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Accueil du site > Actualités > Politique > Emmanuel Macron et « l’État profond »

Emmanuel Macron et « l’État profond »

Le récent infléchissement de la politique française en direction de la Russie est assez inattendu et contraste avec la ferme politique droit-de-l'hommiste de l'ex-président Hollande. Il est cependant trop tôt pour tirer des plans sur la comète et pour parier sur la constance de la nouvelle politique russe du président Macron.

Comme beaucoup, j'ai été sidéré d'apprendre que le président Macron a utilisé par trois fois l'expression « l'État profond » lors de son discours devant les ambassadeurs i ce 27 août pour désigner ce qu'on appelle généralement « le pouvoir établi » en France.

« État profond » ou « Deep State » en anglais est couramment utilisé pour parler de l'establishment de Washington, cette caste de privilégiés libéraux globalistes qui détient un pouvoir de résistance et de blocage de la politique du président Trump et à laquelle il s'oppose depuis longtemps, en fait, depuis sa campagne électorale de 2016.

Jupiter est donc descendu du Capitole pour dire à ses ambassadeurs que c'est lui qui fixe le cap et qu'ils sont sommés de conformer leurs paroles et leurs actes à la nouvelle « Ostpolitik » française.

Sera-t-il entendu ? J'en doute très fort et je doute aussi de la durabilité du nouveau cap macronien.

S'il insiste, il apprendra très vite qu'il n'y a pas loin du Capitole à la Roche Tarpéienne.

A la différence de Donald Trump qui ne peut être réélu qu'en s'opposant à « l’État profond », Emmanuel Macron ne pourra être réélu que s'il a le soutien du « pouvoir établi ».

Le Quai d'Orsay devrait sans trop de difficultés se conformer aux directives présidentielles mais le « pouvoir établi » comprend aussi les médias mainstream et une armée de journalistes, d'analystes politiques, d'éditorialistes et d'invités de tout acabit dont le russo-scepticisme ou plus précisément la poutinophobie est chronique et incurable.

Cela fait maintenant 20 ans qu'ils se trompent et trompent les Français. Leurs prévisions sont toutes plus erronées les unes que les autres mais ils persistent encore toujours dans leurs erreurs d'analyse.

Je prends un plaisir fou à détecter toutes les inexactitudes, pour ne pas dire les « fake news », qu'ils répètent à l'envi.

Quelques perles récemment découvertes pour exemple.

  • Sylvie Kauffmann (Le Monde). « Je pense qu'il (Vladimir Poutine) est quand-même actuellement un paria ii sur la scène internationale. » Affirmation judicieusement corrigée par Jean-Dominique Merchet (spécialiste des affaires militaires) « Vladimir Poutine n'est pas isolé dans la communauté internationale, il est boycotté par l'Occident mais il voit tout le monde. Le monde entier se précipite à Moscou : les Israéliens, les Iraniens, les Turcs, les Saoudiens, Il a de bonnes relations avec l'Afrique, avec la Chine, avec l'Inde, ...  »

  • C dans l'air (et tous les autres médias mainstream). « Un échange de 35 prisonniers ukrainiens contre 35 prisonniers russes. » Sauf si on reconnaît que la Crimée et le Donbass font parties de la Russie, il n'y avait que cinq Russes dans cet échange. Il y avait 22 Ukrainiens opposés à Kiev et 8 Criméens.

  • Encore S. Kauffmann. « Vous pouvez noter la différence de réception (entre Kiev et Moscou). En Ukraine, toute la presse est là, les familles, le président... En Russie, c'est vraiment le service minimum. Cela veut dire que pour l'opinion publique ukrainienne, c'est important, pour les Russes, cela l'est moins. » Forcement, il n'y avait presque pas de natifs russes dans l'échange (Voir ci-dessus) et Sylvie Kauffmann ne le sait manifestement pas.

