intelligence collective.

« C’est devenu la science des ânes car il faut apprendre et répéter, ânonner et chanter ; c’est scolastique. »

Le mythe de l’enfant démiurge

L’auteur rattache la méthode globale à ce qu’il nomme le « mythe de l’enfant créateur de son savoir ». La fameuse « analyse autonome, du tout vers l’élément » suppose de l’enfant d’être un véritable démiurge. A titre d’exemple, il cite le pédagogue moderniste O. Decroly : les enfants sont des « créateurs de cosmogonies » capables de « faire sortir l’ordre du chaos ». Ces délires poétiques des années 1920 s’incarneront concrètement dans la loi d’orientation de 1989 plaçant « l’élève au centre du système éducatif ».

Tandis que l’Ecole traditionnelle fonctionnait sur le modèle de la transmission (un maître qui sait (qui maîtrise) à un élève qui apprend (qui s’élève)), l’Ecole contemporaine fonctionne sur la logique de l’accompagnement (d’un enfant « acteur de ses apprentissages » par un « enseignant » réduit au rôle d’encadrement). Non sans sarcasme, l’auteur rappelle comment, durant ses années de formation à l’IUFM, les pédagogues faisaient l’éloge des l’inénarrables « situation-problème autocorrective » et des « conflits socio-affectifs » (débats animés par un enseignant, travail par petits groupes d’élèves).

Ce mythe de l’élève redécouvrant tout par lui-même nie l’histoire de l’Humanité. « Il a fallu trois mille ans à l’humanité pour qu’elle parvienne à décomposer les mots en leurs éléments ultimes, les lettres. Et on demande aux petits CP de déduire eux-mêmes, à six ans, et en six mois, ce génial travail de conception. ».

La musculation des neurones

Le leitmotiv constant de l’auteur est : « pour qu’il y ait qualité, il faut la quantité ». Sa défense des méthodes traditionnelles part du constat que l’intelligence de l’enfant ne peut se développer qu’à partir (et après seulement) d’une « musculation » de la mémoire. Il faut que l’enfant apprenne, et apprenne beaucoup. Par la quantité, il organise, il structure, littéralement il com-prend. Seulement après, il affine les distinctions, précise son vocabulaire et renforce son raisonnement. Bien sûr il y a des élèves plus ou moins doués, mais en ce qui concerne l’apprentissage élémentaire de la langue, il n’est pas question de don mais de mémoire.

« C’est à l’Ecole primaire que reviennent les travaux systématiques, les entraînement d’haltérophile, la musculation des neurones, l’entraînement de la mémoire. »

Le cas des mathématiques

L’auteur établit un parallèle entre les réformes de l’enseignement du français et des mathématiques.

« Les « maths modernes à l’école » sont la méthode globale appliqué au calcul et la méthode globale ressemble bien à une sorte de « maths modernes » pour la lecture. »

L’auteur rappelle les courtes réformes bourbakistes des années 60–70, imposant une mathématique axiomatique et ensembliste. « On a enlevé les éléments les plus outrageusement impossibles, on a enlevé les bases exotiques, les ensembles, mais on a gardé l’abstraction des nombres, la défiance contre le calcul mental, le rejet de l’arithmétique, la volonté de retarder les techniques opératoires dans les programmes. »

On retrouve la même idéologie de l’enfant créateur de son savoir. Par miracle, il réaliserait seul ce « saut direct dans l’abstraction ». Par un constructivisme benêt, on croit que l’enfant peut arriver à son savoir de façon autonome (c’est-à-dire, en réalité, hasardeuse et imprécise). Pourtant, à l’instar de la très lente invention des écritures alphabétiques, « il a fallu plusieurs siècles aux Égyptiens pour arriver à l’abstraction du nombre pur ».

Au nom de la spontanéité créatrice de l’enfant, on rejette tout entraînement systématique. Pourtant, comme pour la lecture, le calcul est affaire de pratique et de mémorisation. C’est en pratiquant le calcul mental, partout, tout le temps, que peut émerger la notion abstraite de nombre. C’est en apprenant par cœur les tables de multiplication jusqu’à 15, que le sens de la double distributivité peut se manifester.

Un aveuglement sectaire

Le constat de Marc Le Bris est sans appel : la méthode moderne a développé un nouvel illettrisme. A l’époque, d’aucuns arguaient que l’enfant qui lit par « photographie globale » gagnerait en vitesse de lecture ! Pourtant l’auteur rappelle qu’on s’est mis à redoubler, plus que de raison, la classe de CP, pour cause de lacunes en lecture. On a observé une lecture défaillante et un usage imprécis du vocabulaire. Les ravages se sont fait sentir au collège lors du passage à l’abstraction et au raisonnement.

