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Accueil du site > Tribune Libre > La République des Rabutchiks

La République des Rabutchiks

C'est la crise qui touche le capitalisme mondial qui génère une destructuration des institutions dans nombre de pays où les repères politiques traditionnels disparaissent tels la droite et surtout la gauche parlementaires. Nous ne reviendrons pas ici sur ses causes (1).

Le déclin des institutions dites démocratiques entraine à des situations où c'est une injustice flagrante qui est ressentie.

Le Président Macron envisage une rentrée mouvementée. Sirotant un cocktail du soir bien mérité compte tenu de mes libelles écrites contre lui, voyons un peu, par une approche par thèmes, où nous en sommes en France en cette courte période de trêve estivale, déjà animée par des incendies de toute sorte.

 

I. L'AFFAIRE STEVE CANICO ET L'ETABLISSEMENT D'UN POUVOIR POLICIER

Compte tenu de la situation, du contexte social aujourdhui en France, le rôle et l'action de la police en ce 21 juin, fête de la Musique à Nantes, ne laissent pas de doute.

Il a fallu cinq semaines d'enquête pour que le gouvernement rende public un rapport de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) qu'il avait déjà sous le coude depuis un certain temps. Ce rapport d'une rare indigence, permet de dédouaner la police. Il a vite suscité l'indignation. Celle de maires, et des élus de l'opposition, mais plus généralement de toute une population.

Nous ne reviendrons pas sur ces faits eux-mêmes sinon pour dire que l'histoire sociale regorge malheureusement du sang des plus humbles, de ces morts survenant lors de charges policières ou de lancers de grenades. Même s'il devient lointain, beaucoup gardent en souvenir l'action des CRS au Métro Charonne en 1962 où plusieurs personnes moururent étouffées (2).

Mais le décès de Steve ne survient même pas lors d'une manifestation protestataire ; il s'agissait d'un rassemblement de jeunes lors de la fête de la Musique...

N'oublions pas le contexte et l'action des forces de police sous le gouvernement Macron qui dépasse en violence et de loin, tout ce qui a pu être fait en ce domaine dans les dernières cinquante années, en matière de répression. Usage de flash-balls - dénoncé internationalement par l'Onu et le Conseil de l'Europe -, de grenades de plusieurs types, manifestants pacifiquement assis aspergés à plein visage, à bout portant de gaz... Pourqoi une telle férocité de la part de celui qui, pour se faire élire, apparaissait en bisounours obamesque ?

L'atmosphère sociale s'est considérablement tendue depuis les protestations contre la Loi Travail. Elle devient celle d'une guerre civile qui se déroule même les jours de fête.

Les manifestations des Gilets Jaunes, à partir de novembre 2018, ont marqué un palier. Le pouvoir s'en est trouvé déconcerté, sans autre solution que la matraque.

Des centaines de blessés, des dizaines d'éborgnés au flash-ball, à la grenade GLI-F4, seulement utilisé en France... Sur les réseaux les exactions policières sont dénoncés (www.urgence-notre-police-assassine.fr) en même temps que certains policiers, sous des pseudos, sur le net, se défoulent avec haine.

On en serait à « 860 signalements : 315 blessures à la tête, 24 éborgné·es, 5 mains arrachées ».

200 dossiers transmis à l'IGPN

« Depuis janvier, 45 policiers se sont même donné la mort. Mais le fossé se creuse avec les citoyens. « Une partie des policiers qui font du maintien de l’ordre ne sont ni formés, ni équipés, ni entraînés, donc ils font n’importe quoi », affirme David Dufresne. Cinq enquêtes sont désormais en cours pour comprendre les circonstances de la mort de Steve Maia Caniço, et plusieurs rassemblements sont prévus pour lui rendre hommage samedi. » (3)

Des dizaines de permanences d'élus sont régulièrement saccagées ou taguées depuis début 2019.

Les forces de l'ordre sont ainsi sur la brèche depuis des semaines, des mois, sans répit avec pour seules promesses d'être sans cesse mobilisées, insultées, attaqués, couverts d'excréments...

Affolé, le Pouvoir de plus en plus contesté, refusant de satisfaire les revendications, refusant même tout dialogue réel, semble toujours gouverner à vue, usant de manœuvres dilatoires, du déni, de subterfuges comme le « Grand Débat National » dont plus personne ne parle.

