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Accueil du site > Tribune Libre > L’avenir ? Une plongée vers un nouveau Moyen-Âge ?

L’avenir ? Une plongée vers un nouveau Moyen-Âge ?

 Ou pas...

Marche arrière toute ! Fini l’Humanisme, aux poubelles la Renaissance, aux chiottes les Lumières.

L’avenir ? Sectes, fanatismes religieux, nous font chuter vers un nouveau Moyen Âge… Et à toute vibure !

Le sens de l’histoire s’est inversé depuis l’ultralibéralisme de Reagan et Thatcher dans les années quatre-vingt, avec un bon coup d’accélérateur dû au neo-conservatisme de Bush. Il étend sa toile visqueuse maintenant avec l’ultralibéralisme décomplexé de Trump et chez nous de Macron.

Mais, à la différence du passé, ce nouveau Moyen Âge possède les apparences et les pouvoirs de la technologie. Une technologie dont l’usage sera réservé à une élite, et qui sera utilisée pour asservir, contrôler, réprimer, torturer, détruire et assassiner, avec une violence et une cruauté inédites. L’inquisition plus l’ordinateur ! C’est déjà le cas en Chine, et chez nous il est envisagé en haut lieu » avec des velléités de nous faire avaler la reconnaissance faciale.

Les points communs entre le Moyen-Âge et la période actuelle ne manquent pas :

— le fantastique décalage entre riches et pauvres ;

— une société gouvernée par une élite issue de castes héréditaires et de moules réservés (grandes écoles) ;

— le peu de valeur accordé à la vie humaine ;

— le retour de l’esclavage, en Chine et en Asie d’abord, déjà en Europe et en Amérique ;

— le retour à la Loi du plus fort ; imposée au mépris des Droits de l’homme (Guantanamo…) ;

— le retour des empires totalitaires (USA, Chine, Russie) ;

— le retour de l’obscurantisme (islamistes, néochrétiens évangélistes américains, explosion des sectes) ;

— le retour aux guerres de Religion (charia islamiste et « croisades » des « églises évangélistes » au Brésil, en Afrique,)

— le recul de la culture et de l’éducation, le retour de l’illettrisme, l’accès à l’éducation réservé aux plus riches ;

— la réapparition des « bandits de grands chemins » et des pirates en mer. Retour à une insécurité des transports (attaque sur les autoroutes, « home jacking », etc.

— le retour des épidémies et des maladies qui avaient été éliminées depuis un siècle. La typhoïde, la tuberculose, la diphtérie et la gale ont fait leur réapparition en Occident à cause du développement de la misère. La peste et le choléra sont à nouveau en progression dans certains pays du tiers-monde. En attendant la peste aviaire transmissible d’humain à humain ! ;

— le retour des pratiques tribales (piercings, tatouages, organisation en tribus des exclus, etc.) ;

— la mode « gothique » (les modes étant souvent un révélateur des tendances sociales à venir) ;

— le retour de la sorcellerie et des rites de magie noire ;

— l’influence prédominante des ordres occultes et des sociétés secrètes ésotériques parmi les élites dirigeantes (Skull and Bones, Bohemians Club…)

— une population de plus en plus misérable et inculte, décérébrée par les médias de masse au service des mercantis, dont la seule fonction est de fournir des esclaves à l’élite. D’autant plus qu’avec la surpopulation, l’esclavage est finalement le mode de production le plus approprié et le moins coûteux, surtout si les machines devaient être un jour paralysées par les pénuries d’énergie.

— etc.

La chape de plomb du Moyen Âge a duré de douze à treize siècles… Bonjour l’avenir !

Mouais… Eh ! Victor c’est l’an 2020 qui te rend grognon ? Pourtant l’année Vinvin, ça devrait te plaire !

Et si on regardait aussi la moitié pleine de la bouteille ?

- en premier lieu l’arrivée rafraîchissante des tout jeunes dans la lutte contre le changement climatique. Quels que soient les intérêts qui se cachent derrière « Sainte Greta » comme disent ceux qui l’exècrent parce qu’ils la craignent, ce mouvement interpelle. Il interpelle les con-sommateurs que nous sommes mais aussi les grands groupes fournisseurs de toutes les merdes qu’on ingurgite, de tous les gadgets inutiles dont on nous abreuve. Pas par altruisme mais seulement par pragmatisme mercantile : être montré du doigt par ces jeunes et donc futurs consommateurs, c’est mauvais pour leur 'image » et donc pour les dividendes de leurs actionnaires.

- la prise de conscience de la stupidité de la croissance à tout prix. On n’en est pas encore à la décroissance mais, poussés par la base, les constructeurs les plus malins commencent à oublie « l’obsolescence programmée ».

- l’émergence de mouvements planétaires contre l’inégalité découlant de la mondialisation ultralibérale, du Chili à l’Algérie, de Hong Kong à l’Irak. Les oligarques qui mettent la planète en coupe réglée commencent à pisser sur leurs Gucci.

- en France l’arrivée des Gilets jaunes, même s’il se termine pr un fiasco, est l’illustration de la venue de nouvelles formes de luttes où la violence n’est plus taboue.

- en France toujours le retour des syndicats sur le ring.

- et puis, rigolons un peu, l’interdiction faite aux Nouillorquais de manger, de vendre, de posséder… du foie gras ! Tant mieux pour nous, on en mangera plus puisque les prix vont baisser, tant pis pour ces crétins d’Étasuniens…

Et puis, le Moyen Âge n'a-t-il pas donné Rabelais et Villon ? L'imprimerie et les cathédrales ?

Allez, levons nos verres à la nouvelle année !