  • Le Figaro Premium. "...seuls 30,5 % des Russes déclarent faire confiance au président russe..." iii Affirmation contredite par un sondage du Centre Levada : « 54 % des Russes aimeraient voir Vladimir Poutine au poste de président après 2024. » iv Nicolas Vigne donne une interprétation malhonnête d'un sondage en ne disant pas quelle était la question posée. La question : à quel homme politique faites-vous le plus confiance. Réponses : 1er Vladimir Poutine : 33,4 %. 2me Sergueï Choïgou : 13,7 %. 3me Sergueï Lavrov : 9,3 %. Si des Russes font plus confiance au deuxième et au troisième, cela ne veut pas dire qu'ils ne font pas confiance au président Poutinev. Nicolas Vigne fait de la sophistique.

 

Il y a des centaines d'exemples de ce type dans les médias et cela indique qu'il y a une volonté délibérée de nuire à la Russie et à son système politique, économique et sociétal par tous les moyens.

Si l'administration est peut-être prête à suivre le président Macron, il y a encore loin de la coupe aux lèvres pour le quatrième pouvoir.

Les derniers débats télévisés le prouvent : les journalistes restent ancrés sur leurs positions. Il n'y aucun infléchissement de leur côté et je me demande si le président Macron oserait se confronter aux médias comme le fait le président Trump.

Je n'arrive d'ailleurs pas à comprendre cette attitude de la grande majorité de l'élite qui pousse la Russie dans les bras de la Chine et qui est contre les intérêts de la France et de l'Europe.

Je ne sais pas si le président Macron croit sérieusement que la Russie va lâcher du lest ou s'il parle de gestes de bonne volonté russes pour rassurer les Européens ... et ses électeurs qui sont abreuvés par le bourrage de crâne des médias mainstream.

En ce qui concerne mon analyse, je suis persuadé qu'il ne faut pas attendre beaucoup plus de la Russie que le récent échange de prisonniers. Ceux qui espèrent plus en seront pour leurs frais.

Du point de vue russe, l'Ukraine et la Syrie sont les derniers pions stratégiques qu'elle possède encore face à l'Occident et c'est ce dernier qui a essayé et en partie réussi à déstabilisé ces deux pays.

 

 

Qu'est-ce que tu regardes, idiote ? Mets en un autre !!! La démocratie ukrainienne vacille.

 

Pour la Russie, l'Ukraine comme d'ailleurs la Géorgie ne peuvent devenir des membres de l'OTAN à cause du risque de voir des missiles et des troupes hostiles à moins de 500 km de Moscou.

La Syrie est la seule ouverture russe sur la Méditerranée et est de ce fait une zone d'influence non négociable.

La Russie ne refusera certainement pas un retour au G8 si on l'y invite mais il ne faut espérer la moindre concession pour cela. La participation au G8 n'a rien d'essentiel pour le président russe.

Il serait peut-être plus enclin à faire un autre geste de bonne volonté pour améliorer ses relations avec les États-Unis mais l'administration Obama a verrouillé tout rapprochement entre les deux pays en faisant voter des lois anti-russes et en installant une administration convaincue de l'exceptionalisme américain qui ne traitera jamais la Russie comme un partenaire égal.

Pourtant l'Occident a plus besoin de la Russie que le contraire mais il reste accroché à sa stratégie otanienne de confinement de la Russie.

Si Emmanuel Macron reconnaît que la Russie a ses propres préoccupations de sécurité, il a quelques chances de réussir sinon son initiative est mort-née.

 

 

Conclusion.

 

Depuis le retour de la France dans l'OTAN, il est à remarquer que les présidents français alignent leur position sur les présidents étasuniens : Nicolas Sarkozy sur Barack Obama-Hillary Clinton, François Hollande sur Barack Obama-John Kerry et Emmanuel Macron sur Donald Trump.

Il semble que ce que les médias appellent une réussite française en diplomatie internationale, à savoir la visite du président Poutine à Brégançon suivi du récent échange de prisonniers, est en réalité une réussite du président Trump.

En effet, Emmanuel Macron n'a pas besoin de marquer des points en politique internationale en se rapprochant de la Russie vu qu'il n'y a pas d'échéances électorales pour le moment. C'est même contre-productif par rapport à ses partenaires européens. Il y a bien sûr une demande des grandes entreprises françaises mais elles prospèrent très bien pour le moment en Russie malgré les sanctions et les marchés perdus à cause des embargos dans l'agro-alimentaire le sont sans doute définitivement.

En revanche, il n'en est pas de même pour Donald Trump qui lui, ne peut prendre d'initiative dans ce sens sans se mettre toute son administration sur le dos.