Manifestations, répression... Engrenage devenant inéluctable pour des gouvernants sans envergure Assemblée-chambre d'enregistrement des desirata de l'éxecutif, dont l'attitude des députés rappelle celle des courtisans de l'Ancien Régime. Combien de temps devrons-nous supporter le joueur de poker mal rasé à l'oeil torve flanqué de son chaperon ? Il ne reste plus à Macron qu'une terreur dissuasive pour tenter de juguler les manifestations de mécontentements surgissant de tous côtés.

Un « deal » tacite devenait cependant inévitable avec les forces de l'ordre. Sur le terrain, en échange de leur présence et action continues, on ne pouvait que leur laisser les coudées franches avec une garantie d'impunité.

Et ainsi, rapidement, le pouvoir de répression a été entièrement délégué à l'institution policière elle-même, se substituant à un Exécutif affaibli, sans tête.

Quoi qu'il en soit ici, au bout du compte, posez-vous la question : avez-vous déjà vu des policiers condamnés à de la prison ferme pour avoir tabassé des manifestants ? Levez la main les poissons volants !

« Police partout, Justice nulle part » et maintenant de plus en plus : « Tout le monde déteste la police »... Simples invectives d'une poignée de gauchistes ?

 

II. L'AFFAIRE DE RUGY SIGNE DE L'AFFAIBLISSEMENT DU SYSTEME PARLEMENTAIRE

A force d'être fragilisé, d'une affaire Benallah à une autre, l'exécutif s'emballe à la moindre menace d'une aile de papillon. Mauvaise conscience, mauvais mental !

Le rapport de Médiapart sur les « frasques » du Président de l'Assemblée Nationale à l'Hôtel de Lacey dénonçait certes une utlisation dévoyée des deniers publics. Mais dès le départ on restait loin d'un scandale à la Cahuzac. On imagine ce qu'aurait pu être la réponse d'un vieux briscard comme Edgar Faure (4) : « Des repas avec la famille et des amis dans les salons de l'Hôtel de Lacey ? C'est possible. Cela vous choque ? Bon s'il ne fallait pas le faire je m'en excuse... » Un haussement d'épaule et c'était fini.

Mais De Rugy lui, marchait sur des œufs. Comme Cahuzac il avait fait la morale, les gros yeux à ceux qui prétendaient à une deuxième assiétée, ou à du beurre dans leurs épinards. Tacheron besogneux mais discret, sans trop d'appuis mais avec opportunisme, il grimpait tranquillement les échelons de la réussite et du Pouvoir, devenant, à force de retournement de veste, le troisième personnage de la République. Au pays des aveugles....

Médiapart fait ses révélations. Dès lors les représentants de l'Assemblée auraient pu s'emparer de l'affaire, conseiller fermement De Rugy de « passer publiquement aux aveux » pour éteindre l'affaire. Il pouvait même, avec un peu d'habileté, arguer d'un bilan positif concernant les économies réalisées au niveau de l'Assemblée et des élus. Au lieu de cela, ce fut comme à l'habitude, l'affolement qui prévalut aboutissant à s'enferrer dans le déni total. Attitude infantile dont Mediapart ne pouvait alors que s'en lécher les moustaches.

Ainsi donc, pour que les institutions, la bienséance « républicaine » soient respectées, il est désormais nécessaire qu'un média, un journal, s'en mêle. Sans ces juges arbitres, souvent menacés, ce serait l'arbitraire absolu. L'Assemblée nationale n'existe plus. C'est l'Exécutif sans contre-pouvoir qui décide de tout.

Ajoutons que les élus disposent de restaurants qui leur sont réservés, tel celui de l'Hôtel de Ville à Paris, où l'on mange très bien, où le lieu est propice à des rendez-vous d'affaires dans la discrétion. L'auteur de ces lignes peut en témoigner.

Et il y a bien sûr les restaurants en ville où bien des ministres se réunissent avec qui bon leur semble. A quoi bon vouloir « en mettre plein la vue » à l'Hôtel de Lacey ?

On en conclut surtout que le niveau d'intelligence de De Rugy n'était pas à la hauteur de ses ambitions...