 

Illustration X - Droits réservés

 


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48 réactions à cet article    


  • colibri 2 janvier 2020 19:54

    Contrairement à la propagande le Moyen Age était une période heureuse , 

    avec des libertés , une cohésion sociale , des villages riches avec des artisans , des marchés florissants tous les jours , 

    ce sont les droits de l’homme et létat providence qui amène au chaos ou nous entrons actuellement :des tructuon des structures sociales , de la famille ..pauvreté accrue , il n’y a jamais eu autant de pauvres et pourtant « avec le pognon de dingue mis dans les aides sociales » comme dirait l’autre , chercher l’erreur ..

    l’égalité n’existe pas naturellement il y a des démerdars et des looseurs 


    • velosolex velosolex 3 janvier 2020 00:57

      @colibri
      Pour les colibris et tous les oiseaux, c’était le paradis. Pas de pesticides, par de couillons armés d’une Kronenbourg et d’un fusil à lunettes, pas d’antennes satellites pour perturber les migrations. C’était une époque où les ailes servaient à quelque chose. Et où la terre de haut devait avoir une sacrée beauté, avec un ciel bleu, des rivières argentées. Ils pouvaient de plus se percher aisément sur les gibets, le garde manger des corbeaux. 
      Tout est question de point de vue. On avait à l’époque une vue plongeante sur l’enfer. Le but de la vie était le jugement dernier. On savait serrer les dents quant on en avait encore. Mais les carries étaient rares autant que le sucre. De façon singulière, la comparaison avec l’époque actuelle, n’a aucun sens. L’homme prend ce qui lui tombe sous la main depuis la nuit des temps.
      Le malheur vient de la comparaison, et des éléments objectifs qui le permettent. C’est pour ça que la fureur surjouée de Sylvain Tesson, ce fils de bourges, n’a aucun sens, quand il s’en prend aux gilets jaunes, supposés vivre au paradis, après ce qu’il a vu en Asie ; Un vrai moyen âge là bas. Pour ce qu’il en reste ; La culture d’ethnies préservées part à vaut l’eau. Et il aurait été plus intelligent de demander son avis à un colibri des campagnes qu’à une panthère des neiges pour prendre la température de la terre.
      Mais sans doute en dit plus sur lui que sur nous. Il pense que le fauve est en lui, cet imbécile. Gloire aux petits aux minuscules ; Ils survivront aux dinosaures, car ils ont toujours appris à la fermer, à faire le dos rond, à attendre le moment propice pour sortir de leur trou, quand le chasseur est parti, ou que la fumée de la catastrophe est retombée


    • Désintox Désintox 3 janvier 2020 12:07

      @colibri
      « (...) le Moyen Age était une période heureuse (...) ce sont les droits de l’homme et létat providence qui amène au chaos »

      Pfffff ! Les droits de l’homme, encore un truc de bobos. Vivement le retour des bûchers et de la sainte inquisition !

      C’est vraiment incroyable ce qu’on lit sur ces forums.


    • velosolex velosolex 3 janvier 2020 15:08

      @Désintox
      Un homme du moyen âge propulsé dans notre époque deviendrait fou. Toutes les composantes de son paysage mental et ses repères ont disparu.
      D’abord le rapport à la religion qui domine tout.
      On ne vit à l’époque que pour préparer sa mort, et la vie d’après.
      L ’homme n’est qu’un élément méprisable de l’ensemble, loin de l’hypertrophie du moi qui règne de nos jours.
      On ne conçoit l’avenir qu’à très brève échéance, l’assurance dieu, étant la seule connue.
      La connaissance des conséquences et des enjeux n’est pas entière, mais tout de même le bon sens fait qu’on sait qu’il faut deux siècles ou trois siècles pour faire pousser une forêt donnant matière à construire des bateaux.
      Et l’on s’en donne les moyens de préservation. 
      L’ignorance explique les buchers, et l’inquisition, et la chasse aux sorcières. Tout cela existe toujours sous de nouvelles formes, en dépit de la culture et des lunettes dont on dispose. 
      On vit toujours dans l’instantané, méprisant les conséquences de nos actes, mais on a des prétentions sur l’avenir qu’on incendie. 
      N’accordant que bien peu d’intérêt à préserver les forêts, et ce qui va avec, malgré nos connaissances. 
      Il y a là de grandes lignes de distorsion. 


    • Désintox Désintox 6 janvier 2020 18:55

      @Cadoudal
      Vos énumérations obsessionnelles de faits divers sont malhonnêtes.

      La vérité, c’est qu’il y a de moins en moins d’homicides en France.

      Si on regarde sur une longue période (plus d’un siècle), le taux d’homicides a baissé de moitié.


    • Jonas Jonas 2 janvier 2020 20:01

      « le retour de l’esclavage, en Chine et en Asie d’abord, déjà en Europe et en Amérique »

      Sur le continent européen, l’esclavage, norme dans les sociétés romaines et grecques et dans toutes les civilisations humaines, a été aboli au Moyen-âge par l’Église catholique.
      Celui qui pratiquait l’esclavage était tout simplement passible d’excommunication.


      • Jonas Jonas 2 janvier 2020 20:03

        « le recul de la culture et de l’éducation, le retour de l’illettrisme, l’accès à l’éducation réservé aux plus riches »

        C’est au Moyen-âge que naît la science moderne.
        Le monde aristotélicien des philosophes grecs repose essentiellement sur les quatre éléments (feu, terre, eau, air) composant le monde, les trajectoires rectilignes du monde corrompu sublunaire, et parfaitement circulaires dans le monde pur de l’au-delà, la théorie des humeurs en médecine (Galien, Hippocrate). Ces dogmes présentent des incohérences totalement irrationnelles du point de vue de la formulation mathématique et du raisonnement scientifique car ils reposaient uniquement sur une position empirique.
        Plus foncièrement, ce paganisme hérite du monisme, les Dieux et la nature ne forment qu’une seule et même entité, qui ne peut donc être soumise à des lois rationnelles et scientifiques.
        Cette théologie issue du paganisme, qui freine le développement scientifique depuis des siècles, va être combattue de manière radicale par l’Église catholique.
        Le 7 mars 1277, l’évêque de Paris, Étienne Tempier, condamne la doctrine d’Aristote en relevant "219 erreurs exécrables que certains étudiants de la faculté des arts ne craignent pas de traiter et de discuter dans les écoles".
        Pour le physicien, chimiste, épistémologue et historien des sciences du début du XXème siècle Pierre Duhem, cette condamnation d’Étienne Tempier promulguée à l’Université de Paris marque le début du rationalisme scientifique :
        "S’il nous fallait assigner une date à la naissance de la science moderne, nous choisirions, sans doute, cette date de 1277...Comprise comme une condamnation du nécéssitarisme grec, elle conduira nombre de théologiens à affirmer comme possibles, en vertu de la toute-puissance du Dieu chrétien, des positions scientifiques et philosophiques traditionnellement jugées impossibles en vertu de l’essence des choses...La notion d’un Dieu théologiquement puissant a libéré les esprits du cadre fini où la pensée grecque avait inclu l’Univers."
        Au moyen-âge, l’Inquisition combat l’hérésie païenne, le druidisme, le paganisme, la sorcellerie et la magie, elle va alors représenter une étape fondamentale pour démystifier les sciences occultes. L’Inquisiteur Bernard Gui au XIII-XIVème siècle explique dans son "Manuel de l’Inquisiteur« que :
         »La peste et erreur des sorciers, devins et invocateurs des démons revêt, en diverses provinces et régions, des formes nombreuses et variées en rapport avec les multiples inventions et les fausses et vaines imaginations de ces gens superstitieux qui prennent en considération les esprits d’erreur et les doctrines démoniaques."

