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Accueil du site > Actualités > Europe > Richard von Weizsäcker, la conscience morale de l’Allemagne (...)

Richard von Weizsäcker, la conscience morale de l’Allemagne postnazie

« Ce jour nous a tous libérés du système de la tyrannie nationale-socialiste édifiée sur le mépris de l’homme. (…) Nous devons nous garder de voir dans la fin de la guerre la cause de l’exode, de l’expulsion et de la privation de liberté. Cette cause réside bien plus dans le commencement de la guerre et dans le début de cette tyrannie qui conduisit à la guerre. Nous n’avons pas le droit de dissocier le 8 mai 1945 du 30 janvier 1933. » (Richard von Weizsäcker, le 8 mai 1985).



Avoir 20 ans en 1940. Ce fut le cas de Claude Cheysson, Boris Vian. Aussi Emilio Colombo. Avoir 20 ans en 1940 …en Allemagne, ce fut le cas de Richard von Weizsäcker, qui est né à Stuttgart il y a 100 ans, le 15 avril 1920. Il fut une sorte de conscience morale de l’Allemagne qui est passée de la période postnazie à la période de la Réunification.

Issu d’une grande famille du Wurtemberg (qui a donné des diplomates, des scientifiques, des médecins, des juristes, des philosophes, des économistes, des hommes politiques, etc.), Richard von Weizsäcker a passé son enfance à l’étranger à cause de son père diplomate (en Scandinavie et en Suisse) et a fait des études d’histoire et de philosophie d’abord à Oxford (Royaume-Uni) et Grenoble (France) avant d’être mobilisé pendant la guerre (où il fut blessé en Prusse orientale). Pendant la guerre, il a vu son frère mourir au combat, et il a participé à des tentatives ratées d’attentat contre Hitler (en 1943 et en 1944). Après la guerre, il continua ses études à Göttingen. Il a suivi aussi des études de droit, de physique et de théologie (en 1955, il a obtenu son doctorat de droit) et a travaillé pour une grande entreprise, a dirigé une banque, puis fut administrateur d’un groupe pharmaceutique. Il s’est marié en 1953 et a eu quatre enfants (dont un a été assassiné le 19 novembre 2019). Il s’engagea en politique dès 1954 sous les couleurs de la CDU (démocrate-chrétien).

Richard von Weizsäcker fut également président de l’Assemblée de l’Église évangélique d’Allemagne entre 1964 et 1970, et a soutenu très rapidement (aux côtés du physicien Werner Heisenberg) la ligne Oder-Neisse comme frontière entre l’Allemagne et la Pologne, faisant la promotion de la réconciliation entre Allemands et Polonais (ce qui à l’époque avait provoqué un tollé au sein de la CDU).

En raison de ses activités évangéliques, Richard von Weizsäcker a initialement refusé d’être candidat CDU aux élections législatives (fédérales) du 19 septembre 1965 malgré les demandes de Konrad Adenauer et Helmut Kohl. En 1968, toujours poussé par Helmut Kohl, il s’est présenté à la primaire pour être candidat CDU à la Présidence fédérale. Il fut battu par le Ministre de la Défense de l’époque, Gerhard Schröder (1910-1989) qui est un homonyme qui n’a rien à voir avec le futur Chancelier de 1998. Aux élections fédérales suivantes, le 28 septembre 1969, Richard von Weizsäcker, bon orateur, fut élu député de Rhénanie-Palatinat et fut sans arrêt réélu au Bundestag jusqu’à sa démission le 15 juin 1981.