 

III. LA CRISE DU SYSTEME DE SANTE

Bien plus grave que les exagérations, les simagrées de De Rugy, la politique de santé du gouvernement Macron, montre plus que tout autre chose son inhumanité et son incompétence.

Tout le monde connaît la situation. Et la hantise des patients les plus lucides est de se retrouver plusieurs jours, pratiquement abandonnés, sur un brancard, dans le couloir d'un hôpital (5).

Et tout le monde connaît aussi les remèdes. Il est évident qu'il faut plus de personnel. Plus de moyens pour déjà remettre en état ce qui ne fonctionne plus. Il faut arrêter de supprimer des lits, de fermer les hôpitaux. Les populations n'ont bien sûr que leur misère à montrer face aux statistiques et aux mensonges claironnées de Madame la Ministre ! (6).

La lâcheté des gouvernants est d'autant plus odieuse qu'ils savent que les personnels de santé ne peuvent pas vraiment s'arrêter de travailler. Ils devront soigner vaille que vaille. Alors leur grève, en réalité, en haut lieu, on s'en fout...

Absence de budget ? Taxer ne serait-ce qu'une faible partie des revenus des sociétés du CAC 40 et les problèmes de financement du budget de la santé seraient résolus.

La Santé ? Encore une facette du macronisme, suintante et puante.

Si l'on a une conscience, si l'on pense sérieusement aux présent et à l 'avenir de ceux qui nous sont chers, on se doit de manifester, de soutenir ceux qui se crèvent au boulot pour nous soigner, de bouter hors du pouvoir ceux qui nous nuisent !

 

IV. LA CRISE DU SYSTEME EDUCATIF

Il peut certes y avoir un problème budgétaire concernant les politiques de l'enseignement à mener. Cependant, en France il y a aussi un problème structurel. L'autonomie laissée aux établissements scolaires est très insuffisante, inexistante.

Les idées de réforme sont parfois bonnes mais achoppent toujours sur la réalité des moyens. Ainsi, il y a quelques années, on faisait grand bruit du « décloisonnement ». Ne pouvait-on pas mettre ensemble, des élèves de plusieurs classes différentes, pour suivre, par exemple, une séance d'éducation musicale ? Bonne idée sans doute qui se heurtait à une organisation compliquée à mettre sur place compte tenu de la carence en locaux, de leur exiguité.

En réalité, comme pour toutes les « réformes », il s'agissait de masquer l'absence de moyens, la mauvaise formation des maîtres et leur nombre insuffisant.

On peut certes critiquer leur formation mais pas la bonne volonté et le sérieux engagement des jeunes enseignants, plongés dans les classes les plus difficiles dès leur premier poste.

Il n'en est pas de même de la hiérarchie. Ces dames et ces messieurs qui postulent pour des postes d'inspecteurs ou de conseillers pédagogiques, ne veulent pas ou ne veulent plus être devant des élèves. Combien d'entre eux me confiaient leur soulagement de ne pas avoir à enseigner !

Par contre ils diffusaient les directives du Ministère. Se rendaient-ils compte de l'impossibilité d'appliquer nombre d'entre elles ?

Cette conception du travail est choquante. Ayant travaillé à l'étranger, dans les pays anglo-saxons, je n'ai connu que très rarement des patrons ou des chefs d'atelier refusant de mettre la main à la pâte. Tout au contraire ils se devaient de montrer l'exemple à leur personnel. Il fallait faire ses preuves sur le terrain, montrer que telle technique était efficace...

Pour en revenir au système éducatif, osons une comparaison un peu caricaturale : un inspecteur n'ayant jamais enseigné serait comme le chef d'atelier des mécaniciens d'un garage n'ayant jamais réparé une voiture, tout en prétendant donner des conseils pour se faire.

Une autre bonne idée fut la mise en place pour chaque établissement scolaire du « Projet d'Ecole ». Chacun d'eux devait mettre sur pied un projet original même s'il se devait de rentrer dans le cadre de la politique générale des programmes du Ministère. Sauf qu'au bout du compte, ajouté au « projet de classe », lesdits projets tombèrent dans la routine de la bureaucratie sans que rien ne change ou ne soit ainsi amélioré.

