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Accueil du site > Tribune Libre > Le Homard aux Pinces d’Or

Le Homard aux Pinces d’Or

« La comptabilité est la pince-monseigneur des sociétés anonymes »

 Paul Laffite, Jéroboam, ou la Finance sans méningite, La Sirène, 1920

 

PNG La comptabilité est la pince-monseigneur des sociétés anonymes et il semblerait que les frais de représentation soient à leur tour la pince dorée ou la clé d'or des fric-frac plus ou moins discrets dont la République, généreuse, est une fois encore la victime lorsque les fonds publics sont mobilisés au bénéfice d'intérêts discutables.

Histoire désespérément classique que celle de cet élu de la République, précisément, qui s’est à son tour fait pincer pour des frais de bouche dont le montant et la nature, soigneusement détaillés pour montrer la différence de régime alimentaire entre les zélites et les autres, sont plus que scandaleux une fois rapportés aux leçons de morale que l’intéressé avait cru utile de prodiguer au bon peuple de France au mois de novembre 2018, lors du début de la contestation des Gilets jaunes.

Rappelez-vous :

Visiblement peu convaincue par la réponse du ministre qui lui expliquait qu’elle pouvait toucher une prime pour l’achat d’une voiture moins polluante, une manifestante répliquait : "Monsieur le ministre, ne pourriez-vous pas baisser vos trains de vie pour que nous, les petits smicards, on puisse vivre correctement ?"

Une remarque à laquelle François de Rugy avait alors répondu ; "Qu’est-ce que vous entendez par baisser vos trains de vie. Si vous voulez, je vous fais visiter mon bureau, les plafonds s’effondrent. Dans les ministères on fait des économies ».

https://rmc.bfmtv.com/emission/le-plafond-de-mon-bureau-s-effondre-la-phrase-de-francois-de-rugy-interpelle-par-des-gilets-jaunes-1565250.html

 

La polémique est donc née après des révélations de Mediapart sur le train de vie fastueux de François de Rugy, actuel ministre d’État et ex-président de l’Assemblée nationale qui prône depuis des années l’exemplarité, la transparence et une meilleure gestion des deniers publics. Le site d'investigation a fêlé la carapace et révélé au grand public l'existence d'une dizaine de dîners en grande pompe donnés entre octobre 2017 et juin 2018. 

Ces réceptions dédiées à l’occupant du perchoir comptaient entre dix et trente convives dans les magnifiques salons de l’hôtel de Lassay, dans le 7e arrondissement de Paris, invités issus du "monde de la communication, du journalisme, du cinéma, de la télévision ou de la finance". Le personnel, de qualité, servait donc homards, champagne et grands crus issus directement de la cave renommée du palais Bourbon, comme le prouvent des clichés mis en ligne par Mediapart. Le ministre s'est donc défendu, expliquant sur France Inter qu'il était légitime pour un président de l'Assemblée nationale ou un ministre de rencontrer « dans un cadre informel des responsables d'entreprise, de la culture, de l’université ». « J'assume que cela puisse se faire dans des dîners », a-t-il ajouté.

Selon Mme de Rugy, ces dîners avaient surtout une fonction essentielle pour son mari : l’aider à rester connecté à la vraie vie. « Quand vous êtes un homme politique, vous ne pouvez pas vous couper de la société », dit-elle. Sans doute en dégustant des grands crus à plusieurs centaines d’euros la bouteille plutôt qu'en clappant un verre de "velours de l'estomac" dans un troquet ou une brasserie.

« Avec François, on boit très peu, répond Séverine de Rugy. Il y a une cave à l’Assemblée qui est très conséquente. On nous met à disposition des bouteilles, j’imagine que M. Ferrand [actuel président de l’Assemblée ], c’est la même chose. Je n’ai jamais demandé quoi que ce soit et je n’ai jamais vérifié ce qu’on mettait comme vin. Ce n’est pas mon truc. »

Le Lecteur appréciera cette double sobriété (celle du couple de Rugy comme celle de la grammaire) dans l'usage de ce "on" - pronom personnel indéfini, de la troisième personne, invariable, exprimant l'idée d'un sujet humain animé, agissant ou exprimant une action de portée générale bien que ne s'appliquant qu'à des objets particuliers, dans des circonstances déterminées -, un "on", donc, qui mettait à disposition des intéressés quelques flacons particulièrement choisis, comme on l'aura compris.

Interrogé, le cabinet de Richard Ferrand a démenti des pratiques analogues et expliqué que ses dîners à l’hôtel de Lassay n’excèdaient guère un ou deux convives, souvent des parlementaires ou des membres du gouvernement.

« Quel que soit le déjeuner ou le dîner, les menus, y compris le vin servi, étaient choisis par le service restauration de l’Assemblée nationale. François de Rugy n’a jamais passé aucune commande spécifique et n’a jamais rien fait acheter en externe », explique pour sa part le cabinet du ministre.

Nul besoin d'aller faire quelques emplettes à la supérette du coin, effectivement, puisque tout était disponible sur place.

Est-il cruel de rappeler que François de Rugy avait déjà été épinglé par la presse pour avoir organisé, le 17 décembre 2017, le déjeuner de son mariage à l’hôtel de Lassay, ce qui avait beaucoup fait jaser en interne à l’Assemblée ? Mais il était parvenu à éteindre la polémique, dit-on, en affirmant qu’il avait remboursé une bonne partie des frais engagés.

En novembre 2018, lors d’une discussion organisée par Le Parisien avec des « gilets jaunes », François de Rugy avait pris soin de déclarer : « Il faut que nous, les politiques, y compris au plus haut niveau, on s’interroge sur nos façons de faire et d’être. »

Certes.

https://www.loup.eu/vie-princiere-francois-de-rugy-ministre-ecologie-macronienne/

https://www.valeursactuelles.com/politique/de-rugy-conserve-bien-evidemment-la-confiance-du-gouvernement-108806

https://www.rtl.fr/actu/politique/diners-fastueux-francois-de-rugy-revele-ses-echanges-avec-mediapart-7798016986

Finalement sommé de s'expliquer sur ses frais de bouche extravagants alors qu'il était président de l'Assemblée nationale, M. de Rugy a également été contraint de fournir quelques précisions sur les 63 000 euros de travaux effectués dans son appartement et payés avec de l'argent public (dont un "dressing" à 17000 euros, sans doute pour une garde-robe de qualité).

De son côté, M.Edouard Philippe, Premier ministre, sans doute alarmé par l’aspect potentiellement désastreux de l’affaire, a demandé au secrétariat général du gouvernement de diligenter « une inspection » afin de vérifier par ailleurs que les travaux entrepris dans le logement de fonction ministériel de François de Rugy se conformaient au « respect des règles » et « au principe d'exemplarité », a annoncé Matignon.

On voit effectivement en quoi consiste le souci d'exemplarité en matière de fonds publics avec, pour LREM, cette autre grenade dégoupillée qui traîne dans les couloirs.

https://www.capital.fr/economie-politique/olivier-faure-accuse-lrem-de-detournements-de-fonds-publics-1343933

L'autre point sensible concernant M. de Rugy, révélé par le journal en ligne Mediapart, a pour objet le logement social à Paris de sa directrice de cabinet, Mme Nicole Klein, logement qu'elle a conservé alors même qu'elle ne résidait plus dans la capitale.

La directrice a annoncé son départ mais les ennuis continuent pour le ministre, assailli de questions lors d'un déplacement dans les Deux-Sèvres. « S'il y a des erreurs d'appréciation de ma part, je serai tout prêt également à les corriger, c'est normal, ce sont les comptes que l'on doit rendre aux Français. Je suis élu depuis 2001, j'ai toujours rendu des comptes aux Français », a-t-il déclaré à des journalistes, précisant qu'il continuerait son « travail pour l'écologie à la tête de ce ministère ».

Avant son entrevue précipitée à l'hôtel de Matignon, M. de Rugy a aussi dû rencontrer à Niort quelques dizaines de militants écologistes qui se sont rassemblés devant la préfecture où il était reçu pour le déjeuner. Les militants ont alors brandi un grand homard géant gonflable. Le ministre a été accueilli aux cris de « on veut du homard » et « François démission ».

L’intéressé « assume » donc et après s’être entretenu « pendant plusieurs heures » avec le Premier ministre - lequel a décidément beaucoup de temps à consacrer à un cas qui, avec moi, aurait été réglé en dix minutes -, François de Rugy a annoncé à sa sortie qu'il ne voulait laisser « aucun doute » et « s'engageait à rembourser chaque euro contesté ». (On réfléchira à ce que recouvre exactement le concept d'euros "contestés" par rapport à ceux qui ne le seront pas). Le ministre de la Transition écologique s'est par ailleurs dit prêt à soumettre à « une autorité de contrôle de l'Assemblée » nationale les frais engagés pour des dîners lorsqu'il en était président.

Foutaises que tout cela, pensera-t-on avec raison.

Chers Francais, partez en vacances tranquilles. Les promesses n'engagent que ceux qui y croient. Evidemment M. de Rugy ne remboursera rien du tout. Et tous nos princes vivant dans les lambris dorés de la République font pareil, mais celui-là a eu le tort de se faire pincer.

C'est cela que le Premier ministre lui reproche, et non pas ses écarts.

Mais voilà que les choses se compliquent puisque l'on apprend qu'à l'instar de son ancienne directrice de cabinet, M. François de Rugy occuperait un logement à vocation sociale. Depuis 2016, le ministre de la transition écologique disposerait en effet d’un appartement relevant du dispositif Scellier social, près de Nantes, sans répondre aux conditions de location dont il dit ne pas avoir été informé.

https://www.huffingtonpost.fr/entry/francois-de-rugy-ne-sait-pas-sil-loue-un-logement-social-et-publie-les-preuves_fr_5d277b15e4b02a5a5d57cc6c

En a-t-il parlé à M. Edouard Philippe ou doit-on encore s'attendre à la découverte d'autres "oublis" ou anomalies de la même sorte ? Un chauffeur en trop pour accompagner un enfant à l'école ? Un sèche-cheveux "doré à la feuille d'or" ? Le dépôt d'une plainte à l'encontre de l'agence immobilière qui aurait omis d'informer préalablement M. de Rugy des conditions d'éligibilité (plafond de revenus) au Dispositif Scellier ? Comme on le voit dans ce cortège de révélations toutes plus lamentables les unes que les autres, les vannes sont ouvertes et le homard, cuit à point, est bon pour être dépiauté et passé à la presse.

http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/francois-de-rugy-ces-4-affaires-qui-embarrassent-le-ministre-20190712

Ces gens n'ont toujours manifestement rien compris et continuent de prendre leurs concitoyens pour des imbéciles.