Après l’échec de la CDU aux élections fédérales du 19 novembre 1972, Richard von Weizsäcker s’est présenté le 17 mai 1973 à la présidence du groupe CDU (d’opposition) au Bundestag, mais son adversaire Karl Carstens (1914-1992) fut élu. Quelques mois plus tard, il réussit à être désigné comme le candidat de la CDU à l’élection présidentielle du 15 mai 1974 contre l’influent ministre-président du Bade-Wurtemberg, Hans Filbinger (1913-2007), également vice-président fédéral de la CDU (à partir de juin 1973, la CDU fut présidée par Helmut Kohl). À cette élection présidentielle du 15 mai 1974 (le corps électoral est l’Assemblée fédérale, c’est-à-dire la réunion du Bundestag et du Bundesrat), Richard von Weizsäcker a affronté le candidat libéral (FDP) Walter Scheel, Vice-Chancelier et Ministre des Affaires étrangères en exercice, soutenu par la majorité SPD/FDP dirigée par le Chancelier Willy Brandt. Walter Scheel fut élu dès le premier tour avec 51,2% des voix, face à Richard von Weizsäcker, qui a obtenu seulement 48,1% (498 voix sur 1036 votants).

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Indépendamment de son implantation parlementaire dans la Rhénanie-Palatinat, Richard von Weizsäcker fut désigné comme la tête de liste CDU aux élections régionales de Berlin-Ouest. L’enjeu était important puisqu’il s’agissait de conquérir un double poste (un peu comme maire de Paris), à la fois ministre-président (chef exécutif de la région) et maire (bourgmestre). La majorité a été presque toujours dirigée par un social-démocrate (SPD), en particulier Willy Brandt entre le 3 octobre 1957 au 1er décembre 1966. Cependant, aux élections régionales du 17 mars 1979, le maire sortant, Dietrich Stobbe (SPD) a été réélu. L’échec de Richard von Weizsäcker fut cependant assez réduit car il avait quand même obtenu 44% des voix et 63 sièges sur 135.

Le 23 mai 1979, le candidat CDU Karl Carstens fut élu Président fédéral, avec 51,0% grâce à l’abstention des parlementaires libéraux déçus du refus de se représenter du Président sortant Walter Scheel (libéral). La candidate SPD Annmarie Renger (ancienne Présidente du Bundestag, Karl Castens fut son successeur à la tête du Bundestag à partir du 14 décembre 1976), première candidate femme à une telle haute fonction, fut battue. L’élection de Karl Castens libéra la place de Vice-Président du Bundestag qui fut attribuée à Richard von Weizsäcker à partir du 21 juin 1979 (élu par 272 voix sur 489). Il fut réélu Vice-Président du Bundestag à l’unanimité après le renouvellement des élections fédérales du 5 octobre 1980 (il avait alors été élu député de Berlin-Ouest). Il quitta ses fonctions parlementaires le 21 mars 1981.

Parallèlement, la coalition SPD-FDP à Berlin-Ouest a éclaté, ce qui a provoqué des élections régionales anticipées à Berlin-Ouest pour le 10 mai 1981. Très logiquement, Richard von Weizsäcker, chef de l’opposition locale, a été désigné de nouveau comme tête de liste CDU et il a recueilli 48% des voix, avec 65 sièges sur 132. Malgré l’absence de majorité absolue (il lui manquait deux sièges), et grâce à la division du camp d’en face, Richard von Weizsäcker fut élu maire de Berlin-Ouest le 11 juin 1981 (bourgmestre-gouverneur) et sa majorité fut renforcée le 17 mars 1983 par l’arrivée des élus libéraux (la majorité fut alors de 72 sièges sur 132). Du reste, ce retournement d’alliance du FDP n’était pas limité à Berlin-Ouest mais au niveau fédéral puisque c’est par cela que le Chancelier Helmut Schmidt a été mis en minorité au Bundestag et qu’Helmut Kohl (enfin) lui a succédé comme Chancelier fédéral. Parmi les événements marquants de son mandat, Richard von Weizsäcker a reçu le Président américain Ronald Reagan le 11 juin 1982 au Checkpoint Charlie (limite de l’ancienne zone américaine de Berlin).