En fait le « Projet d'Ecole » n'avait un sens que si chaque établissement acquérait une autonomie et particulièrement une autonomie dans le recrutement. Concrètement, dès le mois de mai, l'établissement, s'il a besoin de recruter un prof, affiche son annonce avec la référence du Projet d'Ecole. Les nouveaux enseignants ou ceux qui sont à la recherche d'un poste peuvent choisir, dans la mesure des disponibilités, l'école qui peut leur convenir. Se constituent ainsi plus facilement ensuite les équipes éducatives, motivées par ledit projet d'école. C'est ainsi que cela fonctionne au Canada.

Des effectifs moins nombreux dans les classes... C'est une priorité. Enseigner dans une classe de 15 élèves est bien différent que d'en avoir 25 ! Quoi qu'en dise le gouvernement, c'est malheureusement ce dernier chiffre qu'il faut retenir.

Nous ne faisons ici qu'effleurer le sujet, la crise du système éducatif ne se résout qu'en résolvant le problème global de la crise de la société elle-même. Emplois, revenus suffisants pour vivre, manque de débouchés, de formateurs, goulot d'étranglement, services sociaux... L'école n'est pas responsables de toutes les carences de la société. C'est cette dernière qu'il faut changer en priorité pour avoir une meilleure école.

Président Macron, vous avez raison de craindre cette prochaine rentrée.

Vous êtes détesté par une large partie de la population toujours plus nombreuse et de plus en plus déterminée à vous chasser du Pouvoir, vous le mal élu, vous l'homme d'affaires à la parole facile, le protecteur de vos sicaires...

Qu'espérez-vous ?

 

Nemo, le 05/08/2019.

 

(1)  https://lachayotenoire.jimdo.com/nemo/ Vous trouverez là, en plus de nombre de mes articles, « Krachs, spasmes et crise finale » essai qui permet de comprendre l'époque particulière de crises dans laquelle nous nous trouvons. 

(2) En 1962, lors d'une manifestation pacifiste organisée par le Parti Communiste, les forces de l'ordre repoussèrent une masse de manifestants vers la bouche du métro Charonne où enserrés et suffoquant, certains y laissèrent ainsi la vie.

(3) Le magazine des Gilets Jaunes, juillet 2019.

(4) Edgar Faure (1908-1988), président du Conseil des ministres en 1952 et de 1955 à 1956, sous la IVᵉ République, encore ministre et Président de l'Assemblée Nationale sous la Ve République... Opportuniste peut-être, mais beaucoup plus intelligent que De Rugy...

(5) On évoque certains patients restés 72 heures, soit 5 jours, sur un brancard dans les couloirs des urgences !...

(6) Les soignants en grève réclament "la création de 10 000 postes – infirmiers et aides-soignants – sur 550 hôpitaux en France", une hausse des rémunérations de 300 euros net par mois et "l'arrêt de la fermeture de services et de lits ainsi que d'établissements" (source : Le Parisien, 13/06/2019).

Face à cela, la ministre de la Santé annonce sur un ton doucereux exaspérant, le déblocage d'un enveloppe de 70 million d'euros, miette ridicule relativement aux besoins, petite monnaie dont les professionnels de santé, à l'heure où j'écris, n'ont pas vu le moindre centime...


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25 réactions à cet article    


  • Ruut Ruut 6 août 2019 10:06

    Bien résumé.


    • foufouille foufouille 6 août 2019 18:18

      @lejules
      dans ton monde de bourgeois francmac certainement mais pas en bas.


    • Xenozoid 6 août 2019 19:22

      @foufouille

      c’est marrant fouifouille tu m’as toujours fait penser a rocla


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 6 août 2019 10:31

      Bonjour,

      L’Assemblée nationale n’existe plus. C’est l’Exécutif sans contre pouvoir qui décide de tout.


      Comme les médias n’expliquent jamais ce qui se passe au niveau européen, vous êtes persuadé que les Présidents, Macron ou un autre, décident de tout. Cela évite aux citoyens de chercher du côté des traités européens...

      Macron a reçu de la Commission européenne la feuille de route pour la France 2019/2020. Il doit privatiser, baisser les dépenses publiques (dont dépendent la santé, l’éducation et tous les autres services publics) et faire une réforme des retraites.

