• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Que faire ?

Que faire ?

Le 5 décembre 2019, tout est possible

JPEG

 La situation politique est très instable. Nous allons la caractériser comme une situation révolutionnaire avec notamment la perspective d’une grève générale pour le 5 décembre 2019 dont l'issue est incertaine. Cela nous amène à expliquer l’ensemble de nos propositions politiques pour la présente période.

Une situation révolutionnaire

 Depuis que le mouvement des gilets jaunes a éclaté, nous sommes dans une situation révolutionnaire. Cela se ressent intuitivement mais nous voulons aussi nous appuyer pour l’affirmer sur une définition claire. Il est courant, du moins chez nombre de marxistes, de se référer à la citation de Lénine suivante :

 « Quels sont, d'une façon générale, les indices d'une situation révolutionnaire ? Nous sommes certains de ne pas nous tromper en indiquant les trois principaux indices que voici :

1) Impossibilité pour les classes dominantes de maintenir leur domination sous une forme inchangée ; crise du "sommet", crise de la politique de la classe dominante, et qui crée une fissure par laquelle le mécontentement et l'indignation des classes opprimées se fraient un chemin. Pour que la révolution éclate, il ne suffit pas, habituellement, que "la base ne veuille plus" vivre comme auparavant, mais il importe encore que "le sommet ne le puisse plus".

2) Aggravation, plus qu'à l'ordinaire, de la misère et de la détresse des classes opprimées.

3) Accentuation marquée, pour les raisons indiquées plus haut, de l'activité des masses, qui se laissent tranquillement piller dans les périodes "pacifiques", mais qui, en période orageuse, sont poussées, tant par la crise dans son ensemble que par le "sommet" lui-même, vers une action historique indépendante.

Sans ces changements objectifs, indépendants de la volonté non seulement de tels ou tels groupes et partis, mais encore de telles ou telles classes, la révolution est, en règle générale, impossible. »

 On trouve cette citation sur le site web de « marxists.org » dans un fascicule de Lénine intitulé « La faillite de la IIème internationale ». Plus précisément, elle est dans la deuxième partie de ce fascicule qui en contient neuf.

 Remarquons que ce texte est un démenti aux plumitifs qui exercent le lucratif métier de calomnier toutes les révolutions. En général, ils cherchent à montrer que les révolutions sont le fait de quelques tyrans qui prennent le pouvoir par des méthodes plus ou moins terroristes afin de satisfaire un appétit pervers et se mettent ensuite à massacrer en masse de pauvres innocents. Or, par la définition que donne Lénine, il est clair que les révolutionnaires ne sont pour rien dans l’apparition d’une situation révolutionnaire. Nous ajouterons cependant une petite nuance dont Lénine ne fait pas état ici. Il nous semble que par leur agitation politique et leur propagande, les révolutionnaires contribuent à la maturation des situations révolutionnaires en aidant les masses à prendre conscience à la fois de leur force et de l’état de décadence dans lequel se trouve le pouvoir. Pour l’essentiel, ce sont cependant bien des changements objectifs qui engendrent une situation révolutionnaire.

 C’est ce que Lénine expose dans ce texte de manière pédagogique en distinguant trois indices mais, en fait, ces trois conditions sont interdépendantes et forment un tout.

 Reprenons un à un chacun de ces indices. La crise au « sommet » de la classe dominante est évidente. Avec les dernières élections présidentielles, les milliardaires ont voulu mettre directement leur larbin à la présidence de la république mais celui-ci peine à y tenir sa place. Emmanuel Macron est probablement encore moins bien coté auprès des français que ne l’était François Hollande il y a cinq ans. Lui-même ne parle jamais de 2022 et son entourage a compris qu’il est en fin de règne. Les rats quitter le navire. 

  • Ce ne sont pas moins de quinze ministres qui sont partis pour diverses raisons : Richard Ferrand, Sylvie Goulard, François Bayrou, Marielle de Sarnez, Nicolas Hulot, Laura Flessel, Gérard Collomb, Françoise Nyssen, Stéphane Travert, Jacques Mézard, Delphine Gény-Stéphan, Nathalie Loiseau, Benjamin Griveaux, Mounir Mahjoubi, François de Rugy.
  • Parmi les proches de Macron, six conseillés sont également partis : Ismaël Emilien, Sylvain Fort, David Amiel, Barbara Frugier, Fabrice Aubert, Emmanuel Miquel, sans compter ceux qui sont entrés dans le gouvernement ou mutés à d’autres fonctions dans la macronnie.
  • Le chef d'état-major des armées, Pierre de Villiers démissionne le 19 juillet 2017, fait sans précédent depuis 1958. Il refuse les restrictions budgétaires. Il quitte le ministère des armées le jour même. Les militaires et fonctionnaires du ministère forment à l’occasion une haie d’honneur. Il les quitte sous leurs applaudissements.
  • Chantal Jouanno à peine nommée responsable du grand débat jette l’éponge. Elle annonce en effet qu’elle se met en retrait du pilotage de cette opération de propagande mais elle conserve son poste de présidente de la CNDP avec son mirobolant salaire qui avoisine celui du premier ministre.
  • Alexandre Benalla part avec ses armes et ses passeports diplomatiques. Son départ contraint et forcé est tout autant révélateur de la crise que les autres. Le traitement de l’affaire amène une autre démission : Le co-rapporteur de la commission d’enquête Guillaume Larrivé démissionne à son tour. Il dénonce une « parodie » et annonce le 26 juillet 2018 qu’il suspend sa participation.

 Toute l’équipe que Ramzi Khiroun avait ramené de son épopée avec DSK pour en faire l’équipe officielle d’Emmanuel Macron est partie. Ces arrivistes ont compris que ce n’est pas avec Macron qu’ils feront leur carrière. C’est sans doute déjà l’après-Macron qui intéresse ses ex-conseillers. En effet, si les milliardaires veulent reproduire la stratégie qui les a amenés à porter Macron au sommet de l’Etat, il est temps qu’ils démarrent avec un nouveau candidat. Du moins, c’est ce qu’ils doivent faire pour suivre le même calendrier. A mi-mandat, Emmanuel Macron est déjà poussé vers la sortie. Sa mission maintenant est d’appliquer entièrement les GOPE avant la fin de son quinquennat et il reste beaucoup à faire. Beaucoup d’attaques contre le peuple français, contre les garanties des travailleurs…

 Cependant les milliardaires peinent à trouver une solution de rechange. Malgré tous leurs moyens de propagande, il n’est pas certain qu’ils puissent imposer un nouveau candidat et il n’est guère possible que Macron fasse un second mandat. Il semble bien qu’ils ne puissent pas proposer une solution dans l’immédiat, d’autant plus que la crise sociale risque de déboucher sur une mobilisation populaire avant même 2022. C’est bien le désarroi complet au sommet de l’Etat.

 Ajoutons à cela qu’un autre risque majeur menace toute la construction européenne et pourrait déboucher aussi sur une situation incontrôlable : la crise financière ou monétaire. Nous ne pouvons pas développer davantage cet aspect de la crise actuelle. Nous vous invitons à taper sur un moteur de recherche des mots clefs comme « crise de l’euro » et vous verrez une quantité d’articles qui, parfois avec des analyses et des arguments qui différent un peu, concluent tous que nous nous dirigeons vers une grave crise. L’euro est au bord de l’explosion. Crise sociale et crise monétaire : jamais l’avenir n’a été aussi incertain.

 La deuxième condition pour caractériser une situation révolutionnaire est l’aggravation, plus qu'à l'ordinaire, de la misère et de la détresse des classes opprimées. Nous l’avons vu, c’est ce qui a déclenché le mouvement des gilets jaunes et la situation continue à se dégrader. Alors que les salaires sont bloqués les prix ne cessent d’augmenter pour l’électricité, le gaz, les carburants, les logements, l’alimentation… Ces augmentations ont largement repris les brides lâchées en décembre 2018 par les milliardaires. La situation n’est plus tenable pour les ménages. La grande misère se répand. Et les plans de l’UE exigent d’amplifier encore les attaques contre les travailleurs notamment avec la réforme des retraites.