        Pour éliminer ces pseudo-sciences, la punition consistait essentiellement en la prononciation de formules d’abjurations, par exemple :
        "J’abjure toute divination ou invocation des démons, surtout quand elle comporte à l’adresse de ces derniers un témoignage de vénération ou d’adoration, des marques d’hommage, l’offrande d’un sacrifice ou l’immolation d’une victime.« 

        Bernard Gui, »Manuel de l’Inquisiteur"

        Les universités catholiques qui dispensent l’enseignement scientifique et se construisent alors sur toute l’Europe occidentale, sont à la charge de théologiens, prêtres, chanoines, abbés, soeurs, ordres catholiques bénédictins, cisterciens, franciscains, dominicains,... dans la hiérarchie du Pape de Rome.
        C’est l’unité catholique de l’Europe qui permet par exemple à un Nicolas Copernic d’étudier dans l’université de Cracovie dans le royaume de Pologne, puis dans celles de Bologne, Rome, Padoue, Ferrare en Italie.
        Ou à un Nicole Oresme, évêque de Lisieux formé au collège de Navarre fondé en 1304 par Jeanne reine de Navarre, d’établir la loi fondamentale du mouvement rectiligne uniformément accéléré, à savoir que si la vitesse à l’instant zéro est nulle, la distance parcourue est proportionnelle au carré du temps


        • Jonas Jonas 2 janvier 2020 20:05

          « le retour de la sorcellerie et des rites de magie noire »

          Au moyen-âge, l’Inquisition combat l’hérésie païenne, le druidisme, le paganisme, la sorcellerie et la magie, elle va alors représenter une étape fondamentale pour démystifier les sciences occultes. L’Inquisiteur Bernard Gui au XIII-XIVème siècle explique dans son "Manuel de l’Inquisiteur« que :
           »La peste et erreur des sorciers, devins et invocateurs des démons revêt, en diverses provinces et régions, des formes nombreuses et variées en rapport avec les multiples inventions et les fausses et vaines imaginations de ces gens superstitieux qui prennent en considération les esprits d’erreur et les doctrines démoniaques."

          Pour éliminer ces pseudo-sciences, la punition consistait essentiellement en la prononciation de formules d’abjurations, par exemple :
          "J’abjure toute divination ou invocation des démons, surtout quand elle comporte à l’adresse de ces derniers un témoignage de vénération ou d’adoration, des marques d’hommage, l’offrande d’un sacrifice ou l’immolation d’une victime.« 

          Bernard Gui, »Manuel de l’Inquisiteur"


          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 janvier 2020 12:56

            @Jonas
            Pour éliminer ces pseudo-sciences, la punition consistait essentiellement en la prononciation de formules d’abjurations


            .
            Vous n’avez pas honte de parler de l’Inquisition comme d’une société savante ?
            Non seulement ils ont brûlé sur des bûchers des centaines de femmes, mais le Vatican et l’Inquisition s’en sont pris aussi aux vrais savants. Et l’Inquisition existe toujours elle a changé de nom, c’est tout. Elle s’appelle « la Congrégation pour la doctrine de la Foi »
            .

            "(...) Au début des années 1980, des théologiens catholiques brésiliens développent le concept de théologie de la libération : ils affirment que le christianisme est censé être un défenseur des pauvres et des opprimés, et que l’église devrait défendre les droits de l’homme. Cette interprétation des évangiles ne plaît pas, bien sûr, aux instances dirigeantes de l’église catholique, mais elle est plus ou moins tolérée jusqu’au jour ou l’un de ces théologiens, le père franciscain Leonardo Boff, se permets d’écrire que l’Église devrait elle aussi respecter les droits de l’homme.

            La réaction ne se fait point attendre. La Congrégation pour la doctrine de la foi (le nouveau nom, depuis Vatican II, du Saint Office), convoque Leonardo Boff à Rome. La congrégation tient ses procès dans la même pièce qu’elle utilisait lorsqu’elle s’appelait Saint Office pour l’inquisition. Leonardo Boff a ainsi le privilège de s’asseoir sur le même siège où furent assis Giordano Bruno et Galilée. Leonardo Boff racontera plus tard qu’il a fait une révérence à cette chaise en entrant, avant de remercier le chef du Saint Office pour l’honneur qui lui était fait en lui permettant de s’asseoir dessus. Le résultat est que Boff est interdit de publication. Il peut rester prêtre, mais n’a plus le droit de rien publier. Comme il reste actif au sein de l’église brésilienne, participant à colloques et conférences diverses, il reçoit l’ordre de Rome de quitter le Brésil, pour au choix, un monastère aux Philippines ou un en Corée, et de se retirer complètement de tout contact avec l’extérieur. Il doit choisir entre quitter la prêtrise et l’exil cloîtré : il choisit finalement de quitter la prêtrise....etc



          • Jonas Jonas 3 janvier 2020 15:31

            @Fifi Brind_acier "le père franciscain Leonardo Boff, se permets d’écrire que l’Église devrait elle aussi respecter les droits de l’homme"

            Les droits de l’homme sont une hérésie maçonnique, niant l’existence et le droit des peuples.
            Si le père franciscain Leonardo Boff prêche cette doctrine, il n’est évidemment plus chrétien.

