• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Politique > Jean Daniel, le « pessimiste émerveillé »

Jean Daniel, le « pessimiste émerveillé »

« D’abord, nous sommes en guerre avec les djihadistes, qui se révèlent plus dangereux qu’une armée structurée. Ensuite, nous sommes menacés par le déferlement des migrants, dont l’extrême détresse pose autant de problèmes qu’elle inspire de compassion. Enfin, dans nos banlieues, domine un antisémitisme sans complexe et qui relève désormais du réflexe. » (Jean Daniel, "L’Obs" du 21 mai 2015).



Hasard du destin, le journaliste et éditorialiste politique Jean Daniel, fondateur de l’hebdomadaire "Le Nouvel Observateur" en 1964 (nommé maintenant "L’Obs"), est parti quelques jours après sa grande amie Claire Bretécher à qui il avait offert ses colonnes pour ses bandes dessinées. Jean Daniel est mort dans la soirée du mercredi 19 février 2020 à quelques mois de ses 100 ans qu’il aurait fêtés le 21 juillet 2020 (il est né à Bilda, en Algérie).

On a dit souvent que Jean Daniel était une "conscience de gauche", mais je ne sais pas ce qu’est "la gauche", et ne me sentant pas du tout "de gauche", j’ai malgré cela beaucoup d’estime pour Jean Daniel que je considère comme surtout une "conscience" du journalisme politique. Alors Président de la République, François Hollande lui a remis les insignes de grand-croix de l’ordre national du Mérite en 2016 avec ces mots : « Vous êtes ce qu’on appelle une conscience. Vous observez notre pays avec les yeux de celui qui a traversé le siècle. Et qui a le sens de l’Histoire et du temps. Vous écrivez vos éditoriaux et vos livres avec une langue claire, vivante, profonde. Votre voix est lente. Elle assène des vérités fortes sous forme de confidences chuchotées. Il faut prêter l’oreille. ». Des yeux d’aigle.

Il n’était pas journaliste pour faire de l’audience, mais pour proposer des réflexions, pour faire avancer, à sa mesure, le monde, son monde en tout cas. Il n’était pas si loin de l’activité d’autres "penseurs" plus "théoriciens", car à l’époque, c’est-à-dire, dans les années 1950 à 1980, le journalisme était une activité intellectuelle et philosophique, pas encore une activité commerciale et médiatique que les années 1980 et les suivantes ont amplifiée (avant de devenir une activité qui se mordait la queue avec les réseaux sociaux et les chaînes d’information continue à partir de la fin des années 2000).

Ses amours intellectuelles d’adolescent furent pour Marx et André Gide. Observateur du Front populaire, Jean Daniel a cru pendant quelques courts moments que l’URSS était le paradis socialiste mais grâce à Gide, il a vite déchanté sur le communisme (un paradis qui se transforme si vite en enfer) et s’est retrouvé dans cette gauche socialiste réformiste non communiste proche de Léon Blum. Étudiant en philosophie à Alger, séduit par De Gaulle, il fut résistant, participa à la libération d’Alger le 8 novembre 1942 et s’engagea dans la Division Leclerc jusqu’en 1945. Il continua ses études à la Sorbonne.

Membre du cabinet du furtif Président du Gouvernement provisoire Félix Gouin (le socialiste proche de Léon Blum avait succédé à De Gaulle après la démission de celui-ci), Jean Daniel rédigeait des discours et en même temps, sous un pseudonyme (qu’il garda), collabora au journal résistant "Combat". À cette époque, les carrières pouvaient facilement se construire juste après la Libération. Avec ses relations, il aurait pu s’installer dans l’action politique avec des postes d’abord administratifs puis politiques (on a cité sous-préfet à ses débuts, plus tard ambassadeur proposé par François Mitterrand, etc.). Mais ce n’était pas son truc : électron libre, il concevait mal de réduire sa réflexion à l’allégeance d’un parti ou d’un chef. Pas étonnant que le journal qu’il allait créer s’appellerait "Le Nouvel Observateur" (dont le nom provient d’un ancien journal "France Observateur" lui-même issu de "L’Observateur politique, économique et littéraire" créé en 1950). Il n’était pas un acteur mais un observateur, certes engagé, mais observateur avant tout.