      Macron sait très bien que toutes les réformes demandées par Bruxelles sont impopulaires. La violence policière sert à faire peur aux citoyens pour qu’ils ne descendent pas dans la rue, car Macron a des comptes à rendre à Bruxelles.


      C’est Bercy qui tient à jour l’avancement des réformes demandées.

      Programme national de réforme, exemple celui de 2015

      Si vous allez page 160 annexe 4, vous avez dans la colonne de gauche ce qui est demandé, puis les mesures prises, leur mise en oeuvre juridique et dans la colonne de droite, leur avancement.

      Comme dit Montebourg, « La France est pieds et poings liés par l’ Union européenne »


      • foufouille foufouille 6 août 2019 11:19

        « Ajoutons que les élus disposent de restaurants qui leur sont réservés, tel celui de l’Hôtel de Ville à Paris, où l’on mange très bien, où le lieu est propice à des rendez-vous d’affaires dans la discrétion. L’auteur de ces lignes peut en témoigner. »

        et pas cher pour du haut de gamme.


        • baldis30 7 août 2019 16:25

          @foufouille
          bonsoir,
           la gourmandise est un vilain défaut ...


        • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 6 août 2019 11:55

          « C’est la crise qui touche le capitalisme mondial qui génère une destructuration des institutions   »

          Le capitalisme mondial n’est pas en « crise », mais en phase d’orgasme paroxysmique, se vidant toutes les boules avant de se reposer un peu et à recommencer à faire des réserves pour recommencer à se palucher.


          • baldis30 6 août 2019 15:30

            @Séraphin Lampion

            bonsoir,
             la comparaison sexuelle n’est pas du tout hors de propos ni de mesure ... !


          • nemo3637 nemo3637 6 août 2019 23:04

            @Séraphin Lampion
            Votre commentaire imagé ne veut pas dire que vous ayez vraiment compris notre époque. Mais continuez Séraphin ! Le capitaine Haddock vous supporte mal mais on s’en fout !



            • nemo3637 nemo3637 6 août 2019 22:57

              @lloreen
              Mais ton bonheur, my friend !



              • ribouldingue ribouldingue 6 août 2019 17:43

                Il paraît que la crise rend les riches plus riches et les pauvres plus pauvres. Franchement, on ne voit pas en quoi c’est une crise. En 2008 c’était une crise des banques, les états ont renfloués les coffres forts des banquiers afin qu’ils puissent recommencer à jouer en Bourse avec le pognon des contribuables. Aujourd’hui, nous traversons une crise des états qui s’endettent sous couvert de la relance. Les états empruntent aux banques à des taux frôlant moins de 0 %. Les banques laissent faisander les choses, et au moment opportun vont augmenter les taux d’intérêts. Puis, les états surendettés ne pourront plus rembourser c’est déjà le cas puisque il n’y a plus de travail. En fait, c’est un remake de la crise des subprimes sauf que se sont les états aujourd’hui les dindons de la farce à la différence de 2007 qui était les banquiers.

                (La crise des subprimes (en anglais : subprime mortgage crisis) est une crise financière qui a touché le secteur des prêts hypothécaires à risque (en anglais : subprime mortgage) aux États-Unis à partir de juillet 2007.) .

                La seule issue à ce dilemme restera la guerre mondiale. Il faut vraiment être naïf pour croire que les banquiers vont renflouer les caisses des états. Ben voyons... Les banquiers endettent les états dit démocratiques et mettent à leur place des dictateurs pour que dans un premier temps ils fassent semblant de canaliser leur peuple et pour finir se retourneront contre leur peuple (Assad). https://youtu.be/azCC6MOmpWU.


                • nemo3637 nemo3637 6 août 2019 20:29

                  @ribouldingue
                  Vous n’avez pas compris l’origine de la crise de 2008 et les causes de sa prochaine répétition. Lisez « Krachs, spasmes et crise finale ».
                  Monnaie et valeur des biens.


                • Le421... Refuznik !! Le421 6 août 2019 18:55

                  Vous êtes marrants, vous !!

                  Si il n’y a plus de manifestants écolos à gazer et de jeunes écoutant la musique à matraquer, vu le nombre de gilets jaunes restants, les flics vont perdre la main...

                  Donc.

                  Au suivant !!

                  Hé, imaginez qu’il n’y ait plus une seule manif, juste des gens qui se taisent et vivent avec le frein à main serré, même les CRS vont voir leurs primes fondre comme neige au soleil !!


                  • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 6 août 2019 21:16

                    @ l’auteur,

                    Salut,

                    Concenant la mort de Steve,

                    Bien qu’ancien flicard, j’ai écris ceci

                    *Questions : Pourquoi les forces de police sont-elles intervenues , pourquoi ont-elles chargées, et qui à donné l’ordre ?

                    Ensuite cette vidéo interroge !

                    http://fr.traxmag.com/article/52601-fete-de-la-musique-a-nantes-des-videos-exclusives-de-libe-contredisent-la-version-des-autorites


                    A mes questions, écoutez la réponse d’Alexandre Langlois délégué d’un syndicat de policee, c’est dans ses premieres paroles : Source.

                    @oncle archibald

                    En général , les révolutions ne se font pas hélas sans casser des œufs, ( et concernant « les incendiaires » : tarés ou agents provocateurs ???) , donc comme dans toutes périodes pré-révolutionnaires,la méthode douce ayant échouée, reste la solution de la violence .. et en ce moment à part d’avoir d’immense œillères comme ceux qui actuellement tiennent les rênes, force est de constater que nous sommes rentrés dans une périodepré-révolutionnaire point barre.

                    Ton avis , comme le mien ne changeront pas le cours des choses !

                    Alors rendez vous dans 5 ans ( pour bibi dur dur car d’ici là, je risque de déguster pissenlits par leurs racines ) pour voir qui de nous deux avez raison !

                    https://liguedumidi.com/1788-2018-similitudes-et-differences-entre-deux-periodes-pre-revolutionnaires-chapitre-ii/


                    ..Dans le foutoir actuel, plus l’esprit gaucho, normal que dans l’éducation nationale, que ça soit le binz.... et cela se mesure aisaiment pas ces deux enquêtes !

                    Enquête Pisa pas folichon :Ici, autres résultat :Ici.

                    et question discipline , c’est :Ici.,... tu rajoutes tous les éléves « français de papiers » plus les immigrés qui pour diverses raisons s’en tapent d’apprendre notre langue, fait que notre pays part en nouille !

                    Le 29/07, j’ai écrits:Nos premiers de la classe du haut de leurs « tours d’ivoires   » n’ont encore rien compris de celle des gilet jaunes, car cette dernière n’est absolument pas terminée, le saccage de quelques permanences de plusieurs députés godillots en est la meilleure preuve !

                    Si tu es curieux, regardes mes autres commentaires !

                    https://www.agoravox.fr/auteur/gilbert-spagnolo-dit-p-py?debut_bestof=20&debut_articles=10#pagination_bestof

                    @+ P@py



                    • Le421... Refuznik !! Le421 7 août 2019 09:10

                      @Gilbert Spagnolo dit P@py
                      Le plus gros problème est que le métier de « flic » est devenu « alimentaire ». Il n’est plus question de vocation ou de déontologie comme on a connu il y a bien des années. Bien sûr, il y avait des intégristes de la matraque ou du PV, surtout avec la création des CRS qui devaient renier père et mère, mais la grande majorité avait une vision humaine des choses.
                      Il n’y a plus guère que dans les séries TV que les « forces de l’ordre » ont de l’empathie et de la réflexion.
                      Sur le terrain, avec la menace de la placardisation ou de la porte, la nécessité de nourrir sa famille conduit à des extrémités. Et comme l’impunité totale s’est institutionnalisée, c’est open bar sur les matraquages.
                      Ceci dit, j’aimerais pas être flic. Ne même pas pouvoir parler à ses voisins.
                      J’en ai un qui s’est installé à côté de chez moi, je ne connais pas son visage, sa voix*, sa bagnole, rien de rien. Planqué derrière sa haie, il vit comme un reclus.
                      D’ailleurs, un de ces quatre, sa haie que je dois tailler sinon elle envahit tout, il va falloir en discuter...
                      Je connais juste son nom, le gars qui lui a vendu le terrain et la baraque est un ami !!
                      *Par contre, celle de son boxer, pas de souci !!