            ------------------------
            "Leonardo Boff a ainsi le privilège de s’asseoir sur le même siège où furent assis Giordano Bruno et Galilée.« 

            Galilée a été formé dans la meilleure université catholique d’Italie, à Pise.
            S’il a été poursuivi, c’est parce qu’il énonçait des théories sans preuves scientifiques rigoureuses (héliocentrisme), en voulant les faire passer pour exactes, en se moquant de l’Église catholique et du Pape (notamment dans son ouvrage : »Dialogue sur les deux grands systèmes du monde").

            Giordano Bruno était un prêtre dominicain hérétique ayant vécu à la fin du XVIème siècle. Excommunié par l’Église catholique pour avoir blasphémé contre la Sainte Trinité, Jésus Christ et la Vierge Marie, il a cependant continué de propager ses hérésies pendant plus d’une dizaine d’années à travers toute l’Europe malgré les avertissements répétés de l’Église.
            Giordano Bruno n’était pas physicien, il rejetait la trigonométrie naissante, et considérait la rigueur des mathématiques appliquées aux astres et à la nature comme une hérésie et un mensonge.
            Giordano Bruno paraît donc d’accord avec Aristote pour faire des mathématiques une science facilement accessible à l’esprit humain mais abstraite, qui ne permet pas de connaître les choses naturelles, et dont la pratique est vaine pour qui cherche à comprendre la substance des chose. Le « Cantus Circaeus » affirme ainsi l’inutilité de l’abstraction mathématique :
            « Les sujets purement mathématiques ne peuvent être d’aucune utilité, dans la mesure où ils sont abstraits »

            Pour Giordano Bruno, l’Univers est un tout formé d’objets interconnectés par des liens magiques, mêlant alchimie et ésotérisme, héritage de théories hermétiques non rationnelles, qu’il utilise pour discréditer l’Église catholique et tromper les bonnes âmes en Europe.
            Dans des ouvrages tout aussi incantatoires les uns que les autres, comme « De la magie », Giordano Bruno explique comment les démons nous parlent, et enseigne une doctrine moniste où toutes les choses de la nature, des pierres aux plantes ont une âme. Ce qui empêche tout raisonnement rationnel et scientifique  :
            "Il y a analogie avec la situation de qui désire éveiller l’attention : à une certaine distance, il doit élever la voix, afin que ses propos parviennent par la voie auditive au sens interne de l’autre : alors que de près, il suffit de murmurer à l’oreille. Un démon n’a pas besoin de la voix, ni même du murmure : il pénètre directement le sens interne, comme on l’a dit. C’est ainsi que les démons envoient des songes, font entendre des voix et voir des choses étranges, mais aussi suggèrent à l’état de veille certaines pensées dont nous ignorons qu’elles nous sont dictées par une force extérieure, tantôt inculquant une vérité par énigmes, tantôt la signifiant plus nettement ; s’appliquant peut-être, d’autres fois, à nous tromper.« 

             »Venons-en maintenant à des questions plus précises. Les mages ont pour axiome qu’il faut, en toute œuvre, garder à l’esprit que Dieu influe sur les dieux ; les dieux, sur les corps célestes ou astres, qui sont des divinités corporelles ; les astres sur les démons qui sont gardiens et habitants des astres - au nombre desquels est la Terre ; les démons sur les éléments, les éléments sur les corps composés, les corps composés sur les sens, les sens sur l’animus, et l’animus sur l’être vivant tout entier : ainsi descend-on l’échelle."

            Giordano Bruno n’est donc pas un scientifique, il propagera ses théories irrationnelles mélangeant ésotérisme et religion, qu’il s’acharnera à faire passer non pas comme des hypothèses, mais comme une vérité absolue.
            Les thèses de Giordano Bruno peuvent aujourd’hui prêter à sourire, mais à l’époque, elles constituaient un obstacle considérable à l’avancée de la connaissance scientifique.

            Il est tout à fait ironique ici de constater le renversement des valeurs.
            Giordano Bruno, icône censée incarner auprès des franc-maçons, athées et « libre-penseurs » le combat de l’esprit scientifique contre l’obscurantisme de l’Église catholique, était en fait un véritable adorateur des mages, pratiquant l’alchimie, l’ésotérisme et la sorcellerie, puisque il se vantait de pouvoir communiquer avec les démons. Ce que l’Église catholique condamnait !

            Giordano Bruno est aujourd’hui une représentation symbolique caractéristique de l’errance de l’athéisme.


          • HELIOS HELIOS 3 janvier 2020 16:44

            @Jonas

            l’inquisition aujourd’hui elle est dirigée par des intégristes regroupés sous le nom de GIEC et ce ne sont plus les sbires du pape qui font régner la terreur directe, mais une bande de « savants » qui ne savent rien que répéter les fadaises de manipulateurs et ces fadaises, elles coûtent cher aux peuples.

            et ne me parlez pas de l’Australie, svp...


          • Désintox Désintox 6 janvier 2020 18:57

            @HELIOS
            « et ne me parlez pas de l’Australie, svp... »

            Eh bien si ! Et on n’a pas fini de vous en parler ! En Australie, vos théories fumeuses partent en fumée.


          • Jonas Jonas 2 janvier 2020 20:09

            " l’influence prédominante des ordres occultes et des sociétés secrètes ésotériques parmi les élites dirigeantes (Skull and Bones, Bohemians Club…)"

            Les société secrètes naissent au XVIIIème siècle et non au Moyen-âge, en particulier la franc-maçonnerie, dont l’aboutissement fut la révolution française, avec la destruction de l’Ancien Régime pour y apposer à la place la République et son ordre religieux maçonnique.