Pour l’heure, le journalisme fut la voie qu’il concevait. Une très longue carrière de journaliste. Une voie, et aussi, pour des chroniques à la radio (sur Europe 1 dans les années 1980), une voix qui portait, apaisante, profonde, ressortant tout le caractère très réfléchi de l’homme et ses pensées. Et aussi, surtout, une plume rudement efficace.

À ses débuts, il fut épaulé par l’un des journalistes les plus honorables de France, Albert Camus, et Jean Daniel travailla avec quelques plumes marquantes comme Jules Roy, Étiemble, Emmanuel Roblès, etc. qui collaborèrent dans la revue indépendante (de gauche) "Caliban" dont il fut le rédacteur en chef entre 1947 et 1952 (financée grâce à ses liens avec René Pleven et Louis Joxe). Il fréquentait Jean-Paul Sartre, Claude Lévi-Strauss, Maruice Merleau-Ponty, Emmanuel Mounier, Jean-Marie Domenach, Pierre Viansson-Ponté, etc. Plus tard, fasciné par les arts, il fréquenta également des personnalités comme Pierre Soulages, Michel Bouquet, etc.

Auteur d’un roman en attendant de retrouver un travail dans un autre journal (il fut l’auteur d’une trentaine d’ouvrages, romans ou essais, pendant toute sa carrière), Jean Daniel fut recruté par "L’Express" en 1954 pour lequel il travailla une dizaine d’années. Là encore, après le parrainage d’Albert Camus, il a eu le parrainage d’autres illustres journalistes : Françoise Giroud et JJSS. Chargé de couvrir la guerre d’Algérie, Jean Daniel a failli être tué en 1961… et bien plus tard, à l’Université de New York, un homme est venu le voir : « Il me demande si j’ai un moment pour parler tranquillement, dehors. Je sors avec lui et il m’annonce : "C’est moi qui ai tiré sur vous à Bizerte en juillet 1961. J’étais un jeune parachutiste. Depuis, j’ai lu tous vos livres. Et je me dis que j’ai failli tuer l’auteur que j’admirais". Voilà ce qu’il me dit. » ("Le Point" du 27 avril 2012).

Une période de la vie de grand reporter qui lui a fait rencontrer les plus grandes personnalités politiques du monde pour des entretiens : évidemment Pierre Mendès France dont il était un disciple, mais aussi John F. Kennedy, Fidel Castro, Léopold Segard Senghor, David Ben Gourion, etc. Il a même appris l’assassinat de Kennedy au cours d’un déjeuner avec Castro ! Bien plus tard, Jean Daniel a eu la visite d’un agent de la CIA lors d’un voyage aux États-Unis : « Il m’apprend une histoire invraisemblable : Castro, que j’ai rencontré à La Havane la veille de l’assassinat de Kennedy à Dallas, pensait que j’étais envoyé par Kennedy pour le tuer, lui, Castro ! » ("Le Point" du 27 avril 2012).

Quant à David Ben Gourion qu’il qualifiait de "réaliste illuminé", il l’a rencontré la première fois en 1948 avant la création de l’État d’Israël et il l’a raconté dans "Le Nouvel Observateur" du 18 avril 2018. Ben Gourion lui avait déclaré : « Chaque fois qu’il y aura un choix à faire entre la paix et les territoires, je choisirai la paix. ».

La réputation internationale de Jean Daniel était alors très forte. Ne laissant pas sa plume dans la poche, ses articles prônant une négociation avec le FLN en Algérie avaient d’ailleurs provoqué à "L’Express" quelques désagréments politiques avec le pouvoir.