 La troisième condition est l’accentuation marquée de l’activité des masses. C’est particulièrement le cas avec le mouvement des gilets jaunes qui ne désarme pas et qui est suivi par la montée en puissance des réactions contre les réformes de retraites exigées par l’UE et que Macron doit mettre en œuvre selon le schéma classique :

  • Les riches ordonnent ;
  • Bruxelles impose ;
  • Macron exécute ;
  • Les médias, aux mains des riches, collaborent ;
  • Le peuple subit ou se révolte.

 Dans ces conditions, les puissants craignent que la protestation contre la réforme des retraites se conjugue avec le mouvement des gilets jaunes qui ne désarme pas. Il ne manquerait plus que la jeunesse s’y mette.

 Ainsi ce sont bien des conditions objectives qui créent les situations révolutionnaires et c’est bien actuellement le cas en France. C’est cela qui ouvre la voie à une révolution car les révolutions ne se font jamais de bon cœur. Elles sont amenées par les circonstances quand il ne reste pas d’autres solutions si ce n’est la défaite ouvrant la voie à une répression. Elles sont le résultat d’un enchaînement d’événements qui découlent d’une situation révolutionnaire. Mais, une situation révolutionnaire ne débouche pas automatiquement sur une révolution. L’ancien gouvernement ne tombera jamais de lui-même. Il est hors de doute que la révolution est impossible sans une situation révolutionnaire, mais toute situation révolutionnaire n'aboutit pas nécessairement à une révolution. Nous l’avons vu en mai 1968. Le pouvoir a pu reprendre la main après de larges concessions et il aura fallu la grande trahison de 1981 pour que les acquis soient repris. Cependant, dans ce cas, la classe ouvrière n’a rien perdu de sa puissance intrinsèque, de sa capacité, le cas échéant, à reprendre l’initiative qu’elle a perdue à la suite de cette trahison.

 Dans tous les cas, la classe ouvrière a besoin d’une avant-garde qui ait les idées claires, qui dise la vérité et qui puisse prendre en toutes circonstances les bonnes décisions pour infléchir les évènements dans le bon sens. En particulier, l’évolution des affrontements de classe dans une situation révolutionnaire peut, dans certaines conditions, amener à un dilemme : prise du pouvoir par les travailleurs où victoire de la contre-révolution suivie d’une terrible répression. Il faut alors qu’une avant-garde révolutionnaire montre la voie de la prise du pouvoir aux masses laborieuses en lui indiquant à quel moment et comment mener les actions assez vigoureuses pour briser l’ancien gouvernement. Elle doit parfois encourager une insurrection voire même la décider ou se porter à sa tête. Faute d’une telle avant-garde, les masses mèneront certes d’elles-mêmes des actions allant plus ou moins dans ce sens mais qui risquent fort de ne pas aboutir à la chute de l’ancien gouvernement. La question de la construction d’une avant-garde du mouvement ouvrier est donc essentielle car, si, au moment voulu, les masses ne s’emparent pas du pouvoir, alors la réaction finira par l’emporter et, le plus fréquemment, les forces réactionnaires se vengeront par une terrible répression d’avoir vu leur pouvoir vaciller. Ce fut le cas notamment avec les échecs des révolutions allemandes de 1918 et 1923, italienne en 1919-1920 et espagnole en 1931. Au terme de ces échecs la pire réaction a pu l’emporter sur toute l’Europe avec les montées du fascisme en Italie, du nazisme en Allemagne et du franquisme en Espagne. Nous nous limitons ici à la période de l’entre-deux guerres en Europe mais il y aurait une foison d’autres exemples à citer.

 Contrairement à ce que laissent entendre ceux qui veulent dénigrer toutes les révolutions, celles-ci ne sont jamais planifiées à l’avance par des groupes ou partis qu’ils soient révolutionnaires ou plus ou moins terroristes. Une révolution n’est pas le résultat d’une conspiration. Cependant elle a besoin d’une avant-garde notamment dans la phase cruciale de l’insurrection c’est à dire au moment où, non seulement l’ancien pouvoir est rejeté par les masses mais un nouveau pouvoir doit se mettre en place. C’est le moment où la révolution doit s’imposer comme un acte de démocratie en rejetant un gouvernement isolé et détesté pour mettre en place un gouvernement des travailleurs.

 Mais, ce n’est pas seulement au moment crucial de la prise du pouvoir qu’une avant-garde est nécessaire. Elle a un rôle à jouer dès que s’ouvre une situation révolutionnaire. Dans le contexte actuel, le rôle d’une avant-garde est de faire adopter les bons mots d’ordre, les bonnes revendications, les bonnes propositions dans la perspective d’unir et d’orienter le mouvement des masses vers la prise du pouvoir.

Frexit et RIC

 La première mesure à réclamer est le Frexit. Rien ne sera possible au plan national si nous ne nous débarrassons pas du carcan de l’UE. Il faut en premier lieu que la France retrouve son indépendance. Nous regrettons que le Frexit ne soit pas une revendication des gilets jaunes. D’autant plus qu’ils ont mis en avant le mot d’ordre de RIC. Nous savons que sans le Frexit, le RIC ne pourra guère être opérationnel. Nous savons cependant que cette question reste au centre des préoccupation des gilets jaunes. Priscillia Ludovski le dit (sur YouTube « L’union européenne est-elle l’ennemi des gilets jaunes »)  :

« Ce n’est pas beaucoup entendu ni vu au niveau des médias nationaux mais, lorsque les gilets jaunes organisent des débats, des assemblées ou chacun peut échanger avec l‘autre, on a pas mal la question de l’Europe qui revient sur le tapis en deux points principaux :

  • Est-ce qu’il nous faut sortir de l’Europe pour que les choses changent ?
  • Comment peut-on faire pour faire passer des mesures sans que l’Europe ait constamment son mot à dire ? »

 Cependant nous comprenons que cette question crée un certain embarras puisqu’une prise de position nette en faveur du Frexit pourrait être vue comme un soutien appuyé à l’UPR ce qui irait à l’encontre de la volonté du mouvement d’être apolitique. La question a surtout été posée au moment des élections européennes. Eric Drouet s’est exprimé à ce sujet :

"Je vois beaucoup Asselineau qui ressort. Ce sera une question à poser à l'ensemble des gilets jaunes. On fera un post dessus pour que des personnes comme Etienne Chouard nous disent pourquoi plus Asselineau qu'un autre"

 Etienne Chouard est en effet apprécié des gilets jaunes et il avait dit qu’il allait voter pour François Asselineau aux européennes car il voulait l’aider pour essayer, dans la mesure du possible, de faire contrepoids à la censure qu’il subit en permanence. François Asselineau est en effet quasiment interdit d’antenne sur les grands médias.

 L’AG des AG de Saint Nazaire a finalement adopté une position consensuelle publiée dans un texte annexe sur les élections européennes :

« Nous faisons le choix de ne donner aucune consigne de vote ou même de participation à ces élections. »

 Si nous regrettons qu’il n’y ait pas une prise de position nette en faveur du Frexit chez les gilets jaunes, il faut cependant se féliciter que le sujet soit brulant et que leur position reste ouverte. En particulier, pour les élections européennes, l’absence de consigne de vote laissait la possibilité aux gilets jaunes de voter pour la liste de l’UPR ou de ne pas participer.

 C’est donc, du côté des gilets jaunes une affaire à suivre. Remarquons d’ailleurs que les gilets jaunes pourraient se prononcer en faveur du Frexit sans que nécessairement cela ait valeur d’un appui à l’UPR ne serait-ce que parce qu’il y a d’autres organisations qui y sont favorables : le PRCF, le ParDem, le POI, le POID…

 L’autre mot d’ordre qui va de pair avec le Frexit et le RIC. La revendication du RIC mise en avant par les gilets jaunes risque fort d’être récupérée par les forces réactionnaires et dévoyée s’il n’est pas clairement admis que le RIC sans le Frexit n’apportera pas grand-chose. Il ne sera pas possible d’avoir un « RIC en toute matière » dans le cadre de l’UE. Il serait même extrêmement limité.