Qu’ont fait les sectateurs zélées de la méthode moderne ? Ils ont expliqué à qui voulait bien l’entendre que la méthode n’avait pas porté ses fruits par manque d’application systématique. C’est bien connu, un corps empoisonné guérira si on lui inocule du poison supplémentaire ! Jamais de remise en question. Jamais. Au contraire, la fuite en avant s’accélère.

« La pédagogie moderne est une religion, et ses cadres sont une secte (…)
 — j’hésite entre le fonctionnement des sectes religieuses et celui des cohortes staliniennes —  »

On rétorquera qu’on observe aujourd’hui une quasi-disparition des redoublements en CP. Certes, mais c’est qu’une solution miracle fut trouvée, avec l’introduction des cycles tri-annuels. On dit aux parents : ne vous inquiétez pas, votre enfant apprendra à lire à son rythme, en trois ans, au cous du « cycle 2 » : CP-CE1-CE2. En réalité, ce qui n’est pas acquis à un temps t, a peu de chance, surtout si on ne change pas la méthode, d’être acquis aux temps t+1 ou t+2.

En mathématiques, on observe les mêmes travers. Vocabulaire imprécis, difficultés à raisonner et à calculer « de tête ». Les élèves témoignent souvent des mêmes difficultés à respecter des règles grammaticales que des règles opératoires, des règles de conjugaison que des règles de priorités de calculs. Mêmes causes, mêmes effets.

« Imaginez une loi d’orientation de la médecine qui imposerait de tout soigner par homéopathie. La loi Jospin de 1989, c’est ça. »

ERRATUM :

Cette note de lecture se propose de résumer les thèses de l’auteur concernant l’apprentissage de la lecture et du calcul. Elle n’épuise évidemment pas un ouvrage qui mérite d’être lu pour lui-même. On y trouve notamment des réflexions sur la formation des enseignants (la description des études à l’IUFM est croustillante), les programmes, l’inspection académique ou encore la question de l’autorité (la venue du gendarme en classe est un moment d’anthologie).

POUR ALLER PLUS LOIN :

Sur les différentes méthodes d’apprentissage de la lecture :

http://www.lire-ecrire.org/analyses/debacle-de-lecole/la-lecture-et-lecriture/constatations-explications/lapprentissage-de-la-lecture.html

Sur la loi d’orientation de 1989 :

http://cache.media.education.gouv.fr/file/LISTE_TEXTES_MSP_2014/93/7/MSP60_1_302937.pdf

Sur l’organisation en cycles :

https://eduscol.education.fr/cid101628/cycles-et-horaires.html


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34 réactions à cet article    


  • Pimpin 1er juillet 2019 10:13

    « Et vos enfants ne sauront pas lire… ni compter ! »

    Pas grave, ils auront le cannabis libre pour achever leur transformation en zombies au service de l’élite.


    • zygzornifle zygzornifle 1er juillet 2019 11:13

      @Pimpin

       Le cannabis pour les sans dents la cocaïne pour les cols blanc ....


    • baldis30 1er juillet 2019 15:05

      @zygzornifle

      bien sûr ... mais à qui réservez-vous l’héroïne ? le LSD ? Soyez plus précis dans les destinations cela facilitera grandement le marché en évitant les stocks d’invendus ou une pression sur une substance par demandes exagérées !


    • zygzornifle zygzornifle 1er juillet 2019 11:13

      Mais ils sauront chômer .....


      • zygzornifle zygzornifle 1er juillet 2019 11:17
        Et vos enfants ne sauront pas lire… ni compter !

        Les énarques du gouvernement non plus .....
        ils ne savent pas lire les revendications des citoyens et ne savent pas compter car il dépensent l’argent de l’état en creusant la dette ....


        • L'Astronome L’Astronome 3 juillet 2019 08:11

           
          @zygzornifle : « Les énarques du gouvernement non plus »
           
          Retournez ENA et vous trouverez ANE
           


        • Alexis 1er juillet 2019 11:54

          À cette heure (11H52), cet article n’obtient pas la moyenne, preuve que les opposants à l’horrible classement PISA sont nombreux.

          Pendant ce temps, les Asiatiques se marrent...


          • MagicBuster 1er juillet 2019 14:34

            Pas besoin de savoir lire pour gagner 3.000 euros par jour en dealant devant l’école de vos enfants.