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Dès novembre 1983, soutenu par Helmut Kohl, Richard von Weizsäcker fut désigné candidat de la majorité CDU/FDP à l’élection présidentielle du 23 mai 1984. Il quitta ses fonctions de maire de Berlin-Ouest dès le 9 février 1984 et fut élu Président de la République fédérale d’Allemagne le 23 mai 1984 pour un mandat de cinq ans, avec une forte majorité, 832 voix sur 1040 (soit 80,0% !), car il fut soutenu aussi par le SDP. Seuls, les Verts, qui venaient de faire leur entrée au Bundestag aux élections fédérales du 6 mars 1983 (avec 5,6% des voix) avaient présenté une candidate, Luise Rinser qui n’a obtenu que 68 voix (6,5%).

Richard von Weizsäcker fut Président fédéral du 1er juillet 1984 au 1er juillet 1994, car il a été réélu le 23 mai 1989 pour un second mandat : il était le seul candidat à cette nouvelle élection, et a obtenu 881 voix sur 1038 (84,9%). Pourquoi a-t-il été élu sans concurrent ? Parce qu’il a montré à tous Allemands son attachement aux valeurs démocratiques et aux valeurs humanitaires qui convenaient à toute la classe politique. Il a surtout prononcé un discours historique au Bundestag le 8 mai 1985 à l’occasion du 40e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale.





Dans ce discours, Richard von Weizsäcker a rappelé : « En ce qui nous concerne, nous, Allemands, nous célébrons ce jour [le 8 mai] entre nous, et cela s’impose. (…) Pour nous, le 8 mai est surtout un jour où nous nous souvenons des souffrances qu’ont dû subir les hommes. C’est également un jour de réflexion sur le cours de notre histoire. (…) La capitulation militaire avait été inconditionnelle. Notre destin se trouvait dans les mains des ennemis. Le passé avait été terrible, précisément aussi pour bon nombre de ces ennemis. N’allaient-ils pas nous revaloir sous de multiples formes ce que nous leur avions fait ? La plupart des Allemands avaient eu la conviction de lutter et de souffrir pour la bonne cause de leur pays. Et voilà qu’ils étaient obligés de constater que tout cela avait été non seulement vain et absurde, mais aussi que cela avait servi les objectifs inhumains de dirigeants criminels. Épuisement, désarroi et inquiétudes nouvelles caractérisaient les sentiments de la plupart d’entre nous. ».

À ce moment du discours, je me souviens de certaines conditions d’une réconciliation franco-allemande. En 1994, Alfred Grosser proposait en effet : « Deux histoires juives me paraissent dire clairement quelle est l’attitude la meilleure pour créer la paix future. La première : on demande à un rabbin : "En hébreu, la cigogne est appelée ‘hassida’, l’affectueuse, parce qu’elle aime les siens et pourtant, elle est rangée parmi les animaux impurs. Pourquoi ?". Et le rabbin de répondre : "Précisément, parce qu’elle n’aime que les siens". La seconde : deux frères cheminent côte à côte. Le premier demande : "M’aimes-tu ? – Bien sûr que je t’aime. – Sais-tu ce qui me fait souffrir ? – Comment le saurais-je ? – Comment peux-tu dire que tu m’aimes si tu ne sais pas ce qui me fait souffrir ?". Les premières rencontres franco-allemandes organisées à partir de 1946 allaient dans ce sens. Oui, il fallait faire comprendre aux jeunes Allemands la dimension de l’horreur et aussi ce qu’avait été l’Occupation allemande en France. Mais à condition d’accepter d’apprendre puis de répercuter en France ce qu’avaient été les souffrances des citadins allemands sous les bombes alliées ou celles des Allemands de l’Est expulsés par millions de leur terre natale. » ("Du bon usage de la mémoire").

La méthode de Weizsäcker est celle-ci : « Le peuple juif se souvient et se souviendra toujours. Ce que nous cherchons, en tant qu’hommes, c’est la réconciliation. Précisément pour cette raison, il faut que nous comprenions qu’il ne peut y avoir de réconciliation sans souvenir. L’expérience de la mort qu’ont subie des millions d’hommes est ancrée dans le cœur de chaque Juif dans le monde, non seulement en raison de l’impossibilité pour les hommes d’oublier de telles horreurs, mais aussi parce que le souvenir est l’un des éléments de la croyance juive. "Vouloir oublier prolonge l’exil, et le secret de la rédemption est le souvenir". (…) Quiconque oublie le souvenir, perd la foi. En voulant, de notre côté, essayer d’oublier ce qui est arrivé au lieu de nous souvenir, nous ferions non seulement preuve d’une attitude inhumaine, mais nous manquerions surtout de respect pour la foi des Juifs qui ont survécu et nous détruirions l’effort de réconciliation. Il nous appartient de cultiver en nous le souvenir, par la pensée et le sentiment. ».