 En voici pour preuve ce que la très réactionnaire Ségolène Royal dit en se montrant favorable au RIC (Propos recueillis par Charles de Saint Sauveur, le 16 décembre 2018 à 22h01).

  • QUESTION. Quel regard portezvous sur le RIC proposé par les gilets jaunes ?
  • REPONSE. Saisissons la balle au bond ! C'est un beau débat qui doit être discuté, expérimenté. Regardons sur quels sujets ce référendum peut être utile. Je crois qu'il est plus que temps de faire respirer notre démocratie, de la rendre plus transparente. Après la crise que nous avons traversée, le président de la République sera, je le pense, disposé à prendre en compte ce genre de demandes, qui ne coûte rien, tant budgétairement que politiquement.
  • QUESTION. Certains élus de la Nation n'y verrontils pas une remise en cause de la démocratie représentative ?
  • REPONSE. Ce sont des combats d'arrièregarde ! Les mêmes critiques que j'aie entendues il y a plus de dix ans. Ils doivent comprendre que la démocratie participative ne s'oppose pas aux autres formes de démocraties, sociale ou représentative. Au contraire, elle les irrigue.
  • QUESTION. Cela ne ralentit pas le processus de décision ?
  • REPONSE. Au contraire. Comme je l'ai expérimenté à la tête de la région « Poitou Charente », dès que vous associez les citoyens, dès que c'est moins opaque, les solutions deviennent beaucoup mieux calibrées. Si on l’avait fait dès le début à Notre Dames des Landes, l'aéroport aurait été construit. On aurait gagné du temps.
  • QUESTION. La colère des Gilets jaunes, c'est aussi une crise de la représentation ?
  • REPONSE. Il y a un déficit démocratique évident. Les citoyens ont le sentiment que les choses sont décidées unilatéralement, de façon opaque. Et c'est d'autant plus dérangeant que la perception des injustices progresse. A chaque fois que les dirigeants prétendent qu'il n'y a pas d'alternatives, que c'est la seule solution, c'est une faille dans le processus démocratique. On a ainsi expliqué la taxe carbone par l'écologie, mais les gens n'ont pas compris ce lien, ils ont pensé qu'on se moquait d'eux. Il y a une aspiration profonde à être respectés en tant que citoyens informés.
  • QUESTION. C'est un mal français ?
  • REPONSE. Peutêtre oui, car il y a dans notre pays un mythe d'une verticalité du pouvoir. Les notable ou les parlementaires, députés ou sénateurs, pensent qu'ils ont le monopole de la représentation démocratique. Mais la démocratie représentative ne suffit pas. Elle ne respire pas assez, n'est pas suffisamment transparente. C'est déjà le constat que j'avais formulé en 2007. Depuis, la France n'a malheureusement pas progressé alors que la demande citoyenne, elle, est croissante. Comme en plus les discours politiques sont accompagnés de discours culpabilisateurs – genre « les Gaulois réfractaires aux réformes ». Cela a accentué le malaise démocratique. Il est plus que temps aujourd'hui d'oser la révolution participative ! »

 Nous voyons ainsi que, derrière la paille des mots, la revendication du RIC peut devenir une demande réactionnaire « qui ne coûte rien, tant budgétairement que politiquement » visant à faire accepter les pires réformes sous couvert de participation en associant les citoyens aux prises des décisions qui se retourneront contre eux. Nous ne pouvons pas en attendre moins de la part de celle qui a dit qu’en France il ne fallait pas répéter l’erreur de David Cameron en demandant leur avis au français sur la question du Frexit. Ségolène Royal est pour le RIC comme Philippe Martinez est pour le « dialogue social ».

 Nous donnons donc une prévalence au Frexit mais il ne faut pas en déduire que nous voulons imposer un ordre chronologique, que nous voulons impérativement obtenir le Frexit avant le RIC. Loin de nous cette idée car nous ne pouvons pas savoir ce qui va se passer. Nous ne sommes pas devin. Il est inutile de se perdre en conjecture. Il est impossible de prévoir qu'elles seront les prochaines étapes du conflit et par conséquent comment nous pourrons obtenir satisfaction sur nos revendications.

« Tous ensemble »

 Voyons maintenant la question du nécessaire « Tous ensemble » pour aboutir à une grève générale. Il faut tirer le bilan de l’échec du 5 février 2019. Nombreux sont ceux qui souhaitaient la grève générale et les conditions semblaient mûres pour cela. Mais, il faut se garder d’une attitude « gauchiste ». Le terme a pris une connotation injurieuse depuis qu’il a été employé à tort et à travers par les staliniens du PCF tout particulièrement en 1968. En l’employant, nous faisons, pour notre part, strictement référence à l’ouvrage de Lénine intitulé : « La maladie infantile du communisme : le gauchisme » qui est accessible en ligne via le web sur le site « marxists.org ».

 Il nous paraît nécessaire de faire à ce sujet une digression. Lénine critique dans ce livre de vrais adversaires politiques comme les « socialistes révolutionnaires » qui n’ont de révolutionnaire que le nom. Mais, il critique aussi parfois des amis bolcheviks, comme Radek et Boukharine, avec lesquels il discute au sein du parti bolchévik comme le font les gilets jaunes dans leurs assemblées. Il dénonce une tendance à faire une surenchère dans les discours et les propositions vers toujours plus de radicalité ou d’extrémisme pensant ainsi être plus révolutionnaire, ou avoir l’air plus révolutionnaire, alors qu’en fait cette attitude va à l’encontre de la « perspective d’unir et d’orienter le mouvement des masses vers la prise du pouvoir  ». La lecture de ce fascicule est assez fastidieuse pour qui ne connait pas précisément les évènements historiques de la période contemporaine de Lénine et l’histoire, sur cette période, des organisations du mouvement ouvrier. Nous nous contenterons donc de donner quelques citations pour illustrer notre propos.

 Lénine combat formellement le terrorisme individuel et les attentats :

 « ce parti (le parti socialiste révolutionnaire) voyait une manifestation particulière de son "esprit révolutionnaire" ou de son "gauchisme" dans la reconnaissance par lui du terrorisme individuel, des attentats, ce que nous, marxistes, répudions catégoriquement ».

 Il n’est guère question de cela dans ce qui nous préoccupe actuellement. Il n’est cependant pas inutile de rappeler ici que nous nous opposons à ceux qui proposeraient des actions violentes au cours des manifestations et qui ne feraient ainsi qu’apporter de l’aide aux provocateurs de la police qui cassent des vitrines pour discréditer le mouvement des gilets jaunes.

 Sur de nombreux points, Lénine et les bolcheviks n’avaient pas une position arrêtée une fois pour toute. Leur position dépendait souvent de choix tactiques propres à chaque situation. Ainsi, il explique qu’il ne fallait pas transposer dans la situation de 1908 ce qui s’était passé en 1905 :

« Dans certaines situations les bolcheviks boycottent le parlement réactionnaire (1905) et dans d’autres conditions ils y participent (1908). »

« Mais transposer aveuglément, par simple imitation, sans esprit critique, cette expérience (l’expérience de 1905) dans d'autres conditions, dans une autre conjoncture, c'est commettre la plus grave erreur. »

 Lénine s’oppose aussi à ceux qui refusent tout compromis quelle que soit la situation. Cela a notamment était discuté en 1918 à propos du traité de paix de Brest-Litovsk.

« La paix de Brest-Litovsk était à leurs yeux (Radek et Bouhkarine) un compromis avec les impérialistes, inadmissible en principe et nuisible au parti du prolétariat révolutionnaire. C'était bien, en effet, un compromis avec les impérialistes, mais il était justement celui que les circonstances rendaient obligatoire. »

 Voici un exemple de discours « gauchiste » qui s’oppose à tout compromis ce que conteste Lénine :

 « Il faut par suite repousser de la façon la plus décidée tout compromis avec les autres partis, tout retour aux formes parlementaires de lutte qui, historiquement et politiquement, ont fait leur temps, toute politique de louvoiement et d'entente. ».