Opposé à l’évolution de "L’Express" qui se voulait plus consensuel et moins politisé, et après avoir hésité à travailler pour "Le Monde" sur proposition de son directeur Hubert Beuve-Méry, Jean Daniel a commencé l’aventure en 1964, avec son ami industriel, Claude Perdriel, d’un nouveau journal, "Le Nouvel Observateur" (qu’il dirigea jusqu’en 2008). Ce fut le journal de la gauche réaliste (avec l’aide de Gilles Martinet, l’un des socialistes très influents les moins connus des années 1960 à 1980).

Sachant prendre le train de la nouveauté sociologique dans les années 1970, Jean Daniel, comme je l’ai abordé au début, a ouvert en octobre 1973 ses colonnes à Claire Bretécher qui venait de "Pilote" et de "L’Écho des savanes". Il ne savait pas si ce serait "rentable" ni "apprécié" de ses lecteurs, mais il imaginait que les bandes dessinées de Claire Bretécher seraient essentielles dans l’évolution sociologique du journal (avec "Les Frustrés") : « On n’était pas sérieux ! Ou plutôt, nous avions le sérieux ironique et particulier de Claire. Quand elle est arrivée, nous sommes devenus nous-mêmes. Je me souviens très bien de son premier dessin : elle se moquait du patron, de l’actionnaire du journal ! Et moi, je pensais la même chose qu’elle ! Elle n’a pas profité du journal, c’est nous qui avons profité d’elle ! (…) C’était une époque où curieusement (…) on ne s’occupait pas d’argent. Les premiers numéros, on avait envie de les faire, c’est tout. » (actuabd.com, le 14 décembre 2015).

_yartiDanielJean02

Malgré son grand âge, Jean Daniel a toujours continué à faire profiter les autres de ses réflexions : « Maintenant, je ne sais plus ne rien faire. L’idée de ne rien faire ressemble un peu à la retraite. Tout ce qui est repos me paraît menacé de déclin, de disparition. Je ne sais plus ne rien faire. J’ai besoin que les instants soient plein. Je vis au présent mais dans la plénitude et je vis chaque chose comme si ça devait être la dernière. Ma curiosité a décuplé de cette manière. » (24 août 2008).

Ainsi, ces dernières années, il a accordé de nombreux entretiens notamment sur France Culture, en particulier une série de dix interviews hebdomadaires du 22 juin 2008 au 24 août 2008 ("Un été avec Jean Daniel"). Le 23 juin 2012, il était désabusé : « Mon désenchantement actuel, c’est de voir ce que devient la France. À cette étape de ma vie, j’avoue ma tristesse de ne plus reconnaître mon pays, de ne plus me retrouver ans ses valeurs. » (émission "Répliques " produite par Alain Finkielkraut).

Le 24 août 2008 sur France Culture, Jean Daniel parlait de Pierre Soulages ainsi : « Mon instinct ne me dirigeait pas vers Soulages, mais il m’a appris à connaître les secrets de l’abstraction. (…) C’est le côté monocolore de Soulages et le mystère du noir de Soulages qui m’ont initié à la signification de l’abstraction. ». De Michel Bouquet : « Pour moi, il représente le théâtre dans la façon de mêler l’incroyable force de la personnalité et la capacité stupéfiante à la transformer. Il a les deux : c’est un acteur de composition mais il est toujours lui-même quand il compose. ».

Lors d’un débat avec Bernard-Henri Lévy publié le 6 février 2016 dans "Le Nouvel Observateur", Jean Daniel parlait ainsi des Juifs et de Mgr Lustiger : « En créant le Dieu unique et en allant jusqu’à se considérer comme "le trésor des rois", les Juifs se sont imposé un destin dont ils ont proposé l’impossible grandeur à l’humanité. Mais c’est un destin carcéral. (…) J’ai mené un long dialogue avec Jean-Marie Lustiger sur le crucifié de l’Évangile dont la figure, à l’époque, me hantait. Mais aux funérailles du cardinal, selon ses dernières volontés rédigées de sa main à Jérusalem, le kaddish, la prière pour les défunts de la synagogue, a été récité sur le parvis de la cathédrale. Oui, je dis bien une sorte de prison volontaire, car si l’on peut sortir du judaïsme, de la religion juive, on ne saurait sortir de la judéité, du peuple juif. ».