Emmanuel Macron pourrait bien être le petit télégraphiste de Donald Trump.

 

Retrait de Syrie : options.

 

Le limogeage de John Bolton va d'ailleurs aussi dans le sens d'un rapprochement avec Vladimir Poutine quoi qu'en disent les Russes.

S'il veut être réélu, Donald Trump doit désengager les États-Unis des zones de conflit dans le monde et surtout ne pas déclencher un nouveau conflit militaire impliquant son pays pour pouvoir se recentrer sur la politique intérieure. Il a un impératif besoin de se coordonner avec la Russie pour que ce désengagement ne tourne pas au fiasco façon Vietnam.

Cela voudrait aussi dire qu'Emmanuel Macron parie sur la réélection de Donald Trump et qu'il est prêt à se mettre les « États profonds » étasunien et français à dos.

Dernière remarque. Emmanuel Macron et Donald Trump sont financier ou diplômé en économie. Barack Obama, Hillary Clinton, John Kerry (et même Vladimir Poutine) sont des juristes.

Cela explique peut-être une approche différente de la politique où l'aspect économique prime sur la domination géostratégique des États-Unis sur le monde.

 

 

i https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2019/08/27/discours-du-president-de-la-republique-a-la-conference-des-ambassadeurs-1

ii Paria : définition.(Lintern@ute). Personne rejetée, exclue.

iii http://www.lefigaro.fr/international/les-sondeurs-russes-embarrasses-par-l-impopularite-grandissante-de-poutine-20190604

iv https://www.gazeta.ru/politics/news/2019/07/30/n_13278787.shtml

v Si le résultat d'un sondage demandant quel est votre fruit préféré donne : les pommes :33,4 % - les poires : 13,7 % - les oranges 9,3 %, vous ne pouvez pas tirer la conclusion que seul 33,4 % des sondés aiment les pommes vu que ceux qui préfèrent d'autres fruits peuvent aussi aimer les pommes.


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24 réactions à cet article    


  • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 16 septembre 2019 10:41

    « Depuis le retour de la France dans l’OTAN  »


    La FRance n’est jamais sortie de l’OTAN.

    La politique de De Gaulle à son égard a consisté seulement à trouver un terrain d’entente sur la place de la France dans la direction de l’OTAN puis retrouver une certaine capacité de décision en matière de sécurité sans pour autant quitter l’Alliance Atlantique, en cessant de participer aux commandements « intégrés » et en ne mettant plus de forces militaires à la disposition de l’OTAN.

    Ce n’est pas rien, mais ce n’est pas une sortie.

    Cette posture gaullienne a eu un grand succès politique à l’intérieur de l’héxagone et beaucoup de nostalgiques de cette époque en ont gardé un souvenir quasi-mythologique, mais l’« indépendance » de la France vis-à-vis des Eta-unis de 1958 à 1969 est une illusion, que ce soit sur le plan économique, sur le plan culturel et sur les aspects géopolitiques. Yalta et le partage du monde avaient déterminé les vraies répartitions des grandes puissances sur le globe et les élans patriotiques des pays européens étaient à usage interne.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 16 septembre 2019 13:12

      @Séraphin Lampion
      Pourquoi comparer des époques aussi différentes ? Sinon pour salir de Gaulle ? Il a réussi à mettre les Américains 2 fois dehors, une fois quand ils ont voulu remplacer le Franc par des dollars ( l’ AMGOT) et quand il a mis l’ OTAN à la porte. Sans oublier quand il est allé à New York rendre des dollars contre de l’ or.

      Il avait d’autant plus de mérite, que dans l’après guerre, les USA étaient tout puissants, ce n’est plus le cas aujourd’hui, avec les accords de plus en plus nombreux entre la Chine, la Russie, l’Inde et l’ Iran, et plus si affinités ! 

      A force d’emm... tout le monde, les pays victimes de guerres, d’ingérences, de révolutions colorées et/ou de sanctions, se sont organisés, rassemblés, et le résultat des politiques imbéciles des fous de guerre US abouti au cauchemar que Bzrézinsky redoutait : la constitution d’Eurasia. Qui trop embrasse mal étreint !