 Il explique qu’il faut absolument intervenir dans les « syndicats réactionnaires » :

 « Le Comité exécutif de la III° Internationale doit, à mon avis personnel, condamner ouvertement et engager le prochain congrès de l'Internationale Communiste à condamner d'une façon générale la politique de non-participation aux syndicats réactionnaires (en expliquant minutieusement ce qu'une telle non-participation a de déraisonnable et d'infiniment préjudiciable à la cause de la révolution prolétarienne) »

 Lénine s’oppose aussi à ceux qui ne veulent pas présenter de députés aux élections au prétexte qu’il s’agit d’institutions réactionnaires :

 « Nous, bolcheviks, avons participé aux parlements les plus contre-révolutionnaires, et l'expérience a montré que cette participation avait été non seulement utile, mais même indispensable au parti du prolétariat révolutionnaire, précisément après la première révolution bourgeoise en Russie (1905), pour préparer la seconde révolution bourgeoise (février 1917) et puis la révolution socialiste (octobre 1917). »

 Il dit notamment à propos de la période qui avait suivi l’échec de la révolution de 1905 :

« Les bolchéviks) avaient dénoncé sans pitié et bouté dehors les révolutionnaires de la phrase qui ne voulaient pas comprendre qu'il fallait se replier, qu'il fallait savoir se replier, qu'il fallait absolument apprendre à travailler légalement dans les parlements les plus réactionnaires, dans les plus réactionnaires organisations syndicales, coopératives, d'assurances et autres organisations analogues. »

 Nous voyons ainsi que nombre des questions auxquelles nous sommes confrontés aujourd’hui ont fait débat dans le mouvement ouvrier depuis bien longtemps et que nous avons tout intérêt à tirer le plus possible d’enseignements de ce qu’ont vécu avant nous les révolutionnaires.

 Revenons donc à la question de la grève générale et en particulier à ce qui s’est passé le 5 février. L’attitude gauchiste apparaît souvent chez les gilets jaunes quand la dénonciation de la politique, assurément réactionnaire, de dirigeants comme Philippe Martinez les amène a rejeté les syndicats dans leur ensemble. Or les syndicats sont la première forme d’organisation qui permet aux travailleurs de se regrouper pour se défendre. Les accusations « gauchisantes » contre les syndicats peuvent être perçues comme injurieuses par bien des militants syndicaux qui dépensent beaucoup d’énergie pour organiser la résistance au patronat dans leurs entreprises précisément avec les syndicats. Nous nous devons d’approuver et encourager l’activité syndicale dans les entreprises, le travail opiniâtre des militants ouvriers.

 Le discours de François Boulo appelant à la grève générale le 5 février a souvent été perçu comme un désir de se substituer aux syndicats. Nous attendions de Philippe Martinez qu’il appelle clairement à la grève générale alors qu’il était dans l’ambiguïté. Cependant, il ne faut pas croire qu’en le faisant à sa place nous allons être suivi par les travailleurs. Le discours de François Boulo était exactement celui que nous aurions voulu entendre de la bouche de Philippe Martinez. Comme beaucoup, nous nous sommes trouvés placés devant le fait accompli. Nous n’avons pas eu d’autre choix que d’approuver ce discours, car sinon cela aurait signifié que nous nous opposions à la grève générale, mais nous sommes persuadés que nous étions là dans une dérive « gauchiste ». Ce n’est sans doute pas la raison principale de l’échec du 5 février 2019 mais cela y a probablement contribué. Il ne faut pas croire qu’il suffirait de remplacer les directions traditionnelles du mouvement ouvrier par une direction pure et dure pour que tout aille bien. Ni François Boulo ni personne d’autre ne pourra se substituer aux directions syndicales pas plus qu’aux directions politiques du PCF, du PS et de la FI. L’idée de faire un nouveau syndicat débarrassé de toutes les tares des syndicats traditionnels a aussi été essayée en vain. Il n’est pas d’autre moyen que d’œuvrer à l’unité dans le cadre des organisations traditionnelles malgré les directions et c’est dans ce combat que peut se dégager une avant-garde. Quand les masses se mobilisent dans une situation révolutionnaire comme celle que nous connaissons, elles passent, en grande partie, par le canal des organisations traditionnelles mais elles peuvent alors déborder le cadre dans lequel les directions voudraient les enfermer.

Le 5 décembre 2019, tout est possible

 C’est notamment ce qui s’est passé en septembre où il y a eu des mobilisations très suivies d’avocats, de médecins et de pilotes contre la fin des régimes spéciaux. Et le 13 septembre avec la grève de la RATP un pas décisif a été franchi. La grève a eu un succès dépassant ce que souhaitaient les dirigeants avec notamment 10 lignes de métro fermées. Du coup, les travailleurs de la RATP ont décidé en Assemblée Générale d’appeler à une grève reconductible pour le 5 décembre. Depuis les directions syndicales appellent en commun à une grève ce même 5 décembre. Une large intersyndicale a en effet annoncé, le mercredi 16 octobre 2019, un appel à une journée de grève interprofessionnelle le 5 décembre pour lutter contre la réforme des retraites portée par le gouvernement. La CGT, FO, FSU, Solidaires, ainsi que les organisations de jeunesse UNEF, UNL, MNL et FIDL soutiennent le mouvement. La participation de la jeunesse au mouvement peut être décisive pour chasser Macron et sa clique. Dans leur communiqué de jeudi, les organisations « s’engagent à construire un plan d’action contre le projet de réforme de retraites par points et pour gagner un renforcement, une amélioration du système actuel de retraites solidaire et intergénérationnel ».

 C’est l’occasion de rebondir à nouveau. Sous la pression des militants ce sont maintenant des appels à la grève reconductible qui affluent :

  • Le congrès de la CGT Equipement/Environnement appelle à la grève générale reconductible à partir du 5 décembre.
  • L’UL CGT Argenteuil et Bezon : appel à la grève reconductible le 5 décembre.
  • L’UD CGT de Paris appelle à construire un grand mouvement interprofessionnel le 5 décembre.

 Cette journée peut être décisive. Elle effraie assurément le pouvoir qui s’y prépare à sa façon. Il tente le « dialogue social » tous azimuts pour amadouer les syndicats mais c’est déjà la panique chez les macroniens. Chacun y va de son conseil : il faut temporiser, il faut surseoir, il faut échelonner… Mais les riches ordonnent, Bruxelles impose et Macron exécute.

 Nous percevons le rôle des syndicats dans cette mobilisation. Les raisonnements simplistes qui ne font appel qu’à la logique formelle dans le style : « s’ils sont pourris alors il faut les combattre », ne permettent pas d’avancer. Il faut absolument manier la dialectique en percevant tout ce qu’il y a de contradictoire dans la nature même des syndicats.

 Il faut préparer le 5 décembre en évitant toute dérive « gauchiste ». Il revient aux gilets jaunes d’annoncer dès maintenant leur participation à cette journée mais sans laisser entendre qu’ils ont l’intention de se substituer aux organisations traditionnelles du mouvement ouvrier. Le moment n’est pas venu de prendre la direction du mouvement ouvrier. Par contre, cette étape peut être cruciale pour se lancer à la conquête de cette direction en regroupant une avant-garde. Les gilets jaunes doivent mettre en avant les mots d’ordre adéquat pour cela.