            • Jonas Jonas 2 janvier 2020 20:28

              « une société gouvernée par une élite issue de castes héréditaires et de moules réservés (grandes écoles) »

              Au Moyen-âge, l’instruction est réservée à tous y compris aux pauvres.

              L’abbé Suger, par exemple, fils de paysans, fut un des principaux personnages politiques du XIIème siècle, ministre des rois Louis VI et Louis VII, il donnera naissance à la Basilique de Saint-Denis et à l’art gothique.

              Un des plus grands penseurs et scientifiques du Moyen-âge, Nicole Oresme, est issu d’une famille pauvre.


              • Decouz 2 janvier 2020 20:46

                Oui la plupart des historiens il me semble ne parlent plus du Moyen-Age comme d’une période sombre, mais le cliché demeure.


                • Yann Esteveny 2 janvier 2020 22:30

                  Message à avatar Decouz,

                  L’auteur a la « noblesse » de reconnaître par son illustration qu’il est dans la caricature du Moyen-âge tel que la propagande scolaire républicaine l’enseigne actuellement en France. Cela revient à considérer Charlie-Hebdo comme journal d’information.
                  Avec une lecture mensongère du passé, le présent est incompréhensible et l’avenir inexistant. Le libéralisme soutien complètement ce régime depuis ses débuts.


                • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 janvier 2020 12:29

                  @Yann Esteveny
                  C’est mensonger de faire une caricature du Tiers état qui payait tous les impôts, alors que le clergé et la noblesse n’en payaient pas ??
                  .
                  C’était la réalité, qui ressemble beaucoup à la situation actuelle, les privilégiés ne sont plus les mêmes, c’est tout.


                • Yann Esteveny 3 janvier 2020 16:31

                  Message à avatar Fifi Brind_acier,

                  La caricature ne peut être un mensonge. En revanche, affirmer que la noblesse n’en payait aucun serait au minimum une erreur.

                  Payer l’impôt au clergé et à la noblesse est une évidence à toutes les sociétés depuis plusieurs millénaires. Depuis cette abolition en France, la nouveauté a été de déréguler les prix des matières de premières nécessités puis de multiplier les impôts à l’infini sous des appellations technocratiques diverses.

                  Aujourd’hui la situation est encore différente car la notion de pays est en cours d’abolition. Il y a des pilleurs internationaux qui accordent à leur sbires une partie du butin.

                  Respectueusement


                • Decouz 2 janvier 2020 20:53

                  Déjà en 1979 Régine Pernoud  : « Pour en finir avec le Moyen-Age ».

                  https://www.gregoiredetours.fr/livres-histoire/moyen-age/regine-pernoud-pour-en-finir-avec-le-moyen-age/


                  • totof totof 3 janvier 2020 03:19

                    Article bien peu informé sur le moyen âge. En plus, l’illustration utilisée est bien plus récente et ne date pas de ce temps. Si l’on regarde bien, l’âge sombre commence à la Renaissance avec concentration de pouvoir, instauration d’un régime punitif de plus en plus répressif, interdiction du théâtre populaire, etc.

                    On voit derrière la rédaction de cet article les affres du progressisme. Ainsi, l’auteur projette dans le moyen âge tout ce qu’il constate à notre époque :

                    « le fantastique décalage entre riches et pauvres »

                    « le retour à la Loi du plus fort »

                    Et tous les autres points qu’il mentionne en fait (mention spéciale pour le totalitarisme dont le moyen âge n’avait même pas l’idée...)
                    En fait, c’est vraiment un article de piètre qualité. Je ne sais pas le niveau de ce que fait l’auteur d’habitude, mais là, c’est raté...


                    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 janvier 2020 12:44

                      @totof
                      En fait, c’est vraiment un article de piètre qualité. Je ne sais pas le niveau de ce que fait l’auteur d’habitude, mais là, c’est raté...

                      .
                      D’accord avec vous, c’est du BFM TV.
                      Que les USA soient un Empire, rien à redire, l’UE est même sa principale colonie.

                      Mais traiter la Russie de dictature, c’est nul. L’opposition a pignon sur rue, leurs multiples médias sont financés sur fonds publics par Gazprom.
                      Le gouvernement préfère ça aux financements par les ONG occidentales.
                      .
                      Même la Chine, qui ne brille pas par sa démocratie, ne fait pas autant de victimes à Hong Kong que la police de Castaner, soit disant socialiste....


                      en premier lieu l’arrivée rafraîchissante des tout jeunes dans la lutte contre le changement climatique.

                      Personne ne connait les causes des changements climatiques qui ont toujours existé entre deux périodes glaciaires.
                      La climatologie est une science balbutiante.
                      .
                      Si le changement climatique est dû à des causes naturelles, comme les variations des cycles du soleil, et/ou les changements de l’axe de la terre, et/ou les variations de l’ellipse, ils auront l’air malin, tous ces crétins qui défilent contre le CO2...


                    • velosolex velosolex 3 janvier 2020 14:22

                      @totof
                      Il y a toujours une tromperie qualificative pour ces marquages apostériori  : Moyen âge ...Belle époque...Trente glorieuses.
                      Comment baptisera t’on la notre ?...En fait en rapport avec ce que les gens vivront dans le futur, et aussi avec ce que nos activités actuelles leur auront facilité, ou pourri la vie ; la dernière option paraissant la plus crédible.
                      Je vous laisse imaginer l’appellation :  « Les trente stupides » ? « Le grand déni »...« Le siècle du suicide » « Les cinquante aveugles »
                      L’histoire qu’on nous a appris à l’école était baigné de positivisme, voyait dans l’écoulement du temps une amélioration relativement continue du progrès.
                      C’est oublier que des fins du monde ont marqué la chute de Rome. La civilisation a plongé, des techniques essentielles ont été oublié, que la terre était ronde. L’Europe est retournée à la sauvagerie, aux fiefs, aux superstitions ineptes. Quelques bibliothèques en orient gardaient des ouvrages précieux, souvent interdits en occident. Les auteurs grecs qui parlaient d’un monde ressemblant aux mœurs d’une planète située plus près du soleil. 