Un an après l'affaire Benalla, il me semble que si M. le ministre d'Etat souhaite réellement "assumer " ses agissements, qu'il rende immédiatement service à sa "famille politique" en cessant de discréditer plus que de mesure le gouvernement dont il ne devrait plus faire partie.

L'affaire pouvant s'envenimer, va-t-il falloir une intervention présidentielle en sous-main pour que l'intéressé remette sans plus tarder - avec un pincement au coeur, sans doute, vu ses réticences -, sa démission et disparaisse du paysage politique tout en remboursant en même temps, espérons-le, les fonds publics dont il a peut-être injustement tiré avantage avec son épouse et leur cercle de relations, d'amis ou d'obligés ?

Et pendant ce temps, des milliers de voyous dont la place est en Algérie et certainement plus en France manifestent, cassent, pillent, portent atteinte à la vie de deux personnes (une mère et son bébé, heurtés par une voiture) et mettent à sac les rues de Paris, Marseille et Montpellier pour "fêter" une victoire sportive.

A la place de MM. Macron et Philippe, je ferais attention à l'étincelle qui pourrait bien (re)mettre le feu à la plaine...

http://sport24.lefigaro.fr/le-scan-sport/2019/07/12/27001-20190712ARTFIG00006-can-2019-des-magasins-pilles-pres-des-champs-elysees-apres-la-qualification-de-l-algerie.php

 

 

Arts de la table et crustacés :

https://actucourses.blogspot.com/2019/07/scandale-les-homards-geants-de-francois.html

Logement social :

https://www.mediapart.fr/journal/france/110719/francois-de-rugy-profite-lui-aussi-d-un-logement-vocation-sociale?utm_content=buffer6884e&utm_medium=social&utm_source=Facebook_Page&utm_campaign=CM

 

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Quentin Scalabre Auteur

Moyenne des avis sur cet article :  3/5   (30 votes)




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57 réactions à cet article    


  • Aimable 12 juillet 2019 16:49

    En menant un tel train de vie , il égale celui des nantis de gilets jaunes , c’est surement ce qu’il doit penser , ces gilets jaunes a qui cela va redonner du cœur a l’ouvrage pour leurs prochaines manifs et peut être faire de nouveaux participants en motivant ceux qui ont de la peine a joindre les deux bouts .


    • ASTERIX 14 juillet 2019 16:07

      @Aimable

      rendez vous en septembre gilets jaunes et gilets rouges + insoumis §§§§§§§

      DEGAGEONS LES NANTIS PIRE QUE LES RIPOUBLICAINS IL FAUT LE FAIRE §§§§§ BRAVO MARCHARRIERE TOUTE !!!!!!!!!!!!!!


    • phan 12 juillet 2019 18:39
      Encore un article à charge, fantasme des coupeurs de tête (la tête de Nicode Klein suffit largement).
      Le Mouton Rothschild 2004, c’est pour faciliter le Transit ! de Rugy n’aime pas le caviar, les huîtres ; le champagne, ça lui donne le mal de tête ; il est allergique aux crustacés, aux fruits de mer !
      Il a promis l’organisation des prochains dîners avec des lobsteristes ...oups, lobbyistes au Resto du Cœur, 37 rue Hermel 75018 - PARIS

      • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 12 juillet 2019 20:09

        @phan

        et madame de Rugy ne boit pas de bière : ça la fait péter.


      • Baron de Risitas Jean Guillot 12 juillet 2019 19:54

        Pourquoi il n’allait pas à Flunch , le gateau est gratuit pour l’anniversaire


        • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 12 juillet 2019 20:16

          @Jean Guillot

          tiens, à propose de Flunch, y a un bon truc à savoir
          tu prends pas de plat principal, mais seulement un « supplément de légumes », ça coûte deux fois rien
          bon, le type ou la file qui sert qui sert fait une tête bizarre, mais tu t’en fous
          après, vas au grill et tu mets de la sauce aux lardons sur tes légumes, là, y pas de gardien pour contrôler
          après, tu vas t asseoir à côté d’une belle femme et tu lui demandes si elle vient souvent, et tout ça...
          tu fais comme un vrai client, quoi
          tu as pas l’impression d’être chez Emmaus ou au resto du cœur, ça te coûte juste un supplément de légumes et tu peux draguer une couguar qui va peut-être compléter ton ordinaire pet même te faire visiter son n hôtel particulier

          elle est pas belle la vie ?


        • phan 13 juillet 2019 08:10

          @Séraphin Lampion
          Flunch ne rend pas la monnaie sur les Tickets Rothschild de valeur nominale de 550€.


        • berry 12 juillet 2019 20:04

          Les journalopes de Médiapart pourraient aussi s’intéresser aux abus et aux passe-droits dans leur profession.

          2 milliards d’aides indues à la presse chaque année, jamais remises en question :

          https://fr.wikipedia.org/wiki/Aides_%C3%A0_la_presse_en_France#Montant_des_subventions

          Les incroyables avantages des salariés de Radio France :

          https://bfmbusiness.bfmtv.com/entreprise/les-curieux-avantages-des-salaries-de-radio-france-874963.html

          La désinformation incessante et les mensonges jamais sanctionnés :

          https://bobards-dor.fr/bobards-dor-2019/bobard-rambo-poutine-poutine-chasse-le-tigre-pendant-ses-vacances/


          • beo111 beo111 12 juillet 2019 21:52

            Ce qui va tomber dans l’assiette des français me semble plus important que ce qu’il y a chez leur ministre. ALERTE CETA !


            • jmdest62 jmdest62 13 juillet 2019 06:58

              @beo111
              Excellente remarque ...j’ai comme vous l’impression qu’on nous sert le feuilleton de l’été pour faire passer « en douce » le CETA et autre saloperie du même tonneau.
              °
              Dans une entreprise le « cas Rugy » aurait été réglé en deux temps trois mouvements.
              @+


            • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 13 juillet 2019 10:47

              @jmdest62 et Beo111
              Effectivement.

              On nous sert le feuilleton de l’été, à ceci près que les intéressés se seraient bien passés d’un coup de projecteur de poursuite comme celui-là.
              Benalla, de Rugy, en attendant le prochain petit scandale (qui est au chaud et n’attend qu’un signe pour éclater).
              L’équipe actuelle compte de solides inimitiés, sans aucun doute.
              Pour autant, je ne la vois pas allumer une contre-feu qui la met en difficulté pour tenter de faire écran au CETA.
              Vous trouverez ci-après une note assez précise sur cet accord de libre-échange dont il faut garder à l’esprit malgré les impossibilités apparentes qu’il peut être faussé et même unilatéralement abandonné tout comme le sera cette autre monstruosité que constitue, dans un domaine sous-jacent, le fameux Pacte dit de Marrakech. CETA, MERCOSUR, ça coïnce.

              Renaud Bouchard



            • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 13 juillet 2019 10:50

              @jmdest62
              Suite :

              L’Union européenne multiplie les accords bilatéraux de libre-échange, en toute opacité. C’est l’analyse et le point de vue de l’association foodwatch qui défend les droits des citoyens consommateurs à plus de transparence dans le secteur alimentaire et à l’accès à une alimentation saine. A quelques jours des élections européennes, l’organisation dénonce les dérives de la politique commerciale en Europe et saisit la Cour constitutionnelle en Allemagne contre l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et Singapour (EUSFTA). Pour une «  Europe qui protège » véritablement, il faut de toute urgence suspendre le CETA et ses cousins et réinjecter transparence, démocratie et justice sociale et environnementale en Europe. Explications.
               