Richard von Weizsäcker a poursuivi ainsi : « En ce jour, c’est dans le deuil que nous évoquons le souvenir de tous les morts de la guerre et de la tyrannie. Nous évoquons en particulier le souvenir des six millions de Juifs assassinés dans les camps de concentration allemands. Nous évoquons le souvenir de tous les peuples victimes de la guerre, surtout des innombrables citoyens soviétiques et polonais qui ont trouvé la mort. Nous autres, Allemands, évoquons dans le deuil le souvenir de nos compatriotes morts en tant que soldats lors des attaques aériennes dans leur patrie, en captivité ou victimes de l’expulsion. Nous évoquons le souvenir (…) des Rom assassinés, des homosexuels tués, des aliénés mentaux assassinés, de tous ceux qui durent mourir en raison de leur conviction religieuse ou politique. Nous évoquons le souvenir des otages exécutés. Nous pensons aux victimes de la résistance dans tous les États occupés par notre armée. (…) ».

Insistant que si les lois meurtrières des nazis n’étaient pas voulues par l’ensemble du peuple allemand, ce dernier ne pouvait pas les ignorer : « Chaque Allemand a pu être le témoin des souffrances imposées aux citoyens juifs, victimes d’abord d’une froide indifférence puis d’une intolérance cachée et enfin d’une haine déclarée. Comment ne se douter de rien devant les incendies de synagogues, les pillages, l’imposition de l’étoile jaune, la privation des droits et les violations incessantes de la dignité humaine ? Celui qui ouvrait les oreilles et les yeux, celui qui voulait s’informer ne pouvait pas ne pas voir les trains de déportations. Peut-être l’imagination de l’homme n’était-elle pas suffisante pour concevoir la nature et l’envergure de cette extermination. À vrai dire, en plus de ces crimes, un grand nombre, un trop grand nombre même de personnes, qui appartenaient également à ma génération, jeunes et non concernées par l’organisation ni l’exécution de ces événements, essayèrent de refuser de voir ce qui se passait. Il y avait diverses façons de se dérober à l’appel de la conscience, de ne pas être compétents, de porter ses regards ailleurs et de se taire. Lorsqu’à la fin de la guerre, toute la vérité indicible de l’Holocauste se fit jour, nombreux, trop nombreux ceux parmi nous qui se sont prévalu de ne rien avoir su ni même pressenti. ».

Puis, très précisément : « Un peuple tout entier ne peut pas être coupable ou innocent. La faute comme l’innocence, n’est pas collective, elle est personnelle. La faute humaine peut être mise à jour ou peut rester cachée. Il y a des fautes que les hommes ont avouées à eux-mêmes, ou ont niées. Que chacun de ceux qui ont vécu cette époque en toute lucidité se demande aujourd’hui dans son for intérieur à quel point il y a été mêlé. (…) Il ne s’agit pas de surmonter le passé, c’est impossible. Modifier le passé a posteriori ou le rendre inexistant n’est pas possible. Toutefois, quiconque ferme les yeux devant le passé ne voit pas le présent. Quiconque refuse de se souvenir de la barbarie se retrouve exposé à de nouveaux risques de contagion. ».

Hitler considéré le responsable de toutes les conséquences : « Les autres peuples furent les premières victimes d’une guerre émanant de l’Allemagne, avant que nous ne devenions nous-mêmes les victimes de notre propre guerre. Il s’ensuivit la division, convenue par les puissances victorieuses, de l’Allemagne en différentes zones. (…) Ce fut le début de la division de l’Europe en deux systèmes politiques différents. C’est seulement l’évolution de l’après-guerre qui consacra cette division. Mais elle ne se serait pas produite si Hitler n’avait pas commencé la guerre. ».