                    • JC_Lavau JC_Lavau 3 janvier 2020 16:25

                      @assouline. Croire... Faire croire, tout est là pour attirer un animal dans un piège. Faire croire qu’ils iront vers la souveraineté.


                    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 janvier 2020 20:02

                      @assouline
                      Sauf que les Asselineau russes n’intéressent pas beaucoup les russes et donc les médias russes...

                      La Russie est un pays souverain, elle n’a pas besoin d’avoir un Parti de Libération nationale comme l’ UPR... Les Russes ont payé le prix fort et 20 millions de morts leur indépendance et leur souveraineté. Poutine et son gouvernement s’occupent activement à leur conserver ces acquis.
                      .
                      Décidément, vos fiches sont nulles, vous devriez demander à vos employeurs de faire vos fiches correctement. Sinon, vous passez pour un Mickey.


                    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 4 janvier 2020 22:05

                      @assouline
                      on préfère la liberté, la sécurité et la prospérité...

                      On dirait du BFM TV !

                      La sécurité, surtout avec la police de Castaner, pas vrai ?
                      Même les policiers chinois à Hong Kong sont moins pires !
                      .
                      Quant à la prospérité, avec les millions de pauvres et de chômeurs, c’est juste de la publicité mensongère....


                    • popov 3 janvier 2020 05:51

                      Au Moyen-Âge, le pouvoir central était faible. Ce n’est que progressivement que le roi a pu mettre au pas tous les ducs et comtes.

                      Aujourd’hui, on assiste à la désintégration des états au profit des multinationales qui ont remplacé les ducs et les comtes.


                      • Francis, agnotologue JL 3 janvier 2020 10:08

                        Au Moyen âge, les terres agricoles étaient vivantes, les cours d’eau et nappes phréatiques non pollués, les banquises et glaciers encore vierges ...

                         

                        8 minutes de vidéo sympathique : Pour en finir avec le Moyen âge


                        • Francis, agnotologue JL 3 janvier 2020 11:27

                          « Il est admis que 1984 et La Ferme des animaux d’Orwell permettent de penser les dictatures du XXe siècle. Je pose l’hypothèse qu’ils permettent également de concevoir les dictatures de toujours.
                          Comment instaurer aujourd’hui une dictature d’un type nouveau ?
                          J’ai pour ce faire dégagé sept pistes : détruire la liberté ; appauvrir la langue ; abolir la vérité ; supprimer l’histoire ; nier la nature ; propager la haine ; aspirer à l’Empire. Chacun de ces temps est composé de moments particuliers.
                          Pour détruire la liberté, il faut : assurer une surveillance perpétuelle ; ruiner la vie personnelle ; supprimer la solitude ; se réjouir des fêtes obligatoires ; uniformiser l’opinion ; dénoncer le crime par la pensée.
                          Pour appauvrir la langue, il faut : pratiquer une langue nouvelle ; utiliser le double langage ; détruire des mots ; oraliser la langue ; parler une langue unique ; supprimer les classiques.
                          Pour abolir la vérité, il faut : enseigner l’idéologie ; instrumentaliser la presse ; propager de fausses nouvelles ; produire le réel.
                          Pour supprimer l’histoire, il faut : effacer le passé ; réécrire l’histoire ; inventer la mémoire ; détruire les livres ; industrialiser la littérature.
                          Pour nier la nature, il faut : détruire la pulsion de vie ; organiser la frustration sexuelle ; hygiéniser la vie ; procréer médicalement.
                          Pour propager la haine, il faut : se créer un ennemi ; fomenter des guerres ; psychiatriser la pensée critique ; achever le dernier homme.
                          Pour aspirer à l’Empire, il faut : formater les enfants ; administrer l’opposition ; gouverner avec les élites ; asservir grâce au progrès ; dissimuler le pouvoir.
                          Qui dira que nous n’y sommes pas ? » Michel Onfray


                        • Emohtaryp Emohtaryp 3 janvier 2020 13:04

                          @JL

                          Vous dites parfaitement ce qu’il en est, mais dans vos posts vous glorifiez le contraire en soutenant une UE totalitaire, néolibérale et mondialisée, qui ne peut mener qu’à un abject empire....

                          Va falloir soigner vos incohérences, l’ami....


                        • Francis, agnotologue JL 3 janvier 2020 13:18

                          @Emohtaryp
                           
                           moi je soutiens une UE totalitaire, néolibérale et mondialisée ?
                           
                          Va falloir soigner votre vue, l’ami....


                        • Francis, agnotologue JL 3 janvier 2020 13:23

                          @Emohtaryp
                           

                           pour gagner du temps : je ne soutiens pas l’UE totalitaire et néolibérale (la mondialisation de l’UE, ça ne me dit rien), je dénonce ceux qui nous l’imposent.
                           
                           Et ceux qui nous l’imposent sont des mondialistes. Savez vous que les fleurons de notre industrie n’ont pas attendu l’autorisation de l’UE pour s’implanter partout dans le monde ? Les dégâts de la mondialisation que nous subissons ne sont que l’effet boomerang de ces implantations.


                        • Emohtaryp Emohtaryp 3 janvier 2020 13:27

                          @JL

                          Ben pourquoi vous voulez y rester, alors ??????

                          Pour la changer ??? vous voudriez transformer un prédateur en douce brebis ???? Sans blague ??


                        • Francis, agnotologue JL 3 janvier 2020 14:31

                          @Emohtaryp
                           
                          Est-ce que j’ai dit que je voulais y rester ? Je ne veux pas en sortir avec Asselineau. C’est pas pareil.
                           