      Voilà un petit tour géopolitique de la situation des USA et de ses alliés aujourd’hui :« Petites et grandes manoeuvres ».


    • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 16 septembre 2019 13:44

      @Fifi Brind_acier

      Llors de sa conférence de presse du 21 février 1966, De Gaulle a expliqué ce qu’il a confirmé peu après dans une lettre manuscrite adressée au président Johnson, le 7 mars 1966 : « La France se propose de recouvrer sur son territoire l’entier exercice de sa souveraineté ..., de cesser sa participation aux commandements intégrés et de ne plus mettre ses forces à la disposition de l’OTAN ». La décision s’est traduite par le retrait simultané de France du commandement supérieur des forces alliées en Europe (SHAPE) et du commandement Centre-Europe, ainsi que le transfert hors de France de leur siège.

      Mais le 18 mars 1966, les alliés de l’OTAN dont la France ont réaffirmé leur foi en une stratégie commune. La France est restée membre non seulement de l’Alliance atlantique proprement dite mais aussi de l’OTAN. Elle n’est sortie que de la structure militaire intégrée de l’Organisation.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 16 septembre 2019 13:48

      @Séraphin Lampion
      Merci de vos précisions, mais l’Alliance atlantique et l’ OTAN, c’est la même chose.
      Et la sortie du commandement intégré a bien été suivi par le départ du siège de l’ OTAN pour Bruxelles.


    • Kapimo Kapimo 16 septembre 2019 15:25

      @Fifi Brind_acier

      Oui, l’un des impacts de la « sortie » de l’OTAN a été la fermeture des bases américaines sur notre sol (en plus de l’expulsion du siège de l’OTAN). En fait, ça a été la fin de l’occupation américaine en France (les autres pays de l’UE sont toujours occupés, à commencer par l’Allemagne). L’armée française a retrouvé son autonomie en quittant le commandement intégré (qu’elle a reperdu avec Sarkozy-Hollande).
      Ça valait bien une continuation de l« appartenance » nominale à l’OTAN...


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 16 septembre 2019 16:12

      @Kapimo
      L’histoire ne se termine pas là ! En 2016, Hollande a ratifié un protocole qui permet à l’armée américaine de s’installer dans des bases militaires françaises...

      "(...) Selon un rapport de la commission de la Défense de l’Assemblée, la ratification du « protocole de Paris » pourrait concerner quatre sites en France : les quartiers généraux des corps de réaction rapide de Strasbourg, de Lille et de Toulon ainsi que le Centre d’analyse et de simulation pour la préparation aux opérations aériennes (CASPOA) installé à Lyon.

      "


    • Kasinsky 17 septembre 2019 03:56

      @Séraphin Lampion Bien sûr et Kennedy était ravi du programme nucléaire français, mais ça chuutt, y a que l’ état super profond qui le sait aux Usa.


    • Kasinsky 17 septembre 2019 03:56

      @Séraphin Lampion Bien sûr et Kennedy était ravi du programme nucléaire français, mais ça chuutt, y a que l’ état super profond qui le sait aux Usa.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 16 septembre 2019 12:20

      la Russie à la même PIB que l’Espagne, mais engloutie des sommes très importantes pour la gesticulation militaire, ce qui renforce la présence de l’OTAN à ses frontières.

      Ou l’inverse... Le budget militaire de la Russie est équivalent au budget militaire de la France. Mais comme les Russes ont eu le temps d’étudier la tactique militaire des USA, ils ont conçu une armée défensive spécifiquement dirigée pour se défendre des attaques US. Et bien moins onéreuse que celle des USA !

      La Russie a un territoire immense, des ressources naturelles à revendre, elle n’a aucun besoin d’aller envahir d’autres pays. Il n’en n’est pas de même pour les USA, qui ont installé des bases militaires tout autour de la Russie, bien avant que la Russie ne construise son potentiel défensif.


      • Kapimo Kapimo 16 septembre 2019 15:40

        « Le récent infléchissement de la politique française en direction de la Russie est assez inattendu ».

        Bonjour.

        L’intro de votre article est imprécise, il n’y a pas d’infléchissement de politique, mais uniquement un infléchissement de com. Les sanctions contre la Russie sont toujours là, il n’est pas question que la France demande leur arret, et l’Elysée refuse toujours de considérer comme journalistes les journalistes de RT.

        Concernant votre conclusion, je ne suis pas d’accord avec vous : Macron n’est pas du camp de Trump (les nationalistes pour faire simple), il est du camp mondialiste OTANiste qui soutenait Clinton et qui tape en permanence sur Trump, ce qui ne l’empêche pas d’être « pro-US ».

        En fait, Macron fait du Macron, du « en même temps », c’est à dire du creux, du vide, de la Com, du n’importe quoi, pour préserver l’avenir et se ranger du coté du futur dominateur. En fait, Macron est probablement pire que Hollande dans l’inefficacité.


        • Olivier Perriet Olivier Perriet 16 septembre 2019 15:57

          @Kapimo

          il faudrait savoir : c’est inefficace et inutile, ou alors il y a grande méchanceté envers la russie.

          Sur le fond... On parle pour ne rien dire. Macron a reçu Poutine dès son élection, rompant avec l’entêtement de Hollande.

          Il n’y a pas « d’infléchissement », il n’y a que des poutiniens (vendus à l’étranger) qui feuilletonnent là dessus smiley


        • Pierre Pierre 16 septembre 2019 17:00

          @Kapimo
          Si vous pensez qu’il n’y a pas d’infléchissement, je vous invite à lire le discours devant les ambassadeurs. J’ai écrit infléchissement, pas tournant à 180 °
          Pour les sanctions, elles ne sont pas prêtes à être levées. Les Russes ne demandent rien et s’il y a levées réciproques, l’UE ne gagne rien vu que les marchés agro-alimentaires sont définitivement perdus pour nous (nous avons été remplacés) et la Russie n’aura rien cédé sur la Crimée et le Donbass. Le statut quo sauve au moins la face des Européens.


        • Le421... Refuznik !! Le421 16 septembre 2019 17:41

          Les derniers débats télévisés le prouvent : les journalistes restent ancrés sur leurs positions. Il n’y aucun infléchissement de leur côté et je me demande si le président Macron oserait se confronter aux médias comme le fait le président Trump.

          Ah ?

          Les journalistes seraient « hostiles » à Macron ???

          Ou je n’ai pas compris, ou nous ne sommes pas dans la même dimension...


          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 17 septembre 2019 07:35

            @Le421
            Les journalistes seraient « hostiles » à Macron ???

            Ils ne sont pas anti Macron, ils sont anti-russes ! Ils ont fait comme si rien ne s’était passé fin août, pas de commentaires sur la Conférence aux Ambassadeurs.

            Ils ont commenté le déplacement de Parly et le Drian à Moscou, mais sans se départir de leur russophobie. Si on lit cet article du Monde, la russophobie transpire tout le long.
            C’est du « en même temps », on parle aux Russes, mais on est anti russes.


          • Pierre Pierre 17 septembre 2019 09:04

            @Fifi Brind_acier
            Merci Fifi pour avoir répondu pour moi.


          • Pere Plexe Pere Plexe 16 septembre 2019 19:00

            Sur la partie concernant Kauffman j’avais relevé son énormité !


            • leypanou 16 septembre 2019 19:02

              Le limogeage de John Bolton va d’ailleurs aussi dans le sens d’un rapprochement avec Vladimir Poutine quoi qu’en disent les Russes 

               : je ne sais pas qui va le remplacer mais j’ai lu qu’il n’est pas impossible que Mike Pompeo pourrait avoir une double-casquette (apparemment, cela s’est déjà passé).

              Or Pompeo ou Bolton, c’est exactement la même ligne politique. Donc, un rapprochement avec la Russie, j’attends de voir.

              Et puis rappelons-nous ce que disait la folle dingue qui est partie, sur la Russie : la russophobie est fortement ancrée chez beaucoup de l’establishment états-unien, dans les 2 camps.

              Sur ce point ou d’autres (Moyen-Orient, Afghanistan), je pense que D Trump, « ils » le tiennent.


              • troletbuse troletbuse 16 septembre 2019 21:40

                Donald l’a traité de « stupide » à 2 reprises. Micron a été vexé jusqu’au troud.. et s’est tourné vers ce cher Vladimir. Pour moi, cette raison suffit.


                • Kasinsky 17 septembre 2019 02:51

                  L "état prfond, expression qui ne veut rien dire sinon qu on nous cache tout, qu on nous dit rien... Expression fourretout de complotiste paranoïaque, évidemment qui n avance jamais de preuve de ce qu il raconte. Expression à la mode, chez les tarés qui croient que l’État les flique en permanence, comme si leur opinion avait une quelconque importance. A la mode chez les dissidents autoproclamés et Cheguevara 3.0, les commandants Massoud du smartphone, qui chient sur BFm tv mais qui passent leur temps à la regarder parcequ ils n ont jamais lu un livre, qui ne sont pas des moutons mais qui gobent tout ce qu on leur raconte sur youtube ou facebook.Tout cela en mangeant kfc et après avoir joué à Call of 18. Eux qui ne veulent pas se faire vacciner parcequ ils croient que les médecins veulent les tuer ; hausse de la tuberculose et autres maladies font leur grand retour au détriment des autres. Epoque de sous-culture Netflix.

                  Quelle flèche ce Macron, lui aussi il s’y met ?


                  • Kasinsky 17 septembre 2019 04:19

                    On se refait la guerre froide ? Vision binaire, Poutine et Trump sont copains comme cochons, mais les potes, ça s’engueule... Russie et USa sont aussi imperialistes l’un que l’autre.Trump elu en partie grace à Fox fake news... Merci Alex Jones encore un Truther qui connaît la verité sur le 11 sept et qui raconte n’importe quoi sur les tueries de masse dans les écoles étasuniennes. Je dis « étasuniennes » c ’ est moche mais ça fait plus intelligent.


                    • Julot_Fr 17 septembre 2019 07:54

                      Macron est le bon chienchien des elites bancaire de la city.. sa voix exprime simplement leur pensees.. le changement face a la russie signifie simplement que ces oligarques seniles se rendent finalement compte que la tentative d’isolement de la russie et contre productive. Leur efforts de sabotage von vraissemblablement se retourner contre les usa.. premier indice dans cet direction.. l’explosion de la rafinerie saudi qui est supposee pousser et embourber les usa dans une guerre qui ne peut etre gagnee


                      • Eric F Eric F 17 septembre 2019 09:49

                        « il n’y avait que cinq Russes dans cet échange. Il y avait 22 Ukrainiens opposés à Kiev et 8 Criméens »

                        Pour le coup, c’est vous qui classez les Criméens comme n’étant pas russes. Donc sur 35 combattants séparatistes, il y en avait quand même 13 venant de la fédération de Russie, laquelle ne peut donc pas être considérée comme non directement impliquée.


                        • Pierre Pierre 17 septembre 2019 10:18

                          @Eric F
                          Je parle plus loin de natifs russes. Les Criméens ne sont pas juridiquement natifs russes. Il y a énormément de natifs russes dans les geôles ukrainiennes. Ils ont été exhibés au début du conflit à la télé ukrainienne. Ce sont des têtes brulées, souvent cosaques ou tchétchènes qui sont venus prêter main-forte dans le Donbass mais sont-ils encore vivant et dans quel état ? Cela fait partie des tractations entre l’Ukraine et le Donbass qui détient des centaine de soldats ukrainiens prisonniers.
                          Je n’ai jamais dit que la Russie n’est pas impliquée dans le Donbass. Elle l’est, ne fut-ce que par le voentorg et la frontière ouverte. Sans doute aussi des troupes spéciales mais il n’y a pas de preuve. 
                          Ce n’est que la réponse au coup d’Etat du Maïdan. Eric Denecée (ancien du SGDN) a dit qu’il y avait 200 agents de la CIA en Ukraine lors du Maïdan. Il est bien placé pour lancé cette information. Il y avait aussi des dizaines voire une centaine de militants étrangers spécialistes des révolutions de couleur. 
                          A ce niveau-là, c’est match nul entre l’Occident et la Russie.


                        • Eric F Eric F 17 septembre 2019 10:54

                          @Pierre
                          « A ce niveau-là, c’est match nul entre l’Occident et la Russie »
                          Je suis d’accord sur ce point, il y a double ingérence.

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