Non au « dialogue social »

 De leur côté, les militants ouvriers qui interviennent dans les syndicats doivent y montrer la nécessité de soutenir le mouvement des gilets jaunes notamment face à la répression tout en respectant leur désir de ne pas être récupérés. Ils doivent proposer de se joindre à eux le plus souvent possible comme cela s’est déjà fait. Les militants ouvriers doivent se prononcer en faveur du Frexit et demander que les organisations ouvrières gardent leur indépendance vis-à-vis de l’UE et donc, par conséquent, de la CES (Confédération Européenne des Syndicats). Cela suppose que les dirigeants rompent avec le « dialogue social ». Il y a incompatibilité entre la lutte pour le « tous ensemble » et la pratique du « dialogue social ». Ou bien nous créons les conditions de l’unité pour battre tout à la fois les capitalistes, Macron et Bruxelles ou bien nous laissons nos dirigeants s’enfermer dans la pratique du « dialogue social » qui lie les syndicats à l’UE. D’après la CFTC « on pourrait définir le dialogue social comme étant l’ensemble des dispositifs au sein desquels se confrontent les intérêts des salariés, des employeurs et du gouvernement.  ». Il faut bien sûr comprendre que les intérêts des salariés doivent alors être liés à ceux des employeurs et du gouvernement et qu’il n’est donc pas question de se mobiliser contre eux. Le dialogue social a pour but d’assurer la paix sociale pour le bénéfice des exploiteurs. C’est pourquoi nous exigeons toujours des dirigeants syndicaux qu’ils rompent avec le dialogue social pour s’engager dans la voie de la mobilisation contre le pouvoir.

Soutien inconditionnel

 Dans toute situation une avant-garde doit montrer la direction à suivre pour défendre l’ensemble des travailleurs en toutes circonstances et pour cela elle doit chercher l’unité la plus large. Ce doit être notamment le cas quand le pouvoir s’attaque aux libertés démocratiques. La solidarité doit alors s’exprimer quelle que soit la victime des attaques gouvernementales. C’est le principe du soutien inconditionnel.

 Nous avons ainsi manifesté notre soutien inconditionnel à Jean-Luc Mélenchon lorsque la FI a subi des perquisitions qui avaient un caractère très exceptionnel compte tenu de la fragilité des soupçons qui ont été mis en avant au regard de l’ampleur du dispositif policier mis en œuvre. Nous avons consacré tout un chapitre de notre dernier livre « De François Mitterrand à Jean-Luc Mélenchon » à cette question. Nous ne reprendrons donc pas tout ici. Nous avons notamment montré que cette position devait devenir une tradition dans le mouvement ouvrier en tirant le bilan des erreurs commises lors de la montée du nazisme en Allemagne.

 Le terme « inconditionnel » est souvent mal compris. Ainsi, Daniel Petri, militant d’un petit groupe nommé «  La commune, pour un parti des travailleurs », conteste qu’il fallait soutenir « inconditionnellement » Jean-Luc Mélenchon. » Il écrit :

« Mélenchon pouvait hurler « Je suis intouchable, je suis la République » cracher sa rage contre les journalistes, sans pour autant contester le principe de l’enquête du parquet qui le visait, en lieu et place d’une instruction de son affaire par un juge… Il fallait le soutenir inconditionnellement, même si « légalement », il avait eu recours à une main d’œuvre qu’il avait qualifié lui-même « d’auto esclaves », payée à coup de trique pour la campagne de ce « tribun du peuple », bonapartiste à tout crin. »

 Il semble bien dire que, de son point de vue, il fallait peut-être le soutenir un peu pour protester mais que le soutenir « inconditionnellement » ce serait de trop compte-tenu des critiques qu’il a à faire contre Jean-Luc Mélenchon.

 C’est méconnaitre le sens du « soutien inconditionnel ». Il s’agit justement de dire que nous n’enlevons rien des critiques que nous avons à faire contre Jean-Luc Mélenchon puisque nous ne posons aucune condition pour apporter notre soutien. C’est dire que nous n’exigeons aucun changement de sa part ni dans son orientation, ni dans son comportement ou quoi que ce soit d’autre. Nous maintenons toutes les critiques que nous avons à faire à ce sujet. Cependant nous protestons avec la plus grande vigueur contre une action qui marque une attaque supplémentaire contre la démocratie, contre les libertés Il s’agit d’agir conformément à ce que laisse entendre le célèbre poème de Martin Niemöller dont voici l’une des versions :

« Quand les nazis sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste.

Quand ils ont enfermé les sociaux-démocrates, je n’ai rien dit, je n’étais pas social-démocrate.

Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.

Quand ils ont arrêté les juifs, je n’ai rien dit, je n’étais pas juif.

Quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester »

Front Unique Ouvrier pour les élections

 Au cas, que nous ne souhaitons pas, où il faudrait attendre les élections présidentielles de 2022 pour que la situation change, ce qui nous inquiète le plus c’est qu’il n’est nulle part question d’un candidat unique pour les trois grands partis du mouvement ouvrier : PS, PCF, FI. Comment se fait-il qu’aucun groupe, aucun militant n’exprime dès maintenant, comme une exigence du mouvement ouvrier, cette stratégie ? Comment faire pour imposer cela aux directions du mouvement ouvrier ? Comment se fait-il, notamment, que les militants de la FI ne se prononcent pas dans ce sens alors que leurs dirigeants jouent une ouverture vers les forces réactionnaires invitées à participer à leur université d’été ? C’est tout le contraire qu’il faut faire pour gagner : il faut unir les rangs du mouvement ouvrier contre les réactionnaires.

 Nous demandons à tous les militants du PCF, du PS et de la FI d’exiger de leurs dirigeants qu’ils présentent un seul candidat dès le premier tour de l’élection présidentielle pour ces trois partis. Peu importe qui il sera. Peu importe de quel parti il sera. Ces questions-là sont très secondaires. Il ne faut pas répéter l’abomination de 2017. La priorité absolue est qu’il n’y ait qu’un seul candidat. S’il le faut qu’ils organisent des primaires pour les partis du mouvement ouvrier. L’exigence absolue de tous les militants est d’avoir un seul candidat face aux candidats des capitalistes.

 Pour notre part, nous nous soucions très peu de savoir qui sera ce candidat puisqu’aucune de ces trois organisations ne se prononce en faveur du Frexit. Nous savons donc qu’à peine élu ce candidat essaiera d’appliquer les directives anti-ouvrières de l’UE et nous pourrons préparer dès le soir des élections nos banderoles : «  A bas le traitre », « Le pouvoir aux travailleurs »… En aucun nous n’accepterons qu’il fasse la politique d’unTsipras.

Pour un nouveau CNR

 Considérant que la France est actuellement sous la domination d’une puissance étrangère qui s’appelle l’Union Européenne, la question de son indépendance se retrouve posée comme elle l’avait été pendant la guerre sous l’occupation allemande.

 La réflexion sur cette question est déjà ancienne. Cette question a notamment été débattue en 2012 lors d’une université d’automne du M’PEP devenu depuis le ParDem. Une table ronde intitulée : « Un nouveau CNR est-il possible et nécessaire » réunissait cinq associations avec, à la tribune :

  • François Asselineau (UPR)
  • Georges Gastaud (PRCF)
  • Jacques Nikonoff (M’PEP)
  • Jacky Omer (Front syndical de classe)
  • Jean-Luc Pujo (Clubs Penser la France)

 Nous trouvons sur YouTube une vidéo intitulée elle aussi « Un nouveau CNR est-il possible et nécessaire » sur cette table ronde.

 Bien d’autres organisations qui étaient absentes à cette table ronde seraient sans doute également favorables à la création d’un nouveau CNR.

 Cette question reste d’actualité et les gilets jaunes pourraient eux aussi se prononcer en faveur de la mise en place d’un nouveau CNR et éventuellement lancer des démarches dans ce sens.