                        • velosolex velosolex 3 janvier 2020 14:35

                          @JL
                          Les teintureries déménageaient souvent, car elles polluaient les villages. La différence avec maintenant, c’est qu’il n’y avait pas dix millions d’habitants. Et qu’il fallait couper les arbres à la hache. Les haches d’ailleurs étaient rare. Quand Duby dans son cycle sur la féodalité fait le récapitulatif des outils possédés dans une ferme, rapports de transmissions des notaires, on est confondu de la pauvreté des paysans. Une faucille, une bèche une faux...Briser un seul de ces outils, et c’est la catastrophe. Une côte de maille vaut le prix d’une maison. Devient chevalier ou noble celui qui a un cheval et qui est capable de s’armer et de défendre l’autorité….Ce sont les cisterciens qui ont souvent mis en valeur les terres, dans un monde où la couverture forestière est immense, et les chemins rares et dangereux. On préfère voyager par les fleuves et en cabotant sur la côte. Les cochons paquent dans les forêts, et abiment les arbres. Peu à peu on s’aperçoit de ce bien précieux, qui se fait rare. Les cochons sont interdits de paquage, et sont gardés. Le moyen âge ne finit pas. C’est une convention. Il n’a jamais existé. Il date du dix neuvième siècle. Mais comme un paysage qui disparait peu à peu, on baptise ce pays d’avant, bien que des territoires et des habitudes restent encastrés dans cette époque. On traverse l’histoire comme on traverse des pays...Rien ne se passe rien n’évolue pendant des jours. Et puis tout à coup une rupture géographique survient, comme la Khyber pass entre Afghanistan et indes. Alors on sait qu’on est parvenu au pays d’après


                        • velosolex velosolex 3 janvier 2020 14:52

                          @JL
                          Je respecte énormément Orwell. Un homme qui a été diabolisé par la droite et par la gauche. C’est évidemment l’écologie qui est devenu le point le plus important. Je suis persuadé qu’Orwell serait une vigie, un lanceur d’alerte, comme il l’a été dans les années 30
                          C’est à partir de cet arbre pourri sur lequel on est assis qu’on doit repenser le monde.
                          Ou comme un handicapé qui doit repenser sa vie à partir de son fauteuil, et pour lesquels les notion de déplacement, de liberté, de consommation, de voyage, doivent être impérativement repensé.
                          L’adaptation est le seul paradigme envisageable, à moins d’être suicidaire. 
                          Toute la conception geo politique d’hier est à la rue. Pour la première fois depuis longtemps, l’homme n’est plus au centre, il doit se soumette à la nature dont il dépend, et qu’il croyait dominer.
                          Le problème est que la réalisation s’attaque de front au capitalisme. L’écologie qui n’est pas une idéologie mais juste un réflexe de survie et une gestion appliquée à la nature, impose des diktats qui remettent en cause l’économie mondiale, un monstre qui me semble t’il préfère faire des affaires jusqu’au dernier jour. Nous nous trouvons sur une plaque tectonique de l’histoire. 


                        • Francis, agnotologue JL 3 janvier 2020 15:54

                          @velosolex
                           
                           ’’Quand Duby dans son cycle sur la féodalité fait le récapitulatif des outils possédés dans une ferme, rapports de transmissions des notaires, on est confondu de la pauvreté des paysans. Une faucille, une bèche une faux...

                          ’’
                           
                           Et pour cause : les outils sont aussi des armes. De pauvres armes mais des armes redoutables dans des mains désespérées.


                        • velosolex velosolex 3 janvier 2020 17:07

                          d@JL
                          Cela s’explique d’abord par le problème de production. Le minerai de fer est local, rare, et est travaillé de façon rudimentaire. Le prix suit. Les techniques agricoles sont à l’avenant. Le report de la force de l’animal de l’abdomen par la découverte du licou (découverte fondamentale) va tout changer, en multipliant par trois la force de traction. Et donc de la production.
                          Nous sommes vers l’an 1000, et alors tout va changer, l’homme parvenant à se subvenir, à ne plus penser qu’à survivre, il va pouvoir s’émanciper du travail et réfléchir.
                          A de nouvelles découvertes agronomiques, augmentant les rendements, et à embellir son existence. C’est le lancement des cathédrales gothiques. La synergie amène la force, la croyance en son destin. Cerise sur le gâteau le climat devient plus favorable pendant quelques temps . Les écarts étant loin de ce qu’on connait actuellement. 


                        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 janvier 2020 20:06

                          @JL
                          Je ne veux pas en sortir avec Asselineau. C’est pas pareil.

                          .
                          Soit c’est l’ UPR, soit c’est le PRCF.


                        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 janvier 2020 20:17

                          @JL
                          Savez vous que les fleurons de notre industrie n’ont pas attendu l’autorisation de l’UE pour s’implanter partout dans le monde ? 

                          Les délocalisations ont surtout pris de l’ampleur après le Traité de Maastricht.

                          Avant il y avait un contrôle des mouvements de capitaux, et il fallait l’accord du Ministre des Finances et du Directeur du Trésor, pour sortir des capitaux.
                          C’est ainsi que Peugeot s’est installé en Iran par exemple.


                        • Désintox Désintox 3 janvier 2020 12:11

                          L’article utilise en effet le mot « moyen âge » dans un sens péjoratif discutable. Toutefois, certaines interventions du forum tombent dans l’excès inverse et idéalisent à tort le moyen-âge au lieu de débattre sur le contenu de l’article, qui ne porte pas vraiment sur cette période.


                          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 janvier 2020 12:59

                            le retour des pratiques tribales (piercings, tatouages, organisation en tribus des exclus, etc.) ;

                            C’est pour habituer les mougeons à la puce RFID, non ?


                            • JC_Lavau JC_Lavau 3 janvier 2020 13:00

                              Toujours dans la moitié pleine de la poubelle :

                              « en premier lieu l’arrivée rafraîchissante des tout jeunes dans la lutte contre le changement climatique ».

                              Puis en plus, comme tu as moins de dix ans d’âge mental, voilà que tu as tout compris de naissance sur l’océanographie physique et l’océanographie biologique, la physique de l’atmosphère, l’hydrologie, la chimie des solutions ioniques, la spectrographie infrarouge, la corrosion des continents, la pédologie et la physiologie végétale, l’astronomie, les rayons cosmiques, la dynamique de la nébulosité et des moussons, la volcanologie sous-marine... Grâce à ta science infuse dictée par la propagande hégémonique, on ne te la fait pas, à toi !