            Tout le monde peut constater ce qu’il se passe.

            Si cela ne vous convient pas , vous serez obliger de partir.
            En 2019 -Seul ceux qui ne peuvent pas partir sont présents dans les banlieues.

            La poubelle de la société encercle désormais Paris.
            Jusqu’où s’éloigner pour être en paix maintenant  ?


            • tashrin 1er juillet 2019 17:31

              @MagicBuster
              3000 euros par jour. A ce prix la meme moi je reflechis :)
              Arretez de fantasmer


            • ChroniqueDunCollegeOrdinaire ChroniqueDunCollegeOrdinaire 1er juillet 2019 21:18

              @MagicBuster
              "La poubelle de la société encercle désormais Paris.

              "
              Vous avez le sens de la formule !
              Cela me semble un brin exagéré mais l’exagération possède, au moins, le mérite de faire réfléchir.


            • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 1er juillet 2019 21:36

              @ChroniqueDunCollegeOrdinaire

              Ban lieu ...rien de nouveau sous le soleil . Et la réhabilitation de l’octroi sous forme de crit’air pour forcer les gueux a respecter l’aristocratie parisienne en ses poumons, n’ est qu’une des manifestations que rien ne change.


            • Prudence Prudence 1er juillet 2019 14:48

              Baisse de niveau ? Mais c’est encore pire que ce que vous imaginez de pire !

              Se rendre ici : https://www.education.gouv.fr/cid23433/les-performances-en-orthographe-des-eleves-en-fin-d-ecole-primaire-1987-2007-2015.html

              Puis cliquons sur la « note d’information », et comparons les performances orthographiques des CM2 pour une même dictée en 1987 (niveau déjà très affaibli par rapport aux années 60), puis en 2007, et enfin en 2015. Décadence totale du système éducatif public.

              Soit la phrase hyper-simple « Le soir tombait ». En 1987 : 87,1% l’orthographient correctement ; en 2007, 63,5%, et en 2015, 55,8%. Pratiquement un élève sur deux est désormais incapable d’écrire à l’entrée en sixième :« Le soir tombait ».

              Tout est dit dans De l’Ecole, de Milner, qui seul a vu venir le problème à temps, neuf années pourtant après le saccage du système par Haby en 1975. Tous les autres n’ont fait que répéter Milner. Conjugaison de suffisance syndicaliste de gôôche avec ses idées à la noix contre les normes, les règles et la mémorisation, avec l’ignorance universitaire (n’oublions pas qu’un universitaire doit tout le temps innover et publier, sinon son salaire ne monte pas, on peut s’attendre donc au pire en permanence), et enfin un système social qui ne veut surtout pas (surtout pas !) que les enfants du peuple soient instruits.

              Bref, tout va bien pour la destruction ultralibérale de tout, prière de ne pas déranger l’expérience en cours dans la zone appelée encore « France ». A la rigueur, le gouvernement accepterait bien une réforme ultralibérale de la langue française, ou la transformation de tous les apprentissage en jeux collectifs.


              • ChroniqueDunCollegeOrdinaire ChroniqueDunCollegeOrdinaire 3 juillet 2019 09:56

                @Prudence

                Merci pour votre post.

                Le livre de M. Lebris est un peu daté et votre post fournit un excellent complément chiffré.

                J’ajoute de ce pas le livre de Milner à la liste de mes indispensables.


              • harry stot 1er juillet 2019 19:39

                L’équation est simple :

                Esprit critique + internet = danger pour l’oligarchie

                Solution :

                On fabrique du crétin( au nom de l’égalité) en nivelant par le bas

                Et on censure sur internet

                CQFD


                • Désintox Désintox 1er juillet 2019 19:53

                  Chklic ! Chklic !

                  Que des clichés !

                  Faux !

                  Il y a bien longtemps que la « méthode globale » et les « maths modernes » ont disparu de l’enseignement !


                  • ChroniqueDunCollegeOrdinaire ChroniqueDunCollegeOrdinaire 1er juillet 2019 21:10

                    @Désintox
                    "Il y a bien longtemps que la « méthode globale » et les « maths modernes » ont disparu de l’enseignement !

                    "

                    Peut-être sous leur forme pure type années 60-70.
                    Mais ce texte soulève une autre question : que reste-t-il aujourd’hui comme conséquences de ces méthodes dans l’enseignement du français et des mathématiques ?

                    DES TEMOIGNAGES D’ENSEIGNANTS DU PREMIER DEGRE SERAIENT LES BIENVENUS.


                  • Désintox Désintox 1er juillet 2019 19:55

                    J’oubliais !

                    Les IUFM n’existent plus !


                    • ChroniqueDunCollegeOrdinaire ChroniqueDunCollegeOrdinaire 1er juillet 2019 21:06

                      @Désintox
                      "Les IUFM n’existent plus !

                      "
                      Le nom IUFM n’existe plus mais la structure, elle, existe toujours sous le nom ESPE.
                      http://www.devenirenseignant.gouv.fr/pid33962/les-espe-pour-former-les-futurs-enseignants.html
                      Pour y être passé, je peux vous confirmer que la machine à endoctriner toujours fonctionne à plein régime.


                    • Orélien Péréol Orélien Péréol 1er juillet 2019 22:15

                      C’est juste faux, ce qui dit Marc Le Bris, c’est mensonger d’un bout à l’autre.

                      L’actuel ministre de l’Education, Blanquer, demande de nouveau aux enseignants de ne plus appliquer la méthode globale et d’appliquer la méthode syllabique. De nouveau. En effet, en 2006, Gilles de Robien avait déjà eu la même démarche. Cette commande pourra être faite encore dans quelques années, si c’est le choix du ministre d’alors ; parce qu’elle est fondée sur une « définition » d’un problème qui n’existe pas.

                      Nous lisons en mettant en œuvre deux processus relativement indépendants :

                      • la signification orale des lettres, ce qui se désigne par l’image B.A-BA,
                      • et une anticipation des syllabes et des mots qui nous dit si on doit lire deux lettres à la fois ou trois, ou quatre… anticipation qui engage un coup d’œil « global ». Pour le dire autrement, B suivi de A ne fait pas toujours BA (à trois lettres BAN, BAI, BAU...). 

                      https://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/methode-syllabique-saison-2-196390


                      • ChroniqueDunCollegeOrdinaire ChroniqueDunCollegeOrdinaire 3 juillet 2019 09:49

                        @Orélien Péréol

                        Merci pour votre post. Bien qu’un brin péremptoire, il fournit un excellent complément.

                        Si je résume votre position : opposer les deux méthodes est un “faux problème” . En réalité, et dans la pratique, elle se complémentent : “la lecture a deux jambes...le syllabique (la correspondance phonique) et le global (l’anticipation). Ainsi votre exemple paradigmatique de “BAILLENT : huit lettres à lire d’une syllabe !)”.

                        Peut-être, qu’en effet, la note de lecture du livre de M. LeBris donne l’impression d’une opposition trop caricaturale entre deux méthodes (une bonne et une mauvaise).

                        Mais n’est-ce pas du fait que l’intérêt du livre est plus historique que technique ? C’est un témoignage d’une époque, pas si lointaine, où un combat idéologique s’est joué à l’École. Combat dont les conséquences se font sentir aujourd’hui.

                        https://www.education.gouv.fr/cid23433/les-performances-en-orthographe-des-eleves-en-fin-d-ecole-primaire-1987-2007-2015.html

                        Lien fourni par Prudence


                      • JC_Lavau JC_Lavau 4 juillet 2019 12:49

                        @ChroniqueDunCollegeOrdinaire. Deux syllabes à « baillent ». Le « e muet » se prononce. La liaison éventuelle se prononce : « Ils baillent aux corneilles ».


                      • ChroniqueDunCollegeOrdinaire ChroniqueDunCollegeOrdinaire 4 juillet 2019 15:42

                        @JC_Lavau
                        Merci pour cette précision.
                        Mais il vaudrait mieux l’adresser à @Orélien Péréol 

                        dont je citais l’article en réponse à son commentaire.
                        https://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/methode-syllabique-saison-2-196390


                      • dr.jambon-beurre dr.jambon-beurre 2 juillet 2019 03:34

                        A quoi bon de toute façon ? La France se transforme en musée, nous n’avons besoin que de réceptionnistes d’hôtels et de garçons de café baragouinant le globish.


                        • zygzornifle zygzornifle 2 juillet 2019 08:52

                          Pas grave certains sauront crier « allah akbar » ....


                          • eric 2 juillet 2019 14:12

                            C’est une opportunité. Mettez vos enfants dans le privé confessionnel. Hors contract si vous avez les moyens. La baisse du niveau de l’ecole socialo-sociétale, leur assurera un avantage tres net. Il y a un piege. De plus en plus, aux epreuves, concours et examen, l’ESS choisit des themes destines a favoriser les eleves victimes de sa vulgate. Mais ce n’est pas un vrai probleme. Vos gamins, brillants, sachant lire ecrire et compter, saurons mieux que les leurs, rédiger une stupidité ad hoc, sur la theorie des genres ou la culpabilite du capitalisme dans la stagnation brejnevienne. Dors et deja, les diplomes de valeurs sont trustés par les cathos. C’est du reste pour cela que les sociétalistes veulent supprimer les ecrits, les concours, les remplacer par des quotas etc... des notes de geule et des pistons. A ce stade, il restera l’etranger. Mais la, il faudra vraiment etre riche.


                            • pipiou 2 juillet 2019 16:38

                              Vous parlez d’un sujet que vous ne connaissez pas puisque vous n’enseignez pas en primaire, ce qui est embêtant quand il s’agit de détruire, un peu plus, l’image de l’école.

                              La méthode syllabique n’a pas été supprimée.

                              A ma connaissance la plupart des professeurs l’utilisent toujours , en mixité éventuellement avec la méthode globale.

                              En plus aucune méthode n’est parfaite : avant on ignorait totalement les dyslexiques, on réprimait les gauchers, bref les perdants du système normatif passaient dans le taux de perte acceptable.

                              Merci de ne pas caricaturer, l’éducation est sujet trop important.


                              • ChroniqueDunCollegeOrdinaire ChroniqueDunCollegeOrdinaire 3 juillet 2019 08:49

                                • vous n’enseignez pas en primaire”

                                Cela empêche-t-il d’avoir un avis sur le sujet ? D’autant plus que je laisse parler M. LeBris, dont je ne fais que rapporter les propos. Ceux-ci aident à percevoir les difficultés en français et en mathématiques des élèves lorsqu’ils arrivent en classe de 6ème.


                                • avant on ignorait totalement les dyslexiques, on réprimait les gauchers, bref les perdants du système normatif passaient dans le taux de perte acceptable.”

                                On ne peut que se réjouir que l’Ecole prenne en compte ces “ perdants" (sic). 

                                Néanmoins, il semble bien qu’il y ait une augmentation du “ taux de perte acceptable” lorsqu’on s’intéresse aux capacités des élèves “normaux” (termes volontairement provocateur, je vous rassure).

                                https://www.education.gouv.fr/cid23433/les-performances-en-orthographe-des-eleves-en-fin-d-ecole-primaire-1987-2007-2015.html


                                Lien fourni parPrudence

                                • quand il s’agit de détruire, un peu plus, l’image de l’école.”

                                L’image de l’Ecole se détruit d’elle-même. Chaque jour. Un peu partout.

                                Loin de m’en réjouir, je m’en désole comme vous.

                                Je veillerai dans les prochains articles à ne pas donner l’impression de participer à la sinistrose ambiante.


                              • machin 3 juillet 2019 16:42

                                @pipiou

                                Merci de ne pas caricaturer, l’éducation est sujet trop important.


                                Effectivement.
                                beaucoup trop important pour la laisser entre les mains de l’éducation nationale et de leur 18 heures semaines hors congés, bien sûr...

                                Soyez sympa et allez donc corriger les cahiers de vos élèves au lieu de préparer votre camping car.


                              • ChroniqueDunCollegeOrdinaire ChroniqueDunCollegeOrdinaire 4 juillet 2019 12:45

                                @machin

                                "18 heures semaines hors congés, bien sûr...« ou encore »allez donc corriger les cahiers de vos élèves au lieu de préparer votre camping car"

                                C’est certain qu’avec ce genre de stéréotypes amers et fielleux, on va faire avancer les choses.

                              • JC_Lavau JC_Lavau 4 juillet 2019 12:50

                                @machin. Plutôt 60 à 70 h/semaine pour un prof débutant.


                              • machin 4 juillet 2019 21:04

                                @JC_Lavau

                                Voulez vous que l’on organise un sondage parmi les parents d’ élèves sur la correction des cahiers de leurs enfants ???

                                70 heures par semaine un enseignant ?
                                Soit vous êtes un menteur patenté, soit un grand comique...


                              • JC_Lavau JC_Lavau 6 juillet 2019 10:10

                                @machin. Chaque mot compte. Quand tu en supprimes, tu agis en menteur (compulsif).


                              • Fifi35 Fifi35 2 juillet 2019 20:50

                                Pauvre France....


                                • zygzornifle zygzornifle 7 juillet 2019 12:40

                                  Je crains le jour où la technologie dépassera les capacités humaines. Le monde risque alors de voir une génération de parfaits imbéciles.

                                  Albert Einstein

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