L’unicité de la Shoah : « Pas au point de la séparer totalement de la question d’Ivan Karamazov chez Dostoïevski : "Si Dieu existe, pourquoi tolère-t-il une seule larme d’un seul enfant ?". La réponse de la Bible et de la philosophie sur le mal est qu’il y a contradiction entre l’innocence et la liberté. (…) Il y a bien, historiquement, un avant et un après-Auschwitz. Les explications juives ou chrétiennes habituelles ne suffisent plus : ni celle d’une juste punition divine soutenue par le rabbin Eleazar Shach, ni celle d’une assimilation des victimes du nazisme à Jésus en Croix proposée par Paul Claudel. (…) Pour moi, à la nouveauté de l’événement répond la nouveauté du discours. Dieu lui-même en sort modifié pour Hans Jonas, la synagogue doit se faire mutique pour Emil Fackenheim, il est trop tard pour le Messie selon George Steiner… L’abîme d’inhumanité appelle un motif transcendant pour rendre compte d’un fait de l’histoire, quitte à l’y dissoudre : l’unicité. (…) La contextualisation serait ici indispensable. Mais en regard des génocides arménien, tsigane, khmer ou rwandais, l’exception de la Shoah tient, selon moi, à cette prodigieuse théologie négative que les Juifs se sont senti sommés de produire afin de conserver leur destin. » (6 février 2016).

Les 19 et 27 avril 2012, l’hebdomadaire "Le Point" a publié un très long entretien de Jean Daniel interrogé par Franz-Olivier Giesbert et Christophe Ono-dit-Biot. En voici quelques brides intéressantes.

Ce que la vie a appris à Jean Daniel : « C’est d’abord qu’en marge des transformations profondes et des convulsions gigantesques, il peut y avoir encore des pans de l’histoire immobiles. (…) Je n’avais pas prévu que je ne changerais pas de maîtres à penser. Je n’imaginais pas qu’après une étourdissante valse des valeurs et la confusion des idéologies, on choisirait, quelle victoire !, Camus pour penser l’éthique de la modernité. » (19 avril 2012).

Sa vieillesse : « Je sais bien désormais que je dois légitimer ma longévité. Il faut que j’en fasse plus pour prouver que je peux en faire assez. (…) J’ai naguère accompagné jusqu’au bout la vieillesse d’un ami médecin (…). Chaque fois que les médecins venaient le voir, ils parlaient devant lui de son cas comme s’il n’était pas là, alors qu’il avait été l’un des plus grands spécialistes des pathologies qu’ils évoquaient. Ils étaient déférents, affables et même respectueux, mais ils l’avaient effacé. (…) Quand je connais bien un sujet et que les gens indélicats ou oublieux en parlent comme si je n’étais pas dans la même pièce qu’eux, je ne vis pas ça très bien. (…) Il peut y avoir des naufragés volontaires qui se regardent glisser vers d’autres planètes. J’ai vu vieillir Claude Lévi-Strauss, un homme qui impressionnait pour toutes sortes de raisons dont la moindre n’était pas sa pratique du silence. La plupart du temps, il se taisait et quand il parlait, c’était avec un mélange de désenchantement résigné et de distance ironique. Il murmurait des choses qu’il ne se donnait pas la peine d’articuler, de peur que vous ne les compreniez pas et qu’il ne se fatigue alors pour rien. Un jour qu’il était l’objet de polémiques déplacées à propos de ses théories sur le racisme dans "Race et Histoire", il m’avait dit avec un regard éloigné : "C’est très facile à supporter, vous savez. Je ne suis plus de ce monde, je vis ailleurs, mais j’y vis plutôt bien". Telle était sa sagesse. D’une certaine manière, il s‘était installé dans un autre univers. » (19 avril 2012).

Les relations affectives : « La sexualité est à mes yeux l’aboutissement charnel d’un désir fusionnel qui ne triomphe que lorsqu’il s’éteint. Elle est la gloire éphémère du plaisir. La sensualité est une complicité par la peau et le toucher : c’est une complémentarité de sensations. Rien ne vaudra jamais pour moi le sourire de bonheur de l’aimée dans la contemplation commune d’une œuvre d’art ou lors d’une promenade à la campagne avec elle, cheveux au vent, et dont je tiens le bras nu. (…) Un jour que j’étais au Musée Rodin, un de mes lieux préférés à Paris, j’ai vu une main caresser le pied d’une sculpture de femme et cette main, c’était celle d’une religieuse. Elle faisait ça avec le plus grand naturel et une innocence totale. J’ai ressenti un moment de complicité intense avec elle. » (19 avril 2012).

Pessimisme : « Le pessimisme est un trop mol oreiller pour qui est contraint à s’engager. Et je préfère être "réveillé" par Simon Leys, George Steiner ou Umberto Eco. » (19 avril 2012).

Son amitié pour Camus : « Après son Prix Nobel, comme je lui manifestais mon inaltérable fidélité en dépit de nos désaccords sur l’Algérie, il m’a écrit : "L’important est que nous soyons vous et moi déchirés". » (27 avril 2012).

Camus et les femmes : « Parfois Casanova, jamais Don Juan. La fidélité à une maîtresse comptait presque autant que l’amour qu’il portait à une nouvelle femme, il n’y a que des gens très fins qui peuvent comprendre. Il couchait, par exemple, avec Maria Casarès, il maintenait avec sa femme les ferveurs intermittentes de la conjugalité, mais en même temps, il était fidèle, ressentant pour chacune, à jamais, une reconnaissance inépuisable : "Je garde pour la vie, un à un, les souvenirs des moments qu’elles m’ont donnés", me disait-il. » (19 avril 2012).

Jean Daniel y a cité Orwell : « L’intellectuel est celui qui est le plus tenté par la dictature et, parmi ces intellectuels, l’intellectuel français est le plus doué pour ça. » (27 avril 2012).

Jean Daniel sur la politique aujourd’hui : « S’il y a bien quelque chose qui m’effraie, en ce moment, c’est que tout cela revient. Une nouvelle pensée unique s’annonce dans la gauche. Quand j’entends Mélenchon, par exemple, ça me rappelle des souvenirs… C’est ça, l’inconvénient des longues vies. (…) Mélenchon a un talent fou, l’art de l’éloquence et les recettes de la conviction, mais pas seulement : il rappelle le temps des grands "rhétoriqueurs" et les tribuns sur les tréteaux populaires. Pour eux, le peuple a toujours raison et le grand homme est celui qui sait lui parler. (…) Jean-Luc Mélenchon exprime notre indignation, mais aucunement notre perspective. Je préfère réfléchir avec Pierre Rosanvallon et agir avec Michel Rocard. » ("Le Point" du 27 avril 2012).

Et je termine sur ce qui aurait pu apparaître comme une réflexion sur l’affaire Griveaux : « Je déteste Don Juan. Tout ce que Don Juan représente m’est contraire. (…) L’idée de l’homme qui séduit pour consommer, qui ment, qui trompe, qui n’a aucun respect, qui a une allégresse pour montrer comment le cynisme peut être joyeux, cette façon qu’il a de prendre du plaisir qu’il va ensuite trahir et oublier, cette obsession de collectionner sans jamais s’attarder (…). Tout ça, c’est le contraire. » (France Culture, le 24 août 2008).


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (20 février 2020)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Jean Daniel.
Alain Finkielkraut.
Bernard-Henri Lévy.
Jean-Christophe Victor.
Joseph Kessel.
Albert Camus.
Alfred Grosser.
Raymond Aron.
René Rémond.
Jean d’Ormesson.
Pierre Milza.
Jean-Baptiste Duroselle.
Georges Duby.
Hannah Arendt et la doxa.
Max Gallo.
François de Closets.
Michèle Cotta.
Philippe Alexandre.
Elie Wiesel.
Henri Amouroux.
Jean Lacouture.
Édouard Bonnefous.
Alain Decaux.
Gonzague Saint Bris.
Claude Estier.
Jean-Jacques Servan-Schreiber.
Jean-François Deniau.
Jean Boissonnat.
Étienne Borne.
Pierre-Luc Séguillon.
Françoise Giroud.
André Glucksmann.
Noël Copin.
Maurice Duverger.
Bernard Pivot.
Michel Polac.
Georges Suffert.
Pierre Desgraupes.
Sibyle Veil.
Philippe Gildas.
Pierre Bellemare.
Jacques Antoine.
Jacqueline Baudrier.
Jean-Luc Hees.
Philippe Val.
Philippe Bouvard.
Menie Grégoire.
Évelyne Pagès.
Jean Garretto.
Jacques Chapus.
Henri Marque.
Arthur.

_yartiDanielJean03
 


Moyenne des avis sur cet article :  1/5   (27 votes)




Réagissez à l'article

25 réactions à cet article    


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 20 février 2020 18:48

    Un homme bien... C’est si rare...


    • berry 20 février 2020 22:42

      Une crapule en moins.
      Bon débarras.


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 20 février 2020 22:48

      @berry

      Pourquoi crapule ? Le gars a accompagné son temps et s’est planté plusieurs fois. Perso moi même suis pas blanc-bleu.


    • berry 21 février 2020 00:07

      @Aita Pea Pea
      Vous n’êtes pas journaliste professionnel alors que lui, il avait toutes les infos nécessaires.
      A ce niveau-là, il ne s’est pas seulement trompé, il a désinformé volontairement tout au long de sa vie au profit du sionisme et du mondialisme. C’était un représentant emblématique du système politico-journalistique anti-français qui nous a mis dans la merde.
      Tout cela s’est fait au nom de la démocratie et des droits de l’homme, bien sûr, comme pour George Soros, dont on apprend aujourd’hui qu’il manipule la Cour Européenne des Droits de l’Homme depuis des années, au profit de la mafia mondialiste.
      https://www.valeursactuelles.com/clubvaleurs/politique/en-couverture-comment-george-soros-infiltre-la-cour-europeenne-des-droits-de-lhomme-116191


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 21 février 2020 00:14

      @berry

      Ma que bordel ...il.a du gérer tout ça en même temps...chapeau a lui .

      .


    • berry 21 février 2020 00:31

      @Aita Pea Pea
      S’il avait été honnête, il aurait été viré depuis longtemps.


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 21 février 2020 00:46

      @berry

      A qui appartenaient les journaux a l’époque....il est mort a 99 ...


    • JC_Lavau JC_Lavau 20 février 2020 20:28

      Claude Perdriel détient aussi Sciences et Avenir. Aussi : pas un numéro sans de la propagande carbocentrique.


      • berry 20 février 2020 20:59

        @JC_Lavau
        Dans Science et Vie, ils vous expliquent que la version bidonnée officielle du 11 septembre est parfaitement normale.
        La presse scientifique est aussi corrompue et malhonnête que la presse politique, et ce n’est pas pour rien que Claude Perdriel était à la fois le patron de Sciences et Avenir et du Nouvel Obs.

        D’après Jean-Pierre Petit, les responsables des magazines scientifiques français se retrouvent une fois par mois à la Cité des Sciences et ils décident ensemble de ce qu’ils peuvent dire ou ne pas dire.


      • JC_Lavau JC_Lavau 20 février 2020 22:12

        @CLOJAC. Ce que deviendra un homme est largement imprévisible. De son action durant la 3e république, je ne vois rien qui fasse prévoir qu’Henri Queuille devenu président du conseil de la 4e, devienne l’inventeur de l’immobilisme, attendant que le temps à lui seul résolve tous les problèmes.
        Imprévisible aussi l’évolution de Georges Mandel, lobbyiste payé par le Comité des Forges, qui devient assez nationaliste pour missionner Charles de Gaulle à Londres, pour y continuer la lutte abandonnée par Pétain.

        Imprévisible et déroutante aussi, la dérive de Marcel Déat, alors que vers 1930-1933 son analyse sociologique et politique était loin d’être idiote ou indigne. Son traumatisme de guerre et son pacifisme résultant ont-ils suffi pour l’emmener jusqu’à Siegmaringen ? Cela m’échappe.

        J’ai perdu de vue le sNobs et Jean Daniel depuis plus de trente ans. J’ai quand même compris que le féminisme a été le Cheval de Troie bourgeois qui a subverti toute la presse de gauche. L’Huma inclusivement. Suivi de près par l’écologisme.
        Du coup qui a ramassé la fonction tribunitienne jetée à terre ? Les islamistes et le FN.


      • JC_Lavau JC_Lavau 21 février 2020 08:57

        @CLOJAC. C’est la totalité des organes de presse de gauche qui ont été pervertis.
        La C.I.A. et Rockefeller n’ont pas subventionné Gloria Steinem et Michele Wallace, et sans doute bien d’autres moins connues, pour rien.


      • JC_Lavau JC_Lavau 21 février 2020 12:56

        @JC_Lavau. Au sNobs, Mariella Righini et Marie Mueller ont installé leurs égocentrismes en lois universelles.
        Amen...


      • Loatse Loatse 21 février 2020 08:31

         « En créant le Dieu unique et en allant jusqu’à se considérer comme « le trésor des rois », les Juifs se sont imposé un destin dont ils ont proposé l’impossible grandeur à l’humanité. Mais c’est un destin carcéral. (…) 

        et pourtant... c’est un fait reconnu scientifiquement, les probabilités que l’univers soit le fruit du hasard sont quasiment nulles..

        Quand au destin carcéral de l’homme qui vit en suivant ses propres penchants tout en se proclamant libre, il est de facto garanti sous forme de moultes dépendances (consumérisme sous toutes ses formes, quête de reconnaissance (sociale, intellectuelle, refus de l’engagement qui mène au dépassement de soi), souffrances morales, colère, également devant ce qui semble dépourvu de sens...(et donc injuste)

        A quoi sert l’érudition de ces grands hommes - selon nos critères -, la reconnaissance de leurs pairs, si c’est pour aboutir in fine à ne pas quitter ce monde l’âme en paix ? (je cite concernant l’état d’esprit de fin de vie de levi strauss : « désenchantement résigné, distance ironique »)


        • Francis, agnotologue JL 21 février 2020 08:46

          @Loatse
           
           ’’c’est un fait reconnu scientifiquement, les probabilités que l’univers soit le fruit du hasard sont quasiment nulles..’’
           
           Vous êtes sûr ? On ne dispose d’aucun élément pour affirmer une telle chose, puisqu’on ne sait pas ce qu’il y avait avant, si tant est qu’il y eût un Avant.
           
           Ceci étant, je pense que vous vouliez dire :
           « les probabilités que l’apparition de la vie soit le fruit du hasard sont quasiment nulles.. »
           
          La science des probabilités ne prend en compte que des faits et paramètres quantifiables. Or la vie c’est la néguentropie, et la néguentropie n’est pas quantifiable. Pas encore ?


        • JC_Lavau JC_Lavau 21 février 2020 08:53

          @Loatse. Jean-Claude Decaux aussi nous assénait que tel ordinateur a calculé, que tel autre a calculé, et que donc le suaire de Turin n’était pas un faux...
           smiley
          Quelle est la probabilité pour que le premier coup de canon tiré sur Léningrad par les boches tue le seul éléphant du zoo ? Fort faible, et pourtant...


        • JC_Lavau JC_Lavau 21 février 2020 09:19

          @JL. Les adversaires prennent grand soin de ne pas regarder au bon endroit.
          Regarder les fleurs d’osmose, qui avaient enflammé Leduc avec trop de précipitation. Ce sont aussi des membranes d’osmose qui ont permis aux tunnels du métro d’être étanches sous la Seine : béton de laitier à la chaux.
          Autour des souffleurs océaniques, on voit justement des précipitations majeures prolonger la source. Dès l’instant où des membranes précipitent par osmose, voilà le lieu où le freinage de la dissipation de matière et d’énergie permet des zillions de réactions et de sélections. L’ARN puis l’ADN sont venues longtemps après, bien après des sélections chimiques  membranaires pour la plupart dont nous n’avons plus les conditions nulle part, loin s’en faut.


        • Loatse Loatse 21 février 2020 09:49

          @JC_Lavau

          Fort faible cela reste à démontrer

          Because en prenant en compte la surface de la pauvre défunte bête et celle de son enclos j’imagine, les probabilités étaient supérieures à celles qui auraient mené à l’anéantissement par le même canon du rat du même enclos qui, au son du bruit sourd se rapprochant, s’enfuit lui à travers la grille dudit enclos, à toutes pattes à travers les rues de leningrad... smiley


        • Loatse Loatse 21 février 2020 10:10

          @JL

          je parle bien, objectivement, des conditions pré existantes à l’apparition de la vie, soit l’équilibre parfait des éléments sans lesquels nous ne serions pas là... (les physiciens l’ont calculé, les plus honnêtes avouent que c’est de l’ordre du zéro question probabilités que le hasard y soit pour quelque chose)

          maintenant, subjectivement, je ne crois pas au hasard...


        • Francis, agnotologue JL 21 février 2020 10:21

          @Loatse
           
           vous n’avez pas répondu à mon objection :
           
          La science des probabilités ne prend en compte que des faits et paramètres quantifiables. Or la vie c’est la néguentropie, et la néguentropie n’est pas quantifiable.
           
          Les physiciens que vous convoquez sont comme ce type qui cherche sous un lampadaire les clefs qu’il a perdues, parce que c’est le seul endroit où il y a de la lumière.


        • JC_Lavau JC_Lavau 21 février 2020 11:00

          @Loatse. C’est la planétologie qui te pose problème ? Ou l’astrophysique ? Des supernovae qui implosent, ça arrive, non ?


        • JC_Lavau JC_Lavau 21 février 2020 11:02

          N’hésite pas à expulser le hasard, mais à trouver une prédétermination par ton dieu des trous, à ce que ce fut ce spermatozoïde là qui pénétra l’ovule de ta môman, et pas l’un des millions d’autres.


        • caillou14 rita 21 février 2020 09:25

          Jean Daniel parlait en regardant son nombril !


          • jlouisjoly 22 février 2020 16:16

            Hommage au rabin .Ce diable voulait juste l’extermination des goyims et y a largement contribué.Bravo


            • Jonas 24 février 2020 07:39

               Ce grand journaliste et écrivain dont j’attendais les éditoriaux avec impatience , pour débattre avec mes amis des heures durant , sans jamais partager ses points de vues sur le Proche -Orient. Comme Raymond Aron , il était un « observateur engagé ». Ce juif , avait l’Algérie et les Algériens au coeur. Un bel hommage a la suite de sa disparition , a été rendu , par son ami l’écrivain Algérien Boualem Sansal dans un long article , qui fini ainsi :

               « Jean Daniel a marqué notre siècle , il nous a éclairés et par-là même , il nous a aidés à vivre . Qu’il en soit éternellement remercié. » 

              Comme on dit chez-moi « que la terre lui-soit légère ». 


              • Jonas 24 février 2020 16:40

                @prong
                Vous avez encore perdu l’occasion de vous taire puisque dans un de vos posts , vous avez écrit que vous ne connaissiez pas ce « vieux monsieur », dans ce cas, pourquoi intervenir sur un sujet que vous ignorez ? 

                Oui, il était un Français qui a fait partie de la 2eme db de Leclec , un juif et un blidéenne , comme il se définissait . En tant que journaliste , il a côtoyé beaucoup de militants de l’indépendance algérienne comme d’Ali Boumendjel, Abane Ramdane, Saâd Dahlan , Benkhedda et bien d’autres. 

                Son ami, Boualem Sansal , écrit : « Jean Daniel pour nous n’était pas qu’un journaliste et un déchiffreur des secrets , il était un frère , un ami sincère et nous le comptions parmi les plus éminents penseurs du monde. »

                @prong, allez jouer dans votre bac à sable. 

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité




Palmarès



Publicité