                              • McGurk McGurk 3 janvier 2020 14:28

                                ...sauf que le Moyen-Age était une longue période de progrès, bien loin des stéréotypes établis dans nos cerveaux...


                                • JMBerniolles 3 janvier 2020 15:57

                                  Si je vous souhaitais une bonne année vous le prendriez mal sûrement, en y voyant pleins d’arrières pensées. Vous auriez tort.

                                  Si je vous lis c’est qu’il y a aussi des choses intéressantes dans ce que vous dites.

                                  Là je pense que vous avez une vision fausse et stéréotypée du Moyen Age.

                                  Ce que l’on nomme Renaissance est le prolongement du Moyen Age et non pas un retour à l’empire Romain de Rome.

                                  Il y a eu plein de choses positives au Moyen Age :

                                  •  l’unification de la France
                                  •  l’architecture qui démontrait à la fois des capacités techniques et l’élan vers la beauté. 
                                  •  Des Universités assez indépendantes de l’église
                                  •  De grands penseurs écrivains... 
                                  •  Le mécénat artistique des puissants
                                  •  Il y a eu des femmes dans des hautes fonctions ...

                                  Si je peux me permettre je dirais également que l’abandon du nucléair, mais on détruit aussi notre agriculture,...  nous précipiterait dans les côtés sombres du Moyen Age. 


                                  • McGurk McGurk 3 janvier 2020 16:24

                                    Ce que l’on nomme Renaissance est le prolongement du Moyen Age


                                    • JC_Lavau JC_Lavau 3 janvier 2020 16:39

                                      @McGurk. Oui quant aux technologies et aux ingénieurs.
                                      Mais rupture dans la toute-puissance du clergé et de la papauté.
                                      Rupture : Cristobal Colon, en découvrant un nouveau continent, prouvait que les livres de géographie étaient faux.
                                      Et si d’autres livres étaient faux ?
                                      Or au 16e siècle, voire depuis Charles VII, les armées devinrent permanentes. Les princes commencèrent à avoir un besoin permanent d’ingénieurs et savants, qu’ils purent soustraire à la vindicte de l’administration papale.
                                      Gros progrès mathématiques, grâce notamment à la généralisation des chiffres « arabes ». Cardano, invention des nombres complexes.


                                    • nemo3637 nemo3637 4 janvier 2020 00:44

                                      Et personne n’a parlé de Nostradamus...


                                      • uleskiserge uleskiserge 4 janvier 2020 11:43

                                        Aujourd’hui, sommes-nous seulement encore à même de comprendre à quel point les années 70 et 80 ont reposé sur très peu de choses, trois fois rien qui aura néanmoins permis d’occuper, de combler, de remplir (de colmater ?) une vie, toute une vie d’hommes et de femmes : une bande de copains, un repas au restaurant, des maîtresses, quelques amants, des amours sages de cadres moyens et supérieurs aux carrières professionnelles ascendantes, aux métiers prestigieux ou plus simplement... métiers bien rémunérés qui permettent de changer de voiture tous les ans... 


                                        La réussite de chacun se mesurera à l’aune de la réussite matérielle seule : pouvoir d’achat et pouvoir tout court.


                                        Aussi, est-ce réellement surprenant aujourd’hui le fait que tout soit remis en question et démantelé sans rencontrer une défiance farouche et déterminée : contrat de travail, droit du travail, Etat providence ( APL, hôpitaux), rémunérations, protection sociale... santé et retraite, rapports sociaux (homme/femme inclus) et rapports de force ?


                                        Certes, on savait que les capacités d’adaptation des hommes sont nettement supérieures à leurs capacités de révolte ! Aussi, sur la durée, c’est bien dans l’indifférence quasi générale - à l’exception d’une infime minorité mobilisée, que le démantèlement de ces années-là s’impose à tous ; derrière cette indifférence, la résignation ; et derrière cette résignation n’y trouve-t-on pas le sentiment que tout ce qui a été acquis dans les années 60 et 70 jusqu’aux années 80, l’a été non seulement à crédit mais bien plus important encore… sur le dos de la vie, la vraie, dans un climat d’amnésie générale quant au passé, là d’où l’on vient, toute une génération étant portée par un confort à la fois matériel et moral sans précédent ?


                                        Et c’est alors qu’une culpabilité à caractère à peine refoulée, une culpabilité comme errant là, au bord, tout au bord de notre conscience d’être au monde - mais pour y faire quoi déjà ? -, une culpabilité qui peut emprunter des itinéraires surprenants, vous laisse sans réaction et sans voix au moment où il est question de tout reprendre de ce confort d’un matérialisme naïf et sans responsabilité (environnementale et géo-politique – relation nord-sud : gaspillage et pillage des ressources naturelles) : bien mal acquis - dans le sens de « bêtement » -, ne profite donc qu’un temps ?


                                        La trame du cours de l’histoire des années 70 relève du conte de fée pour adultes et du conte de Noël… ainsi que d’une négation : la négation d’une réalité qui engage l’avenir face et contre une autre réalité reflet d’un état en mouvement mais figé, un état propre à toutes les périodes agitées mais « stériles » (Jacques Tati a eu des choses à dire à ce sujet) qui ont la folle prétention d’arrêter le cours de l’Histoire qui, elle, finit toujours par trouver le temps long ; il faut alors qu’elle bouge : « Tout leur est donné, vous dites ?! Et si on leur reprenait tout ? »


                                        Les années 2000, et nous n’en sommes qu’au début, verront la décomposition des années 70 ; et c’est sans doute la raison pour laquelle la remarque suivante s’impose : « Avant, on n’avait pas à penser à l’avenir et moins encore à ce qui était important, à savoir : que deviendrions-nous si nous perdions tout ? »


                                        Perdre tout ? Un confort matériel, et seulement matériel, qui nous permet seul de tenir debout ?


                                        Hyper-matérialiste sans dépassement, sans horizon, époque refermée sur elle-même que celle des années 70 et 80 !

                                         

                                        Extrait du billet « Retour sur le Cinéma de Claude Sautet » : http://serge-uleski.over-blog.com/2019/09/retour-sur-le-cinema-de-claude-sautet.html


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