              Le Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Lemoyne, a présenté ce mardi 21 mai 2019 au Comité de suivi de la Politique commerciale un point d’étape sur le CETA et d’autres accords de libre-échange. Cette réunion rassemblait les fédérations de l’industrie et des organisations de la société civile.foodwatch en a profité pour remettre le poing sur la table en réclamant la suspension du CETA et des derniers accords négociés par l’UE. Le 16 mai 2019, foodwatch a porté plainte auprès de la Cour constitutionnelle en Allemagne avec ses partenaires Mehr Demokratie et Campact contre l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et Singapour (EUSFTA).« Nous avons besoin plus que jamais d’une Europe avec plus de transparence et de démocratie et d’une politique commerciale qui n’écrase pas du pied les droits des citoyens, la justice sociale et environnementale. Une Europe qui résiste aux lobbies des multinationales. Mais c’est tout le contraire d’une « Europe qui protège  » avec le CETA et ses cousins », dénonce karine Jacquemart, directrice de foodwatch France. « L’entêtement d’Emmanuel Macron et ses partenaires européens pour cette forme de libre-échange forcené et négocié sans débat démocratique fait le lit du repli sur soi et des mouvements populistes contre l’Europe. C’est irresponsable ».« Des droits pour les peuples, des règles pour les multinationales »
              Voilà le mot d’ordre d’une coalition de plus de 150 organisations de 16 pays européens, dont foodwatch, pour exiger des dirigeants européens de mettre fin au système de justice d’exception dont bénéficient les entreprises multinationales et d’introduire des réglementations contraignantes pour qu’elles respectent -enfin ! - les droits humains et l’environnement.Les risques de ces accords de libre-échange de nouvelle génération, qui considèrent à peu près tout comme des barrières au commerce à supprimer ou à contourner, y compris les normes sociales et environnementales, sont en effet bien connus : pour la protection des droits sociaux, des consommateurs et de l’environnement, l’agriculture et l’alimentation.
              Ces traités prévoient en effet des mécanismes qui se traduiront par un gel des réglementations, voire une impossibilité de les améliorer alors même qu’elles ont encore besoin d’être renforcées en ce qui concerne la protection de la santé, la transparence de l’étiquetage (Nutri-score), les pesticides, les OGM, etc.
              La plupart du temps, ce type d’accords a un objectif simple : réduire les droits de douane afin de stimuler les échanges commerciaux. Mais le CETA et ses cousins vont plus loin : l’enjeu est de s’attaquer aux autres « obstacles au commerce », c’est-à-dire les différences de normes et standards. Le problème est que cela ne concerne pas seulement les normes techniques, mais aussi les réglementations qui protègent l’environnement, les droits sociaux ou encore les consommateurs. Ces accords vont beaucoup plus loin que les questions de commerce et auront de fait un impact durable sur notre vie quotidienne.Comment ? Ces accords mettent en danger la capacité de nos institutions démocratiques à décider librement de politiques d’intérêt général. Les exemples ci-dessous s’appuient sur les cas du CETA et du TAFTA, mais sont très largement valides pour la plupart des accords actuellement négociés par l’UE, comme le révèle l’étude de foodwatch et PowerShift publiée en février 2018 « Le commerce à tout prix ? », qui examine les projets d’accords avec le Mercosur, le Japon, le Mexique, le Vietnam, l’Indonésie.
              - Le principe de précaution, une « barrière commerciale à éliminer » ? En Europe, un simple soupçon de nocivité, s’il est fondé, suffit à faire interdire un produit, ou un procédé. Aux Etats-Unis et au Canada, en revanche, un aliment peut rester sur le marché tant que sa dangerosité n’est pas prouvée. Or ce principe n’est absolument pas garanti ni dans le texte du CETA, ni dans les autres projets d’accords étudiés.
              - Le règlement des différends entre investisseurs et Etats : la possibilité offerte aux entreprises étrangères d’attaquer les Etats devant des tribunaux d’arbitrage, au motif que des décisions politiques affecteraient leurs bénéfices, réels ou attendus, est une véritable épée de Damoclès. La simple menace de poursuites risque de dissuader les pouvoirs publics d’adopter de nouvelles règlementations concernant par exemple la santé publique et bien sûr l’alimentation.
              - La coopération règlementaire : décider de normes communes pour les clignotants de voitures, pas de problème. Mais là encore, CETA et TAFTA vont beaucoup plus loin, avec un nouveau processus en dehors des circuits habituels de prise de décision démocratique. Aux commandes ? Un « forum » ou « comité » de personnes non élues qui auront voix au chapitre sur les règlementations décidées après l’adoption des traités. Le CETA met en place plus de dix comités... et les autres projets d’accords étudiés prévoient eux aussi des comités aux larges pouvoirs sans contrôle démocratique adéquat.Si ces accords aboutissent en l’état, le risque est grand que l’harmonisation des normes relatives à la protection des consommateurs et de la santé induise un nivellement par le bas et bloque la possibilité de renforcer ces niveaux de protection. Pour foodwatch, la perte de souveraineté règlementaire pour les Etats et l’UE est préjudiciable à la démocratie.« Le CETA […] entraîne inévitablement des incertitudes et des risques »
              C’est une des conclusions du rapport de la Commission Schubert mandatée par Emmanuel Macron qui est on ne peut plus clair sur ces risques : Il précise que « les biotechnologies [c‘est-à-dire les OGM] constituent également un point qui nécessite de la vigilance ».Le Gouvernement s’était alors engagé à plus de transparence et à s’assurer que soient pris « en compte les enjeux sanitaires et de développement durable dans les accords commerciaux ». Or l’Union européenne continue à négocier des accords qui présentent toujours les mêmes dangers, sans garantie pour le principe de précaution européen, la protection des droits sociaux ou même celle de l’environnement et de la planète.90% du texte du CETA est déjà mis en œuvre et avancent les traités avec le Japon (le JEFTA a été adopté le 12 décembre 2018), Singapour (adopté par le Parlement européen le 13 février, le Vietnam, l’Indonésie, le Mexique, le Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay), etc.

              Lire la Suite



            • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 13 juillet 2019 10:50

              @jmdest62
              Suite et fin

              Le poids des lobbies
              Ces traités ouvrent grand la porte à l’influence des lobbies, dès la phase d’élaboration des nouvelles réglementations. Ainsi, ils auront officiellement leur mot à dire avant même que les élus nationaux et européens, représentants des citoyens, ne soient consultés. Tout cela est rendu possible par la « coopération réglementaire ».Sur le papier, cette coopération entre l’Union européenne et ses partenaires (Canada pour le CETA) semble inoffensive. Il s’agirait simplement de s’entendre pour éliminer au maximum les entraves au commerce et aux investissements. « Coopérer » sur les règlementations pour éviter des coûts inutiles, ou des doublons administratifs injustifiés, pourquoi pas ? Il parait sensé d’harmoniser la couleur ou encore la taille des clignotants des voitures de part et d’autre de l’Atlantique.Sauf que cela va beaucoup plus loin. La coopération règlementaire garantit aux lobbies un accès à l’élaboration des règlementations et projets de lois. Ils seront consultés, pourront faire des commentaires et exiger des réponses - mécanisme appelé « notice and comment » outre Atlantique - en amont du processus. Leur rêve : pouvoir freiner ou même bloquer de nouvelles règles et être quasiment corédacteurs des nouvelles lois. La Chambre de commerce des Etats-Unis a d’ailleurs qualifié la coopération règlementaire de « cadeau qui ne cesse de rapporter gros  ».La Commission européenne promet que les standards ne seront pas bradés, et que les normes en vigueur en Europe ne seront pas abaissées. Pourtant, l’expérience d’une coopération transatlantique volontaire ces dernières années laisse présager du pire après la mise en œuvre de CETA et TAFTA (voir à ce sujet le rapport de l’ONG Corporate Europe Observatory).
              De toute évidence, la coopération réglementaire dépassera largement l’harmonisation des clignotants. L’objectif est bien plus ambitieux : éliminer un maximum de « barrières non tarifaires » au commerce, c’est-à-dire de différences législatives. En d’autres termes les standards divergents, tels que le principe de précaution ou les règles sociales et environnementales, comme par exemple l’interdiction des OGM ou du bœuf aux hormones. Or si les lois ne sont pas identiques entre le Canada, les Etats-Unis et l’Union Européenne, c’est parce que nos élus ne prennent pas des décisions identiques.Ces processus, et le rôle de plus d’une dizaine de comités dans l’exemple du CETA, auront lieu en dehors des circuits habituels de prise de décision démocratique. Pour les mettre en œuvre, les comités et un «  forum » de coopération réglementaire réunissant des représentants commerciaux non élus pourra prendre des décisions sur les réglementations, en discussion avec les acteurs concernés, en particulier les lobbies industriels. Un système « d’alerte précoce » permettra que l’autre partie (le Canada dans ce cas) soit informée et consultée dès la phase de projet et de rédaction d’une nouvelle réglementation, c’est-à-dire avant que les parlementaires ne soient consultés.
              Comment est-il prévu d’aplanir ces différences entre les règles ? Plusieurs possibilités : l’harmonisation, c’est-à-dire décider d’une nouvelle règle commune, et la reconnaissance mutuelle - admettre des règles différentes comme équivalentes. Le principe de la coopération réglementaire s’appliquerait en continu, dès l’adoption de l’accord. C’est ce qu’on appelle des accords « vivants ». Ainsi, des groupes de travail sectoriels se chargeraient de manière permanente d’analyser les législations actuelles et futures à l’aune de leur impact sur le commerce transatlantique.La commission d’experts missionnée par le Gouvernement en juin 2017 pour analyser les risques sanitaires et environnementaux du CETA souligne : « Le CETA est un accord dit vivant. […] Son contenu sera précisé et complété par les institutions de coopération qu’il crée », ce qui « entraîne inévitablement des incertitudes et des risques » (Extrait du rapport page 5) (Source : foodwatch nov.2018).Plus de transparence et de débat démocratique.Foodwatch appelle donc au gel des négociations en cours et à une révision de la politique commerciale afin de la rendre compatible avec les exigences sociales et environnementales européennes et mettre en place une nouvelle politique commerciale européenne.Les échanges internationaux doivent en premier lieu tenir compte de l’intérêt général des populations, au lieu de satisfaire avant tout les intérêts des multinationales. Or le CETA et les accords de libre-échange examinés dans l’étude « Le commerce à tout prix ? » ne respectent pas ce critère fondamental. Au contraire, ils risquent de compromettre les normes de protection existantes et de saper les initiatives pour les renforcer dans le futur. Ces négociations doivent donc être interrompues et l’Union européenne se doit de développer une nouvelle politique commerciale qui donne la priorité aux droits des populations et consommateurs. Source :http://www.up-magazine.info/index.php/securite-alimentaire/securite-alimentaire/8683-les-accords-commerciaux-internationaux-menacent-ils-nos-choix-democratiques

            • zygzornifle zygzornifle 13 juillet 2019 08:07

              On a parlé également de son sèche cheveux recouvert de feuilles d’or , j’attends impatiemment les révélations de Médiapart sur les sex-toy ....


              • Attila Attila 13 juillet 2019 09:58

                @zygzornifle
                Recouvert de feuilles d’or, c’est minable : Liliane Bettencourt en avait un en or massif !
                Lien

                .


              • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 13 juillet 2019 10:30

                @Attila
                Je vois que vous êtes très observateur.

                Une coquine...qui ne devait pas manquer d’humour, à moins qu’elle n’aie eu aucune idée de la nature de l’objet.
                Modèle grand luxe, manuel, « Old School », non chauffant, sans ventilation, mais pouvant servir de lampadaire.
                Envoi sous pli discret.

                RB


              • zygzornifle zygzornifle 13 juillet 2019 13:44

                @Attila

                 la nuit de pleine lune on l’entend encore fonctionner dans sa tombe


              • L'Astronome L’Astronome 13 juillet 2019 08:41

                 

                Cela ne rappelle que trop le « parlementarisme hôtelier » du regretté Laurent Fabius.

                 

                Anecdote : il y a longtemps, des marins homardiers bretons se sont mis en grève. La raison ? Ils mangeaient du homard à tous les repas. Ils voulaient passer à autre chose.

                 


                • L'Astronome L’Astronome 13 juillet 2019 08:46

                   
                  Addendum : j’espère que les homards de François de R. étaient bio
                   


                • L'Astronome L’Astronome 13 juillet 2019 15:47

                   
                  Anecdote N°2. François de R déclare, pour sa défense, que le homard et les fruits de mer lui donnent de l’urticaire, qu’il ne boit pas de champagne et qu’il n’aime pas le caviar. Mais devant tant d’abondance pour tant de bombance, il me vient à l’esprit cette boutade de Jacques Prévert : « Regardez, mes mains sont pleines. Preuve que je suis innocent ».
                   


                • Attila Attila 13 juillet 2019 22:08

                  @L’Astronome
                  Tout comme le hahkick bio des joints de Dominique Voynet.
                  Lien.

                  .


                • L'Astronome L’Astronome 15 juillet 2019 11:27

                   
                  Vous avez vu ? François de R était juste derrière Emma Cron dans la tribune pour le défilé du 14-Juillet, et bien en vue. Conclusion : Emma Cron, qui place François de R juste à côté de lui, est complice, forcément complice des agissements de son ministre.
                   
                   


                • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 13 juillet 2019 10:23

                  Aux lecteurs que je remercie de leurs visites et de leurs ,commentaires.

                  Résumons.

                  Le homard est cuit, la recette est devenue virale et circule partout sur les réseaux.

                  Peu importe que l’actualité se soit emparée d’un fait divers tel que celui-ci.

                  La question est autre et se réduit au constat d’un ras-le-bol général face à un double discours économique et politique (serrage général de ceinture, austérité etc.) tandis que de l’autre côté « tout va bien » et continue « comme avant ou comme toujours », dans la plus parfaite impunité.

                  Le fait est que l’on ne saurait résoudre cette nouvelle affaire en mettant une fois de plus la poussière sous le tapis et en se prévalant de la « confiance » maintenue par le Premier ministre ou le chef de l’Etat dès lors qu’il est devenu évident que la population toute entière, si elle était interrogée, répondrait de manière franche et massive par un :« Démission ! ».

                  Faut-il qu’une affaire chasse l’autre et que les mauvaises habitudes perdurent ?

                  Il manque simplement un peu de décence.

                  On lira avec intérêt l’éditorial de L. Joffrin dans Libération :

                  Affaire Rugy : la République et les ors

                  "Ce Rugy est un maladroit, c’est entendu. Se faire servir du homard (qu’il n’aime pas, dit-il) à l’heure des téléphones mobiles qui sont autant d’yeux indiscrets et dont les images circulent par nature sur le Net, c’est une faute politique autant qu’une faute de goût. Une sole aurait suffi. De même, demander des travaux par définition dispendieux dans l’appartement privé du ministère, seraient-ils nécessaires, c’est s’exposer à la rumeur publique. Fautes très évitables, difficiles à comprendre quand la vie de la République est rythmée par les révoltes populaires, dans les urnes ou dans la rue. Et si les enquêtes en cours montrent qu’il a confondu argent public et argent privé, alors qu’il s’en défend, son sort est scellé.

                  Mais la question va plus loin que le sort d’un ministre vert pâle. Beaucoup de gens savent – les journalistes notamment – que l’hôtel de Lassay est un endroit marqué par le luxe, qu’il soit discret ou ostentatoire. Palais aristocratique bâti dans le goût italien, il offre au visiteur une cuisine raffinée et l’une des meilleures caves de France, constituée à l’origine par le duc de Morny, demi-frère de Napoléon III, descendant par la main gauche de Talleyrand, ministre de l’Intérieur puis président du Corps législatif, spéculateur et jouisseur célèbre en son temps. L’édifice abrite depuis un siècle et demi la résidence du président de l’Assemblée, sans que la chose ait soulevé polémique. Ce président reçoit beaucoup : ses visiteurs sont bien traités.

                  Faut-il désormais s’en gendarmer ? Question plus complexe qu’il y paraît. Revenant au pouvoir après l’Empire, la République a considéré qu’elle ne pouvait se passer d’apparat. Tout pouvoir a besoin d’une mise en scène. Ainsi les thuriféraires de l’égalité ont investi sans mauvaise conscience les palais parisiens de l’ancienne aristocratie : l’Assemblée nationale au Palais-Bourbon, ancienne demeure de la famille de Condé, qui n’était guère républicaine ; le Président à l’Elysée, naguère propriété de la marquise de Pompadour puis du prince Murat ; les ministères dans les hôtels particuliers du Faubourg Saint-Germain ; le Sénat au Palais du Luxembourg, etc. Napoléon installa les préfets dans des demeures imposantes, considérant que le représentant de l’Etat dans les départements devait soutenir le train de vie des grandes familles locales. Ils y sont toujours.

                  Mœurs anciennes ? Pas tout à fait. François Mitterrand porté au pouvoir par l’Union de la Gauche conserva les rituels monarchiques de la Ve. Recevant les grands de ce monde, il écarta l’idée de les convier dans d’anciennes usines réhabilitées et choisit délibérément le château de Versailles pour son premier sommet international. La France socialiste, disait-il, doit impressionner autant que celle du Général ou de Giscard. Emmanuel Macron pense comme lui.

                  On dira que les démocraties scandinaves contraignent leurs gouvernements à un maintien sobre et à des demeures modestes. De même le Premier ministre britannique loge au 10 Downing Street dans un appartement cossu mais exigu. C’est oublier que ces pays sont des monarchies. Les gouvernants sont modestement traités. Mais le faste demeure, réservé aux familles royales qui règnent encore aujourd’hui sur ces nations qu’on dit austères.

                  Ayant coupé la tête du Roi, la République a hérité des deux fonctions du Prince : l’incarnation symbolique et l’exercice de la responsabilité. Elle a donc fusionné apparat et efficacité. On peut rêver d’un pouvoir sans faste, entièrement dédié à sa tâche, sans symboles ni dorures. Après tout, Robespierre habitait chez le menuisier Duplay. Mais l’Incorruptible a laissé dans la mémoire française un souvenir, disons, mélangé. Ni en Suède, ni au Danemark, ni en Grande-Bretagne, le peuple ne demande l’abolition de la monarchie, alors même que ces monarques, à la différence des ministres, ne font à peu près rien tout en vivant comme des nababs.

                  Mieux réguler l’usage des palais officiels par les élus, surveiller de plus près leurs dépenses ? A coup sûr. Mais exiger un régime de moines-soldats ? Hum… De la dénonciation générale et systématique des élus au poujadisme, il n’y a qu’un pas. Faut-il faire déménager l’Assemblée, transformer le Palais-Bourbon en musée et loger les députés dans un immeuble impersonnel et fonctionnel ? Mettre le président de la République dans un bureau de comptable ? Les Savonarole de la presse y seraient sans doute favorables. Constatons que personne ne le demande."


                  • cevennevive cevennevive 13 juillet 2019 11:23

                    @Renaud Bouchard, bonjour,

                    Ma foi, Joffrin noie le poisson (non, le homard)...

                    Bon édito tout de même.

                    Cependant, je ne crois pas que les références aux ors de la république et les pratiques ancestrales des palais Français soient de taille à calmer la colère de ceux qui « regardent » de loin les agapes et les gaspillages de ces nantis.

                    Et cela n’a rien à voir avec une jalousie mal placée, ou une envie effrénée de faire comme eux ! Et là, je reprends votre phrase que je trouve très juste :

                    « La question est autre et se réduit au constat d’un ras-le-bol général face à un double discours économique et politique (serrage général de ceinture, austérité etc.) tandis que de l’autre côté « tout va bien » et continue « comme avant ou comme toujours », dans la plus parfaite impunité. »

                    Nous sommes nombreux à penser ainsi...


                  • baldis30 13 juillet 2019 11:56

                    @cevennevive

                    bonjour ;
                     « Joffrin noie le poisson (non, le homard)... »
                     Il est coutumier du fait, il l’aura son ruban , d’un côté ou de l’autre en bon radis-cal !
                     « Rose dehors, blanc dedans et toujours près de l’assiette au beurre »
                    Selon le point de vue..... il est une référence de gilet rayé, espèce très différente des gilets jaunes ou des gilets noirs !


                  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 13 juillet 2019 12:16

                    @baldis30
                    Le gilet rayé rappelle Nestor ou tout autre loufiat politique du même acabit...


                  • Matlemat Matlemat 13 juillet 2019 11:37

                    Sans doute que cette histoire ne sort pas par hasard, et ca fait plaisir que De Rugy ce faux cul de première catégorie se fasse épingler, peut être avait il l’ambition de remplacer Édouard Philippe comme premier ministre.


                    • baldis30 13 juillet 2019 12:05

                      @Matlemat
                       bonjour, 
                       sur l’orientation que de l’ambition , je vous suis ... mais par sur le but poursuivi !
                      En effet à mon sens il visait bien plus haut : pas premier ministre ..... au-delà ... car cette suite d’invitations et de comportements vis-à-vis des lobbys est bien plus symptomatique d’un autre arrivisme ....
                      Dès lors se pose une question supplémentaire car les faits étant établis on doit en venir aux questions et rapprochements, par exemple :
                       La méthodologie utilisée par de Rugy a-t-elle déjà été utilisée par quelqu’un d’autre dans un but semblable  ? On doit parler de méthodologie car il y a répétition des actions, ce n’est pas un incident mineur de parcours .... !


                    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 13 juillet 2019 12:07

                      @Matlemat

                      Les affaires ne sortent jamais par hasard.

                      « Le hasard, c’est Dieu qui se promène incognito », disait Einstein.

                      Pour quelle raison cette affaire de homard est-elle sortie du réfrigérateur avant de rejoindre la poubelle politique ?

                      Il eût fallu pour cela assister à l’entretien entre F. de Rugy et E. Philippe popur en savoir un peu plus.

                      Peut-être ont-ils pris le temps de regarder les aventures agitées de John Wick ?

                      Retenons la conclusion :

                      « Excommunicado ».

                      F. de Rugy n’a plus le droit de bénéficier des prestations du Continental élyséen.

                      https://youtu.be/_PThE98fITM

                      The doors to any service or provider in connection with the Elysée are now closed to you. Your political life is now forfeit.


                    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 13 juillet 2019 12:14

                      @baldis30

                      Bonjour. Lisant votre réponse adressée à Matlemat, vous écrivez, je vous cite :
                      Pourriez-vous développer votre propos lorsque vous évoquez les lobbies, les questions, les rapprochements, le but, la méthodologie ?

                      Bien à vous,
                      Renaud Bouchard

                      "En effet à mon sens il visait bien plus haut : pas premier ministre ..... au-delà ... car cette suite d’invitations et de comportements vis-à-vis des lobbys est bien plus symptomatique d’un autre arrivisme ....
                      Dès lors se pose une question supplémentaire car les faits étant établis on doit en venir aux questions et rapprochements, par exemple :
                       La méthodologie utilisée par de Rugy a-t-elle déjà été utilisée par quelqu’un d’autre dans un but semblable  ? On doit parler de méthodologie car il y a répétition des actions, ce n’est pas un incident mineur de parcours .... !"


                    • baldis30 13 juillet 2019 16:15

                      @Renaud Bouchard

                      bonsoir, 
                      Viser au delà d’être premier ministre n’est-ce pas clair après avoir présidé l’Assemblée Nationale .... ? Les carrières cela se prépare ...., brique après brique ...(euh qu’entends-je par ces termes ? )
                      A-t-on fait l’état des parquets de l’hôtel de Lassay ?
                      Sont-ils d’origine ou bien ont-ils été reconstitués en carbure de tungstène ?

                      Il est certain qu’il ne démissionnera pas ... ! d’où l’obligation pour le premier ministre de démissionner ....... lui retirer son ministère serait retirer une partie de l’électorat béat rose-concon et vert-de-gris....
                      Certains évoquent un panier de crabes ... si les crabes ont des pinces elles sont tout de même moins dangereuses que les dents affutés des différents crocodiliens ( crocodiles, caïmans, gavials,...) et reptiles convergents ( varans, etc... ) qui hantent les marigots fangeux et étangs solognots ou autres de la France.


                    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 14 juillet 2019 12:02

                      @Matlemat
                      Grande question : CUI BONO ?
                      A qui cette « affaire » profite-t-elle ?
                      Qui a décidé d’ouvrir la niche Médiapart et de découpler les chiens ?


                    • Matlemat Matlemat 14 juillet 2019 14:36

                      @baldis30

                      C’est vrai j’y avais pensé s’en trop y croire, peut être même qu’ils se voyait président de L’UE.


                    • Matlemat Matlemat 14 juillet 2019 14:39

                      @Renaud Bouchard

                      Sûr que ca vient de plus haut, surtout que les dîners de Macron depuis qu’il était ministre de l’économie c’est du De Rugy au carré.


                    • Matlemat Matlemat 14 juillet 2019 14:40

                      @Renaud Bouchard

                      Ça arrange Le Maire, un gros ambitieux lui aussi...


                    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 14 juillet 2019 17:12

                      @baldis30

                      Pareille ambition pourrait être compréhensible de la part d’une personnalité solide, ce qui n’est pas le cas en l’espèce.

                      Fréquenter les sauriens suppose d’être solidement armé et de savoir tirer
                      La chasse au gros ne s’improvise pas.

                      On a ici affaire à une demi-portion qui n’a pas eu la prudence élémentaire d’éviter de prêter le flanc à une attaque sournoise.

                      Rugy n’a pas vu le coup venir.
                      Il est politiquement au tapis.
                      Il n’y aura pas besoin de « tuer le mort ». Il l’est déjà.

                      La solution s’impose d’elle-même : remettre sa démission et disparaître.

                      Une bonne mise au point sur le Safari de Rugy :

                      https://www.atlantico.fr/decryptage/3576211/rugygate—les-mecanismes-de-notre-sadisme-collectif-francois-bernard-huyghe-yves-michaud

                      Renaud bouchard


                    • baldis30 15 juillet 2019 10:39

                      @Matlemat

                      bonjour
                       « un gros ambitieux lui aussi... »
                       meuh non, meuh non ... comment avez-vous pu penser une chose pareille ?  smiley


                    • baldis30 15 juillet 2019 10:51

                      @Renaud Bouchard

                      bonjour,
                       « remettre sa démission »
                      Il ne le fera pas ... nous ne sommes plus en monarchie selon Montesquieu où le régime repose sur l’honneur du prince.
                      Quant à la vertu des citoyens de la République, il s’agit tout au plus de la petite vertu ...
                      Démissionner serait reconnaître sa faute ... tout en sachant que la sienne n’est probablement pas au niveau de celles dont il a eu connaissance par ses fonctions ... ( en raccourci : « pourquoi moi et pas eux ? » )

                      Derrière cela probablement un assemblage circonstanciel d’intérêts disjoints allant de l’apéritif « amical » impromptu à la rencontre entre lobbyistes mécontents, voire à des incidences familiales ... trouvant subitement un point de rassemblement !
                       Une suite de petits abcès mal soignés dégénérant en gangrène ?


                    • zygzornifle zygzornifle 13 juillet 2019 13:39

                      Pince moi pince et moi sont en bateau , pince mi tombe a l’eau , qui reste t’il ????


                      • edouard 13 juillet 2019 16:15

                        Monsieur de Rugy a écrit en lettre de sang sur son bureau :

                        « Homard m’a tuer »

                        pathétique !


                        • generation désenchantée 13 juillet 2019 21:54

                          il y a deux chansons qui sont appropriés , la première c’est ce qui va être une possible étincelle qui fera exploser la colère du peuple, combinée a l’attitude méprisante de cette vague de nouveau politiques sans culture du réel , complètement des problématiques du français rural qui se fait déclasser par les utopies du nouveau monde

                          https://www.youtube.com/watch?v=fy5ewMwLvMc&t=109s

                          pour moi , nos chers politiques actuels ont un gros problème , ils sont encore plus déconnectés du réel que ceux qu’ils ont remplacer , les anciens politiciens au moins sentent quand il fallait lâcher avant qu’ils soient trop tard mais les actuels n’ont aucune culture de la gestion de ce qui va exploser

                          ils sont tellement obnubilés par l’UE et sa commission européenne , ils crient au « populisme » que celui ci soient de « gauche » ou de « droite » , même « extrême » pour eux , qu’ils se rendent même pas comptent qu’a force , ils dansent sur un « super volcan » social , et qu’ils ne semblent même pas s’en rendent même pas compte

                          d’une chose , ils sont sur une ruptures des plaques tectonique des plaques sociales , sociétales , morales et morales , dont les pressions sont en tensions depuis des décennies

                          quand la rupture va se produire cela va être un tsunami de ressentiment qui va exploser en peu de temps

                          https://www.youtube.com/watch?v=s-GS-Jqd1Jo

                          bon courage au nouveau monde quand cette tectonique des plaques va produire son « big one » , une révolte jamais vu depuis la révolution de 1789


                          • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 14 juillet 2019 11:58

                            @generation désenchantée

                            Bonne analyse à laquelle je souscris pleinement.

                            Il m’arrive de rencontrer tels personnages que vous décrivez. Certains comprennent, d’autres sont inquiets, la plupart sourient poliment, sur l’air du « Mais qu’est-ce que vous nous chantez, là ? Cela a toujours été comme cela ! Regardez, les gilets jaunes par exemple, »on« a fini par les mater ».

                            Comme vous l’écrivez, cette nomenklatura politique car il s’agit bien de cela dès lors qu’elle se définit elle-même par rapport à la « société civile »-, a un gros problème.

                            Ces gens sont encore plus déconnectés du réel que ceux qu’ils ont remplacés. "Les anciens politiciens au moins sentaient effectivement quand il fallait lâcher avant qu’ils soit trop tard mais les actuels n’ont aucune culture de la gestion de ce qui va exploser."

                            ils sont tellement obnubilés par l’UE et sa commission européenne , ils crient au « populisme » que celui ci soit de « gauche » ou de « droite » , même « extrême » pour eux , qu’ils ne se rendent même pas compte qu’a force , ils dansent sur un « super volcan » social.

                            La volcanologie est une science passionnante.

                            Comme chacun sait, quelques heures avant l’éruption d’un volcan, les sismographes détectent ce que l’on appelle les « trémors » ou tremblements, fréquences basses (de 1 à 5Hz) émises par le volcan à cause des fortes turbulences du magma qui remonte bers la surface terrestre. Cette technique d’observation et de prévision d’un épisode éruptif, quoique fiable, ne laisse pas le temps d’évacuer les populations.

                            Les paris sont ouverts mais le temps est compté.

                            Pour le philosophe et essayiste Peter Sloterdijk, de même qu’il existe des banques qui transforment en capital le trésor des particuliers, il existe des « banques de colère ». Est-ce ce que veut le Président ?

                            L’équation est très simple : retour immédiat de la paix civile et solides perspectives de prospérité ou démission.

                            M. Macron n’a pas simplement perdu pied. Il a ouvert la porte au « populisme » qu’il méprise et dit vouloir combattre, se trompant d’adversaire, méprisant son peuple et nourrissant le ressentiment et le désordre.

                            Vient un moment - et ce moment est arrivé - où ce qui doit être défendu est bien l’Etat plutôt que son chef qui ne le représente plus et se trouve contesté dans sa propre légitimité personnelle, politique, nationale, avec une image chaque jour plus dégradée et désastreuse pour la France, tant sur le plan national qu’international.

                            Un pays comme la France se mérite. Il se mérite parce que vivre en France demeure un privilège. Il se mérite parce que nous avons une histoire, des lois, des règles, des usages, une organisation politique économique et sociale qui sont le résultat d’efforts constants accomplis au travers de difficultés, d’épreuves et de succès. Et voilà qu’une poignée de dirigeants mal élus, tare fondamentale dont on mesure aujourd’hui les faiblesses, persuadés de détenir une sorte de vérité et inspirés par la volonté de dicter et imposer aux Français ce qui serait « bon » pour eux est en train de dérégler systématiquement le pays en faisant n’importe quoi et en méprisant ceux auxquels ils s’adressent.

                            http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2018/11/29/31001-20181129ARTFIG00361—macron-redoute-davantage-les-amendes-de-bruxelles-que-la-colere-de-son-peuple.php

                            Gouverner un pays comme la France se mérite car c’est là aussi et par-dessus tout un privilège qui ne saurait échoir à une équipe arrivée en bout de course après seulement 18 mois d’activité

                            Les institutions politiques, aussi solides qu’elles puissent être ou paraître, ne valent que par ceux qui les incarnent, les défendent et les font fonctionner au nom de l’Etat et des citoyens.

                            Cette fonction incombe en premier lieu à celui qui en est constitutionnellement le chef. Si celui-ci n’est pas ou n’est plus en mesure de l’exercer, il doit s’en aller.

                            Or le constat est simple. Le temps est venu de passer la main. Le « Mai 68 » de la classe moyenne a commencé et ne s’arrêtera pas tant que l’ordre ne sera pas rétabli sur la base et la condition d’un véritable dialogue apaisé sur les origines profondes de cette révolte et les moyens adéquats d’y remédier avec un pouvoir politique digne de ce nom.

                            Le problème tient malheureusement au fait que si d’un côté il va bien falloir que la France qui dit son malaise trouve une représentativité pour s’exprimer, il va aussi falloir que se détache un interlocuteur valable, légitime, reconnu et accepté, suffisamment puissant pour écouter, être écouté et accepté dans les décisions et remèdes qu’il doit prendre et offrir pour répondre intelligemment aux urgences qui travaillent le pays en profondeur.

                            Cet interlocuteur ne s’étant pas encore fait connaître et l’actuel chef constitutionnel n’étant plus à la hauteur de la situation parce que désormais considéré comme le Grand Désordonnateur, même si toutes les responsabilités ne peuvent lui être imputées, il devient évident que Monsieur E. Macron risque fort, d’une manière ou d’une autre, d’être obligé de démissionner de ses fonctions de président de la République et de chef de l’Etat.

                            Il s’agit d’une démission qui interviendra volontairement ou sous la contrainte. Nul ne peut dire quand, mais elle aura lieu et le plus tôt sera le mieux.

                            Benalla, de Rugy et ensuite ? Le poisson pourrit par la tête.

                            Et il commence à puer sérieusement.

                            Renaud Bouchard


                          • generation désenchantée 15 juillet 2019 01:18

                            @Renaud Bouchard
                            le problème , c’est qu’ils semblent vraiment encore plus déconnectés que ce que j’imaginais
                            c’est plus une éruption d’un super volcan social , qu’ils vont avoir c’est l’éruption et un tremblement de terre type « big one » avec un tsunami , ils dansent sur une faille géante qui est bientôt au point de rupture
                            a croire qu’ils ont le syndrome « marie-antoinette » , mépris du peuple qui financent leur train de vie par l’impôt qu’il paient pour qu’ils dégustent des homards et des bouteilles de vins a 500 euros la bouteille de 75 centilitres

                            quand vous disiez "Il m’arrive de rencontrer tels personnages que vous décrivez. Certains comprennent, d’autres sont inquiets, la plupart sourient poliment, sur l’air du « Mais qu’est-ce que vous nous chantez, là ? Cela a toujours été comme cela ! Regardez, les gilets jaunes par exemple, »on« a fini par les mater ».

                            ils croient les avoir mater , mais c’est un incendie qui couve , et j’imagine très bien la plus grosse connerie a surtout pas faire , qu’ils vont se faire un plaisir de faire cette fin d’année en suivant les « écolos » taxes carbones au maximum et viser les « niches fiscales » des allégements des transport routiers français et le secteur de BTP
                            ils semblent aimer les blocages , ces personnages , je me demande si ils ont une mémoire , Juppé a eu un blocage des routes avec les routiers et les agriculteurs , si ils n’ont pas comprit ce qu’ils risquent , ils vont se retrouver face a des alliances de circonstance assez large et très inédites

                            La fonction publique est dans un état critique , police et gendarmerie en « burn-out » , hôpitaux en surcharge et a l’état proche de la rupture , l’armée avec le système D pour tenir et remplir ses missions , pas vraiment sûr qu’ils vont tenir longtemps

                            Gilets jaune , peut être pas encore matés , ils sont juste épuisés et reprennent des forces , la crise couve encore mais si nos déconnectés continuent leurs frasques , cela va repartir de plus belle surtout si nos chers « déconnectés » ont encore quelques scandales cachés prêts a être révélés

                            Après le feuilleton Benalla , la nouvelle série de De Rugy et son train de vie au frais des français , les dirigeants actuels sont en train de se ridiculiser comme jamais


                          • baldis30 16 juillet 2019 08:29

                            @Renaud Bouchard

                            bonjour,
                             globalement d’accord avec votre intervention ... en outre je relève ( dans les premières lignes )
                            « Regardez, les gilets jaunes par exemple, »on« a fini par les mater ». »
                            Phrase qui possède sa place dans la politique française ... mais au moment du front populaire le « on » ayant « adolf » comme prénom ...
                            Et peu de choses ont changé, surtout pas dans l’état d’esprit de la Caste devenue européenne par pur intérêt... :
                             La main sur le cœur mais sans toucher au portefeuille


                          • Esprit Critique 13 juillet 2019 22:10

                            L’écolo-politique est de la race des ordures mentales , ils aiment sodomiser le peuple tout en lui vomissant dans l’oreille des leçons de morlitudes.


                            • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 14 juillet 2019 12:22

                              Aux Lecteurs.

                              Pitoyable de bout en bout.

                              La solution s’impose d’elle-même : remettre sa démission et disparaître.

                              Une bonne mise au point sur le Safari de Rugy :

                              https://www.atlantico.fr/decryptage/3576211/rugygate—les-mecanismes-de-notre-sadisme-collectif-francois-bernard-huyghe-yves-michaud


                              • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 14 juillet 2019 12:33

                                Aux Lecteurs.

                                Cet excellent court-métrage d’Arthur de Penguern, intitulé « Le Homard ».

                                https://youtu.be/1pqtu5dJIQ4?t=224


                                • pierrot pierrot 15 juillet 2019 18:09

                                  Bon, donner une bouteille de vin aux Gilets Jaunes qui détruisent bien plus que le discret Rugy.


                                  • robert 16 juillet 2019 12:07

                                    @pierrot « qui détruisent bien plus que le discret Rugy : » ah bon ??? la confiance et l’honnêteté ne sont plus dans la balance ?


                                  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 15 juillet 2019 23:16

                                    « Allo !? »

                                    (Tit-Tit-Tiiiiiit.)

                                    Le flop de la tribune de soutien à F. de Rugy.

                                    https://www.bfmtv.com/politique/une-tribune-de-soutien-a-francois-de-rugy-reste-lettre-morte-1731284.html


                                    • baldis30 16 juillet 2019 08:46

                                      @Renaud Bouchard
                                      bonjour,
                                      « Le flop de la tribune de soutien à F. de Rugy. »
                                      Quel dommage que cela ne parut point .... !
                                      Avez-vous imaginé le nombre de commentaires goguenards qui puissent en résulter ?
                                      Avec un retour sur la soupe aux truffes comme exemple ! L’heure du laitier, autre exemple ...
                                       Au moins la tête de veau possède quelque chose de populaire et de terroir !


                                    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 16 juillet 2019 09:13

                                      @baldis30
                                      Bonjour.
                                      Vous saurez tout sur la tête de veau qui, effectivement, possède quelque chose de populaire et de terroir...

                                      https://www.lemonde.fr/vous/article/2008/10/15/sauce-ravigote-gribiche-ou-poulette_1107148_3238.html

                                      F. de Rugy n’est qu’un pion qui a été dégommé pour en menacer un autre. Le coup est parti et a atteint sa cible.

                                      Demeure la question principale : Cui Bono ?...et une question annexe : pourquoi lui et pourquoi maintenant ?

                                      Bien à vous,
                                      Renaud Bouchard


                                    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 16 juillet 2019 10:11

                                      On s’achemine tranquillement vers la porte de sortie...

                                      La pression s’accroît sur le ministre de la Transition écologique. Emmanuel Macron a déclaré lundi avoir « demandé au Premier ministre d’apporter toute la clarté » sur l’affaire de Rugy, affirmant ne pas prendre « de décisions sur la base de révélations mais de faits », a-t-il expliqué, lors d’une conférence de presse à Belgrade aux côtés de son homologue serbe.

                                      « Il y a encore dans notre pays le droit de la défense, la possibilité de réponse, sinon ça devient la République de la délation », a-t-il ajouté. « J’ai demandé au Premier ministre de procéder en ce sens. Et donc des propositions seront faites et instruites par les faits » dans l’affaire des agapes dispendieuses de M. de Rugy lorsqu’il était président de l’Assemblée nationale, a expliqué le chef de l’Etat.

                                      https://www.20minutes.fr/politique/2564599-20190715-affaire-rugy-demande-premier-ministre-apporter-toute-clarte-declare-macron


                                      • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 16 juillet 2019 10:59

                                        Aux Lecteurs, ce texte de M. Onfray, qui photographie tous ceux qui ont été pris les doigts dans la mayonnaise...

                                        https://michelonfray.com/interventions-hebdomadaires/les-grandes-bouffes?mode=text LES GRANDES BOUFFES Les macroniens ça ose tout, c’est d’ailleurs à ça qu’on les reconnait. Dernière preuve en date, l’affaire de Rugy. Médiapart nous apprend en effet qu’avec son épouse, journaliste à Gala (Gala est le journal qui dit tout haut ce que les autres journaux pensent tout bas...), ils ont offert avec l’argent du contribuable des repas pantagruéliques à leurs amis. Dans le Satiricon de Pétrone, c’étaient des tétines ou des vulves de truies farcies arrosées avec de grands crus de Falerne ; chez François de Goulet de Rugy, lors de ses banquets organisés dans les salles somptueuses de l’Assemblée nationale, c’étaient des « homards géants », dit-on, donc probablement péchés au large de Flamanville dans la Manche, non loin du réacteur nucléaire que l’on sait, le tout arrosés avec de grandes bouteilles de bordeaux millésimées. On découvre également que ce nouveau marié fêtait la saint-Valentin avec sa nouvelle épouse de façon tout aussi somptueuse avec chemin de table confectionné avec des pétales de roses ! Où l’on voit que Rugy est véritablement un écologiste : il aime le jus de la vigne, les fruits de la mer, les homards irradiés et les fleurs désossées...Que des élus fassent bombance avec l’argent des contribuables n’est pas une chose nouvelle. Ça n’est pas une surprise. C’est vieux comme le monde. Rien de neuf sous le soleil, tout se trouve déjà dans La Vie des douze Césars de Suétone - une bible païenne et libertaire... Caligula qui nomme son cheval sénateur, Néron qui fout le feu à Rome, Tibère qui sodomise des petits garçons, changez les noms, les forfaits demeurent. Ce même Suétone qui, pistonné par Pline le Jeune, obtient le statut de père de famille nombreuses alors qu’il n’a pas d’enfants ! Ce qui m’intéresse le plus, c’est de savoir qui était invité chez ce roitelet et sa reine selon le protocole de Labiche, puisqu’on a parlé d’intellectuels, de journalistes, d’écrivains ! J’aimerais bien savoir qui est allé à la mangeoire ! On a su pour l’inénarrable Jean-Michel Apathie qui a raconté avec moult contorsions pourquoi il y était sans y être, qu’il avait hésité à y aller avant d’y aller tout de même, qu’il savait qu’un dîner est rarement de travail mais qu’après tout ce pouvait en être un malgré tout, quand même, sinon en même temps, qu’il y avait du gros homard pour certains, de temps en temps, mais que pour lui, cette fois-ci, pauvre chéri, c’étaient de petites crevettes - avec du mou de veau, de l’eau plate et du pain sec peut-être ? Ah le brave soldat de la macronie qui va manger dans les auges du pouvoir mais qui, pris la main et le bras jusqu’au coude dans le pot de confiture, nous explique que ça n’est pas du tout ce que l’on croit, qu’il y était sans y être, qu’il a mangé sans manger, qu’il a bu sans boire, peut-être aussi qu’il a soutenu la macronie une fois de plus ce soir-là sans la soutenir, à l’insu de son plein gré ! Seule certitude, le repas a été payé par le contribuable, dont certains gilets-jaunes qui acquittent leur écot en impôts indirects.

                                        Quel spectacle écœurant ! Trois points de plus pour le Rassemblement national... Continuez les pyromanes, continuez...Donc Apathie. Mais on n’a rien su pour les autres ! Dommage. Des intellectuels ! J’aurais aimé savoir lesquels... Des gens du CNRS et de l’université ? Du Collège de France et de l’Académie française ? Des appointés de revues en vue et d’hebdomadaires qui font l’opinion ? Des philosophes qui veulent pendre les gilets-jaunes ou des chercheurs qui ne trouvent pas, mais sont tout de même payés par l’impôt et qui souhaitent faire travailler plus longtemps les gens modestes ? Des journalistes qui veulent toujours plus de libéralisme, mais juste après avoir touché le chèque de l’État qui permet à leur journal de vivre, une manne sans laquelle leur canard s’effondrerait sinon et leurs fiches de paie avec ? Des porteurs de bicornes à glands et de sabres qui traînent par terre qui souhaitent réduire le train de l’État et qui luttent vaillamment contre la menace du fascisme lepéniste ? Des noms, des noms ! J’aimerais aussi savoir quels ont été ces fameux intellectuels également été invités par Macron du temps où il était ministre de François Hollande et où il recevait à Bercy, sur les deniers de l’État, quelque bétail à assujettir dans sa course à l’Élysée ! On a dénoncé la chose mais, miracle, là aussi, là encore, là toujours, aucun nom n’a été donné ! Pourquoi on n’a pas su, cette fois-ci encore, qui avait dîné avec Emmanuel et Brigitte Macron sur les deniers publics ? Quels intérêts ont les journalistes à ne pas fournir ces informations majeures pour comprendre comment fonctionne vraiment notre démocratie de ce fait moribonde ? Seraient-ils eux-mêmes salis, tachés, éclaboussés par le Mouton-Rothschild 2004 et le Cheval-Blanc 2001 ? Ou d’autres vins prestigieux servis à d’autres tables amies ?Jadis, la presse [1] avait en effet signalé que Christian Jacob et Philippe Vigier, patrons des députés LR et UDI, avaient le projet de saisir la Haute Autorité pour la transparence publique après avoir découvert dans un livre de Marion L’Hour et Frédéric Says (Dans l’enfer de Bercy, chez Lattès) "qu’en 2016, le ministre Macron a consommé à lui seul et en seulement huit mois 80 % du budget « frais de représentation » alloué à son ministère. Les deux journalistes expliquent que le leader du mouvement En marche ! s’est servi de ces fonds "pour financer des déjeuners et des dîners tenus ’en bonne compagnie’. Il lui est même arrivé d’organiser deux dîners dans la même soirée !" En bonne compagnie, déjà. Où en sommes-nous de cette affaire « En marche vers le buffet » ?Dans un article de Médiapart paru le 25 janvier 2017 et intitulé "Macron aurait dilapidé à son profit l’argent public !« , on pouvait lire ceci : »Macron aurait utilisé 120.000 euros publics de Bercy en 2016 pour financer des dîners de campagne payés par le contribuable. De plus, une partie du temps passé par Macron à Bercy aurait servi à recevoir des écrivains, journalistes, philosophes, sans aucun rapport avec sa fonction de ministre de l’économie. C’est ce qu’expliquent les journalistes Frédéric Says et Marion L’Hour dans un livre à paraître sur Macron. Si ces deux faits sont avérés, il s’agit de deux vols manifestes de l’argent publics, de la part de celui qui promettait, que pas un seul euro du budget de l’État ne serait utilisé pour sa campagne" [2]. Mais quid de ces fameux écrivains, journalistes, philosophes ? Pourquoi, une fois de plus, n’a-t-on pas donné les noms ? J’ai bien quelques idées, quelques hypothèses, quelques suppositions, mais ce serait si réjouissant de savoir quelle mafia mange de la cervelle de pauvre, boit du sang de gilet-jaune, déglutit des tripes d’ouvriers, avale des yeux de prolétaires, le tout en compagnie galante et parfumée, non loin du fantôme de Jean-Michel Apathie !Il est possible qu’on ne dispose pas des noms pour la bonne et simple raison qu’ Emmanuel Macron a fait avoir à cette occasion qu’il porterait plainte contre ceux qui relaieraient cette information sur les réseaux sociaux [3].

                                        Lire la suite...


                                        • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 16 juillet 2019 10:59

                                          Suite...de l’article de M. Onfray

                                          Eh bien voilà : je la relaie. Il est vrai qu’avec la nouvelle loi ultra-liberticide qu’il vient de se tailler sur mesure, il pourra bientôt décider de ce qui mérite de figurer sur le net et décréter fake news tout ce qui le gênera ! Jusqu’où iront cet homme et sa bande dans la destruction de la démocratie et dans le mépris de la République ?Christian Eckert, qui fut secrétaire d’État chargé du budget de Hollande, a publié un livre dont le titre est "Un ministre ne devrait pas dire ça", dans lequel ce socialiste maastrichtien raconte des choses édifiantes au Figaro : "C’est dans l’appartement de fonction du ministre de l’économie - "trois cents mètres carrés high-tech et rutilants (...) dignes d’une revue d’architecture« - que »matin, midi et soir, le couple a reçu beaucoup de monde pour préparer le décollage d’En Marche ! La vue sur Paris y est exceptionnelle", se souvient Christian Eckert "et la salle à manger peut accueillir les journalistes, les acteurs, les écrivains, les “people”, les chefs d’entreprise, les chanteurs, le Tout Paris et bien au-delà, accourus le plus souvent par l’entrée discrète située quai de Bercy. Tous les espaces du septième étage de Bercy, qui regroupent les salles de réunion et de réception du ministère, étaient mis à contribution simultanément." Le socialiste poursuit : "Une stratégie qui permettait à Brigitte et Emmanuel Macron de prendre l’apéritif dans une réception au ministère, de débuter un premier dîner plus officiel avec d’autres convives au septième étage puis d’en poursuivre un second à l’appartement ! Un double dîner, en somme", s’étouffe Christian Eckert. A tel point, remarque-t-il, qu’en 2016 "pendant les huit premiers mois, les crédits de l’année entière ont été consommés en frais de représentation" [4].Après avoir lu ce livre, je suis entré en contact avec le socialiste en lui demandant des précisions sur ces invités, notamment sur ces fameux « écrivains », puisque lui non plus n’en révèle pas l’identité. Il a botté en touche, a promis de me recontacter et ne l’a évidemment jamais fait... Courageux mais pas téméraire. En Juin 2017, la Cour des comptes a estimé que le Christian Eckert en question avait menti sur le budget en sous-estimant les chiffres des dépenses publiques. On imagine que le matamore socialiste est tenu par la barbichette par les gros appétits de Bercy 2016 ou leurs séides ! Ces orgies faites sur les deniers publics gavent, si je puis dire, le petit peuple. On se demande un jour pourquoi les guillotines apparaissent sur les places publiques pour des festins d’hémoglobine à n’en plus finir ! Moi qui n’aime ni les homards mondains de Rugy, ni les potages cyniques de Macron, ni les verres de sang chaud avalés par les Tricoteuses au pied de l’échafaud en 1793, les copines posthumes de Mélenchon, je me dis qu’un jour, il faudra bien que pareils repas se vomissent. Ce jour-là puera l’ordure... Michel Onfray
                                          ________________________________

                                          [1]
                                          https://www.20minutes.fr/politique/2001999-20170124-macron-utilise-fonds-bercy-lancer-campagne
                                          [2] https://blogs.mediapart.fr/brigitte-pascall/blog/250117/macron-aurait-dilapide-son-profit-largent-public
                                          [3] https://www.bfmtv.com/politique/un-livre-accuse-macron-d-avoir-utilise-l-argent-de-bercy-pour-faire-campagne-1089054.html On peut en effet lire dans cet article : "D’après les informations de BFMTV, Emmanuel Macron menacerait de porter plainte pour diffamation contre les élus qui relaient ces accusations, en particulier sur les réseaux sociaux".
                                          [4]
                                          http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2018/05/17/25002-20180517ARTFIG00133-l-immense-rage-de-christian-eckert-vis-a-vis-d-emmanuel-macron-son-ex-voisin-a-bercy.php


                                          • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 16 juillet 2019 19:01

                                            Aux Lecteurs.

                                            Fin (provisoire) du « feuilleton » de Rugy.

                                            Situation manifestement intenable.

                                            Au cœur d’une polémique sur des dépenses excessives, le ministre de la Transition écologique François de Rugy a annoncé avoir présenté sa démission le 16 juillet au matin, démission acceptée par le président Emmanuel Macron. Pour autant, il s’estime victime d’un « lynchage médiatique » et déclare avoir déposé une plainte en diffamation contre Mediapart qui avait épinglé des « dîners privés » luxueux, les travaux effectués dans son appartement et les conditions d’attribution de son logement social.

                                            « Les attaques et le lynchage médiatique dont ma famille fait l’objet me conduisent aujourd’hui à prendre le recul nécessaire, ce que chacun comprendra », a déclaré François de Rugy. 

                                            Sage décision.

                                            Il faut parfois prendre du recul face à certains événements.

                                            Quant à la plainte pour diffamation, il me semble que j’y réfléchirais à deux fois dans la mesure où la procédure qui suppose l’administration de preuves et de contre-preuves mérite une certaine prudence. L’accusation de diffamation est à manier avec délicatesse...

                                            Pour le reste, le savonnage de planche est déjà là :

                                            « Cette démission s’imposait », a estimé Julien Bayou, le porte-parole d’Europe Ecologie Les Verts (EELV), pour qui « l’absence de transparence et le faste des réceptions » abîment la confiance dans les institutions politiques. Mais ce n’est pas tout : pour le conseiller régional d’Ile-de-France, l’écologie, dont était responsable le ministre, est victime de cette affaire. Monsieur plaisante ?

                                            Cette démission s’imposait.L’absence de transparence et le faste des réceptions abîment la confiance dans nos institutions. L’autre victime de cette situation c’est l’écologie : qui pour succéder a #derugy sur ce poste et cet enjeu si malmené par le gouvernement ? https://t.co/ie0SfcmBrM— Julien Bayou (@julienbayou) 16 juillet 2019

                                            Du côté des Insoumis, l’heure n’est pas tout à fait à la satisfaction, avec raison, car si l’on salue la démission de François de Rugy, on juge que d’autres s’imposent. Ainsi, le président du président du groupe France Insoumise à l’Assemblée nationale, Jean-Luc Mélenchon, a regretté que « l’éborgneur Castaner » et « l’embastilleuse Belloubet » soient toujours au gouvernement. « Steve vaut moins qu’un homard ? », a-t-il ajouté, à propos de Steve Caniço, jeune homme disparu à Nantes pendant la Fête de la musique au cours de laquelle une opération policière controversée a été menée.

                                            On fermera le ban -provisoirement sur un trait d’humour de Gilbert Collard, député du Rassemblement national, qui a déclaré : « Sa majesté Homard 1er a cuit dans le court-bouillon médiatique ! », a-t-il tweeté.

                                            Sa majesté #Homard 1er a cuit dans le court-bouillon médiatique !#DeRugypic.twitter.com/SNvNZq1jXb

                                            — Gilbert Collard (@GilbertCollard) 16 juillet 2019

                                            Pathétique.
                                            Pendant ce temps, la représentation nationale est en train de sacrifier la france à la ratification du CETA.

                                            • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 23 juillet 2019 20:51

                                              Information sans intérêt.

                                              La vraie cible court toujours...

                                              Les travaux dans le logement de l’ex-ministre pouvaient se justifier, et « aucune irrégularité » n’a été commise dans l’affaire des dîners à l’Hôtel de Lassay, selon deux enquêtes publiées mardi. Sur 12 réceptions mises en cause, trois sont toutefois épinglées et seront remboursées.

                                              Au bout du tunnel des révélations, François de Rugy entrevoit la lumière. « Je me présente devant vous, ce soir, en homme blanchi de toutes les accusations portées contre moi », a déclaré mardi le ministre démissionnaire de la Transition écologique, sur la plateau du « 20 heures » de France 2. Plus tôt dans la journée, l’ancien numéro deux du gouvernement a été, dans une large mesure, dédouané par deux enquêtes portant sur deux volets de l’affaire qui le secoue depuis près de quinze jours. Il s’en est ouvertement pris au média à l’origine des révélations : Mediapart. « Oui au journalisme d’investigation, non au journalisme de diffamation », a insisté l’ex-ministre. « Il n’y aurait jamais dû y avoir d’affaire de Rugy. Et aujourd’hui, en revanche, c’est sûr, il y aura une affaire Mediapart. »

                                              ● Travaux dans le logement de fonction : « globalement » validés

                                              Les révélations de Medipart - Pour un montant de 60.000 euros, dont presque 17.000 euros pour la réalisation d’un dressing, des travaux ont été réalisés fin 2018, à la demande du ministre, dans son logement de fonction de l’Hôtel de Roquelaure, à Paris.

                                              Les conclusions de l’enquête - La première enquête valide dans l’ensemble les travaux, réalisés pour un montant précis de 64.523 euros. Le « relatif état d’usure des revêtements dans certaines pièces (...) pouvait justifier la réalisation des travaux », affirme le rapport du secrétariat général du gouvernement, organisme administratif, et non politique, chargé de conseiller le gouvernement. « Les règles de la commande publique ont été globalement respectées », poursuit la contrôleuse générale des armées, Virginie Aubard, chargée de l’inspection diligentée par le premier ministre le 11 juillet.

                                              Les réserves de l’enquête - Deux écueils auraient toutefois pu être évités pour diminuer le coût des travaux : la « relative urgence » de la commande et « la spécificité de certains travaux demandés », comme la réalisation d’un dressing « sur mesure », pour près de 17.000 euros, et la réfection de moulures, pour plus de 16.200 euros. Mais « dans le même temps, certains travaux qui avaient été initialement demandés et figuraient dans les devis, n’ont pas été commandés », relève le rapport.

                                              Les réponses apportées - Peu après la remise du rapport au premier ministre, Matignon s’est félicité qu’« aucune irrégularité imputable au ministre » n’ait été relevée. Pour lever les ambiguïtés, une nouvelle circulaire gouvernementale, publiée mardi, ajoute une règle sur les logements de fonction des ministres. Les travaux de plus de 20.000 euros devront désormais être soumis à l’approbation du secrétariat général du gouvernement, a révélé Le Parisien .

                                              ● Dîners à la présidence de l’Assemblée : « aucune irrégularité » mais trois réceptions épinglées

                                              Les révélations de Medipart - Une dizaine de dîners fastueux ont été organisés, avec homards et vins fins, sous les ors de l’Hôtel de Lassay et sur les frais de réception du président de l’Assemblée nationale, avec des personnes présentées comme des amis du couple de Rugy, entre 2017 et 2018.

                                              Les conclusions de l’enquête - « François de Rugy n’a enfreint, directement ou indirectement, aucune règle et n’a commis aucune irrégularité », conclut le rapport de l’enquête, menée par le secrétaire général de l’Assemblée nationale, avec le concours de la déontologue du Palais Bourbon. « Le niveau des prestations culinaires servies était conforme aux normes habituelles, aucun produit de luxe n’étant utilisé », affirme le document.

                                              Les réserves de l’enquête - Parmi les douze dîners mis en cause, trois sont toutefois épinglés : le dîner de Noël du 24 décembre 2017, le dîner de la Saint-Valentin du 14 février 2018, et un dîner sans « thème de discussion », avec seulement quatre convives autour du couple Rugy. Ces trois réceptions « présentent à la fois un caractère familial et amical », mais aussi un niveau de prestations « manifestement excessif », indique le rapport. « En raison du cumul de ces deux critères, ils n’auraient pas dû être imputés sur les frais de réception du président. »

                                              Les réponses apportées - Les dépenses de ces trois réceptions seront remboursées par l’ex-ministre, a indiqué mardi son entourage. Le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, a par ailleurs créé un groupe de travail, chargé de proposer à l’automne des mesures pour renforcer les règles et procédures budgétaires de la présidence du Palais Bourbon.

                                              ● Cotisation au parti payée sur ses frais de mandat : une « avance de trésorerie », selon Rugy

                                              Le troisième volet des révélations de Mediapart ne fait, pour l’heure, l’objet d’aucune enquête connue. Il s’agit de l’utilisation de ses frais de mandat de député (IRFM, aujourd’hui AFM) pour régler 9.200 euros de cotisations au parti Europe Écologie-Les Verts, en 2013 et 2014, plus tard déduits du calcul de son impôt sur le revenu au titre de l’année 2015. C’est en anticipation de cette révélation que François de Rugy a quitté le gouvernement, mardi 16 juillet. La seule pratique, parmi celles épinglées par Mediapart, dont l’illégalité est avérée.

                                              Mais il s’agit d’une simple « avance de trésorerie », a indiqué l’ex-ministre au Canard enchaîné. Selon l’hebdomadaire, François de Rugy a remboursé, à partir de son compte personnel, en 2014 et 2015, ces sommes indûment prélevées sur l’enveloppe destinée à régler les frais de mandat. Il affirme, dans les pages du journal : à l’approche des révélations, « si j’avais eu accès immédiatement à mes relevés bancaires - ce qui était impossible -, je n’aurais pas démissionné ».

                                              Vers retour au gouvernement ? « L’avenir le dira »

                                              L’ancien ministre assure pourtant aujourd’hui qu’il ne regrette pas d’avoir quitté son poste la semaine dernière. « J’ai fait primer l’intérêt collectif sur mon intérêt personnel. (…) Je voyais bien que je n’étais plus en mesure de me défendre », a-t-il expliqué mardi sur France 2. Faut-il y voir les prémices d’un éventuel retour au gouvernement ? « C’est une question qui ne m’appartient pas. C’est le président qui nomme les ministres. Moi j’ai toujours cherché, par mon engagement, à être utile. (…) L’avenir le dira. (…) Mon engagement pour l’écologie et pour la France se poursuivra », a-t-il esquivé. Manière de ne fermer aucune porte.

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