Rejoignez l’UPR

 Malheureusement, la création d’un nouveau CNR avec un cartel d’organisations ne s’est pas faite. Seule l’UPR s’est constituée avec une charte qui est conforme à un nouveau CNR. Nous ne connaissons pas bien les discussions qui ont eu lieu entre différentes organisations à ce sujet. Nous regrettons que l’UPR ne soit pas ainsi un cartel d’organisations comme l’était le CNR. La plupart des militants suivent François Asselineau sans chercher à se distinguer de lui par leurs orientations politiques. Il reste que l’UPR, selon l’expression de sa charte, est au-dessus des clivages « gauche-droite ». Nous préférons pour exprimer la même idée dire que l’UPR n’a vocation ni à défendre le capitali ni à l’attaquer. Il est certain que des militants d’opinions diverses se trouvent à l’UPR notamment des communistes et des militants proches du trotskisme. Nous faisons le choix de soutenir l’UPR puisque nous sommes pour le Frexit et notre choix est validé par notre activité militante puisque nous pouvons défendre l’intégralité de notre politique sans avoir à faire la moindre concession. Nous pouvons notamment diffuser nos livres. Nous ne voyons d’ailleurs pas quelle autre organisation accepterait cela.. Nous appelons donc tous ceux qui veulent se joindre à notre combat à adhérer à l’UPR.

 


Moyenne des avis sur cet article :  3.13/5   (16 votes)




Réagissez à l'article

41 réactions à cet article    


  • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 19 octobre 2019 10:18

    Sauf que le CNR n’a pas fini son boulot et a justement empêché qu’une « révolution » ait lieu : cela ne correspondait ni aux visées américaines (évidemment), ni aux visées staliniennes (socialisme dans un seul pays) ni à la grande bourgeoisie catholique française traditionnaliste (qui avait mandaté De Gaulle) : lien.


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 19 octobre 2019 11:37

      @Séraphin Lampion
      Je suis entièrement d’accord avec vous. Cependant, ce n’est pas parce que le CNR n’a pas appliqué son programme que ce programme n’était pas bon.
      De Gaulle a demandé que soit désarmée la résistance, dissous les comités de la libération. Il a recyclé l’administration de Vichy en changeant seulement chaque responsable de secteur et il a envoyé ses préfets dans les provinces pour qu’ils exercent son pouvoir central à la place de la résistance. Les dirigeants communistes ont accepté cela dans le cadre de l’application des programmes de Yalta et Potsdam, ce que Staline voulait. Ils ont donc appliqué la politique de De Gaulle à la demande de Staline. C’était le « produire d’abord », « retroussez vos manches », et quand les travailleurs de Renault se sont mis en grève...
      Il y a eu, à cette époque aussi, une trahison des aspirations populaires et le programme du CNR n’a pas été appliqué.


    • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 19 octobre 2019 11:50

      @Jean Dugenêt

      « Les dirigeants communistes ont accepté cela dans le cadre de l’application des programmes de Yalta et Potsdam,  »

      exact
      et l’histoire ne repasse pas les plats
      il fallait saisir la possibilité que donnait ce rapport de force quand les FTP étaient encore armés et avaient un projet, ce qui n’est le cas d’aucune organisation ou mouvement aujourd’hui en France
      mais c’est peut-être le cas en Colombie, au Kenya ou au Kurdistan (qui n’existe pas)
      tout espoir n’est pas mort, mais je crains de ne plus être présent pour le grand soir


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 19 octobre 2019 12:13

      @Séraphin Lampion
      « tout espoir n’est pas mort, mais je crains de ne plus être présent pour le grand soir ».
      Je ne suis sûr de rien dans ce domaine. Mais, il ne sert à rien de faire des pronostics.
      Ce dont je suis certain c’est que si nous ne faisons rien nous allons vers une catastrophe.
      Quant à agir, autant le faire avec le plus de clairvoyance possible. A la libération, il manquait une avant-garde assez forte pour refuser, malgré De Gaulle et le PCF, mais avec un soutien populaire, de céder le pouvoir des résistants. Il fallait le transformer en pouvoir du peuple.
      A la suite de la répression conjuguée du fascisme (nazisme, franquisme...) et du stalinisme, l’avant-garde avait été décimée en Europe. Les « trotskistes » (tous les opposants) avaient été exterminés à l’Est et il n’en restait qu’une poignée en France.
      Aujourd’hui il faut créer cette avant-garde. Certes, nous en sommes loin, mais nous avons des facteurs positif. Il me semble percevoir une solution dans une addition du genre : Gilets jaunes + UPR + une dose de marxisme.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 19 octobre 2019 14:38

      @Jean Dugenêt
      Bonjour Jean,
      Je crois qu’il y a une question à creuser, c’est celle de la sortie de l’euro, qui à mon avis, fait blocage. Le discours dominant explique que ce serait l’apocalypse, que la dette publique exploserait, que l’épargne et les retraites fondraient, l’inflation serait incontrôlable etc. Evidemment pour faire peur.

      Nous savons bien qu’il n’en n’est rien, mais nous passons beaucoup de temps sur le Frexit, et pas assez sur la sortie de l’euro. Si les gens ont peur, ils peuvent être favorable à la sortie de l’ UE, mais bloquer sur la sortie de l’euro.

      Les analyses de Brousseau sont trop techniques, je vais demander à C.H Gallois, s’il ne peut pas faire une petite vidéo comme il a fait pour l’article 50. Par défaut, j’utilise la vidéo de Philippe Murer, mais je préfèrerais que ce soit made in UPR !


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 19 octobre 2019 16:41

      @Fifi Brind_acier
      Bonjour Fifi,
      Tu as sans doute raison.
      Il nous manque un exposé pédagogique sur la question de la sortie de l’euro. Mais je sais que ces questions sont complexes. Beaucoup ne comprennent pas déjà que ce n’est pas une monnaie unique et d’où vient qu’elle est au bord de l’explosion. C’est tellement complexe que j’évite d’aborder ces questions.


    • Odin Odin 19 octobre 2019 18:01

      @Jean Dugenêt

      Bonjour,

      Nous y voila

      « Il me semble percevoir une solution dans une addition du genre : Gilets jaunes + UPR + une dose de marxisme »

      « Une révolution n’est pas le résultat d’une conspiration »

      Il me semble que vous devriez vous penchez sur les réalités de la révolution judéo-bolchevique. 

      https://www.amazon.fr/Livres-Antony-C-Sutton/s?rh=n%3A301061%2Cp_27%3AAntony+C.+Sutton


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 19 octobre 2019 20:23

      @Odin
      Je ne crois pas que ce soit l’exemple à suivre...


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 19 octobre 2019 20:24

      @Jean Dugenêt
      J’ai envoyé un mail à Gallois sur l’euro.


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 19 octobre 2019 21:25

      @Fifi Brind_acier
      ok. Merci.


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 19 octobre 2019 21:30

      @Odin
      "Il me semble percevoir une solution dans une addition du genre : Gilets jaunes + UPR + une dose de marxisme »

      Vous aurez peut être compris que j’ai voulu faire une formule imagée plutôt que de me lancer dans un long discours pour expliquer ce que j’entends par là.

      Maintenant, je n’irai pas lire les ouvrages antisémites sur la révolution bolchevique. Il y a longtemps que j’ai compris que pour Hitler le bolchévisme était un sous-produit du judaïsme international et je sais qu’il n’a pas manqué depuis d’auteurs racistes pour reprendre cette idée.


    • Attila Attila 19 octobre 2019 11:30

      « les trois grands partis du mouvement ouvrier : PS, PCF, FI »

      Mouvement ouvrier ? Euheuheue . . . non, pas eux, pas aujourd’hui !

      .


      • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 19 octobre 2019 11:43

        @Attila
        Les trois grandes religions abrahamiques sont le judaïsme, la chrétienté et l’islam.
        C’est un constat. Il n’est pas question d’être pour ou contre.
        Quand je dis les trois grands partis du mouvement ouvrier sont le PS, le PCF et la FI, je fais là aussi un constat. Je ne dis pas que je suis pour ou contre.
        Il faut peut-être définir ce que j’appelle le « mouvement ouvrier ».
        Il s’agit de l’ensemble des organisations qui depuis le XIXème siècle se sont construites pour s’opposer au capitalisme quel que soit ce qu’elles sont devenues par la suite.


      • loulou 19 octobre 2019 11:40

         Bonjour.