Ce discours, tellement il a marqué les esprits, autant allemands qu’étrangers, a été diffusé sous forme de disque à 60 000 exemplaires, et sous forme papier à 2 millions d’exemplaires, sans compter la diffusion de l’intégralité de ce discours dans de nombreux journaux dans le monde, dont le "New York Times".

Au-delà de ce discours très important du 8 mai 1985, le Président fédéral a également rejeté fermement le relativisme de certains historiens allemands lors d’un colloque le 12 octobre 1988 à Bamberg, en refusant toute comparaison malvenue : « Auschwitz reste unique. Cela a été perpétré par des Allemands au nom de l’Allemagne. Cette vérité est immuable et ne peut pas être oubliée. ».

Richard von Weizsäcker fut également, lors de son second mandat, le Président fédéral très symbolique qui a vécu la Réunification de l’Allemagne le 3 octobre 1990, accueillant ainsi au sein des institutions fédérales la dernière représentante de la RDA (DDR), Sabine Bergmann-Pohl, CDU, Présidente de la République démocratique allemande (élue à ce poste le 5 avril 1990 à l’âge de 43 ans, elle intégra ensuite le gouvernement fédéral d’Helmut Kohl).

Il a aussi rendu hommage à l’ancien Chancelier Willy Brandt à l’enterrement de ce dernier, le 17 octobre 1992, en présence de François Mitterrand, Mikhaïl Gorbatchev et Felipe Gonzalez : « Il a façonné une ère (…). Il a réussi ce qui échoue si souvent en Allemagne, surmonter la distance entre le pouvoir et la compassion, et combiner le pouvoir avec la morale. ».

Lors de sa mort à Berlin le 31 janvier 2015 à quelques mois de ses 95 ans, Richard von Weizsäcker fut honoré par toute la classe politique comme un grand homme d’État de l’Allemagne d’après-guerre, qui avait su trouver les mots à la fois pour regretter le passé nazi et entrevoir le futur réunifié. À ses funérailles le 11 février 2015 à la cathédrale de Berlin, Joachim Gauck (le Président fédéral), Frank-Walter Steinmeier (le Ministre des Affaires étrangères et futur Président fédéral) et Wolfgang Schäuble (le Ministre des Finances et futur Président du Bundestag) lui ont rendu hommage, en présence de nombreuses personnalités allemandes et étrangères, en particulier les anciens et actuel Chancelier Angela Merkel, Helmut Schmidt et Gerhard Schröder, les anciens Présidents fédéraux Roman Herzog, Horst Kölher et Christian Wulff, ainsi que notamment Lech Walesa, le princesse Beatrix, etc.

La fin du discours du 8 mai 1985 pourrait être le véritable testament politique de Richard von Weizsäcker : « Une des méthodes de Hitler a toujours été d’attiser les préjugés, les animosités et la haine. Voici donc ce que je demanderai aux jeunes : ne vous laissez pas entraîner à des sentiments d’animosité ni de haine contre d’autres êtres humains, que ce soit contre les Russes ou les Américains, contre les Juifs ou les Turcs (…). Apprenez à coexister au lieu de vous dresser les uns contre les autres. (…) Louons la liberté. Travaillons pour la paix. Respectons le droit. ». Ces recommandations sont toujours valables en 2020. Plus que jamais.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (11 avril 2020)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Richard von Weizsäcker.
Auschwitz.
Berlin 1989 : le 9/11 avant le 11/9.
Les élections régionales en Thuringe du 27 octobre 2019.
Konrad Adenauer.
L’Allemagne en pleine fièvre extrémiste ?

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8 réactions à cet article    


  • sylvain sylvain 21 avril 2020 15:49

    un jour j’arriverais a finir un des ces articles...

    c’est que le titre est pas si mal, mais alors après même en lisant une ligne sur 10 c’est chiant .


    • Kapimo Kapimo 22 avril 2020 02:16

      Amusant de voir un représentant de la Macronie se revendiquer implicitement de la filiation de Von Weizsacker.

      Pourtant, quand on observe Macron, on pense plus à Laval.


      • caillou14 rita 22 avril 2020 08:01

        Le peuple Allemand avait rejoint Hitler dans ses délires !

        Tous ces anciens nazis veulent faire croire en 1945, qu’ils étaient anti Hitler, sauf qu’un allemand contre le régime était dénoncé et fusillé !

        Pour preuve la main mise sur l’UE par l’Allemagne de Merkel  !

        Aucune confiance dans ce peuple !

         smiley


        • caillou14 rita 22 avril 2020 10:46

          @rita
          95% du peuple allemand soutenait Hitler les 5% restant sont passés dans les chambres à gaz !
          Le IV Reich ne vaut pas mieux que l’ancien, à diriger les pays de l’UE, Merkel étant la nouvelle « gourou » de ce pays de dégénéré, qui ne fait plus la guerre avec des canons, mais avec le Mark !


        • ARMINIUS ARMINIUS 22 avril 2020 10:38

          Bizarrement pour être considéré, par les Allemands eux-mêmes, comme conscience de l’Allemagne il faut avoir servi Hitler et donc lui avoir prêté serment d’allégeance en tant qu’officier. Ainsi en est-il de Von Weizsäcker et d’Helmut Schmldt...

          Par contre Erich Maria Remarque et Willy Brandt, qui ont tous les deux fuit l’Allemagne Hitlérienne, ne jouissent pas de la même aura et sont un peu considérés comme des déserteurs...

          N’oublions pas que Konrad Adenauer était un vrai sympathisant nazi, comme beaucoup de ses amis avec lesquels il a pu reconstruire l’Allemagne que nous connaissons aujourdh’ui... l’Histoire est toujours d’une compléxité étonnante...


          • Albar Albar 22 avril 2020 13:36

            « Ce jour nous a tous libérés du système de la tyrannie nationale-socialiste édifiée sur le mépris de l’homme. (…) 

            Mais qui a hissé Hitler a ce stade de la ’’Barbarie’’ ?

            "J’ai eu une idée formidable : attirer des antisémites honnêtes et les inciter à détruire les propriétés juives" - Extrait du Journal de Théodor Herzl, 1896.

            « Il est essentiel que la souffrance des juifs deviennent pire... Ce qui nous aidera dans la réalisation de notre plan »

            "Les juifs européens doivent subir une mort et une souffrance telles, que, à la fin de la guerre, les puissances victorieuses puissent se mettre d’accord sur la nécessité de la création d’un « État Juif » "
            Théodor Herzl. 2 mai 1860 - 3 juillet 1904

            Il faut croire qu’Hitler n’était qu’un pion au service d’une caste

            C’est bien les juifs américains qui déclarèrent la guerre à Hitler, et ce, dès 1933

            https://www.youtube.com › watch

            https://www.alterinfo.net › Pourquoi-le-sionisme-a-besoin-de-l-antisemitisme...                                                                                                                                                             








            • Jean Keim Jean Keim 23 avril 2020 09:04

              Rien ni personne ne nous a libéré de quoi que ce soit, le nazisme ne fut qu’un (gros) épiphénomène.

              Rien ni personne n’a remédié aux causes profondes qui régulièrement ravagent les esprits.

              Il est à noter que l’histoire est écrite par les vainqueurs, car l’essentiel de l’histoire est fait de guerres, si les nazis avaient gagné, les mensonges historiques auraient été différents.

              Entre un événement qui stimule l’esprit et l’action, s’intercale la pensée processuelle qui amène seulement une réaction bien souvent non pertinente.


              • Jean Keim Jean Keim 23 avril 2020 09:08

                Avant d’être juif, allemand, nazi ou tartenpion, nous sommes un être humain membre d’une communauté, la culture nous patine et nous moule dans un modèle, c’est dramatique.

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