                    • baldis30 7 août 2019 09:49

                      @Gilbert Spagnolo dit P@py

                      bonjour,
                       « la méthode douce ayant échouée, reste la solution de la violence .. »
                      pour illustrer par l’exemple : certains historiens pensent que le départ de la Révolution se fit à Grenoble lors de la journée des tuiles...


                    • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 7 août 2019 10:11

                      @baldis30

                      Exact, je l’ai mentionné plusieurs fois sur Agoravox !


                      En ce moment la mayonnaise monte, monte, .. et cette dernière n’est pas prête de s’arrêter,.. d’ailleurs nos premiers de la classe le savent très très bien, et comme un « arapède  » est accroché à son rocher, ces derniers s’accrochent à leurs pouvoirs, .. mais un jour une vague plus forte que les autres va faire « valdinguer » le mollusque !


                      @+ P@py


                      https://www.agoravox.fr/commentaire5434809

                      .


                      https://www.agoravox.fr/commentaire5464855


                      https://www.agoravox.fr/commentaire5475973


                      https://www.agoravox.fr/commentaire5474511

                      .

                      .et enfin le 21 juillet

                      https://www.agoravox.tv/tribune-libre/article/les-gilets-jaunes-ce-n-est-pas-82377



                    • baldis30 7 août 2019 16:47

                      @Gilbert Spagnolo dit P@py

                      bonsoir, 
                       Evidement on n’est jamais le premier à signaler quelque chose d’aussi évident que vos références pour beaucoup ...
                       En ce qui concerne la mayonnaise les ingrédients s’accumulent ... affaire sur affaire et en référence à un supplice d’un autre âge c’est l’écartèlement de l’opinion ; chaque nouvelle affaire délite un peu plus le tissu social plus divisé qu’il n’y parait ... renvoyant des consentants exaspérés dans le domaine des mécontents d’abord, des excédés ensuite !
                      On est passé de Benalla à de Rugy sans rien résoudre alors que chaque conduite plus qu’hasardeuse (litote) dans ces affaires intéresse des parties très différentes de la société... CETA, Steve, suivent le même chemin... et ce n’est pas l’invitation de la petite perruche suédoise qui redore le blason du pouvoir.. pas plus que l’utilisation ludique d’un canot pneumatique doté d’un moteur de 200 chevaux ...
                      A-t-on imaginé par métaphore un supplicié, ici le peuple français, soumis à l’écartèlement par cinq, voire plus, chevaux à la fois ... le cadavre serait méconnaissable ...


                    • nemo3637 nemo3637 8 août 2019 19:40

                      @Gilbert Spagnolo dit P@py
                      La crise du capitalisme, jointe à la crise climatique mais celle-ci est liée au développement de celui-ci est connue de nos élites, de Macron, par exemple (voir ses discours de décembre 2018). Mais cette crise, non sans lucidité, est perçue comme la perte de contrôle d’une machine lancée à toute vitesse, qu’il est trop tard de vouloir arrêter. C’est donc la résignation qui domine chez nos hommes politiques, cherchant tout juste à mettre quelque brins de persil dans le nez de la « Camarde » qui va bientôt tous nous faucher.
                      Reste l’énergie du désespoir, celle qui est en nous malgré nous...


                    • ETTORE ETTORE 7 août 2019 14:28

                      Macron est une comète même pas céleste, jetée dans notre ciel quotidien par des « gravités » bien plus lourdes que lui.

                      Il n’as rien de particulier , comme dans les temps anciens, il est le signe de mauvais présages.

                      Il iras disparaitre dans les tréfonds de sa galaxie de parvenus, lui, comme sa queue, à peine lumineuse, qu’est la cohorte LaREM !


                      • nemo3637 nemo3637 7 août 2019 23:04

                        @ETTORE
                        Révolution prolétarienne ou victoire des Rabutchiks ?


                      • zygzornifle zygzornifle 7 août 2019 16:07

                        Pour la rentrée Macron a prévu un stock de grenade de désencerclement , des balles LBD , des menottes et des merdailles pour décorer la flicaille , gare a vos miches ....


                        • zygzornifle zygzornifle 8 août 2019 09:12

                          A la rentré ne pas manquer dans les kiosques « LaREM pour les nuls » , préface de Macron imprimé sur du pcul avec du véritable caca mou .....

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