         Il me semble que, dans un contexte international, marqué par le néo-libéralisme, le triomphe de la mondialisation et du marché, accompagné par le fractionnement du peuple à travers les immigrations de masse, menées par le capital, la réaction populaire est difficile.

        La révolution de 1789 s’est construite sur « Les lumières. ». Celle de 1917, sur l’analyse marxiste.

        Quelle perspective économique et sociale , dans un monde complexe et somme toute, un petit pays comme le nôtre existe t-il ? Je n’en vois pas de concrète.

        Tant qu’il n’y aura pas de solution de rechange qui paraisse viable et possible, les gens , pour se rassurer, préféreront se raccrocher au système qu’il connaisse actuellement.


        • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 19 octobre 2019 11:45

          @loulou
          Bonjour,
          Pour moi, la solution c’est que ceux qui produisent (les travailleurs, le peuple) prennent le pouvoir et l’assume démocratiquement : RIC en toutes matières...


        • Laulau Laulau 19 octobre 2019 12:08

          @Jean Dugenêt
          Comme dirait un marchand de meubles, c’est un vieux pieux.


        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 19 octobre 2019 14:09

          @Laulau
          Un voeu pieux, pas forcément.
          Les Français sont très opposés à la mondialisation.

          Ils ont parfaitement compris les conséquences de la concurrence, sur les salaires et sur l’emploi. Et avec le modèle social redistributif issu du CNR, ce sont sans doute les Français qui ont le plus à perdre dans la poursuite des réformes néo libérales qu’impose Bruxelles...


        • Odin Odin 19 octobre 2019 18:08

          @Fifi Brind_acier

          « Les Français sont très opposés à la mondialisation. »

          C’est tellement vrai qu’ils ont mis une gérant de chez Rothschild à l’Élysée smiley


        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 19 octobre 2019 20:39

          @Odin
          ils ont mis une gérant de chez Rothschild à l’Élysée


          Oui, enfin, 24% ont voté Macron au 1er tour.
          Et au 2e tour ils avaient le choix entre la peste et le choléra.

          On leur a vendu Macron avec le même marketing qu’un paquet de lessive.

          Ce ne sont pas les électeurs qu’il faut blâmer, mais ceux qui les manipulent et qui ne respectent pas l’article 4 de la Constitution sur la liberté d’expression politique. Cela s’appelle une dictature médiatique.


        • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 19 octobre 2019 21:23

          @Odin
          Je me permets d’intervenir là dessus. Qui a choisi de mettre Macron secrétaire adjoint à l’Elysée ? Réponse : Hollande, Jouyet, Attali.
          Il me parait un peu abusif de dire que ce sont les français.


        • Laulau Laulau 19 octobre 2019 12:05

          Après une analyse léniniste claire et classique, en arriver à rejoindre le parti d’un ex-sbire de Charles Pasqua, il fallait le faire, je suis sur le cul !


          • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 19 octobre 2019 12:19

            @Laulau
            J’ai répondu à la fin de l’article.
            Le CNR était dirigé par De Gaulle : un militaire qui s’était porté volontaire dans sa jeunesse pour combattre la révolution russe à la fin de la guerre 14-18... Et pourtant c’était le CNR qui dirigeait la résistance.
            Pouvez-vous me dire où je serais mieux pour défendre l’intégralité de ma politique telle que je l’ai exprimée dans mon livre « De François Mitterrand à Jean-Luc Mélenchon » ?


          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 19 octobre 2019 14:19

            @Laulau
            Asselineau n’a rien à voir avec Pasqua du temps où il était ministre.
            Il a travaillé au Conseil Départemental des Hauts de Seine, 9 ans après que Pasqua ait quitté le gouvernement. Et les compétences d’un Conseil départemental ce sont les aides sociales, le RSA etc.

            Si on doit accuser tous les gens qui ont travaillé avec un ministre ou un chef d’état, par exemple, avec Mitterrand quand il était au pouvoir, ça va faire du monde...
            Au moins, Pasqua a été résistant dès l’âge de 15 ans, alors que Mitterrand a été décoré de la francisque par Pétain...


          • lejules lejules 21 octobre 2019 18:11

            @Laulau
            pour la petite histoire de Gaulle a été chef de cabinet auprès du ministre de la guerre P.Pétain. donc de Gaulle était pétainiste et collabo.
            mon voisin a tué sa femme a coup de chevrotine. queques temps auparavant je lui avais serré la main donc je suis complice d’assassinat. votre logique a de quoi de nous laisser sur le cul.


          • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 21 octobre 2019 18:40

            @lejules
            Vous êtes à côté de ce que j’ai expliqué. J’ai dit que, même si cela parait contradictoire, De Gaulle s’est mis au service des « blancs » contre les bolchéviks et que cela ne l’a pas empêché d’être à la tête du CNR qui comportait une majorité de communistes.
            J’ai rappelé ces faits incontestables (il suffit de regarder la wiki) en réponse à ceux qui font des déductions abusives du fait que F. Asselineau a fréquenté Pasqua et Tibéri.
            J’affirme pour ma part que cela n’a rien d’incompatible avec le fait qu’il dirige le nouveau CNR qui s’appelle l’UPR.
            Ci-dessous ma dernière version qui sera la fin de mon prochain livre .
            ====================

            Malheureusement, la création d’un nouveau CNR avec un cartel d’organisations ne s’est pas faite. Seule l’UPR s’est constituée avec une charte qui est conforme à un nouveau CNR. Nous ne connaissons pas bien les discussions qui ont eu lieu entre différentes organisations à ce sujet. Nous regrettons que l’UPR ne soit pas ainsi un cartel d’organisations comme l’était le CNR. La plupart des militants suivent François Asselineau sans chercher à se distinguer de lui par leurs orientations politiques. Il reste que l’UPR, selon l’expression de sa charte, est au-dessus des clivages « gauche-droite ». Nous préférons pour exprimer la même idée dire que l’UPR n’a vocation ni à défendre le capitalisme ni à l’attaquer. Il est certain que des militants d’opinions diverses se trouvent à l’UPR notamment des communistes et des militants proches du trotskisme. Nous faisons le choix de soutenir l’UPR puisque nous sommes pour le Frexit.

            Des « gauchistes » n’en reviennent pas, qu’après avoir fait référence à Lénine, nous proposions de rejoindre François Asseilineau, « ami de Pasqua et Tibéri ». Mais, Le CNR était dirigé par le général De Gaulle : un militaire qui s’était porté volontaire dans sa jeunesse pour aider les polonais dans la guerre qu’ils menaient contre les bolcheviks depuis 1919. Plus précisément, il avait rejoint la mission militaire française commandée par Paul Henrys entre avril 1919 et janvier 1921. Il était affecté comme instructeur à l’école d’infanterie de Varsovie (arrondissement de Rembertow) au moment de la bataille de Varsovie qui opposait en août 1920 les armées russe et polonaise. Il a donc agi au moment de la guerre civile qui a fait suite à la révolution en faveur des « blancs » contre les bolchéviks.

            Et pourtant c’était le CNR placé sous l’autorité de ce même général de Gaulle qui dirigeait la résistance pendant la 2ème guerre mondiale. Nous voulons, nous aussi, entrer dans la résistance et notre choix est validé par notre activité militante puisque nous pouvons, dans l’UPR, défendre l’intégralité de notre politique sans avoir à faire la moindre concession. Nous pouvons notamment diffuser nos livres. Nous ne voyons d’ailleurs pas quelle autre organisation accepterait cela.

            Nous avons fait une digression à propos du gauchisme en citant Lénine. Les gauchistes se retranche derrière des discours ultra-gauche, afin de se présenter comme des purs et durs, mais ils ne proposent rien pour progresser. Ils n’ont besoin d’aucun pont pour avancer car, en fait, ils ne se disposent nullement à passer sur l’autre rive. D’ailleurs ces mêmes révolutionnaires de la phrase appellent généralement à voter pour des candidats anti-Frexit. Cette attitude sectaire a été stigmatisée par Léon Trotsky dans le programme de transition :

            « Ils piétinent sur place, se contentant de répéter les mêmes abstractions vides. Les événements politiques sont pour eux une occasion de faire des commentaires, mais non d’agir. (…) Dans la politique pratique, les sectaires s’unissent à chaque pas aux opportunistes (aux anti-Frexit comme la FI), surtout aux centristes (NPA, LO…), pour lutter contre le marxisme. »

            Pour notre part, et sans hésitation, nous appelons tous ceux qui veulent se joindre à notre combat à adhérer à l’UPR.


          • lejules lejules 21 octobre 2019 19:08

            @Jean Dugenêt
            vous êtes tellement dans votre « truc » que vous passez a coté de l’ironie de ce que j’ai dit pour n’entendre que ce que vous avez a dire. un peu de recul que diable !!!! nous sommes du mème message.
            le fait véridique que j’ai serré la main de mon voisin qui a assassiné sa femme ne fait pas de moi un assassin.je ne peux pas être plus clair pour condamner des amalgames délirants sur Asselineau ou autre. smiley


          • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 21 octobre 2019 20:56

            @lejules
            Je n’avais pas vu que votre message ne s’adressait pas à moi et je suis bien évidemment d’accord pour rejeter tous les amalgames. Certes je n’avais pas perçu que c’était l’essentiel de votre message.
            Merci d’avoir précisé.


          • Un des P'tite Goutte un des P’tite Goutte 22 octobre 2019 01:33

            @cettegrenouilleci

            Ouah ! Ça fait du bien. Un grand coup d’air frais. Dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas et/ou ne savent pas exprimer si bien.

            Grazie mille, et merde aux atermoiements !


          • Un des P'tite Goutte un des P’tite Goutte 19 octobre 2019 18:52

            Excusez-moi, mais la concision, vous connaissez ? Déjà que je me trouve souvent trop long, mais ... quels lecteurs désirez-vous ?, des retraités, des inactifs ou peu, ou des en cachette au boulot ? Effectif en réduction au fur et à mesure de la lecture, dommage pour moi, avec mon boulot, ma vie de famille et autre, car titre et début prometteurs.


            • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 19 octobre 2019 19:28

              @un des P’tite Goutte
              Bonjour,
              Merci de votre participation. Je suis bien conscient de ces questions. Ne pouvant supprimer aucun des arguments que je développe, il faudrait, pour avoir une meilleure audience que je fasse des vidéos mais je n’en ai pas les moyens. En plus, j’écris un livre à partir des discussions de mes articles. Du coup, le livre est bien plus long (environ 250 pages au format A5). Mais cela me parait indispensable. Je n’aurais sans doute pas l’audience que je souhaite mais j’essaie d’être à la hauteur des enjeux. Je crois nécessaire de regrouper une avant-garde du mouvement ouvrier. Il n’est pas simple de l’expliquer et de convaincre. J’expliquerai dans un prochain article qu’il risque d’être dramatique que nous ne disposions pas dès maintenant d’une telle avant-garde.


            • BA 20 octobre 2019 07:25

              Nous, à l’UPR, nous venons de recevoir quatre bonnes leçons :


              1- Quand nous arriverons au pouvoir, nous ne devrons surtout pas respecter les règles de droit. Toutes ces conneries juridiques, l’article 50, bla bla bla, ce n’est qu’un moyen pour empêcher la sortie de l’Union Européenne.


              2- Quand nous arriverons au pouvoir, nous devrons sortir de l’Union Européenne sans négociation, sans discussion, sans compromission.


              3- Quand nous arriverons au pouvoir, nous devrons sortir de l’Union Européenne immédiatement, par un acte de souveraineté. Ce sera un Frexit dur, sans négociation, sans accord, unilatéral.


              4- Notre mission historique est maintenant claire, nette et précise : notre mission historique est de détruire l’Union Européenne et toutes ses institutions.


              • Captain Marlo Fifi Brind_acier 20 octobre 2019 08:38

                @BA
                Il y a bien des leçons à tirer du feuilleton du Brexit, à commencer par la constatation que l’UE est une dictature qui ne dit pas son nom. Les électeurs n’ont le droit de donner leur avis que s’il est conforme aux attentes des Mamamouchis européistes.

                Sinon, sur l’article 50, l’ UPR a apporté des précisions utiles.


              • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 20 octobre 2019 12:05

                @BA
                Je suis assez d’accord avec ce bilan de l’aventure du Brexit.


              • Francis, agnotologue JL 21 octobre 2019 09:20

                @Fifi Brind_acier, BA
                 
                 ’’Toutes ces conneries juridiques, l’article 50, bla bla bla, ce n’est qu’un moyen pour empêcher la sortie de l’Union Européenne.’’ (BA)
                 

                 pardon si je fais fausse route, mais ce que dit BA m’épate ! Est-ce vrai que l’article 50 n’est plus incontournable pour l’UPR ? J’ai envie de dire : tout ça pour ça ? Vous allez dire quoi, maintenant ?
                 
                 Bon, le Brexit c’est une chose ; le Frexit en serait une autre. Les Anglais sont les Anglais, les Français sont des Français. J’ai toujours pensé que le Brexit ne se ferait pas. Et je persiste : on ne quitte pas une secte avec la bénédiction du gourou.
                 
                 ps. hors sujet : si ceux qui parlent dans le poste pouvaient prononcer brecsitt et non pas bregzitt, je leur serais reconnaissant.


              • Francis, agnotologue JL 21 octobre 2019 12:25

                @Fifi Brind_acier

                 
                 
                C’est si difficile de reconnaitre qu’on a changé d’avis ?
                 
                ’’ Le débat arrive à maturité lorsque les positions les plus extrêmes cessent de s’opposer frontalement pour tenter d’identifier ce qu’il y a de convainquant dans l’argumentation adverse. ’’
                 


              • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 21 octobre 2019 13:40

                @Fifi Brind_acier

                Il y a du nouveau dans la position de François Asselineau à la suite des derniers développements. Voir la fin de son intervention :
                https://www.youtube.com/watch?v=IEXjux8sOaw

                Je note principalement :

                « Nous mènerons à bien le Frexit en tenant compte des enseignements que nous ont appris les britanniques (...) Nous couperons les vivres immédiats des versements de la France à l’UE (...) afin que le Frexit soit livré aux français dans les mois suivants notre élection. Nous n’attendrons pas deux ans »


              • eau-mission eau-pression 25 octobre 2019 00:27

                @Aita Pea Pea

                C’est bon pour la prostate du cerveau.

                T’as le droit de faire un câlin virtuel à @arthes, maintenant ; en attendant la fée Valentonine.


              • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 22 octobre 2019 11:03

                Le 6 décembre ça sera fini !

                Où ai-je mis ma liste pour Noël  ? ^^


                • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 22 octobre 2019 11:41

                  @bouffon(s) du roi
                  Il ne faut pas prendre vos désirs pour des réalités. Je vois que vous mourrez d’envie de voir enfin se profiler un avenir radieux à la suite d’un grand chambardement. Mais, rien n’est certain...


                • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 22 octobre 2019 12:00

                  @Jean Dugenêt

                  Si c’est certain, il ne se passera pas grand chose (cf gilets jaunes).
                  Je me borne à la « realpolitik », ce qui se passe vraiment, et pas à une vision médiatique, et/ou utopiste comme sur internet qui nourrit les fantasmes (idéologiques, sociétaux, etc.), favorisant la propagande de masse.
                  J’espère me tromper, l’avenir le dira.


                • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 22 octobre 2019 12:10

                  @bouffon(s) du roi
                  Je suis un peu comme vous. J’ai beaucoup de doutes et d’espérances mais j’ai aussi quelques certitudes : nous sommes dans une situation explosive. Nombreux sont ceux qui ne veulent pas baisser les bras pour s’enfoncer dans le désespoir... L’arrogance de ceux qui sont au pouvoir risque fort de les mener à leur perte. Trop c’est trop.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON

Auteur de l'article

Jean Dugenêt

Jean Dugenêt
Voir ses articles



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité